Partie d'échec à l'Éden

(HRP : A jouer en même temps )

C'est la fin de soirée à l'Eden, il est bientôt 2h du matin, et il reste encore quelques irréductibles installés sur les quelques banquettes de cuir noir faces au bar, tandis que j'ai renvoyé le reste de l'équipe chez eux après un service intense, la musique a repris sa place, là où les bruits des nombreuses discussions avaient rythmé les lieux, les lumières tamisés, et néons donnant un coté intimiste au lieu. Le bar de 10 mètres de long, en chêne massif, sculpté finement, apporte un mélange de raffinement, et de convivialité unanimement apprécié. Et à l'écart, l'on trouve des box privatifs, protégés des regards indiscrets par des rideaux de velours rouges.

Une jeune fille, étudiante d'après son apparence, mais suffisamment aisé pour connaître l'établissement, ou à défaut proche de quelqu'un à l'aise financièrement. Cela fait 3h que tu es installées, seule au bar, faisant le tour du verre face à toi avec tes doigts, visiblement résignée. Il n'est pas dur de deviné que tu avais rendez vous avec quelqu'un qui t'a fait défaut au dernier moment, de mémoire tu n'avais pris qu'un ou deux cocktails, il était donc peu probable que tu sois là pour noyer ton chagrin.

Te fixant, je note ton teint pale avec des lunettes presque trop grandes pour ton visage, te trouvant tout à fait à mon goût, je saisi l'opportunité que l'idiot qui t'avais laissé en plan n'avait pas su saisir, la faim se faisant sentir, et je voulais goûter un mets nouveau. Dans ton monde, tu ne me vois pas préparer un cocktail inédit, fait spécialement pour toi, et tu sursautes lorsque je le pose devant toi.

- Alors, qui est l'idiot qui ne vous as pas jugé assez bien pour honorer son engagement ?

Je vois à ton regard assassin que la petite pique avait fait mouche, visiblement j'avais face à moi une proie capable de mordre si on la cherchait trop, et ta fierté en avait pris un coup visiblement. Qu'à cela ne tienne, j'étais joueur, et ma connaissance de l'humain me disait qu'une partie d'échec allait ce jouer ce soir, et de reine, tu passeras à pion.

Un rictus se dessine sur mes lèvres, tandis que plaçant mes deux mains sur le bar après avoir posé le torchon sur mon épaule, je me penche vers toi, ne détachant pas mon regard du tiens, te défiant sans hésitation, je laisse le silence planer entre nous, si ce n'est le son de la musique ambiante qui résonne, à ce moment là le reste des clients n'existe plus.

- Un barman a de nombreuses capacités, une oreille attentive, de savants conseils, il peut même s'il est assez doué, passer pour un psy afin d'aider les clients en mal d'amour ? Non, vous ce n'étais pas de l'amour, alors c'était purement sexuel. On croirait pas comme ça en vous voyant. De plus, pour quelqu'un que j'aurai mis de mauvaise humeur, vous vous êtes presque jeté sur la consommation que je viens de vous servir.

Manipulateur comme je suis, lire le langage non verbal du corps des humains était un jeu d'enfant, et le tien se laisse lire comme un livre ouvert, bien que je comprenne qu'ils ne devaient pas être nombreux à voir à travers le voile de la fille sage et sérieuse que tu as dû travailler pour le mettre au point. Me redressant, je pris la peine de me servir un verre, la soirée allait sur sa fin après tout, et il ne restait qu'un couple au fond de la salle, et nous deux. Autant se faire un petit plaisir. Posant le verre sur le bar accompagné d'un glaçon sphérique qui prenait quasiment toute la place, je versait un mélange de gin, cranberry, ginger bear, et une pincée de piment.

- Si cela peut vous rassurer, vous êtes loin d'être la seule que je vois tous les soirs dans cette situation, bien que je comprenne que ça soit un coup dur pour son amour propre. Cela dit, vous avez de la chance dans votre malheur, le propriétaire de cette grande affaire, qui daigne passer un peu de son temps avec une cliente, ça par contre ce n'est pas commun chez moi.

M'installant au bar à coté de toi, restant debout pour continuer à te dominer par ma hauteur, j'ai hâte de découvrir tes différentes réactions, et les retourner contre toi. En attendant je pris une posture avenante, appuyant mon avant bras sur le bar pour me pencher sur le coté, te fixant avec un sourire.

- Racontez moi donc qui est donc l'amant qui vous a éconduit, racontez moi votre histoire, c'est l'une des raisons d'être de mon métier. Après tout, votre seule autre option est de rentrée pathétiquement seule chez vous et votre soirée se terminerai sur cette note lamentable, il faut bien le dire.

Prenant une gorgée de mon cocktail je sens que tu es réticente à te livrer, mais face au silence pesant, et comprenant que je ne lacherai pas l'affaire, tu finis par te dévoiler peu à peu sur ce qui t'avait conduite ici ce soir, tout en tachant de garder une posture digne malgré tout. Pendant ton récit, je me alors rapproche peu à peu de toi.

Patiemment, sans te lâcher du regard, je t'écoutes répondre au tac au tac à mes attaques, tu ripostes bien, ça me plaît, rarement je suis tombé sur des humains capables de tenir tête à mes remarques cinglantes, ayant pris soin de toucher les points que je sentais les plus sensible pour avoir chaque fibre de ton attention, ce qui semble réussi, pour mon plus grand plaisir.

- Je peux affirmer en tout cas que mon instinct se trompe rarement, et t'aborder ce soir, en est une confirmation ; Je choisis de supprimer la barrière du vouvoiement, prenant l'initiative; et je ne vois pas l'intérêt de prendre des clientes dans mon lit chaque soir. Je suis exigeant sur le plan....

Prenant mon temps pour prendre une autre gorgée de mon nectar

- Social. Ça serai tellement simple vu ma position, mes talents, et mon physique, que ça serait d'un ennui mortel. J'ai soif de défi, le second choix, est un concept qui n'existe pas pour moi...mais peut etre te consideres tu comme banale et sans interet, dans ce cas tu perds le mien au passage.

A peine ma phrase fini tu demandes à goûter mon verre, mais insolente que tu es, tu n'attend même pas ma réponse. Profitant de la proximité que tu as fini d'installer, j'aggripe ta nuque, avec juste assez de force pour que tu ne puisses pas t'en aller, mais sans te faire mal, mon regard sombre se posant sur toi, alors que je m'approche de ton oreille

- Fais encore preuve d'insolence, et clients ou non, je fais de toi ma chienne sur le champ. Je regretterai vraiment de devoir précipiter les choses.

Te relâchant, lentement, je capte malgré tout le message, tu as encore soif, repassant derrière le bar, je sors certaines de mes bouteilles les plus rares, digne de la rareté que tu representes, jonglant avec les bouteilles, avec dextérité, je verse ton breuvage dans le verre devant toi que j'ai déposé plus tôt, ainsi que dans un autre à côté pour trinquer avec toi. Je m'installe a nouveau près de toi, ma main se posant sans gène dans le creux de ton dos, fermement, appuyant mon autorité.

Allumant les cocktails, les faisant flamber avec un zeppo de ma poche.

- Aux pêchés les plus luxueux.

La proximité entre nous a cet instant, le jeu, et ton insolence, me font raidir ma queue, que tu sens aisément contre ta cuisse, te laissant un aperçu de ce qui t'attend. T'observant boire ton verre, j'ai l'image de toi, chienne, sur ce bar, cambrée, tes cheveux empoignés, ma queue te ravageant, aspirant un peu plus ton esprit à chaque mouvement.

En ce moment, je suis prêt à admettre que je n'ai jamais rencontré quelqu'un comme toi, du moins pas aussi jeune, je commence à comprendre ce qui attire tant les hommes mûrs à s'intéresser à toi. Cependant, tu parles et me tiens tête comme si tu étais réellement capable de me dominer, parce que je gardes pour moi en ce moment ma véritable nature. Que si je le désire, à tout moment je n'ai qu'à envoyer une vague de phéromones sur toi, et dans la minute toute tes provocations se briseraient comme un château de cartes.

Mais le jeu entre nous est trop amusant pour que je cherche à tricher. Voulant malgré tout un peu d'intimité, après tout je ne connais pas le dernier couple présent au fond de la salle, et les rumeurs sont mauvaises pour les affaires. Je leur envoi à eux une vague de magie rose pour qu'ils ressentent un besoin insatiable de rentrer sur le champ pour la nuit de baise de leur vie.
En attendant, je me reconcentre sur toi, et sur ta main posé sur ma queue, à ce moment. Tu veux jouer à ce jeu, parfait.

- Tu veux tenter de me dominer ? Je t'en prie, essaie donc, la nuit promet d'être longue, et je te laisse une chance.

Me léchant les lèvres en songeant à la suite de la soirée, je choisis de t'imiter, glissant ma main entre tes cuisses, je suis agacé par la présence de ce pantalon trop gênant à mon goût. Habilement des doigts de ma main gauche je déboutonne l'obstacle aisément. Tel un général sur le front j'attaque la zone sensible. Haussant le sourcil en constatant que tu es déjà trempée, je te fait profiter de plus d'un millénaire d'expérience sexuelle sur cette simple base qui peut paraître dérisoire au commun des mortels, mais prend une autre dimension sous les soins d'un incube. Tu as droit à ce traitement durant à peine 10 secondes, du mouvements circulaire de mes doigts, qui prennent la forme d'un crochet à l'entrée de ta vulve, me concentrant sur les zones les plus sensibles. Et capable de te donner un orgasme dans 5...4...3...2....

A peine commencé, à peine fini brutalement, sans te donner la premiere vraie satisfaction de la soirée, c'est clairement une provocation non masqué. Maintenant que les tourtereaux sont sortis, je m'éloigne de toi et ta frustration pour verouiller la porte, tirant les rideaux pour masquer l'intérieur.

- Bien nous sommes seuls, alors Madame, venez donc tenter de me dominer, si vous en êtes capable.

Laissant tomber mon veston, et deboutonnant ma chemise pour qu'elle tombe sur le sol, je laisse mon corps à ta merci pour ce début de soirée. T'attendais tu a ce que je te laisse me dominer si facilement ? Est ce un piège ?

N'ayant pas peur des changements de rôle, je l'ai subi un nombre incalculable de fois en enfer, et c'était toujours amusant, mais est ce qu'une humaine sera capable de me faire vibrer autant qu'une succube ?

Refusant mon offre, tu joues la carte de l'insolence et de la provoc' à croire que c'est ta seule ligne de défense contre ceux qui cherchent à te dominer, de là à présumer d'un daddy issues il n'y a qu'un pas. Je ne suis pas stupide, la poker face dont tu as su faire preuve entre mes doigts n'enlève rien à ce que tu as ressenti. Mon talent n'est plus à prouver, pas comme les petits puceaux qui doutent d'eux à la première occasion. Tu ne veux pas mordre à l'hameçon, ne compte pas sur moi pour accélérer le rythme comme un empoté prêt à battre la queue pour son os à la première invitation. Au lieu de ça, je retourne à mon bar, me sers un verre puis je m'installe dans un fauteuil face à toi, un verre en main, ne te lâchant pas du regard, profitant de chaque expression d'extase que ton visage affiche.

- Ta provocation se paiera, je puis te l'assurer, mais tomber dans le piège d'une gamine qui mâche le travail à ma place, ça serai indigne de moi. Tu disais que je te faisais penser à  un chaton ? Tu me fais penser à une chienne qui a ses chaleurs, mais qui n'ose pas y aller face à un mâle qui prend le dessus.

Mes doigts viennent déboucler ma ceinture, la mettant de coté pour plus tard, avant de s'attaquer aux boutons de mon pantalon en tissu, ma main venant par la suite caresser la bosse se dessinant sous mon boxer. Envoyant le pantalon au loin, je m'approche doucement de toi, qui te déhanche sous tes doigts comme une nymphe voulant séduire un satyre pour mieux le dévorer lorsqu'il cédera. Me voilà faisant le tour du canapé où tu te trouve, ma main venant à ton visage, les doigts te caressant la lèvre, avant de se porter à ton cou serrant assez pour te couper la respiration, la seconde main agrippant tes cheveux en arrière, je prends tout mon temps comptant te conduire à la limite de la perte de conscience.

- Tu peux continuer ce que tu fais, mais si je te surprends à jouir, la soirée se termine là et je vous fous dehors toi, ton insolence, et ta frustration.

Puis je te relâche, tu prends par réflexe une grande inspiration pour rattraper l'oxygène qui t'a manqué pendant ces quelques instants, tandis que je retourne tranquillement m’asseoir dans mon siège, derrière moi le son de ta toux se fait entendre, cherchant à récupérer ton souffle et visiblement surprise de cette démonstration de force. Toi qui restais si impassible et froide, voir de vraies émotions sur ton visage était un met des plus exquis. Et le premier point de déstabilisation est pour moi, dont la main rentre dans mon caleçon pour dévoiler une érection dont la taille pouvait faire douter de mon humanité. Enroulant mes doigts autour, me mettant à faire des mouvements lents de vas et viens sous ton regard, caressant le dessus de mon gland pour mieux redescendre le long de cette tige qui pour la chienne que tu es te ferai au minimum hésiter à partir si la strangulation précédente t'avais fait peur.

- Nous ne jouons pas dans la même cour, ça m'a amusé de te faire espérer me mettre à genoux, mais je compte passer aux choses sérieuses, tu crois être à la hauteur ?

Écartant bien mes jambes face à toi, laissant en évidence la lance qui allait t'empaler sous ton regard, je continue, patient, à t'observer te toucher instinctivement. Étais ce un réflexe lié à ton excitation du début de la soirée, ou avais je frappé ta froideur à grand coup d'uppercut ?