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Le calme après la tempête [feat Lilly][Terminé]

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Amano Hate Jaku

E.S.P.er

Le calme après la tempête [feat Lilly][Terminé]

mercredi 31 août 2022, 01:23:39


Le passage vers la Terre s'était bien déroulé et Amano ne pensait pas avoir été suivi, ni au départ, ni de l'autre côté. Il était arrivé hier soir à Seikusu et avait livré le tube de métal scellé à la personne qui correspondait en tout point à la description qu'on lui avait donné. Ils n'avaient pas échangé le moindre mot et Hate avait reçu une petite sacoche en cuir qui contenait son billet retour et les pièces d'or promises. Affaire classée.

Le Voyageur commençait à très bien connaître les portails les plus au Sud de Nexus, mais il ne se faisait définitivement pas aux habitudes de ce second monde matériel, parallèle à Terra. Sans vraiment savoir pourquoi, il ne s'y sentait pas à l'aise. Il ne s'y sentait pas chez lui. Il faut dire qu'habitué des autres plans, l'existence de la Terre n'était pour lui qu'une réalité de plus, mais dans ce monde là, les gens semblaient encore plus fades et frustrés que dans le sien. La plupart se comportaient étrangement et n'avaient plus aucun sens de l'honneur, du courage ou de la parole donnée. Amano secoua la tête lorsqu'il se dit que, finalement, à bien y réfléchir, ces valeurs se perdaient aussi dans son monde à lui.

La journée était passée et il s'était éloigné du centre. Comme d'habitude, il s'était fondu sans trop de difficultés dans la masse, car vu le nombre de portails qui se trouvaient à Seikusu, les énergumènes qui peuplaient les rues étaient souvent bien exotiques et personne ne faisait attention à quelqu'un qui marchait en silence. De temps en temps, il vérifiait simplement que son marteau n'était pas visible et qu'il était bien calé contre sa hanche.
Amano leva les yeux au ciel et suivit le halo rougeoyant des rayons du soleil qui disparaissait à l'horizon. Il était tard, et s'il voulait rentrer avant la nuit, il ne devait pas trainer. Il sortit de sa sacoche le plan de la ville qu'on lui avait remis hier, le déplia et observa une nouvelle fois l'endroit marqué d'une croix rouge ; le point qui indiquait l'emplacement du portail temporaire qui le ramènerait chez lui.

Je n'ai plus de temps à perdre, pensa-t-il, je dois me mettre en route...

Il longea une longue avenue et tourna dans une allée qui s'éloignait vers l'Est, quittant définitivement les zones les plus peuplées de Seikusu. Il pénétra dans un espace dégagé et arboré. Après une inspection rapide des environs, il poursuivit son avancée.

- Je suppose que c'est par ici. Il ne me reste plus qu'à trouver... une fontaine, apparemment... surmontée d'une statue de bélier.

Hate arriva très vite sur la place principale du grand parc, et malgré l'heure tardive et l'obscurité qui envahissait les lieux, quelques passants traversaient encore la place, rentraient chez eux après une soirée de travail ou un repas tardif au restaurant. En plein centre de la grande place, il aperçut rapidement la fontaine qu'il cherchait et sa statue de marbre blanc. Il tourna autour d'elle mais ne vit aucun portail. Il jeta quelques regards inquiets dans les allées verdoyantes qui semblaient converger vers ce point, mais aucune surface ressemblant de près ou de loin à un portail n'était visible dans les environs.

- Et merde...

Que le portail se soit refermé ou qu'il s'agisse d'un faux-plan, le résultat était le même : il ne retournerait pas sur Terra ce soir. Dès qu'il le pourrait, il lui faudra donc se diriger vers un autre portail de Seikusu, mais ceux qu'ils connaissaient se trouvaient de l'autre côté de la ville, à plus d'une heure de marche, et la fatigue commençait à se faire sentir.

- C'était pourtant bien parti, jusque là...

Sans réellement savoir quoi faire dans l'immédiat, il déambula quelques minutes dans le parc, les faibles lumières des allées l'isolant désormais de l'extérieur et de l'obscurité de la nuit. Il remarqua que le parc était maintenant pratiquement vide, seuls quelques rares passants étaient encore visibles par moment, au détour d'un croisement ou d'un chemin de rosiers. Il trouva bientôt un banc où il voulut se laisser quelques minutes de répits, mais c'est précisément à cet instant qu'une ombre arriva et se posta devant lui.

- Dégage, fils de pute, tu vois pas que t'es sur mon chemin ?

Amano leva les yeux sur une montagne de muscles qui devait bien le dépasser de deux têtes. D'imposantes cicatrices recouvraient ses joues et son œil droit. Son menton était décalé et une horrible haleine s'échappait d'entre ses dents. Le Voyageur garda toutefois son calme et le dévisagea un instant. Il ressentait une énergie négative émaner de cet homme, et malgré son incroyable force physique, son aura était faible.
La brute saisit soudain son manteau et, le poing fermement serré, sembla s'impatienter.

- C'est quoi qu't'as pas compris, trou duc' ? Tu veux mourir ou quoi ?

Hate pensa qu'il pouvait à tout instant disparaître de la vue de cet homme, et sans doute même lui ôter la vie. Il fixa alors son regard puis leva une main pour la poser doucement sur l'énorme avant-bras du colosse, mais un bruit attira son attention au loin, derrière son agresseur. Des bruits de pas... Peut-être un autre passant ?
Amano détourna le regard un court instant et paya instantanément le prix de cette inattention. Il sentit le poing du géant le saisir à la gorge et serrer.

- Ne me touche pas, connard ! Et c'est la dernière fois que j'te le dis : bouge ton cul d'ici ou j't'arrache la gorge, je tire dessus et j'te fais bouffer tes intestins ! T'as compris !?

Amano dû réfréner ses réflexes pour ne pas disparaître dans l'Ether et contrôla tant bien que mal sa respiration. Derrière le colosse, les bruits de pas se rapprochaient. S'il tentait quelque chose maintenant et qu'il se loupait, pour une raison ou une autre, qui sait de quoi serait capable son agresseur, et si lui était hors de sa portée, d'autres vies pourraient être mises en danger.

Le Voyageur fit un pas de côté et tenta de se déplacer, laissant la voie libre au colosse.

- Ah ben voilà, tu vois qu'on parle le même langage, pauv' tâche...

Le géant grimaça de dégoût et reprit enfin son chemin. Amano lui, retrouva son souffle, se massa la nuque et le cou tout en s'avançant vers le banc. Il se retourna et se laissa tomber sur l'assise, qui lui apparaissait presque comme un matelas moelleux. Il relâcha sa tête qui bascula en arrière, le laissant face aux étoiles.

- T'es trop con, Amano...
« Modifié: mardi 06 septembre 2022, 07:42:10 par Amano Hate Jaku »

Lilly

Humain(e)

Re : Le calme après la tempête [feat Lilly]

Réponse 1 mercredi 31 août 2022, 20:31:35

Dans l’esprit de beaucoup, les mégalopoles japonaises représentaient le summum de la densité humaine au kilomètre carré. L’urbanisme monstrueux associé aux flambées technologiques pilonnait l’archipel nippon de gratte-ciel et de tours vitrées tous plus hauts les uns que les autres. Dans un sens, cette vision partiellement réduite de la réalité n’était pas tout à fait fausse et Seikusu n’échappait pas à la règle. Grande capitale régionale, la ville abritait des millions d’âmes à loger et effectivement, le béton et les matériaux modernes dominaient dans ce paysage moderne. Seulement, c’était oublié la traditionnelle affection des japonais pour les havres de paix illustrés par les innombrables temples et leurs jardins parsemant les quartiers populaires ou d’affaires, les parcs publics où des hordes de jardiniers s’affairaient à les rendre les plus harmonieux possibles, et enfin les endroits secrets préservés par les associations de quartiers comme des trésors à protéger.

Et c’est dans l’un de ces écrins de beauté végétale que Lilly se promenait. Elle avait découvert ce petit bijou de verdure par hasard en cherchant un itinéraire plus court entre son domicile et son boulot. A cette heure-ci alors que le soleil tirait sa révérence, les derniers rayons illuminaient les deux rangées de sakuras qui bordaient l’allée qu’elle arpentait le sourire aux lèvres. Les fleurs roses de ces oliviers japonais flamboyaient sous la lumière descendante et leurs effluves délicates semblaient combler l’atmosphère du crépuscule naissant.

Cela faisait plusieurs mois que Lilly avait trouvé un emploi dans le centre. Très animé, le centre de Seikusu regorgeait de débits de boissons adaptés à tous les styles de clientèle. Le « Old Joe » était l’un d’eux et se voulait une authentique copie d’un troquet du far west américain. Alors, pour le japonais ignorant, la décoration était sympa, l’ambiance rock, très stimulante, et l’idée principale très originale. Pour Lilly, native de ce far west en question, c’était plus un simulacre kitsch et cliché de ce qu’on pouvait voir dans les westerns modernes mais, sans la poussière, ni l’odeur âcre de la transpiration, ni les éternelles bagarres de saloons. Elle y travaillait comme barmaid et la carte était autrement plus fournie que le modèle d’origine proposant où whisky … où whisky. Les prix aussi étaient bien différents, le pouvoir d’achat du nippon moyen étant bien supérieur à celui du ricain équivalent. La clientèle aussi n’était pas la même. Ici, les fermiers de l’ouest avaient laissé la place à la jeunesse locale décomplexée mais aussi aux salarymen en quête d’évasion tout comme aux cadres d’entreprise avides de cocktails à la mode. Le « Old Joe » était réputé bien que personne n’eut été capable de dire qui était Joe, même le propriétaire actuel. Le personnel était soigneusement recruté et beaucoup des employés étaient étrangers, pour faire plus … réaliste. Lilly, avec sa gouaille et ses compétences, n’avait eu aucun mal à décrocher le poste de barmaid en chef après la défection du précédent. Elle avait le look, l’attitude et les manières de la tête-brûlée de Vegas et le patron l’avait trouvée très IN … Tant mieux … Elle côtoyait des australiens et des néo-zélandais qui faisaient semblant de laisser trainer leur accent comme de bons texans. Elle parlait anglais au bar et les japonais adoraient ça donc elle n’avait pas la contrainte de la langue à maitriser.

Aujourd’hui, elle avait travaillé de jour et retournait chez elle après de longues heures de taf. Pas pressée de rentrer chez elle, à quelques rues de là, elle avait choisi de passer par cet endroit qu’elle aimait pour sa beauté féerique. D’ordinaire, tout y était calme et elle s’asseyait sur un banc pour contempler ces arbres presque devenus un symbole national.

Elle flânait tranquillement, il faisait bon. Vêtue de son jean court et de son top tout aussi court, elle avait son petit sac à dos vissé à ses épaules et avançait au ralenti. Pour elle, tout allait bien depuis son arrivée dans le pays. D’abord touriste curieuse, elle avait réussi par miracle à transformer son visa touristique en visa de travail sans passer par la case retour à la maison. Le Japon, c’était chouette mais le Japon, c’était aussi très cher et ses économies avaient très vite protesté d’où la nécessité de bosser.

A présent, elle pouvait respirer et avait pu louer un petit (très petit) studio pour elle toute seule !

Le visa avait une durée de deux ans et elle ne comptait pas rentrer avant. C’est donc tout heureuse qu’elle déambulait en profitant de sa vie.

« Ne me touche pas connard ! …….. »

Argh ! Difficile retour à la réalité ! Lilly s’arrêta à bonne distance d’un mastodonte aussi laid qu’il était vulgaire. Elle en voyait de temps en temps de ces parasites qui polluaient les rues de la ville en jouant les durs. Les vrais yakuzas évitaient ce genre de débilités, ils jouaient dans une ligue bien supérieure, c’est ce qu’on lui avait expliqué. Ce crétin là était une petite frappe qui n’avait que son physique pour impressionné et rien d’autre. Face à lui, sa victime, que l’américaine ne voyait pas, n’avait pas l’air de faire le poids. Le gros lourd s’emballait et devenait virulent et Lilly fit glisser son sac de son épaule pour y prendre sa bombe au poivre. Alors, elle n’était ni une combattante confirmée ni une super-héroïne, mais habituée aux cowboys de son Nevada et à leur alcoolisme, elle savait distribuer des pains quand ça s’avérait vraiment nécessaire. Ça ne se voyait pas mais elle avait d’ailleurs eu le nez cassé lors d’une baston mémorable où elle n’avait pas été la dernière à finir au poste du sheriff à Vegas.

Elle n’était plus qu’à quelques mètres quand la situation se tassa, sans blessés, sauf peut-être l’orgueil de la victime de cette agression injuste. le veau s'en alla en grognant, fier de son impressionnante supériorité et Lilly put enfin voir celui qui avait fait les frais de sa connerie.

Oh? Beau gosse ...

Quand on est barmaid, on apprend très vite à reconnaitre les gens. Et cet étranger là n'aurait surement pas eu besoin d'elle pour s'en sortir tout seul. Sans avoir l'air d'un prédateur, il se dégageait de lui une aura à peine perceptible de danger. Peut être cela venait-il du regard sombre ou bien de l'attitude souple et délié indiquant une réactivité explosive? Qu'importe, il avait eu l'intelligence de ne pas envenimer la situation. Pour un étranger, il était facile de se faire expulser du pays  par les autorités japonaises et sans le connaitre, Lilly se dit que ce serait dommage pour lui. Elle finit de s'approcher en rangeant sa bombinette alors qu'il s'asseyait, un peu blasé. Elle aurait dû le laisser là mais son naturel sympa lui fit faire ce qu'elle ne voulait pas. Elle s'exprima en anglais, peut être qu'il la comprendrait?

"Hi! Je ne fume pas, je vous aurais proposé une cigarette ... mais par contre j'ai des supers bonbons au gingembre qui devraient vous redonner le sourire."

Elle se tenait debout devant lui et put l'observer de plus près.

Oui ... un beau gosse.

Elle regarda à gauche, puis à droite, des passants arrivaient lentement des deux côtés, elle ne risquait rien.

"J'admire votre réserve, je l'aurais claqué ce connard, avant de m'enfuir. Vous voulez porter plainte? il y a un commissariat tout proche, sinon je peux faire demi tour et je vous emmène boire un cocktail comme vous n'en avez jamais bu."

Autant mêler l'agréable à l'agréable. De toute manière, elle n'avait rien de prévu ce soir alors changer son ordinaire du japonais sympathique mais ivre et collant pour un bel inconnu lui allait tout à fait. Et elle n'avait aucune arrière pensée, elle était juste de bonne humeur.


Amano Hate Jaku

E.S.P.er

Re : Le calme après la tempête [feat Lilly]

Réponse 2 jeudi 01 septembre 2022, 01:15:22

Hate entendit une voix claire s'adresser à lui dans une langue qui ressemblait fortement dans ses sonorités à de l'Amble-Saxar, une langue plutôt répandue dans les îles du Nord, sur Terra, mais ce n'était pas la première fois qu'il l'entendait à Seikusu. Il roula ses yeux vers sa droite et eut du mal à dissimuler son étonnement devant ce qu'il découvrit. Il s'agissait sans doute de la personne qu'il avait entendu s'approcher. Une jeune femme se tenait devant lui, une humaine, et il dû bien reconnaître qu'elle était plutôt troublante, tant au niveau du ton confiant de sa voix que de son apparence. Ses courbes étaient des plus avantageuses, son regard vif et pétillant. À cette heure-ci, elle aurait pu être une fille de joie en plein travail, mais elle était trop habillée pour chercher à attirer son regard. En revanche, elle ne l'était pas assez pour qu'il ne remarque pas ses atouts. Heureusement pour lui, sa frustration de fin de soirée marquait encore son visage et brouillait les pistes de son langage corporel.

- Sans façon, merci, répondit-il d'une voix neutre à sa proposition sucrée.

Une cigarette... En voilà une bonne idée. Après le stress de la journée, il apprécierait sans aucun doute une profonde inspiration de tabac sauvage des hauts-plateau d'Ashnard, l'un des meilleurs de Terra. Il en avait encore un peu sur lui et s'en assura en glissant une main au fond de l'une des poches de son manteau. Cette herbe noire ancestrale n'avait rien à voir avec ce que les gens d'ici pinçaient entre leurs lèvres, mais cette femme était une terrienne, et vus la puissance de sa résine et les effets de ses émanations, il valait mieux éviter de fumer à côté d'une personne non-habituée.

Après réflexion, il décida donc de se lever pour faire quelques pas aux côtés de la jeune femme.

- Très bien, alors je vous suis... en reprenant sa marche.

Dès les premiers pas à ses côtés, la première chose qu'il remarqua fut son parfum, fruité, corsé, mais très agréable. Il s'efforça pourtant d'essayer de ne pas lui prêter trop d'attention.

- Aller me plaindre ? s'étonna-t-il.

Comme d'habitude, il ne comprenait pas tout ce que les gens disaient ici, leurs références et leurs expressions lui étaient inconnues. Heureusement, la plupart du temps, il pouvait déduire leur signification dans la conversation. Dans le cas présent, la belle brune avait bien vu la scène qui venait de se dérouler, mais Amano ne souhaitait pas s'y attarder.

- Ce sont des choses qui arrivent, surtout la nuit, mais il n'y a rien de grave. Je crois que j'ai eu de la chance !

Quel tempérament face à une brute pareille, cette petite n'avait pas froid aux yeux... Pourtant, elle s'était assurée de la présence des derniers passants avant de lui adresser la parole. Il devait lui-aussi faire attention, il était là incognito et tenait à rester discret. Hors de question d'attirer l'attention, et il était préférable que sa "guide" ne se souvienne pas de lui après cette nuit-là. C'est l'une des raisons pour laquelle il ne lui avait pas donné son nom. Les choses seraient peut-être plus délicates ainsi, mais c'était mieux comme ça. Depuis toujours, il "voyageait" sans laisser de traces, et il n'y avait aucune raison que les choses changent aujourd'hui. Un verre, pour décompresser... Il n'y avait aucun mal à ça.

Après plusieurs minutes à longer les haies et les jardins endormis sous le halo tamisé de l'éclairage publique, la conversation se fit plus naturelle. Il l'écoutait parler et réagissait avec intérêt et politesse. Lorsque l'allée rétrécissait, à cause d'une flaque de pluie ou d'un passage entre deux bosquets, le Voyageur laissait l'humaine passer devant et détournait le regard quelques secondes, jusqu'à ce qu'il l'ait rejointe, le tout en s'arrangeant pour paraître crédible lorsqu'il observait les arbres ou quelques haies taillées avec soin.

Hate n'était pas très à l'aise dans les conversations courantes, mais il fit tout de même l'effort de donner de change. Il posa quelques questions anodines, pour savoir si elle vivait ici, depuis combien de temps, ou encore si elle vivait seule, et une fois encore, les réponses que l'humaine lui donnaient était claires, pour la plupart. Il se fit même la remarque de la trouver surprenante, à plus d'un titre. Elle semblait avoir la tête bien sur les épaules et savoir ce qu'elle voulait.
Il la suivie ainsi un long moment, jusqu'à ce qu'elle arrive là où elle avait voulu me conduire.


Lilly

Humain(e)

Re : Le calme après la tempête [feat Lilly]

Réponse 3 jeudi 01 septembre 2022, 16:01:27

L'homme eut la politesse de ne la regarder que dans les yeux. Aucun voile graveleux ne vint assombrir son regard et avant de se lever, il avait pris le temps de découvrir qui s'adressait à lui. Si certains s'en seraient réjouis, lui n'haussa même pas un sourcil alors que son nez se trouvait juste devant le ventre découvert de cette inconnue. Et même dans sa façon de s'exprimer, il optait pour la mesure et une certaine distance polie qu'arboraient entre elles les personnes intelligentes. Inviter ne veut pas dire coucher et un sourire ne signifie pas non plus une attirance irrésistible pour celui à qui il est destiné. Excellent point pour lui! Son attitude plait d'autant plus à Lilly. Son accent est charmant et si certains mots semblent lui échapper, il s'en sort bien de sorte qu'on pourrait le prendre pour un citoyen du commonwealth. Pas fataliste mais plutôt désintéressé, il refusa l'offre d'aller informer des faits la police locale. C'était sa décision et Lilly ne se permit aucun jugement. Et puis, pour les bonbons au gingembre, il avait raison, le goût était atroce mais elle n'avait que ça à ce moment-là, elle les avait récupéré au bar.

Elle fut heureuse qu'il accepte de l'accompagner. Elle aurait peut être été vexée du contraire, on ne refusait pas un verre avec Lilly en général. Ils marchèrent côte à côte sans se presser et les passants qu'ils croisèrent se demandaient ce que faisait ici ce joli couple d'étrangers. Le soleil venait de terminer sa course descendante et aussitôt, la lune s'était faite maitresse des cieux, nimbant le parc et la ville de sa lumière blanche. Ils parlèrent simplement, de choses accessibles sans trop tomber dans le personnel. Lilly n'avait rien a cacher sauf ... son adresse, son identité, ses mensurations, son code de carte bleue, ses goût en matière d'homme ... donc elle fit le tri dans ses réponses, sans mentir et s'aperçut que l'inconnu faisait de même. Elle en rit pour elle-même et fit juste un signe négatif de la tête quand elle perçut son regard interrogateur. Elle était plus loquace que lui mais après tout, il n'avait pas demandé à être là ni à subir un interrogatoire en règle, ce dont elle s'abstenait d'ailleurs. Ils restèrent donc flous quand à la situation de l'un et de l'autre même si le ton de Lilly était cordial et entrainant.

Une légère bise se leva au moment où ils atteignaient la rue et elle frissonna. Ils quittaient l'univers soyeux du jardin pour arpenter à présent une rue qui donna sur une avenue bruyante. La foule occupait les trottoirs. Il s'agissait de jeunes japonais sortis pour oublier la tension du quotidien partagée entre études et labeur. Ici pas de karaokés! Dans ce quartier, on buvait et on dansait. Le couple fut bousculé par des excités mais qui tous s'excusèrent, reprenant l'espace d'une seconde leur rigueur traditionnelle. Au milieu de ce troupeau humain, l'homme n'avait pas l'air d'être des plus à son aise mais ils arrivèrent vite à destination et le calvaire se termina.

Comme toute la ville, la façade travaillée du "Old Joe" croulait sous les néons. Vu de l'extérieur, le club ressemblait à un saloon avec sa porte battante et sa déco western. Néanmoins, à l'entrée, deux malabars en costumes rappelaient qu'ici, les débordements n'étaient pas tolérés. Lilly leur fit un petit signe amical auquel ils répondirent par un sourire tranchant avec leur sérieux. Lilly passait bien avec tout le monde. Dedans, un manager fonça vers elle.

"Salut Lilly! Tu as oublié quelque chose?"

"Non, vous me manquiez tous alors j'ai fait demi-tour et j'en profite pour amener un ami."


Un peu jaloux envers cet ami que Lilly semblait fréquenter en dehors du club, le manager le lorgna de la tête au pieds.

"Il faudra que tu me comptes parmi tes amis pour sortir un de ces quatre."

"Tu es mon chef et dans  ton pays, ça ne se fait pas. Aux states, tu connaitrais déjà l'odeur de mes draps."

L'autre rougit jusqu'à la racine des cheveux et bredouilla un truc inintelligible ... Ces étrangères étaient vraiment sans-gêne. Lilly lui fit un bisou sur la joue et lui murmura à l'oreille. L'homme sourit aussitôt et disparut ravi.

"Voilà le "Old Joe"! Je bosse ici! Si tu n'aimes pas c'est normal. Au Japon ils ont des idées très préconçues sur notre mode de vie. Leurs copies restent assez loufoques parfois, c'est le cas ici."

La salle était vaste et compartimentée en plusieurs secteurs, une zone libre pour les danseurs fous, un coin box discrets pour ceux voulant un minimum d'intimité et un autre où il était possible de commander de quoi grignoter. Il y avait aussi un stage pour les concerts ponctuels mais ce qui marquait le visiteur plus que tout, c'était le bar immense, en bois, superbe, derrière lequel s'acharnait une équipe de quatre jeunes compétents pour satisfaire la soif de la clientèle. Il y avait du monde ce soir et Lilly, après un coucou à sa team, passa derrière la bar, tout au bout au calme, et invita son compagnon du soir à s'installer en face d'elle sur une selle faisant office de tabouret.

Son côté à elle étant surélevé, elle se pencha devant lui et s'appuya sur ses coudes en lui tendant la carte.

"Je te fais ce que tu veux ..."

A comprendre et mettre au degré qu'on préférait que ce soit ...
Dans la salle, le DJ venait de lancer un cover de Californication des Red Hot Chili Peppers par un groupe nippon. C'était moyen ...


Le bar du "Old Joe"

« Modifié: jeudi 01 septembre 2022, 16:43:01 par Lilly »

Amano Hate Jaku

E.S.P.er

Re : Le calme après la tempête [feat Lilly]

Réponse 4 samedi 03 septembre 2022, 01:16:24

"Voilà le "Old Joe"! Je bosse ici! Si tu n'aimes pas c'est normal..."

Amano leva la tête et parcourut rapidement les quatre coins du bar. Il haussa un sourcil. À vrai dire, cet endroit était sans doute ce qu'il avait vu de moins laid de ce côté là des portails. À certains égards, ce lieu évoquait un peu l'atmosphère que l'on trouvait dans les villages animés des vallées d'Omara, sur Terra... en plus luxueux, tout de même. Ici, le bois était ciré, lustré et entretenu comme le parquet d'une maison de maître.
Ils avaient remplacés les tabourets par des selles, ce qui rappela au voyageur quelques unes de ses plus belles traversées. L'immensité des grandes plaines de Woran, l'odeur des sapins et des cyprès, et les sommets des montagnes d'Altyhn pour seul horizon... Il reprit ses esprits et après réflexion, il se demanda pourquoi avoir coupé des selles pour les poser sur des chaises ? Un léger sourire apparut au coin de ses lèvres. Ici, il n'y avait plus de chevaux en liberté, plus de terres sauvages, et mettre à l'honneur des symboles perdus était peut-être ce que les humains avaient trouvé de mieux pour se remémorer ce qu'ils avaient eux-mêmes détruits.

La nostalgie... se dit-il.

Malgré tout, ce lieu avait une âme, un caractère. Un peu comme cette fille, Lilly, qui avait surgit de nulle part. Elle n'était pas prévu dans les plans et voilà qu'il s'était retrouvé à la suivre dans les ruelles de Seikusu... jusqu'ici, au Old Joe...
Lilly était définitivement une femme qui n'avait pas froid aux yeux. Ni au ventre, apparemment. Lorsqu'elle échangea quelques messes-basses avec un homme plus âgés à l'entrée du bar, elle le provoqua, l'excita, et l'homme avait rougit. Amano les avait tour à tour observé. Dans ce monde, la plupart des hommes semblaient être devenus les esclaves de leur libido. Comme si, une fois encore, ils avaient perdu quelque chose de précieux. Pour certains, le Pouvoir. Pour les autres, leur confiance en eux. Et les femmes étaient devenues indispensables pour leur rappeler - ou leur faire croire - qu'ils pouvaient avoir les deux.

Lilly semblait totalement dans son élément ici, au milieu de verres, des bouteilles d'alcool et des hommes, plus lumineuse et pétillante qu'elle ne l'était dans le parc. Et quand le Voyageur repensa aux effets qu'elle avait eu sur lui tout à l'heure, il savait que la suite s'annonçait compliquée. La jeune barmaid était passée de l'autre côté du bar et lui avait fait signe de s'assoir. Amano posa sa main sur la dernière selle de la rangée et hésita à s'assoir. Lilly posa alors ses deux coudes sur le bois ciré et se pencha en avant, rapprochant ainsi sa poitrine de son regard. Évidemment, il avait instantanément baissé les yeux sur ses seins bombés, comment aurait-il pu éviter une telle embuscade ? Il ne put d'ailleurs s'en détacher immédiatement avant d'avoir remarquer le grain parfait de sa peau, leur forme parfaite et l'air parfumée qui s'en dégageait, qui pénétrait dans ses narines et son cerveau.
C'est la voix de la belle humaine qui le sortit de ses rêveries.

- "Je te fais ce que tu veux ..."

Dur retour à la réalité...
Pourtant, Amano retira sa main du siège et eut un instant d'hésitation. Il tourna la tête et observa rapidement les clients présents. Il jeta un regard au chef de l'établissement qui lui tournait le dos, puis repensa à sa réaction, lorsqu'il était entré dans les lieux, et à la manière dont l'homme l'avait dévisagé. Puis son regard retourna rapidement vers Lilly, déstabilisé par un son visage d'ange et son corps de démon.

Pas de vagues, Amano, se dit-il. Pas de traces, tu as toutes les putains d'Omara qui t'attendent sur Terra si tu veux. Demain, dès que tu seras rentré, tu t'amuseras avec la première qui passera...

Mais alors qu'une musique bien rythmée et plutôt entrainante venait de démarrer, Amano fixa Lilly dans les yeux. Elle avait beau être provocante et avoir un cul à se damner, ce n'était pas une putain. Enfin, pas à sa connaissance... Il se rapprocha finalement du comptoir et se pencha lui aussi vers elle en levant son visage à quelque centimètre du sien. Il resta ainsi plusieurs secondes, sans la lâcher un instant du regard. Ses lèvres étaient pulpeuses et charnues, comme il les aimait. Son nez était délicatement tracé, son menton fin et raffiné. Bon sang, à croire que cette fille avait été envoyée spécialement pour le maintenir captif ici, à Seikusu.

Demain, imbécile ! Tout ce que tu as à faire maintenant, c'est : pas de sous-entendus, et attendre demain...

Il expira lentement, comme lorsqu'on profite à outrance d'un instant de délices et de volupté. Elle agissait sur lui comme une drogue douce, précisément parce qu'avant d'y avoir goûté, on pense toujours que ce n'est qu'une drogue douce.

- "Et qu'est ce qui te dit que tu sais faire ce que je veux ?" lâcha-t-il finalement.

Il fit durer leur proximité quelques secondes de plus, puis se recula.

Imbécile... Bon, pour les sous-entendus, on repassera.

Amano réalisa qu'après sa longue journée et sa mauvaise surprise au parc, il avait toujours l'estomac vide. Mais avant tout, il n'aimait pas être au centre d'une pièce, à la merci de tous les regards, alors il chercha des yeux un coin tranquille, un peu à l'écart, où d'autres clients ne viendraient pas lui poser de question gênante.

- "Au risque de te décevoir, une bière m'ira très bien. Et si à cette heure-ci, il reste encore quelque chose à se mettre sous la dent, ça ne serait pas de refus..."

Un petit quelque chose à grignoter suffirait à le caler pour le reste de la nuit. Le Voyageur avait l'habitude de se déplacer souvent et se contenter de peu.
Quelques minutes plus tard, il s'était installé dans un coin confortable, conviviale et tamisé. Il déposa sa sacoche et ses affaires quelque part à ses pieds et ôta son manteau. Il se relâcha puis soupira profondément. Il avait besoin de reprendre ses esprits et de garder la tête froide, mais il était très tard, dans un lieu de détente avec une bonne ambiance... Les facteurs étaient nombreux et pas vraiment en sa faveur. Et puis, il y avait Lilly...
Ne pas céder. Ne pas céder au calme, après la tempête.
« Modifié: samedi 03 septembre 2022, 01:25:06 par Amano Hate Jaku »

Lilly

Humain(e)

Re : Le calme après la tempête [feat Lilly]

Réponse 5 samedi 03 septembre 2022, 18:54:47

Comme il se dit, les yeux sont le miroir de l'âme. Et ce que Lilly lisait dans les yeux de l'étranger reflétait une sérénité et une profondeur à peine troublées par l'effet évident et voulu qu'elle provoquait sur lui. Cela lui plut car les hommes physiquement avenants mais avec l'esprit aussi creux qu'une mauvaise courge étaient des plaies dont il était difficile de se débarrasser. En vérité, cette inspection visuelle ne venait que confirmer son premier ressenti à son sujet. Elle savait qu'elle n'avait rien à craindre de lui, même s'ils devaient être seuls à nouveau. Les regards se quittèrent, comme deux  aimants d'un même pôle. Le sien fit un rapide tour de la salle, celui de l'homme descendit d'un cran pour se perdre ... ailleurs. Si ce genre d'étude la dérangeait, elle ne porterait pas ce genre de vêtements. Lilly avait le corps qui allait avec son caractère et de l'exposer tout comme d'être observée l'amusait plus qu'autre chose. Et puis, une barmaid sexy atteignait toujours son chiffre de la soirée.


"Oh ... et bien je n'ai pas la prétention d'être experte dans tous les domaines, mais au je ne refuse pas de m'essayer à ... tout."


Elle répondit du tac au tac, consciente des sous-entendus pouvant être imaginés mais lui comme elle étaient bien trop joueurs pour évoquer quelque chose de plus torride.


"Tu ne me déçois pas. Il y a derrière une simple bière tout un monde de goût et de saveurs à découvrir." Il semblait chercher un coin tranquille. "Va t'installer dans un box, j'arrive."


Elle l'observa de dos. Sa démarche était souple et sûre, confiante. Il était avare de mouvements inutiles et ses épaules solides étaient des points de repères auxquels s'accrocher ... Il fit tourner des têtes. A son passage quelques jeunes esseulées murmurèrent leur approbation, commentant ce quine pouvait être dit à voix haute. Lilly sourit et remplit de pintes de bière blonde à la tireuse, de la belge parce que les bières japonaises étaient dans leur majorité des échecs commerciaux à l'international. C'était au moins un domaine dans lequel les japonais n'avait pas rendu leur copie meilleure que l'originale. La brunette virevolta dans la foule pour atteindre son Don Juan. Dans ses mains, les pintes semblaient énormes et elle rit en les posant sur la table cirée en bois sombre.


"C'est pour éviter de mourir de soif ... Je reviens."


Elle alla jusqu'au comptoir des cuisines et s'y pencha pour appeler Tatsuki, le chef, et commander un burger/ frites pour son affamé d'invité et des snacks à grignoter pour elle. Sur le chemin du retour, elle fut intercepter par un trio de jeunes hommes bien allumés qui la serrèrent pour danser. Elle ondula parmi eux, évita tout contact poussé, leur sortit un compliment bateau, les remercia pour leur présence et parvint à s'extirper alors que l'un deux cherchait à la ceinturer par derrière pour corsé la danse. Il la suivit même jusqu'à la table et quand elle se glissa sur la banquette en cuir, face à l'inconnu, il bredouilla un truc nul et s'éclipsa.


"Maintenant, on boit!"


Elle trinqua virilement sa pinte contre la sienne, projetant de la mousse un peu partout et but une loooooooongue gorgée, passant ensuite sa langue sur sa lèvre supérieure pour en faire disparaitre sa moustache blanche. Dans le box, la lumière tamisée diffusait une ambiance doucereuse en contradiction avec les néons de la piste. 


"Je m'appelle Lilly, je suis américaine. Alors au risque de te décevoir, mes manières ne sont pas celles des japonais."


Elle reprenait ses mots. Elle s'envoya une deuxième looooongue gorgée et allait continuer quand une serveuse déguisée en pocahontas leur apporta la commande. Le burger était une monstruosité colossale qu'il était impossible de manger sans en mettre partout. Elle piocha dans le bol de snacksun truc à croquer et observa son voisin de table. Elle ne s'aventura pas à sucer le stick frit, cela aurait été de trop mais les plis de ses lèvres se levèrent quand elle y pensa. La petite étincelle dans son regard fit écho à sa pensée et elle secoua la tête pour chasser l'image qu'elle venait d'avoir. Le temps de replacer la mèche qui balayait son visage et elle prit appui des coudes sur la tables pour poser son menton dans ses mains. De l'extérieur du box, on pourrait croire un couple dont la fille, amoureuse transie, contemplerait son homme entrain de se nourrir pour combler ses attentes plus tard.


"Et toi? Ca t'arrive souvent de faire confiance à des inconnues et  les suivre jusque dans leur toile?"


Amano Hate Jaku

E.S.P.er

Re : Le calme après la tempête [feat Lilly]

Réponse 6 dimanche 04 septembre 2022, 23:13:25

Amano se pencha pour attraper une frite et la fit rapidement disparaître entre ses dents. Il avait souvent vu des humains manger ce genre de plats dans la rue et il fallait bien reconnaître que ce n'était pas mauvais. Il sourit encore aux allusions de Lilly qui se plaisait à jouer à ce petit jeu dangereux. Hate se savait tout à fait capable de se contrôler en présence de femmes attirantes et pouvait soutenir leurs avances en trouvant des réponses toujours mesurées. Décliner une proposition tout en faisant comprendre qu'il aurait aimé l'accepter.
Mais cette fois, les choses étaient légèrement différentes. Il ne connaissait cette femme ni d'Eve ni d'Adam et venait de finir un boulot plutôt risqué qu'on lui avait confié, ici, à Seikusu. La seule chose raisonnable à faire ensuite aurait été de quitter les lieux, sans perdre de temps, comme c'était prévu au départ.
Mais Lilly était l'une de ces tentations qui augmentent lorsqu'on y résiste, un poison qui se disperse lorsqu'on tente de le neutraliser. Le Voyageur parvint toutefois à contenir ses pensées et à garder le peu de concentration qui lui restait à cette heure-ci.

- Faire confiance ? s'amusa-t-il. Sans vouloir te vexer, la confiance n'est pas une qualité dont je peux me targuer. Quant à suivre des inconnus, c'est une activité que suis amené à pratiquer tous les jours, ou presque... alors te suivre jusqu'ici n'a pas été un véritable cas de conscience pour moi...

Les apparences étaient parfois trompeuses. Il réussissait à donner le change, mais à quel prix ? Il était évident que le Voyageur était empêtré dans sa toile jusqu'au cou, comme une misérable petite mouche incapable de se libérer d'elle-même.
Lorsqu'elle se pencha pour le questionner, elle mit une nouvelle fois ses atouts en valeur, juste sous ses yeux, mais cette fois, Amano se contenta de lui rendre son regard sans sourciller. L'idée que Lilly n'était peut-être pas qu'une innocente qui passait par là lui avait bien traversé l'esprit, car les employeurs pour lesquels il était amené à travailler avaient de nombreux ennemis. Et si Lilly jouait réellement un double-jeu, il devait trouver un moyen d'en avoir le cœur net. Il décida alors de se rapprocher d'elle une nouvelle fois et plaça lentement son visage devant le sien, plongeant son regard dans ses yeux, passant de la perfection de ses lèvres entrouvertes à ses sourcils finement tracés. Il s'humidifia doucement les lèvres et contempla ainsi la beauté sauvage de l'américaine comme un délice interdit.

- Je pourrais te retourner la question. Une femme comme toi peut avoir tous les hommes qu'elle veut, les plus riches, les plus beaux, les plus puissants... alors pourquoi s'attarder sur un banal passant égaré comme moi ?

Si cette femme voulait simplement le mettre en difficulté, obtenir des renseignements ou le rendre vulnérable, elle finirait par abattre son jeu, ou par faire une erreur. Et si c'était le cas, laisser derrière lui un témoin de ses passages de l'autre côté du portail ne serait plus une option envisageable.

Ce jeu déjà risqué allait devenir brûlant, mais le Voyageur ne pouvait plus reculer. Il devait s'assurer que la délicieuse barmaid ne cachait pas derrière son beau rimel un autre regard noir qui l'épiait. Et pour cela, il était bien décidé à joindre l'utile à l'agréable. Il tendit la jambe et frappa un crochet qui retenait un beau rideau bordeaux de part et d'autre de la table. Le crochet céda d'un côté et le rideau se déroula derrière eux, créant un espace presque entièrement isolé du reste du bar.

- Qu'as-tu derrière la tête, Lilly-la-barmaid ? Est-ce que tu caches quelque chose ? Il va falloir que je couvre mes arrières, non pas que j'ai des soupesons, mais tu sais bien... on est jamais trop prudent.

Il continua d'avancer son visage de quelques millimètres et pu sentir le souffle chaud de ses expirations. Il tendit doucement sa main sous la table et glissa ses doigts le long de sa jambe. D'abord près de sa cheville, il constata qu'il n'y avait aucun bracelet ni lanière, de celles qu'on utilise pour fixer une petite fiole de drogue ou un somnifère.
Sans lâcher son regard un seul instant, il remonta sa main jusqu'à son genou en caressant la surface de son jean moulant, puis continua jusqu'à l'intérieur de sa cuisse, où il ouvrit sa main pour mieux sentir la chaleur de son corps. Pas d'armes blanches. Il n'était qu'à quelques centimètre de son entrejambe et de sa boucle de ceinture, mais il n'avancerait pas plus avant de voir sa réaction. Elle lui donnera peut-être des informations...

- Ce n'est pas vraiment une fouille en règle mais...

Comme Lilly ne s'était pas reculée, il parcourut les derniers millimètres qui les séparaient pour entrouvrir la bouche et goûter sa lèvre supérieure qui brillait encore de la bière qu'elle venait de boire. Il l'embrassa passionnément, goûtant ainsi le breuvage en même temps que la douceur de ses lèvres.
Après quelques secondes, il se recula un instant pour justifier son acte.

- ... si la bière était empoisonné et que tu avais l'antidote, voilà un autre problème réglé.

Sa main droite était toujours entre les cuisses de Lilly et l'autre vint se plaquer contre son ventre nu. Il remonta sa mains sur ses côtes et la glissa sous son tee-shirt, juste sous ses seins. Il devinait le poids de sa poitrine sur son poignet mais une fois encore, il ne remonta pas plus haut, même s'il dû pour cela mobiliser toute la volonté dont il pouvait faire preuve.

- ...pas de lame dissimulée sous les vêtements. C'est très... fair play.

Son regard toujours plongé dans le sien, Amano savait bien que tout cela n'était pas nécessaire. S'il devait repérer dans son attitudes de véritables indications, c'est maintenant que son langage corporel allait parler pour elle.

« Modifié: dimanche 04 septembre 2022, 23:25:37 par Amano Hate Jaku »

Lilly

Humain(e)

Re : Le calme après la tempête [feat Lilly]

Réponse 7 lundi 05 septembre 2022, 15:49:00

La température dans le box monta de quelques degrés quand l'homme approcha son visage de celui de Lilly. L'attitude de l'étranger passa du tout au tout alors qu'il prenait un air plus suspicieux, plus inquisiteur. De questionné, il passa à interrogateur et entra dans un petit jeu plutôt surprenant. Du jeu de rôle? Ah ... ok, si c'était son trip pourquoi pas? Chacun ses plaisirs et Lilly s'adaptait assez facilement aux fantaisies des autres. Elle ne vit donc aucun inconvénient à le suivre et prit son air de courtisane le plus coupable possible.

"Vous avez raison votre Honneur. J'œuvre à l'asservissement des hommes. Mon seul plaisir est la domination de ces êtres seulement mus par des instincts primaires. Je n'ai aucune moralité et j'obtiens toujours ce que je veux, quel qu'en soit le prix. Je m'attaque sans distinction aux riches comme aux nécessiteux, je ne suis regardante que sur ... leur marchandise. Vous rencontrer n'est que le fruit du hasard et je m'aperçois que j'étais dans l'erreur depuis le début. En vérité, j'aimerais que vous me dominiez pour que j'expie mes errements ..."

Elle ressemblait à cette courtisane vénitienne ayant affronté l'Inquisition en assumant son mode de vie au risque de perdre la sienne. Au "Old Joe", Lilly ne jouait pas sa vie mais diffusait une part de vérité dans ce qu'elle disait. Fort heureusement pour elle, l'homme qu'elle avait en face n'avait pas l'embonpoint d'un légat du pape d'une époque révolue et elle avait en tête qu'elle se soumettrait facilement à n'importe lequel de ses supplices. Justement il se faisait plus entreprenant, plus curieux à son sujet, explorant ses formes d'une main ferme mais d'un geste doux. Elle n'esquissa aucun mouvement ni ne frissonna. Si elle devait réagir à chaque fois qu'un homme cherchait à l'effleurer, elle n'arrêterait pas de hurler. Elle inclina légèrement la tête, cherchant dans le regard de son interlocuteur une faille à exploiter mais elle n'en trouva pas. Elle en fut rassurée. Quand on commençait ce genre de jeu, il fallait aller jusqu'au bout non? Le rideau était tiré, les isolant dans un cocon de sensualité. Comme il était facile de s'emballer en 2022 ... De leur proximité irradiait une attirance qui n'en portait pas encore le nom et fatalement, Lilly vint loger un genou entre les cuisses de l'étranger, permettant ainsi un premier contact entre son corps et l'intimité de l'homme. Par là même, elle lui permettait aussi de l'approcher du bout des doigts bien que le tissu rugueux du jean fasse office de bouclier indestructible. Il l'embrassa, doucement, avec tact et elle n'y répondit pas et quand il s'enhardit, elle ne fit que le strict minimum pour murmurer avec provocation.

"Je ne voudrais pas vous corrompre ..."

Il persistait dans sa curieuse analyse, la comparant à un assassin. Est-ce qu'il était aussi comme ça au lit?

Ses mains étaient chaudes et dégageaient une énergie positive et le contact sous sa poitrine la fit frémir. Le top de Lilly s'était partiellement relevé et la masse ronde de ses seins offrait un spectacle qui demandait bien plus encore.

"Non, pas de lames ... il ne reste qu'une place à vérifier maintenant ... mais ... généralement, je me fais peloter par des hommes dont je connais le nom."

Elle le saisit par le poignet et fit remonter sa main sur son sein pour qu'il puisse en mesurer toute la valeur.

"As tu un nom que je pourrais crier quand tu ..."

Amano Hate Jaku

E.S.P.er

Re : Le calme après la tempête [feat Lilly]

Réponse 8 lundi 05 septembre 2022, 17:50:36

"Votre Honneur ??" Mais... qu'est ce qu'elle racontait ?

* Que... que je la domine ?? Pour expier ses errements... ?! *

Voilà que Lilly se transformait presque en soubrette soumise devant lui. Était-ce à cause du rideau tombé qu'elle avait soudain changé d'attitude ? Ou était-ce simplement sa réaction au contact de ses mains sur elle ? Quoi qu'il en soit, il ne s'attendait pas à ce qui était en train de se produire et décida d'attendre avant d'en tirer des conclusions hâtives.
La barmaid parlait beaucoup des autres hommes, de tous ceux qu'elle avait connu, et elle avait l'air d'aimer collectionner les admirateurs autant que les expériences. Elle n'avait peut-être rien à cacher finalement... À en juger par son attitude, elle n'était pas vraiment troublée et disait sans doute vrai, le fruit de leur rencontre n'était qu'un pur hasard. Si c'était le cas, il n'avait plus aucun intérêt à trainer ici. Cette femme n'était qu'une humaine innocente.

Mais c'est à ce moment là qu'il sentit le genou de l'américaine contre son entrejambe. Évidemment, il était déjà dur comme le bois ciré du comptoir. Lilly avait fait son petit effet sur lui dès l'instant où il avait levé les yeux sur elle, dans le parc, mais à présent, la situation n'était plus la même et son membre était si dur qu'il en devenait douloureux.

Elle lui suggéra de poursuivre les fouilles plus loin, ce qu'il fit. Il agita rapidement ses doigts pour ouvrir d'une seule main la boucle de sa ceinture avant de glisser lentement la paume de sa main sous son jean. Il posa les phalanges chaudes de ses doigts contre ses lèvres humides. En sentant sa chair, il ne put s'empêcher d'imaginer sa langue s'agiter pour trouver un chemin entre ses lèvres.

* Trop tard... *

Une partie de l'esprit du Voyageur savait qu'il devait s'en aller, maintenant. Mais une autre partie voulait rester avec cette femme et la satisfaire jusqu'aux premiers rayons du soleil. S'il ne prenait pas une décision rapidement, il ne sera bientôt plus en mesure de le faire et c'est cette inconnue qui déciderait de son sort pour le reste de la nuit.
Il se trouvait maintenant assis sur la banquette aux côtés de la barmaid, tous deux côtes à côtes. Les doigts de sa main plongés entre ses jambes s'activaient sur l'un des points les plus sensible du corps de la jeune femme. Il écartait ses doigts, les refermaient et massait son clitoris d'abord avec délicatesse, puis avec plus de vitesse et de vigueur.

Son autre bras passé derrière le dos de la belle, il avait rapproché Lilly tout contre lui, assez pour qu'il puisse laisser sa main où elle l'avait elle-même placée. Il massa ainsi son sein en épiant ses réactions pour voir ce qui la faisait particulièrement réagir, s'attardant tantôt sur son téton, le caressant, le pinçant, tantôt sur son sein entier. Il ne pouvait désormais plus ôter de sa pensée la perspective de découvrir le goût de son intimité qu'il fouillait de ses doigts, tout comme celui de ses seins et de ses mamelons déjà durs. Ces derniers devaient sûrement être légèrement amers, peut-être avec une petite touche salée... Mais avant de satisfaire sa curiosité, il voulut s'assurer que la barmaid soit comblée comme il se devait.

Il aimait garder son visage proche du sien pour plusieurs raisons. D'abord, il pouvait admirer la beauté d'une femme qui ressentait du plaisir. De tous les spectacles qu'il avait pu voir sur Terra, peu étaient aussi satisfaisants à contempler. Ensuite, il pouvait ainsi connaître ses points faibles, ce qui la faisait craquer, ce qui la faisait trembler...

Amano l'observa encore et attendit le bon moment pour enfoncer un doigt en elle... de plus en plus profondément, puis il l'agita, de plus en plus rapidement. Il apprit à connaître ses mouvements, ses trémoussements, si bien qu'il sentit le moment parfait pour introduire un second doigt. Le rythme s'intensifia encore. Lorsque les va-et-viens de ses doigts en elle étaient à leur paroxysme, il se pencha et lui chuchota à l'oreille :

- Hate. Tu peux m'appeler Hate...






Lilly

Humain(e)

Re : Le calme après la tempête [feat Lilly]

Réponse 9 lundi 05 septembre 2022, 21:54:24

Entreprenant, il ne se fit pas prier pour continuer ses investigations. Il avait basculer à ses côtés et débouclait la ceinture de la jeune femme en quête d'un trésor déjà brûlant. Lilly eut juste le temps de se dire qu'elle était réellement une salope qu'il l'investissait d'un doigt après l'avoir caressée doucement. Elle sentait qu'il recherchait son plaisir à elle, donc elle pouvait le qualifier de généreux ET intelligent. S'il l'avait attrapée par la nuque pour plonger sa tête entre ses cuisses, elle y aurait surement mit les dents même si parfois elle appréciait ce genre de traitement. Aussi elle nota l'effort de courtoisie et la tempérance qu'il s'infligea. Les dames d'abord diraient d'autres et à cet instant, l'adage convenait tout à fait. Elle se laissa aller, s'autorisant à s'adosser contre le dossier molletonné de la banquette et profita de cette séance de doigté improvisée. il savait s'y prendre et bien qu'il n'ai pas la douceur d'une femme, il s'en sortait bien. Lilly soupira d'aise, ondulant du bassin, jusqu'à ce qu'il se montre plus téméraire et introduise en elle un deuxième visiteur. Elle gémit et lâcha un petit rire cristallin pour marquer son approbation. De sa main libre, l'homme la pelotait comme s'il découvrait une paire de seins pour la première fois. Il lui arracha un grognement qui fit écho au plaisir qu'elle tirait de la situation. Elle ne pensait pas vraiment que cela irait aussi vite mais bon, le sang qui coulait dans ses veines n'était pas celui des Mormonts de l'Utah. Rien à foutre des Mormonts en fait! Lilly s'offrit une cavalcade toute sudiste et enfonça ses ongles profondément dans les poignets de l'homme quand il la fit venir.

Elle haletait à présent, son front teinté d'une très légère couche d'humidité. Elle était venue vite, emballée par l'interdit de la chose.  Elle s'effondra sur sr ses avant-bras, affalée sur le plateau de la table, reprenant ses esprits. Son orgasme avait été violent et elle aurait pu lui broyer les doigts tant elle s'était resserrée autour de lui. Elle murmura juste:

"Et on en était qu'à deux ...."

"Je peux entrer?"

La voix à l'extérieur du box la fit bondir et elle repoussa l'homme avant de rabaisser son top.

"Euh ouais!!"

C'est Noriko, l'une des barmaid qui fit son apparition.

"Excuse -moi mais on est vraiment au jus. T'es vraiment occupée ou tu peux venir nous aider?"

"J'arrive! Donne moi cinq minutes ok?"

"Ok, merci! Et désolée monsieur mais il n'y a pas meilleure que Lilly ici!"

Adorable! c'était dit avec tellement d'innocence ...

Le rideau refermé, Lilly bougea pour s'agenouiller sur la banquette à côté de Hate.

"J'espère que tu auras l'occasion de me dire d'où vient ton nom car il est étrange mais en attendant, laisse moi faire."

Il était évident que par retour de politesse, elle allait lui rendre la pareille. Elle mit cinq secondes à le libérer et sourit comme une goule devant un repas de chair fraîche. C'était là une sacrée belle queue. Cinq minutes, c'était court donc elle la saisit des deux mains et la branla sur toute la longueur. Elle y mit de l'entrain, de l'énergie et de l'ardeur, frottant d'un pouce la corolle sensible du gland gonflé à chaque remontée. Elle ne fut ni tendre ni aimante, juste terriblement sulfureuse et même vulgaire dans ce qu'elle osa lui murmurer à l'oreille. Personne d'humain ne pouvait se targuer de pouvoir résister à un traitement pareil aussi quand Hate fut au bord du raz de marée, Lilly attrapa d'une main des serviettes en papier sur la table et coiffa le sexe de ce réceptacle improvisé. Il s'y vida sans élégance et elle s'appliqua à bien l'essuyer sans perdre une goutte. Elle plia l'objet du crime en un petit paquet et le glissa dans sa poche avant de s'arranger et de se lever.

"Désolée mais je ne peux pas les laisser comme ça, elles vont ruiner mon bar ... je ne sais pas à quelle heure je vais finir alors ne m'attends pas. Maintenant ... si tu as envie de me revoir,tu sais où me trouver."

Coup d'un soir ou pas, cela avait été agréable. Lilly lui fit un petit au revoir de la main, un clin d'œil à damner à saint et laissa son regard peser sur l'entrejambe de son amant de quelques minutes, avant de disparaitre, happée par la foule.


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