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Les verres à moitié vides sont à moitié pleins [Red & June]

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Fléau IV & Red

Humain(e)

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    Fléau IV et sa porteuse Red
Ce soir, Red avait quartiers-libres : IV lui devait bien ça après le rude affrontement contre l'abomination qu'ils avaient traquée des mois durant, avant de finalement la retrouver sur Terre, près de la gare de Seikusu, la ville-portail comme aimait à l'appeler l'épée difforme. Un des combats les plus âpres que l'improbable duo ait eu à mener depuis leur association, mais ils en étaient finalement sortis vainqueur, et chacun avait pu en retirer le bénéfice escompté. La Quatrième avait pu absorber et assimiler l'essence de leur redoutable adversaire, et Red avait quand à elle mis la main sur un petit magot, dont elle comptait bien profiter un peu cette nuit. Elle avait jeté son dévolu sur une boîte de nuit nouvellement inaugurée, attirée par le parfum sulfureux qui se dégageait des premières rumeurs à son endroit. La bretteuse voulait s'amuser, profiter de cette nouvelle journée de survie et de progression vers son objectif final. Bien sûr, elle n'avait pas voulu abandonner IV pour autant, et l'avait enveloppé dans un immense drap blanc. Avec la tenue qu'elle s'était choisie pour cette escapade, rappelant un cosplay de personnage féminin de MMORPG en armure deux pièces, l'énorme manche surplombant la masse drapée dans son dos faisait penser à une arme de fantasy, factice en apparence. C'était là l'autre raison du choix de cet établissement nocturne par la rousse ; la seule exigence à l'entrée était soit de payer, soit d'être une femme, mais cette nouvelle discothèque s'était rapidement bâtie une réputation de paradis des cosplayeurs et autres adeptes des tenues extravagantes... aux pratiques déviantes. Ainsi, son accoutrement passerait totalement inaperçu, la couleur azur uniforme de ses yeux dépourvus de pupilles ne susciteraient aucune question embarrassante, et IV serait accepté comme un accessoire ordinaire et inoffensif.

La jeune femme s'engagea dans la petite ruelle abritant l'entrée du "Multiverres" sans appréhension, et prit l’escalier plongeant sur la droite, tout au fond de l'allée. Une fois passé le videur, elle pénétra les lieux et les balaya du regard. Au centre bien sûr, la piste de danse, encore assez peu fréquentée en cette heure relativement peu avancés -  tout au plus était-il minuit moins le quart. Sur la gauche, une série d'alcôves abritant tables rondes encerclées de banquettes de velours, surplombées par la passerelle donnant accès aux salons VIP qui avaient faire la réputation de l'établissement. L'escalier tournant qui menait à cette zone fantasmée partait du côté du bar, qui occupait la quasi-intégralité du mur central, et dont les rayonnages éclairés par des spots arc-en-ciel débordaient de bouteilles colorées et aguicheuses. Sur la droite, après l'emplacement réservé au DJ - celui de la soirée semblait modérément connu et sa musique relativement ordinaire - se trouvaient successivement un petit secteur hérissés de manges-debouts autour desquels les gens prenaient plaisir à discuter en sirotant leurs boissons alcoolisées, puis l'accès aux toilettes, et enfin une porte coupe-feu à double battants, mais ne semblant pas être la sortie de secours.

Après cette rapide analyse des lieux, autant par commodité que par réflexe martial, Red s'avança vers le bar, se faufilant entre quelques colleurs qui se dandinaient sur l'esplanade dansante. Elle répondit nonchalamment à ces sollicitations déjà équivoques par quelques sourires énigmatiques et frôlements de pantalons du bout des doigts, mais dissipa tout espoir de ces prétendants d’une nuit pour rejoindre l’une des serveuses s’affairant derrière le comptoir pour commander sa boisson.

- Une Tueuse-Brute. Sèche.

- Heu… pardonnez-moi, madame, mais n’est-ce pas un peu trop… fort pour attaquer votre soirée ?

- Merci de vous en soucier, mais je sais ce que je veux.

- Bien.

La scène attira sur elle les regards des clients les plus proches, les uns se contentant d’écarquiller les yeux d’étonnement, les autres se mettant à chuchoter entre eux des mots indistincts. Mais la rousse n’en avait cure, et elle commença à gobelotter le mélange, accoudée sur le bar, scrutant avec attention la salle à la recherche de son amusement prochain. C’est alors qu’elle remarqua, dans le renfoncement circulaire le plus proche, le visage tacheté de rousseur d’une jolie brune aux yeux verts - jolie brune qu’elle remarqua avoir visiblement davantage progressé dans sa consommation de produits festifs qu’elle-même - et encadrée par trois lascars visiblement attentifs à ce que ce le verre de la beauté au teint légèrement halé ne reste jamais vide. L’éclat vert des prunelles de cette femme brillait de son enivrement, mais ce beau regard encore emprunt de quelques lucidités trahissait surtout quelques détresses. La rousse aux yeux sans noir décida d’observer plus attentivement le déroulé des événements, curieuse du devenir de cette jeune femme aux cheveux longs. Elle verrait bien comment évolueraient les choses, quitte à intervenir si elle pouvait y trouver un quelconque amusement.

June Williams

Humain(e)

Re : Les verres à moitié vides sont à moitié pleins [Red & June]

Réponse 1 dimanche 05 septembre 2021, 20:44:22

Parfois la routine laisse place à  l’ennui profond. La léthargie le suit ; aucune envie de se lever ne se manifeste, de vivre ou de bouger. Pourtant, comme un mécanisme vital, l’habitude combat cette paresse, pousse à l’action. Ainsi, les soirées se ressemblent. Aucune joie ne se manifeste dans ses pupilles de jade.

Jusqu’à ce que l’idée parfaite apparaisse.
Au milieu de sa journée, le message décisif illumine son écran : « Défi de la semaine : Un bar différent chaque soir. Ce soir, 21:30 au multiverres. »

Le prénom de l’expéditeur ne lui parle mais l’idée enflamme son esprit. Attiser par un désir nouveau, par une facilité à être amené vers l’inconnu, plus excitant que cette monotonie décadente.

June ne manquera à l’appel.
Arrivée à 22 heures, en retard, aucun de ses compatriotes ne dévoile le bout de son nez. Les verres commencent à arriver ; sans les demander, elle attire les regards et les attentions. Elle peut se passer d’eux.

Bien vite, l’humaine se retrouve entourée. L’alcool coule à flot, ne laissant jamais sa gorge s’assécher. Et autant que les chopes vides, les messages se succèdent. Ses compagnons du soir l’abandonnent à son sort, les uns après les autres. Une lueur d'agacement s'infiltre dans ses pupilles jades ; ce n’est que son égo qui en prend un coup et attise la rancœur.

Et avec le dernier message, aux alentours de minuit, elle se rend compte de sa situation. Dans un dernier élan de lucidité, June comprend sa situation délicate. Incapable de compter les verres bus, ces derniers se remplissent toujours par magie. Les mêmes hommes ennuyant l’assomment de leur fade conversation.

En règle générale, ce type de situation connaît une solution simple, nommée bombe aux poivres. Mais l’humaine, dans son grand enthousiasme, semble avoir oublié son arme de prédilection. Perdant ainsi tous moyens d’éloigner les vicieux individus d’elle. Bien sûr, face à sa passivité apparente, ils tentent leur chance. Un premier se glisse à son contact.

Trop près.
Beaucoup trop près.

Si son esprit brûle d’une rage nouvelle de lui en coller une, la mollesse de son corps l’empêche tout mouvement brusque et violent, réduisant son ardente volonté à néant.
Si son corps ne répond, sa voix lui fait à son tour défaut. Le refus qu’elle aurait désiré hurler se meurt en un soupir discret.

Les mains trop entreprenantes achèvent son agacement.
Comme si ses dernières forces se rassemblaient, elle le pousse brutalement en arrière, affirmant son autorité. Si l’un se retrouve par une chance insoupçonnée à terre, les deux autres ont désormais champ libre. Leurs regards ne la rassurent.

« Bordel, quelqu’un peut se bouger le cul pour m’aider ? Tente-t-elle dans un dernier espoir.  »

Son ton n’a rien d’une supplique, seul son profond agacement transparaît.

Fléau IV & Red

Humain(e)

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    Fléau IV et sa porteuse Red

Re : Les verres à moitié vides sont à moitié pleins [Red & June]

Réponse 2 dimanche 05 septembre 2021, 21:55:56

Red ne perdait pas une miette du déroulement des événements. Elle esquissa un sourire quand l’un des trois gaillards, le plus collant, se retrouva les quatre fers en l’air après une brusque secousse de la belle aux yeux de jade. Ses lèvres se retroussèrent davantage encore lorsqu’elle entendit la brune appeler l’assistance à intervenir, tandis que les deux autres gars se faisaient déjà moins cordiaux, et que le rictus mauvais du troisième promettait une réponse encore plus musclée une fois relevé. Ce que ces mâles sont fragiles, pensa la rousse. Il suffisait d’érafler leur égo pour qu’ils perdent tout sens commun, même lorsqu’ils sont en tort. IV vibra d’approbation et de mépris : il n’avait que peu d’estime pour les humains, en dehors de sa porteuse et de quelques autres spécimens exceptionnels – selon ses propres critères.

- Veuillez me garder ça de côté, je reviens, ordonna la bretteuse en tendant son verre à un jeune homme assis près d’elle.

Elle se leva, se dirigeant vers le groupe d’importuns et leur proie du soir. Bien qu’à peine plus grande qu’un homme de taille normale, Red dégageait une présence impossible à ignorer lorsqu’elle  décidait de se lancer dans une action. Elle fit se tourner vers elle tous les regards des clients qu’elle croisa entre son siège adossé au bar et l’alcôve où se jouait le harcèlement de la jolie inconnue. Elle s’arrêta à moins de deux mètres, si bien que tous les quatre purent distinguer très nettement son regard hypnotique à travers la pénombre. L’absence de pupilles et son éclat lui donnaient un air menaçant. Elle resta ainsi immobile, une main sur la hanche, sans dire un mot.

- Tu veux quoi ? se hasarda celui des sbires qui venait de se relever.

La rousse ne répondit pas. Elle le toisa d’un air dédaigneux, et gratifia ses comparses tour à tour du même éclair méprisant, avant de finalement poser ses yeux lumineux sur la jeune femme, d’un air interrogateur. Elle finit par s’adresser directement à la victime des trois racailles.

- Je me permets d’intervenir, mademoiselle.

A ces mots, les trois hommes se firent plus agressifs. Se faire soutirer une femme presque prête à cueillir était déjà difficile à admettre pour ce genre d’individus, mais par une femme, c’en était trop pour eux. Dans l’obscurité, Red vit distinctement trois lames scintiller, ce à quoi elle répondit par un sourire satisfait. Elle se mit alors à désigner en boucle du doigt les trois raclures, chacun leur tour, fredonnant une comptine bien connue.

- Am, stram, gram, Pic et pic et colégram, Bour et bour et ratatam, Am, stram, gram… pas de chance, c’est par toi que je vais commencer, mon gros, dit-elle à celui qui avait déjà goûter une première fois aux dalles de l’établissement.

Red s’élança comme une panthère. Saisissant l’infortuné par le bras, elle pivota et le fit basculer au sol avec violence. Un crac net se fit entendre et le malotru cria de douleur tandis que son épaule se brisait contre le sol. Elle s’arrêta aussitôt, réitérant son précédent regard aux deux autres compères, qui se regardèrent avant de détaler en embarquant le troisième lascar qui gémissait de douleur. Un videur, attiré par l’agitation, s’approcha, mais quelque chose d’imperceptible dans le regard de la rousse – ou était-ce celui de l’énorme épée qui dépassait dans son dos ? - l’effraya, et il se détourna, faisant mine de ne rien avoir remarqué. La rousse se tourna finalement vers celle qui avait été l’objet de toute son attention ces dernières minutes.

- Je ne vous offre pas un autre verre, je suppose. Encore que c’est à vous d’en décider. Néanmoins, si vous n’y voyez pas d’inconvénients, je vous propose de poursuivre votre soirée en ma compagnie. Je suis installée au bar, là-bas, mais je peux tout aussi bien vous rejoindre ici-même. A votre guise. Ha, et j’oublie le plus important. Je m’appelle Red.

June Williams

Humain(e)

Re : Les verres à moitié vides sont à moitié pleins [Red & June]

Réponse 3 dimanche 05 septembre 2021, 23:38:13

Le dégoût s’immisce sur son visage ; ses hommes ne lui inspirent qu’une profonde répugnance. Il en est presque dommage qu’aucune nausée ne gagne son gosier. Elle aurait pris un mâlin plaisir à les asperger de cet alcool qu’elle a été presque forcé à boire, ces dernières heures.

Mais rien.

Par chance, ses espoirs seront tout de même entendus lorsqu’une femme à la chevelure flamboyante et l’étrange arme vient à son secours. Sauveuse à la beauté dangereuse, son habilité coupe le souffle de June -et de ses assaillants dans le même temps- jusqu’à se retrouver libre de leurs sales griffes, satisfaite de leur départ précipité.

Attirante et forte, l’inconnue force le respect de l’humaine. Toujours abasourdie par le surplus d’alcool dans son sang, il lui est encore difficile de trouver les mots, à elle, habituellement si bavarde.
Son regard obnubilé par la guerrière, elle n’en remarque le videur, qui n’ose s’y confronter. Une sage décision, doit-on lui accorder.

« En effet, je vais m’arrêter pour ce soir, réussit à répondre June, ses brèves brides lucidités focalisées sur la rousse. De l’eau suffira mais si cela ne fait pas de moi une piètre compagnonne de soirée, j’accepterais avec plaisir de la finir à vos côtés. »

Appuyée jusqu’ici contre un mur, les premiers pas s’avèrent être les plus difficiles ; ses jambes tremblantes la mènent à quelques maladresses dans sa démarche. Par chance, le bar est vite atteint et son esprit tourmenté peut retrouver un semblant de stabilité.

« June. »

La présentation est tardive mais on ne peut lui en demander trop à la fois ; elle peine déjà à suivre les évènements qui se déroulent sous ses yeux.
Cependant, un aspect paraît limpide à son esprit : aux côtés de Red, sa sécurité sera assurée pour la soirée. Afin de s’en assurer, June est prête à la récompenser de son aide.

« D’ailleurs, comment puis-je vous remercier ? »


Fléau IV & Red

Humain(e)

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    Fléau IV et sa porteuse Red

Re : Les verres à moitié vides sont à moitié pleins [Red & June]

Réponse 4 lundi 06 septembre 2021, 16:10:17

Red sourit à la question de June. Même passablement alcoolisée, elle savait montrer une certaine sagacité et conservait visiblement un tempérament direct. Une fille finalement intéressante au-delà de sa simple apparence physique qui avait d'abord attiré l'œil de la rousse. Red la fixa dans les yeux un instant, juste assez pour instaurer une légère interrogation teintée de doute mais sans pour autant créer de malaise. Puis elle prit la parole, approchant son visage.

- Pour être franche, en vous voyant, j'ai eu pour idée initiale un scénario pas si différent de celui des trois minables, mais l'alcool et la drogue en moins. Ce soir, je suis ici pour m'amuser et prendre du bon temps, et j'ai pour habitude de prendre ce que je veux des plus faibles que moi. Mais j'ai changé d'avis en vous observant un peu plus lorsque vous étiez entourée des trois colleurs. Si vous voulez me remercier, tenez moi juste compagnie, quelle que soit la boisson que vous versez dans votre verre ; éventuellement un petit remède contre la gueule de bois ? Nous verrons bien ce qu'il en ressortira, la nuit est encore longue jusqu'au matin.

La rousse recula et sourit à nouveau, puis avala deux gorgées de son cocktail au retour chaud et sucré. Ses joues rosirent un peu sous l'effet du breuvage, mais l'ivresse n'avait pas encore gagné la bretteuse. Elle dévisageait la jeune femme avec attention. C'est qu'elle était  mignonne, cette June. Red hésita un instant à finalement revoir ses plans et à l'attirer dans un recoin tranquille, mais elle se ravisa : non, ce qui l'amuserait, ce soir, ce serait de voir comment cette beauté brune allait saisir l'opportunité de ne pas être une proie, mais l'actrice de son propre destin, tout du moins en ce qui concernait la présente nuit. Après une autre gorgée d'alcool, Red s'appuya de côté sur bar et croisa les jambes, faisant face à la belle brune aux yeux de jade, avant de se pencher à nouveau vers elle, prenant une voix plus douce, la tutoyant volontairement pour apaiser l'atmosphère.

- Et si tu me parlais un peu de toi, June ? Que fais-tu dans la vie ? Qu'est-ce qui te fait rêver ? Qu'est-ce qui te fait vibrer ?

June Williams

Humain(e)

Re : Les verres à moitié vides sont à moitié pleins [Red & June]

Réponse 5 mercredi 08 septembre 2021, 22:34:12

Son interlocutrice fait preuve d’une honnêteté fracassante. Ses sombres desseins initiales sont annoncés, sans détour. June peut-elle véritablement s’en étonner ? Non. A l’instar des trois hommes, elle ne serait la première à utiliser ses atouts pour user des autres. Une triste réalité à laquelle June a été trop vite confronté, dès ses premières sorties.

Elle ne s’est jamais senti l’âme d’une justicière, consciente de ses limites. Et, se mettre dans le pétrin pour les autres n’a jamais été une option à ses yeux. La chance lui souriait, ce n’était pas “elle” alors ses yeux se fermaient sur ses abjects actes.
D’où cette fameuse bombe au poivre qui est devenue un compagnon indispensable. La brune doit, cependant, avouer que son efficacité face à Red aurait sans doute été minime.

Et ses pensées se concluent par une étrange idée : A choisir entre les trois forceurs et la rousse, une telle finalité aurait été plus agréable avec la seconde. Sans doute, n’était-ce que l’alcool qui la faisait divaguer sur des terrains hors propos. Car là voilà hors de danger, il ne lui reste qu’à en profiter. Jusqu’à ce que la guerrière change d’avis.

« Un remède n’est pas une mauvaise idée. »

La barmaid ne tarde à la servir en conséquence.

La brune ne s’intéresse tout de suite à son breuvage. Et outre les questions de Red, un détail l’intrigue depuis quelques minutes déjà : l’étrange arme dans son dos. Est-ce vraiment une épée ? Pourquoi autant de décorations inutiles y sont ajoutées. Mais les mots pour interroger cette curiosité lui manquent. Seul un regard insistant se remarque. Et enfin, lorsque ses lèvres s’ouvrent, c’est  pour répondre à la rousse.

« Il n’y a pas grand chose à dire. J’ai déménagé des Etats-Unis, il y a quelques années et je vis désormais seule ici. Je n’ai pas encore trouvé ma vocation mais ça ne devrait tarder. »

Ces derniers mots sont sincères mais ne reflètent qu’une réalité mensongère dont elle s’est intimement convaincue.

« Sortir, bouger, rencontrer des gens. Je n’ai pas rester en place ou paresser. »

Red est sans nul doute une excellente rencontre. Si l’issue de cette soirée n’est décidée, un véritable sentiment de sécurité, renforcé par l’alcool - et probablement initié par cette même cause - commence à se développer. Avec lui, elle voit Red comme un possible garde du coup. Or, ses pensées risquent fortement de lui nuire.

June nage entre son état second et un semblant de lucidité.

« Et toi ? Tu n’as pas l’air très… Euh…  Banale ? Ton épée encore moins. »

Enfin, ce sujet qui taraude ses pensées, est vaguement abordé par cette mention peu subtile.

Fléau IV & Red

Humain(e)

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Re : Les verres à moitié vides sont à moitié pleins [Red & June]

Réponse 6 mercredi 08 septembre 2021, 23:48:36

Red laissa le temps se suspendre après avoir décoché sa salve de questions à la jolie brune encore embrumée par l'alcool. Elle remarqua les deux perles de jade fixer nettement IV, dont un des yeux dépassait de son enveloppe de tissu, ainsi que la base d'un de ses tentacules. Elle avait dû faire glisser le drap par mégarde ; il lui faudrait être plus prudente à l'avenir. La rousse s'étonna tout de même de la question qui s'en suivit, la jeune femme ayant visiblement compris que quelque chose n'était pas normal, selon les critères de ce monde. Elle décrocha l'espadon de son dos et le déposa à côté d'elle, son sourire se faisant plus mystérieux.

- Je t'en parlerai peut-être plus tard. Mais si tu dois retenir une chose de notre rencontre ce soir, ce sera ceci : écoute ton instinct, June. Il est plus affûté et plus fiable que tu sembles le penser. Peut-être est-ce même parce que tu le muselles trop que tu t'attires parfois des ennuis - ce n'était pas la première fois ce soir, n'est-ce pas ? Mais aussi charmante sois-tu, je ne peux pas tout dévoiler de moi aussi rapidement. Cela viendra, je pense, mais patiente un peu. C'est vrai néanmoins que je me suis montrée très curieuse et directe à ton égard, et peut-être ai-je été trop vite. Je te prie de m'en excuser, je n'ai pas si souvent l'occasion de discuter, en réalité. Tu dis ne rien avoir raconter, mais c'est déjà beaucoup : on ne traverse pas de part en part le monde dans lequel on vit sans raisons ou sans espoirs. Et on ne cherche pas sa place en forçant les rencontres si on n'aspire pas à quelques destinées. J'ignore si tu en as une, June, mais je te souhaite de la trouver si c'est le cas.

La bretteuse marqua une pause dans son discours et vida le reste de son verre, avant d'en commander un autre d'un coup sec sur le comptoir. La serveuse s'exécuta, et Red lui laissa un billet de trop forte valeur, sans même s'intéresser au montant de ce dernier. Elle prit le temps de réajuster l'enrobage blanc de IV avant de porter son attention d'abord à son verre, qui perdit aussi sec la moitié de son volume, puis à June, dont elle avait trop hâtivement pris l'habitude d'admirer les magnifiques yeux verts. Elle entrouvrit la bouche, puis sembla se reprendre : l'alcool commençait à inhiber ses barrières, et elle fronça brièvement les sourcils avant de reprendre une expression plus douce.

- Je connais peut-être quelqu'un qui pourrait t'aider à trouver ce que tu cherches. Peut-être même le rencontreras-tu dès ce soir, qui sait ? Mais ce sont là des discussions trop sérieuses. Personnellement, j'ai envie de m'amuser.

Red avala le reste de sa seconde Tueuse-Brute d'un trait. Elle ne redemanda pas à être servie : elle se sentait suffisamment bien pour jouir de la soirée sans entraves, tout en gardant ce qu'il fallait de lucidité si le besoin s'en faisant sentir. Le luxe d'abaisser totalement sa garde lui était malheureusement devenu presque interdit depuis son association avec IV. Elle avait déjà failli le payer de sa vie plus d'une fois, et ces expériences étaient devenues sagesse. Mais son esprit était à la fête à cet instant, et elle avait décidé que cette fête serait partagée avec sa nouvelle rencontre. Au diable tout le reste. Elle se leva et se pencha vers June, main tendue.

- Tu danses, June ?

Et elle entraîna la brune sur la piste de danse, balançant son corps et se déhanchant avec ardeur, la visage illuminé d'un sourire franc et sincère. Elle pensa, alors qu'elle se trémoussait en fixant June du regard, qu'elle avait probablement eu beaucoup de chance que leur chemin se croient croisés dans cet établissement déviant. Et la conscience du nombre de regards braqués sur le couple de danseuses qu'elles formaient n'allait pas la contredire.

Dans son coin, calé entre le siège et le bar, IV observait psychiquement la scène avec un mélange d'amusement et de consternation bienveillante : décidément, il y avait des choses qu'il ne comprendrait jamais chez les humains.

June Williams

Humain(e)

Re : Les verres à moitié vides sont à moitié pleins [Red & June]

Réponse 7 jeudi 09 septembre 2021, 20:29:25

Si les conseils de Red sont fort appréciables, la concentration de June tend à atteindre ses limites, vers la moitié de son discours. Bancale à l’origine, l’alcool ne l'aide pas à se maintenir. Mais l’essentiel est retenue ; du moins, c’est ce qu’elle pense. L’humaine ne s'offusque pas du manque de réponse sur son interlocutrice comme sur son arme ? Le doute est toujours présent sur cette étrange chose. Le lendemain, elle apparaîtra comme une simple hallucination. Si la brune n’est pas plongée dans un douloureux black-out.

« Le rencontrer? L’idée est tentante mais comme toi, je suis venue m’amuser. La soirée prend enfin une bonne tournure, autant en profiter. Mais nous aurons surement l’occasion d’en reparler, quand je serais sobre. »

Le breuvage ne l’aide à être sérieuse ; dans son état, elle gâcherait aisément ses chances avec un mot de trop ou une attitude désinvolte. Alors, plutôt que de penser à l’avenir, autant profiter des festivités. A l’instant où Red lui propose d’aller danser, June se lève. Une évidente réponse. Le mouvement trop rapide laisse quelques vertiges l’envahir. Rien de méchant.

Elle vide son verre, oublié sur le comptoir et se laisse entraîner sur la piste.
Malgré son état, la brune est prête à se déhancher et oublier les déboires précédents. La piste de danse est un lieu si familier, qu’une grande aise transparaît dans son attitude. Et si elle est loin d’être la meilleure danseuse, il faut avouer que ses pas sont loin d’être désagréables à regarder. Résultat d’une longue expérience, de nuits entières passées en des circonstances similaires.

Les esprits échauffés par la boisson, la piste se remplit à vue d'œil. Les corps se bousculent. Et plus que par de simples regards, certains semblent désirer s’approcher des deux femmes. Si les frottements sont subtils, l’agacement naît et s’exacerbe chez la brune. Les limites tombées avec l’alcool, sans la moindre compassion, elle pousse brusquement l’un deux.

Effet de domino ; plusieurs danseurs trébuchent à la suite.

Un discret rire dépasse ses lèvres. Et elle réduit la distance avec Red. Plus proche de sa compagne de beuverie du soir, plus loin des misérables : la parfaite position. A cet instant, c’est en tout bien, tout honneur que son corps se colle à celui de la rousse. Ses mains se posent sur chacun de ses flancs.

De nouveau, June peut profiter de la soirée, de la danse, son esprit débarrassé des distractions subalternes.


Fléau IV & Red

Humain(e)

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    Fléau IV et sa porteuse Red

Re : Les verres à moitié vides sont à moitié pleins [Red & June]

Réponse 8 vendredi 10 septembre 2021, 11:06:22

Les regards insistants se firent effleurement et caresses impromptues, mais Red n'eut pas le temps de réagir : June la devança en envoyant valser l'un des malotrus, entraînant dans sa chute ridicule une demi-douzaine d'autres hères plus ou moins coupables, mais que la présence des vigiles, qui avaient tout vu et s'apprêtaient alors à intervenir contre ces mêmes lascars, dissuada de toute entreprise revancharde.

Red rit de cette chute de ridicules dominos mâles, et reprit de plus belle, ondulant aussi bien qu'elle le pouvait, sans égaler malgré tout la brune, qui avait plus l'habitude qu'elle des dance floors terriens. La rousse sans pupilles commençait cependant à avoir un peu chaud, et des perles de sueur naquirent sur la peau découverte de son décolleté et de son dos. Elle aurait bien retiré la fausse armure flashy qui constituait son cosplay pour se rafraîchir, mais elle ne portait rien en dessous de ce bikini de plastique et de tissu synthétique. Même si la nudité ne la dérangeait pas outre mesure, elle connaissait assez bien les moeurs terrestres pour savoir que ce n'était pas un comportement présentement approprié.

Toute à ces pensées, elle ne remarqua pas immédiatement les mouvements progressifs de rapprochement opérés par June, jusqu'à ce que finalement leurs corps soient si proches que chaque mouvement les fasse s'effleurer, et qu'elle sente les doigts de la belle se poser sur ses hanches à moitié dénudées, prenant involontairement la rousse par surprise. Là, par quelques charmes méconnus, la beauté enivrée captura l'azur lumineux de ses yeux dans l'océan de jade de son regard. La rousse n'arrivait plus à détourner ses iris de ce beau vert intense.

Même saoule, June avait un pouvoir de séduction redoutable - était-il volontaire ? Au fond, peu importait à Red, qui se laissa emportée dans la suite de cette parade, dont la chorégraphie glissait petit à petit vers quelque chose de plus tactile, alors même que le DJ avait fait évoluer sa playlist en vue de rapprocher doucement mais sûrement les couples en piste - ou alors accompagnait-il secrètement leurs propres pas de danse ?

Red se surprenait elle-même. Femme sur laquelle seul l'entité insondable IV possédait une influence, être face à une si désarmante cavalière aurait dû la pousser à jouer sa partition habituelle de dominatrice. Mais étrangement, elle se découvrit une forme de plaisir - presque culpabilisant - de laisser la jolie brunette faire preuve d'initiative et de confier la direction des événements à cette personne. La manipulatrice se trouvait prise à son propre jeu, la liberté qu'elle croyait accorder à sa partenaire de piste envahissant et amadouant finalement sa propre volonté. La rousse sublima son visage d'un sourire sans fard, et décréta en son for intérieur qu'elle allait abandonner cette soirée entre les mains douces et chaudes de June. La belle en ferait bien ce qu'elle voudrait.

- Cette soirée est décidément pleine d'agréables inattendus, murmura l'athlétique rouquine.

Et elle continua à suivre les pas de la brune, qui guidait désormais pleinement le duo au son de musiques de plus en plus calmes et lentes. L'amusement de Red - ou plutôt désormais sa délicieuse inconnue - serait la prochaine action de June : qu'allait donc dire ou faire la belle ?

June Williams

Humain(e)

Re : Les verres à moitié vides sont à moitié pleins [Red & June]

Réponse 9 mardi 14 septembre 2021, 23:01:33

Après la chute des hommes, la tranquillité leur est accordée ; les agents de sécurité se montrent, pour une première fois, compétent. Ses pupilles de jade n’observent que la rousse, comme si elle seule était présente sur la piste de danse. Bien vite, les distractions autour disparaissent de son esprit embrumé par l’alcool, soulage son attention défaillante.

Naturellement guidée par la mélodie changeante, un nouveau rapprochement est initié par June. Comme si la musique lui passe un message subliminal, la distance entre les deux femmes est vouée à disparaître. Son corps ondule contre le sien, ses doigts courent de ses hanches à son dos dans une douce caresse.

« Et tu n’es pas au bout de tes surprises, souffle l’humaine, en guise de réponses. »

Sans volonté de manipuler, son tempérament naturel, séducteur, la pousse dans les bras de sa cavalière. Après sa mésaventure, après avoir échappé de peu aux griffes des profiteurs, seule l’envie de profiter de la soirée avec la rousse demeure.

Sa poitrine désormais écrasée contre celle de sa congénère, chaque pas devient une envoûtante caresse. Ses lèvres effleurent les siennes. Un sourire satisfait s’y glisse, avant qu’elle ne vienne en prendre possession, délicat baiser, au parfum alcoolisé. Il lui permet, d’un second temps, d’observer la réaction de Red.

Sans y prêter attention, possédée par un besoin soudain, la brune l’embrasse de nouveau. Avec plus de fougue, plus de passion, sa langue vient danser avec sa comparse. Si elle ne la repousse, c’est jusqu’à en perdre son souffle que June restera collée à sa cavalière.

Haletante, elle prend ses distances d’un pas en arrière. La sueur commence à goutter sur sa peau, mélange de l’effort et de la chaleur. En cette fin d’été, dans cette pièce mal aérée, l’air frais ne parvient jusqu’à son corps échauffé. Ou peut-être est-ce l’effet de Red ? De ce baiser ?

« La chaleur est étouffante. »

L’humaine attrape le tissu collant à sa peau pour tenter de se ventiler. Si le geste manque cruellement d’élégance, il traduit alors une nécessité, qu’elle peine à comprendre.

Fléau IV & Red

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    Fléau IV et sa porteuse Red

Re : Les verres à moitié vides sont à moitié pleins [Red & June]

Réponse 10 vendredi 17 septembre 2021, 22:01:44

Red se sentait étrange, alors que les deux billes de jades avaient happer tant son regard et que sa volonté. Détourner les yeux de ces hypnotiques perles vertes lui était devenu tout simplement impossible, et ce même si elle avait initié ce jeu aguichant. La situation lui échappait peu à peu, tandis que la belle June tissait sa toile séductrice autour d’elle. La bretteuse désarçonnée frissonnait à chaque effleurement de leurs corps désormais accolés, s’échauffait à chaque fois que le souffle de la brune venait caresser ses lèvres entrouvertes, tremblait à chaque fois qu’une main audacieuse faisait venait toucher ses hanches dénudées. Alors que les seins de sa cavalière venaient frayer avec les siens, la bouche délicate de brune murmura la promesse d’une nuit qui ne faisait que commencer, faisant frémir Red qui anticipait encore vaguement la suite, toute à l’instant présent – instant qui se figea lorsque des lèvres douces vinrent se joindre aux siennes, d’abord avec prudence, puis avec plus d’affirmation, une langue dansante s’emparant de sa bouche en conquérante amusée. La rousse ne put murmurer qu’un seul mot, pareille à une douce brise.

- June…

Subjuguée par la belle qui reprenait alors une distance salvatrice pour chacune d’elle, une bouffée l’envahit alors que le voix se plaignait de la chaleur, accompagnée d’un mouvement peu élégant mais qui, exécuté par la brune, n’exprimait qu’une délicieuse mais excitante tension.

Red n’avait jamais été la cible d’une séductrice comme June, et l’aventurière était tout à la fois désarmée et enchantée par cette tornade de sensualité. A dire vrai, jamais elle n’avait jusqu’à ce soir laissé l’occasion à qui que ce soit de la courtiser de la sorte, prenant directement son plaisir charnel sans permission ni détour. Et en comparaison à cette danse qui se faisait presque nuptiale, ses orgies débridées lui paraissaient maintenant bien fades. Aussi, bien que sous le joug charmant de June, elle se mit à se rapprocher de nouveau, se tournant pour présenter à sa partenaire son dos, dont le costume de plastique ne recouvrait qu’une mince bande à l’arrière de la poitrine, et dont la taille basse laissait affleurer tant ses hanches musclées que la forme galbée du haut de ses fesses, qu’elle n’hésita que quelques instant à dandiner au plus près de sa désormais prédatrice, entament une danse qui par certains côtés rappelait les chorégraphies orientales sur Terre, mais qui pourtant était une pavane originaire de Terra. Red aussi avait chaud, mais elle sentait que, pour que leur approche soit parfaite, qu’il ne fallait pas se contenter de quelques flammèches. Elle devait attiser les flammes jusqu’à ce que leurs corps ne soient plus que fournaises de désirs, et elle pensait y parvenir ainsi. Mais elle ne tint pas très longtemps ce manège tentateur, et se retourna, se serrant contre la belle silhouette dont les mouvements se faisaient moins dansants, tout comme les siens.

- June, finit-elle par dire Red en exagérant la forme en cœur que ses lèvres prenaient en déclamant le doux prénom, comme si elle s’apprêtait à l’embrasser. Et si nous prenions quelques hauteurs ? proposa-t-elle en désignant du regard la passerelle menant aux fameux salons VIP de l’établissement.


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