Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Pour attraper la truite, attends qu'elle attaque la mouche [Rieseth]

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Lied Mueller

Humain(e)

Tekhos Metropolis était une grande et vaste cité, florissante, pointe de la technologie, réputée pour avoir mis en place des sécurités telles que bien des étrangers trouvaient cette ville trop à cran, voire plus farouchement gardée qu'un coffre fort. Et ils n'avaient pas vraiment tort ! C'était notamment le cas du Sénat. Les rondes des gardiens étaient aussi précises que les codes régissant les caméras de la structure, les contrôles aussi pointilleux que les protocoles pour laisser un extérieur pénétrer les étages où les sénatrices exerçaient. A cette image, la prison abritant les criminels étaient toute aussi bien gardée ! Cependant, le Sénat possédait une faille, qui avait visiblement été repérée. Récemment, l'on avait découvert de curieuses pannes électriques dans les locaux avoisinant le vieux bâtiment législatif tekhan, aux murs blanc lisses, comme taillés dans le marbre. Personne ne se serait inquiété d'une vulgaire coupure d’électricité qui ne dure qu'une petite demi-heure si ç'a n'avait été à ce lieu précis de la cité, à cette fréquence. Une demi-dizaine de coupures en un mois. Que les meilleures tekhanes soient sur cette affaire ou que l'on cherche en urgence un moyen de pallier à cette faille, personne ne mit au courant les sénatrices, du moins, jusqu'au dernier instant.

Ce dernier instant, ce fut quand, à 11h47, Lied vit l'écran qu'elle s'apprêtait à signer disparaître au même moment que la lumière s'évanouit. Elle n'était pas seule, à cet instant, accompagnée d'une diplomate avec qui elle avait rendez-vous pour établir un traité commercial quelconque. C'était à n'y rien comprendre : n'y avait-il pas des générateurs de secours, des circuits alternatifs, ou que savait-elle encore ? Elle avait fait des études de politiques, pas de physique ! Et elle n'avait aucune intention d'appeler à cet instant sa mère pour lui poser la question, surtout quand, plus loin, dans le couloir, elle remarqua une figure clairement armée trotter en silence. Quelle meilleure idée que téléphoner à Luxienne pour lui demander par quelle prouesse il était possible de désactiver complètement et sans alarme le Sénat, tout en finissant par faire bonjour à un potentiel assassin, et lui donner le téléphone pour qu'il puisse directement dire le montant de la rançon ? Superbe ! Par chance, ce jour-là, la sénatrice Mueller n'était pas dans son bureau. Sylphe, son amie militaire, était venue passer la soirée avec elle, et ayant légèrement bu en sa compagnie, elle s'était endormie sur le canapé, lovée dans les bras de son amie. C'avait été la meilleure nuit qu'elle avait passé depuis longtemps : la chaleur réconfortante de ses bras doux et ferme, son odeur proche d'une pomme acidulée, les dernières brumes de cet alcool de framboise qu'elles avaient partagé.... Tout ceci détruit par l'alarme du téléphone de la jeune femme. Partie en retard, ses clés étaient restées quelque part chez elle, aussi avait-elle pris place dans une des nombreuses salles de réunions du bâtiment. Un coup de chance, somme toute.


« Madame Mueller ! Madame Mueller ! Par ici, s'il-vous-plaît, dépêchez ! »


Dans un angle éloigné de la pièce, une petite dame se tenait derrière un pan noir, sans doute une porte. A la lumière de la petite lampe vétuste qu'elle tenait, il s'agissait d'une des réceptionniste, agitant le bras pour faire signe aux deux politiciennes de la rejoindre au plus vite, avant de s'engouffrer en leur compagnie dans un couloir inconnu.


« Mais que se passe-t-il, enfin ?! Où va-t-on ?
- Je suis désolée madame, il faut nous hâter ! Le bâtiment est actuellement attaqué, une voiture vous attend dans les étages inférieurs.
- Mais pour quoi faire, bon sang ?
- Ils en ont après certaines sénatrices ! La plupart sont en déplacement aujourd'hui, aussi, ils ont une liste de celles qu'ils comptent emmener, et votre nom en fait partie. »


C'est ainsi que Lied se retrouva dans une voiture inconnue en direction d'un lieu inconnu, filant à travers les routes au loin de la cité de son enfance, loin de ses deux mères qui ne savaient rien, de sa petite sœur, de sa cousine, de tout. Elle n'avait pas le droit de savoir où elle allait, de peur qu'une autre attaque ne nuise à sa sécurité. La demoiselle aux cheveux roses observait donc la vitre teintée et le paysage. C'était vide, désertique, à l'image de son ventre qui gargouillait. Pas même une bouteille d'eau dans l'habitacle, ni le moindre petit biscuit à se caler sous la dent, elle devait attendre que la voiture arrive à destination. Au final, la jeune femme s'endormit sur le trajet, ne se réveillant qu'à la tombée du soir dans un lieu tout aussi désert que lorsqu'elle s'était endormie, à la différence près qu'elle se trouvait devant une petite maison un peu en ruines. Sa conductrice descendit pour lui ouvrir, lui remit les clés, avant de repartir, sans dire le moindre mot. La sénatrice fixa la porte, là, la clé dans la main, un peu éberluée par ce qui lui arrivait.


« Euh... D'accord, et je fais quoi maintenant ? »


Fidèle à sa première impression, la maison se trouvait être une vieille bicoque. La toiture tombait un peu en ruine, quelques gouttes d'eau tombant dans le grenier à l'étage, quand le parquet grinçait sous les pieds menus de la demoiselle qui évitait les lattes manquantes ou visiblement à demi-arrachées. Son petit appartement cosy lui manquait déjà. Bien que possédant un étage, la demeure était relativement petite : un salon et une cuisine, puis une chambre et salle d'eau à l'étage, ni plus ni moins. C'était un petit logis aménagé de sorte à être utile et non confortable, il suffisait pour cela de regarder la chambre : un vieux lit en bois, des draps qui avaient vécu, un bureau, une chaise, une table de nuit et une armoire. Les autres pièces étaient dans ce même genre sobre et ancien. On lui avait promis un lieu sécurisé, et elle se retrouvait complètement perdue dans un lieu paumé dans cette vieille baraque défoncée ?! La sécurité tekhane était tombée bien bas ! Rebroussant chemin dans le petit couloir mal éclairé, Lied alla à la cuisine, se cherchant de quoi manger. Elle trouva une espèce de truc métallique rond, comportant une étiquette rouge et jaune avec, pour logo, un carré jaune et une tomate. Aucune idée de ce que c'était, aussi, elle sortit un de ses appareils toujours si utiles, et présenta à la caméra sa trouvaille.


« Analyser l'objet.
- La boîte de conserve est un contenant métallique hermétique permettant la mise en conserve des aliments et leur maintien à température ambiante. Cette invention, datant de plusieurs siècles, répondait à l'origine à des besoins militaires, et permet de conserver toute type d'aliment, des légumes les plus fragiles à la viande.
- Est-ce que.... Est-ce que celle-ci se mange ? Est-ce que c'est... bon ?
- La probabilité que la boîte de conserve soit consommable est de : 74%. La qualité nutritionnelle attendue des raviolis est de : 17%. La qualité gustative de cet aliment est estimée à : 5,7%.
- …. Super. Bon, bah j'ai pas le choix. »


La boîte de conserve fut le combat de Lied pendant quatre jours. Tout d'abord, elle se coupa largement la paume de la main en tentant de se servir de l'ouvre-boîte, bien difficilement acquis dans un tiroir coincé par la rouille. Ensuite, elle eut tout le mal du monde à comprendre comment se servir de la cuisinière, et ce, même avec l'aide de son assistant électronique qui avait réponse à tout. Le premier soir, elle mangea ainsi froid, assise au sol de son nouveau logis, sans savoir quand elle pourrait rentrer chez elle. Elle ne reçut qu'un bref message de l'armée, lui indiquant qu'elle devait rester ici jusqu'à nouvel ordre, qu'elle recevrait par un message similaire, et devait se servir le moins possible de tout appareil communiquant avec la capitale. Les activités de la sénatrice furent aussi variées que ses repas. Elle se mettait quelque part dans un coin et pensait, voire, avec de la chance, elle trouvait un vieux papier à lire, mais celui-ci ne faisait guère long feu. Le soir, Lied se couchait dans le lit à l'étage, se serrant dans les draps fins et poussiéreux jusqu'à trouver un sommeil agité. Peut-être fut-ce d'ailleurs ce qui sauva sa vie.

La demoiselle ne dormait qu'à moitié à cet instant. Au travers des rideaux troués, la lumière blafarde de la lune transparaissait, venant s'étaler sur sa chevelure rose bonbon. Il n'y avait pas de nuage cette nuit-là, le silence régnait, et pourtant, Lied ne parvenait à trouver le sommeil. Elle s'inquiétait, réfléchissait, et n'arrivait pas à se laisser porter par les vapeurs du sommeil, les affres langoureux d'un repos pleinement mérité, ses yeux bleus fixant la porte de l'autre côté de la pièce. Elle perçut cependant une ombre venir obscurcir la pièce, une ombre qui provenait de la fenêtre. Lied en était certaine, il n'y avait aucun nuage cette nuit, et elle ne pouvait se retourner pour vérifier, car elle était certaine qu'il s'agissait d'une personne. Une personne qui, dans son dos, l'épiait, attendait d'avoir la certitude que cette jeune et fragile sénatrice était endormie, livrée à lui, sans défense, dans l'inconscience la plus totale. Grincement. On ouvrait aussi délicatement que faire se peut la fenêtre usée pour rentrer dans la chambre, s'approcher furtivement du lit. Quand Lied sentit enfin un souffle tiède près de son crâne, elle fit volte-face, écrasant là où elle pouvait la lampe de chevet contre l'intrus. Evidemment, celui-ci cria, et la jeune femme en profita pour quitter sa couche et se ruer à l'étage inférieur, suivie de près par l'intrus. Il n'y avait nulle cachette dans cette maison, que pouvait-elle faire, autre que courir ? Au bas des escaliers, elle s'engouffra dans la cuisine, pouvant enfin observer, bien que difficilement, son agresseur. Elle ne distinguait que sa forme dans la pénombre, une forme plus imposante, plus grande et plus forte qu'elle. Pas moyen de savoir s'il était armé. Reculant, son pied butta contre un objet, bruit disgracieux dans la nuit noire, mais surtout, arme bienvenue alors que ce qui semblait être un homme se ruait sur la sénatrice. Elle se baissa au moment où elle percuta l'individu, se saisissant à peine de ce qui avait contenu son repas, l'abattant avec toute la force dont elle était capable sur son visage. Par rapport à la lampe, il cria bien plus fort, et envoya une giclée chaude sur la joue de la dame.

Lied se bloqua. Elle s'était pris du sang, une volée de sang, qui l'effraya une seconde. Une précieuse seconde, si précieuse ! Elle s'en rendit compte en sentant la forte poigne venir se resserrer sur son cou.


« Sale petite pute !
- Lâ... Lâchez-moi... ! »


Ca faisait mal, atrocement mal, l'air fuyait son corps pour ne laisser place qu'à un feu douloureux, emplissant sa poitrine. Ses petites mains cherchaient autant de l'air qu'à attraper les poignets de ce pauvre type, plantant ses ongles dans sa peau... sans succès ! Les premières larmes dévalèrent ses joues, à mesure que sa conscience s'effaçait. Est-ce que tout allait se finir ainsi, aussi stupidement ? Etranglée sur une parquet défoncé dans un lieu inconnu, seule, sans avoir pu dire au revoir à sa famille ?


« A l'aide, je vous en supplie... »


Nul ne pouvait dire si ces quelques murmures purent être entendus, perdus dans la gorge sèche et écrasée de la belle, ou bien dans ses sanglots. Il n'y eut ensuite plus rien : plus de douleur, plus d'ombre au dessus de sa tête. La seconde brûlure que la demoiselle sentit fut celle de l'air retrouvant sa place, lui arrachant une quinte de toux alors qu'elle se redressait, chancelante. Est-ce qu'elle venait de rêver, ou le type venait de se faire expulser d'un coup de pied sorti de nulle part ? Il avait été si lourd sur elle, ses mains étaient plus larges que son cou, elle pouvait encore sentir l'épaisseur rêche de ses doigts, et pourtant, il était là, étalé contre le mur à deux bons mètres d'elle, légèrement sonné, projeté comme s'il n'avait été qu'un vulgaire torchon sale balancé dans la panière à linge. Lorsque son visage se redressa enfin, ce fut pour montrer deux globes scintillants dans le noir qui pointaient en direction de Lied. Cette dernière paniqua, une fois encore, et commença à reculer, toujours assise, jusqu'à percuter quelque chose dans son dos qui n'était nullement le mur. Son premier réflexe fut de regarder une seconde fois l'air menaçant de l'homme en face d'elle, qui, en réalité, ne la regardait pas elle, mais quelque chose en sa direction, plus haut. Son second fut bêtement de relever la tête, et rencontrer la plus grosse surprise de cette soirée.

Rieseth

Créature

L’or est parfois la plus minable des monnaies d’échanges lorsque quelque chose est mi bien en dessus. C’est pourtant étrange. Peu de chose avait plus de valeur que ce métal précieux … Mais parfois, il ne fallait pas chercher à comprendre les valeurs que les gens donnaient à certaines choses. Rieseth n’avait plus de stock et quand il voulait quelque chose des plus savoureux, il fallait trouver les bons fournisseurs. Il n’était guère touché par les effets secondaires de ce hobby. C’était simplement le gout que ça avait qui était des plus alléchant. Une chose dont il s’était complétement imprégné de cette culture qu’il appréciait tant. Et pourtant si difficile de s’en fournir … Même s’il pouvait claquer des doigts pour en avoir … rien ne valait l’artisanal qui avaient parfois la touche personnelle.

Le Djinn avait accosté pour ça différent type dans la rue de cette contrée ou il mettait rarement les pieds. Mais la technologie dont ils disposaient permettait de faire les mélanges tant désirés au niveau du gout. Il n’y avait rien de plus important qu’un palet rassasié ! Et pourtant, à force de demander à gauche et à droite … de plus en plus de patrouilles circulaient à cause de la présence d’un homme louche. Il ne trouvait pas de réponse dans les rues … A croire que personne n’aimait ça ici. Mais il n’allait pas abandonner !

C’est alors qu’il croisait un homme plutôt costaud … Oui, il avait l’air d’avoir plusieurs contacts à son bras vu son accoutrement. La discrétion n’était pas là ce soir. Il se hâtait pour plaquer l’individu pourtant bien plus baraqué que lui à première vue pour lui poser les questions. Il était au courant d’une petite boutique de ruelle noire. Celle ou on allait pour approvisionner de tout ce qui n’était pas légalement sur le marché. La ou tout le monde se faisait le plus d’argent pour ce genre de produit. Il avait simplement pensé que le moindre habitant aurait su ou cela se trouvait tsé… Il aurait pu s’octroyer un vœu mais … Se balader ainsi dans les rues permettait également de trouver d’autres enseignent qui pourrait éventuellement servir plus tard …

-Tu sais ou est … Au délicieux arôme ? Allez répond … Et tu repartiras à ta petite occupation …

-Je … oui … c’est à trois rues d’ici …

Il le relâcha alors en lui adressant un petit sourire satisfait.

-Merci bien mon brave petit délinquant … Bien, bon courage pour ta … petite opération …

-Comment vous …

-Chhht … poses pas de question inutile …

Il s’en allait bien vite après que Rieseth lui avait fait le signe de partir … Il avait laissé une petite marque magique et invisible sur lui afin de le retrouver au cas ou il lui avait menti et lui faire payer cet affront. C’était aussi les risques du petit jeu auquel il s’était pris pour cette soirée. Le Djinn s’en allait alors doucement mais le sourire aux lèvres jusqu’à trois rues d’ici … Il s’engagea à l’intérieur avant de perdre rapidement le visage enjoué qu’il avait et de regarder du coin de l’œil les bâtiments qui l’entouraient. Il serra des dents avant de défoncer l’un des murs se trouvant à ses côtés avant d’entrer dedans afin d’observer ce qui s’y trouvait. Ça puait … Un dépôt de déchèterie … Il laissa deux jets de flamme sortir de ses mains pour laisser les déchets prendre feu.

-Le jeu est lancé mon petit … Je te laisse quelques heures d’avance …

Rieseth s’envola alors pour respecter la petite règle du jeu qu’il venait d’inventer. Il était le maitre du jeu, il faisait ce qu’il voulait et de toute façon ça ne changerait rien … mis à part qu’il avait le temps de faire sa petite opération sans se douter de quoi que ce soit. Il disparut alors dans le ciel dans une poussière d’or … attendant l’heure.

Réapparition quelques heures plus tard … l’agitation en ville semblait être à son comble. L’incendie s’était propagé … Les forces du feu étaient occupé alors que dans un autre coin de la ville, il semblait voir les forces de l’ordre s’agiter. Oh … L’opération de cet homme aurait réussi ? … Hmm il se concentra un peu pour pouvoir retrouver la trace magique qu’il avait laissé sur lui. Il était en dehors de la ville, loin d’ici. Très bien … L’incendie semblait couper la ville en deux et perturbaient les forces de l’ordre … visiblement si la petite opération que cet homme avait prévue avait fonctionné…la police ne pourrait rien faire à cause de l’incendie et ce pour un moment … Cela voulait dire qu’il avait un champ totalement libre.

Bref … l’odeur de la ville en tout cas était délicieuse. Il prit la route des airs en suivant l’emplacement de cette marque. Les flammes brunissaient le ciel et l’odeur était guidée par les vents sur un petit bout de chemin. La ou il se dirigeait, il faisait nuit sans une seule trace de nuage et … Le paysage n’était pas des plus riches. Il n’avait pas pu trouver mieux ? Enfin, je n’avais pas analysé tous les détails de sa petite opération. Si cela se trouve, ce n’était même pas prévu dans son plan. Il descendait alors plus proche du sol en sentant le point magique de plus en plus prêt et … il ne semblait plus trop bouger. Le Djinn observa alors une … maison ? Si on pouvait encire appeler cette épave d’une telle appellation. Il sortit sa pipe chinoise et l’alluma avec son doigt avant de souffler un grand coup dessus … Aaaah ça lui faisait un bien fou …

Il posa alors les pieds au sol … il était derrière ce mur en décomposition. Il fronça alors les sourcils avant de reprendre un coup de sa pipe fortement et … Il attrapa alors le haut du mur comme si c’était du carton pour le tirer sur le coter … comme une ouverture de boite de conserve avant de s’envoler un peu et de foutre un coup de pieds dans la tronche du type … Il le laissa se prendre le mur derrière avant de souffler sa bouffée de pipe dans la maison … laissant l’odeur de l’opium envahir les lieux …

-Dis donc toi … Tu n’as pas l’impression de t’être foutu un peu de ma gueule ? … Et j’ai horreur de ça malheureusement pour toi … Et par-dessus tout … JE N’AURAIS PAS MON PARFUM D’OPIUM PREFERE !

Le regard froid, je ne faisais même pas attention à l’humaine qui avait le mur ouvert en dessus de sa tête en étant assis sur le sol. Il se laissa porter par le vent pour entrer et enjamber le mur avant de reposer les pieds sur ce sol pourri … Il marchait avant de s’arrêter au milieu de la pièce. Alors que le bonhomme commençait à prendre son élan pour courir … Rieseth tendait la main avant qu’un rayon électrique fasse disparaitre son torse en laissant le bas de son ventre et les jambes tomber au sol alors qu’il se hâte d’attraper la tête tombante par les cheveux pour plonger son regard dans celui de l’homme qui vivait ses derniers instant …

-Je vais te donner un avant-gout de l’enfer … ça te va ?

Les cheveux prirent alors feu … puis le reste de sa tête. Le feu était si puissant que les cendres tombaient rapidement au sol accompagner du crane à la peau brulée…Ce geste ne l’avait même pas satisfait…

-Tsss tu aurais pu tenir un peu plus longtemps face aux flammes … même la tu te fous de moi …

Il y avait un trou dans le mur qui traversait la maison … Le mur d’ailleurs commençait à tomber avec le reste de la maison. Mais soudainement, la chute des murs alentours et de l’étage en dessus de sa tête et celle de l’humaine s’arrêta, comme figer dans le temps alors que le reste de la maison laissait de large nuage de poussière englober les alentours en s’écroulant. Mais il se tourna en plongeant son regard sur la jeune femme, prenant une bouffée d’opium qu’il expira alors en plein visage de la demoiselle…

-Mince … j’aurai dû attendre quelques secondes de plus … cela m’aurait évité un témoin … Que vais-je faire de toi maintenant …

Rieseth tapotait alors le bois de sa pipe sur la tête de la jeune femme en laissant quelques cendres tomber sur son épaule. Il relookait cette sorte d’humaine de haut en bas. Il réfléchissait clairement au sort qu’il réservait à cette inconnue. Mais rapidement il se redressa pour rendre son verdict.

-Tu me dois la vie … par conséquent, tu as une dette éternelle envers moi. Maintenant, il va te falloir la rembourser … Et si tu refuses, je peux facilement te réserver le même sors que cet abruti … Mais je suppose que tu es d’une nature plutôt intelligente et sage … n’est-ce pas ? Tu feras donc le bon choix … je me trompe ? … Hein dit ?

Il regarda les alentours avant de tenir sa pipe entre ses dents et d’écarter les bras pour laisser un souffle de vent faire s’envoler les murs et la poussière autours d’eux … Il marmonnait quelques trucs, comme s’il émettait l’idée de l’emplacement de quelques choses, puis d’une autre … soudainement, c’est dans une poussière d’or qu’apparaissait des murs ressemblant à la maison qui tenait encore debout il y a quelques secondes mais bien mieux habillé, bien moins délabré et frôlant un luxe … imaginaire. Il s’asseyait alors sur un siège en cuir qui apparaissait derrière lui et plongea son regard dans celui de la jeune femme aux cheveux rose alors que d’autres meubles faisaient leur apparition gentiment … comme s’ils étaient dans un salon.

-Bon … Et tu sais faire quoi toi hmm ? Dis-moi tout. Et … Ne mens pas comme l’autre idiot … j’ai horreur de ça.

Il ne précisait pas à quel sujet … simplement pour voir ce qui allait sortir en premier. Le jeu de cette demoiselle commençait …

Lied Mueller

Humain(e)

Quand Lied était petite, surtout malade, on lui contait une histoire. On lui avait offert sa première tablette où elle pouvait en lire plein, toute seule, mais aussi avoir ses mamans qui lui en lisaient. Elle se rappelait notamment un conte où trois petites construisaient chacune une maison pour se protéger d'un méchant insecte géant, qui parvint à détruire deux maisons, sauf la dernière, celle de la petite fille qui adorait la technologie. Alors quand elle se retrouva avec des pans de murs sur le sol comme s'il s'agissait d'une feuille de papier arrachée à un livre, Lied était figée sur place, écarquillant plus encore les yeux quand elle vit celui qui venait de l'agresser coupé en deux, comme passé au fil à couper le beurre. La suite, elle ne la vit guère : par réflexe, elle porta les mains à ses yeux pour ôter ce carnage de sa vue, ayant pour seul indice des événements le crépitement d'un feu et les gargouillis humides de ce qui avait été la gorge du pauvre homme, à présent réduite en cendres. Mais quelles cendres pouvait-elle voir, alors que tout se recouvrait de poussière à mesure que la bâtisse s'écroulait ? Elle avait survécu à l'un pour se faire écraser par les dégâts de l'intervention de l'autre ? Quelle triste fin...

Puis plus rien. Plus de gravats, plus d'écroulements, plus rien. En rouvrant les yeux, la main sur son nez et sa bouche, Lied ne put que constater que le plafond était encore en suspens, sans murs. Incompréhensible. Et la seconde suivante, elle se prenait une fumée répugnante dans la figure, la poussant à se reculer dans la poussière et la crasse en toussant. Pire ! Cette drôle d'énergumène s'amusait à tapoter son épaule avec sa pipe, elle la lui aurait bien mise dans un de ses orifices, s'il ne s'était pas soudainement mis à parler.


« Rembour... Quoi ? Mais c'est quoi encore que cette histoire ?! »


Rien ne faisait sens. La seconde suivante, c'était un tourbillon de poussières, la jeune femme rabattant ses coudes sur son visage pour finir par constater, en les retirant, qu'elle se trouvait toujours au même endroit, mais avec autour un nouveau lieu, et ce drôle de type qui la fixait à la manière d'un roi devant son bouffon. Rien qu'au sourire qu'il tirait, elle avait envie de lui en coller une, mais décida, à la place, de jouer au plus idiot avec lui. Soit, il posait une question elle allait tâcher de lui donner une réponse, mais juste une seule.


« Je sais faire du popcorn au micro-ondes et des projets de loi. »


Lied se racla la gorge, l'odeur l'entêtait, elle n'avait qu'une envie, c'était de sortir de là.


« C'est quoi cette histoire de dette ? Moi je veux juste qu'on me laisse tranquille, c'était qui, ce type, un de vos amis ou bien ? »


Ce type était des plus étranges. Il avait une apparence complètement dépareillée, entre sa coiffure digne de quelqu'un qui se serait fait arracher la moitié des cheveux, et ses habits avaient l'air.... démodés, comme venus d'un autre monde. A son regard, et les marques étranges qu'elle percevait, Lied se doutait qu'il n'était pas humain, que c'était une créature douée de magie et donc que s'en débarrasser ne serait pas simple, surtout avec la façon dont il la fixait à cet instant. Il avait le regard d'un chat, de ceux qui observent la souris au coin de la pièce, coincée entre deux murs, avec pour seule échappatoire le petit creux entre ses deux pattes. En l'occurrence, l'étranger amorça un mouvement, sans la quitter des yeux. La demoiselle aux cheveux roses sentit comme un frisson dans son dos, le pressentiment qu'elle ne devrait pas rester là, que c'était une situation trop dangereuse pour elle. C'était comme s'il se crispait et que son regard durcissait, à croire qu'entre eux d'eux, c'était elle, l'espèce d'hallucinée qui déboulait de nulle part et posait des questions bizarres. Sa conscience lui donna un conseil bref et rapide, qu'elle se décida alors à suivre : fuir.

Lied fit demi-tour et se rua en arrière. Plus rien n'était comme avant. De la cuisine, il ne restait rien, pas même le sol défoncé. Pire, il y avait à présent une porte sur la pièce suivante, la grande pièce de cette bicoque, contre laquelle son petit corps s'écrasa en cherchant à l'ouvrir. La poignée tournait dans le vide, non pas comme si elle était verrouillée, mais bel et bien comme si, derrière, il n'y avait rien, absolument rien. A vrai dire, même la cuisine n'avait plus l'air d'être une cuisine, plutôt un air de petit salon. Mais elle ne voulait rien en savoir ! Que les rideaux soient rouges ou verts, elle s'en moquait, elle voulait partir ! Poursuivant sa course, elle se heurta à l'un des fameux rideaux et s'écrasa piteusement dans ce qui ressemblait à un couloir. Au moins put-elle admirer le tapis qu'elle avait sous le nez quelques instants, juste assez pour entendre le fin bruit du cuir qui se plie, ou plutôt, qui se déplie. Le couloir était assez long, en ligne droite, et pourvu de plusieurs portes. Elle ne chercha même pas à en ouvrir une, cherchant plutôt un passage libre, sans raison apparente, qu'elle trouva en une porte entrouverte vers la fin du couloir, à côté d'une entrée dépourvue de porte, mais donc la lumière orangée l'inquiéta assez pour qu'elle ne l'évite. Lied se retrouva ainsi dans le noir complet, ayant refermé la porte derrière elle.

Il n'y avait aucune lumière dans la pièce, et ne savait pas le moins du monde où elle se trouvait. Rien ne faisait sens. Elle était effrayée et au bord des larmes. Pourquoi cela devait-il lui arriver à elle ? Pourquoi personne ne venait l'aider ? A tâtons, elle chercha à trouver quelque chose derrière lequel s'asseoir. Sa tête était lourde, elle avait chaud, et se mordait la main pour ne pas gémir, finissant par sentir sous l'autre une surface dure qui ressemblait à un paravent, ou peut-être une sorte d'étagère. Il y avait de l'espace derrière, aussi s'y faufila-t-elle pour enfin s'asseoir et tenir son crâne douloureux. Qu'est-ce que c'était que ce malade ? Qu'est-ce qu'il lui voulait ? Pourquoi parlait-il d'une dette de vie, alors que tout était sa faute ?! Elle n'avait pas besoin de lui, de ses tours de passe-passe, de ses amis étrangleurs, ou de ses questions à la con !

Le temps lui paraissait si long... Il n'y avait aucun bruit. Pour passer le temps et son angoisse, Lied avait commencé à masser sa nuque, sentant déjà les marques sur sa peau à cause de la chaleur qu'elle dégageait, ou encore sur sa main qu'elle avait mordu jusqu'au sang. Elle ne l'entendait pas venir, et ne l'entendrait sans doute pas venir, après tout, le couloir avait un lourd tapis, même avec un plancher grinçant, elle n'aurait pu l'entendre arriver avec la porte close. De même, lorsqu'il ouvrirait la porte, il serait trop tard, quand bien même la pièce comportait une autre sortie, elle ne pouvait la voir et s'y diriger. Alors elle espérait. La demoiselle aux cheveux roses, assise sur le sol, fermait fortement les yeux, et espérait de tout cœur qu'il s'en aille, se lasse et la laisse tranquille. Qu'elle pourrait bientôt rentrer chez elle et voir ses mères, se faire consoler comme une enfant, et manger quelque chose ayant un minimum de goût et de chaleur.

Rieseth

Créature

-Rembour... Quoi ? Mais c'est quoi encore que cette histoire ?!

-Es tu aussi aveugle pour oser dire que tu ne me dois pas la vie ? … Par conséquent, ta vie m’appartient…Du moins tant que tu n’as pas réglé cette dette.

Qu’elle le veuille ou non, la vie était malgré tout une chose monnayable. Même si on ne pouvait la toucher, elle était présente en elle. Elle respirait, elle n’avait pas plus de bobo que ça. Ou si elle en avait, cela ne mettrait que quelques jours pour s’évaporer. Mais peut-être que pour une humaine le terme de vie était un peu flou. Mais il n’avait pas envie de perdre du temps à lui expliquer les principes qui dépasse les biens matériels.

- Je sais faire du popcorn au micro-ondes et des projets de loi.

-Tu te fous de ma gueule ? C’est pas une bonne idée je te préviens …

-C'est quoi cette histoire de dette ? Moi je veux juste qu'on me laisse tranquille, c'était qui, ce type, un de vos amis ou bien ?

-Ce mec allait te tuer ma chère … Et moi j’ai tué celui qui allait te tuer. Voila ou est ta dette ! Ce n’était pas un ami, simplement un con qui m’a indiqué une fausse adresse. Tu comprends mieux maintenant ?

Alors qu’il fumait tranquillement, il observait la jeune femme perdre les pédales. Il n’y avait pas d’autres mots. Malheureusement pour elle, il avait pensé à fermer l’accès qui mène dehors. Elle était donc coincée ici quoi qu’elle fasse et quoi qu’elle arrive ouvrir comme porte. Il fumait tranquillement alors qu’elle tentait pitoyablement de fuir la responsabilité de sa dette. Il l’observait même, elle l’amusait. C’était drôle de voir une personne se débattre de manière si inutile.

Lorsqu’elle quitta la pièce ou il se trouvait, il ne bougeait pas d’un poil. Il connaissait le lieu qu’il venait de construire. Elle n’irait pas bien loin. Le djinn se contenta de s’allonger fièrement sur son canapé … fumant pour que la pièce qui était fermée devienne gentiment un lieu ou il serait difficile de respirer pour un non-fumeur. Il devenait lentement difficile de voir le mur à l’autre bout de la pièce.

Il semblerait qu’elle se soit réfugiée dans une pièce sombre. Il laissa sa pipe disparaitre pour doucement faire danser son poignet. La fumée de ce cannabis se réunissait pour prendre une forme humanoïde grâce à la magie du vent. Ce n’était donc qu’un amas de fumée prenant l’apparence d’un humain. C’est donc cette chose inoffensive qui allait traquer la petite demoiselle. Enfin … si elle plongeait la tête dedans pour respirer un bon coup elle risquait de tourner de l’œil. Mais cela n’arrivera surement pas … Elle n’était pas si bête … si ?

La porte du salon s’ouvrait donc sur ce couloir sombre. Seule la lumière du salon éclairait ce couloir, laissant donc à cet amas de fumée une apparence plutôt effrayante. Elle laissait par endroit quelques rayons de luminosité passé. Bien sur elle s’avançait d’un pas lent vers la pièce ou la demoiselle s’était réfugié. Laissant alors tout le temps au calme de dévorer l’esprit de cette petite …

La porte s’ouvrait alors violement pour laisser paraitre cette silhouette étrange de fumée devant la demoiselle, peu éclairée par la luminosité déjà présente dans le couloir en provenance du salon. La silhouette grandissait alors en face d’elle avance de se disperser autour de la jeune fille…comme si elle se retrouvait dans l’œil d’un cyclone. Rieseth était en train de s’amuser avant … d’user de magie. De la lumière apparaissait du plancher sous la demoiselle. Un beau paysage violet … comme un décor d’espace et avant qu’elle ne puisse comprendre quoi que ce soit, elle tombait dans ce trou.

La chute n’était pas naturelle. Elle était lente et ce beau paysage se transformait lentement en une série d’image tout aussi controversées les unes des autres. Des images au caractère purement pornographique entre coupé de ce magnifique paysage d’espace violet. C’était presque comme si elle pouvait voir l’actualité sexuelle du monde dans lequel elle vivait. Elle pourrait parfois même reconnaitre des gens qu’elle connaissait, histoire de la perturber un peu plus encore, que ce soit encore plus dérangeant. Lui faire comprendre simplement que plus elle fuyait, plus elle tomberait sur des choses loufoques. Finalement, la réalité qu’elle avait vécu dans ce salon n’était-elle pas mieux ?

Même les vêtements de la demoiselle changeaient dans sa chute en fonction de la série d’image qui défilait devant elle. Comme pour que l’immersion soit encore plus forte. Petit à petit, dans sa chute elle pouvait sentir de plus en plus les sensations sortant de cette série d’image, les émotions de plaisir devaient envahir son esprit. Tout ça pour la faire ensuite tomber bien plus rapidement comme dans une spiral de temps qui s’accélérait. C’était de la pure magie … dirigé par un vœu qu’il venait de faire. Combien de temps cela avait-il durer? Cela avait en tout cas lui sembler être ... très long.

Et sa chute finissait soudainement dans le salon. Sans qu’elle heurte le sol. Comme si en fait, elle n’avait été que ramené ici sans chute. Elle se trouvait alors dans la même position qu’elle avait dans cette pièce noire sur le canapé d’en face. Cependant ses vêtements avaient changé. Des vêtements bien léger, dévoilant plus qu’il n’en fallait son corps de manière sexy. Rieseth rit alors de bon cœur en la voyant ainsi et la porte de ce salon se ferma et on pouvait entendre le bruit de la serrure …

-Es tu maintenant prête à rester calme ou faut-il que ça recommence ? … Que décides tu ?


Plus de fumée dans la pièce, plus de pipe…Juste elle et lui l’un en face de l’autre …
« Modifié: samedi 14 août 2021, 18:56:16 par Rieseth »


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