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De la boue à la grandeur [Akila/Sameeha]

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Georges Flemens

Humain(e)

De la boue à la grandeur [Akila/Sameeha]

dimanche 21 juin 2020, 23:35:31

« Le quai des chats » constitue le district dans lequel se trouve la demeure ancestrale des Flemens. D'ailleurs, les ancêtres de Georges ont participé pour beaucoup à construire ce quartier de la ville de Nexus. Au départ, la zone appelée le quai des chats était une zone dans laquelle se regroupaient des miséreux, des mendiants. Une disette perpétuelle s'était installée dans cet endroit oublié des dieux comme des hommes, rendant les habitants promptes à dégainer un couteau pour prendre le bien d'autrui ou défendre chèrement leurs vies. Mais un beau jour, une rixe dégénéra en émeute et le quartier fut incendié. Ce fut à ce moment que William Flemens débarqua avec ses troupes pour discipliner les habitants du quartier et lutter contre les incendies. Il amena avec lui près de trois centaines de chats dévolues à la chasse aux nuisibles afin de protéger les réserves de nourritures nouvellement constituées dans le quartier. Sur les cendres d'un endroit maudit naquit le district du quai des chats au centre duquel se trouve la demeure ancestrale de ceux qui ont tant donné pour le reconstruire. Le quai des chats était devenu une zone commerciale importante, un endroit dans lequel de riches marchands vendaient toutes sortes de marchandises. De riches marchands discutaient dans des établissements proposant toutes sortes de plaisirs, des prostituées louaient leurs services aux plus offrants dans les ruelles où se montraient seins nus aux fenêtres des chambres des bordels pour appâter le chaland, certaines faisaient même l'amour sur des estrades publiques sous la surveillance de gardes pour démontrer l'étendue de leurs talents à la foule des badauds. Des étales proposaient à qui pouvait se le permettre des tissus rares, des épices exotiques, des viandes raffinées...et des esclaves. Les esclaves constituaient malheureusement un type de marchandises courant en vente sur le quai des chats.

La citée-état de Nexus admettait parfaitement le commerce d'esclaves, tout particulièrement celui des terranides mais il arrivait que des humains y soient vendus à l'encan. Certains humains n'hésitaient pas à se vendre pour payer des dettes ou manger, tout simplement. L'ultime recours. D'autres y étaient tout simplement contraints par des tiers. Drogués jusqu'aux yeux ou parfaitement conscients, ils déambulaient sur des estrades attendant qu'un acquéreur daigne les prendre à son service. Parfois, des enfants ou de très jeunes adultes étaient vendus.

Cependant, Georges Flemens trouve l'idée de l'esclavage insupportable. Le commerce des terranides ne fait que semer les graines de la destruction de Nexus. En revanche, le commerce d'humains le met en colère pour des raisons plus personnelles. Après tout, une partie de sa famille s'est vendue comme esclaves pour payer des créanciers.

Le jeune noble déambulait dans les rues du quais des chats, regardant droit devant lui. Il se rendait aux étales des esclavagistes. Ses épais cheveux blancs coupés courts resplendissaient comme un casque sous le soleil baignant les rues de Nexus. C'était vraiment une très belle journée. Marchant d'un pas déterminé, Georges était décidé à libérer deux jeunes esclaves humaines, deux jumelles dont il avait lu les fiches détaillées. Ayant provisionné le coût de leur achat, des formalités d'affranchissement, Georges était tout disposé à changer leurs vies en mieux. Ce n'était pas la première fois que Georges faisait ce genre de choses. Le dernier des Flemens avait beau avoir la réputation d'être un infâme profiteur en froid avec toute la société nexusienne, il n'en restait pas moins humain. Il éprouvait de la compassion pour les plus pauvres et les plus faibles.

Pour l'occasion, Georges portait une redingote bleue nuit, un pantalon de velours noir et des bottes de cuir lui remontant jusqu'aux genoux. Une cape assortie à sa redingote flottait derrière lui. Il était rasé de près. Il comptait chacun de ses pas avec sa canne.

Georges était accompagné pour l'occasion de Valor Innokenti, le chef de son service de sécurité. Une bonne dizaine de gardes en armes entouraient les deux hommes et d'autres, habillés en civils, avaient été envoyés en éclaireurs pour prévenir tout danger. Georges avait l'habitude d'obtenir ce qu'il voulait...mais il en payait le prix en se faisant détester. Un rien pouvait dégénérer et l'envoyer six pieds sous terre. La prudence était de mise.

«Pourriez vous me rappeler qui est notre marchand d'esclaves, Valor ?»

Valor était pareil à une tour d'acier dans son armure complète. Ancien paladin au service de la dynastie des Ivory, Valor avait été déchu de son rang avant d'être engagé par Georges. Dans son armure noire et or, la main posée sur le manche d'une hache dont la tête reposait sur son épaule droite, Valor était une machine de guerre entièrement dévouée à son nouveau maître. Tout dans son apparence clamait sa dangerosité. Aussi, ce fut dans un cliquettement d'acier qu'il se pencha à l'oreille de son employeur pour lui délivrer les informations demandées.

«Analino Varucci est un marchand d'esclaves dont on ignore les origines. Il dit venir d'une île. C'est un être vicieux qui vend des terranides, mais aussi des humains...dont les deux jumelles que nous devons acquérir aujourd'hui. Il dispose également de piloris sur lesquels il expose au public des femelles reproductrices terranides. Tout nexusien acceptant qu'un de ses esclaves insémine l'une de ses reproductrices à même le pilori reçoit une dizaine de pièces d'argent. Pour finir, il est également le gérant de l'échafaud aux esclaves. Il y exécute ses invendus. Ceux qui le souhaitent peuvent copuler, à titre gratuit, avec les condamnés juste avant leur exécution. En revanche, les badauds doivent payer pour que l'on garde leurs biens pendant qu'ils font leur petite affaire.»

Georges hocha la tête, montrant qu'il avait bien noté les informations données par son garde du corps.

«Comme d'habitude, Griselda a fait du très bon travail et votre mémoire sans faille des visages et des noms est un précieux atout dans notre quête du jour...Ah mais quelle horreur !»

Tout en marchant, les deux hommes et leur escorte avaient atteint leur destination. Le quai des chats était un endroit riche et cela se voyait à la tenue de ses habitants, à leurs mines réjouies et à leur façon de se comporter mais les étales des esclavagistes faisaient se rencontrer la richesse et la misère la plus crasse du monde. L'étale d'Analino Varucci était sans doute la plus sordide de toute. Des femelles terranides étaient présentées complètement nues, attachées à des piloris. D'autres esclaves terranides copulaient avec elles sous les encouragements de leurs maîtres tandis que des poignées de pièces d'argents changeaient de mains. Un échafaud était dressé à côté de l'étale et déjà, un jeune homme aux oreilles et à la queue de chat dont les mains étaient liées dans le dos s'y trouvait, la corde au cou, complètement nu. Une femme aux cheveux roux, vêtue seulement de quelques bijoux, était agenouillée devant lui, une main sur le sexe en érection du jeune terranide alors qu'un employé du marchand d'esclaves se frottait les mains en attendant de faire son office de bourreau. Des badauds regardaient le spectacle, dont quelques enfants grignotant des friandises alors que leurs parents les portaient sur leurs épaules. Au milieu de tout ça se trouvait un commerce d'esclaves tout ce qu'il y a de plus classique. Quelques esclaves étaient vendus à l'encan tandis que les autres attendaient dans des cages sous le regards des clients.

Analino Varucci trônait au milieu de cette activité au sens propre comme au figuré, discutant affaires avec les uns, apposant son paraphe sur un registre la minute d'après, faisant de grands gestes pour attirer les clients vers les cages, l'estrade, les piloris ou l'échafaud. 

En le voyant, Georges ne put s'empêcher de serrer légèrement les poings, mais se contint. On ne prospère pas en étant marchand d'esclaves sans être en mesure de se défendre… Georges leva donc la main droite pour attirer l'attention du marchand tout en se composant une expression de façade, celle qu'il préférait lorsqu'il allait voir un mauvais payeur: Un masque souriant largement, mais avec le regard glacial d'un tueur.
« Modifié: lundi 22 juin 2020, 23:17:51 par Georges Flemens »

Georges Flemens

Humain(e)

Re : De la boue à la grandeur [Akila/Sameeha]

Réponse 1 lundi 29 juin 2020, 19:12:48

Georges n'eut pas à attendre bien longtemps avant qu'Analino ne s'intéresse à lui. Le marchand d'esclaves accourut bien vite, même s'il fit tout son possible pour donner l'impression du contraire. Petit, les yeux porcins profondément enfoncés dans leurs orbites, souffrant d'un certain embonpoint et marchand avec une canne bien vulgaire, Analino Varucci avait le physique de ses valeurs : Le vice et les excès.

"Qu'est-ce que je peux faire pour toi ?" Demanda t-il sans préambule

En habile marchand Analino Varucci perçut le regard que Georges jeta à sa marchandise, tout particulièrement à la cage de Akila et Sameeha.

"Tu es intéressé par cette bonne viande fraîche ! Tu sais qu'elles ne sont pas à la porter de tout le monde ! Un petit jeune dans ton genre à les moyens de payer pour cette marchandise."

Georges approcha de la cage d'un pas, se mettant ainsi à hauteur du marchand et Valor Innokenti le suivit. Peu de distance séparait maintenant le jeune noble et le marchand d'esclaves. Georges pouvait ainsi avoir un meilleur point de vue sur la cage des anciennes princesses et sentir l'odeur de transpiration d'Analino.

Georges aurait apprécié faire exploser la tête du marchand d'esclaves avec l'arme dissimulée dans le pommeau de sa canne, mais il se devait de garder son calme et de négocier comme il le faut. Le regard rivé sur la cage, Georges détailla l'état des deux princesses déchues.

Attachées ensembles grâce à des colliers reliés par une chaîne assez courte, les mains liées dans le dos par des menottes, presque nues, Akila et Sameeha n'avaient pas fière allure. Leur poitrine et leur intimité étaient dévoilées au grand jour et le peu de vêtements qu'elles portaient encore sur le dos ne dissimulaient rien de valeur pour l'imagination des clients lubriques qui déambulaient devant le stand. Le marchand donna alors un coup de canne en travers des fesses d'Akila, laissant une marque rouge vive sur le fessier de la princesse déchue.


"J'ai déjà eu beaucoup de demandes... Et le prix que tu as pu lire sur la fiche d'information à doublé ! Et je pense qu'il va encore augmenter... Alors... Je peux te les laisser si tu triples le prix de base... Ce n'est pas beaucoup quand on regarde bien pour se faire deux jumelles comme ça !"

Georges fit mine de réfléchir à l'offre du marchand d'esclaves, portant sa main droite à son menton en un geste pouvant passer pour le tique d'un homme d'affaires nerveux, en pleine réflexion sur une affaire commerciale importante.

La nervosité de Georges n'était pas feinte. Le sexe et les jeunes femmes avaient le don de rendre nerveux le jeune noble. Cependant, à moins de quelques mètres, cinq des femelles reproductrices du marchand d'esclaves se trouvaient être complètement nues, attachées à un pilori et des esclaves de sujets nexusiens les prenaient sous le regard de leurs maîtres sans la moindre pudeur. Les gémissements de ces femelles l'excitaient et le répugnaient en même temps. Quant à l'échafaud, ce qu'il s'y passait avait aussi de quoi le mettre mal à l'aise.

Une employée du marchand d'esclave, portant un masque lui couvrant la moitié supérieure du visage pour seul vêtement était montée sur l'échafaud et commentait les soins apportés au jeune neko  supplicié.


«Mesdames et messieurs, merci pour votre présence en cette merveilleuse journée. Aujourd'hui, nous accueillons la comtesse de MacPhail : Une habituée de notre échafaud aux esclaves. Pour notre premier supplicié du jour, notre merveilleuse cliente a décidé de commencer ses préliminaires en faisant connaissance avec le sexe de notre condamné par de petite caresses accompagnées de coups de langues. Admirez sa dextérité et son savoir faire ! »

L'escalier de bois vernis menant à l'échafaud se trouvait à quelques pas du jeune noble. Au bas de celui-ci un jeune homme, sans doute âgé d'un peu plus de seize ans, complètement nu, attendait son tour de monter sur scène. Il avait l'air un peu nerveux et impatient alors qu'une employée d'Analino terminait de raser son pubis. Une esclave terranide, une renarde dont le corps comptait quelques cicatrices, attendait debout devant l'escalier entourée de deux gardes. Complètement nue et les mains attachée dans le dos. Elle paraissait résignée et jetait de temps à autre un regard plein de défi au client qui attendait de la savourer sur les planches de l'échafaud.

Georges prit sur lui et leva les yeux vers les Akila et Sameeha pour croiser leur regard. Il garda le silence au moins trente secondes, comme s'il prenait le temps de mûrir sa décision. En réalité il cherchait un angle d'attaque pour commencer les négociations. Que dire pour augmenter ses chances de tirer les deux jumelles de l'enfer dans lequel elles étaient tombées ?

Il finit par se tourner vers le marchand et fit enfin connaître à celui-ci le son de sa voix :

«Dîtes moi...Que fait un bijoutier souhaitant vendre l'une de ses plus belles pièces à l'un de ses clients ?»

Georges laissa le commerçant tenter de se dépêtrer avec cette question rhétorique pendant quelques secondes avant de reprendre.

«C'est pourtant très simple : Il présente le bijou dans son plus bel écrin et montre un peu d'attachement pour lui.»

Posant ses deux mains sur le pommeau de sa canne, Georges planta son regard dans celui D'Analino Varucci, conservant son sourire et le regard de glace avec lequel il avait abordé le marchand. Georges faisait de gros efforts pour ne pas regarder ailleurs.

«Vous dîtes que ces deux esclaves sont des princesses ? Elles sont sans doute  de noble ascendance mais princesse de rien du tout. Elles ne recouvreront jamais leurs titres de noblesse. Quant à la façon dont vous les présentez...Hmm...C'est alléchant mais pas digne d'un produit d'une telle qualité.»

Georges fit un bref geste de la main dans la direction des deux jumelles sans quitter le marchand du regard.

«Je ne vois ici que deux jeunes filles au regard hanté, attachées l'une à l'autre. Leur corps est sublime mais oseraient elles me toucher si je le leur demandais ? J'ai plutôt l'impression qu'elles fonderaient en larmes si je formulais une telle demande. Tout dans leur éducation semble à refaire !»

Georges secoua doucement la tête de droite à gauche avant de fixer de nouveau le marchand.

«Je veux bien faire un effort en payant le prix de base avec un supplément de vingt pourcents. Si vous en voulez plus, il va falloir me prouver que j'ai tort. »

Georges entendit le terranide sur l'échafaud pousser un gémissement de plaisir parfaitement audible alors que le public faisait soudain silence pour mieux profiter du spectacle alors que l'employée d'Analino reprenait le commentaire de l'exécution.
 
«Hmm...C'est que la comtesse y va franchement. Ça donne envie !»
« Modifié: lundi 29 juin 2020, 19:57:24 par Georges Flemens »

Georges Flemens

Humain(e)

Re : De la boue à la grandeur [Akila/Sameeha]

Réponse 2 mardi 30 juin 2020, 18:04:09

"Petit, tu crois sérieusement qu'ici, on présente nos bijoux dans des beaux écrins ? Les gens veulent voir des seins, des chattes, des verges et des culs ! Et pas des saloperies d'esclaves bien habillés pour aller au bal ! Pour vendre il faut donner envie... Tu vas me dire que ces deux poupées ne font rien bouger dans ton pantalon !! Regarde-moi cette fermeté, pourquoi je devrais cacher ça, je perdrais de l'argent !"

Petit ?...Petit ? Personne n'avait appelé Georges de cette façon depuis qu'il avait pris en main les rênes de sa maison à l'âge de 14 ans. Personne n'avais jamais osé lui faire un tel affront. Décidément, ce marchand d'esclaves était d'une ignorance crasse quand il s'agissait de s'adresser à l'élite nexusienne. Comment cela se faisait il qu'il était encore autorisé à vendre quoique ce soit sur le quai des chats ? Par quel miracle ne s'était il toujours pas suicidé de 15 coups de couteau dans le dos ? Certes, Georges n'avait pas donné son titre mais sa condition de noble se voyait sur sa personne et à la présence d'une escorte !

Les paroles et le comportement du marchands confirmèrent l'avis de Georges à son sujet. Non seulement Analino Varucci ne comprenait pas à qui il avait affaire mais il ne semblait pas comprendre le langage employé par Georges jusqu'à présent.


"Alors... Il faut savoir que leur Père est toujours en vie à ces deux petites ! Il a préféré les vendre comme de la merde que de donner sa vie pour elles... Donc, à ce jour, il est possible qu'elles puissent regagner leurs titres si quelqu'un d'assez sympathique acceptait de se battre pour elles. Et tu me dis une éducation à refaire... Je vais te prouver le contraire... Et sans les frapper !"

Georges se mit à secouer la tête de droite à gauche, très lentement. Il était désolé, tant pour les princesses déchues que pour l'ignorance crasse dont faisait preuve le marchand. Celui-ci se montrait inutilement cruel avec sa marchandise en essayant de lui donner de faux espoirs mais il était complètement ignorant de la façon dont un dirigeant se doit de prendre soin de son image pour diriger un pays. Jamais les parents d'Akila et Sameeha n'admettraient avoir vendu leurs propres enfants à des esclavagistes s'ils étaient encore aux commandes de leur pays. Il était plus probable qu'ils aient fait taire les témoins gênants avant d'annoncer la mort de leurs filles à leur peuple. Peut être avaient ils un autre  héritier à l'heure actuelle. Les histoires de princesses élevées comme des esclaves finissant par recouvrer leurs terres, leurs titres après avoir châtié leurs anciens tortionnaires faisaient de bons récits d'aventures mais la réalité était tout autre.

Quand bien même Akila et Sameeha se présentaient libres devant leurs parents, ceux-ci préféreraient les chasser, voir les faire taire à jamais plutôt que de voir le nouvel ordre de succession bouleversé, sans parler de la mauvaise image qu'ils pourraient donner d'eux à leur peuple.

Les parents des deux princesses déchues n'avaient pas su donner leurs vies pour leurs enfants. Ils ne seront pas d'avantage capables de sacrifier leur image pour elles.

L'employée d'Analino Varucci avait fini de raser le pubis du jeune homme. Elle lui demanda de placer ses mains sur sa tête en écartant bien les bras pour avoir accès aux aisselles du garçon avec son rasoir.


« Tu voudras porter un masque ou une cagoule une fois sur l'échafaud ? À moins que tu souhaites prendre notre suppliciée à visage découvert ? »

L'adolescent sourit à la jeune femme alors que celle-ci répandait de la mousse à raser sur ses aisselles pour lui répondre:

«À visage découvert, ça me va très bien ! Et vous pourrez aussi dire mon nom. »

L'employée acquiesçât tout en commençant à raser les aisselles de l'adolescent.

Sur l'échafaud, les choses semblaient prendre une tournure un peu plus...sérieuse.

«Ah ! On dirait que la comtesse de McPhail souhaite tenter quelque chose d'un peu acrobatique mais de très spectaculaire. Vous voulez que je le tienne comme ça, Madame ? Attendez...Voilà...Je le guide. Et...action ! Aller ! On les encourage !»

De nouveau, le neko supplicié poussa un long gémissement de plaisir accompagné cette fois par un râle de plaisir féminin et des exclamations en provenance du public.

Les instants qui suivirent furent parmi les plus révoltants, les plus dérangeant et en même temps les plus excitants que vécut Georges à l'étale d'un esclavagiste.

Analino Varucci avait demandé à l'un de ses employés de détacher les deux jeunes esclaves pour mettre en œuvre un stratagème absolument révoltant.


 "Alors ! Jhin va te mettre plus loin avec Akila..."

Sans dire un mot, l'employé mis au clair la lame d'un couteau pour la pointer sur la cuisse d'Akila avant d'emmener celle-ci à quelques pas de distance de son employeur. Immédiatement, Sameeha montra des signes de panique, agitant sa tête de gauche à droite.

"S'il vous plaît... Ne lui faite pas de mal..."Supplia t-elle, la voix rendu tremblante par les mauvais traitements et la peur qu'elle éprouvait pour sa sœur.

Mais Analino n'en avait pas terminé. Celui-ci se mit à caresser de ses doigts gras la chevelure de son esclave avant de lui donner l'ordre qui allait définitivement mettre Georges en colère contre lui.

"C'est bien ma petite ! Tu sais que je vais pas lui faire de mal si tu m'écoutes... Alors maintenant, tu vas aller montrer à ce Monsieur que tu es parfaitement éduquée et que tu es prête à écouter les moindres désirs de celui-ci ! Tu vas marcher à quatre pattes dans sa direction, lui lécher les bottes et s'il n'a toujours pas compris tu t'occuperas de sa queue !"

Ce fut le choc et la surprise qui empêchèrent Georges d'arrêter le marchand dans sa démonstration. Lorsqu'il se reprit, Sameeha avait déjà avancé vers lui à quatre pattes pour lécher ses bottes en cuir de vachette. Le jeune noble regarda l'esclave exécuter les ordres de son maître les yeux écarquillés par la surprise mêlée d'indignation qu'il éprouvait.

"Satisfait ou pas ? Sameeha remonte !"

Alors Sameeha se mit à genoux devant le jeune noble, le visage à hauteur du sexe de Georges, ses mains aux doigts blessés sur sa braguette. Lorsque Georges croisa enfin le regard de Sameeha, la surprise, le choc et l'indignation avaient laissé leur place à la colère. D'un geste un peu brusque il écarta de lui la jeune fille et regarda le marchand. Les sourcils du jeune homme étaient froncés, faisant apparaître des rides verticales sur son front et ses yeux étaient mi-clos, plein de sombres promesses pour ce qu'avait osé ordonner Analino Varuccis.

"Alors tu penses toujours que mes beautés sont mal dressées ?"

«Ça suffit ! Tu es allé trop loin mon petit Analino.»

La voix de Georges ne dépassait en général pas l'intensité d'un murmure, forçant ses interlocuteurs à tendre l'oreille à chaque fois qu'il prenait la parole. Cependant, Georges fit une petite entorse rien que pour Analino. Haussant très légèrement le ton, donnant à sa voix une dureté exceptionnelle, Georges s'était comme...transformé. Il allait faire sentir à ce marchand d'esclave malappris qu'on ne peut espérer  provoquer le seigneur de la maison Flemens en toute impunité.

«Petit ? C'est bien ce que tu as dis mon petit Analino ? Petit, donc ? C'est comme ça que tu t'adresse à quelqu'un qui t'es à tout point de vue supérieur ? Des commerces ont fermé pour moins que ça ! »
 
Mais Georges n'en avait pas fini. Il donna un léger coup de canne dans celle du marchand d'esclaves dans le but de déséquilibrer celui-ci et ajouta:

«Tu crois, mon petit Analino, qu'une maison se tient uniquement avec des culs, des verges et des seins ? Tu ignores tout des rouages les plus élémentaires de la politique et tu oses parler de ce que tu ne connais pas à quelqu'un qui passe la majeure partie de son temps au palais d'Ivoire pour lui fourguer ta camelote ? »

Intérieurement, Georges avait retrouvé son calme mais il importait de maintenir l'apparence noble jeune mais expérimenté et très en colère pour la suite des négociations. Rares étaient ceux à défier ouvertement l'autorité d'une personne admise à fréquenter le palais d'Ivoire. Continuant sur sa lancée, Georges poursuivit.

«Oui, mon petit Analino. Camelote ! Voilà ce qu'est ta marchandise. Félicitations. Ta démonstration confirme ce que mes yeux m'ont montré alors que je venais tout juste d'arriver à ton étale : Tu as fait de deux princesses déchues qui auraient pu réchauffer correctement mon lit de jeunes filles apeurées à qui l'on ne peut rien ordonner sans les menacer. Dis moi, mon petit. Si j'interroge tes anciens clients ? Combien t'ont ramené tes produits en te demandant un remboursement partiel parce qu'ils ne pouvaient rien en faire ? Trop paniqués ? Trop traumatisés ? Rendus dangereux ? Je me trompe peut être mais je crois que pas mal des suppliciés de ton échafaud aux esclaves viennent de là.»

Georges passa une main dans ses cheveux et soupira très longuement, comme pour évacuer un peu de sa colère. Il était temps de revenir à des arguments plus mercantiles.

«Bon...les rééduquer devrait me prendre du temps et un peu d'argent mais rien de trop grave. Je commencerait par les mettre à des travaux de couture, au calme. Je verrai de quoi elles sont capables avec les domestiques de ma maison. Alors seulement, je me ferai un avis et les mettrait dans mon lit. Comme je l'ai dit, cela prendra juste un peu de temps et d'argent. Comme dit plus tôt, je te les prends pour le prix de base et un supplément de vingt pourcents.»

Sur l'échafaud, les râles de plaisir de la comtesse de McPhail et du terranides supplicié se faisaient de plus en plus fort alors que le public claquait des mains et des pieds en cadence. L'adolescent attendant de monter sur scène adressa quelques mots à la jeune femme renarde qu'il allait savourer mais le bruit de la foule empêcha Georges de bien entendre.

Alors un événement inattendu vint perturber les négociations. Une employée d'Analino Varucci vint voir son employeur. Elle avait l'air excédée et un peu nerveuse.


« Je suis désolée de vous déranger, patron. C'est notre troisième suppliciée du jour,  la terranide-chat répondant au nom de Cathán...Elle a encore une fois fait douter un client de la prendre sur l'échafaud. C'est la troisième fois qu'elle nous fait le coup. Je la retire de la liste des suppliciés et je la fait noyer cette nuit ? Je sais que c'est dommage, mais bon...même sa mort nous rapportera pas d'argent. »

« Modifié: vendredi 03 juillet 2020, 10:43:23 par Georges Flemens »

Georges Flemens

Humain(e)

Re : De la boue à la grandeur [Akila/Sameeha]

Réponse 3 mercredi 01 juillet 2020, 21:50:14

"Dit merci Sameeha ! Le Monsieur du palais d'Ivoire qui a plein d'argent n'a pas envie de mettre la main à la poche pour vous acheter avec ta soeur ! Et en plus il trouve que vous êtes cassées... Quel dommage je vous aimais bien... Mais c'est la vie ! Ce soir je viendrais vous dire adieu, ne t'inquiète pas ma petite... Ca ne sera pas douloureux ! On voit les priorités de chacun... DIT MERCI MONSIEUR DE M'APPORTER LA MORT A MOI ET MA SOEUR !"

Analino Varucci tenait Sameeha par les cheveux et pointait le visage de celle-ci vers lui. La pauvre était au bord des larmes et avait la gorge serrée par l'émotion, à telle point qu'elle semblait ne pas être en mesure de prononcer les mots que lui demandait de déclamer l'esclavagiste. Pourtant, elle finit, tout en retardant vers le sol, par articuler les mots suivants :

"Merci Monsieur... De m'apporter... La mort... À moi et à Akila..."

Georges n'en laissa rien paraître, mais il était abasourdi par la tournure de la situation. Visiblement la bêtise humaine ne cessait jamais de le surprendre. Le jeune noble avait l'impression d'être face à un mur.

Georges ne comprenait pas cette volonté délibérée d'humilier un client pour lui proposer un prix trois fois supérieur à celui de base. Il ne comprenait pas non plus pourquoi Analino avait envie de sacrifier les deux princesses déchues alors qu'il avait laissé entendre, quelques minutes plus tôt, que ses clients s'arrachaient ses esclaves ? En le confrontant à d'autres offres, le marchand aurait pu forcer Georges à proposer des prix plus élevés mais il n'en avait rien fait.

Pourquoi un tel comportement ? Tout simplement pour prouver qu'il était le maître incontesté de son échoppe.


"Maintenant que tu as foutu le bordel... Tu peux partir ! Sauf, si tu as envie de les acheter au triple du prix de base... Je pourrais te faire une petite ristourne si tu veux !"

Analino cracha au visage de son esclave, visiblement très fière de lui. Le marchand d'esclave toisait maintenant son vis-à-vis l'air méprisant.

Sur l'échafaud, la situation avait évolué. Les râles de la comtesse et du jeune terranide supplicié montèrent en puissance à tel point qu'ils en devenaient presque insupportables pour le jeune noble qui sentait pourtant son sexe se durcir dans son pantalon. L'adolescent devant passer juste après la comtesse avait monté quelques marches de l'escalier menant à la scène et regardait le spectacle, l'air captivé. La jeune terranide-renarde était agenouillée devant lui et lubrifiait le sexe du garçon avec sa langue. La jeune hybride ne semblait pas avoir de plus grand souci que de prendre soin du gland de son tout dernier partenaire sexuel.


« Mes chers amis, regardez bien le spectacle que nous donne à voir la comtesse de McPhail ! C'est unique, jamais vous ne verrez un tel savoir-faire sur scène. Regardez là s'accrocher à la taille de notre supplicié...Ah, je crois que nous arrivons au point fort de notre représentation...Oui… ?Non... ? Bientôt en tout cas. »

Le public criait ses encouragements et Georges crut entendre des gémissements de jouissance en provenance des fenêtres des bordels faisant face à l'échafaud. Visiblement, il était de tradition de copuler à la fenêtre d'une maison de passe tout en regardant les spectacles d'Analino.

Le visage de Georges était redevenu un masque glacial, mais il ne souriait plus. Il ne pouvait plus se le permettre maintenant qu'il avait laissé filtrer un peu de sa colère.  Mais il n'avait pas dit son dernier mot. Il lui restait encore quelques cartes à jouer. Georges n'avait pas encore abandonné les jumelles.

Georges poussa un long soupire trahissant son exaspération. Le genre de soupire que pourrait pousser un précepteur devant un élève particulièrement obtus.


«J'ai l'impression que nous ne parlons pas la même langue...»

D'un geste impatient, Georges fit tourner sa canne dans sa main gauche avant d'en pointer le pommeau vers l'employée venue annoncer la rébellion de la terranide-chat appelée Cathán.

« Vous étiez esclave avant ? Non ? »

L'employée sembla se figer un instant, comme interloquée. Puis elle répondit, un sourire aux lèvres :

«Oui, monsieur. J'étais esclave et destinée à la vente...»

Georges l'interrompit d'un geste sec avant qu'elle n'ajoute de nouveaux éléments à sa réponse.

« Mais vous ne l'êtes plus puisque vous en parlez au passé. Par conséquent, puis-je savoir ce qui a fait de vous une employée du petit Analino. »

La jeune femme hésita et regarda son employeur un long moment avant de répondre...

« Eh bien, je suis plutôt bien faite et... »

Georges ne la laissa pas continuer et la fit taire d'un regard chargé de colère. Le jeune noble avait ce talent de pouvoir imposer le silence à ses interlocuteurs sans faire le moindre effort.

« Le terranide qui ne va pas tarder à danser la danse sans plancher sur votre magnifique estrade est plutôt beau garçon d'après ce que j'ai vu. La renarde qui prépare le sexe de ce jeune homme pour la représentation qui va suivre est plutôt bien faite aussi. »

Georges pencha légèrement la tête sur le côté avant de continuer d'une voix qui se voulait presque cajoleuse :

« Si vous me disiez la vérité... »

L'employée rougit sous son masque et détourna le regard en portant une main à son cou. Georges l'avait prise en défaut et elle en ressentait de l'embarras. Alors, elle lâcha dans un souffle:

« Mon...talent pour la comptabilité et les chiffres. »

Georges se retourna vers Analino un grand sourire aux lèvres. Enfin, il avait un élément pour étayer son propos et répondre à l'esclavagiste. Enfin, il allait peut être pouvoir renverser la vapeur.

«Eh bien voilà ! Tu as gardé cette ancienne esclave à TON service parce qu'elle avait un talent pour les CHIFFRES et la COMPTABILITÉ, sans parler de tout ce que cela implique. Et il faut bien avouer qu'elle a raison : Elle est plutôt bien faite.»

Georges se força a poser un regard qui se voulait admiratif le corps nu de l'employée, mais en réalité il était vraiment mal à l'aise en faisant ça. Il espérait rester convainquant derrière son masque.

Puis, reportant son attention sur Analino, Georges continua en mentant comme un arracheur de dents.


« Vois tu, je n'ai jamais dit que le sexe n'était pas une condition majeure lorsque je viens acheter un esclave. Surtout à ton échoppe qui a sa réputation. Mais pour deux princesses déchues, je veux faire un investissement que je ne regretterai pas par la suite. Et je ne veux pas deux esclaves trop apeurées pour faire ce que je leur demande sans les menacer...ou qui pourraient être tentées de m'assassiner ou de s'enfuir. Pour ce qui est du sexe, je ne doute pas qu'elles soient compétentes...sous la menace uniquement mais ce serait du gâchis à ne les employer qu'à cela avant de les jeter...Comme ton ancienne esclave devenue ton employée. Après tout, elles ont été éduquées dans un palais. »

Georges s'arrêta dans son discours pour rependre son souffle et modela une nouvelle expression sur son regard en posant celui-ci sur les deux princesses déchues. Un sourire triste étirait ses lèvres maintenant. Il avait un plan en tête pour sortir les deux jumelles de là, mais il se devait d'agir au culot. Son coeur battait la chamade. Aussi posa t-il de nouveau l'extrémité pointue de sa canne sur le sol avant de s'appuyer des deux mains dessus pour s'empêcher de trembler.

Insufflant une note de regret dans sa voix, il reprit :


«Enfin bon... La captivité à effacé toute leur bonne éducation alors...Pourquoi je me ferais l'effort de payer l'équivalent d'une rançon royale pour ces deux jumelles au regard hanté. Réserve moi plutôt une place sur ton échafaud pour que je puisse profiter d'elles avant que vous ne les fassiez exécuter.»

Si des nobles nexusiens ou de riches marchands s'arrachaient vraiment ces princesses ; comme le prétendait Analino ; le fait de les voir sur l'échafaud provoquerait peut être une enchère. Georges pourrait alors en profiter pour acheter les jumelles sur l'échafaud. Il y avait bien sûr le risque de devoir monter sur scène avec les jumelles si son coup échouait mais Georges pensait avoir de bonnes chances de ne pas en venir là. C'était bien la première fois qu'il proposait un tel enjeux pour sauver deux esclaves humaines. Cependant, le sort des princesses déchues l'avait ému. Sa vie aurait tellement pu ressembler à la leur s'il n'avait pas bénéficié de la chance d'être bien entouré. Bien sûr, il pouvait se contenter de payer trois fois le prix demander par l'esclavagiste et partir...mais quelque chose lui disait qu'Analino ne se contenterait pas de lui demander le triple du prix de base. Il tergiverserait, exprimerait des réticences à livrer la marchandise avant de demander quelques petits ajouts ici et là...Georges ne pouvait pas se laisser faire ainsi. Il ne pouvait pas laisser un esclavagiste salir son nom en se ventant de l'avoir escroqué dans les bouges autour du port de Nexus.

Alors plusieurs choses se passèrent en même temps :

Une trappe s'ouvrit à l'arrière de l'échafaud laissant tomber un poids. Sur la scène, le jeune terranide supplicié devait être soulevé  par le cou, ses pieds se balançant à tout juste quelques centimètres des planches. Pourtant, la comtesse de McPhail se mit à pousser de véritables hurlements de jouissance tandis que le public hurlait son désir avec elle et acclamait le spectacle.

À la même seconde, l'employée d'Analino se pencha à l'oreille de son employeur pour lui dire :


« Je l'encaisse et je le prépare pour l'échafaud ou bien...Dois-je le présenter à notre chère petite Cathán histoire de la rentabiliser un peu? »
« Modifié: vendredi 03 juillet 2020, 14:30:42 par Georges Flemens »

Georges Flemens

Humain(e)

Re : De la boue à la grandeur [Akila/Sameeha]

Réponse 4 jeudi 09 juillet 2020, 16:30:50

«Merci pour le spectacle, Madame la comtesse. Comme toujours c'est un plaisir de vous recevoir et Ah...On dirait que notre supplicié à gardé un peu de jus pour le public avant de passer l'arme à gauche. Héhé, ne soyez pas déçue madame la comtesse. Vous avez pris plaisir à ça et le spectacle était à la hauteur.»

Visiblement, le premier supplicié de la journée venait tout juste de succomber. La comtesse, après avoir salué la foule, descendit les marches de l'échafaud, le corps trempé de sueur. Georges ne put s'empêcher de jeter un coup d’œil vers l'échafaud au moment où la comtesse saluait l'adolescent devant occuper la scène juste après elle. Le rouge lui monta très vite au joue. La comtesse était athlétique, un corps de guerrière plus que de noble. Ses cheveux roux cascadaient dans son dos jusqu'à ses fesses tandis que la sueur faisait briller ses courbes parfaites et son fessier rebondi. Un rayon de soleil vint faire luire le sperme et la cyprine maculant son entrejambe et dégoulinant lentement à l'intérieur de ses cuisses. Les yeux verts de la comtesse pétillèrent de joie lorsqu'elle déposa un baiser sur l'extrémité du gland de l'adolescent.
La comtesse se dirigea vers une employée. Une servante portant la livrée de la comtesse félicita sa maîtresse avec emphase. La comtesse de McPhail sourit à sa servante, révélant un dentition absolument parfaite.

Georges se retourna vers Analino alors que celui-ci échangeait quelque mots avec l'employée qui lui avait servi à faire sa démonstration. Le jeune noble était sûr que tout irait bien, que rien ne pouvait plus s'opposer à ses plans. C'était sans compter sur la perversité d'Analino.

Analino envoya d'abord son employée encaisser l'argent de la comtesse et profita de son absence pour s'adresser Georges d'un ton où perçait une certaine satisfaction :


"Alors... Tu crois vraiment que je vais mettre les jumelles sur l'échafaud...Je t'ai dit, ce soir je vais les tuer après avoir profité de leurs délicieux corps ! Je ne gagnerais pas d'argent mais ce n'est pas grave comme elles ne valent pas grand chose apparemment... Demain après-midi, une caravane d'esclaves va passer j'aurai de quoi les remplacer ce n'est pas bien grave finalement... Donc je ne te ferais pas le plaisir de les exposer ici, elles resteront avec moi !"

D'un geste de la tête, le marchand ordonna à l'employé qui tenait Akila d'emmener celle-ci dans l'arrière boutique.

"Tu lui fends le coeur à cette petite ! Heureusement, que je vais bien m'en occuper ce soir pour lui faire retrouver un peu de joie..."

Ce fut encore pire lorsque l'employée revint.

"TOI ! Je t'avais donné un peu de confiance... Et voilà que tu ne tiens pas ta langue devant un simple inconnu... Est-ce que je devrais te la couper pour te punir ?"

Georges garda la silence. Ses yeux étaient écarquillés par la surprise. La situation était en train de dégénérer de façon assez inattendue. Mais Georges était encore loin d'avoir tout vu.

"Non ! Je n'ai pas envie de reprendre des risques inutiles... C'est toi qui vas monter sur l'échafaud ! Et comme Monsieur a dis que tu étais bien faite, il voudra peu-être payé pour passer un peu de temps avec toi, on ne sait jamais..."

La jeune femme fut emmenée vers l'échafaud en poussant des cris de terreurs. Les autres employés furent assez doux avec elle et la firent asseoir sur un tabouret pour commencer à la préparer. Alors que Georges était en train de se dire que la situation ne pouvait pas être pire, Analino se tourna vers le jeune noble, un grand sourire aux lèvres, sûr de sa victoire.

"Maintenant tu vas tranquillement te diriger vers l'échafaud pour faire ce que tu as envie de faire avec mon employé... Enfin, ancienne employée ! Les jumelles disparaîtront ce soir... Et pour Cat.. L'autre-là... Ca ne sert à rien de la rentabiliser non plus... Elle va mourir avec les autres ou plutôt si elle ne se laisse pas faire ! Maintenant je vais te laisser avec un autre de mes employés..."

Un jeune homme vint se présenter à Georges. Comme ses collègues de sexe féminin, il ne portait pour tout vêtement qu'un masque dissimulant la moitié supérieure de son visage.

"Bonne journée Monsieur, j'espère que vous n'allez pas hésiter à repasser ici pour un futur achat si l'envie vous prend... Peu-être que j'aurais des comptables, des couturières ou des femmes de chambre qui sait ! Mais pour le moment je n'ai que des suceuses... Et j'en ai vraiment besoin !"

Après avoir fait mine de remettre en place sa virilité, manière pour le marchand d'esclaves d'humilier encore plus son client, Analino se rendit dans son arrière boutique tout en traînant Sameeha par les cheveux.

L'employé s'inclina brièvement devant le jeune noble et prit la parole à son tour.


«Monsieur souhaite donc prendre son plaisir sur l'échafaud ?»

Georges, encore un peu sonné par ce qu'il venait de se passer, tourna un regard presque hagard vers l'employé. Son visage exprimait l'horreur et la honte d'avoir échoué de façon aussi magistrale. Comment avait il put croire qu'il pouvait obtenir ce qu'il voulait par la voie légale. Il congédia l'employé et rejoignit la foule pour assister à l'exécution de la terranide renarde et de l'employée d'Analino. Il se força à ne pas détourner le regard. Gravant ce souvenir de façon indélébile dans sa mémoire. Il se devait de ne pas oublier la terrible leçon que lui avait infliger Analino.


Il ne prit aucun plaisir à assister au supplice. En revanche, Georges était déçu et dégoûté de voir tant de visages ravis par ces deux mises à mort, sans parler des applaudissements saluant la performance des clients de l'échafaud et des bourreaux. La terranide renarde se contenta de poser la tête sur un billot d'exécution et mourut décapitée par un coup de hache au moment de la jouissance de l'adolescent qui survint très vite. La mort de l'employée d'Analino en revanche, fut insupportable à regarder. La jeune femme se mit à quatre pattes sur l'échafaud, de profil par rapport au public. Un terranide chat vint la prendre par derrière et se chargea de l'étrangler au moyen d'un garrot. Le terranide venait tout juste de prendre son plaisir quand il fut décapité d'un coup de cimeterre. L'employée condamnée par Analino subit le même sort juste après, alors qu'elle était inconsciente allongée de tout son long sur les planches de l'échafaud. 

Particulièrement pâle  et sonné, Georges se fit de nouveau escorter chez lui par Valor Innokenti et ses hommes. Il avait envie de hurler sa rage au monde entier. Cependant, Georges était noble et pour lui noblesse était synonyme d'exemplarité. Il repensa à la comtesse de McPhail, si prompte à copuler en public. Il se demanda comment cette jeune femme de haute lignée avait pu accepter de se donner en spectacle sur l'échafaud d'un esclavagiste n'ayant pas une once de respect pour ses clients.Peut être était-ce l'inverse. Peut être était-ce parce que des nobles acceptaient de se mettre en scène dans ce genre de situation qu'ils perdaient le respect du marchand d'esclave et du peuple.

Une fois rentré chez lui, Georges s'enferma avec Valor Innokenti dans son bureau, quelque part dans l'aile administrative de sa demeure. Fou de rage et honteux de ne pas avoir vu le piège d'Analino se refermer sur lui, Georges se jeta dans son fauteuil plus qu'il ne s'y assit. Prenant le pommeau de sa canne dans ses mains jointe, il y appuya son front et se mit à réfléchir intensément à la manière dont il pouvait se rattraper. 

Valor Innokenti se mit dans la position du repos de parade devant le bureau de son employeur, les deux pieds à plat sur le parquet du bureau, les jambes légèrement écartées, la main droite derrière le dos. Il tenait son heaume sous son bras gauche. Il resta à, parfaitement immobile et en silence, sachant que le maître de la maison Flemens était en train de décider du sort des deux princesses déchues.

Au bout de quelques minutes d'éternité, le front toujours appuyé sur le pommeau de sa canne, Georges Flemens finit par briser le silence dans lequel il s'était muré.


«Ce soir, un terrible accident va ravager l'étale d'Analino Varucci. Un accident, un garde imprudent va laisser tomber sa lanterne. Tout le stand et les marchandises de monsieur Varucci vont y passer. Analino, fou de chagrin, se jettera dans le port dans le but de mettre fin à ses jours. Personne ne retrouvera son corps. Peu de temps après, j'accueillerai avec plaisir deux pauvres jeunes filles marquées par la vie, Akila et Sameeha. Des êtres capables, disposant d'une très bonne éducation mais ayant connu une histoire tragique. Je les logerai pour la nui et je leur proposerai d'en faire des domestiques. C'est une belle histoire, non ?»
Valor Innokenti s'inclina légèrement, faisant cliqueter les articulation de son armure.

«C'est une très belle histoire, monsieur.»

Georges ne répondit pas et conserva sa posture bien après que Valor Innokenti ait quitté le bureau à reculons. Il espérait avoir fait le bon choix.


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