Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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[Terminé] Encore foiré! [Alecto Nemed]

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Serenos I Aeslingr

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    Le Roi des Trois Royaumes et le personnage le plus influent d'Ayshanra. Derrière ses allures détendues et son sourire charmeur, Serenos est un homme dangereux et incontrôlable, et une constante menace pour les royaumes continentaux. Son mépris pour le protocole lui ont attiré le titre de "Roi Fou".

Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]

Réponse 60 jeudi 04 juin 2020, 03:48:10

Décidément, le Roi avait fait fort impression sur la jeune femme; elle qui était à deux doigts de pleurer plus tôt, dès qu'il lui proposa d'aller voir son compagnon, son visage s'illumina comme si on venait de lui injecter une dose de vie, même au point de littéralement reprendre des couleurs.

"Excusez ma curiosité, Prince Aldericht mais... Quel genre de père est le Roi ?"

Voilà une question que le prince ne s'attendait pas à entendre.  Le prince marqua une courte pause, réfléchissant à la réponse qu'il pourrait bien lui donner. Comment dire.

"Je ne crois pas qu'il ne soit juste ni équitable de parler de mon père en tant que Père. Il n'a pas eu la chance d’être celui qu'il aurait pu être."

Il préférait ne pas lui faire la longue histoire, mais il était clair que leur relation, si elle était teintée de respect et de loyauté, n'avait pas cet amour que les enfants pouvaient parfois nourrir envers leurs parents. Une mère morte, un père constamment absent ou occupé, qui avait formé la plus grande annexation de l'histoire en une guerre de dix ans, ce n'était pas le milieu idéal pour donner à ces enfants la vie de famille qu'ils auraient voulu. Bien que Serenos leur est aussi dévoué qu'il le pouvait, cela ne pourrait jamais remplacer ou corriger l'absence qui leur avait infligé pendant plus de vingt ans.

"Quels sont ses goûts ? Si... s'il me venait l'envie de lui faire un présent... vous... vous voyez ? Un Roi possède tout ce qu'il veut..."
-Hm… -il prit un moment pour y penser- Père est un homme qui valorise les actes et les intentions plus que le matériel. Quelque chose qui démontre votre dévouement, par exemple. Ou un objet fait à la main."

Il pointa d'un index le collier qu'elle portait au cou, celui que le Roi lui avait offert. Pas besoin d'yeux pour pouvoir le percevoir; il y avait une telle aura magique rattaché à cet objet qu'il ne pourrait pas le manquer même s'il essayait. Par ce geste, il lui démontrait qu'un objet n'avait pas besoin d'avoir une valeur monétaire conséquente pour faire plaisir à celui qui le recevait, et c'était d'autant plus vrai pour un homme qui avait les ressources nécessaires pour posséder ce qu'il voulait. Le prince regarda la jeune femme et leva une main pour lui caresser gentiment la tête, comme un père l'aurait fait pour sa fille nerveuse, ou un grand frère pour un membre de la famille. Il comprenait un peu ce qui avait motivé son père à la prendre sous son aile; elle était réellement difficile à ne pas adorer. Décidément, ces esclavagistes passaient à côté de quelque chose en réduisant ces gens en esclavage et en les maltraitant plutôt que leur montrer de la tendresse. Après quelques moments de tendresse, le prince s'arrêta devant une porte avant de la pousser.

De l'autre côté se trouvait une terrasse, bâtie en hauteur, avec une vue toujours magnifique sur la ville, mais plutôt que de voir la mer, de ce côté, on y voyait les montagnes et, là-bas, tout au loin, on y voyait la Forêt Sombre, le territoire central, et surtout une nation indépendante où la plupart des non-humains s'étaient réfugiés après des siècles de persécution par les prédécesseurs du Roi. Parlant de celui-ci, il était bien là, les mains posées sur la rambarde, à profiter de l'air vivifiant de l'après-midi, regardant la beauté du paysage.

"Père."

Le Roi se tourna alors et étira un sourire.

"Aldericht, mon garçon!"

Il s'approcha de son enfant et lui serra le bras avec affection.

"Je te remercie d'avoir tenu compagnie à Alecto, fils.
-Ce fut un grand plaisir, père."

Avec une brève révérence, le prince abandonna le Roi et sa belle. Si le roi avait voulu rajouter quoi que ce soit, le fils ne lui en laissa pas l'occasion, lui tournant le dos et disparaissant derrière la porte. Le Roi attendit qu'il soit hors de vue, toujours souriant, lui agitant la main. Une fois disparu, Serenos soupira de découragement, avant de lever les yeux vers sa belle et lui prendre la main pour la rassurer.

"J'ai tenté de vous réveiller, ce matin, mais vous dormiez si profondément et paisiblement, je n'ai pas eu le courage d'insister."

Il l'attira doucement vers lui, posant un baiser contre son front, et l'enlaça dans un geste très tendre, comme il lui en avait accordé la veille. Il la guida ensuite vers l'herbe dense qui poussait sur la plateforme, et s'allongea avec elle.

"Le dîner n'arrivera pas tout de suite, mais nous pouvons profiter du soleil à deux. Dites-moi comment vous avez trouvé votre vie au palais? Vous avez eu la chance de goûter aux repas? Et mon fils? Oh, il est intelligent, n'est-ce pas? C'est un très bon garçon!"

Le père semblait vouloir parler d'elle, mais aussi en savoir un peu plus sur son enfant et avoir l'avis de sa Compagne le concernant. Décidément, ils n'étaient pas proches du tout, et cela leur pesait à tous les deux. Mais les familles royales étaient souvent très dysfonctionnelles, surtout dans les royaumes où les princes héritiers étaient décidés selon leur ordre de naissance, surtout dans les cas où un savait très bien qu'il serait un meilleur souverain. En Meisa, personne ne s'opposait au choix du Roi; Grymauch était un homme solide, avec une ouverture d'esprit qui pousserait les Trois Royaumes vers le progrès, mais suffisamment conservateur pour ne pas agir impulsivement et sans réfléchir aux conséquences. Mais tout cela devait assurément dépasser Alecto, et le Roi la regarda dans les yeux.

"Je suis très content que vous soyez là. J'avais hâte que nous soyons réunis."

Alecto Nemed

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Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]

Réponse 61 jeudi 04 juin 2020, 09:26:45

Alecto avait été touchée par les mots du Prince concernant son père, soucieuse d'avoir posé une question indiscrète, et même maintenant qu'elle le réalisait, impolie. Cela semblait évident, un Roi avait peu de temps à consacrer à sa famille, et elle venait de faire un impair, craignant d'avoir blessé Aldericht, ou avoir ravivé des souvenirs désagréables.
Manquer d'un parent, des deux pire encore, était une déchirure pour un enfant... Alecto en avait souffert elle-même, bien qu'elle n'ait jamais connu ce qui se rapprochait de près ou de loin à un sentiment filial avec quiconque, élevée dans son Monastère.

Elle avait ensuite marché en tenant fermement son médaillon, comme le lui avait suggéré le Prince, Serenos apprécierait un présent personnel, et cette question la tracassait et elle y songeait en parcourant les couloirs auprès du fils du Roi. La rencontre entre père et fils la laissa intriguée... Il résidait une froideur qui la dérangea, ou du moins, une distance qu'elle n'imaginait pas possible lorsque l'on avait la chance de pouvoir prendre un membre de sa famille dans les bras. Naturellement, elle pouvait comprendre que cette relation était très particulière et devait être teintée de ressentiments des deux côtés.

Elle ne sut expliquer pourquoi, mais la Compagne se sentit moins crispée lorsque Aldericht eut quitté la pièce, tant la tension entre les deux hommes paraissait l'atteindre. L'étreinte de Serenos fit disparaître totalement ce sentiment, et elle s'allongea contre lui dans l'herbe avec délice. Le soleil sur sa peau était agréable, et elle prit un instant pour observer le ciel en inspirant profondément d'aise.

"Je trouve que votre fils est un homme humble et sage."

Fit-elle en se tournant sur le côté, pour s'approcher de lui, et en admirant son visage où jouaient les rayons du soleil, Alecto perdit le fil de ce qu'elle voulait lui dire. Il lui avait tant manqué... Et pourtant, ce n'était pas des semaines entières séparée de lui, non. Mais l'image de son visage avait hanté sa rétine dans l'espoir de rapidement avoir la chance de passer du temps avec lui.

Elle s'en voulut presque d'avoir autant dormi ce matin, et de n'avoir pu le voir avant qu'il n'ait à quitter sa chambre.  Timidement, elle glissa ses doigts entre les siens, et les serra comme pour s'assurer qu'il ne disparaîtrait plus jamais ! Son regard clair s'attacha à parcourir chaque trait de son faciès, et elle s'émerveilla de retrouver l'odeur envoûtante de sa peau.

"Ce palais est si grand... j'ai peur de m'y perdre. Mais les plats que j'ai goûtés étaient... Oh Serenos, c'était délicieux ! Ces épices sont si étranges, oh ! Et j'ai goûter un sorbet aux oranges, c'était la meilleure chose que j'ai jamais mangé, si froid !" Elle frissonna encore à y songer, mais affichait un visage surexcité d'un enfant.

Elle écarquilla alors les yeux avec empressement et enchaîna immédiatement.

"Oh ! Et je sais danser Sire !" Alecto calma son enthousiasme avec une moue désolée. "Enfin, je... un peu."

Elle se redressa avec une petite grimace douloureuse, la peau brûlée à la cire la tirant dans ces mouvements, mais n'y faisant pas attention. Complètement debout, elle le regarda en contre-bas, et tendit la main, le visage rayonnant.

"Je vais vous montrer." Et rectifia en rougissant. "Euh... s'il vous plait que je vous le démontre, bien sûr."

Serenos I Aeslingr

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Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]

Réponse 62 jeudi 04 juin 2020, 16:28:32

"Je trouve que votre fils est un homme humble et sage."

Cela sembla plaire au Roi d'entendre des compliments au sujet de son fils. En raison des tensions qui régnaient dans la famille, Serenos n'entendait pas beaucoup de choses de ses enfants, et ceux-ci avaient grandi à devenir, pour la plupart, des adultes responsables, indépendants. Ses filles lui avaient pardonné son absence, surtout que, depuis qu'elles ont-elles-mêmes des enfants, elles ont perdu la motivation de leur rancœur, soi-disant que depuis la naissance ou l'adoption de leurs enfants, elles ne voulaient pas d'une famille brisée. La maternité leur avait donné une grande sagesse.

Sentant ses doigts se mêler aux siens, le Roi sourit et referma une légère étreinte sur eux.

"Ce palais est si grand... j'ai peur de m'y perdre. Mais les plats que j'ai goûtés étaient... Oh Serenos, c'était délicieux ! Ces épices sont si étranges, oh ! Et j'ai goûté un sorbet aux oranges, c'était la meilleure chose que j'ai jamais mangé, si froid !"

Même si elle ne pouvait le constater, Serenos prenait en note tout ce qu'elle lui disait. Il se dit que lui assigner une escorte, du moins pendant les premiers temps, lorsqu'elle se déplacerait sans lui pourrait au moins faciliter les déplacements pour elle. Il se souvenait très bien des premières semaines, lorsqu'il visitait le grand Palais des Anciens et la Citadelle; il n'arrivait jamais à trouver l'endroit où il voulait aller, c'était d'un frustrant. Cela étant, il était le Roi, donc pour lui d'avoir une escorte était quelque chose de normal. L'habitude et les déplacements réguliers l'avaient aidé à prendre ses repères et maintenant, il marchait dans cet énorme labyrinthe sans le moindre problème. Il était également content de la voir aussi enthousiaste par rapport à la cuisine Meisaenne, et ne put s'empêcher de sourire quand elle lui parla des sorbets. Une autre merveille de la magie, surtout dans un pays à la température aussi chaude que Meisa; refroidir les choses. Quand on parle de 'magiciens dans la cuisine', c'était d'autant plus vrai pour les Trois Royaumes; les magiciens y sont souvent employés grâce à leurs talents culinaires et magiques. Et ils aident énormément lors de la préparation des repas pendant les festivités; en moins de vingt minutes, et sans trop d'effort, un magicien peut cuire magiquement suffisamment de nourriture pour un banquet.

"Oh ! Et je sais danser Sire ! Enfin, je... un peu."

Le Roi ne put s'empêcher de sourire devant l'engouement de sa belle. Pendant un long moment, il craignait que sa journée ne se soit mal passée. Le Roi serra gentiment la main de sa compagne et se redressa 'avec son aide', bien qu'il fût tout à fait capable de se relever de lui-même.

"Je vais vous montrer. Euh... s'il vous plait que je vous le démontre, bien sûr."
"Vous savez, vous n'avez pas à vous excuser de votre enthousiasme et vous reprendre. Je ne vous pense pas capable d'être capable d'impolitesse volontaire."

Il sourit néanmoins et se laissa entrainer dans une valse, un brin surpris lorsqu'elle épousa son corps du sien et l'entrainait dans la danse, surtout dans la position la plus intime de cette variation de la danse. Il se posa la question, un moment, pour savoir si elle avait déjà eu un amant auparavant qui lui avait enseigné cette dance, mais finalement, il s'abstint de poser la question; était-ce vraiment si important, si cela lui faisait plaisir? Il commença donc à danser avec elle au rythme de la musique imaginaire, enroulant son bras autour de la hanche de sa belle, corps pressé l'un contre l'autre, le cou baissé pour la regarder dans les yeux.

Aldericht n'avait pas menti au sujet du talent de danseur du Roi; chaque mauvais pas, chaque fois qu'elle semblait s'apprêter à faire une gaffe, le Roi était là pour rattraper le coup, et c'était presque comme si ces mouvements étaient intentionnels, puisque le Roi les intégrait dans la danse sans jamais émettre une protestation. Tout n'était qu'encouragement, coopération et tendresse. Il avait cependant un avantage indéniable sur son fils; bien que le langage corporel en dît long, les yeux de la partenaire disaient milles choses de plus, et le Roi pouvait voir dès qu'elle doutait du prochain geste.

Après la danse, le Roi s'arrêta et se pencha sur elle pour poser sur les lèvres de sa belle un baiser chargé d'émotion; de la tendresse, de la douceur, de la gratitude et bien plus encore. Il se réjouissait de ses efforts, et était heureux qu'elle ait eu une bonne journée. Cependant, ce baiser raviva la flamme en lui, et sembla même lui redonner l'énergie qu'il avait perdu avec cette matinée fort épuisante.

"Vous vous débrouillez superbement, Alecto." La rassura-t-il entre deux baisers.

Il lui fallut faire preuve d'un grand contrôle de soi pour ne pas se laisser entrainer par son désir et son besoin de se relâcher, étouffant sa flamme de nouveau pour qu'il n'y ait pas une… manifestation physique de ses émotions. Il prit la main de la jeune femme.

"Je dois admettre… j'aurais dû vous réveiller. Je ne cesse de penser à vous depuis que je vous ai quittée ce matin."

Alecto Nemed

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Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]

Réponse 63 jeudi 04 juin 2020, 18:16:29

Durant toute la valse où ils furent entraînés, Alecto s'efforça de se concentrer et se souvenir des apprentissages du Prince. Ce n'était pas évident, après seulement quelques heures d'enseignement, et sans musique qui plus est, mais elle fit des efforts, concentrées, afin de ne pas décevoir Son Roi. Lui plaire devenait primordial pour elle, dans chacun de ses gestes, ses mots, ses regards.

Elle cherchait son affection et désirait son approbation. Dans ses bras, collée à lui, leurs deux corps s'épousant à merveille lorsqu'ils enchaînaient les pas, la Compagne Royale eut l'impression de ne plus toucher terre. Elle se trompait assurément, manquait de tomber souvent. Mais le Monarque savait, presque avant sa maladresse, comment rattraper ses faux-pas. Une seconde, elle se demanda s'il savait prédire l'avenir, et estima que, s'il en avait les moyens, il y renoncerait surement...

Un peu essoufflée après leur danse, dont la promiscuité avait ému ses sens à se perdre dans son regard bleu roi, Alecto reçut les baisers de son compagnon avec délice, et se rendit compte que ses lèvres lui avaient extrêmement manquées. Dès qu'il posa sa bouche sur la sienne, Alecto fut soulever dans un tourbillon de passion. De la même manière que l'on réveille un volcan, elle sentit ses jambes flageoler, et fut comme prise de fièvre.

"Je fais tout ceci pour vous, Mon Roi..."

Murmura-t-elle contre sa bouche en réponse à ses encouragements, dans un souffle plein de dévotion tendre.

L'ancienne Esclave, du moins sur ces terres, n'avait aucune envie de laisser Serenos s'enfuir à nouveau, et elle brûlait de savoir ce qu'il avait fait durant tout ce temps, où il était allé, qui il avait vu... Elle avait aimé les moments passés avec le fils. Mais le père avait toute son admiration, et son affection dévorante, de plus en plus puissante. Une seconde, Alecto crut percevoir un frémissement chez le Roi, comme un élan, et l'instant d'après, c'était envolé. Elle pensa avoir rêvé, ou peut-être surinterpréter ses propres tremblements au contact de son si noble Sire.

Il lui avoua alors comme il regrettait de l'avoir laissée endormie le matin même et elle osa alors lui affirmer ce qu'elle songeait également.

"Oh... J'aurais aimé m'éveiller à vos côtés, il est vrai."

Si c'était un regret, ses yeux luisants de ravissement et d'adulation masquaient le véritable sens de ses mots. Elle souriait avec dévouement.

"... Mais votre lit est l'endroit le plus confortable où j'ai eu la chance de m'assoupir. Je n'ai jamais aussi bien dormi qu'auprès de vous."

Alecto avait des étoiles dans les yeux, et parlait en soupirant d'aise comme ces jeunes filles qui se languissaient devant le Prince Aldericht. A la différence de ces demoiselles, la Compagne serrait dans ses bras l'objet de sa passion, l'enserrant de ses bras, hissée sur la pointe des pieds pour garantir à son Roi un moindre effort lorsqu'il se penchait pour l'embrasser.

Plus bas alors, la Domestique sentit ses pommettes rosir lorsqu'elle lui avoua : "Vous avez habité mes pensées toute la journée, Serenos, quoi que je fasse, votre image reste gravée devant mes yeux. Et quoi que j'entende, votre voix résonne à mes oreilles.... Quoi que je renifle, notre parfum revient à mes narines comme le plus puissant des opiums."

Serenos I Aeslingr

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Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]

Réponse 64 jeudi 04 juin 2020, 20:15:41

Alecto était, très sincèrement, l'une des femmes les plus délectables que le Roi n'eut jamais le privilège de rencontrer. Oh, elle n'était pas nécessairement la plus exotique, ni la plus raffinée ou toutes ces choses que ses contemporains semblaient collectionner. Elle était simple, humble, mais elle le remplissait d'un sentiment de chaleur et de confort qu'il n'avait, dans les faits, jamais ressenti. Elle nourrissait en lui un besoin de la protéger, de la chérir. Tout ce qu'il l'arrêtait, c'était la Foi de la jeune femme. Certes, il pourrait assurément la manipuler en usant de rhétorique, et probablement que cela serait le plus simple pour elle, mais le Roi ne se sentait pas de jouer de son cerveau. Elle était honnête et ouverte avec lui, du moins autant que son conditionnement et sa loyauté d'esclave le lui permettait, donc il se contentait de lui rendre la pareille; honnête et loyal en tout point, sauf en ce qui attrait les choses de l'état. Elle n'avait pas besoin de savoir les choses de la guerre ou les opérations militaires, non pas parce qu'elle est une femme, les esprits savent que les femmes sont les bienvenues dans la vie militaire, mais parce qu'elle était sa compagne et qu'elle était d'une douceur qu'il se sentirait éternellement mal de souiller avec ce genre d'histoire peu intéressante.

La jeune femme ne lui laissait aucune chance; elle l'attisait des mots les plus tendres et la plus grande adoration à laquelle il n'eut jamais le malheur d'être confronté. La qualifier de tentatrice l'insulterait certainement, vu comment l'Ordre détestait tout ce qui était tentation, séduction et affection autre que l'adoration du Seigneur, mais que ce soit par ses mots ou par ses gestes, une force inconnue et étrange le tenait par les tripes et l'attirait inexorablement contre la jeune femme, et ce n'était rien de magique; si c'était la magie, il le ressentirait, maintenant. Non, c'était quelque chose d'unique.

Elle parvenait même à faire rougir ses joues devant une telle tendresse. Le souverain n'en était pas à sa première dame, et pourtant, elle le faisait sentir comme s'il était de nouveau un jeune homme. Loin d'être vieux, étant dans la force de l'âge et à l'apogée de sa forme physique et mentale, le Roi savait pourtant ce que c'était que d'être jeune et frétillant de romance, et il était fort flatteur que la jeune femme, qui pourrait aisément avoir un jouvenceau de son âge comme compagnon, ait accepté d'être sa Compagne Royale. Bien entendu, il aurait voulu consommer les promesses de son corps et de son amour, mais il savait jouer la patience et la tendresse lorsqu'elle s'imposait. Les coups de foudre, aussi rare soit-il, étaient également de bien piètres conseillers en matière de stabilité, et au-delà de sa passion, c'était une chose que le Roi recherchait; la stabilité.

Pourquoi est-ce qu'un homme dans sa prime rechercherait une chose aussi banale? Eh bien tout simplement parce que les magiciens vivaient leurs émotions avec une telle intensité que sans une forme de régularité, de contrôle, ils ne pouvaient s'empêcher d'être consumés par la passion, ce qui risquait également de propager la corruption dans le corps du Roi; la passion menait aux émotions les plus vives du Spectrum. S'il tombait amoureux, là, maintenant, ou s'il acceptait d'être amoureux, peut-être qu'il deviendrait prompt à la jalousie, parce que faute de connaître réellement et complètement sa partenaire, il ne saurait interpréter certains de ses gestes, le poussant à la jalousie, à la méfiance et à la peur. La peur, par l'ignorance, menait également à la haine, et haïr, surtout pour un magicien, était quelque chose de très dangereux.

Le Roi enlaça doucement sa partenaire et pressa son front contre le sien. La sentant se dresser sur la pointe des pieds, il fléchit légèrement les jambes pour enlacer ses jambes et la soulever de terre, la maintenant à la hauteur des yeux. Avec un sourire coquin, il lui accorda d'autres baisers, caressant du pouce l'arrière de la cuisse de sa belle. Alors qu'il sentait son désir dévorant monter en lui, un toussotement sonore se fit entendre et brisa la magie du moment, arrachant un frisson de frustration au Roi.

"Mon Seigneur Roi!"
"Mon râteau", marmonna le souverain, sans doute pour faire rire sa belle tout en la en déposant.

Lorsque la jeune femme se retourna, un homme se tenait là, debout, un homme d'environ son âge, blond, avec des incroyables yeux d'émeraude. Il portait une armure, mais contrairement au noir et blanc de Meisa, il s'y retrouva beaucoup de bleu et d'argent, et s'approcha du couple avant de mettre un genou en terre devant son seigneur et sa dame.

"Vous m'avez fait mander."
"Oui, je vous avais fait appeler ce matin."
"Pardon, monseigneur, mais sur le chemin, mon cheval a glissé sur une dalle des routes pavées et il s'est foulé une patte. J'ai été obligé de faire le reste du chemin à pied."

Le Roi ne pouvait bien sûr pas se fâcher contre le jeune homme.

"Alecto, voici le seigneur Gwyhin, chevalier de l'Ordre Uni de la Chevalerie des Trois Royaumes."

Le regard du chevalier se posa alors sur la jeune femme, et leurs regards se croisèrent. Les yeux verts du chevalier étaient d'une pureté intimidante, chaleureuse, même. Le jeune homme leva une main, et spontanément lui dédia un poème. Le Roi lâcha un soupir, sachant que le jeune homme ne s'arrêterait pas.

"Le Seigneur Gwyhin est également un grand poète. Le plus agaçant pour tous ses confrères, c'est que, non content d'être beau, éloquent et très aimé du peuple, il est également un remarquable soldat. Cependant, faites attention, sa liste de conquête est plus longue que celle qu'on me prête. On dit que l'on chante ses louanges dans tout le pays. M'est avis qu'il a lui-même lancé la rumeur."

Interrompant son poème, Gwyhin leva les yeux vers son Roi, avec un sourire amusé.

"Mais enfin, votre Majesté, je n'y peux rien si je n'ai jamais trouvé pour épouse potentielle une dame aussi naturellement élégante que votre ravissante… euh…"
"Compagne."

Cette révélation sembla prendre le jeune homme par surprise.

"Oh, mes aïeux! Il s'agit de ma Dame votre Compagne! J'allais dire… erm… conquête."
"Je sais."

Sur le point de rajouter quelque chose, Serenos leva une main pour le faire taire. Le terme conquête avait également une connotation sexuelle en Meisa, et comme le Roi et sa compagne n'ont jamais consommé cette relation, elle n'était pas une conquête, d'autant plus qu'il n'autoriserait personne à parler d'elle de cette façon. Bizarre…, pensa-t-il.

"Gwyhin est également l'un de mes plus loyaux subordonnés, adoubé par mes soins. C'est également un ami."

Le chevalier se redressa alors avec un sourire, et le Roi enroula doucement un bras autour de la taille de sa bien-aimée, posant un baiser sur son crâne. Il était évident que le Roi, même s'il lui accordait le respect qui lui était dû, ne pouvait s'empêcher d'être protecteur de sa belle et innocente jeune compagne.

"Gwyhin, je vous demanderais de vous retirer, maintenant. Nous nous verrons dans l'après-midi pour discuter de vos progrès."
"Oui, messire."
"Et que je ne vous surprenne pas à séduire les dames de la cour, la plupart sont mariées, vous savez!"
"Et cela ne les rend que plus délectable, monseigneur!"

Et sur ces mots, le chevalier se retira.

Le Roi poussa un long soupir avant de regarder sa belle et poser un petit baiser sur sa joue, avant de se mettre sur les genoux et de venir lui enlacer le ventre, cachant son visage dans son abdomen.

"Toujours du travail. Par mes ancêtres, ce que j'ai hâte que le bal soit commencé, pour qu'il finisse…"

Le souverain souffla doucement au creux du ventre de sa belle avant de se relever, avec un sourire, avant de l'inviter à s'asseoir. Bien vite, des serviteurs s'approchèrent d'eux et dévoilèrent au couple ce qu'ils avaient préparés pour eux. Des galettes, des saucisses, du potage, des fraises à la crème, et du vin sucré.

Alecto Nemed

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Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]

Réponse 65 jeudi 04 juin 2020, 20:51:26

Bien involontairement sans doute, le Chevalier Gwyhin avait évité à Alecto d'avoir à éponger les brûlures qui commençaient déjà à lui lécher la peau, ainsi dans les bras de son si séduisant Roi. Rouge d'avoir été surprise ainsi, elle fut rassurée cependant par le ton employé par Serenos, qui, lui ne semblait aucunement gêné d'avoir été vu dans pareille posture. C'était peut-être normal en Meisa ? Elle comprit que leur proximité et leur amitié devait avoir balayé depuis longtemps la gêne entre eux.

Le poème, naturellement, avait empourpré ses joues, et elle baissa les yeux pour éviter de soutenir ce regard vert bien trop charmeur. Elle trouvait aux hommes comme les femmes de ce royaume un charme qui la rendait nerveuse, comme si elle se trouvait dans un champ où un pas de travers pouvait lui être fatal. Gwyhin était jovial et séducteur, elle le constata par elle même, et en fut troublée. Assez pour ne pas réussir à parler en sa présence.

A son départ, la lassitude du Monarque inquiéta quelque peu sa Compagne. Le Roi semblait fatigué, épuisé par sa journée, et s'il n'avait pas choisi de lui en parler, Alecto n'aborderait pas le sujet mais... Elle pencha le visage sur le côté comme un cocker intrigué, et un peu craintif, les sourcils levés, avant de glisser sa main dans ses cheveux sombres et en bataille.

Aucun temps pour la détente lorsque l'on est Roi, songea l'ancienne Esclave, en s'asseyant à table, ses mots tournant encore dans sa tête. Alors qu'on lui servait un verre de vin, sucré et épicé, assez frais, et qu'elle en buvait une gorgée avec délice tant le temps de Meisa lui semblait lourd et chaud, Alecto pinça les lèvres, ennuyée.

"Vous n'étiez pas obligé de donner ce bal en mon honneur, Mon Roi... si ces mondanités vous incommodent, je..." Elle haussa les épaules d'un air naïf, en cillant et regardant la couleur pourpre de son verre, et souriant tant elle le trouva plaisant.

"Vous êtes le Roi, vous pouvez l'annuler ? Ou ne pas y aller, si cela vous sied ?"

Candide, elle se demandait quelles lois devaient obligé un Monarque, de trois royaumes qui plus est, à être esclave de ses propres décisions, s'il n'y tenait pas. Elle se sentit également coupable, bien sûr : il avait sans doute voulu faire plaisir et honneur à sa nouvelle Compagne en lui en mettant plein les yeux avec cette soirée. Mais après la journée qu'il venait de passer, harassante, Serenos semblait quémander du calme et de l'isolement... Abandonner sa couronne, en quelque sorte. Alecto prenait sa peine avec empathie, comme si un poids venait de lui écraser les épaules.

Sans s'en rendre compte, elle sirotait ce vin frais dont le sucre masquait judicieusement l'alcool, néanmoins bien présent. Peu habituée à la boisson, puisqu'on offrait rarement une coupe à un Esclave, elle sentait son front et ses joues commencer à chauffer, d'autant qu'on lui remplissait son verre à chaque changement de plat, ou dès qu'il était vide. Ce geste courtois l'empêcha de savoir exactement combien de coupe elle avait bu, et en constatant qu'elle se sentait légèrement hilare, Alecto reposa le verre sagement, touchant ses pommettes.

"Ce vin est traître..." Souffla-t-elle avec une voix qui parut bien plus assurée que d'habitude. Cependant, les fraises à la crème la ravirent plus que tout autre plat, elle dévora comme une enfant affamée, de manière maladroite, rendue plus naturelle et moins timide par l'alcool.

"Comme c'est booon ! Serenos, goûtez !" Gloussa-t-elle en tendant une fraise à son Roi, souriant à pleines dents, alors que le Monarque semblait maussade.

Serenos I Aeslingr

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Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]

Réponse 66 vendredi 05 juin 2020, 06:17:43

"Vous êtes le Roi, vous pouvez l'annuler ? Ou ne pas y aller, si cela vous sied ?
-Hm… Je pourrais le faire, ce n'est pas vraiment la question. Seulement… autant je ne me soucie pas autant des traditions que mes prédécesseurs, ces événements sociaux sont importants pour la cohésion entre la couronne et le peuple. Ce genre de petites célébrations aide, soi-disant, à réduire ce mur massif qui sépare le Roi des nobles et autres gens de la haute société.

Le Roi se frotta doucement les tempes, comme pour réduire la pression qui était exercée sur son cerveau.

-N'en tiendrais qu'à moi, ces concepts de nobilité et de bourgeoisies seraient éradiqués. Dans les premières années de mon règne, j'ai bien tenté le coup, presque tous les nobles avaient rejoint le coup d'état. Cependant, la nobilité, c'est comme une hydre; coupe une tête, il y en a deux qui repoussent. Et le pire, dans ces conneries, c'est que non seulement, elles repoussent, mais en plus, le peuple soutient leur réclamation. Un concept vieux comme le monde; le peuple a besoin de gens pour le diriger, et comme le Roi ne peut pas être partout, les nobles sont la solution; comme je suis apparenté à eux d'une façon ou d'une autre, le peuple les considère plus légitime de les diriger qu'un représentant élu. Une fois, j'ai même tenté d'enlever un noble, et pour le remplacer, le peuple ont élu son cousin, et ce, à vie.

Et de là naissait tous les problèmes en matière de réforme; certes, il peut en abolir quelques-unes, à l'aide de propagande et de lois, mais les traditions, comme les habitudes, ont la peau si dure que presque personne n'accepte de les laisser tomber. Juste l'éradication du concept de religion d'état a pris des années avant d'être implémentée avec succès. S'émanciper des vieilles croyances et des vieilles superstitions était une chose que le peuple n'arrivait pas à se faire aisément, parce que leur éducation et leurs traditions dépendaient de ces mêmes dogmes.

Malgré les apparences, le Roi avait appris à aimer son peuple, comme tout bon Roi se devait de le faire. Certes, il ronchonnait beaucoup, parce que parmi les rares plaisirs auxquels les grands souverains de ce monde ont droit, le ronchonnement et être grincheux était uniformément accepté pour son titre Il aimait leur joie de vivre, il aimait leur esprit libre, il aimait même cette tendance aventurière dans l'esprit de la population, mais il n'arrivait simplement pas à comprendre pourquoi, avec tout ce qu'ils savent maintenant, tout ce qu'ils connaissent, ils persistent à s'accrocher à des notions pluri-centenaires qui, depuis, ont constamment été prouvé erronées par des gens qui avaient passé leur vie à étudier ces sujets.

Il se tourna ensuite vers la jeune femme et lui sourit.

"Et aussi, j'aimerais voir si vous aimez faire la fête. La seule chose que ces idiots de noble savent au moins faire avec la même énergie pure que les gens du peuple, c'est bien rire, s'amuser et danser jusqu'aux petites h…"
"Comme c'est booon ! Serenos, goûtez !" l'interrompit la jeune dame en lui offrant une fraise.

Peut-être avait-il simplement trop parlé. Il haussa simplement des épaules, puis se leva de son siège pour venir quérir la fraise qu'elle lui tendait en deux bouchées. Effectivement, les fraises étaient délicieuses. Il regarda sa compagne, qui semblait bien apprécier le vin et les fruits offerts, donc, pour leur plaisir partagé, il prit un peu de vin, puis se pencha sur elle pour l'embrasser tendrement, laissant le vin couler dans sa bouche alors que sa langue s'aventurait entre ses lèvres, l'embrassant avec une passion non masquée. Les serviteurs, en bons employés, se retirèrent pour laisser le couple entre eux, laissant derrière eux la carafe de vin et les victuailles. Le vin de neigebaie était une des alcools les plus traîtres qui soit. Non contente d'être très alcoolisé, le fruit était tellement savoureux que son sucre neutralisait l'arrière-goût de l'alcool. Certains disaient même qu'à ne pas être prévenus, le consommateur profane se laissait aisément enivrer.

Le baiser lui sembla soudainement moins… eh bien, moins léger. D'habitude, bien que sa compagne s'adonne à ces baisers avec abandon, il ressentait une plus grande réceptivité chez elle. Ignorant tout de sa vulnérabilité à l'alcool, et n'ayant pas porté attention a la quantité qu'elle venait d'ingérer, le Roi se contenta simplement de profiter de cette opportunité qu'elle lui offrait, l'embrassant avec une fougue beaucoup plus prononcée. Tranquillement, ses mains s'aventurèrent sur les épaules de la jeune femme, avant que, de la main droite, il s'empare d'une fraise à la crème, la coinçant entre ses dents avant de la tendre à sa bien-aimée, l'invitant à venir la chercher d'elle-même. Il posa ses mains sur les jambes de la jeune femme pour se donner un peu d'équilibre, mais attendit patiemment.

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Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]

Réponse 67 vendredi 05 juin 2020, 19:22:32

Le langoureux baiser de Serenos lui sembla bien plus intense que ceux de ses souvenirs, le vivant pleinement, comme s'il s'agissait d'une première. En réalité, l'ivresse qui la gagnait aidait ses barrières à se craqueler lentement, décuplant les sensations ou au contrairement, les simplifiant à un niveau plus instinctif. Elle l'accueillit avec hardiesse, le lui rendant avec un élan nouveau.

A son invitation, elle croqua goulûment la fraise en s'avançant rapidement, Serenos n'avait pas eu à patienter longtemps. Immédiatement, sa langue passa sur les lèvres du Roi pour en recueillir toute la crème éparse, et s'en délecter autant qu'elle se repaissait de ses baisers. Le regardant dans les yeux, le regard de sa Compagne pétillait d'une malice que seul le vin savait aider à développer, et exprimait des émotions équivoques. S'y mêlaient cette dévotion pleine d'affection qu'elle lui portait depuis la veille, bien sûr, un emballement enthousiaste enivré, et un appel insatiable que seuls les personnes sempiternellement raisonnables, ou frustrés, savent exprimer lorsque leur regard les trahit.

Brisant leur étreinte, en gloussant un peu, Alecto versa elle-même, d'une main à la fois coutumière et rendue un peu gauche par la boisson, le vin dans sa coupe, et la tendit au Roi, le faisant boire plusieurs gorgées. Une partie d'elle-même avait conscience qu'elle agissait avec une désopilante facilité, et beaucoup moins de gêne polie qu'habituellement. Pire, sa conscience savait parfaitement qu'elle se comportait ainsi parce que le vin lui tournait la tête. Mais elle était justement légèrement trop ivre, à cette limite entre deux états, pour pouvoir agir autrement. Quand elle s'en faisait la réflexion, cela la faisait rire intérieurement... Avant de se dire qu'il était juste temps de ne pas boire davantage. Que tout restait sous contrôle, encore.

Lorsqu'elle était enfant, elle s'était enivrée, involontairement, avec du vin de messe... La réprimande avait été sévère et le jeûne, à six ans, resta une très pénible épreuve. Elle avait alors longtemps craint même la moindre gorgée d'alcool. Les Sœurs étant, de toute façon, des femmes très raisonnables, elle n'avait jamais eu d'autre occasion de connaître ces sensations d'abandon jusqu'à ce qu'un de ses Maîtres, plus tard, ne décide que tous ses esclaves devaient boire du cidre à table. S'arrangeant pour le couper à l'eau, rendant la boisson infâme mais tenable sur la durée pour son petit estomac, la jeune fille de l'époque s'était préservée des ires du Maître comme de l'ivresse.

Thiana Gian se fichait de ce qu'elle buvait. Elle avait droit de finir les carafes, mais cela lui arrivait rarement. Boire seule lui semblait idiot, voire triste, mais elle s'autorisait une coupe de bière lorsqu'elle revenait de l'office, le dimanche.

"Buvez Mon Doux Roi..." Ricana-t-elle en se disant qu'elle devrait sans doute ne pas rire ainsi, mais en trouvant cette réflexion hilarante.

Le Monarque voulait savoir si elle aimait faire la fête. Cette question lui trottait dans la tête depuis qu'il l'avait prononcé, et Alecto était incapable de répondre. Avait-elle déjà pris réellement part à une fête, sans y être servante ? Elle ne s'en souvenait pas, aussi long que remonte sa mémoire, l'Esclave n'avait fait que servir, nettoyé, éponger, subir. Elle ignorait la sensation folle de se laisser aller au rythme de la musique et les bavardages qui s'envolent, les conversations enflammées sur des sujets divers, les levers de soleil pieds nus dans l'herbe...

Serenos I Aeslingr

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Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]

Réponse 68 samedi 06 juin 2020, 00:11:39

Il avait au moins la réponse; au fond d'elle-même, Alecto ne désirait que s'amuser. Contrairement à ce que sa façade habituelle d'esclave soumise pouvait bien porter les autres à croire, elle était bien capable, une fois dégourdie, de faire preuve d'espièglerie et de spontanéité que ceux qui ne la connaissaient pas ne soupçonnerait jamais. Mais le Roi était ravi de la voir ainsi, si joviale et pleine d'énergie. Certes, il la trouvait superbe et agréable peu importe son état d'esprit, mais à ce moment, alors qu'elle l'embrassait et le gâtait si adorablement, il ne put s'empêcher de la trouver encore plus irrésistible. Il prit doucement la coupe dans ses mains et but tranquillement avec elle.

Les secondes devinrent minutes, et le Roi s'adonna à celle-ci avec tendresse, buvant avec sa compagne allègrement, jusqu'à se sentir lui-même un peu engourdi dans sa raison par le vin. Ils parlaient, et parlaient, et il ne cessait de la trouver de plus en plus merveilleuse, parce qu'elle l'était. Alecto. Son simple nom émoustillait les sens du Roi, ses rires sonnaient comme une musique à ses oreilles, et ses bras l'appelaient constamment. Comme il aimait qu'elle lui voue toute cette tendresse, cette attention. Lorsqu'elle prononçait son nom, il sentait son cœur s'emballer dans sa poitrine. Pourquoi donc? Il ne saurait répondre. Il savait simplement qu'il ne pouvait se passer de cette tendresse, que ce soit maintenant ou dans le futur.

Le Roi se leva alors et prit la main de sa belle, ses lèvres se posant sur les siennes avec la passion qu'elle méritait, avant de l'entourer de ses bras et, l'instant suivant, le couple fut dans la chambre royale. Les deux servantes y étaient, en train de nettoyer, mais voyant leur maître et l'aura qu'il s'en dégageait, elles comprirent que c'était le temps pour eux de filer. Le Roi regarda sa belle, dans ses bras, et leurs lèvres se lièrent de nouveau. Il la souleva doucement de terre, puis la porta jusqu'à leur lit, avant de la pousser dans une position allongée, se dressant devant elle de toute sa superbe. Il n'y avait plus de doute possible pour le Roi; il ne pourrait pas fonctionner proprement sans le support d'Alecto, en ce moment. Sans être une obsession, la jeune femme était omniprésente dans ses pensées, parce qu'il avait soif d'elle, de ses bras, de ses baisers, de ses caresses. Il se pencha alors sur la jeune femme et glissa les mains dans l'ouverture de la robe, pour en écarter les pans et révéler son ventre. Il se pencha sur elle et posa des baisers chargés de tendresse et de désir sur son abdomen, ses cuisses, alors que ses mains se glissaient sur la jeune femme.

C'est dans ces moments-là que Serenos était confronté à sa véritable nature. Bien qu'il soit un Roi, un magicien, un érudit, un guerrier, un militaire, un stratège, il restait néanmoins un homme, un humain. Et les humains n'ont jamais été prévus de se limiter constamment avec la raison; ils étaient des êtres primaux et, par cette primalité, ils étaient également des êtres magnifiques. Alecto était sienne, tout comme il était sien; leurs pensées les emmenaient l'un vers l'autre avec une constance terrifiante, et parfois même accablante. Le Roi devenait, pour cette femme, un être tendre, mais également fiévreux, qui ne trouvait de façon de se rafraichir qu'à travers son toucher. Il prit alors les mains de sa compagne, relevant lentement la tête pour la regarder dans les yeux, et il remonta, corps contre corps, pour quérir sur ses lèvres un nouveau baiser.

Les mains du Roi quittèrent bien vite celles de sa Compagne pour se glisser de nouveau sous la robe de celle-ci, remontant la peau chaude et lisse de ses flancs avant de redescendre, ses doigts glissants sensuellement et griffant délicieusement sa peau. Ses lèvres quittèrent celles d'Alecto pour venir s'aventurer dans son cou, et le parsemer de baisers aimants et doux. Il ne l'admettrait peut-être pas immédiatement, mais il y avait bien une forme d'attachement qui s'était déjà formé entre eux. Quelque chose que le Roi craignait autant que désirait, qu'il luttait autant qu'il voulait accepter; Alecto allait le faire tomber amoureux d'elle. Bientôt. Maintenant, peut-être dans quelques heures, mais le moment approchait où Serenos de Meisa devra admettre qu'Alecto s'était, comme une voleuse, emparé du cœur du Roi, et il ne pouvait plus contenir les effets de cet envoûtement.

Alecto Nemed

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Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]

Réponse 69 samedi 06 juin 2020, 09:34:06

En ayant admiré son Roi de toute sa hauteur, au dessus d'elle, faisant courir ses yeux de bas en haut jusqu'à son visage, Alecto s'était sentie dominée par le charisme irrésistible de Serenos. Dans son état d'ébriété, elle se sentait totalement soumise à cette force calme qu'il dégageait, folle de son regard ardent qu'il posait sur elle. Elle soupira en se perdant, un instant seulement, dans sa contemplation, la seule vue de son être qui s'approchait d'elle déclenchant déjà des frissons, comme si elle se projetait dans ce qui allait suivre par la pensée.

Aidée par l'alcool qui avait maintenant embué ses esprits et fait s'abaisser ses barrières, le visage de la Compagne était rayonnant d'un enthousiasme naturel. Contrairement à d'habitude, elle ne resta pas en place docilement, se redressant pour elle aussi faire passer la paume de ses mains sur ses épaules, avant de retirer les boutons de sa chemine, un à un. Embrouillée, en riant à chaque échec, elle reprenait le bouton récalcitrant, se contractant pour poser ses lèvres chaudes sur chaque centimètre de peau qui se révélait à elle.

Les caresses du Roi, ses doigts qui s'appuyaient plus fermement sur sa peau, l’agrippant, la griffant presque, la firent respirer immédiatement plus vite, et son souffle devint sonore, loin de ses silences habituels. Les lèvres de l'ancienne esclave enflammaient désormais la clavicule du Roi, le léchant en soupirant d'aise, tant le goût de sa peau la rendit fiévreuse.

Réussissant enfin à retirer le dernier bouton de sa chemise, Alecto fit glisser le tissu le long de ses bras, le déshabillant partiellement avec une audace naturelle rendue possible par le vin. Bien sûr, elle n'était pas aussi aventureuse que certaines femmes qui savaient parfaitement se laisser aller à leurs primaires pulsions, mais c'était là une attitude exceptionnelle pour la jeune domestique.

"Oh, Serenos..." Se languit-elle en effleurant sa nuque et le haut de son dos de ses épaules de ses doigts, laissant sa tête basculer à l'arrière alors que le Roi parsemait son cou de baisers brûlants, qui la faisaient frissonner. Elle se sentait défaillir, et, au lieu de s'en vouloir, s'en émerveillait, souriant avec délice, exprimant sans fard ses émotions, lorsque la langue de Serenos la chatouillait au creux de son encolure.

En réaction à cet effleurement qui la rendit hilare, elle se vengea en poussant sa tempe de son nez, et venant mordiller le lobe de son oreille, où elle respirait bruyamment d'un souffle rauque.

Serenos I Aeslingr

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Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]

Réponse 70 samedi 06 juin 2020, 19:07:04

Serenos. Tiens, voilà encore ce frisson dès qu'elle prononçait ce nom, avec cette voix. S'il avait été homme de foi, il aurait remercié le ciel, tant il aimait le son mélodieux qu'elle émettait dès qu'elle ouvrait sa bouche. Il serait peut-être exagéré de comparer cette voix à la mélodie cristalline des nymphes, ces créatures qui habitaient les endroits où la nature était pure et vierge de la souillure de la société, mais, dans l'esprit du Roi, il ressentait la même exaltation.

Étant lui-même un brin ivre en raison des coupes de vin que la jeune femme lui avait fait boire, il en oubliait les règles et les limites qu'ils avaient convenu la veille. Au diable les règles, au diable la soumission divine, au diable le reste du monde et ses exigences. Visiblement, l'ivresse d'Alecto était parfaitement d’accord avec lui, puisque plutôt que d'être complètement passive, sa compagne participait à ce qui se déroulait; elle lui arrachait ses vêtements, rendait ses baisers, caressant le corps du Roi de ces doigts fins, délicats et pourtant usées par les années de dur labeur, ce dernier détail rappelant au Roi qu'elle n'était pas une princesse ou une noble; elle avait connu la vie dure. Elle savait que le monde était un endroit sombre, lugubre et terrifiant par moment. Par ce fait même, elle savait également à quel point il était important de savourer ces quelques rares moments où deux êtres pouvaient trouver une chaleur, une lumière, l'un dans l'autre.

Après un moment de baisers et de caresses, le Roi retira ses mains de sous le vêtement de sa belle, et en défit le cordon qui ceignait sa poitrine, puis l'autre, autour de sa taille. Le tissu se détendit sur la peau de la jeune femme, et l'homme commença lentement à enrouler la robe, du haut vers le bas, nécessitant évidemment le consentement et la participation de sa belle pour progresser. Au rythme de ce déroulement qui était, peut-être, un peu inutile, puisqu'il aurait simplement pu tirer sur la robe pour la lui enlever, il couvrit la peau de sa bien-aimée de baisers aimants, avant de la retourner d'un geste. La robe enroulée se tenait maintenant sans effort à la taille de la jeune femme, et le Roi la tira alors sur ses genoux, se tenant derrière elle. Les lèvres de l'homme se pressèrent alors sur la nuque et les épaules de la jeune femme. Ses mains quittèrent alors la robe pour grimper, dans une lenteur exagérée, jusqu'à la poitrine d'Alecto, et il s'en empara, la massant de ces mains rudes et rendues caleuses par ces années à manier les armes qui, pourtant, les maniait avec tendresse.

Le front du Roi se pressa donc contre la tête de sa belle, l'invitant à tourner la tête, pour qu'il puisse l'embrasser sur ces lèvres si pulpeuses et délicieuses. Alors que le Roi la couvrait de ces attentions et baiser, il ne pouvait pas cacher bien longtemps qu'il était, lui-même, très attisé par sa délicate compagne et avide de ses caresses car son membre, emprisonné par le tissu de son pantalon, formait une bosse qui se pressait ensuite contre les fesses rebondies de la jeune femme. Ce n'était pas un geste qui visait à la mettre mal à l'aise, et de toute façon, il doutait qu'Alecto pourrait être mal à l'aise devant lui en ce moment, mais une manifestation de son attirance pour elle.

Serenos fit alors une légère pause. Pas parce qu'il ne voulait pas poursuivre, mais dans sa lucidité partielle, il savait, peut-être instinctivement, qu'Alecto et lui-même n'étaient pas dans l'état pour faire les meilleures décisions. Prenant cette pause, le Roi regarda sa compagne dans les yeux, le front contre le sien, leurs souffles se mêlant, leurs lèvres trahissant leur envie de s'embrasser encore et encore.

"Je veux te faire l'amour, Alecto." Lui dit-il. "Et si tu me laisses continuer, je ne pourrai pas me contenir."

Par ce passage du vouvoiement au tutoiement, il démontrait une nouvelle familiarité avec Alecto; elle était passée de l'inconnue à la personne qu'il pouvait, dans l'intimité, tutoyer sans hésitation.

Même s'il savait pertinemment que cela pouvait signifier la fin de leurs caresses, le Roi voulait tout de même qu'Alecto soit prévenue, et pour la simple raison qu'à partir de ce moment, si elle le laissait poursuivre, même si elle le suppliait, il serait impossible pour le Roi de s'arrêter; l'un des plus gros désavantages de la magie restait encore et toujours à quel point les pratiquants étaient la victime de leurs émotions les plus fortes, et quelles émotions pouvaient être plus fortes, en ce moment, que celles qu'il ressentait en ce moment même pour la jeune femme? Elle était en état d'ivresse, il l'était aussi, et probablement qu'il était déjà trop tard pour raisonner clairement, mais la dernière chose qu'il voulait, même dans cette situation, c'était de violer la jeune femme, de profiter de son état pour satisfaire son désir.

Alecto Nemed

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Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]

Réponse 71 samedi 06 juin 2020, 20:05:49

Moins elle se sentait habillée, et plus elle se sentait envahie par la chaleur, une chaleur sèche dans sa gorge, une chaleur moite partout ailleurs. L'ivresse la laissait sur un nuage, flottant presque, ne se rendant compte qu'un tout petit peu, au loin, que sa conscience était présente mais... pas si importante que cela. Elle savait qu'il faudrait s'arrêter là, afin de conserver les promesses et les garde-fou qu'ils avaient fixés ensemble, enfin, que Serenos avait accepté à sa demande. Mais le vin était un si doux facilitateur, elle se sentait grisée par la bouche bouillante qui brouillait ses sens et décuplait ses sensations, grisée par le parfum de sa peau qu'elle inspirait si fort, dès qu'elle le pouvait. Son odeur la rendait folle, elle était un puissant aphrodisiaque et elle sourit même, en y songeant.

Le bas du corps, encore sous couvert de tissu, du Roi venant se coller à elle l'électrisa, comme un instinct bas et primitif, qu'elle faillit ne pas contrôler du tout, mais son Monarque avait bien plus la tête sur les épaules qu'elle, dans ces conditions.

Quand vint la mise en garde, elle réussit à entendre correctement, cessa de sourire un petit instant, comprenant parfaitement ses dires. Les yeux de la Compagne Royale continuaient cependant d'envoyer mille images évocatrices alors qu'il calait son front contre le sien, et qu'elle essayait de réfléchir.

Il faudrait cesser immédiatement avant de dépasser les limites, les limites du Roi. Elle l'avait poussé à bout la veille, ce sentiment de culpabilité immense et sous-jacent qui l'avait hanté toute la journée se rappela à elle. Alecto devrait reboutonner un à un les fermetures délicates de sa chemise, couvrir ses pectoraux aux cicatrices et son ventre musclé, masquer ses avant-bras puissants qu'elle trouvait irrésistibles, retirer de ses yeux bleu roi les promesses de plaisir et les perspectives d'extases...

La toute petite partie de son cerveau qui n'était pas noyée dans l'alcool était claire. Alecto ouvrit la bouche pour mettre fin à leurs ardentes caresses.

"Je te veux Serenos. Je te veux en moi pour toujours." Ce... Elle ne sembla même pas étonnée d'avoir dit tout le contraire de ce qu'il faudrait, de l'avoir tutoyé en retour à sa familiarité, de ne pas avoir cillé une seconde en murmurant cela contre sa bouche.

Dieu lui avait envoyé une épreuve trop grande pour elle. Serenos était un impossible horizon de chasteté à atteindre, elle avait lutté, lutté énormément, et désormais, la jeune femme était prête, ivre, à se damner. Le vin avait fait disparaître ses craintes, ses doutes, et surtout ses freins. Elle avait espéré se contraindre à la frustration et connaître chaque jour les affres de la Rédemption douloureuse mais nécessaire, afin de purifier son âme. Les Saintes Écritures était imbibées d'alcool, et son regard emplit d'un désir trop puissant.

Elle ressentait un profond élan d'un naturel déconcertant, et ses doigts un peu tremblants, d'impatience comme de gêne légère, la Compagne dénouait le pantalon du Roi, comme pour illustrer les propos qui étaient sortis de sa bouche sans qu'elle ne les contrôle, mais qui étaient somme toute le véritable fond de sa pensée. Comme pour se bâillonner elle-même, elle l'embrassa en lui sautant au cou, alors que tombant à ses chevilles son pantalon, dévorant ses lèvres avec gloutonnerie, peut-être pour oublier qu'elle avait, un instant, eu le choix de dire non à ce qui allait assurément arriver, et qu'elle convoitait avec ardeur.

Serenos I Aeslingr

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Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]

Réponse 72 samedi 06 juin 2020, 20:42:15

"Je te veux Serenos. Je te veux en moi pour toujours."

L'entendre le tutoyer avait eu son effet, assurément, surtout considérant qu'Alecto avait, pour une grande part de sa jeune vie, été une esclave et n'avait peut-être jamais réellement tutoyé qui que ce soit d'autre qu'un autre esclave, mais surtout que ces simples mots étaient tout ce dont le Roi avait besoin pour cesser de se soucier des conséquences de ses gestes. Lorsque la main de la jeune femme s'aventura vers son pantalon, le Roi recula un peu pour se dresser, debout sur le rebord du grand lit, la laissant faire sans la lâcher du regard malgré l'effort inhumain qu'il faisait pour ne pas utiliser la magie, histoire de ne pas perdre un seul instant de plus loin d'Alecto et de ses étreintes.

Les mains de la jeune femme trouvèrent les nœuds qui maintenait le pantalon en place relativement aisé à défaire, car Serenos utilisait principalement sa ceinture, qui sauta également très facilement sous les mains de cette femme qui n'en était clairement pas à sa première fois à retirer les vêtements d'un homme. Cette seule pensée lui était très agaçante, mais probablement tout autant qu'elle ne l'était pour elle de savoir qu'il était aussi à l'aise avec les femmes. Leur romance n'était pas une romance de jouvenceaux qui découvraient les plaisirs ensemble, mais celle de deux adultes qui avaient leurs propres expériences, qui n'étaient pas toujours des souvenirs qu'ils souhaitaient se remémorer. Que ce soit simplement parce que la ceinture n'était plus ou parce que la jeune femme lui avait sauté au cou, le pantalon se déroba, tombant sur le sol. Le Roi lui rendit évidemment son baiser avec tendresse, mais profita que sa belle s'accrochait à son cou pour lui retirer sa robe, ainsi que sa culotte, les faisant à leur tour, laissant les deux amants complètement nus.

Le Roi repoussa les habits au sol du pied, avant de regrimper avec Alecto dans ses bras dans ce lit qui les attendait. L'allongeant dans les draps doux et accueillant, le souverain la couva de son corps, beaucoup plus massif que le sien. À la lumière du jour, le corps d'Alecto n'était qu'encore plus alléchant à ses yeux, et non content de la laisser ainsi sans ses caresses, le Roi glissa une main dans le dos de sa belle, la soutenant ainsi pour lui faire bomber sa poitrine, fondant sur son sein droit, sur lequel il posa nombres de baisers avant de venir aspirer son arrogant téton rose durcissant, l'autre main se glissant sous la jeune femme pour lui agripper la fesse gauche, la collant ainsi plus fortement contre son corps.

La proximité jouait un rôle important pour Serenos lors des ébats. Certes, nombre diraient qu'il n'y a pas plus grande proximité que le coït, mais ce n'était pas nécessairement le cas pour lui. Certes, il y aurait une grande satisfaction de prendre sa compagne, mais il y avait quelque chose de plus important pour lui, c'était qu'elle se sente désirée, aimée, cajolée comme nulle autre. Elle avait eu nombre de maîtres par le passé, et il refusait qu'elle puisse comparer ce qu'elle ressentait en ce moment à ce qu'elle avait ressenti par le passé.

Après l'avoir attisée un peu, Alecto sentit les mains de son amant la quitter doucement, la reposant dans le lit. Comme la veille, le Roi avait une chose qu'il aimait notamment pratiquer, un traitement qu'il réservait aux femmes en lesquelles il avait une connexion; l'amour oral. Encore une fois, elle sentit cette langue taquine, tendre et chaude se balader sur son petit clitoris, continuant d'attiser la flamme de son plaisir. Les épaules du Roi se glissèrent soudainement sous ses cuisses, réduisant encore plus la distance entre eux, alors que ses mains venaient supporter ses fesses, les relevant pour permettre au Roi une meilleure position. La langue de cet homme caressa inlassablement son clitoris, puis elle sentit ses dents taquiner ses grandes lèvres un court moment. C'est alors qu'elle put percevoir que la langue du Roi s'enfoncait en elle, sans plus de cérémonie, et venait caresser ses parois intime.

Toutes ces sensations, le Roi les donnait, à la fois pour le plaisir de la jeune femme comme pour le sien. Il voulait l'entendre gémir. Il voulait lui faire plaisir. Mais surtout, il voulait également se venger d'avoir été forcé de s'arrêter. Pour la punir, mais également pour son plaisir, il continua ses caresses, la faisant grimper jusqu'à ce qu'il entende ses cris, avant de la délaisser un instant, puis de reprendre immédiatement, l'emmenant le plus près possible de l'orgasme sans le lui accorder. Le manège eut cependant une courte durée, parce que le Roi voulait simplement faire grimper en elle la frustration, lui faire goûter un échantillon de ce qu'il avait ressenti par ses demandes de la veille, mais après qu'il eut atteint un seuil de satisfaction dans cette punition, il continua cette pratique jusqu'à ce qu'elle atteigne le ciel et lui accorder une petite part du paradis.

Alecto Nemed

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    Petite, passe inaperçue. Cicatrices, ou traces de brûlures sous les bras, près du cou, bref, un peu cachées.
    Crédule, extrêmement pieuse, facilement impressionnable et très discrète, elle va rougir si vous continuez à la regarder ainsi !

Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]

Réponse 73 samedi 06 juin 2020, 22:07:28

Les gémissements de sa Compagne mirent du temps à se faire entendre. Non que le plaisir ne la submergeait pas à chaque coup de langue expert du Roi, mais qu'elle n'avait pas l'habitude de se laisser aller ainsi. Chaque nouveau souffle qui s'écoulait de sa gorge était plus bruyant que le précédent, s'engouffrant pas à pas dans un plaisir qui l'enflammait. Serenos était habile et facétieux, et Alecto ne saisit pas sa volonté de vengeance, se laissant envahir par les frissons, suffocante à la limite de ce gouffre immense et délicieux, avant d'ouvrir de grands yeux lorsqu'il se décalait.

"Hmmmm..."

Son petit jeu, d'abord une énigme pour elle, se comprenant pas pourquoi il agissait ainsi, mais ne se posant pas non plus de question : le Roi était un amant redoutable et aguerri, il devait savoir ce qu'il faisait. Et, elle devait l'admettre sans mal : à chaque pause, lorsqu'il revenait à ses caresses, la brûlure était cent fois meilleure. Elle ignorait même que tout ceci ait été possible avant d'en faire la merveilleuse expérience.

Son esprit était totalement embrumé et noyé dans le vin et l'ivresse que provoquait la braise de ses attentions. Incapable de se contenir comme jadis, Alecto gémissait, de plus en plus fort, ses cuisses se crispèrent soudainement alors qu'il revenait à la charge une énième fois, sa langue s'enfonçant en elle pour la posséder. Contrairement à la veille, ses jambes furent prises de tremblements, mais il ne s'agissait aucunement d'un refus, d'une barrière, d'un appel à l'aide. Un puissant cri brisa la paroi de ses dents qu'elle serrait fermement en sentant une vague de flammes et d'électricité monter en elle, implacable.

"Serenos... Serenos..." Se lamenta sa Compagne avec dévotion.

Chaque centimètre de sa peau vibra, dans d'intenses secousses, lorsqu'elle se convulsait, relevant tantôt la tête vers lui, puis se laissant partir en arrière comme si ses forces l'abandonnaient, et que son corps lui refusait toute obéissance. Le plaisir l'enveloppa toute entière et un rire dément sortit de sa gorge, pendant que de discrètes larmes d'une joie pure coulaient sur ses joues.

Touchée par la Grâce, les cheveux collés à son front, elle se saisit de la chevelure de son amant puis de son visage, qu'elle força à remonter jusqu'au sien. Un instinct trop puissant pour être maîtrisé appelait sa bouche à elle, elle l'embrassa comme jamais elle ne l'avait fait, avec une intensité rare et totalement acquise à lui. Elle lui appartenait corps et âme, désormais.

Serenos I Aeslingr

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    Le Roi des Trois Royaumes et le personnage le plus influent d'Ayshanra. Derrière ses allures détendues et son sourire charmeur, Serenos est un homme dangereux et incontrôlable, et une constante menace pour les royaumes continentaux. Son mépris pour le protocole lui ont attiré le titre de "Roi Fou".

Re : Encore foiré! [Alecto Nemed]

Réponse 74 samedi 06 juin 2020, 22:54:57

Sa compagne atteint enfin un orgasme conséquent, au plus grand plaisir du Roi, qui n'attendait que cela. Ses gémissements et ses cris de plaisir n'avaient que motivé cet homme à lui en donner davantage. Comme il aimait sa voix. Et elle l'appela de nouveau, par son nom, dans une lamentation des plus exquises, alors que son magnifique corps se contractait et spasmait délicieusement sous ses caresses. À sa surprise, alors qu'il s'attendait à ce qu'elle lui demande grâce, ne serait-ce que pour reprendre son souffle, la jeune femme l'agrippa par les cheveux et tira dessus. Il laissa aller une petite plainte de protestation, bien qu'elle ne puisse réellement lui faire de mal avec une si petite tension, il comprit qu'elle voulait l'éloigner de son trésor, et donc il joua des épaules, repoussant les cuisses qui lui enserrait la tête jusque-là. Il remonta alors jusqu'à elle et répondit avidement à ce baiser si intense qu'il eut, pour un moment, un peu de mal à respirer, tant il était long, mais délicieux. Il ne lui aurait jamais venu à l'esprit de s'en défaire.

D'un mouvement doux, l'homme leva une main et caressa la joue de sa belle. Il replaça, avec une tendresse infinie, une mèche rebelle de ses cheveux qui masquait son visage, la replaçant derrière son oreille et fit la même chose de l'autre côté, avant de prendre son visage dans ses grandes mains et de lentement briser le baiser qui unissait leurs lèvres. Le Roi la regarda un moment dans les yeux, puis ses yeux se posèrent de nouveau sur ses lèvres, et il revint à l'assaut dans un baiser aimant. Alors que le Roi se délectait des lèvres de la douce Alecto, son nez ne pouvait que percevoir le parfum discret de jasmin et de lavande dont les servantes l'avaient parfumée. Ses doigts, eux, appréciaient le contact de sa peau, la trouvant encore une fois si unique comparativement aux habitudes. Tous ces petits détails, toutes ces petites choses suffisaient au plaisir du Roi, mais cela n'était pas suffisant. Pas encore.

Il l'attira contre lui et l'encouragea à l'enlacer de ses bras alors qu'il la ramenait contre les coussins et l'y déposait, se penchant de nouveau sur elle pour l'embrasser, alors que ses mains, sans subtilité, glissaient le long de ses formes pour descendre, lentement, vers ses hanches, puis ses jambes. D'une main, le Roi saisit son membre et, après une courte sonde, il trouva l'entrée du jardin secret de sa belle, et il poussa doucement, avec une patience calculée pour qu'il se délecte de cette satisfaction recherchée, et il n'était en aucun point déçu; peut-être parce qu'Alecto l'avait ainsi planifié ou par accident, le fait qu'ils s'étaient arrêtés la veille avait rendu ce moment d'autant plus intense pour lui. La peau du Roi, alors qu'il progressait lentement dans sa compagne, se couvrit de frissons de délice. Lentement mais surement, le corps d'Alecto et le sien s'épousèrent complètement, bien que Serenos put s'enfoncer complètement en elle sans lui causer un inconfort. Assurément, cela était loin d'être la faute de la délicate demoiselle; son amant était plus grand et plus massif, avec une un membre viril conséquent pour cette même taille.

Le Roi brisa de nouveau le baiser lorsqu'il sentit le col de sa belle, au plus creux de son être. Il eut un instant une mine soucieuse, mais pour la rassurer et se rassurer lui-même, il posa un baiser sur son front, son nez et ses lèvres, avant de poser ses mains de chaque coté de sa belle. Normalement, le Roi ne se gênerait pas de tenter diverses positions et encore plus d'autres caresses, mais il se disait, dans sa lucidité partielle, qu'il y avait un temps pour tout. Certes, la position du missionnaire était d'un cliché des plus ennuyants, mais la levrette pouvait parfois entrainer un sentiment de déconnection émotif, et il était important, en ce moment, que la jeune femme sache que son amant était émotionnellement attaché, voire très attaché, à elle. Lentement, le Roi commença à se mouvoir, faisant coulisser son membre en elle, dans un mouvement tendre de va-et-vient, profitant simplement de cette proximité complète et intime dont ils jouissaient avant de passer aux choses sérieuses, lorsqu'il se serait assuré du confort de la jeune femme.


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