Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Trapped Troublemaker || Pv. Kane Coltran

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Lyra Scytha

Dieu

Trapped Troublemaker || Pv. Kane Coltran

samedi 01 juin 2019, 10:05:55

Kyoto. Dans l’immensité des cieux, les constellations s’étendent de part et d’autre. Toutes à leur place à des dizaines de millions de kilomètres, elles éclairent. De petits soleils qui, plus proches, doivent être aussi impressionnants que notre étoile. Sur cette petite Terre, des immeubles cachent les cieux, alors, Lyra grimpe pour les observer. Elle entend les quelques couples s'aimer, les nombreux taxis et voitures klaxonner et, au fond d’elle, unique, son coeur battre. Elle plisse les yeux, Seikusu, dans la nuit, voit de belles fenêtres se teindre en rose, en rouge, parfois même il n’y a pas de lumière. Les démons rient ici et les anges pleurent. Elle est certaine qu’ils existent. Mais comment savoir si ce que racontent les autres sont mythes ou réalité ? Si elle écoute son coeur si souvent, c’est qu’il a raison. Et sa raison, elle, confirme. Liberté de pensée, d’agir, de rester forte quoi qu’il arrive. Assise sur le bord d’un immeuble, elle ferme les yeux, ses jambes balançant dans le vide. En bas, les piétons courent, se bousculent, elle, en haut, seule, sourit.Elle semble se moquer du commun des mortels. En contrebas, une des fenêtres de la bâtisse est ouverte. Lyra se demanda qui pouvait bien laisser sa fenêtre ouverte dans Kyoto avec un air aussi… Pollué. Elle plaça son ample sweat sur son nez et releva les yeux vers la lune. Sainte mère qui surveille la Terre… Lyra semble sourire aux astres, mais eux jamais ne répondent… Elle entendit des pas approcher, elle se tourna. Ils sauraient qu’elle a forcé la porte s’ils la voient ici… Hm. Elle posa ses mains sur le bord où se trouvaient auparavant ses jambes et elle se glissa prestement dans la chambre à la fenêtre ouverte.

Gracieuse et discrète, elle n’entendit que les ronflements de l’homme qui était dans son lit. Les grincements sous ses pieds étaient volatiles, la petite plume se dépêcha et sortit de l’appartement pour descendre les marches quatre à quatre. Son sac sur le dos, elle observait défiler les étages sans se fatiguer. Elle était très sportive. Elle sortit enfin… Ses yeux d’un bleu profond dans la nuit, suivirent les mouvements des voitures qui passaient, et ceux des passants qui ne faisaient attention qu’à eux. Il y avait longtemps qu’elle n’avait plus entendu de gazouilli d’oiseaux… Ni de soupirs d’aise, ni même n’avait senti quelqu’un l’apprécier. Et après tout, elle s’en foutait. Lyra aimait sa liberté, elle aimait sa vie et ne laisserait à quelqu’un pour rien au monde. Entre les ombres, la vagabonde passe et danse. Elle observe les vacillantes lumières non loin. Les rues se font peu à peu plus désertes encore alors qu’elle se dirige vers l’habitation de son amie. Une fois désertes, elle s’amusa. Entre les ombres, des regards fugaces, elle se sentait observée par les ténèbres elles-mêmes. Elle les narguait et en jouait. Parfois, elle sautait sur un lampadaire pour seulement glisser de l’autre côté, un pied contre le fer, la main glissant de côté pour parfaire cette danse solitaire. La belle ange descendit de ses perchoirs improvisés une fois qu’elle fut face à la maison de son amie. Elle entra par la fenêtre, ne la réveilla pas mais déposa une peluche entre ses bras.

Elle prit quelques affaires, après tout, si elle ne dormait pas c’est qu’elle avait du travail. Non, elle n’offrait pas ses services, loin de là, elle faisait office d’informatrice, quitte à s’attirer des ennuis. Elle préférait cela qu’être traitée en esclave. Tch, ces filles là manquent cruellement de volonté et d’esprit. Sent-elle alors une pointe d’amertume ? Oui. Elle ne sait pas la qualifier, mais elle est agacée. Elle prit des vêtements et passa dans la salle de bain. Laissant choir ses vêtements confortables elle croisa son reflet dans le grand miroir… Une fois encore, son regard s’en détourna. Elle détestait se voir. La demoiselle ne comprenait pas comment des hommes pouvaient la désirer. Parsemé de cicatrices à peine visibles, son corps était pâle… Témoignant d’une pureté sans égal et pourtant… Pourtant elle ne voyait que ses blessures passées... Elle eut envie de frapper la glace mais s’abstint, elle y fit dos. Et mit une robe noire, une demi cape noire à capuche, des gants longs. Lyra enfila des collants noirs, semi opaque et des chaussures confortables, suffisamment pour courir. Elle vérifia qu’elle pouvait bouger comme elle voulait en étirant son corps, elle saisit sa jambe et la leva en grand écart devant elle. Elle étira son dos également, tout irait bien… En revanche, les gants étaient de trop si elle voulait s’enfuir. Si elle ratait une prise à cause de ce vulgaire morceau de tissu, elle pesterait jusqu’à la fin de ses jours dans un lit d’hôpital.

Elle sort enfin, la belle sauvage, après s’être lavée, habillée et s’être restaurée.

Enfin sortie de l’habitation, elle mit sa capuche pour ne laisser que ses lèvres, empourprées d’un rouge sombre, visibles. Lyra avait une besace noire qui lui permettait d’emporter les documents. La belle de la nuit marchait à présent seule, dans la lumière en évitant les ombres. Elle savait à présent que la nuit était dangereuse. Un bar bruyant était sa cible. Elle entra prestement dans le bar et s’installa au comptoir après avoir pris un moment pour observer attentivement les personnes présentes. Elle devrait faire vite. Elle attirait les regards… Posant sa main sur le comptoir, elle pianota d’impatience et, quand le barman s’occupa d’elle, elle murmura à son oreille les informations récupérées. Il lui offrit un verre d’eau, demandé par la demoiselle. Elle entendit un bruissement tout près… Elle termina son verre d’une traite et se leva, elle passa avec discrétion certains documents et se dirigea vers la sortie en entendant des chaises grincer sur le sol. Certains s’avançaient, ils étaient quatre, peut-être cinq. Lyra sortit et grimpa tout de suite sur le toit du bar. Fort heureusement elle y parvint sans trop de difficulté. Elle entendit un coup de feu et se mit à courir sur les toits. Ils la suivaient, elle essayait de les semer et pourtant elle n’y parvenait pas. A chaque fois qu’elle était en poursuite, elle avait des phrases en tête qui lui revenaient.

Des ennuis ? Quels ennuis ? On n’a des ennuis que si on se fait prendre.

La tigresse sautait en entendant les balles la frôler. Elle perdait de l’avance, les toits craquaient sous leurs pieds, le visage de la demoiselle, encore invisible, elle descendit dans une ruelle et fut tout de suite plaquée au sol. ‘Là j’ai des ennuis.’ La tempe braquée par une arme. Lyra chercha à se relever mais l’homme plaça un genou sur sa colonne vertébrale et appuya. Vivace et violente, elle parvint, à la stupéfaction de cet inconnu, à se retourner. Lorsqu’elle vit trois autres hommes approcher, elle pesta. Ils relevèrent sa capuche et révélèrent son joli minoi. Un joli minoi soudain envahi par la haine. Elle se débattit. Deux autres durent la maintenir. Elle n’avait visiblement pas peur de l’arme qui était posée sur sa tempe.

Lyra… Scytha. Pourquoi ne suis-je pas surpris ?

Elle pesta et mordit un des hommes à sang. Elle continuait de bouger, de gesticuler, de mordre, surtout. L’homme qui avait pris la parole se pencha vers elle, un sourire victorieux aux lèvres.

... Tu le sais que tu vas passer un mauvais moment ?

Elle cessa un peu de bouger et le fixa du regard, un sourire provocateur aux lèvres. Ce visage d’ange se changeait bien vite en démon. L’homme au-dessus des autres posa son pied sur le genoux de la demoiselle, menaçant de lui briser. Elle grinça des dents.

Enflure, qu’est-ce que tu penses ? Que je reste avec vos hommes, votre gang tout le temps ? J’informe le plus offrant, c’est tout.

Il tira, tout près de son oreille. Ce qui eut pour effet de la faire sursauter et, en prime, de lui offrir un sifflement auditif atroce. Elle posa une main sur son oreille.

Tu as choisi le mauvais camp, dommage, tu étais pourtant utile.

Quoi, ils allaient la tuer parce qu’elle survivait ? Elle pensa que c’était risqué, mais elle le ferait. Elle attendit d’un faux air effrayé le moment fatidique où la balle allait être tirée, elle releva sa jambe non prisonnière du pied de l’homme et alla directement la loger dans son entre jambe. Dans le mouvement de panique, elle saisit l’arme de celui au-dessus d’elle et tira froidement. Lyra se releva en braquant tour à tour les deux autres… Elle recula lentement, sans regarder derrière elle. Elle sentit soudain quelque chose derrière elle… Quelqu’un… Son dos rencontra sans doute le torse de quelqu’un… Un homme de surcroît.  ‘Eh merde…’ Elle déglutit. En face, celui qui avait certainement eu la plus grosse douleur de sa vie se mit à rire…

Le sort s’acharne dirait-on…

Elle n’osait pas regarder la personne derrière elle. Elle s’était faite avoir, comme une novice, une vulgaire enfant ! Le faciès couvert de sang, elle respirait vite, cherchant une échappatoire. Mais aucune ne lui vint.
« Modifié: samedi 01 juin 2019, 10:28:14 par Lyra Scytha »

Kane Coltran

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Re : Trapped Troublemaker || Pv. Kane Coltran

Réponse 1 mardi 04 juin 2019, 21:56:50

La terreur ! Elle a bien des costumes, sombres parures et artifices mesquins.
Elle a bien des formes et se traduit de bien des manières… c'est une entité que l'on peut nourrir, entretenir, provoquer ou dompter. Certain s'en détourne bravement, alors que d'autre se font absorber.
Il y avait mille et une façon d'en jouer et le démon sans nom ne le savait que trop bien…

Kane inspira profondément… il n'y avait pas plus délicieuse odeur que les êtres humains prit d'effroi. C'était assez prenant au nez, presque musqué et ça lui chatouillait agréablement le haut du dos. Il avait pour habitude de penché doucement sa tête sur un côté et de lever l'épaule opposée. Une sorte de façon "discrète" de contenir son enthousiasme (jamais très expressif cela dit)
Il resta un instant silencieux.

La terreur se mit à voltiger dans l'air, paralysante et captivante... on pouvait l'observer du fond des yeux, comme un lapin éblouit par les phares d'une voiture qui surgissait de nul par. L'instinct s'éteint alors, il se meurt en même temps de la raison. Cette dernière déraille, explique l'impossible et fait naître les pires démons. C'était là qu'il était le plus fort. Implacable prince des ténèbres, usant de ses armes fétiches avec une cruauté abominable.
Et cette arme terrifiante s'amplifia... elle gonfla pour devenir étouffante, assourdissante... les secondes semblaient comme des jours et l'oxygène était comme un feu des enfers. Devant Lyra, les silhouettes avaient prit une teinte presque démoniaque. Alimentant sa haine mais également ses angoisses. Elle se devinait capturé... probablement torturé, sans doute violé avant d'être enfermé comme une chienne. Le goût amère du métal le vient en bouche... Le rire de l'eunuque transperça son cœur, comme les champs funèbres de son prochain trépas...

Mais aussi brusquement et furtivement qu'elle était venu, cette panique éphémère se brisa comme on brise brutalement une glace.
La voix était grave, loin d'être inquiétante, posé et ferme. Pas de colère ou d'excitation en elle, s'en était presque rassurant.
Elle tonna donc, avec une pointe d'autorité, et la panique changea de camp avec toujours cette même odeur et cette satisfaction pour le démon.

- C'est comme ça que tu règles un problème ? En tombant à quatre sur une femme ?

Une main s'enroula fermement autour de la main de Lyra, elle venait de derrière, elle la guida, elle l'aida à relever l'arme vers le mec encore à terre, arma et tira rapidement. Il s'écroula avant d'avoir eu le temps de parler... la balle se logea dans le cou. Il était sur le dos, les mains sur la plaie alors que le sang coulait lentement dans sa bouche et sa gorge... l'imbécile allait se noyer lentement. Dans d'horrible bruit... délicieux ça aussi, mais c'était un autre chapitre. Et celui-ci n'intéressait pas notre principale intéressée...
Les deux autres survivants reculent, leur visage est blême et leur dos se voutent, comme des chiens bien soumis. Ils avaient rempli leur rôle à la perfection, il était temps de rentrer à la niche.

- Excuse nous Kane... on... on faisait qu'obéir !

Et ils ont Bien obéit ! Larbins !!
Kane sourit, Lyra ne peut le voir mais il est satisfait de la tournure des choses, il ne la lâche pas, la désarme en douceur et l'invite à lui faire face par un léger pivot de son propre buste. Les deux larbins se cassent, laissant l'un des leurs morts, l'autre à l'agonie...

- Je suis confus... ces attardés trava-llaient pour moi ! Difficile de bien s'entourer.

Il jette subtilement l'arme dans une poubelle et tend sa main en inclinant légèrement la tête…

- Kane Coltran... J'avais espéré qu'ils ussent de plus de diplomatie, mais l'ordre est mal passé. Ou peut être une rancœur personnel a ton égard... J'aimerais discuter des talents dont notre organisation à put profiter si longtemps. Et je pense qu'il a des moyens bien plus intelligent que de te buter pour arranger nos affaires...

Son visage à présent révélé faisait étalage d'années de violence. Son œil unique se posait dans le regard de la jeune femme avec une étrange bienveillance, et son nez cassé frémissait légèrement alors qu'il reniflait l'air. Il aurait presque paru sympathique…
Kane en réalité est moche sans être laid, il est agréable a regarder sans être beau. Large d'épaule, de taille moyenne, habillé négligemment avec des vêtements qui lui allait bien. C'était un mec qu'on préférait avoir dans son équipe au première abord… il puait clairement la violence.

- Je t'offre à boire et tu m'offres un peu de ton temps ?

Il offrit enfin un sourire… mais à peine hein, faut pas déconner. Genre le sourire en coin du mec qui en a rarement le droit.

Lyra Scytha

Dieu

Re : Trapped Troublemaker || Pv. Kane Coltran

Réponse 2 jeudi 06 juin 2019, 20:47:16

Son souffle s’arrête net en sentant une main effleurer la sienne. Son visage se crispe, elle n’a pas envie d’être ici, elle veut partir. Mais ce contact à la fois l’effraie, à la fois la rassure. Lyra ne savait que penser face aux démons de la nuit. Les ombres s’étaient affaissées après avoir dansé. S’étaient éteintes après avoir ri. S’étaient tues après l’avoir vu. Ce contact entre son dos et le torse de l’homme était perturbant. Elle ne savait guère si elle devait être effrayée ou, au contraire, apprécier cette venue. La craintive diablesse reste calme, qu’est-ce qui pourrait mal se passer ? Tomber sur quelqu’un d’encore plus dangereux ? Cette voix la fait frémir, la brûle jusqu’à son âme. Elle se méfie mais semble s’intéresser, intriguée. Cette chaleur entre leurs mains la conforte mais, voyant l’arme pointée vers l’homme qui riait, elle écarquilla les yeux. Visiblement elle n’avait pas mesuré l’ampleur de l’acte de l’homme ni de son acte précédent. Elle avait tué deux hommes. Sans doute avait-il senti le corps de Lyra se presser un peu plus contre le sien. Ce n’était pas volontaire, loin de là, mais le bruit de l’arme à feu l’avait rendu étrangement nerveuse. Voilà les hommes qui s’éloignent la queue entre les jambes. La terreur à leur trousse. De l’emprisonnement à la liberté, il n’y avait qu’un pas, un seul. L’ombre dans la nuit venait de s’estomper, voilà les hommes qui s’enfuyaient avec rapidité.

La terreur, Lyra la connait bien. Elle l’aime et la hait. Elle l’adule et la rejette. Elle en tremble comme en rit. Sans cette terreur, elle se sent impuissante. C’est elle qui la rabaisse et l’élève aussitôt, c’est elle qui l’enferme entre les bras de cet homme qui vient de la sauver. Et pourtant ses paroles sont loin de la rassurer. Bien au contraire. Les paroles sont presque comme un baume, et, bientôt, tout s’effondre en même temps que l’homme, gargouillant dans le sang, tremblant et bientôt convulsant de douleur. Elle observe ce monstre se tortiller au sol, elle déglutit. Pour sauver sa peau, elle aurait pu faire n’importe quoi… Elle venait de tuer deux hommes, aussitôt, elle se ressaisit. La terreur l’avait quittée. Elle l’avait chassée. L’ange de la nuit blêmit légèrement et se tourne vers lui. Une fois face à lui, elle n’affiche qu’une expression neutre, frustrante pour ceux avides de réactions et de soupirs. Elle le fixe du regard. Ils travaillent pour lui ? Et donc il venait de tuer un de ses hommes alors qu’elle devait mourir ? Elle entend encore les gargouillis de l’homme qui, bientôt s’éteignent dans un grognement bestial.

Lyra observe cette main tendue. Elle est hésitante. Méfiante. Le visage pâle, les cheveux emportés par la brise du soir, le corps encore rythmé par une respiration sifflante, elle l’analyse. Elle détaille son visage surtout. Elle lui rappelle étrangement quelqu’un et efface ce visage de son esprit. Cet air protecteur lui paraît… à la fois convaincant et particulièrement louche. Elle recule légèrement le visage et remet sa capuche. Elle pose sa main droite sur son bras gauche et le masse légèrement. Elle le regarde toujours. Elle a été désarmée, l’arme jetée ensuite dans la poubelle. Elle se met à une bonne distance et observe la main. Elle plisse les yeux, dans la nuit, le reflet de ses yeux est abyssal, océanique. Profond. Elle se redresse, le haut de son corps s’étend normalement, elle n’est plus arquée sur ses jambes, ni courbée, sur ses appuis. Elle l’observe d’égal à égal. Le visage dur, elle ne fait plus confiance à qui que ce soit. Alors sûrement pas à un homme qui lui sourit et qui a tué un homme face à elle. Il ne valait mieux pas l’avoir contre son camps… Mais Lyra ne pouvait pas se résoudre à tomber dans les bras de toutes les personnes un tant soit peu impressionnantes qu’elle rencontre, sans quoi elle serait déjà en train de lécher autre chose que des sucettes. Bienveillance, d’où venait-elle ? La belle dulcinée nocturne était méfiante, son dos était contracté, ses muscles tiraient. Elle avait mal. La demoiselle ne peut pas s’empêcher cependant de sentir cette violence près d’elle… Elle lui retombera dessus si elle refuse le marché, elle le sait.

Ses épaules commencent lentement à redescendre, elle se détend petit à petit, lentement. Elle ne savait plus quoi penser, elle ne savait pas si cet homme prétendait être gentil ou qu’il l’était. Lyra n’aime pas ne pas savoir. Elle veut tout connaître, tout découvrir et la voilà qui hésite entre mensonge, manipulation et réalité, sincérité.

... Inutile de me présenter, il me semble.

Ses mots venaient comme un fouet sur un homme trop bavard. Cinglante et froide, elle essayait, en vain, de comprendre cet homme. Elle ne savait pas. Et elle ne supportait pas ça. La belle piégée le trouvait à son goût. Cependant, elle se refusait toute relation toxique. Et selon elle, toute relation est toxique. Alors, elle ne détaille pas son corps, elle essaie du moins. Elle déglutit légèrement, c’est vrai. La belle se sent étrange, elle le laisse en suspens depuis trop longtemps, sans doute finira-t-il par perdre patience ?

... Vous savez que venir ici et m’annoncer que vous êtes le commanditaire de cette attaque nocturne joue en votre défaveur. Cependant...

Elle observe la poubelle où a été lancée l’arme. Elle déglutit. Puis repose ses yeux d’acier sur lui, elle veut comprendre. Mais elle n’y parvient pas. Et elle s’agace seule dans ses tourments. Son visage arbore une expression songeuse, d’intense réflexion. Et, ne trouvant à nouveau aucune réponse, elle murmure un “Ai-je seulement le choix.” Elle a toujours le choix, mais sa curiosité est trop forte. Oui, bien trop forte. Elle veut comprendre. Alors son orgueil prend le dessus, sa curiosité s’en mêle et elle se détend enfin complètement.

... Entendu, Coltran.

Lyra était toujours froide, surtout lorsqu’elle se sentait menacée et c’était le cas, elle s’avança. Elle observa la main de l’homme et, au lieu de la serrer, elle plaça ses doigts sous les siens pour les refermer. Ce contact n’a l’air de rien et pourtant, elle venait de refuser tout en gardant étrange cette proximité des deux mains. Elle quitta sa main sans une caresse et pourtant, elle le frôla. Le sourire qui lui avait été adressé fut entendu, elle ne sourit pas, elle. En revanche, ce rapprochement veut dire beaucoup. Elle est calme cette belle de la nuit. Trop calme. Ses yeux parcourent les traits de l’homme. Elle croisa les bras, certaine. Elle était bien trop orgueilleuse pour détourner le regard. Alors elle le provoquait de ses iris bleutés, de sa posture. Elle était droite, la poitrine bombée fièrement. Elle étira un sourire en coin, tout comme lui.

J’ose espérer que vous n’essayerez pas de faire de coups bas.

Cette enfant devrait se taire. Pourtant elle ne cille pas. Elle ne tremble pas de peur. Elle s’amuse à le défier du regard. Elle n’a plus peur. La lionne est là, sauvage et prédatrice. Elle observe les alentours. La nuit risquait d’être longue. Avait-elle envie de jouer ? Elle se l'interdisait. Cette nuit allait-elle s'étendre dans de longues élucubrations ? Ou bien... Au contraire se terminer dans une apothéose de raisonnements ? La belle sembla soudain songer à autre chose. Elle se questionnait sur ce qu'elle voulait. Et pour l'instant ? Aucune réponse.


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