Karma était définitivement très particulière. Il était évident que quelque chose ne tournait pas rond avec cette demoiselle. Mais en parallèle elle avait un charme inexplicable, un quelque chose d’attirant, de sexy qui excitait beaucoup Aemiliane. La scientifique se surprit à être ravie de voir que Karma était d’accord pour le coup de la muse. Pourquoi était-elle contente ? C’était fortement possible que tout ceci ne soit qu’un piège destiné à la couper en petits morceaux et en faire on ne savait trop quoi ... Mais il suffit d’un seul geste, d’un baiser, pour calmer temporairement ses peurs.
On aurait pu croire que cette langue pourfendue d’un œil au milieu était si répugnante qu’Aemiliane aurait repoussé Karma. Mais c’était mal connaître la jeune femme et ses tendances très particulières. Surprise au début – tout naturellement – la jeune femme se laissa peu à peu séduire. Ses défenses s’affaiblirent face à ce succulent baiser qui, étonnamment, était très langoureux et agréable malgré ... La particularité de cette langue. Aemiliane apprécia si fort ce moment qu’elle finit par participer à cette étreinte, venant rouler sa langue contre celle de Karma, partageant tendrement ce baiser avec sa nouvelle amie du soir ! C’était d’ailleurs un peu déroutant au moment où elle s’emballa un peu, venant placer ses mains à cheval sur les joues et le cou de son amante. Elle prenait goût à ce baiser !
Mais la douce étreinte prit fin quand même, laissant Aemi’ sur sa faim. Il ne faisait dorénavant aucun doute ; elle désirait Karma, malgré toute son étrangeté apparente. Ainsi donc elle n’opposa aucune résistance à l’idée de la suivre vers son atelier. Là où elle faisait son art, sans doute. La jeune femme, en arrivant, découvrit alors un véritable entrepôt à ferrailles et pièces détachées. Des restes de robots, de machineries, d’engins en tout genre et plus encore. Karma était une ferrailleuse ? Aemiliane avait vu sa façon de collecter tout ces matériaux en tout genre mais, finalement, pourquoi ?
Son art. Plus ça allait et plus la jeune femme se demandait vraiment de quoi il retournait. Trop tard pour faire marche arrière en tout cas ! Elle devait savoir, coûte que coûte. Aemiliane observait donc toute cette ferraille, curieuse comme tout. Elle aussi aimait bricoler des trucs, elle était une scientifique et une ingénieure ! Cependant, ce n’était pas sa convoitise sur le moment ... Non. « Bel atelier que tu as là Karma. C’est ici que ton art prend forme, c’est ça ? » Dit-elle alors. Mais tout en disant cela, Aemiliane s’approcha de la cyborg puis vint soudainement saisir ses mains. Elle l’approcha contre elle, jusqu’à ce que son buste colle bien le sien. « Tu me plait beaucoup, tu sais ... Ok j’avoue ça fait bizarre mais, j’ai ... » Dit-elle alors, hésitante, se mordant la lèvre, sentant ses joues rougirent et son entrejambe chauffer.
« J’ai très envie de toi ! Ce baiser, même avec ton gros œil au milieu, c’était ... Ha, c’était fantastique ! » Finit-elle par avouer. À Tekhos, les mœurs étaient plus légères, le sexe plus libre et bien moins tabou qu’ailleurs. Aemiliane pensait naturellement que Karma était Tekhane et avait donc l’habitude de tout ça mais, peut-être faisait-elle erreur ? En tout cas, l’impétueuse jeune fille se pencha en avant et vint tendrement déposer un chaleureux baiser à la frontière des lèvres de Karma, entre sa bouche et sa petite joue.