Strass et paillettes (prive)

Ces derniers mois, Alex avait eu une vie des plus agitées. Il y avait eu pas mal d'evenements qui l'avaient obligés à faire quelques ajustements. Le point de depart de tout cela avait ete sa rencontre avec Doutzen Kroes, une superbe bombe qui travaillait en fait pour la mafia russe. L'empire construit par son père etait la cible de convoitises mafieuses russes comme japonaises et Alex avait vu sa vie menacée. L'affaire s'était reglé en lachant un peu de lest et en acceptant de blanchir du fric sale. Ce n'était pas de gaieté de coeur mais Alex ne voulait pas d'une guerre ou tout simplement prendre le risque de mourir. Cela pouvait se comprendre. Il avait donc décidé de sceller un accord avec les organisations mafieuses. Cela lui avait couté cher mais au moins il pouvait désormais avoir une certaine tranquilité d'esprit.

Ensuite, il avait du gérer sa paternité. Apprenant qu'une de ses anciennes maitresses avaient accouché de lui, le jeune homme avait donc du s'habituer a ce nouveau rôle. Il n'avait rien demandé mais cet enfant c'était son sang et il n'entendait pas le sacrifier. Alors, il avait offert à la mère et à l'enfant l'occasion de vivre ici, dans cette ville. Le moyen idéal pour lui de pouvoir etre là et jouer son rôle tout en gardant une certaine distance avec eux. Hors de questions  de jouer au papa ou au mari. Alex entendait gardait une certaine liberté d'action. Et puis son rapport aux femmes etaient bien trop compliqués.

Et enfin, Alex avait du gérer une crise dans son entreprise. Lui le fils à papa typique avait du traverser ses premières tempêtes. Cela  s'était passé avec quelques degats humains puisqu'il avait fallu virer des gens, reorganiser le fonctionnement d'ensemble et poser des choix forts. Le jeune homme y avait vu l'occasion de s'affirmer aux yeux de tous. De montrer qu'il n'était pas qu'un fils etant né dans la bonne famille. Entouré de ses conseillers, il avait posé des gestes forts et si tout n'était pas parfait, il avait au moins agi en chef et montré un certain sens dans la gestion de crise. Quelques succursales fermées à travers le monde, une nouvelle stratégie commerciale et Alex comptait bien sortir de la crise.

C'est dans cette optique notamment qu'il avait décidé d'investir dans le cinéma et la musique. Il s'agissait de secteurs drainant pas mal de cash et de publicités. C'était porteur et cela constituait un bon moyen de blanchir l'argent de la mafia. Alex avait donc décidé d'acheter un label musicale dernièrement et de fonder une société de production de film. Et ce soir dans une salle de reception d'un hotel luxueux, au rez de chaussée, il avait convié la presse et divers acteurs du milieu pour présenter son projet  en la matière. Il venait de prendre la parole, puis il avait laissé les gens plus compétents que lui dans ce domaine continuaient la présentation tandis que lui s'était mis légèrement en recul.

Une fois le coté travail mis de coté, la reception assez chic s'était alors déroulée. Buffet, champagne, il y avait du beau monde : acteurs, chanteurs, hommes d'affaires, representants de la mafia, presse spécialisée ou simple people. C'était le genre de soirée dont on allait parler longtemps et où il fallait se montrer. Alex y était dans son élément et tres élégant, il ne cessait de serrer des mains . Tout en ne lachant pas des yeux une personne en particulier. Qui lui avait tapé  dans l'oeil depuis un moment maintenant. C'était l'une des artistes vedettes du label qu'il venait d'acquérir. Si pas la principale. Elle était une vraie star et Alex avait deja entendu pas mal de choses sur elle. Se décidant à l'aborder , ils 'avanca vers elle, coupe à la main pour lui comme pour elle, qu'il lui tendit en guise d'introduction

"Je suis content de rencontrer de plus près celle qui constitue la fierté de  mon label musical. Enchanté , vous êtes superbe"

Sûr de lui, charmeur, Alex faisait du Alex. Portant un costume noir très chic avec une chemise grise et une cravate noire, montre de luxe au poignet, il continuait de la fixer avec déjà un intérêt certain

Novaa avait reçu un message sur son téléphone professionnel. De très bonne heure qui plus est. Ce genre de formalités était réservé aux urgences, en règle générale. L'artiste, toujours à moitié endormie au milieu de son grand lit, était passée par tous les stades possibles de l'angoisse. Elle se demandait si elle avait quelque chose de mal, si une nouvelle venue comptait lui voler la vedette, si les gens n'appréciaient pas son dernier album. Que pouvait être le motif d'une notification si matinale ? Craintive, elle avait attrapé le portable en question pour en consulter la messagerie. Après l'avoir lue, elle poussait déjà son premier soupir de soulagement de la journée. Ca ne concernait qu'un changement de direction, soit quelque chose qui ne devrait pas trop la préoccuper. Pourtant, un rassemblement avait déjà été organisé à une date fixe pour que tout le monde fasse la connaissance des nouvelles grandes pointures de la boîte. Le message comportait cependant une mention supplémentaire pour tous les plus grands artistes du label, caste dont Novaa faisait partie. "Aucun absentéisme ne sera toléré." Rien de choquant, rien de suffisamment alarmant pour l'empêcher de se rendormir deux minutes plus tard.

Malgré l'annonce récente, Novaa ne se reposait pas sur ses lauriers et travaillait toujours aussi dur pour rester en tête de file. Chacune de ses apparitions médiatiques était explosive, chaque prestation sur scène semblait encore meilleure que la précédente. Cette fille restait dans le progrès constant, comme si rien ne pouvait l'arrêter. Après tout, elle était gagnante sur tous les points. Elle réalisait son rêve tout en étant payée bien plus que n'importe quel citoyen lambda ne pouvait espérer l'être sur plusieurs années, elle était admirée, elle conservait une forme olympique, elle pouvait obtenir tout ce qu'elle voulait. Le monde lui était à portée de mains.

Puis le jour fatidique pointa le bout de son nez. La rencontre a lieu le soir, ce qui a laissé suffisamment de temps à Novaa pour dormir suffisamment puis pour pratiquer la danse pendant une bonne fraction de l'après-midi. Peu après cette session d'exercice, elle a pris une douche pour sortir en ville et aller visiter un salon de coiffure réputé dans lequel elle s'est seulement faite couper les pointes. Puis elle a passé la prochaine heure dans un magasin de haute couture, à sélectionner un accoutrement adapté à ce genre d'événements. Après une longue hésitation entre deux robes, elle en choisit une beige à corset, particulièrement longue et fendue du côté de la jambe gauche, soit quelque chose qui poussera tout le monde à la remarquer. Elle l'emporte dans un grand sac et couvre son visage d'un masque et de lunettes de soleil une fois sortie du magasin. Il serait fâcheux d'attirer l'attention alors que le temps est compté.

Elle retourne chez elle au plus vite et prend le temps de peaufiner sa tenue dans les plus petits détails, de son vernis jusqu'aux bijoux qu'elle portera ce soir. Une fois prête, la belle fait appel à un chauffeur embauché par le label et se rend à la soirée pour y faire une apparition des plus remarquées. Novaa n'est pas en retard mais pas en avance non plus. D'autres personnes sont déjà présentes et ne peuvent s'empêcher de la dévorer du regard lorsque la chanteuse foule le somptueux tapis de sa paire de talons à soixante mille yens. Novaa les observe à son tour. Elle reconnaît des visages familiers, comme des collègues ou autres employés importants. Elle remarque aussi la présence de quelques médias néanmoins gardés en laisse par des cordons de sécurité et quelques vigiles. Puis elle s'attarde sur d'autres visages qu'elle n'a jamais vu et finit par supposer qu'ils doivent être en lien avec la nouvelle direction du label. Comme un parfait petit papillon social, la chanteuse va adresser la parole à certains d'entre eux, avenante mais toujours aussi acerbe avec ceux qui lui tapent un peu trop sur le système. Au fil de la soirée, elle assiste également à quelques présentations par pure convention. Étant la nouvelle égérie de la boîte, elle ne peut pas se perdre de manquer certains événements. Heureusement, tout ceci finit par prendre fin. L'artiste s'isole et décide de s'accorder un petit plaisir en la présence de délicieux hors d'oeuvre. Son instant solitaire ne dure cependant pas longtemps puisqu'un jeune homme bien habillé finit par la rejoindre. La première réaction de l'artiste est de se saisir de la coupe qu'on lui propose pour commencer à la siroter goutte par goutte. Ce n'est qu'après ça qu'elle décide de méditer sur les propos de l'homme, propos qui semblent vouloir indiquer quelque chose d'important. Ce type est le nouveau propriétaire du label.

L'attention de Novaa se focalise alors sur l'homme, et uniquement sur lui. Elle en oublie presque son champagne pour un instant. Elle sourit naturellement, gratifiée d'être déjà dans les bonnes grâces du patron. Elle prend ensuite le temps d'observer la tenue de son interlocuteur ; chic, ordonnée, carrée, sans la moindre tâche maladroite. L'oeil de l'idole est suffisamment entraîné pour reconnaître un costume de haute couture par rapport à un costume classique. Ce jeune homme n'est donc pas un dirigeant fantoche mis en place pour donner une image jeune et dynamique au label mais bien un véritable influenceur. L'intérêt de la star ne s'en retrouve que doublé.

« Je sais. Vous n'êtes pas le seul à me l'avoir dit, mais ça fait toujours plaisir à entendre. Vous par contre, vous devriez défaire un ou deux boutons de votre chemise. Les interviews sont terminées, il n'est plus nécessaire de vouloir paraître plus mature. »

Malicieuse, elle sirote une nouvelle gorgée de l'alcool qui lui a été offert. Patron ou non, Haruka compte rester fidèle à elle-même. Après tout, les gens l'aiment ainsi.

« Je me demande cependant ce qui pousse le nouveau boss à me tenir la conversation, au delà de toute convention professionnelle. Si c'est pour un autographe, je ne peux que le signer au rouge à lèvres. »

Au même moment, elle presse ses lèvres l'une contre l'autre pour mimer un bref baiser qu'elle laisse se volatiser derrière un petit rire joueur, presque moqueur. Novaa est à peu près sûre que l'homme ne venait pas pour ça, ou pas que pour ça. Elle ne fait que jouer comme elle a l'habitude de le faire.

« Et si c'est pour obtenir de moi les heures auxquelles je m'entraîne à danser, c'est un secret. Même si c'est certainement plaisant à voir, je ne peux pas laisser qui que ce soit avoir un aperçu de ma future chorégraphie. »

Alex avait eu le temps de se renseigner sur Novaa. Il la connaissait déjà un peu avant même de devenir son patron. Pas pour ses talents de chanteuse bien entendu. Mais Alex avait entendu parler d'elle et de son apparence physique plutot aguichante et le connaissant, cela avait suffi à capter son attention.Alors forcément, vu la situation, il n'avait pas pu résister à l'envie de venir la saluer. Buvant une gorgée de bulles, il avait déjà eu droit à quelques remarques de sa part. Pas surpris pour un sou, cela correspondait à ce qu'il avait pu entendre d'elle.Amusé, il sourit et prit le temps de commenter ses propos

« Je ne doute pas que vous receviez votre quota de compliments chaque jour qui passe. »

Suivant ses conseils, il fit sauter quelques boutons, dévoilant une chaine autour du cou . Un objet qui avait une certaine valeur sentimentale pour lui mais il n'y allait pas s'attarder maintenant. La dévorant toujours des yeux, il voyait le petit jeu de la chanteuse s'installer et cela ne lui déplaisait pas. Tous les deux avaient plus ou moins le même age en plus.

« Disons que j'avais juste envie de connaitre celle dont on parle tant. Maintenant si je peux avoir un autographe personnalisée je veux bien le prendre aussi. »

Jouant le jeu, il but une autre gorgée, réagissant enfin à la dernière partie de sa réponse.

« Oh je ne voudrais pas perturber le travail de l'artiste. Le plus important désormais pour moi c'est que le succès connu continue et s'améliore même. Je ne souhaite rien d'autre. Mais je vous fais confiance pour cela. Vous avez tout pour continuer dans cette voie. »

Buvant une autre gorgée, Alex sortait les compliments avec aisance. Il ne se forçait pas, d'autant qu'il le pensait sincèrement. Il faut dire que la plastique de la chanteuse l'y aidait aussi.

« Et donc vous êtes venue seule .... »

La question avait l'avantage de paraitre normale dans la suite de la conversation mais aussi pour lui de déjà pouvoir se positionner. Habile, Alex savait manier les mots bien entendu. Sauf que très vite, une tierce personne vint se joindre au duo qui devint très vite un trio. Un homme, dans la quarantaine, habillé d'un costume bleu foncé et aux traits du visage marqués avec notamment une cicatrice sur la joue, vint vers eux avec un sourire qui n'avait rien de sincère.

« Mr Sanderson, enfin j'ai l'occasion de vous parler. J'avais presque la sensation que vous m'évitiez. Et je vous retrouve en très charmante compagnie. »

Il avait posé ses yeux bruns sur Novaa. Lui faisant un baise main qui n'avait rien de classieux, il avait parlé avec un fort accent russe. L'homme, le crane rasé et avec des boucles d'oreilles, était suivi de près par deux autres individus encore plus basés qui de toute évidence devait l'accompagner mais pas pour l'intendance. Ils avaient de sale gueule en tous les cas.

« Mais je manque à tous mes devoirs : Je suis Mr Petrov, un des investisseurs du label et qui a contribué à son rachat. »

On pouvait presque deviner la naissance d'un tatouage sur sa main droite qui remontait visiblement tout le long du bras.

« Mon fils est fan de vous sa chambre est remplie de vos posters. Je comprends  encore mieux pourquoi . »

N'ayant visiblement pas l'intention  de la faire courte, il regarda vers Alex. Ce dernier ne masquait pas une certaine lassitude et exaspération de le voir s'incruster ainsi mais il ne disait rien. Une certaine tension était palpable. Et pour cause, Alex savait très bien qui était cet homme.

« Vous désirez quelque chose de particulier Mr Petrov ? »

Alex voulait lui faire comprendre que sa présence n'était pas nécessaire et qu'il ne souhaitait pas trop s'afficher avec lui aussi. Et puis merde il était plutot bien avec Nova , pourquoi venait-il de la sorte tout gacher. Petrov, nullement décontenancé, répondit à Alex avec un certain dédain et mépris.

« A vous non, du moins pour l'instant. Mais j'ai une proposition à faire à la charmante demmoiselle . »

Et cela dit, il lui prit le bras et l'amena sans trop de ménagement à l'écart, vers la terrasse extérieur de l'hotel. Les deux gorilles le suivirent de près. Inutile de préciser que Mr Petrov était un membre important de la mafia russe au Japon. Qu'il avait oeuvré à assurer la sécurité d'Alex et l'accord conclu avec les Yakuzas. Et que plus que jamais, ce même Alex allait le payer cher.

Les compliments s'enchaînent. Novaa les reçoit et accueille sans trop de cérémonies, maintenant habituée à être flattée par les fans ou même par les inconnus. Elle ne peut cependant pas s'empêcher de sourire en constatant que l'homme semblait suffisamment renseigné pour ne pas prendre la fuite à la moindre remarque. Ses paroles ne sont donc pas pour faire joli, il s'intéresse un minimum à l'artiste qui semble, de toute évidence, amusée par la situation. Cela ne l'encourage qu'à jouer le jeu, même si la presse a ses yeux partout.

La chanteuse sourit de façon plus espiègle que jamais et se penche vers l'avant après avoir posé son verre à champagne sur une table proche. Elle lève une de ses mains, soulève délicatement le col de la chemise du directeur de deux doigts habiles puis se penche un peu plus pour embrasser le textile. Bien que court, le contact a été suffisamment entreprenant pour laisser une marque de rouge à lèvres sur l'habit. Novaa se recule ensuite en prenant un air des plus innocents et reprend sa coupe en main.

« Voilà pour l'autographe. J'espère qu'il n'y a aucune femme dans votre vie qui l'interpréterait autrement, ce serait fâcheux. »

Quelle que soit la finalité, elle devrait contenter la jeune femme. Dans le cas où il n'y en a pas, Novaa sera en mesure d'obtenir bien plus que de simples bonnes grâces. Le cas échéant, elle pourra toujours utiliser sa personnalité déviante comme bouclier à tout drama, tout en assistant à la scène de ménage qu'elle aura crée. L'option une semblait la plus probable, surtout lorsque le directeur se montra désireux de savoir si la chanteuse était accompagnée ou non. Celle-ci n'a pas le temps de répondre. Un homme, plus âge et particulièrement costaud, vient les interrompre de son fort accent slave. Ne faisant pas encore face au nouvel individu, Novaa en profite pour rouler des yeux mais se force finalement à sourire pour faire face à son deuxième interlocuteur qui s'introduit enfin après un geste forcé qui se voulait sans doute galant. Monsieur Petrov, hein ? S'il n'avait pas été aussi important qu'il le dit, Novaa n'aurait même pas pris la peine de lui répondre.

« Navrée pour votre fils. J'espère qu'il ne vous jalousera pas au point de vous en vouloir. »

Elle ne lui répond que par pure convention mais se retient encore de montrer le moindre signe d'exaspération. S'il y a bien une chose que la chanteuse déteste, c'est de se faire interrompre alors qu'elle s'amuse. Autant dire que ce Petrov lui laisse, pour le moment, une très mauvaise impression. Cela ne fait d'ailleurs qu'empirer, en particulier lorsque Novaa se voit contrainte d'accepter une invitation en marge du directeur. D'ordinaire, on demande l'avis de la dame avant de l'attirer ailleurs. Cette dame en particulier n'est d'ailleurs pas à rudoyer. Elle tente naturellement de se dégager de l'emprise du russe, en vain.

« Pourquoi ne pas simplement m'avoir demandé ? J'ai beau porter des talons, je sais encore marcher par moi-même. Merci de vous en préoccuper, monsieur Petrov. »

Elle se montre cette fois-ci plus sèche envers son nouvel interlocuteur, ne se doutant pas une seule seconde de ce qu'il était en réalité, en dehors d'un homme d'affaire étranger avec des manières bien rustres. Novaa commence cependant à se poser des questions. Pourquoi avoir tenu à être en privé ? Elle ne voit que deux alternatives et ne se gêne aucunement pour les exposer à voix haute.

« Si c'est pour me proposer un contrat dans une pub douteuse, je refuse. Si c'est pour apprendre à me connaître plus en profondeur, vous auriez pu vous y prendre autrement qu'en agissant comme un violeur. Si par miracle ça n'a rien à voir, je vous prierais de m'expliquer les raisons derrière tant de sauvagerie avant que je ne m'éclipse pour retrouver mon patron. »

Mr Petrov avait relaché la pression sur le bras une fois arrivé sur la terrasse. Il venait de montrer par ce simple geste qu'il n'était pas un homme de convention ni doux. Ne disant d'abord rien, il attendit que ses deux cerbères se placent juste devant l'entrée de la terrasse pour commencer à parler. Visiblement, il tenait à être seul et ne voulait pas que quelqu'un vienne les déranger.

"Vous êtes à la hauteur de votre réputation. Néanmoins je reconnais ne pas vraiment me formaliser des manières sociales. Mais à vrai dire je ne suis pas là pour cela."

Il marqua une pause. L'homme dégageait quelque chose de bizarre. Il était clair que ce n'était pas n'importe qui et surtout pas un simple homme d'affaire. Regardant  Novaa avec un léger sourire en coin, il commença à expliquer ce qu'il faisait ici et les raisons de sa présence

"Comme dit à l'intérieur je représente un groupe d'investisseurs qui a fortement participé au rachat du label dans lequel vous travaillez. Si La "Sanderson Company" en détient pour tous la majorité, je peux vous dire que le montage est plus complexe qu'il n'y parait. "

Inutile pour lui d'expliquer les détails du montage financier illégal qui faisait qu'au fond, le nom des "Sanderson" n'était qu'une couverture légale.

"Je les représente aussi pour l'agence qu'"ils ont créé et qui gère les intérets de divers stars. Nous avons par exemple dans notre écurie  Doutzen Kroes, Imari Kurumi et Nigata Sensu"

Les noms n'étaient pas inconnus pour la jeune chanteuse de 22 ans. Il s'agissait de vedettes (cinéma, chanson) qui dernièrement s'étaient retrouvés en haut de l'affriche de manière rapide et spectaculaire. Un article de journal avait fait mention  de pratiques agressives envers leurs anciens agent, mais aussi de versement occultes pour favoriser la mise avant de ces artistes que ce soit dans les médias ou dans le fait de se voir diffuser de manière régulière chaque jour. L'article avait grand bruit mais n'avait étrangement pas débouché sur quelque chose de concret. Ce qui en soi était bizarre. Mais l'agence "Star is born" avait en tout cas assez rapidement obtenu ses lettres de noblesse.L'intérêt pour l'organisation qu'il représentait c'était que ce secteur permettait pas mal de blanchiment d'argent tout en générant des bénéficies colossaux notamment en terme de droit à l'image. L'astuce était là, l'agence gérait avant tout l'image de ses artistes et faisait ce qu'il fallait pour la rentabiliser un maximum. Tous les moyens étaient bons

"Je me suis permis de contacter votre agent qui après négociation a accepté de nous laisser vous représenter. Il a compris que nous pouvions vous amener encore plus loin et que c'est ce que vous souhaitiez. Rassurez vous il sera dédommagé gracieusement. Mais désormais c'est moi qui vais gérer votre carrière.Je vous demanderai de passer au bureau demain pour tout régler"

Mr Petrov parlait d'un ton assez neutre, ne faisant preuve d'aucune agressivité ni de sympathie. On sentait néanmoins qu'il ne laissait aucune possibilité de protester le contenu de ses paroles.

"Si nous avons tenu à participer au rachat de ce label c'est essentiellement pour vous Novaa. Vous représentez un capital et un potentiel immense. Nous comptons faire de vous une vraie star comme vous l'avez toujours souhaité. Vous avez vu ce que nous avons fait pour les noms que j'ai cité à l'instant. or ils avaient encore moins de potentiel que vous"

Il fit quelques pas, allant observer le ciel étoilé quelque peu à l'écart. la laissant assimiler le flot d'informations qu'il venait de lui dire, il n'en avait pas encore fini. Il allait désormais passer à la partie la moins agréable à entendre. La fixant de nouveau, il se fit l'air plus sombre, plus sérieux.

"Que les choses soient claires ou vous êtes avec nous, ou vous êtes contre nous. Nous pouvons faire de vous une star énorme on en a les capacités. Mais on peut aussi faire en sorte de vous renvoyez dans l'anonymat le plus compliqué. Ce ne sont pas des menaces mais je veux que vous compreniez bien  que je représente des gens qui ne sont pas là pour perdre temps et argent. Soyez consciente  de ce dans quoi vous allez mettre les pieds. Et inutile d'aller voir ce cher Alex Sanderson il n'a pas la carrure pour tenter de nous imposer ses vues."

Il marqua une pause. L'oeil vif, il n'en avait pas encore fini avec elle. Ne lui laissant aucun répit.

"Quand vous passerez demain au bureau vous comprendrez a quel point vous avez à gagner dans un tel arrangement. la démarche peut paraitre brutale mais c'est avant tout du business et cela ne vous empechera pas de devenir ce que vous avez toujours voulu. Néanmoins, je suis aussi ici pour une requête plus personnelle. D'ailleurs je compte sur vous pour l'accepter d'autant que cela ne sera pas gratuit.Vous serez généreusement retribuer et ce sera une façon pour moi de voir si vous êtes digne de collaborer avec nous"

Il n'ajouta rien. Pour l'instant du moins. Il attendait de la voir réagir. A l'intérieur de la réception, Alex avait suivi du regard le trio emmener la jeune artiste. Il s'était approché d'eux mais avait été tenu éloigné par les deux gorilles. Prenant conscience que l'arrangement passé avec l'organisation de ce Mr Petrov commençait à sentir mauvais, il se rendait compte qu'il avait eu tort de croire qu'il pouvait leur faire confiance. Certes, ils avaient reglé ses soucis avec la mafia japonaise mais à quel prix? Alex craignait maintenant d'en connaitre la réponse.....

Incertaine de la finalité à laquelle cette conversation privée allait aboutir, Novaa demeure suffisamment respectueuse et silencieuse pour laisser son interlocuteur s'expliquer, bien que l'envie de le couper pour exprimer ses doutes la prend à bien des moments. Elle tente de rassembler les pièces du puzzle qu'on lui met sous le nez avant même que l'homme n'ait terminé de s'exprimer, mais ne parvient qu'à un bref tableau incomplet voire incorrect en ce qui concerne certaines parties. Elle croise les bras et laisse ses doigts vernis pianoter sur sa peau en signe d'impatience mais aussi d'incompréhension. Son expression devient plus neutre, peut-être même plus dure, en particulier lorsque l'homme fort évoque le futur de la star une fois qu'elle sera sous sa tutelle, sans même lui demander ce qu'elle en pensait. Son argument d'autorité, bien que fort, n'y change absolument rien. Novaa chérit sa carrière plus que tout mais considère l'avoir bâtie de ses propres mains. Elle pense même avoir sauvé son label plus que son label ne l'a aidée. Recevoir une aide si providentielle et si louche à sa simple évocation ne peut que la frustrer.

Lorsque l'homme semble avoir terminé de lui exposer sa pseudo proposition, Novaa prend quelques secondes pour méditer puis ouvre la bouche, s'apprêtant à répondre. Évidemment, les mots sur le point de sortir n'étaient sans doute pas les plus beaux et les plus adaptés à un si joli minois. Sa mine outrée peut certainement en témoigner. La chanteuse est cependant interrompue dans son élan alors que l'homme reprend la parole, se montrant cette fois-ci bien moins avenant. Il prétend ne pas proférer la moindre menace mais Novaa ne peut s'empêcher de percevoir son dernier argument comme tel. Il veut la mettre dos au mur, elle en est persuadée. Seules deux options lui sont accordées, aucune d'entre elles ne lui mettant réellement l'eau à la bouche, bien au contraire. Et en plus de ça, il en profite pour venir avec une requête en tête. Novaa inspire longuement, irritée, froissée dans son égo, et expire toute cette frustration en un souffle continu.

« Vous me donnez l'illusion d'un choix, si j'ai bien compris. Ca me laisse penser que vos méthodes sont certainement à la limite de la légalité, et que je risque donc énormément à m'associer avec vous. Si un scandale venait à éclater à ce propos, ma carrière en serait entâchée. Pour le moment, je ne suis pas capable d'entrevoir ce qui pourrait me pousser à prendre un tel risque. Et même si je le pouvais, je n'aime pas votre façon de m'acculer et de me couper toute retraite pour me contraindre à accepter votre offre. Par dessus le marché, vous osez sous-entendre que je ne suis peut-être pas digne de collaborer avec vous alors que je suis celle en droit de douter de ce qu'on lui propose ? Si seulement vous aviez cinquante kilos de muscle en moins, j'aurais osé vous en foutre une. Malheureusement ce n'est pas le cas, et mon bon sens m'empêche de m'y affairer. »

Bien qu'elle commence à présent à réaliser qu'elle a peut-être un homme mêlé à de sombres affaires en face d'elle, Novaa reste fidèle a elle-même et ne se retient pas de dévoiler le fond de sa pensée sans considération ni censure. Néanmoins, une gerbe de jugeote l'interdit d'aller plus loin que l'acharnement verbal. Elle soupire de nouveau et tape du pied, ne se privant pas d'exhiber son mécontentement par du cynisme.

« Oh. Que je suis malpolie. Je n'ai même pas écouté quelle était votre requête et ai émis un jugement trop hâtif à votre égard. Pardonnez-moi, mon brave. Il y a de fortes chances que cette requête me fasse totalement changer d'avis, après tout ! »

Novaa en a marre. Elle se sent insultée mais aussi sous-estimée. Pourtant, aussi acerbe puisse-t-elle être, l'artiste n'en reste pas moins capable de raisonner et sait pertinemment qu'elle n'est pas en position de refuser quoi que ce soit. C'est justement ce qui la débecte le plus, de devoir se résigner à des termes auxquels elle n'adhère pas aussi bien sur le fond que sur la forme. Elle regrette aussi que son agent ait cédé si "facilement", bien qu'il ait sans doute été mis sous pression lui aussi. Ses yeux, qu'on aurait pu croire injectés de sang tant son regard était sévère, se figent et fixent ceux du grand homme.

« Mais puisque je n'ai pas le choix sous peine de tout perdre, allons-y. Vous savez maintenant que vos méthodes me répugnent, que je vous déteste et que je refuserais si je le pouvais, mais je ne veux que protéger ma carrière. Alors dites-moi tout, qu'on en finisse. Qu'est-ce que je vais devoir faire pour vous prouver ma valeur ? Et en retour, comment est-ce que vous pouvez m'assurer que je ne serai jamais mêlée à quelque scandale que ce soit ? »

Mr Petrov n'avait pas l'air vraiment perturbé par ce que pouvait dire la jeune artiste. En fait, pour être franc, il s'en cognait royalement. Il n'attendait pas d'elle une acceptation totale de ce qu'il disait. Simplement il lui exprimait une réalité et elle était libre d'y adhérer ou pas. De toute façon cela ne changeait rien pour lui. Il entendait activer le plan qui était prévu. Alors le show de la jolie Novaa, cela l'amusait plus qu'autre chose

« Vous pouvez vous énervez, m'insulter, prendre vos grands airs, vous savez aussi bien que moi que sur le fond, vous avez besoin de moi et des hommes que je représente. D'ailleurs, vous venez de le dire, vous devez penser à votre carrière et à vos intérets . Vous nous prenez pour des amateurs ? La discrétion est notre mot d'ordre  et vous êtes notre poule aux oeufs d'or. Vous ne serez mêler à rien qui puisse vous nuire en tant qu'artiste. Vous pensez parler à qui ? »

Il la mettait face à son impuissance pas plus pas moins. Il n'avait pas l'air de s'en amuser, le plus important pour lui était encore une fois de la remettre à sa place et face à ce qu'elle pouvait faire ou pas. Sa marge de manoeuvre était réduite , la jeune artiste ne pouvait pas le nier. D'ailleurs, l'homme d'affaire lui exposa une petite histoire pour mieux illustrer son propos

« Vous savez il y a deux issues à ce qui nous concerne. La première est celle d'une artiste en plein boom qui se voit  contrainte de travailler avec des gens qui ne lui plaisent pas. Pour autant , elle n'en a pas à s'en plaindre car grâce à leurs moyens et à leurs divers outils, elle a vu ses rêves se réaliser en devenant une vraie star à travers tout le pays. Au point de vivre dans une opulence et dans une starification exceptionnelle. D'ailleurs au bout du compte, une fois tout en haut, cette même star se fichera bien mal d'avoir du composé avec des hommes particuliers. Elle aura eu ce qu'elle veut et eux aussi. Bref tout le monde a eu gain de cause et plus personne ne pensera au pourquoi du comment . »

Il marqua une pause ? L'histoire avait le mérite d'être relativement plaisante et pas forcément si éloignée de ce que pourrait être la réalité. Mais il n'en avait pas fini car maintenant, il allait lui donner l'autre version de la même histoire. Forcément, moins gaie, moins attrayante.

« La seconde est moins rose pour vous. La même artiste a refusé de jouer selon certaines règles et a cru pouvoir mener une sorte de croisade dans un milieu pourri jusque la moelle. Alors au début, cela  eu son petit effet. Mais très vite la machine infernale s'est mise en route et le peu de soutien qu'elle pensait avoir s'est vite effacé. Complètement broyée, elle a vite perdu du pied et bientôt plus personne ne savait qu'elle existait. Et un jour, on la retrouva même morte dans l'indifférence la plus totale. Fameux gâchis »

Le pire dans ce qu'il venait de dire, ce n'était pas le contenu mais le ton qu'il avait employé.Comme si d'une certaine façon tout ceci le laissait froid. Mr Petrov avait eu l'air de réciter la liste des courses du jour. Lui laissant le temps d'imprimer tout cela dans sa jolie petite tête, il revint  à cette histoire de faveur personnelle.

« Maintenant que nous nous sommes bien compris , j'ai effectivement une faveur à vous demander. Comme je vous l'ai dit, je suis père de deux filles et d 'un fils. Ce dernier a 16 ans et il représente l'avenir de ma famille. Il marchera un jour dans mes traces. »

Il marqua une pause. Dans ce genre de milieu, la famille était importante. C'était même ce qui comptait le plus. On pouvait faire diverses choses, mais jamais abandonner ou trahir sa famille.

« Comme je vous l'ai dit il est fan de vous et j'aimerais lui faire le plaisir de lui offrir vos services pour un show privé. Bien entendu vous serez payez pour cela et la discrétion sera assurée. Que diriez vous d'une somme de 15,000 dollars ? »

Mr Petrov avait parlé en dollar c'était toujours plus parlant. La somme était en tout cas conséquente et elle posait question. De quel show s'agissait-il au juste ?

« Il va sans dire que refuser serait une lourde déception pour moi mais surtout pour mon fils. Et pour un père décevoir un fils est la pire des choses. »

Le sous entendu était clair et précis au moins.

Avant ça, Novaa s'était demandée si elle pouvait être encore plus irritée qu'elle ne l'était déjà. Elle a maintenant sa réponse alors que ses dents se serrent et grincent entre elles. Elle a comme la mauvaise impression de laisser son destin lui glisser entre les doigts, de devoir le confier à quelqu'un d'autre qui le réécrira à son bon vouloir, tout ça pour engranger plus de revenu. Cependant, l'homme semble confident quant à la sécurité de ses services. Bien que dubitative, Novaa est obligée de lui accorder au moins ce point. Si lui et ses collègues étaient prêts à s'exposer et débourser une certaine somme, même si c'est pour au final en gagner plus, c'est qu'ils savaient comment s'y prendre dans ce genre de situation. Pourtant, Novaa ne peut se résoudre à leur faire aveuglément confiance. Mais est-ce au moins nécessaire pour devoir accepter ? Elle commence à penser qu'il n'aurait qu'à se mêler de ses propres affaires, sans jamais chercher plus loin. Peut-être que dans ce cas là... Non. La jeune femme n'arrive pas à mettre de côté ses émotions négatives mais se voit contrainte de vivre avec. Après tout, le grand homme lui met le couteau sous la gorge en évoquant l'éventualité d'une mort. Rien que ça ! Novaa se fige à ces mots. Elle a toujours vécu au jour le jour, sans jamais se douter qu'une telle fatalité pouvait la frapper. Maintenant, elle ne peut s'empêcher d'imaginer comment cela se déroulerait. Elle reste jeune, il lui est impossible de faire la forte tête face à un tel argument, d'autant plus lorsqu'il semble réaliste.

« Pourquoi faire comme si j'avais le choix ? Pour que votre conscience ne vous rattrape pas ? C'est à se demander si vous en avez une, cela dit en passant. »

Pour une fois, l'artiste mâche ses mots. Elle a envie de l'insulter, de le frapper de toutes ses forces en hurlant. Mais comment réagira un homme soi-disant capable de tuer ? Novaa ne préfère pas s'y risquer, peu importe si la satisfaction procurée par une simple claque lui paraîtrait supérieure à tout sur le moment. Elle ne peut se contenter que de son imagination et de ce qu'elle est capable de créer à partir de rien. Mais même ça lui est, au final, hors de portée. Son esprit semble bien trop occupé à crier à l'aide, à espérer que quelqu'un la sorte de cette situation désespérée, mais les superhéros n'existent pas. La chanteuse se considère déjà comme piégée, contrainte d'emprunter un chemin pavé de sang et de sentiments plus négatifs les uns que les autres. Elle n'a plus qu'à emprunter ce sentier en fermant les yeux, en espérant que rien d'autre ne la sorte de sa quiétude illusoire. Elle doit s'y résoudre, pour son propre bien.

« J'ai compris, j'accepte. Félicitations, vous avez obtenu ce que vous voulez. Comment comptez-vous fêter ça ? En allant trouer la cervelle de mon ancien manager, peut-être ? Non, non. Vous pensez avoir votre honneur. Au lieu de ça, vous irez aux putes et verserez l'alcool le plus cher que vous aurez trouvé sur leurs seins. Mais suis-je bête, où est-ce que je mets la drogue dans tout ça ? Vous êtes forcément impliqué. Et le traffic d'armes. Et carrément le traffic d'humains aussi, je suis persuadée que c'est dans vos cordes. Par contre, quand il s'agit de penser que ces mêmes humains méritent tout autant de vivre aussi décemment que votre famille, y'a plus personne. Et oui monsieur, je m'énerve, parce que c'est la seule et unique chose que je suis encore libre de faire. Vous êtes parfaitement le genre de type qui finira par m'en demander toujours plus. D'abord je deviens votre artiste, puis je me mets à faire des prestations pour votre fils, et après ? On va évoquer la possibilité d'un mariage forcé avec je ne sais quel trou du cul sorti de vos relations ? De me couper un doigt si je refuse de capituler ? De m'obliger à changer de carrière car le marché ne correspond plus à la mienne ? Merde ! Je n'ai aucune garantie d'être en sécurité avec vous, que ce soit à propos de ma carrière ou de ma vie en général. Mais je suppose que vous vous en foutez. Les émotions ne sont pas votre domaine de prédilection. »

Plus qu'une habitude, c'est devenu un besoin. Novaa se sent obligée de tout laisser exploser au moins par des mots puisqu'elle n'ose pas agir physiquement. Elle a envie de pleurer, de hurler de rage, d'appeler à l'aide... Mais elle se sait seule dans cette situation, et c'est ce qui la terrifie. L'argent n'est pas capable d'y changer quoi que ce soit. Qu'on lui propose autant pour un simple concert privé ne lui traverse même plus l'esprit. Elle veut juste s'enfuir mais ne peut pas, elle souhaite se défendre mais n'a aucune arme. Elle est la merci de cet homme sans scrupule.

« Votre fils ne sera pas déçu. Vous non plus. Et c'est le résultat escompté, je suppose. En a-t-on fini ? J'aimerais bien me bourrer jusqu'à oublier votre sale gueule jusqu'à demain. »

Mr Petrov restait calme lui. Maitriser ses émotions, ca le connaissait, cela faisait partie du job comme on disait. C'était d'ailleurs frappant de voir le contraste entre les deux. Ce n'était pas les mêmes personnes ni la même façon de réagir. L'un avait visiblement laissé de côté tout ce qui pouvait venir troubler son self controle. Tandis que Nova était une bombe à retardement.Néanmoins, il comptait bien la calmer. C'était très mauvais de se laisser guider par ses sentiments surtout quand c'était dans ce genre là. La regardant, il se mit alors à lui répondre

"Vous regardez trop de film ma chère. Nous ne sommes pas des bandits qui tuons pour notre plaisir. Ce temps la est depassé. le recours à la violence n'est jamais bon et n'est utile qu'en derniers recours. Vous croyez qu'on a intérêt à vous pourrir la vie ou à attirer l'attention sur nous? Nous sommes des hommes d'affaires.En l'occurence nous avons décidé de miser sur vous pour faire de l'argent. Est-ce un  crime? Non tant que chacun y trouve son compte. Et rassurez vous ce sera le cas pour vous. Demandez un peu aux autres noms cités s'ils ont à se plaindre de nos services? Je ne pense pas. Nous avons un plan de carrière pour vous et nous ferons ce qu'il faut pour vous mener au sommet. Je veux bien admettre que la démarche peut sembler brutale mais elle vaudra la peine soyez surs. Vous voulez faire carrière, devenir la meilleure, vivre la grande vie? Parfait suivez nos conseils et ca le fera. Soyez en surs. Nous n'avons aucun intéret à vous menacer ou à vous causer du tort si tout se passe bien. Je le répète je représente des gens qui ont investi une forte somme d'argent. Ils attendent des résultats tout comme vous. Notre job est de faire de vous une star encore plus retentissante. Le votre est de nous écouter. Et tout se passera bien"

Calme,serein, il avait l'air apaisé. Difficile de savoir s'il disait vrai mais il était clair qu'il ne semblait pas agressif ou du genre à prendre son plaisir à faire détruire des gens. Par contre, il était clair aussi qu'il avait sa façon de faire et que mieux valait la respecter.Marquant une pause il s 'avanca vers Novaa et réduisit la distance avec elle. De près, il avait encore l'air plus massif

"Pour ce qui est du service que je vous demande j'ai conscience que ce n'est pas gratuit. C'est d'ailleurs pour cela que je vous offre 15000 dollars. Loin de moi l'idée de profiter de vous ou de mon statut. Je n'oublierais pas ce que vous faites pour mon fils ne vous en faites pas. Je sais me souvenir de certaines choses. Je ne doute pas que vous ferez ce qu'il faut pour le satisfaire à tous les niveaux et que vous saurez rendre ce moment inoubliable pour lui.Il vous aime vraiment beaucoup"

Il s'arrêta avec cette dernière phrase lourde de sens.Il ne l'avait pas dit clairement, elle n'avait rien demandé, mais il était clair qu'il ne s'agissait pas d'un simple concert.S'éloignant, il semblait en avoir fini comme l'indiquait le mouvement qu'il effectuait. Mais ils 'arrêta a mi chemin et toujours de dos ajouta encore

"Soyez certaine Novaa que vous ne risquerez rien tant que tout se passera suivant le plan. Hormis ce que je vous ai demandé pour mon fils,il n' y aura pas d'autres services demandés. Sauf  celui de confirmer les espoirs placés en vous. Je vous attends demain au bureau du label pour discuter de manière plus précise de la stratégie.On a prévu une grande campagne d'affichage nationale et de lancer une nouvelle chanson avec un clip realisé par une référence en al matière. on compte aussi lancer une ligne de parfum.Vous verrez nous sommes des gens sérieux"

Il reprit sa marche vers l'intérieur et ouvrit la porte vitrée non sans encore dire

"On discutera aussi du petit service que je vous ai demandé pour mon fils bien sûr."

Cela dit il s'éloigna pour de bon toujours suivi de pres par ses deux chiens de garde.Il croisa Alex sans  vraiment s'y attarder alors que ce dernier regardait vers la terrasse la mine inquiète. Il voyait l'air contrarié de Novaa et se doutait que très certainement il avait déjà lui proposer quelque chose de bizarre. Et si elle était prise au piège, lui aussi .......

Bien que ce soit en dernier recours, l'homme reconnaît employer des moyens plus ou moins violents pour arriver à ses fins. Dans un tel contexte, comment est-ce que des mots pareils étaient supposés appaiser la conscience de Novaa ? Impossible. Elle ne parvient pas à se sortir tous les pires scenarii possibles du crâne. Ils la hantent, la tourmentent, l'empêchent de penser de façon rationnelle. Si seulement Novaa mettait sa fierté de côté, peut-être qu'elle arriverait à entrevoir le tableau dans son ensemble, plutôt que de se focaliser sur la partie sombre de celui-ci. Mais non. Elle en veut toujours à ce Petrov, et cela ne fait que redoubler d'intensité lorsqu'il laisse planer certains sous-entendus à propos de sa requête.

« Donc si j'ai bien compris, vous voulez que ce concert privé se termine en baise ? Mais j'y crois pas. Vous êtes dégénéré. Remarque, ça devrait être beaucoup plus facile pour moi de m'occuper d'un jeunôt plutôt que de vous supporter. »

Abattue mais surtout résignée, elle ne prend même plus la peine de contester. C'était sa carrière ou son honneur, et le choix avait été plus facile qu'il n'y paraît puisque cette même carrière représentait tout aux yeux de l'artiste. Elle souffle longuement et lourdement pour évacuer toute sa rage, s'écarte de la route de l'homme sans prendre la peine de le saluer.

« J'espère que vous vous tiendrez à ce sérieux dont vous vantez les mérites. »

Quelques instants plus tard, Petrov et ses chiens de garde ne sont plus là. Seule sur la terrasse, Novaa prend le temps de remettre son choix en question. Est-ce qu'une carrière comme celle-ci en vaut véritable la peine ? Peut-elle accepter d'être la vache à lait d'hommes d'affaire peu scrupuleux ? Trop de questions la taraudent sans qu'elle ne puisse répondre à la moindre d'entre elle. La jeune femme met même un certain temps à se rendre compte qu'on l'observe depuis l'intérieur. Elle déglutit, cligne des yeux et prend une grande inspiration avant de retourner en salle, là où le directeur attend et observe. Avant de lui adresser le moindre mot, elle se remémore les paroles de Petrov, comme quoi ce nouveau directeur ne pouvait rien faire pour arranger sa situation. Et puis, selon Novaa, l'y mêler reviendrait à le mettre en danger. Elle décide ainsi de jouer la carte de la sécurité et sourit simplement à son supérieur avant de se justifier.

« Ce monsieur est venu se proposer en tant que remplaçant à mon agent. Les formalités seront réglées demain. Vous ne m'aviez pas dit que vos amis géraient un tel business d'une main de fer. C'est impressionnant. »

La chanteuse s'en veut déjà. Elle ment et fait tout le contraire de ce qu'elle voudrait faire. Elle veut appeler à l'aide, elle veut que quelqu'un la supporte, mais elle n'a pas envie que qui que ce soit d'autre se retrouve mêlé à cette sombre histoire. Novaa épargne donc les détails de la situation dans laquelle elle s'est fourrée, reprend sa coupe de champagne où elle l'a précédemment laissée et la vide plus vite que prévu.

« Une longue journée m'attend demain, je suis désolée de devoir m'éclipser si précipitamment. Si jamais il y a urgence, vous trouverez mon numéro professionnel dans les archives. Pour mon numéro personnel, hmm... Une prochaine fois ! »

Elle espère que sa dernière pique dissipe tout soupçon du directeur, bien qu'il y ait peu de chances, puis s'éclipse rapidement après l'avoir formellement salué. Elle passe par la réception pour récupérer son sac à main, en sort un de ses portables et appelle son chauffeur qui débarque dans les minutes qui suivent. Pendant tout le trajet jusqu'à chez elle, Novaa ne fait qu'observer le paysage nocturne d'un regard vide. L'employé n'ose pas lui demande quoi que ce soit et se contente de raccompagner la jeune femme jusqu'à chez elle. Une fois arrivée, elle ne trouve même pas la motivation ou la force de faire quoi que ce soit et se contente de plonger dans son lit après avoir retiré sa robe. Elle reste cependant réveillée pendant deux heures, à se torturer l'esprit, avant de parvenir à enfin trouver le sommeil.

Le lendemain matin, c'est sans motivation que la chanteuse se réveille. L'espace d'un instant, elle a réussi à oublier ce qui l'attendait aujourd'hui avant de finalement s'en rappeler. Elle traîne du pied jusqu'à sa salle de bain, passe un long moment à s'y préparer mais s'assure cependant de ne pas prendre la moindre minute de retard. Dépitée ou non, Novaa n'est jamais en retard et fait toujours face à ses responsabilités, peu importe ce qu'elles puissent être. Mais aujourd'hui, elle en est ressortie mitigée. Arrivée à l'heure, comme prévu, elle a vite rencontré l'équipe et a réglé les formalités aussi tôt que possible. Autant le sérieux de l'équipe en question ne l'avait pas laissée indifférente, autant l'artiste était toujours aussi dégoûtée de devoir jouer les prostitués de luxe pour un jeune pourri gâté. Pour dire, elle n'a pas osé posé la moindre question au sujet de ce futur service. Moins elle en apprenait, mieux c'était. On ne lui avait donc donné qu'une date, une heure et un lieu.

Le très regretté jour J finit par tomber. Pourtant, il fallait l'affronter. Afin d'en sortir victorieuse, Novaa a mis toutes les chances de son côté. Sachant qu'elle était sur le point de rencontrer un fan, elle a choisi de laisser une grande et bonne impression, se disant que si le fils l'appréciait, alors le père lui lâchera finalement la grappe. Elle a ainsi choisi une de ses nombreuses tenues ayant fait forte impression lors de passages à la télé, et même la plus connue d'entre elles, soit celle avec laquelle elle s'est faite connaître à ses débuts. La chanteuse s'est ainsi attachée les cheveux en une queue retombant sur une épaule, s'est légèrement maquillée de teintes plutôt sombres et s'est entichée de deux colliers ras-de-cou, les deux noirs mais l'un en soie et l'autre en cuir. Pour ses habits, tout est aussi noir, à commencer par un pull fort confortable accompagné d'une jupe à bretelles et d'une paire de chaussettes haut de cuisse en nylon opaque. L'ensemble est fait pour lui donner un style à la limite entre le kawaii et le grunge.

Une fois prête, Novaa se fait conduire jusqu'au lieu du rendez-vous, lequel lui est parfaitement inconnu. Comme toujours, elle arrive dans les dents mais se manifeste une fois arrivée sur place, sonnant et frappant à tout ce qu'elle trouverait pour signaler sa présence. Et pendant ces quelques dernières secondes de solitude, la jeune femme en profite pour méditer et se persuader de rester.

Spoiler: "La tenue en question" (cliquer pour montrer/cacher)

Depuis cette fameuse soirée de lancement et de présentation, les premiers pas de Novaa  avaient confirmé une chose: Petrov et ses sbires avaient visiblement un certain savoir faire. Même si cela ne changeait rien aux doutes les entourant, ils avaient au moins eu le mérite de proposer une véritable stratégie pour la placer au sommet. Que ce soit dans les produits dérivés, dans le marketing sur les chansons en elle même et surtout sur la communication, on pouvait voir qu'ils y avaient de vrais moyens et que surtout, Novaa allait etre mise en avant d'une manière rarement atteinte. C'était un vrai matraquage en règle et d'ailleurs tout était déjà prévu: l'annonce d'un nouvel album, la sortie de deux singles pour créer l'attente avant l'album, plusieurs unes de magasines, des interviews, une ligne de parfums, des produits dérivés de toutes sortes, Novaa allait devenir une marque. Et comme n'importe quelle marque, on allait l'user jusqu'au point de non retour. Mais cela c'était un autre débat.

D'ailleurs dans le label, en quelques jours, 80% des artistes avaient été licenciées.Un vrai nettoyage avait eu lieu et hormis Novaa, la nouvelle direction n'avait gardé que quelques artistes sans qu'on sache trop pourquoi le choix s'était porté sur eux. Mais il était clair que toute les forces allaient être centrées sur Novaa et la stratégie était claire et nette. Apres tout pourquoi chercher à se compliquer la vie en jouant les découvreurs de talent? Le but était ailleurs. Il était d'ailleurs troublant de constater que Mr Petrov agissait en patron et que finalement Alex Sanderson était tenu à l'écart sauf pour signer des documents. A croire que le label et l'agence qu'il disait représenter ne faisait plus qu'un d'ailleurs. En tous les cas le jeune homme avait plusieurs fois tenté de prendre des nouvelles de Novaa. Il sentait que quelque chose se tramait mais la chanteuse ne lui avait rien dit et Petrov encore moins. Il se sentait tenu à l 'écart de quelque chose et cela ne lui plaisait pas.Mais si Novaa ne lui parlait pas que pouvait-il faire.? Elle semblait fuir le moindre contact en plus.

Mais surtout, le jour tant attendu était arrivé pour le fils de Mr Petrov . Ce dernier , en guide de bonne foie , avait fait parvenir à la jolie Novaa une valise contenant la moitié de la somme: 7500 dollars.Il lui avait expliqué qu'elle aurait le reste une fois l'affaire terminée.Pour le reste, il n'avait communiqué que très peu d'informations. Simplement le nom de son fils: Niko. Et qu'une voiture viendrait la chercher  à un endroit precis où elle avait du se rendre pour une certaine heure. Il lui avait aussi expliqué que la rencontre aurait lieu dans un lieu sûr et discret, une villa qui appartenait au "groupe" et qui certainement devait servir pour ce genre de rencontres.

Voilà donc comment elle avait fini par arriver devant la fameuse villa. La voiture s'était rangée dans l'allée  et les grilles de la maison s'étaient refermées après le passage du véhicule. l'endroit paraissait calme, isolé , à l'abri des regards. Deux hommes étaient postées à la grille et apres que le chauffeur lui ait dit de sortir, c'est un autre homme, l'un de ceux qui accompagnaient Petrov l'autre soir, qui finit par lui ouvrir.

"Monsieur vous attend au premier étage dernière porte sur la droite. Je reste en bas en cas de soucis. Bonne soirée"

On aurait dit un automate.La laissant passer avant de refermer la porte, il n'ajouta rien de plus. Pas de Petrov à l'horizon mais etait-ce surprenant? Quand la jeune vedette de 22 ans arriva dans la pièce indiquée, elle eut l'occasion de constater qu'il s'agissait d'une chambre assez spacieuse et luxueuse. il y avait un grand lit, un canapé avec une table basse en verre, une tv fixée dans le mur, un imposant coin bar et directement sur la droite, une porte qui devait donner accès aux sanitaires. Il y avait aussi une double porte vitrée qui donnait accès à un balcon terrassé. Il n'y avait aucune décoration sur les murs blancs. C'était un lieu de passage ni plus ni moins. Et puis surtout, il y avait Niko.

Il était , la regardant, ayant une certaine allure et posture. Mais qui était-il? Et bien Niko était dans la pure tradition des enfants qui comme lui étaient nés d'un père ayant des liens avec la mafia russe. jusqu'à ses 12 ans, sa mère avait géré son éducation. Il devait avoir une bonne base intellectuelle  et être bien éduquée. C'était le rôle des mères et toutes savaient que c'était en partie sur cela qu'elle serait jugée. A la différence des filles, les garçons étaient appelés à marcher sur les traces de leur père et c'est pour cela que des 12 ans, c'était l'homme qui prenait le relais. D'abord en initiant leur enfant à un art martial. Savoir se battre et se controler faisait partie des choses à connaitre.Ensuite en lui joignant les services d'un tuteur devant lui enseigner la science, l'histoire, la géographie et l'économie.  Mais pas seulement. a 12 ans, pour marquer l'entrée dans un monde plus adulte, un premier tatouage était realisé juste au dessus du coeur. C'était un loup, car c'était l'emblème choisie par la famille Petrov. Ensuite, outre la pratique d'un sport intensif, pour avoir un esprit sain dans un corps sain, chaque garçon entrant dans l'adolescence était initié suivant différents rites.Le but était de faire progresser le futur criminel dans les codes et les pratiques du milieu. Ainsi à 16 ans, Niko était quasi à la fin de son processus. Il avait déjà vu ou realisé diverses choses qui seraient peut être détaillées plus tard. Mais s'il lui restait l'étape la plus importante, tuer un homme;, Niko savait assez de choses sur les activités de son père et l'avenir qui l'attendait.

"Bonsoir Novaa"

s'avança vers elle, il lui avait rempli un verre d'un champagne grand cru qu'il lui tendit.Lui ne buvait rien. Mesurant 1m85 pour 80 kilos de muscle , il faisait plus âgé que ses 16 ans avec son petit collier de barbe blond et sa carrure déja bien developpé.Blond aux yeux bleus, coiffés avec une ligne tracée sur le coté droit de son crâne, il portait un costume bleu nuit avec une chemise blanche. Visiblement sur son 31, il avait une certaine allure et une certaine prestance. On avait d'ailleurs du mal à se dire qu'il n'avait que 16 ans

"Je sais que mon père a du certainement te forcer la main et que tu n'aurais jamais accepté de me rencontrer sans lui. Mais je tenais vraiment à te rencontrer"

Bon au moins il avait conscience de la situation. La dévorant de ses grands yeux bleus, on pouvait sentir qu'il devait fantasmer à mort sur elle. Mais d'un autre côté il semblait se contenir et garder un certain contrôle. Il avait visiblement en tête de ne pas se précipiter et de surtout garder un certain contrôle pour profiter de l'instant. Il avait eu des jours pour se préparer à ce moment

"Tu es superbe dans cette tenue. C'est la première que tu portais quand tu as commencé à te faire connaitre."

Il était fan c'était clair. Caressant machinalement ses cheveux, il s'avança un peu vers elle, ne s'arretant que pour laisser une distance de sécurité.Portant une montre et sa gourmette de bapteme autour du poignet gauche et droit, il ne résista pas à 'l'envie de tendre la main droite et de commencer à lui caresser la joue gauche. Une leur éclaira alors ses yeux de manière plus intense: Novaa était là,pour lui, et pour toute la soirée et la nuit. 

Une armoire à glace en costume se présente et ouvre à l'invitée qui, malgré son hésitation, passe le seuil de la luxueuse demeure d'un pas qui se veut confiant et qui sert de masque au manque d'assurance de la chanteuse. Sa plus grande crainte est de tomber sur une version miniature et immature du patriarche Petrov. Rien que d'y penser, un frisson parcourt l'échine de Novaa qui ne rebrousse pourtant pas chemin, avançant au contraire vers son cruel destin. Elle n'est même plus en mesure de prendre son temps puisque sa présence est déjà annoncée par le claquement de ses bottines lacées contre le parquet massif du couloir qu'elle traverse. Incertaine, la jeune femme longe les murs et cherche la porte qu'on lui a indiqué. Elle finit par la trouver, toque par réflexe et tourne la poignée avant de rentrer dans la chambre, ou plutôt la "grande pièce". Novaa se fait la réflexion que cette pseudo chambre à elle seule est plus grande que tous les appartements dans lesquels elle a vécu avant que sa carrière ne décolle.

Ses yeux bruns se baladent sur les murs blancs, sur les somptueux meubles et sur les quelques appareils disposés ici et là. Le lieu lui paraît très impersonnel mais bien décoré et agencé malgré tout. Cependant, ce qui se démarque le plus est sans aucun doute ce géant au milieu de la pièce. Enfin, géant aux yeux de la petite Haruka qui se trouve déjà plus grande que la plupart des japonaises. Ce grand blond a-t-il au point seize ans ? La chanteuse se permet d'en douter un instant. Elle croit avoir un adulte en face d'elle. Néanmoins, il est impossible qu'un parent se trompe sur l'âge de son enfant. En conclusion, ce Niko fait plus mature que certains jeunes adultes. En plus de ça, il est intimidant. Lorsqu'il s'approche, Novaa se retrouve obligée de lever la tête vers le haut pour pouvoir le regarder dans les yeux, même avec ses talons qui lui rajoutent quelques centimètres. Prise au dépourvu, elle se retrouve à ne pas savoir quoi dire en dehors des formalités. Ses lèvres assombries par le maquillage laissent échapper un fébrile « Bonsoir » en guise de réponse, ce qui ne rend la situation que plus malaisante aux yeux de l'artiste. Heureusement pour elle, son hôte arrive à la relancer sans trop de mal. On peut même entendre à son intonation ou voir à sa gestuelle qu'il semble particulièrement ouvert et ravi tandis que la demoiselle demeure plus fermée et hésitante durant les premières minutes. Cela commence cependant à se dissiper lorsque le jeune lance une remarque, une bonne de surcroît. Il a reconnu la tenue de la chanteuse. Cette dernière a maintenant la certitude d'avoir un fan en face d'elle et non pas un parfait ignare qui aurait utilisé ce prétexte juste pour l'attirer ici, quoique cet objectif puisse aussi traverser la tête d'un fan.

« Je l'ai mise exprès pour l'occasion. Même si ton père m'a effectivement forcé la main, je n'en suis pas moins du genre à honorer mes fans. Ravie qu'elle te plaise, du coup. »

Novaa prend sur elle et met tous les mauvais aspects de côté pour parvenir à se montrer un minimum avenante. Pas moins que d'habitude, en tout cas. Elle parvient même à se faire la réflexion que, dans un contexte moins contraignant, elle aurait probablement fait du rentre dedans à cet étalon. Malgré son âge, il est bien bâti et respire un certain charisme. L'idole, débectée, noit cette pensée dans une gorgée de champagne mais se retient de finir sa coupe trop rapidement. Elle s'abaisse pour la poser sur la table en verre puis se rapproche du canapé pour s'y asseoir. Elle jette en suite un coup d'oeil à son interlocuteur, le sommant de venir lui aussi s'installer.

« Ce n'est pas contre toi, mais je vais vite avoir mal au cou si je continue de lever la tête pour te parler. Et je dois t'avouer ne pas être parfaitement à l'aise debout. J'ai sans doute gagné une pointure depuis la dernière fois que j'ai porté ces chaussures, et ça me tue. »

Une fois assise, la petite princesse capricieuse délace ses souliers et les retire avec suffisamment de douceur pour ne pas déchirer ses bas. Aussi noirs que sa tenue, ils ne sont pourtant pas assez opaque pour dissimuler la pédicure de Novaa. Son vernis violet luit suffisamment pour être perceptible malgré le nylon qui l'en recouvre. Remarquant ce détail, elle profite de l'occasion pour regarder si des éclats ne s'en sont pas décrochés mais constate avec soulagement que tout est en ordre. Elle se tourne ensuite vers Niko et pose ses jambes sur le canapé avant de les croiser aussitôt. Dans cette position, elle n'aura pas à tourner la tête toutes les dix secondes pour analyser le comportement de son interlocuteur.

« Du coup je suppose que tu as plein de choses à me demander. Dans ce genre de situation, on me pose tout un tas de questions plus ou moins indiscrètes. De mon côté par contre, je préfère éviter de t'en poser. J'aimerais ne pas savoir tout ce dans quoi ton père et toi baigniez. Je vais juste me dire que vous êtes une famille d'heureux et talentueux hommes d'affaire. »

Quoique, après réflexion, Novaa met le doigt sur une question qui la taraude. Elle hésite cependant à la poser et demeure silencieuse pendant quelques secondes, laissant son discours en suspens. Elle ne le reprend qu'un peu plus tard, osant finalement se jeter à l'eau. Elle en profite également pour rassembler son courage et agir comme elle le ferait en temps normal.

« Finalement, j'en ai une. Tu es un fan, ça j'ai compris, mais n'étais-tu pas motivé par autre chose qu'une simple rencontre avec ton idole ou qu'un simple concert privé ? Non, laisse-moi reformuler ça de façon plus claire. Fait est qu'avec la façon dont ton père a introdui la chose, je me sens comme une prostituée. Surprise : je n'aime pas ça. J'étais donc en train de me demander si, comme ton paternel, tu comptais me traiter comme un outil dont on dispose à souhait. Si oui, pas de chance pour nous deux ; je serais toujours contrainte de me plier à tes exigeances mais je ne porterais certainement pas dans mon coeur. Si non, tant mieux. Tu n'as plus qu'à me surprendre. »

Niko l'avait laissé s'éloigner vers le divan et ne l'avait pas rejoint tout de suite.Restant debout, il s'était dirigé vers le coin bar pour venir chercher la bouteille de champagne qui était dans un seau à glaçons. prenant le seau, il revint le poser sur la table basse en verre non sans resservir un peu la chanteuse. Niko voulait donner l'impression de quelqu'un qui avait certaines manières. Restant relativement calme, il gardait en mémoire les enseignements de son père sur les femmes. A 14 ans, ce dernier l'avait amené chez une "professionnelle" qui avait eu pour mission de l'initier au sexe. Niko s'y était prêté de bonne grâce car son père lui avait expliqué qu'un homme devait savoir honorer une femme pour être considére en tant que tel. Il l'avait aussi mis en garde sur le fait que le sexe était souvent un moyen de pression utile pour les femmes. Il fallait éviter de se laisser griser car bon nombre d'entre elles  en abuser par la suite. Il fallait garder le contrôle un maximum et c'est ce que Niko allait tenter de faire maintenant avec Novaa.

Cette dernière s'était installée dans le divan et avait enlevé ses chaussures. Le jeune homme de 16 ans avait posé ses yeux sur celles-ci, puis sur les pieds de la chanteuse qui étaient vernis. Il pouvait le voir à travers les espèces de hautes chaussettes en nylon. Niko savait déjà qu'il allait épouser une femme issue du milieu comme lui. Il l'avait même déjà rencontré quelques fois et il savait aussi que dans l'immédiat il ne pouvait pas la toucher. Cela faisait partie des règles. Alors,en attendant, il allait souvent voir une des filles qui travaillaient pour la "famille". C'était un peu sa régulière et Niko avait développé un certain lien affectif avec elle. Rien de comparable avec Novaa cependant. cette dernière l'attirait , il suffisait d'observer la façon qu'il avait de la regarder. D'ailleurs cette dernière, n'avait pas tardé à exprimer son point de vue. Plus que de vouloir lui répondre, c'est elle qui avait commencé à poser des questions. Légitimes d'une certaine façon, elle cherchait de toute évidence à sauver sa peau. Ou du moins à la vendre chèrement.

"Tu sais si vraiment mon père ou moi t'avions considéré comme une prostituée tu n'aurais pas eu droit à tant d'attention. Je sais que cela peut paraitre surprenant pour toi vu la situation mais crois moi je ne te vois pas comme cela."

Bon visiblement, Novaa n'avait pas trop à se plaindre. Et ce même si le jeune homme lui reconnaissait le droit d'en douter. Posant sa min droite sur la jambe gauche , à la limite de la peau et de la chaussette haute, cette sensation de contact lui procurait des décharges d'adrénaline.Signe qu'elle lui faisait un effet certain.

"Depuis que je suis en âge de comprendre ce que cela veut dire je te désire Novaa. Tu sais l'effet que tu procures et je t'apprends donc rien. Le fait d'avoir envie de toi me semble légitime et je ne m'excuserais pas pour cela. J'ai conscience que plein de personnes aimeraient être à ma place en ce moment. Seulement là où ils ne peuvent qu'en rêver, moi je peux le faire. Je suis un privilégié mais je ne vais pas m'en excuser pour autant non plus."

Niko semblait lucide sur sa situation. La main qui caressait l a jambe semblait apprécier le contact avec les chaussettes-bas, alors que l'autre vint se poser sur l'autre jambe au même niveau. Les yeux bleus du jeune héritier Petrov reflètent le désir, la passion, l'envie.

"Contrairement à ce que tu penses ni mon père ni moi ne sommes des goujats ou des animaux. Je ne vais pas sauter sur toi et arracher tous tes vetements mais c'est vrai, j'attends certaines faveurs de toi."

A quoi bon le nier elle n'était pas stupide. De plus avec les 6 ans d'ecart entre eux, il ne voulait pas laisser penser qu'il la prenait pour une conne. Il partait du principe que mieux valait dire les choses, quitte à déplaire, plutot que de tenter de les dire de façon détournée. Lentement une des mains qui était sur les jambes vint de nouveau lui caresser le visage.

"Je connais la chanteuse et la star , du moins ce que tu en donnes comme image. Mais j'ai envie de connaitre la femme."

Voilà qui était joliment dit. Approchant légèrement son visage de celui de la chanteuse, il avait envie d'elle cela se sentait, cela se voyait. Novaa allait avoir du mal à le raisonner , même si pour le moment il se montrer courtois et finalement assez correct dans sa façon de se comporter même si la situation restait des plus malsaines.

"Je sais que tu me prends pour un petit fils à papa merdeux que tu vas pouvoir vite expédié. Mais je suis bien plus que cela"

Il murmurait plus qu'il ne parlait. Lentement il avait plongé dans le cou de la chanteuse pour venir l'embrasser et y jouer avec sa langue, avant de remonter sur le lobe d'oreille gauche et de le mordiller légèrement. Se redressant, il posa un genou sur le divan et vint se placer dans le dos de la chanteuse, les mains sur les épaules ;, la bouche et la langue de nouveau plongée dans le cou de la belle chanteuse, que cette coiffure avait l'avantage d'offrir complètement à ses attentions..Lentement, les mains de Niko descendirent le long du corps pour venir de nouveau se poser sur le haut des cuisses nues mais surtout sur les chaussettes -bas de la jeune femme qu'il caressait. Pour être honnête , il se foutait complètement de l'entendre chanter en ce moment précis. Il voulait juste la posséder, la faire sienne, prendre possession de son corps si aguichant.

"Ce n'est pas obligé d'être désagréable pour toi Novaa. Laisse moi une chance"

Il lui avait murmuré dans le creux de l'oreille avant de venir la lécher et de mordiller à nouveau le lobe. Retournant dans le cou, qu'il embrassait de nouveau, les deux mains caressaient les jambes et les cuisses alors que toujours dans son dos, elle pouvait sentir son entrejambe contre son dos justement. Niko avait décidé de la travailler au corps et de laisser ses envies le guider. Quelle réaction aurait Novaa?

Au même moment, un homme dans une pièce peu éclairé observait la scène sur son ordinateur portable. Mr Petrov, puisqu'il s'agissait de lui, attendait de voir ce que ferait son fils avec impatience. La pièce dans lequel se jouait ce film était truffé de micros et de mini cameras dissimulés dans les lampes, la tv , la table de nuit ou le bar. Ce soir son fils passait un autre test. Tout en lui offrant une arme supplémentaire si jamais la chanteuse devenait un peu trop gênante.....

Que des mots. Ce n'est rien de plus aux oreilles de Novaa qui reste libre de les croire ou non. Sa méfiance prend aisément le pas sur toute forme de confiance qu'elle pourrait accorder au jeune homme. Le premier contact direct entre lui et elle ne fait que renforcer ce ressenti. La chanteuse retient un frisson mais ne parvient pas à calmer sa respiration légèrement plus bruyante lorsque Niko pose une main sur sa jambe. Novaa n'a même plus besoin de prendre quelques secondes pour assimiler, elle sait déjà ce vers quoi les choses si dirigent, elle sait ce qui se produira si elle ne fait rien pour l'arrêter. Ses douces lèvres s'entrouvrent et laissent d'abord échapper un soupir, mais rien de plus ne s'en échappe. La jeune femme a voulu répliquer, elle a voulu le rembarrer immédiatement. Le regard de Niko l'en a empêché. Perturbant, déconcertant, profond. L'idole n'a pas la moindre difficulté à y déceler les intentions de son interlocuteur. Les yeux sont effectivement le miroir de l'âme, et ceux de Novaa reflètent actuellement de l'indécision. Pendant ce temps, les mots du russe continuent de frapper aux portes de la conscience d'une chanteuse en proie au conflit. Et se le bougre sait se servir de langue. Femme comme toute autre, Novaa a ses propres faiblesses et peine à dissimuler son admiration malsaine pour les hommes charismatiques. Au final, elle passe tellement de temps à peser le pour et le contre de cette situation qu'elle en oublie de réagir durant les premières secondes, laissant son cou être la proie des baisers de Niko. Elle plisse les yeux, se raidit et agite ses orteils comme pour se donner l'illusion qu'elle était toujours maîtresse de son corps. Les contacts finissent par devenir de plus en plus entreprenant. Novaa n'a toujours pas émis la moindre objection et laisse l'homme s'emparer de son lobe d'oreille, et le fait que l'homme l'attaque depuis son dos ne rend la résistance que plus difficile d'un point de vue psychologique. La chanteuse se retrouve à confronter sa détermination à présent tremblante à son désir grandissant, se questionnant sur les avantages d'un comportement vertueux dans cette situation. C'est vrai ça, qu'est-ce que j'y gagne ? Pas grand chose, voilà sa conclusion.

« Ca ne sert à rien de te mentir. J'en ai très envie, là, maintenant. Dans un autre contexte, je serais peut-être même celle qui tente d'obtenir ce qu'elle veut. De l'autre côté, je me tue à trouver des choses capables de me faire dire non, mais tout est contre moi. »

Au contraire, Novaa vient même de trouver un nouvel argument en faveur d'un échange de bons procédés. Elle s'est mise à espérer qu'en ayant un certain contrôle sur le fils, elle limiterait la pression du père. Mais pour en arriver là, il faut que la jeune femme cesse de résister inutilement. Au lieu de ça, elle se met à raisonner et cherche tout ce qui pourrait lui donner un avantage dans cette situation. Un frisson et une petite pression sur ses cuisses lui rappelent aussitôt que Niko semble porter une attention toute particulière aux jambes de la jeune femme. Est-ce son petit péché mignon ? De toute manière, Novaa n'a que cette piste pour le moment. Elle pose alors ses mains sur celles du russe et l'encourage à continuer, et même à se montrer plus entreprenant s'il le souhaite, par quelques caresses.

« Je n'ai rien à y perdre, au contraire. Et je suis sûre qu'en tant que fan dévoué, tu m'honoreras comme il se doit. »

Après cette déclaration, la star repousse doucement les mains du jeune homme, mais pas pour s'échapper. Elle en profite ensuite pour se retourner et lui faire de nouveau face, mais n'oublie évidemment pas de reposer les mains du blond sur ses jambes. Elle se penche ensuite vers lui et se redresse suffisamment pour que ses lèvres arrivent à hauteur d'oreille.

« Et juste parce que tu me plais, je t'accorde une faveur. N'importe laquelle. Après celle-ci, tu pourras faire une croix sur ma passivité, à moins que tu n'arrives à me garder en place. »

Novaa se recule de quelques centimètres et laisse son visage à proximité de celui de Niko. Elle se rapproche cependant de nouveau, jusqu'à ce que ses lèvres violacées frôlent celles de l'homme, néanmoins sans entreprendre de contact concret. Elle lui lance ensuite une provocation sur un ton plus qu'évocateur.

« Peut-être que tu veux sentir mes lèvres se poser quelque part. »

Après cette simple réplique, Novaa attrape l'une des mains du géant, la guide pour qu'elle déclipse une de ses bretelles et l'emporte ensuite sous son pull, sous lequel la star ne porte rien hormis un soutien-gorge. Elle fait glisser les doigts de l'homme sur sa peau, frémissant à un contact aussi bref, et les arrête une fois qu'ils sont en mesure de sentir la dentelle du sous-vêtement.

« Ou peut-être que tu les veux eux, que ce soit pour simplement jouer avec ou les sentir autour d'un certain organe. »

Enfin, elle attrape la main libre de Niko et en glisse doucement le bout des doigts sous l'élastique de ses bas en nylon. Elle écarte aussi les cuisses de quelques degrés, assez pour qu'il puisse remonter sa main s'il le voulait.

« À moins que tu ne veuilles jouer avec mes jambes. Tu sembles leur accorder une attention particulière. Si c'est ce que tu veux, tu n'as qu'à me le demander. »

Certains hommes ont des fétichismes très particuliers, et Novaa le sait très bien. S'il y a bien quelque chose de facile à exploiter chez un homme, c'est bien ça. Elle est ainsi décidée à découvrir ceux de son hôte et pense tenir une piste. Pour la confirmer, elle décide de se reculer, de se pencher légèrement vers l'arrière et de s'appuyer sur l'autre rebord du divan. Sa position rappelle sans mal celle qu'on adopte pour bronzer à la plage, si ce n'est que le motif de Novaa est ici bien différent. Elle remonte ensuite doucement une de ses jambes pour la replier et en colle doucement le genou contre l'entrejambe de Niko. Elle y décrit de petits cercles mais n'exerce pas de pression suffisante pour qu'il puisse tous les sentir. Elle veut le faire craquer.

« Je te laisse le choix. Tu n'as plus qu'à te servir. »

Le jeune homme de 16 ans marque le coup légèrement décontenancé. Il ne s'attendait pas à cela ; Novaa d'un coup avait basculé vers quelque chose de plus provocateur, de plus signifiant. Etait-ce une ruse ? Possible, mais de toute façon il était bien trop excité que pour garder un certain sens de la mesure. C'était de cela que son père voulait parler quand il disait de se méfier des femmes et que le sexe pouvait devenir une arme ? Le jeune homme de 16 ans se sentait soudainement plus vulnérable et plus empressé. Le doigt qui avait voiyagé sous la pull avait eu un avant gout de paradis et d'ailleurs le souffle de Niko s'était fait plus haletant. Son regard de son côté, était devenu encore plus ardent.

Mais elle n'en était pas restée là puisqu'elle s'était ensuite placée de sorte à venir avec son genou au niveau de son entrejambe. Pas de doute, c'était agréable puisque le sexe de Niko avait commencé à bien durcir. Croisant les yeux de Novaa, il la découvrait allumeuse, provocatrice. En très peu de temps, elle avait semblé devenir une autre personne. Lui offrant même l'occasion de lui demander ce qu'elle voulait. Etait-ce pour elle sa façon de se défendre ? Ou n'était-ce que le signe d'une sorte de resignation de son esprit au profit de son corps ? Comme dit plus haut, Niko n'excluait pas que cela soit une façon pour elle de reprendre le contrôle, de se jouer de lui, seulement il était compliqué de garder la tête froide. Souriant, l'idée d'une Novaa se donnant en lui sans chercher à se défendre ou à se défiler n'était pas déplaisante.

« Je veux tout de toi »

dit-il , dans un aveu lourd de sens. Là c'était la passion, le désir d'un adolescent de 16 ans qui avait parlé. Et pas celui qui un jour allait reprendre le costume de son père. Souriant, il avait fait tomber sa veste de costume sur la moquette , alors qu'il avait saisi Novaa par la taille pour l'amener vers et contre lui. Les deux jambes de la chanteuse de chaque côté de son buste, il se pencha vers elle, avec une forme de bestialité et d'autorité surprenante. Venant plaquer les mains de Novaa au dessus de sa tête, sur l'accoudoir du divan, il approcha son visage de celui de sa partenaire, le souffle chaud de sa bouche  pouvait venir fouetter le visage de la diva

« Et j'aurais tout »

Le ton n'était pas agressif mais Niko était comme dans un magasin de jouets avec credit illimité. La main libre était venue se poser par dessus le pull au niveau de la poitrine, du côté ou la bretelle était défaite. Malaxant le sein par dessus le vetement, il plongea de nouveau sa bouche dans le cou de Novaa pour venir l'embrasser et le lécher

« Tu me fais un effet dingue »

Lui souffla t'il dans l'oreille avant de se reculer de nouveau et de relacher la pression sur les mains et les caresses sur le sein. A genoux sur le divan, il laissa à présent une main parcourir de nouveau les deux jambes de la chanteuse. Une bosse se faisait visible au niveau de son entrejambe, signe de son désir pour elle. Finalement, sans qu'on ne sache si c'était la réponse qu'il souhaitait donner à l'offre de la jeune femme, il la fit se mettre de nouveau un peu plus sur le dos puis lui souleva chaque jambe et avec sa bouche et surtout sa langue vint lécher la plante de pied de chacune des deux jambes. Prenant en bouche chaque pied tout en caressant la jambe, Novaa avait un accès libre à l'entrejambe du jeune homme où le sexe paraissait de plus en plus à l'étroit. En profiterait elle ?

Dans un autre lieu au même moment, un père de son côté observait toujours son fils avec un mélange de fierté, de doute et d'anxiété......