La Corruption De Jill Valentine
Chapitre 1
Le Piège du Zenobia
Au milieu de la Mer MéditerranéeL’hélicoptère de combat avait du mal à avancer au milieu de la tempête. Des nuages lourds entouraient l’hélicoptère, qui avait toutefois fini par retrouver le signal du navire.
«
Vous êtes prêtes ? On est au-dessus du navire ! » hurla le pilote.
La radio sautait souvent avec le centre de commandement. Cette mission était extrêmement risquée, et, dans l’absolu, il aurait fallu l’annuler. Le BSAA avait sous-estimé la tempête, et celle-ci s’était violemment déchaînée alors qu’ils approchaient du
Queen Zenobia. Immobilisé, le yacht de luxe avait émis un signal de détresse qui s’était recoupé avec les satellites du BSAA, qui avaient détecté des traces de bio-activité sur le
Zenobia. Le
Bioterrorism Security Assessment Alliance, abrégé BSAA, était une organisation disposant d’un mandat de l’ONU, une force militaire internationale développée suite aux évènements de Raccoon City, une ancienne grande métropole américaine qui avait été rayée de la carte après une invasion de zombies. Raccoon City avait changé le monde. Des expériences génétiques menées par une super-entreprise, Umbrella Corporation. Umbrella avait tout fait pour maquiller les évènements de Raccoon City, et, quand la vérité avait éclaté au grand jour, des vagues d’indignation mondiale avaient émergé.
Umbrella avait été dissoute, ses laboratoires fermées, mais la firme avait continué à survivre, plusieurs de ses cadres ayant vendu à d’autres groupes dans le monde leurs formules, permettant de transformer des humains en monstres, des zombies. Organisations terroristes, États dictatoriaux... Le monde était entré dans une nouvelle époque, celle du bio-terrorisme, et le BSAA avait ainsi vu le jour. Il comprenait notamment des rescapés de Raccoon City, et menait des missions d’un bout à l’autre du globe.
Le
Queen Zenobia était un yacht de luxe, disposant d’une technologie solaire permettant d’alimenter ses moteurs. Il effectuait alors une croisière le long du Bassin méditerranéen : Espagne, France, Maroc, Italie, Grèce, Chypre... Le yacht se trouvait alors à proximité de Chypre quand un signal d’urgence avait été émis de ce dernier.
La porte latérale de l’hélicoptère s’ouvrit, et un vent violent surprit les deux femmes prêtes à embarquer. Le pilote, fort heureusement, rétablit l’hélicoptère.
«
SAUTEZ ! SAUTEZ VITE !! »
Le pilote s’était abaissé autant que possible, et les deux femmes sautèrent dans le vide. Un tel saut pouvait être suicidaire, mais, face à la menace bio-terroriste, le BSAA avait choisi de ne pas attendre. Il y avait sûrement des gens à sauver là-dessous. Rapidement, les parachutes se déclenchèrent, et le vent perturba les deux femmes.
Fort heureusement, elles se posèrent sur le pont principal sans trop d’encombre, et regardèrent autour d’elles, sortant leurs pistolets...
«
La zone est sécurisée, pas d’infectés ! -
La tempête reprend, je ne vais pas pouvoir rester longtemps ! -
Retourne à la base, Jim, on s’occupe du reste. -
N’oubliez pas les ordres, ne jouez pas aux héroïnes ! Les renforts arriveront dès que la tempête se sera levée ! »
Si les deux femmes avaient suivi le protocole à la lettre, avec cette forte tempête, elles auraient dû rebrousser chemin. Mais
Jill Valentine était l’une des survivantes de Raccoon City. Elle avait donc refusé de suivre le protocole, et avait choisi de poursuivre la mission. Sa coéquipière,
Jessica Sherawat, avait également accepté, n’ayant pas froid aux yeux non plus.
«
On y va, Jill ! »
Les deux femmes traversèrent le pont principal. Le
Zenobia comprenait plusieurs ponts, dont une piscine en hauteur, mais, vu les vents violents agitant le navire, les deux femmes préfèrent ouvrir la première porte disponible. Elles rejoignirent ainsi un couloir, où elles purent commencer à souffler, tout en constatant que l’électricité était coupée.
«
Les moteurs sont totalement à l’arrêt, nota Jessica.
On devrait aller vers le pont de commandement. »
Jill acquiesça doucement.
«
On reste ensemble, j’ai un mauvais pressentiment... »
Jessica s’avança la première, les deux femmes s’éclairant à l’aide des torches de leurs pistolets...
...Sans savoir ce qui allait leur arriver.