Un son entre le rire et le gémissement quitta ses lèvres alors que l'enseignant faisait son possible pour garder l'équilibre tout en la gardant contre lui. Les jambes nouées dans son dos, les bras enroulés autour de sa nuque, la demi-déesse lui facilitait les choses autant que possible. Un violent frisson tendit d'ailleurs son corps contre celui d'Arlan alors que la paroi sous ses fesses était plus fraîche que leurs corps unis. C'était, en vérité, encore plus excitant. Et elle fit partager tout ça a son amant dans le baiser, quand sa langue joua contre la sienne avec entrain.
Riant, calant le menton contre l'épaule du professeur, Cressida contracta ses muscles intimes autour de la verge épaisse qui l'emplissait. Elle gémissait aussi, ondulant entre les mains de l'homme, répondant à chaque subtil coup de rein, a chaque morsure ou coup de langue dans son cou, par un son étouffé contre l'épaule d'Arlan. C'était bon. C'était chaud. Elle en avait envie, et lui aussi.
Si son amant n'avait rien fait pendant une longue semaine, elle-même était abstinente depuis plus longtemps encore. A part quelques sessions de plaisir en solitaire, elle n'avait pas connu de mâle depuis de longs mois. Trop occupée, trop préoccupée, elle n'avait pas prit le temps de chercher un amant, qu'il soit régulier ou juste à l'occasion d'une soirée. Ce manque se ressentait particulièrement dans l'entrain qu'elle mettait à embrasser l'homme en attendant l'ascenseur. Dans la fièvre avec laquelle son corps répondait aux assauts, dans l'habitacle. Dans la sonorité modulée de ses gémissements, tantôt retenus, tantôt libérés sans crainte.
La porte qui s'ouvrit, apparemment un peu tôt à en juger l'expression du professeur, laissa place à un vieux couple d'abord surpris devant un tel spectacle. Il y eut instant de flottement, où chacun se regarda avec stupéfaction, avant que la grand-mère ne brise le silence, le regard brillant. Cressida éclata de rire, resserrant l'emprise de ses jambes autour de son compagnon. Elle sourit largement à la petite vieille tandis que les portes se refermaient, et rit de plus belle à la remarque d'Arlan. Tu n'as pas tout vu, non, mais je ne tiens pas particulièrement à te faire profiter de l'orgie meurtrière de trois succubes, songea-t-elle avant de gémir à nouveau, creusant et avançant les reins autant qu'elle pouvait pour amplifier les coups de reins.
Le léger arrêt qu'il marqua dans sa cavalcade impétueuse, pour ouvrir la porte, tira un gémissement de frustration à la sorcière. C'était si bon, si chaud ! Chaque nerf de son corps souple était à vif. Chaque cellule semblait en ébullition. Elle rit doucement, ses lèvres plongeant dans le cou de l'homme, mordillant sa chair, l'embrassant, l'aspirant, laissant des marques foncées après son passage.
Arrivés dans la chambre, elle mit à profit sa souplesse, sa position et son poids entre les bras d'Arlan, afin d'effectuer une torsion des reins, de déséquilibrer l'homme, et de se retrouver à le chevaucher alors qu'il tombait le dos contre le matelas.
« Y a intérêt, je m'ennuie un peu, se moque-t-elle, tout sauf sincère. Et je suis assez endurante, ne t'en fais pas. C'est plutôt pour toi que je m'inquiète. Je m'en voudrais de te baiser à mort. »
Assorti d'un sourire prédateur, et d'une voix langoureuse, la menace pourrait paraître érotique. La blonde se déhancha alors sur son amant, ondulant les reins avec une fougue traduisant sa faim dévorante. Elle se dressa au-dessus de lui. Enlevant son top d'un geste ample, ses mains vinrent ensuite libérer sa poitrine du haut de maillot de bain. Elle se tenait étroitement imbriqué avec lui, le buste perpendiculaire, ses seins lourds se dressant avec arrogance au-dessus d'Arlan. Son souffle était court, ses reins bougeaient en cadence, et elle offrait un sourire félin à l'enseignant en se penchant vers lui, ne faisant qu'effleurer ses lèvres des siennes.
« Remplis-moi, mon cher, jouis pour moi, encore une fois. Jouis en moi, susurra la demi-déesse d'une voix basse, légèrement haletante, alors qu'elle augmentait la cadence, qu'elle s'agrippait à lui pour le sentir plus loin, plus fort. »
Ses lèvres gourmandes restaient proche de celles d'Arlan, a peine un souffle les séparaient. Le frottement du pantalon contre ses cuisses irritait délicieusement Cressida. En son sein, entre ses reins, une vague de chaleur enflait progressivement, rapidement. Son corps tremblait à mesure que l'orgasme approchait. Ses gestes se faisaient plus brusques, saccadés.
« Oh, Arlan, souffla-t-elle, quelques secondes avant que son esprit ne puisse plus réfléchir, avant que son corps se cabre, que ses ongles agrippent les draps. »