Une bonne raison de recharger les batteries et pourtant Sydney n'était pas du genre nymphomane, préférant au moins connaître un minimum ses partenaires avant de passer à l'acte. Mais entre se prendre des potions de mana par intraveineuse et le sexe, la méthode la plus économique est de loin la seconde. Bien sûr qu'il y avait un risque qu'il la mette hors jeu d'une manière ou d'une autre mais pourquoi faire ensuite ? Pour la laisser là ? Difficile de faire une autopsie digne de ce nom dans cette mine désinfectée. Mais c'est surtout l'adrénaline, le goût du risque qui fait agir ainsi Sydney. Rien que le toucher prouve que le jeune scientifique a envie de passer à autres choses qu'une simple auscultation et à vrai dire, la situation lui plait. Lui plait bien sûr que de se prendre un murge à un bar avec un inconnu et finir dans un motel comme elle le fait si souvent par nécessité. Un comportement digne d'une salope qui énerve Sydney puisqu'elle est totalement consciente de ce point. Mais le contexte et le goût du risque, pour une fille qui vit toujours à cent kilomètre par heure, c'est le must et ce quitte à risquer de mourir bêtement. Washark n'a jamais pu comprendre ce comportement illogique mais pour une entité qui ne raisonne pas pareil qu'un humain et mettant en avant le côté logique (avec le côté acerbe en plus), son avis ne peut pas vraiment compter.
Autant dire qu'elle se laissa faire. Cette fille n'est pas douillette, la seule réaction qu'elle aura c'est lorsque Darth utilisera sa crème, la différence de température la faisant plus réagir que les coups de seringue mais elle semble bien apprécier le toucher du jeune homoncule. Ca ne surprendrait pas le jeune chirurgien qu'elle se soit déjà piquer à la morphine elle-même par le passé. Quant à son corps, étrangement aucune blessure ou cicatrice n'est visible et quand il commencera à parler de son âge réel, le fait de voir ce corps nu laisse à supposer que son corps est en fait figé dans le temps. Ce qui n'est d'autre que véridique. La pseudo magicienne parlera avec une certaine nostalgie dans ses propos vu le monologue qui sortira de sa bouche.
« Une Magical girl est liée au pacte qu'elle passe avec l'entité qu'elle, d'une certaine manière, sert. Que l'on soit normale, magiquement active ou que l'on ait des pouvoirs dormants comme l'ont les Espers, cela n'a guère d'importance puisque tout se joue le jour du pacte, pacte qui se renforce aux âmes que l'on récolte. Si on met de côté mignon qui fait rêver les gamines pré-pubères, en réalité nous ne sommes que rien d'autres que des Faucheuses qui récoltons les âmes des morts. Mon cas est un cas à part, mon gardien a été réglo avec moi malgré que j’aie dû improviser rapidement. Je n'avais qu'à peine une minute avant de me faire dévorer et la veille j'ai regardé un épisode de Magical girl sans réellement me projeter dans l'avenir alors que je voulais simplement vivre une vie normale, voir ennuyante. Ironiquement, je sais que c’est le pacte que j’ai signé qui m’incite à continuer à faire ce que je fais là où je ne compte plus le nombre de fois où j’aurais bien voulu raccrocher. Telle est le destin d’une Magical girl là où normalement elles ne vivent que quelques années tout au plus pour celle qui n’arrive à raccrocher assez rapidement. »
Etrange point de vue, elle est consciente qu’elle agit contre sa volonté et pourtant elle continue à prendre sa tâche à cœur, se sachant d’une certaine maudite. Washark a été très juste dans le pacte, prenant mot pour mot ce qu’elle avait dit ce jour-là, juste qu’il y a eu les « à côté » qui ont dégénéré malgré les quelques avantages. Ce n’est que l’adrénaline qui maintiens son moral.
Le sol est froid et pourtant cela ne semblait pas la déranger, elle plaça ses deux bras pour faire guiser de coussin pour sa tête, ayant déjà une petite idée de la suite qui sera moins désagréable. Il y a aussi une vertèbre de déplacé en plus ? Syd sait que Darth, en bon chirurgien, s'apprête à lui replacer. Non elle ne criera pas, elle se contentera d'un simple oupff en expirant un bon coup, indice comme quoi elle devait avoir l'habitude de passer chez l’ostéopathe plus que l'on ne le croit. Ce qu'elle dira est une remarque complètement ironique voir même aussi provocateur.
« Soit doux avec moi... »