La jeune pousse avait besoin de changer d'air, elle n'appréciait guère les atmosphères polluées des villes. Elle ne comprenait pas comment certaines espèces pouvaient se repaître dans de tel lieu. Elle venait d'y passer à peine 3 jours pour faire des recherches sur différentes plantes rares dont elle désirait faire la connaissance. Elle avait donc passé la section botanique de la bibliothèque au peigne fin. Une fois cette terrible journée de labeur terminée, elle se décida à replonger dans la forêt environnante, le seul endroit loin de sa famille ou elle pouvait se sentir véritablement à l'aise. Une fois qu'elle pénétra sous les couvert de feuille, elle huma l'air, se remplissant les poumons autant qu'elle pouvait pour relarguer les polluants s'y étant fixé. Elle posa instinctivement la paume de sa main droite sur un tronc, caressant avec douceur l'écorce de celui-ci. Elle resta ainsi quelques petites minutes avant de reprendre la route, elle allait prendre un bon bain pour chasser toutes les saletés de la civilisation.
Elle continua à s'enfoncer prenant la direction du centre de la forêt, elle connaissait le lieu idéal pour se faire toute propre. L'eau n'était pas chaude bien évidement mais, son corps végétal était bien plus endurcit que celui de beaucoup d'être vivants. Enlever ses vêtements fut très rapide, elle n'en portait pas, utilisant simplement des plantes pour se couvrir le corps. Elle plongea le bout des doigts de pied dans l'eau avant de s'y laisser choir entièrement. Elle commença tranquillement sa toilette, prenant son temps, le soir n'avait pas encore pointé le bout de son nez. Une fois ses ablutions terminées, elle se cala dans un coin, s'appuyant sur le bord. Elle ferma ensuite ses yeux pour se reposer un petit peu, profitant du moment présent.
Soudain, elle fut sortie de sa rêverie par une voix, celle d'un homme d'après la tonalité et qui semblait s'adresser à elle. Elle se tourna donc, se levant et laissant vue sur son corps nu.
Un petit service ? Mais de quel genre ?
Elle n'avait pas l'habitude qu'on lui adresse la parole, pour cause, en passant 95 pourcent de son temps au milieu de la faune et de la flore, on croisait rarement des gens. Oh, elle ne recherchait pas vraiment le contact avec les gens non plus, il faut le dire. Elle restait une jeune femme craintive.
Je m'appelle Saune.