C’était un soir bien particulier où la lune était absente du ciel.
Tout a débuté quand l’âme de Jyoshua n’a pu accéder au repos éternel. Certains pourraient blâmer l’incident sur l’administration des cieux, d’autres pourraient croire en une malédiction. Quoi qu’il en soit, dans l’impasse, celle-ci s’est retrouvée à rencontrer, malgré elle, le jeune Seita.
Tout a débuté quand Seita n’a pu accéder au méga concert donné par le groupe Ichigo to Ringo. Certains pourraient blâmer son manque de préparation, d’autres pourraient croire en une malédiction. Quoi qu’il en soit, dans l’impasse, Seita a rencontré, malgré lui, l’âme de Jyoshua.
Avant le concert, le chanteur principal du nouveau groupe émergeant prenait sa dernière ligne après avoir tout juste remplit l’entre-jambes humides de sa dernière partenaire. En fait, partenaire était un bien noble mot pour décrire cette femme de rue. Ichigo était son nom de scène, idée qu’il avait eu après la lecture d’un manga lorsqu’il était plus jeune. Selon lui, rien de tel qu’une petite consommation avant la performance. Pour les fans? Non, pour sa popularité. Avant tout, s’il avait su se tailler une place dans le domaine à son âge, ce n’était surement pas en pensant aux autres.
Avant le concert, Seita se rendit compte qu’il n’avait toujours pas fait l’achat de billets en ligne comme il se l’était pourtant répété maintes fois. En fait, son portefeuille souvent vide l’avait empêché de se les procurer. Ayant reçu de sa mère des fond sous promesse de comparaitre aux tâches ménagères, il put espérer dénicher un billet de dernière minute sur place. Avant tout, s’il n’avait toujours pas eu de job à son âge, c’était avant tout parce qu’il voulait prendre soin de sa famille et de ses études.
C’est alors que ce soir où la lune était absente du ciel, Seita revenait bredouille du stade où le concert avait lieu.
«Tous vendus, non mais, je ne peux pas croire…»
Seita pensait aux nombreuses fois où sa sœur l’avait mis en garde et lui avait répété de se procurer son billet.
Et merde! Pensa-t-il
Si Seita avait voulu assister au concert c’est bien parce que la fille dont il avait l’œil sur depuis un bon moment allait y être. Encore rêvait-il à elle, la nuit passée. Il avait entrevue sa rencontre «fortuite» avec Aimée, mais qu’il avait en réalité planifié. La semaine passée, il était passé près de son groupe d’amis et avait entendu qu’elle allait à ce spectacle sans ses copines. Une occasion rêvée, s’était-il exclamé haut et fort avant de déguerpir devant l’attention des filles qui le fixait.
Maintenant il errait à pied, en direction de la station de train quand tout à coup, quelque chose de puissant et d’invisible le jeta au sol. Il fut sonné un moment, se demandant s’il n’avait pas encore marché dans un lampadaire sans regarder. Mais autour, le parc qu’il traversait était vide. Se relevant et faisant mine de rien, il poursuivit son chemin. À la sortir du parc, une marchande ambulante s’apprêtait à fermer sa caisse. Sa poitrine avait une dimension de fantaisie et le corps de Seita fut tôt à répondre aux provocations non voulu de la ravissante vendeuse.
Mené par ses impulsions, il se surprit à aller visiter l’échoppe avant qu’elle ne ferme pour profiter de la compagnie de la charmante dame qui eut tôt de se retourner et lui souhaiter la bienvenue. Seita détourna le regard, voulant cacher qu’il zyeutait les courbes de la dame. Elle devait avoir l’âge de sa mère, mais quelques années plus tôt.
"Bonjour! Bienvenu au Zephyr, comment puis-je vous aider?"
«Oh, oui! Acheter, hmm…»
Seita se mit à recherche parmi la marchandise quelque chose qui pourrait piquer son intérêt. Il ne fallait pas dire que la seule raison qui l’amenait à dépenser était cette femme. Comme quoi les femmes avaient ce pouvoir sur vous.
Sa recherche s’arrêta sur une petite figurine d’une fraise aux pattes, queue et tête de chat. Seita se convint que ceci ferait un excellent cadeau pour Aimée, mais encore fallait-il qu’il puisse lui offrir. Sa grande gêne lui empêchait catégoriquement, aussi qu’allait dire les autres à l’école? Subitement, il se permit de rêvasser, imaginant une scène où il aurait pris son courage à deux mains et aurait été dévoilé son amour à Aimée en lui apportant la figurine du chat-fraise. Devant sa prouesse et son estime, elle aurait fondu dans ses bras et il aurait même eu accès à sa poitrine, mais étant gentlemen, aurait attendu qu’il revienne à la maison où il aurait…
*Une petite coulisse de sang apparu sous le nez de Seita*