La réalité virtuelle un peu trop réelle, Ayumi connaissait pour en avoir faite l’expérience une fois avec un casque un peu trop sophistiqué à son goût. Après tout, sa virée dans la réalité virtuelle a commencé par un bête concours qu’elle n’a jamais participé, de papiers de confidentialités épais de plusieurs centimètres et un livreur dépressif qui a attendu quinze bonnes minutes au pied de son appartement le temps d’attendre sa signature après avoir lu deux fois les papiers. Oui, il faut toujours écouté les conseils de papa-maman quand on reçoit des colis suspects…
Bref, tout ça pour un casque hors de prix un peu trop en avance pour elle, que même son don n’a pas réussi la plupart des pièces et ce même après une recherche internet. Tout ça aussi pour un jeu de rencontre qu’Ayumi comparerait facilement avec un « baisodrome ». En même temps quand ça s’appelle « Virtual Sex » on est tout de suite mis au parfum. Ne se leurrons pas, elle l’a utilisée plusieurs fois, après tout on peut se faire du bien de temps en temps même si le « système Ayumi » a flairé le coup foireux et cette histoire de dépendance. Ayumi n’en saura pas plus, si ce n’est que ça peut être mauvais en cas d’abus, la cause du fait que les informations qu’elle suspecte ne sont pas trouvable sur la toile… du moins celle de la Terre. Mais on y fait de bonne rencontre, pas spécialement pour les plans culs en plus d’avoir accès à une base de donnée aussi louche qu’énorme… que l’on peut avoir accès contre des points… que l’on obtient dans des plans cul. Cercle vicieux… Ca ne la surprendrait pas que cette histoire de dépendance se soit tout simplement une histoire de fesses.
Ironiquement, ce joli appareil est un bon moyen de faire monter ses compétences tout en passant le temps. En se renseignant auprès d’une de ses amies rencontrer sur Virtual Sex, il n’a pas fallu longtemps que
Fina l’emmène sur ce jeu en vogue en ce moment. Ce M7 plus exactement, un vaste jeu spécialisé en course. L’appareil étant déjà largement à jour, il n’a fallu que le jeu. Ayumi se connecta à son habitude sous le nom de Marina. Inutile de changer ses habitudes depuis qu’elle a cette appareil.
Fina en a fait autant, l’attendant près d’une moto futuriste. Ayumi snoba le nom « Anaëlle Dasgram » au dessus de sa tête, préférant ne pas chercher un quelconque réglage de peur de se faire bannir si le programme anti cheater du jeu détecte une anomalie.
« Ca doit faire une vingtaine de jours que je n’ai pas touché à ce jeu. C’est la seule manière que j’ai pour garder contact avec ma sœur. »
« Première fois que je t’entends parler de ta sœur. D’habitude c’est plutôt- »
« -Oui je sais on se fourre donc on parle rarement puisque l'on a toujours la bouche pleine. Tu t’attends à quoi d’autres sur Virtual Sex ? »
« Tu es la seule qui a un home cinema avec des films autres que du cul sur son île je te signale. La seule qui prend son pied à regarder des nanards du genre « la revanche des tomates tueuses » , je me trompe ? »
« Ahaha. Les films terriens m’ont toujours fait kiffer. Et évite de dire "prendre son pied" en parlant de Virtual Sex, ça peut porter confusion. »
Ayumi ne le fera pas remarquer mais pendant que sa copine se marre toute seule alors que de son côté, la japonaise fixait la moto, du coin de l’oeil elle regardait Fina. On peut être amatrice de nanards mais on ne dit pas films terriens. Avec son raisonnement proche de l’encéphalogramme d’une grenouille (et surtout son don qui fait qu’elle raisonne comme un personnage de jeu vidéo), on ne peut pas voir sa réaction mais elle se doute bien que ce foutu casque ne lui dit pas tout. Normal, elle ne connaît pas encore l’existence de Tekhos.
« Bon assez plaisanté, y a une course bien trash qui va commencer. Monte et attrape. Tu seras ma partenaire pour cette course. Je te laisse conduire jusqu’à la course mais après tu me laisses gérer. Compris ?»
Elle lui lança un pistolet, une sorte de pistolet automatique en plus futuriste. Marina ne lui demanda même pas ce qu’elle appelait trash, elle lui aurait passer un lance roquette que ça serait pareil.
En arrivant sur place, ce n’est pas loin d’une vingtaine de concurents qui attendront, tous réuni autour d’une femme aux cheveux blonds châtains qui expliqua rapidement le trajet et la récompense. Rapide œil sur les concurents, ils ont tous la gueule de l’emploi. Balafrés, style punk, style pouf’ (c’est un style comme un autre!), vieux routards, gégé le camionneur et la clique de potes habillé sombres et mystérieux car trop dark. Il y a juste le jeune homme un peu efféminé un peu à part. Marina et Fina le remarqueront puisque certains regards se porteront sur sa moto.
« Waow, c’est une Paimon, c’est rare ce bolide. »
« Hé la miss, c’est juste que ce type a réussi à avoir un code promo rare. » dira simplement l’un des curieux, un punk ayant la trentaine.
« Rooh un peu de rôle play s’teu plait mais ça doit être trop compliqué pour toi. »
« La miss a une grosse moto elle ne se sent plus. »
« La tienne est là certainement pour compenser autres choses. »
« Et morveuse tu- » la tentative de la prendre par le col échouera, Marina s’interposant en donnant un coup de poignet en hauteur pour dévier le bras.
« La course va commencer dans cinq minutes. On a autres choses à foutre. »
D’un côté, une gamine qui ne pense qu’à s’amuser, de l’autre un vieux briscard et au centre, une gamine qui arrive à garder son calme à toute épreuve malgré un type qui fait plusieurs têtes de plus qu’elle. On remarquera que Fina fait la même taille qu'Ayumi, ce qui ne l'a pas empêcher de chercher des noises... Inutile d’aller chercher plus loin et il y a la course pour régler ce genre de chamaillerie.
« Il faudrait un de ses quatre me donner le nom de ton médoc’. Ton calme me surprendra toujours. »