Papua
En ce jour ensoleillé, alors au grand bazar de la capitale Papuanne, les affaires allaient de bon train. Les marchands gagnaient leur pain en vendant leurs biens, aussi bien ou mauvais étaient-ils. Ce marché était une véritable attraction à elle-seule, grâce à non seulement la quantité impressionnante de choses étant vendues ici, mais aussi à leur diversité. On y trouvait de tout ; des vivres, de l’habillements, etc. Mais, à Papua il y avait des choses, des pratiques qui si dans certains pays elles étaient interdites, ici, ne l’étaient pas. C’était le cas de l’esclavagisme par exemple. Comment parler du grand marché de Papua sans parler de sa foire aux esclaves, où les plus riches et opportuns vendeur d’humain venaient présenter leurs plus belles trouvailles.
Ce fut sous ce contexte que la journée d’une personne bien particulière prit un curieux tournant. De sortie aujourd’hui, l’une des courtisanes du harem royal vagabondait dans les ruelles du grand marché. Mélonye adorait faire le marché d’une manière général, car elle trouvait toujours des choses intéressantes à acheter. Mais aussi car, ça la faisait sortir et respirer l’air frais, ça faisait du bien. Loin d’elle l’idée de présenter le Palais royal comme une sorte de prison, car bien au contraire, les courtisanes du harem étaient très bien traitées ... Elles étaient presque des sortes de princesses à elles-seules, comparées à d’autre. Mélonye était simplement avide de changement, et sortir de temps à autre ne lui déplaisait guère.
Ainsi donc elle faisait le marché, mais, quand elle se promena non loin des étales à esclaves, elle ne put s’empêcher de jeter un regard. D’ordinaire, ça ne lui plaisait guère de voir ces pauvres femmes et hommes en être réduit à cet état, même si, elle savait que parfois ces mêmes gens tombaient sur de bons maitres, qui finissaient par leur rendre leur liberté. Curieuse, elle resta donc un moment à regarder le défilé des esclaves qui, pour la plupart, était ... Bien banal, malheureusement. Elle était donc sure et certaine de repartir comme elle était venue, jusqu’au moment où, une esclave fut présentée. L’attention de Mélonye fut alors captée quand son regard se posa sur le visage de la femme en question ... Et, on avait beau dire qu’il ne fallait pas juger sur le physique ou ne pas s’y référer mais, le visage était souvent le tout premier contact avec une personne.
Quand un visage nous plaisait, c’était déjà une bonne porte d’entrée. Pour le coup, quand Mélonye observa cette femme, un sourire naquit sur ses lèvres. Elle ne savait pas qui elle était, ni d’où elle venait, ni même si elle était du coin ... Mais pourtant, elle sentait quelque chose. Quand le propriétaire commença à la présenter et à la décrire, notamment sur ses capacités de guérisseuse ... Apparemment, cette femme – répondant au nom de Narmacille – aurait été une grande soigneuse dans son pays d’origine, avant qu’elle ne soit réduite à l’esclavage. Dans la tête à Mélonye, voilà comment se présentait les choses ; elle voyait une femme belle et intelligente, possédant autant du charme physique que des compétences très appréciées au Palais.
Il ne lui en fallu pas plus pour faire aussitôt une offre, et bien entendu, qu’elle ne se fasse contrer. Mais, après quelques échanges et une surenchère, la jeune courtisane finit par remporter sa mise ! Mélonye venait de faire l’acquisition, pour la première fois, d’une esclave ... Autant dire que ça procurait quelques frissons, mais, elle avait déjà une idée de quoi en faire. Par esprit de jeu et d’amusement, elle avait décidé de garder l’anonymat auprès de cette femme nommée Narmacille ; celle-ci ne devait donc pas connaitre son visage ni qui elle était. Néanmoins, sous les instructions de son acheteuse, on l’a conduit au Palais royal, dans le quartier privé de Mélonye, dans la vaste et confortable aile réservée aux courtisanes ; le Harem. Mélonye, de retour au palais, s’apprêtait donc à rejoindre Narmacille et à se révéler à elle ... Et à commencer à lui révéler la suite des évènements !