Aëlyne releva un point plutôt pertinent. Effectivement, pourquoi ne pas s'enticher d'une personne immortelle afin de vivre avec pour la nuit des temps ? Yÿsma demeura pensive à l'instant, se disant qu'il fallait déjà croiser ces personnes, et qu'il fallait ensuite les aimer, chose que le Génie avait été incapable de faire avec quelque personne que ce soit, peu importe son âge, son physique ou son mental, comme si ce sentiment était hors de portée d'un être totalement et purement magique. Mais avant même que la mystique puisse se lancer à vive voix dans des réflexions plus philosophiques les unes que les autres, quelque chose, ou plutôt quelqu'un l'en empêcha. Surprise ! L'hybride s'était elle-même élancée à la recherche d'un baiser. Évidemment, Yÿsma fut ouverte à l'idée de lui rendre cet échange et ne se priva pas de le faire lorsque la kitsune se logea dans ses bras, profitant de ses douces lèvres empreintes d'une certaine innocence. Délicieux. Je ne peux plus rien lui refuser si c'est pour goûter davantage à ça. Ajoutons à cela le fait qu'un déhancher pareil ne faisait que donner encore plus envie à Yÿsma qui, vraisemblablement, s'était mordue la lèvre lorsque sa timide interlocutrice se lança dans une danse solitaire.
« Dis-moi Aëlyne, qu'est-ce que l'amour ? »
Dans un même temps, Yÿsma se rapprocha de la renarde à pas léger, ne manquant pas de faire claquer ses talons contre la roche comme pour annoncer une approche pseudo menaçante. En réalité, elle se contenta de poser sa main droite sur la hanche gauche de l'éternelle tandis que l'autre main se porta à la joue droite. Menant la danse, le Génie profita de cette position pour faire reculer sa cavalière jusqu'à ce que ses queues entre en contact avec l'une des parois humides et rocheuses de la grotte. Puis, d'un simple mouvement de la main, Yÿsma déblaya le cou de sa partenaire, repoussant ses cheveux rosées vers l'arrière afin de pouvoir poser délicatement ses lèvres ô combien expérimentées sur la base du cou de l'hybride. L'embrassant à de multiples reprises, elle remonta lentement sa bouche sans manquer d'humidifier la peau parfaite de sa cavalière par quelques coups de langue pour ensuite titiller sa résistance en soufflant doucement sur les sillons de bave. Ce faisant, Yÿsma remonta jusqu'à l'une des oreilles de l'héritière divine alors qu'elle rapprochait ostensiblement son bassin pour le coller à celui de sa belle. Depuis cette position plus proche, elle susurra quelques mots à Aëlyne, prenant le temps de rendre sa voix la plus suave possible.
« Moi, je ne le sais pas, je ne connais pas ça. Cependant... Je suis très familière avec l'envie, et je sais que l'idée de me lier corporellement avec une autre créature éternelle me tente au plus haut point... »
Entreprenante voire provocatrice, Yÿsma remonta l'une de ses cuisses dénudées pour la plaquer délicatement contre l'entre-jambe d'Aëlyne. Dans un même temps, sa main placée sur la hanche de la renarde contourna les douces queues pour venir se poser sur un fessier encore couvert, le palpant avec avidité. Le Génie se fit alors la réflexion que cette demoiselle ne devait avoir que très peu d'expérience dans le domaine ; raison de plus pour l'initier. La mystique vînt alors s'emparer une dernière fois des lèvres de sa cavalière avant de lui murmurer quelques nouvelles paroles, cette fois-ci plus directes.
« C'est avec du retard que je réponds à ta question : je n'ai croisé que très peu d'éternels jusqu'à présent, et encore fallait-il qu'ils me plaisent. Je reste tout de même compliquée. Et maintenant que j'ai répondu à ta question, c'est encore à mon tour... »
Elle rappela la présence de sa cuisse par un bref mouvement de celle-ci contre l'intimité encore à l'abri d'Aëlyne, souriant dans un même temps.
« Si tu souhaites me laisser ta virginité, je pourrais te la prendre avec plaisir. Veux-tu que je sois celle ayant ce privilège, qu'aucun autre homme ne le fasse avant moi ? Je peux même leur retirer tout espoir, il m'est possible de jouer l'homme... tout en conservant ce corps de femme. Tu pourrais être mon exclusivité, là où d'autres ont sans doute échoué à contenter ta divine prestance, Aëlyne. »