C’était une question intéressante. Que pouvait bien donner deux petites bouilles d’amour ayant pour mère une vampire perverse tenancière d’un harem, et pour nourrice une succube perverse qui avait comme vêtement principal une robe largement ouverte sur son dos, à tel point qu’on voyait ses fesses ? Le résultat final était assurément électrique ! Mélinda savait que Chocola et Vanilla étaient impatientes. Pendant leur enfance, rien ne leur avait été refusé, et elles avaient été éduquées comme des Princesses. Pour autant, elles n’avaient pas été des enfants-reines, car Mélinda avait veillé à ce qu’elles reçoivent une très bonne éducation, et n’hésitaient pas à les punir si elles faisaient des bêtises, ou n’avaient pas de bonnes notes. Ainsi, et malgré leur côté enfantin, elles étaient cultivées, connaissaient l’Histoire, l’algèbre, savaient lire et écrire, et, surtout, manifestaient un intérêt fondamental pour la pâtisserie. Là où on nourrissait les bébés avec du lait, dès leur premier mois d’existence, Chocola et Vanilla mangeaient de la crème chantilly. Elles avaient toujours aimé tout ce qui était sucré, doux, mignon, rose… Pour le dire simplement, et pour reprendre un terme nippon, elles étaient «
kawaii ». Mélinda les aimait beaucoup, et c’était bien pour ça qu’elle avait préparé une grosse fête.
Il avait fallu de nombreuses heures de préparation, et, depuis ce matin, les fourneaux de la cuisine tournaient à pleins régimes pour faire tous ces gâteaux. En les voyant s’étaler le long de la table, Mélinda en avait presque faim, mais savait se maintenir. Pour ça, elle avait Edessa qui l’aidait. Sous la table, l’un des clones de la succube la suçait longuement. Si Chocola et Vanilla étaient excitées, c’était aussi le cas pour Mélinda. Depuis ce matin, elle n’avait qu’un but en tête, qu’une seule envie : les
sodomiser toutes les deux. Mais, avant ça, il y avait tout un rituel, et Edessa, tout en générant un clone pour savoir quand elle devrait aller conduire Chocola et Vanilla dans le salon, avait rapidement senti l’impatience de sa Maîtresse, et était venue la détendre de la meilleure des façons.
«
Haaaa… Hmmmm… »
L’idée n’était même pas tant de la faire jouir que de la soulager. Edessa savait en effet combien sa Maîtresse aimait bien Chocola et Vanilla. Edessa avait aussi grandi dans le harem de Mélinda, mais la succube était différente des deux nekos. Chocola et Vanilla passaient leur temps à recevoir des câlins de la part des autres esclaves, et c’était donc avec une impatience croissante que Mélinda avait attendu ce moment.
Finalement, le dernier gâteau sortit, et Mélinda demanda à Edessa d’aller les chercher, une fois avoir répandu sa crème dans sa bouche.
«
Mets-leur un bandeau autour des yeux en les faisant venir, ma chérie. »
Le clone d’Edessa se volatilisa, et Mélinda attendit ensuite, pendant que ses esclaves se préparaient. Tant de gâteaux… Il y en aurait une bonne partie pour Chocola et Vanilla, bien sûr, mais Mélinda en avait aussi fait pour les autres esclaves. Il y avait de multiples gâteaux, qui s’ornaient sur des plateaux en argent, et, au milieu de la table, des gâteaux beaucoup plus gros : un
énorme gâteau au chocolat pour Chocola, et un
massif gâteau à la crème pour Vanilla. On trouvait donc aussi des gâteaux plus simples à faire, comme des
fraisiers, des
flans, des
tiramisus, des
gâteaux au chocolat avec des
théières enchantées remplies de crème anglaise, l’enchantement permettant de les conserver chaudes… Le tout avec des plateaux comprenant quantité de viennoiseries, comme des éclairs, des pains aux raisins, des pommes d’amour, des beignets sucrés…
Bref, sur cette longue table, un paradis de sucreries et de viennoiseries s’étalait à perte de vue. Impossible, pour Chocola et Vanilla, de ne pas avoir perçu cette odeur, de ne pas l’avoir reniflé. Elle les titillait, et Mélinda se doutait qu’elles devaient être impatientes. Il fallut encore attendre un peu, jusqu’à ce qu’on toque à la grande porte du salon. Mélinda intima alors le silence, et, peu de temps après, la porte s’ouvrit.
Edessa venait d’ouvrir la porte, et laissait Chocola et Vanilla s’approcher. Elles portaient de très belles robes, et Mélinda sourit. Si elles aimaient manger, elles aimaient aussi beaucoup coudre, et avaient tout un assortiment de robes dans leurs placards. Vanilla portait une belle robe bleue claire, et Chocola une robe rose pastel. C’était…
«
Vous êtes très mignonnes, mes chéries. Approchez, fiez-vous au son de ma voix. »
Leurs narines devaient les rendre folles, en ce moment. Elles se rapprochèrent du fauteuil de Mélinda, en bout de la table, et cette dernière les embrassa chacune sur les lèvres, une main sur la nuque de Chocola, l’autre sur celle de Vanilla, l’une à sa gauche, et l’autre à sa droite.
«
Hmmm… Vous avez été extrêmement patientes, mes chéries, alors… Je crois qu’il est plus que temps de vous montrer ce que je vous ai préparé. »
Mélinda remonta ses mains, et attrapa les bandeaux, puis tira sur ces derniers d’un coup sec, redonnant la vue à Chocola et à Vanilla, et…
«
JOYEUX ANNIVERSAIRE !! » s’exclamèrent de concert tous les membres situés en arc-de-cercle autour de la grande table.