L’argent... Le nerf de la guerre, ne dit-on pas ? Et bien, ils ont bien raison... On a besoin de l’argent... Tout le temps. Les pepettes, les billets, les mandats, les actions, le fric, le liquide, les dollars, les roupies, les millions... Il y a que le pognon ! C’est les comptes en banques, les placements, plus valus, capitales, honoraires, patrimoines... Bref, vous avez bien compris... L’argent avait toujours été au sens de Camille Catalino, ce qui était le plus important. Après tout, elle avait toujours été frustrée de ne pas être née dans une famille riche, qui pourrait lui permettre d’avoir ce qu’elle voulait... Donc, elle avait toujours espérer être adulte et pouvoir avoir le plus de fric possible, et pouvoir prendre tout ce qu’elle voulait... Sauf que, bien entendu, ce n’était pas aussi simple... Surtout quand tu violais une fée, et que tu en payais les conséquences, n’est-ce pas, chère Camille ?
Ainsi, devenue une fille, sans famille, sans ami, sans soutien... La fameuse Camille se devait de trouver de l’argent. Elle avait encore 30 000 Yen de ses transactions, vis à vis de la drogue... Mais elle savait qu’elle avait aussi 5 000 Yen qui venait d’un mec qui consommait, mais qui n’avait pas encore payée... Et oui ! La drogue avait été le moyen d’atteindre la richesse, sans problème, sans véritablement travailler, et le mériter. Donc, elle espérait bien regagner tout cet argent. Après tout, elle le devait. Donc, elle avait donné un rendez-vous anonyme au mec dans les chiottes des mecs. Elle espérait que cela allait être rapide, et qu’elle allait vite pouvoir en partir. Il n’y avait... Qu’un seul et unique petit soucis... En effet, quand Camille expliqua la situation au mec, celui-ci déclara, d’un ton incrédule :
« Je sais pas qui t’es, sérieusement, mais t’es gonflée à me demander du fric pour la drogue. Sérieux, t’abuses. »
Sauf que voilà le problème. Elle était plus Camille Catalino, le trafiquant de drogue des bas quartiers... Elle était Camille Catalino, une petite lycéenne, qui faisait peur à personne... Et quand je dis, personnes, c’est bien personne... Elle n’était qu’une jeune adolescente ! L’autre soucis, c’était que... Bah, le fameux mec avait pris la drogue à un mec, et se retrouvait confronté à une petite fille... Enfin, une jeune femme, pas une petite fille non plus. Mais bref, vous comprenez la situation... Camille était furax, elle. Elle voulait son fric, et bordel... Ce mec avait sans doute encore de la drogue sur lui, qui venait d’elle ! Et puis, en plus, elle rappelait quand même que premièrement, le fait qu’elle le savait, et bien, et bien... C’était bien la preuve qu’elle était Camille. Puis, merde, d’accord, elle était différente de sa version mec, mais quand même ! Il y avait des points de ressemblance... Malheureusement pour Camille, elle n’eut le temps de finir, étant donné que, tout d’un coup, une voix retenti.
"...Q-qui est là ?"
« …
-... »
… Quelqu’un ? Elle avait pourtant vérifié qu’il n’y ait personne... Et oui, Camille avait espéré que tout soit rapide. Sauf, que non, il y avait quelqu’un. Et le pire, c’est que d’habitude, si c’était un mec, cela passait... Mais là... C’était une meuf ? Une meuf qui était dans... Dans... Sérieusement, dans les chiottes des mecs ? Mais qu’est-ce qu’elle faisait là. La fameuse Camille eut son reflexe habituelle dans cette situation... Elle restait parfaitement calme, et elle ne bougeait absolument. Plus le temps passait, plus la fameuse fille avait des chances d’oublier, et de partir le plus rapidement possible... Putain, donc, là, il n’y avait qu’une règle, une seule et unique règle : être totalement calme. Il ne fallait rien dire. Il ne fallait rien faire. Décontracter tout les muscles. Contrôler sa respiration... Et surtout... Et bien ne pas faire ça :
« PUTAIN PUTE ! TU AS TENTE DE ME PIEGER ?! Je me ferais pas choper moi et ma drogue ! »
Elle se fit violemment giffler qui l’envoya contre les cabinets de toilettes, qui la sonna un peu, tandis que le mec s’enfuyait. Putain, pensa la fameuse Camille. Non seulement elle n’aurait pas le moindre yen avec la drogue, mais en plus, elle allait avoir un beau bleu à cause de cet enculé. Et bon dieu qu’il était con. Il aurait du hurler encore plus fort, pensait l’ancien garçon. Sans doute, il y avait des hommes à Tombouctou qui ne l’avait pas entendu, c’était dommage... N’est-ce pas ? Bref, de toute façon, elle pouvait faire une croix sur ses 5 000 Yen, le mec étant parti à la vitesse de la lumière. Encore une fois, Camille se disait que plus louche, cela n’existait pas. Titubant un peu, elle se leva, avec quelques difficultés, et finalement s’approcha du lieu d’où venait la voix... Elle déclara, une fois ayant ouvert la porte :
« … T’es qui... ? »
Et oui, tout était bien prêt, pour un beau quiproquo. En effet, tout portait à croire que la consommatrice de drogue, n’était pas le mec qui venait de partir... Mais Camille ! Donc, cela permettait un beau quiproquo en approche... Camille, elle, était entrain de juger son interlocutrice, qui avait empêché la jeune femme de récupérer quand même 5 000 Yen. C’était une fille pas trop moche, dommage qu’elle était beaucoup trop grosse aux yeux de Camille, qui avait a peu près autant de tolérance qu’un membre du K.K.K. Sinon, elle avait des beaux attributs, surtout ses beaux cheveux blonds... Mais bref, quoiqu’il en soit, elle regardait, un peu surprise. Elle pensait qu’elle pourrait être en situation de force... Mais non, elle était en grosse situation de faiblesse. C’est juste qu’elle ne le savait pas encore. C’est bête !