Tandis que son invitée était en train de dormir, Ludya en profita pour consolider le reste de la cabane, Les ailes de son hornet constituaient de solides points d'appuis et de soutient pour le toit, la cabane était alors plutôt une sorte d'extension plus spacieuse de l'habitacle de son vaisseau, Un peu comme s'il on avait dressé une y avait encore pas mal de cellules énergétiques en Kryptorhium en état de marche pour fournir de l'énergie au vaisseau et il fit éventuellement une dérivation vers la cabane, mais la lueur rougeoyante des bougies avait quelque chose de plus rassurant, en plus de couvrir le mat de la peau de l'inconnue d'un joli halé rougeoyant rappellant les terres rouges.
Il l'entendit gémir un peu dans son sommeil tandis qu'il lui préparait à manger, il était revenu près d'elle pour vérifier son pouls et la température de son front lorsque soudain... Il entendit frapper à la porte de la cabane... Il resta un moment là, assis en tailleur à coté d'elle en faisant les yeux ronds... Qui pouvait bien frapper à sa porte à cette heure de la nuit ? Au milieu des champs...
On frappa une seconde fois, plus énergiquement et avec plus d'insistance, et au son que produisait le heurt avec le bois de la porte il pouvait aisément deviner qu'il s'agissait d'un gantelet de métal, il se releva et partit ouvrir la porte... Et avant qu'il ne l'atteigne il entendit la voix d'un homme :
" Service de... " une hésitation, puis, la même voix, plus discrète :
- comment on dit déjà ? - Une seconde voix répondit, avec la même discrétion :
- l'imposition seigneuriale... Le champort... Et une amende pour établissement d'un abri sans permission... Essaye ça.. - " Service de l'imposition seigneuriale ! Recouvrement du champort et... Et amende pour votre abri sans permission ! Ouvrez ! " Ludya entrouvrit la porte et jeta un oeil méfiant à l'extérieur pour aperçevoir trois personnages revêtant l'armure, dont deux n'ont pas l'air d'être à l'aise dans leur rôle, ni dans le port du casque qui penche sur le coté, rajusté sur la tête toutes les cinq secondes, un autre ne sait apparemment pas comment on lace des braies ni comment un sabre se porte à la ceinture. Quelques secondes plus tard et Ludya sortit de la cabane...
" Le Cens s'élève à... hm... 8 deniers, 1 emine d'orge, 2 poules, 2 pains... " Son collègue lui refile un coup de coude, ajoutant :
- et un quartal de vin ! - " Et un quartal de vin ! " le collègue se retourne vers le troisième soldat qui n'en termine jamais de rajuste son casque sur sa tête, celui ci ne semble pas d'accord et lève deux doigts...
- Non, deux ! - " Non, heu... rectification, deux ! Deux quartaux de vin ! Exigibles sur le champ où vous aurez à rendre des comptes et nous en ajouterons à l'amende ! " Ludya avait observé le manège avec une barre sur le regard... Les bras croisés attendant qu'ils soient totalement décidés sur le contenu de leurs exigeances, quelque chose, comme... De l'amateurisme... lui disait qu'il s'agissait probablement de trois bandits récoltant la dîme en usurpant l'identité de percepteurs royaux.
" Coucou. J'avais pourtant écrit pas de publicités ni de démarchage sur ma porte. "Ils se regardent les uns après les autres... L'incompréhension se lit dans leur regard...
- Fait lui comprendre que c'est sérieux. - Tappant du coude sur l'épaulière de son comparse, qui s'avance et empoigne Ludya par le col de son gantelet de fer et le projette plus loin au sol.
" On est pas là pour plaisanter, avorton ! Va chercher ce que t'as et peut être qu'on passera l'éponge. "Thème de combat de Ludya :
Se relevant, l'abyssian serra le poing, les dents, tout en les regardant d'un air mauvais, s'ils voulaient se battre ils allaient être servis ! On put entendre les jointures du poing de Ludya grincer sous la pression qu'il mettait dans ses muscles et son corps se crisper... Le ciel s'obscurcit d'avantage et un vent bien plus violent était sur le point de se lever... Le bruissement rapide de feuilles et l'éclat de quelques éclairs fendant ensuite le ciel... Les herbes mortes et les brindilles alentours s'élèvent en formant de larges cercles autour d'eux...
" Regarde le ! Le môme n'est pas couard ! Il à envie de tâter du baton, on devrait peut être aider son éducation ! "Alors qu'ils s'avançaient vers lui, Batons à la main, ils eurent tout de même un sérieux doute lorsque la chevelure de la jeune créature se mit à émettre des arcs électriques, que son iris d'or liquide se mit elle aussi à s'électriser de bleu et que sa veste se mit à frapper son propre corps sous l'effet d'une aura accéllérant la dépression d'air autour de lui...
Jusqu'a ce qu'il ouvre les yeux... Réalise qu'elle était toujours là, à dormir dans l'abri... Et reçut, assez volontairement un premier coup qui stoppa net sa concentration et son emportement. Et puis, il en reçut un autre, et un troisième... Et une bonne centaine d'autres avant qu'ils ne soient complétement épuisés de lui tapper dessus, Ludya avait serré les poings et s'était juste recroquevillé en poesition foetale en protégeant ses côtes et son visage.
- Le thème de combat prit fin ici. -
"Ca va ! Ca va, arrêtez, je crois qu'il à compris maintenant... " Ils le laissèrent à terre, lui lançant cet avertissement avant de partir :
" On reviendra demain, t'as interêt à avoir quelque chose pour nous sinon on foutra le feu à ta cabane. "Ils étaient partis... Ludya avait un peu mal partout, quelques équimoses mais rien de sérieux, ils ne frappaient pas assez fort pour réellement lui faire de mal... Il n'avait pas eu envie de risquer qu'ils découvrent qu'elle était là, ni lui de risquer détruire la cabane en s'emportant contre eux... Plus important peut être encore qu'elle se réveille et que la première chose à laquelle elle assiste soit lui en train de se battre. C'était mieux comme ça... Pour l'instant.
En entrant dans la cabane il se frotta la joue, époussetta ses vêtements et aperçut l'étrangère en train de s'asseoir.
"Bonsoir. C'est toi qui m'a trouvée sur la plage n'est-ce pas ? Merci." Il répondit à son sourire, par le sien, illuminé du nacre mielleux de ses joues à la lueur des bougies... Sa voix réverbérait un peu dans sa tête après les chocs qu'il à pris, mais son sourire lui permettait de rapidement oublier ce qui venait de se passer il apporta de quoi manger et boire auprès d'elle, un plateau de viandes de chevreuil et de boeuf avec champignons et fond de gibier, carottes en rondelles et purée avec un bol de poudre d'insectes grillés. Un menu des grands jours pour l'équipage d'une navette spatiale et comme elle avait besoin de reprendre des forces une bonne dose de protéines ne lui ferait pas de mal.
A nouveau assis en tailleur il se masse la nuque en fermant les yeux, puis rajuste ses lunettes d'ingénieur sur sa tête en recoiffant quelques mèches derrière ses oreilles, ayant un peu les cheveux en bataille après la dérouillée qu'il s'est prise.
" Je t'ai trouvée à bord d'une barque... La plage rejette parfois des choses surprenantes sur son rivage... " Elle était curieuse... Il suivait son regard sur le mobilier alentour... Y avait quelques caisses de rations qui servaient de meubles, un large tronc en guise de table et des plus petits en guise de chaises... sont lit était probablement la chose la plus comfortable pour le moment dans la cabane. Il lui servit un verre d'eau et déballa quelques couverts en plastique ne sachant pas si elle s'en servirait, les disposa de part et d'autres de l'assiette sur le plateau, derrière elle elle pouvait voir le sas du vaisseau ouvert avec un escalier métallique menant à ce dernier, la paroi métallique possédant des angles et un design assez prototypé. Un truc qu'elle n'avait sans doute jamais du voir et, s'il avait eu un peu plus de temps aurait pu couvrir la paroi mais ces abrutis l'en ont empêché.
"Où sommes-nous ? Chez toi ?"Il tira sa petite langue sur le cotée, roulant des yeux et se grattant derrière la tête. Puis dans un soupir durant lequel la peau de sa joue parcourut un morceau de la fourrure blanche couvrant son col les yeux fermés, il répond :
" On est sur terra ! Et c'est... c'est compliqué mais, ouie... On peut dire que c'est effectivement un "chez moi"... Tu te... souviens de quelque chose avant de t'être réveillée sur la plage ? " "Je suis Kaipkyre Païxi. Enchantée de te rencontrer et louée soit Pelehonuamea d'avoir veillé sur moi et de m'avoir guidée jusqu'à toi." " Pelemougniouma soit louée, en tout cas tu te souviens de ton nom ! J'suis Ludya ! Un abyssian de l'esp... Un abyssian. Hm... Je suis soulagé que tu ailles bien... Tu m'as fait très peur ! Hihi."Il détourna les yeux vers les vêtements de Kaipkyre, pendus sur un fil passant au milieu de la pièce, puis comme ceux ci étaient secs, il les décroche et les lui plie soigneusement, les apportant à son lit.
" Tes vêtements sont là... je les ai nettoyés dans l'eau de la rivière et pis fait sécher pour toi... Je... je m'excuse si... hihi... " *rougit stupidement en se grattant la joue du bout d'une griffe, un pied tortillant au sol.* "... J'ai due te déshabillée... piou... Heuw... ouie... Fallait que je m'assure que tu n'étais pas blessée... Sisi ! Tu devrais manger.. et reprendre des forces... Franchement, tu vas finir par perdre un os ! "Ludya se demande même si elle est réellement capable de marcher avec une telle perte de poids, c'est déjà un miracle qu'elle parvienne à s’asseoir.