« Moi, je suis prête ! Donc, il n’y a pas de soucis. »
Parfait pour la femme. Le fait est que si elle avait eut bien du mal à se requinquer au vue de la dernière situation, sa camarade aussi semblait avoir subit un lourd coup au morale, et le fait d'avoir réussie, non seulement par sa bonne nouvelle, mais aussi par sa propre capacité à surmonter cette épreuve, à lui redonner un brin de courage et de forces pour l'amener à passer au delà de cet échec était pour l'archimage un franc plaisir, qui lui faisait chaud au cœur. C'était ainsi, elle appréciait Maud, pas parce qu'elle était une paladine fonce-dedans qui voulait à tout prix la protéger, mais aussi pour la simple et bonne raison que cette jeune femme faisait son maximum pour la soutenir dans cette longue traversée, chose tout autant appréciable qu'elle prouvait par de biens nombreux comportement qu'elle pouvait lui faire intimement confiance, malgré sa tendance à peut-être en faire un peu trop pour sa santé, au détriment de la sienne. C'est aussi en cela que la femme était tout simplement ravie de lui avoir offert ce petit bout d'espoir qui lui avait soudainement offert à nouveau le sourire aux lèvres, ainsi elle n'avait pas l'impression d'être la seule à être soutenue dans cette complexe expérience. Enfin, tout ça pour souligner le fait que désormais, les deux femmes semblaient bien plus capable de reprendre leur marche en direction de cet objectif aussi important que difficile à atteindre, mais le moral étant là, l'archimage ne doutant plus beaucoup de leur capacité à se défendre, tant qu'elles ne se faisaient pas submerger. La méthode allait changée, mais le but était le même, et toutes deux semblaient parfaitement prête à l'atteindre !
« Puis, comme on avait dit, quand tu auras cette source de magie, on pourra sans problème ramener à la mort toutes ses créatures malfaisantes, et ça sera une bonne chose de faîtes ! Donc, même nue, on peut y arriver !
- Il y a en effet de grandes chances que cela règle nombre de nos problèmes. Allez, on y va ! »
Elle ne mentait pas pour la rassurée, loin de là, non seulement parce que cela sûrement grossier, mais aussi parce qu'elle possédait elle même cette certitude implacable qu'une fois qu'elle aurait mise la main sur l'artefact qui permettait à la forteresse de se déplacée, elle pourras largement coupé toute connexion aetherique avec le reste du Necro-bastion, et ainsi empêcher les deux-fois né de continuer à flâner dans les rues de cet horrible domaine. C'était là l'un des gros défauts des morts-vivants, mais ils demandaient en permanence de l'énergie pour pouvoir se déplacer, se mettre en branle, et agir selon les ordres qui leur avait été donnés, si bien que le fais de leur couper directement la source de leur force était à peu près équivalent à une annonce de mort soudaine. Seul les spectres étaient exempt de ce genre de problème, les âmes immatérielles étant naturellement liée au lieu de leur décès, mais pour le coup, elles n'en avaient toujours pas rencontrées, ce qui laissaient donc entendre que la triste forteresse n'était point habitée par une de ces influences vengeresses.
Prudente pour l'instant, car l'on ne pouvait se mentir, tout leurs ennemis étaient encore sur pieds à l'heure actuelle, elles se mirent donc en marche en direction du point d'entrée avec une volonté certaine de ne pas se faire repérer, afin que rien ne puisses alerter la troupe qui les avaient si lourdement surprise un peu plus tôt. Valérie tremblotait malgré elle, le fait étant que même si l'air était encore chaud, le fait de se retrouvée nue, et d'avoir courue comme une dératée avait passablement réchauffé son corps plus tôt, et maintenant que celui-ci s'était détendu, elle ne pouvait que ressentir avec un peu plus d'inconfort la relative fraîcheur de la nuit, mais elle faisait tout pour que Maud ne puisse le remarquer, l'invitant non seulement à prendre les devants, mais surtout, se dissimulant de manière bien appliquée dans son dos, afin qu'elle n'ait point de vision sur sa chair grelottante. Une chose était claire, quand elles en auront finit avec cette merde, il était certaine que l'archimage allait grandement s'amuser avec l'artefact, et cette simple pensée l'aidait à tenir lvent frais qui lui donnait la chair de poule, tandis que son alliée de toujours progressait avec une certaine assurance, lance en main, prête à annihiler tout danger qui viendrait à leur rencontre de manière prématurée. Silencieuse d'ailleurs en premier lieu, ce fut Maud qui vint à briser le mutisme religieux qu'elles avaient prit le soin d'instaurer, une fois leur marche entamée, et alors même qu'elles tournaient dans une nouvelle rue, ce fut presque avec un sursaut que Valérie accueillie les terme de sa chère alliée, se retenant de couiner sous le coup de son étonnement :
« Allons-y mauvaise troupe ! A nous la gloire ! On y arrivera, je l’assure !
- Chuuuuuuuuut, une peu moins fort Maud, s'il te plait... On sait pas ce qu'on vas se prendre sur le coin du nez ! »
Heureusement, pas grand chose. Alors qu'elles avançaient avec cette apparente discrétion, simplement troublée une courte fois par la joie et la tonitruance de son alliée au moral remonté à bloc, tout ce qu'elles eurent à faire est de veiller à éliminer de manière prompt et efficace une sorte de zombie qui attendait dans une rue, arme au poing, ainsi qu'un vieux squelette déjà en bonne partie amoché, non sans parler d'un chien en pleine décrépitude, qui n'eut que le temps de sauter sur Maud pour finir transpercé par une lance merveilleusement manipulée. Non, toute forme de résistance s'est vue éliminée de la manière la plus preste qui soit, et c'est donc en peu de temps qu'elles vinrent à trouver une large maisonnée, dénuée désormais de gardes, mais où la mage était certaine d'avoir sentit plus tôt les forces de protection. C'était l'entrée des caveaux, elle en était certaine, et après une courte observation des environs depuis leur coin d'ombre, essayant de s'assurer qu'il n'y avait là pas le moindre ennemi potentiellement gênant, elle fit un signe rapide à sa camarade, l'invitant à foncer droit vers la porte vermoulue, afin de procéder à un rapide, très rapide passage à découvert, et d'ensuite s'enfoncer sans réfléchir dans cette haut maison afin de trouver le point de descente vers les bas-fond. Son alliée s'exécuta, puis elle aussi, et rien ne vint leur barrer la route à leur grand plaisir, elles se faufilèrent donc sans le moindre problème hors d'atteinte du regard de leurs adversaires, et purent enfin trouver le confort de quatre murs, les protégeant définitivement de toute surprise extérieur. Un véritable réconfort, que Valérie ne manqua pas de faire remarquer à voix basse, avant de jeter un rapide regard sur les environs.
« Bon super, une bonne chose de faite, d'ici je devrais pouvoir jeter mon sortilège sans soucis et il nous resteras à.... à rien faire, je n'ai rien dis en fait. »
Chercher le point d'entrée faire les tréfonds de ce domaine aussi étrange qu'insupportable, afin de lentement se diriger vers le cœur de ce charnier mobile qui semblait tant prendre plaisir à éliminer le moindre des explorateurs qui cherchaient de manière plus ou moins officielle à récolter des informations utiles sur la structure de ces lieux ? Inutile en fait, il fallait avouer qu'elle n'avait pas du tout fais attention à cela lors de son entrée dans la maisonnée, mais celle-ci était parfaitement creuse, un véritable leurre qui ne présentait finalement qu'un large trou en son centre, bouche béante dans le sol qui ne faisait qu'accueillir un long escalier qui semblait lentement s'enfoncer dans la pierre sombre et moite, couverte d'une mousse peu ragoûtante. Se taisant dés lors, et ne voulant pas qu'une quelconque forme d'hostilité provenant des couches inférieurs du domaine tombe sur elles alors qu'elles venaient tout juste d'échapper à une situation des plus complexe, Valérie se mit immédiatement à se focaliser sur sa magie, et pour le coup ne manqua pas de puiser le plus possible dans ses propres réserves, afin de mettre en place un sort qu'elle n'aura pas à maintenir pour s'assurer de son efficacité. Chuchotant quelques mots de pouvoirs pour aider ses flux internes à se concentrer autour de la magie lumineuse, la magie du sacre, elle se mit à la manipuler avec une claire aisance, malgré la nature peu propice des lieux, et le déclencha avec un mouvement rapide de son sceptre, le faisant claquer au sol assez discrètement tandis que la sensation d'une légère chape vint à se faire sentir sur leurs épaules, comme si l'on venait à les couvrir d'une étoffe douce et chaleureuse, mais pourtant bien invisible :
« Voilà ce devrait le faire. La magie grise est normalement plus efficace en terme de discrétion, je dois l'avouer, mais cela seras sûrement bien plus efficace face à des deux-fois né. Ils ne devraient pas être en capacité de nous repérer désormais, il ne nous reste plus qu'à avancer. Je prends les devant ce coup-ci, d'accord Maud ? »
Ce fut d'ailleurs un peu sans son avis qu'elle se mit directement à descendre les larges marches du domaine, frémissant en sentant la sensation peu agréable de la pierre encore suintante des différents fluides que pouvaient laisser échapper des corps en décomposition, et se mit donc à progresser en direction de la deuxième couche des lieux. Elle ne savait pas combien il pouvait y en avoir, et se doutait qu'un artefact aussi puissant avait sûrement été enfoncé loin sous terre, afin de ne pas en permettre l'accès à qui que ce soit de malhonnête, ou de mal intentionné, mais cela n'allait pas simplifier leur progression pour le coup, c'est bien pour cela qu'elle misait un peu tout sur la puissance du sort qu'elle venait de lancer. La cape solaire était un sort sensé dévié la lumière des personnes affectés, en gros elles paraissaient comme invisible, indétectable à l’œil, ou en tout cas, à la vision, seul réel outil que pouvait posséder les deux-fois né une fois en haut état de décomposition, et même la vision mystique était affectée par un tel procédé, ce qui leur donnait un avantage certain pour se balader dans les caveaux du Necro-bastion sans risquer de se faire attaquée de manière bien violente. En tout cas la descente le long des marches se fit dans le plus grand des silences pour l'instant, et quand elle parvinrent enfin plus bas, ce ne fut que pour constater l'un des spectacle les plus incroyables et écoeurants qui leur a sûrement été donné de voir. De manière tout à fait honnête, Valérie ne manqua que de peu de vomir longuement de dégoût, et se retint avec beaucoup de difficulté, tentant de couvrir son nez pour ne pas humer un peu plus des miasmes qui emplissaient les lieux.
« Bon dieu de merde... »
Un charnier... Une immense fosse mortuaire emplie à ras-bord de corps en décomposition de toute sorte d'êtres et de bêtes, le tout en train de pourrir à une vitesse accélérée, tandis qu'en plusieurs coins de cette salle, sûrement assez grande pour faire un bon quart de la surface plane du Necro-bastion, se trouvaient de large Amalgames nécrolithiques, sortes de vers titanesque dont la forme dont ils étaient constitués n'avait rien à envier à leur « repas » : les restes défectueux d'autres morts-vivants. Et au milieu de cela, un simple et long chemin de pierre menant à une extrémité de la pièce invisible dans cette pénombre...