Un peu de bonheur pour supporter les malheurs PV: Sophie

La journée avait été des plus horribles pour Kumori. Rien, depuis la matinée, ne s'était bien passé. Catastrophe aurait bien défini ce qui s'était passée aujourd'hui. Son réveil avait été marqué par un étrange mal de tête particulièrement coriace qui avait déteint sur son humeur pour presque l'entièreté de la matinée et aucun médicament n'a pu régler ce problème. C'était comme si on lui avait ouvert le crâne et que quelqu'un y avait inséré des rasoirs avant de refermer et de secouer le tout comme un foutu mixeur. Résultat, la jeune femme avait été d'une humeur massacrante. Son lieu favori, un gymnase particulièrement fréquenté dans le coin où elle habitait, qui aurait du être son paradis, son jardin d'Eden, s'était révélé être une prison où elle avait vécu un enfer constant. Les hommes étaient particulièrement bruyants quand ils soulevaient leurs poids et leurs haltères. Quand elle soulevait des poids, elle ne criait pas comme une tarée !   

Au moins, ce petit gros qu'elle voyait souvent au gym venir chaque jour était silencieux, des plus compréhensibles et surtout, l'un des rares garçons très sympas et pas forcément intéressé au sexe, s'était montré respectueux et l'avait laisser tranquille. Elle l'appréciait. Il avait un talent naturel pour savoir quand se retirer et quand venir lui parler. Tout le monde devrait apprendre cette qualité. Le monde ne s'en porterait que mieux, sinon davantage.   

Puis ensuite vint la période ou elle du supporter d'autres personnes désagréables durant la journée, notamment des vieux croulant éméchés qui auraient aimé avoir une petite jeunesse dans leur lit. Ils avaient finis assommer d'un coup-de-poing ou avec une main cassée. Le plus malchanceux avait fini la tête dans les poubelles après avoir perdu quelques dents. Elle s'était retenu de retirer son anneau, pour le simple plaisir de leur faire peur. Qui sait, peut-être que l'anneau allait la guérir si elle le retirait, vu que ses capacités vampiriques étaient a leur sommet.   

Mais Kumori n'avait pris aucun risque. Ce ne serait que de la pure stupidité que de dévoiler sa véritable nature simplement pour se guérir d'un mal de tête. Des organisations convoiteraient sa puissance... Et des choses bien plus sinistres.

C'était donc par cette journée que sa patience avait été mise grandement à l'épreuve. Et elle en fut récompensée le soir venu. Son mal de tête avait disparue et pour se récompenser, était allée dans un night-club bien populaire dans le coin, le WidowNight.
 
Kumori était assis au comptoir du bar tandis que les gens aux alentours faisaient ce qu'ils leur plaisaient de faire, le liquide coulant dans sa gorge, laissant derrière elle une sensation de brûlure auquel la jeune femme était habituée. De nombreuses étagères recouvertes de bouteilles se présentaient devant elle et une femme dans une sorte de tube protégé par du verre dansait sensuellement comme une diablesse. Elle tournait parfois son regard vers la dite danseuse, ne cachant manifestement pas son intérêt. Mais elle se ravisa. Elle était venue ici pour prendre un verre, seul. Et elle finirait cette soirée, seule.

Elle se releva de sa chaise et alla s'asseoir sur un banc non loin du comptoir, une jambe par-dessus l'autre. Ce soir, elle ne portait que des jeans noirs et son chemisier blanc, avec son écharpe rouge. Son regard d'un gris métallique froid et morne se déplaçait dans toutes les directions.
 
Par trois fois, un jeune homme différent avait essayé de l'aborder, mais, intimidé par sa beauté et son regard sans expression, ils avaient abandonné. Elle ne leur en voulait pas. Elle les comprenait. Même elle, qui avait plus d'expérience en séduction et en sexe, avait parfois éprouvé de la gêne ou de la timidité en voulant parler a quelqu'un. Elle était encore humaine. Ou elle voulait encore agir en humaine.
 
Par moment, elle se relevait pour aller remplir son verre et allait se rasseoir. C'était tout ce qu'elle faisait depuis qu'elle était arrivée ici. Et c'était probablement tout ce qu'elle allait faire durant le reste de la soirée.

À moins que...

Une journée longue et ennuyante avait soldé ce qui restait de mon énergie psychologique. En fait, les dernières semaines avaient été que paprasses et rapports policier. Un cocktail détonant et explosif qui me faisait comprendre que j'en pouvais plus que cette semaine de congé me ferait le plus grand bien. Après douze heures de travail non-stop, ma dernière signature était le coup de grâce à cette journée de boulot. Il n'y avait plus qu'a le mettre dans le bac des départs et le Sergent Major Monroe avait terminé sa journée. Direction les vestiaires pour une douche et mettre des habits civils plus à mon aise.

Quelle journée de merde en faite, je me rends doucement vers ma voiture que j'ouvre à distance, c'est parfois chouette la technologie, et l'instant d'après j'étais sur la route pour le retour à la maison. Mais, je ne sais pas ce qui me passa par la tête, un night club se dresse sur ma route et je me suis dit qu'un petit verre ne serait pas de refus. Une fois la voiture garée, je me pointe devant le sorteur qui me laisse passer et me voilà dans cet antre sombre rempli de monde. L'ambiance est m'as trop mal mais certains hommes sont déjà en chasse vis à vis de moi, je me dirige vers le bar où une serveuse mignonne me demande a boire.

- Un double whisky!!!

Mon verre servi et payé, un premier homme me demande si il peut m'accompagner, je décline son invitation et me retourne vers la piste de danse qui est comble. Je balaie la salle du regard et malgré le bruit, j'entends deux mecs à ma gauche parler d'une nana assise sur les bancs seule et qu'ils aimeraient bien la sauter sauvagement. L'un des gars, le plus courageux ou le plus imbibé, se pointe devant la nana, cette dernière refuse immédiatement mais le mec insiste et se montre plus entreprenant. Je bois mon verre cul-sec et me dirige vers lui, déformation professionnels, alors qu'il est menaçant, il lève le bras comme pour feinter un coup de poing. Je profite de l'occasion pour saisir son poignet et le tordre dans son dos, lui faisant bien mal par la même occasion.

- Je pense que la dame t'a dit non, je me trompe?

 L'homme me supplie d'arrêter et je le repousse vers la piste de danse. Une fois fait, je soupire et réajuste mes habits afin d'être correcte, je passe ma main dans mes cheveux et me tourne vers la demoiselle qui me fixe avec des magnifiques yeux.

- J'espère qu'il ne reviendra plus. On ne peut plus être tranquille en boîte.

Je bugues un moment par la beauté hypnotique de cette femme. Les traits fins avec un nez qui rajoute de la profondeur à une bouche pulpeuses qui demande à être embrassée. Je comprends l'engouement des hommes vis à vis d'elle. Elle est splendide et je me mets à penser comme eux. La faire crier mon nom sous mes caresses.

- Navrée qu'il vous ait importuné. Tout va bien madame?

La puissance et le volume de la musique au fil du temps tandis que Kumori était assis sur la chaise on ne peut plus confortable de sa table, seule, buvant un verre avec lenteur. Elle n'était pas particulièrement quelqu'un qui appréciait l'alcool, mais un verre ou deux de temps en temps était, on ne peut plus, correct. Sa santé n'en était pas le moindre du monde affecté. Malgré sa bague, un attribut de vampire restait cependant : sa grande résistance aux nombreuses maladies et maux du monde. Qui, ironiquement, ne semblait pas fonctionner par moment vu le mal de tête qu'elle avait ressentit le long de la journée. La jeune Vampire avala une autre gorgée de sagesse liquide. L'ambiance était des plus... Bestiales. Sauvage. Un lieu ou les pulsions pouvaient être relâchés, libérés, pour montrer qui nous étions vraiment.   

Ses yeux balayaient toujours la salle rapidement et discrètement. Des gens entraient et en sortaient, se dirigeaient vers les toilettes, accompagnées ou non, buvaient, dansaient. En gros, ils ne faisaient que ce que les gens font dans des boites de nuit. Et parmi ces gens se trouvaient souvent des boulets insupportables, généralement des hommes imbibés. Depuis tout à l'heure qu'elle avait senti le regard de deux hommes posés sur elle, un regard lubrique. L'un d'eux se leva et se dirigea vers Kumori, un grand sourire arrogant aux lèvres.

''S-Salut, ma jolie... Tu es toute seule ?''

''Oui, je suis toute seule.''

''Tu veux un-un peu de compagnies...?''

''Non. Je suis bien toute seule.''

''Allons don--''

''J'ai dit non.''

''Salope, tu vas--!''

Kumori allait se lever aussi rapidement pour se défendre quand quelqu'un intervint, faisant une prise a l'homme qui se rendit assez rapidement pour ensuite s'en aller ailleurs après s'être fait repousser. Le regard de Kumori se posa ensuite dans les yeux de la nouvelle arrivée, une blonde. 

''On est jamais tranquille dans une boite. C'est un lieu de rencontre, évidemment, avec toutes ses personnes aux alentours.'' Répondit-elle en buvant son verre. ''Merci néanmoins. Vous vous êtes débarrassée d'un importun.''
 
D'un mouvement de la main, elle invita la nouvelle arrivée à s'asseoir, ce qu'elle fit.

''Je m'appelle Kumori Ashikaga. Et toi, tu t'appelles comment ?''

Une fois l'homme repoussait, je me frotte les mains en signe du travail bien fait. Je me retourne vers la femme mais elle est déjà assise et boit de nouveau son verre tranquillement.

''On est jamais tranquille dans une boite. C'est un lieu de rencontre, évidemment, avec toutes ses personnes aux alentours. Merci néanmoins. Vous vous êtes débarrassée d'un importun.''

Je rigole doucement sans pour manquer de respect, mais elle a raison, totalement sur ce coup là.

- Malheureusement, certains hommes pensent plus avec leur bite qu'avec leur tête... Mais celui-là, il était particulièrement lourd.

Mais ce n'était pas tout, la jolie brune m'invite à prendre place avec elle sur la banquette. Je m'assois près d'elle et franchement, elle est encore plus belle de près, elle est hypnotique. Une beauté sombre et je me rends pas compte que je la dévisage avec mon air bête.

''Je m'appelle Kumori Ashikaga. Et toi, tu t'appelles comment ?''

Ses lèvres, la courbe qu'elles prennent sous ses mots.

- Je m'appelle Sophia Monroe, enchantée.

Et profitant de la proximité d'un serveur, je l'attrape par la manche.

- Pouvez vous nous resservir s'il vous plait? Les deux mêmes boissons. Merci.

Je me retourne de nouveau vers Kumori qui me regarde aussi. Je passe ma main droite pour remettre ma mèche derrière mon oreille.

- Je ne vous ai jamais vu ici ma belle, vous venez d'où?

La sono n'aide pas beaucoup et je me rends compte que je crie un peu mais je devais passer par là si je devais me faire comprendre de cette poupée mais le serveur vient interrompre mes cries et dépose les deux boissons sur notre table.

Le DJ de la boite changea de musique pour une plus énergique, plus... Sauvage. Peut-être était-ce ça aussi, qui avait convaincu cette homme de vouloir l'avoir dans son lit ? Encore plus encouragé par la musique que ses amis ? Elle ne le savait pas, mais peu lui importait réellement. Pour l'instant, elle examinait plutôt la jeune blonde aux traits fins qui venaient d'arriver. Elle était d'une certaine beauté, Kumori devait se l'admettre.   

''Enchantée, Sophie.'' Répondit-elle quand elle finit de se présenter et de s'asseoir. Elle sirota son verre une nouvelle fois et répondit par la suite à sa question, l'entendant malgré le bruit ambiant des plus... Bruyants. ''Je viens d'un petit village paumé du Japon, dans les montagnes. Je doute que tu reconnaisses l'endroit. Tu viens d’où, toi ? Une beauté pareille, on n'en trouve pas ailleurs. Amérique? France? Espagne?''

J'ai dit Sophia pas Sophie, enfin soit, elle est canon la Kumori et je veux pas la vexée. Une si jolie femme qui jure un peu avec le décors, mais maintenant que j'y suis, moi aussi je jure avec le décors car nous sommes les deux seules quI ne sont pas prises dans l'ambiance.

''Je viens d'un petit village paumé du Japon, dans les montagnes. Je doute que tu reconnaisses l'endroit. Tu viens d’où, toi ? Une beauté pareille, on n'en trouve pas ailleurs. Amérique? France? Espagne?''

Mystérieuse la nana, mais elle me plaît énormément, plus je la regarde et plus je suis attirée. Je sirote mon nouveau verre et lui sourie, il est vrai que je n'ai pas les yeux en amendes comme les japonais et Kumori perce le secret.

- Mon père est Anglais et ma mère Grec, européenne. On a déménagé à la mutation de mon père quand j'avais trois ans.

Ce déménagement, tellement de souvenir parfois douloureux pour apprendre le japonais en cursus accéléré de mes trois à cinq ans. Combien de réprimande j'avais pris parce que le vocabulaire était parfois à se tirer les cheveux, mais me voilà. Je repose mon verre et la fixe à nouveau avec un sourire enjôleur.

- Pourquoi avoir quitté ta montagne natale?

Kumori Ashikaga cligna une fois des yeux avec une lenteur absolue en la voyant. Merde, s'est-elle dit intérieurement, je viens à peine de la rencontrer et j'écorche déjà son nom... Comme quoi, ma journée n'est pas encore finie.   

La jeune femme se sentait déjà un peu coupable d'avoir écorché son nom et malgré le sourire qu'elle lui offrit, son sentiment de culpabilité était toujours présent en elle. Elle qui mettait pourtant la politesse de valeur et voilà qu'elle s'était montrée grossière ! Qu'aurait dit son père en la voyant dans cette situation ? Il lui aurait probablement offert un de ses regards de la mort quand elle faisait une bêtise. Regard qu'elle craignait encore, même dans ses rêves. Elle éloigna ses pensées de sa tête. Elle ne devait pas penser aux choses tristes. Elle devait penser aux choses bien, comme le sourire de la blonde qui lui expliqua que sa mère et son père étaient effectivement d'ailleurs, elle grecque et lui anglais.

''Personnellement, je suis d'origine japonaise pure.'' Répondit-elle ensuite en avalant le reste de son verre. Elle n'avait jamais su qui était sa mère, donc elle avait jugé qu'elle avait été japonaise elle aussi comme son papa. Elle répondit ensuite à son autre question.

''Que faire sur une montagne, sinon vivre seule jusqu’à la fin de ses jours ? Moi, j'avais envie de découvrir la vie et ce qu'elle pouvait offrir.''

Puis elle reposa son verre vide sur la table et se croisa les bras, s'installant plus confortablement.

''Et toi, que fais-tu donc ici, au Japon ? Tu travailles dans quoi ?''

Kumori se prétend japonaise pure, en même temps qu'est ce que la pureté? Mais à vrai dire, on ne pouvait nier sa nationalité, elle est d'une beauté nippone désirable, un visage fin avec des yeux en amendes très jolis et qui vous donnent cette sensation de percer votre être et de lire en vous. Vivre dans les montagnes quand on rêve de monde peut être entravant, je devais lui concédé mais sa réponse n'a rien à voir avec le monde mais elle parle de la vie. Je lui réponds en la regardant droit dans les yeux.

- La vie peut apporter tellement de chose, des très bonnes...

Ensuite je tourne le regard vers le type que j'ai chassé.

- et des moins bonnes...

Kumori change de conversation et me demande ce que je fais de la vie.

- Moi? Enfin, je suis une fille qui cherche vengeance contre une personne qui a tué ma collègue mais je n'arrive pas me souvenir de son visage... Je suis policière dans la police d'élite de Seikusu. Je suis sergent major...

Voyant que je suis partie trop loin, je me détourne d'elle et sirote mon verre.

- Je suis désolée de te gonfler avec mes vieux démons, mais toi, tu travailles dans quel secteur?

Kumori n'était pas de nature curieuse de base. Son enfance était peut-être une période ou, comme pour beaucoup d'autres enfants, d'exploration et d'apprentissage, mais depuis qu'elle s'était échappée de cette horrible période de sa vie, elle n'avait plus du tout eu envie d'apprendre des choses sinon survivre et comment vivre plus longtemps. Elle n'avait appris que l'essentiel. Les manières de traquer un homme, un Terranide, une créature, un monstre, se battre de bien des manières, comment troquer et négocier tout en ayant l'avantage durant l'échange... Elle en avait bien appris des choses qui lui servaient a présent dans ce monde comme dans celui de Terra, bien qu'a présent, Terra lui avait présenté plus de difficulté concernant des combats que la Terre.
 
Elles apportaient des bonnes comme des mauvaises choses. Sophia le dit même. Pour une quantité de bonheur, il y avait une quantité égale de malheur aussi. Tout s'équilibrait. Là ou un noble jouissait de son opulence, le petit peuple souffrait de son manque de richesse et de nourriture. Kumori avait toujours trouvé chaque monde cruelle en sa propre manière. La Terre l'était tout autant que Terra. L'agréable sensation qu'éprouvait Kumori en la compagnie de Sophie était proportionnelle à la déception de l'homme qui s'était fait jeter loin d'elles. Elle n'aurait pas forcément dit non à sa compagnie, mais Kumori aurait aimé que tout se déroule comme elle aurait bien aimer, de manière diplomatique.
 
La Japonaise écouta ensuite le récit de la policière qui disait qu'elle était ici, car elle faisait partie d'une unité d'élite de la police et qu'elle recherchait la vengeance pour un coéquipier tué par une personne dont elle ne semblait pas pouvoir se rappeler son visage. De grade sergent-major qui plus est. 

''Tu n'as pas à t'excuser Sophia pour ce que tu venais de dire. Parfois, il faut laisser sortir les choses telles qu'elles sont pour se sentir mieux juste après. Je viens ici, car j'ai passé une journée de merde et que je voulais bien profiter d'un verre ou d'eux. Ta compagnie m'est des plus agréable.'' Répliqua doucement Kumori en se réajustant sur son banc de velours.

Il était vrai qu'elle appréciait évidemment bien sa compagnie et qu'elle était plutôt jolie à vrai dire.

''Moi? Je travaille en tant que lutteuse professionnelle mondialement connue. Tu m'as peut-être déjà vu en train de me battre contre plusieurs lutteurs et lutteuses. Sauf si tu étais trop occupée à faire la loi aux alentours et a sauver de belles jeunes femmes de mecs ivrognes.''
 
Elle afficha un petit sourire fin et charmeur. 

A vrai dire, Kumori et moi partageons une chose pour la moins évidence, on a passé une journée de merde. Une journée qui donne l'envie de tous lâcher et de partir en claquant la porte mais pour aller où? Je sais bien que ma vie est ici, tant que je ne trouve pas le fils de pute qui a tué ma coéquipière.

''Tu n'as pas à t'excuser Sophia pour ce que tu venais de dire. Parfois, il faut laisser sortir les choses telles qu'elles sont pour se sentir mieux juste après. Je viens ici, car j'ai passé une journée de merde et que je voulais bien profiter d'un verre ou d'eux. Ta compagnie m'est des plus agréable.''

Si seulement elle pouvait lire dans mes pensées, elle aurait vu ce que je pense d'elle.

- Ta compagnie est tout aussi agréable pour moi. Et je pense que je vais partager encore un ou deux verres avec toi.

Kumori est magnifique et j'ai de la chance de l'avoir pour moi et dans un sourire enjôleur.

'Moi? Je travaille en tant que lutteuse professionnelle mondialement connue. Tu m'as peut-être déjà vu en train de me battre contre plusieurs lutteurs et lutteuses. Sauf si tu étais trop occupée à faire la loi aux alentours et a sauver de belles jeunes femmes de mecs ivrognes.''

Et me voilà à boire ses paroles, la fixant en souriant ses lèvres qui me donne envie de la faire taire par un baiser tendre. Je me sens venir des envies de tendresse et de plaisir, cette femme me fait frissonner quand elle me parle de lutte.

- Une lutteuse professionnelle, tient donc, j'aimerais te voir sur un ring et te voir lutter contre d'autre personne. Mince alors, je suis arrivée trip vite avec l'homme, ça aurait été drôle de le voir se faire battre la fille qu'il voulait draguer.

Mais, impossible pour moi de la connaître, je ne suis pas attentive aux résultats de ce sport et je dois lui dire.

- Malheureusement Kumori, malgré ton visage d'ang, je ne te connais pas, je ne regarde pas la lutte mais initie moi à ton art. Je serais une élève attentive.

Je lui souris de plus belle comme pour lui dire tu as toute mon attention.

Enfin de compte, la présence de Sophia n'était pas qu'appréciable, mais elle était des plus agréables. Kumori ne semblait aucunement avoir envie de se séparer de la policière d'élite pour l'instant et malgré le petit moment triste de tantôt, elle ne bougeait aucunement de son siège. Tout le monde avait quelque chose de grave dans sa vie qui était arrivée. Elle-même, cependant, avoua qu'elle appréciait aussi sa compagnie et qu'elle ne voulait nullement se séparer de Kumori pour l'instant. Elle eut un petit rire quand celle-ci dit qu'elle arriva trop tard pour l'observer se battre contre les ivrognes, étant arrivée trop vite.   

Kumori haussa un petit sourcil quand elle l'entendit ensuite ses propos. Était-elle en train de flirter ? L'Ashikaga s'y était préparé de se faire draguer, mais généralement, c'était des hommes qui venaient le faire. Et peu d'entre eux repartait avec la Vampire. Rares étaient les fois où c'étaient des femmes qui venaient voir Kumori, autre que quand elle remarquait son incroyable beauté et qu'elle la complimentait. Mais cela ne la dérangeait guère.

-Eh bien, je pourrais t'apprendre des prises que la police ne saurait t'enseigner... Ce serait bien trop dangereux pour les autres.

En prenant un autre verre d'un serveur qu'on lui apporta, elle but une nouvelle gorgée d'alcool et pencha sa tête de coté, de telle sorte qu'une partie de son visage était cachée par l'ombre, l'autre illuminée par la lumière du night-club. 

-Tu serais bien trop sexy pour eux. 

L'ambiance entre elle et moi a changé, fini le moment de la découverte, il y a du flirt entre elle et moi. Elle a commandé un autre verre pour elle et moi, l'alcool commence à me rendre imbibée et mes envies de luxure prennent le pas sur ma raison mais je gère encore quelque peu le restant de mes pensées correctes. Mais à vrai dire, Kumori ne m'aide pas beaucoup et lorsqu'elle me parle de sa façon de se battre, je me sens l'envie de me soumettre à ses prises comme si je sais que j'allais prendre mon pied.

-Eh bien, je pourrais t'apprendre des prises que la police ne saurait t'enseigner... Ce serait bien trop dangereux pour les autres. Tu serais bien trop sexy pour eux.

Je souris car ses compliments me font rougir un peu, les boissons m'aidant à être ouverte ses paroles je les bois aussi vite que les boissons alcoolisés. Et puis, elle est vachement bonne la Kumori, j'en ferais bien mon casse-dalle de la nuit... Merde alors, heureusement qu'elle ne peut pas lire dans mes pensées sinon... Merde Sophia reprends toi.

- Je... Je veux bien connaitre cette façon de combattre... Etre sexy et dangereuse, cela m'exc... m'attire beaucoup.

Je me recule un peu afin de balayer mes cheveux de ma main droite, en gros c'est "courage fuyons", j'espère qu'elle n'a rien vu de mes joues rouges... Mon verre est déjà vite, voilà pourquoi je suis sur l'air de la chanson. Malgré le mélange d'odeur et la présence de beaucoup de monde, je peux sentir le parfum de Kumori qui rappelle les fleurs au printemps.

- Je pense que je vais me calmer avec les boissons, je suis un peu pompette... Désolé.