Race: Avatar de la nature
Forme: Furry Cervidé
Age: Très anciens
Pouvoirs: Contrôle la nature de Terra, aussi solide que la plus solide des matières naturelle, endurance infini, très bon cuisinier
Orientation sexuelle: Tout ce qui est vivant
Résidence: Forêt d'émeraude sur Terra
Taille: 198 cm
Poids: 90 kg
Pour ceux qui vivent à la surface de Terra, le tremblement de terre qui viens de survenir n'est rien de plus qu'une catastrophe naturelle. Une secousse aussi brève que violente aillant déjà fait s'effondrer nombre de structures, mais ce n'est pas la conséquence la plus terrible. Un volcan s'éveille de son sommeil millénaire et engloutis toute une île dans un déluge de cendres, de flammes et de laves. Aucun n'a réussit à s'échapper, personne n'aurait pût prévoir un tel désastre. Le cratère en activité ne cesse de vomir des cendres destructrices qui assombrissent le ciel en quelques heures et entourent l'île d'un linceul ténébreux. Personne n'est encore en vie pour assister au réveil d'un Roi.
Une main apparait au milieu de la tempête brûlante et agrippe le bord du cratère. C'est une main puissance aux doigts plus sombres que le reste d'un pelage crème semblant résister aux températures extrêmes de l'endroit. La créature se hisse lentement, difficilement, jusqu'à pouvoir passer le haut de son corps qui s'effondre sur la lave à demi solide. Quelques secondes passent durant lesquelles il semble reprendre son souffle. Maintenant que le haut de son crane ressort, on peut distinguer deux très grands bois typiques des Cervidés. Ceux que la créature arbore sont sans défauts, aucune entaille ou brèche malgré le chaos environnant. Les nombreuses ramifications complexes, la couleur d'un brun très pur à la texture proche d'un étrange velours, les fascinantes iridescences les parcourant depuis leurs racines jusqu'au bout de chacune en suivant d'invisibles et minuscules veines tout le long. Rien qu'en observant cette couronne naturelle il serait déjà aisé de se douter de la nature magique d'un tel être. Il relève le visage pour observer son environnement, ses paupières sont lourdes et ses pupilles ont du mal à faire le point mais quand il chasse la brume d'un sommeil bien trop long, la cendre se révèle être un spectacle aussi merveilleux qu'une aurore boréale à ses yeux. L'homme reste émerveillé de ce spectacle, la bouche bée au dessous de son museau plutôt court mais très marqué. Le bel orange de son regard s'accorde à la lave qui l'entoure en la reflétant jusqu'à ce qu'il décide de se concentrer à nouveau sur ses propres membres endoloris. Son pied se pose, ses orteils s'agrippent au sol devenu charbonneux et poussent avec les puissants muscles de ses cuisses qui travaillent de concert pour obliger ces reliques du passé à se contracter, sans succès. Accroupit sur un genoux le Cerf se redresse un peu et bombe le poitrail en révélant ses muscles puissants dessinés sous un pelage de velours. Les pectoraux saillants et les abdominaux taillés, c'est bien son collier de poils longs et étrangement soyeux qui forment le seuls semblant de vêtement sur son corps. Son visage d'hybride exprime une ténacité et une assurance virile qui ferait baisser les yeux aux astres eux-même s'ils décidait de les fusiller du regard. Pressé de se tenir à nouveau debout, il pousse encore jusqu'à réussir l'exploit mais chancèle encore un peu, ayant oublié à quel point le sol pouvait être loin du haut de son mètre quatre-vingt dix-huit. Jusqu'à ce qu'il se fige enfin les jambes un peu écartés. Plus rosé que le reste de sa robe, le membre très masculin de trente centimètres qu'il arbore à l'interstice de ses jambes a toujours été encombrant, le cerf ne porte pas de vêtements peu importe l'endroit où il se trouve car la nature ne l'en a paré d'aucune façon. Tout son corps aussi athlétique qu'esthétique respire la puissance dans cette posture défiant les éléments.
Cela fait si longtemps qu'il ne s'est pas tenu debout. L'être improbable expire et hume avec délectation le peu d'oxygène alentours, il sourit et se relève enfin avec précaution. Pourtant on ne peut voir que son ombre, l'ombre de l'ancien Roi Dehilahy Tandroka, le Cerf à la couronne de bois.
Il fait craquer sa nuque et assouplit un peu ses épaules dans le chaos comme s'il venait de se lever d'une bonne nuit de sommeil, puis se retourne en direction du cratère furieux qui fût sa prison durant plusieurs millénaires pour hurler à son encontre d'une voix profonde et virile, plus sonore que toutes les explosions alentours.
"IL SUFFIT !"
Et le volcan se tût face à l'ordre du Roi couronné par la nature même de Terra. Le torse bombé et le regard impérial, c'est comme si la montagne de feu s'inclinait devant lui. Libéré de sa prison de lave par sa volonté qui n'a jamais faillit et n'attendait qu'une faille pour ressurgir.
"Tu a été un grand gardien, montagne de feu. Toi que j'ai nommé "grand sarcophage" au fil des siècles de sommeil en ton sein, tu a vaillamment combattu ma volonté." La voix du grand Cerf trahissait un profond respect. "Retourne à présent à ta veille éternelle."
Ses dernier mots sonnèrent comme un désir, un désir si puissant qu'il devint ordre pour la nature qui cessa de charrier la fumée embrasé éructant quelques secondes auparavant de la cheminée en activité. Dehilahy caressa un bois du bout de l'index en fermant les yeux et frissonna en goûtant à ce sens retrouvé.
"J'ai beaucoup de temps et de sensations à rattraper."
Durant plusieurs jours il nagea jusqu'à un continent enneigé. Il y découvrit de nombreuses communautés survivants tant bien que mal, échappant en ces lieux inhospitalier à l'esclavage. Le Cerf royal s'y intégra et usa de ses dons incroyables pour améliorer le quotidien de nombreux hameaux, un cercle de fidèles se forma rapidement autour de lui. Pourtant l'ancien Roi ne revendiqua aucun trône et quitta les habitants pour continuer son voyage, un long tour du monde dans lequel ses fidèles le suivirent.
Ils apprirent à le connaitre au fil du temps. Dehilahy se révéla être bien plus qu'un guide et un souverain, bien plus qu'un avatar pliant la nature à ses désirs. Il se révéla avant tout bon blagueur et charmeur, un compagnon de voyage très agréable rendant toute situation même les plus périlleuses dérisoires. Son calme et ses paroles encouragèrent, éclairèrent tel un phare tout ceux marchants dans ses pas. Charisme et puissance, virilité et assurance, les qualités du Roi Cerf étaient indiscutables et pourtant ne suscitèrent aucune jalousie. Le Roi, au fond, n'avait rien d'un mortel. Il marchait devant.
Dehilahy fini par découvrir une forêt très ancienne dans laquelle il décida de bâtir sa demeure. Loin de la civilisation, lui et ceux qui le désirent pourraient le rejoindre et sous sa protection vivre en paix en harmonie avec la nature, cœur de sa toute puissance.
Le lieu caché compte peu d'habitants régulier mais parfois des pèlerins s'y arrêtent quelques temps. En ces lieux aucun vêtement n'est admis si ce n'est sa fourrure, ses plumes et ses écailles. Le Roi retrouva son titre mais laissa à ses premier suivants la direction de l'endroit désigné comme le Temple du Roi Cerf. A présent, il profite du calme régnant en ces lieux pour méditer en communion avec le cœur de Terra bien que sa nature le mène fréquemment à revenir vers ses sujets quand les désormais fameuses orgies d'émeraudes célébrant la fécondité sont organisés. Cette grande fête qui a lieu une fois par mois attire d'ailleurs beaucoup de pèlerins. L'entrée de la forêt n'est pas gardé et les armes y sont proscrites. Il n'y a que Dehilahy pour surveiller car il vois tout dans son domaine.
Souvent en pleine transe au cœur de la végétation luxuriante, le souverain s'accorde sur son passé et son futur. Il se répète ses désirs, ses devoirs. Vivre en paix, en harmonie, créer un havre, protéger ceux qui partagent ses désirs et ceux de Terra. Qu'importe la civilisation qui l'a toujours déçu par le passé, qu'importe les guerres qui ravagent tant les cœurs que les âmes, qu'importe tout si ce n'est son petit monde à l’abri. C'est tout ce qu'il désire offrir et s'offrir pour l'heure.
Le Roi a presque oublié ces guerres incessantes qui finirent par déchirer son royaume, aboutissant à son enfermement après des carnages sans fins. La nature est capable du meilleur comme du pire. Et en tant qu'avatar de cette dernière, lui aussi.