En l'honneur du Veilleur. [PV Elynie Reviade]

Ambiance

Les talons se mettaient à retentir sur les dalles, suivit par une sirène. Une femme bien doté fut stoppée par un véhicule, qui projetait ses feux sur son visage, deux policiers se mirent à sortir, braquant leurs armes sur la femme.

- Twenty Face rends-toi.

Le visage de la demoiselle vint à laisser un sourire se dessiner, venant à plisser des yeux, pour s'habituer à la luminosité.  Elle vint à faire face aux policier, arborant un sourire séducteur.  Elle avait toute confiance de pouvoir les semer, ils n'étaient que deux et n'avaient visiblement aucun artefact, elle sortie son portable en douceur et vint claquer des doigts. Une bombe fumigène semblait sortir de l'obscurité, faisant croire aux policier qu'elle n'était pas seule. La bombe vint à disperser une fumée dense, laissant l'ombre de Shizue disparaitre, comme par magie.  

Elle prit une nouvelle fois la fuite, venant à se faire repérer par une autre brigade, elle prit le choix de passer par le parc, sautant aisément la petite barrière et se rattraper, pour se remettre à courir. elle profitait que l'obscurité l'entoure pour se cacher derrière un arbre, venant à glisser légèrement sa tête pour entendre et observer les actions des policiers.  Elle n'était pas encore prise dans l’étau,souriant d'amusement. Shizue avait depuis longtemps comprit que réfléchir trop à la façon des adultes était une grave erreur, du fait du formatage des pensées.  Aussi avait-elle l'habitude de penser autrement pour les surprendre.  

Mais pourquoi la police la poursuivait d'ailleurs ? Twenty Face avait encore une fois frappé au porte d'un riche propriétaire, venant à voler un bien qui avait été dérobé à une nation. Elle comptait rendre à qui de droit, non sans avoir reçu une petite somme. Elle n'était pas spécialement avare, mais les personnes devaient payer pour ses actions. Aussi le célèbre et insaisissable Twenty Face était à la fois craint par les riches malhonnête et applaudis par les véritable victime. Elle commençait à se faire bien connaître.

Shizue attendit que les agents de polices quittes les lieux pour sortir avec un sourire, elle était encore une fois victorieuse. C'est alors qu'elle sentit un vertige venir saisir tout son corps, qui tremblait, comme si elle allait faire un malaise.  

Ambiance

Quand le choc fut passé, elle put constaté que le lieu avait totalement changé, ce n'était plus le parc. Immédiatement elle vint à penser qu'un participant du jeu de Deus était dans le coup, mais en voyant les personnes, leurs tenues, leurs apparences, elle ravisait sa décision.

Elle sentait dans le regard des habitants que sa tenue était bizarre. Shizue n'avait pas peur de l'inconnue, venant à se dissimuler dans une ruelle, pour transformer son artefact en collier, du premier regard, elle comprenait que ce monde était fantastique, donc peut probable de trouver une prise électrique dans le coin. La voleuse prit le temps d'observer les marchands, d'apprendre la monnaie du coin, sa valeur ou du moins une partie de la valeur, les pièces d'or ne sortant que trop souvent.  Elle assimilait rapidement quelques rudiments du langage, restant légèrement étonnée de tout comprendre, sans doute son contrat traduisait les autres langues, pensait-elle naïvement.

Shizue ne pouvait clairement pas rester là à ne rien faire, elle avait besoin de quelques économies et vint à faire ce qu'elle savait le mieux faire, voler les gens, soit subtilement, soit en leurs proposant un moment d'intense plaisir. Elle usa de l'artefact pour avoir des rapport protégé, qui sait ce qu'il pouvait trainer dans ce monde. Elle eut une bonne recette, mais encore insuffisant selon elle.  C'est en questionnant les personnes, qu'elle put apprendre qu'une église offrait le gîtes et le couvert. Shizue se doutait que cela devait être tenue par des religieux, mais elle estimait qu'économiser au moins une nuit serait mieux que tout dépenser.  Elle prenait le chemin vers la fameuse chapelle d'Argent. Trouver un tel endroit ne fut pas difficile, les personnes étant de merveilleux guides, une fois quelques pièces dans leurs mains. Elle profitait de la marche pour ajuster la ceinture au niveau de son abdomen, qui servait à maintenir le trésor qu'elle avait volée, une arme qui avait été forgé par un paysan dans une régions éloignée du Japon, un trésor qui était devenu le symbole du village et qui avait été prit de manière frauduleuse. L'arme en elle-même n'était pas dangereuse, car émoussée avec le temps, mais la signature sur l'objet rendait à ce dernier de la valeur.

Elle fut rapidement aux porte de la chapelle, une bâtisse qui n'étonnait guère Shizue, l'Eglise avait tendance à trop en faire avec les cathédrales. La voleuse était en pleine réflexion. S'il s'agissait d'un autre monde, elle pourrait cacher un temps ses biens ici, elle massait un peu le bracelet en cuir avec des poches sur son poignet gauche, dedans se cachait quelques pierres précieuses qu'elle avait subtilisée au passage de son vol. Shizue comptait attendre cinq minutes avant d'entrer dans le bâtiment, même si elle se doutait que sa tenue provocante allait certainement choquer le religieux qui allait ouvrir, sauf s'il s'agit d'un pervers, dans ce cas, elle n'aurait aucun soucis.

 -  Wrrrrrrrrrgh...
 -  Hein ? Mais non, ça ne me fatigues pas d'être seule le soir, je te l'ai déjà dis. J'y suis habituée, et puis les initiés n'ont pas vraiment valeur à rester au temple le soir c'est ainsi.
 -  Brrrrrrrr... Grrroag
 -  Peut-être, qui sait ? Y'en a bien un qui finira par valider sa prêtrise. Ainsi, nous nous retrouverons tout les deux dans la chapelle des descendants d'argent le soir, c'est tout.

Elynie était de ces descendantes qui comprenaient parfaitement leur camarade à écaille, et ce même si elle n'avait pas encore la possibilité de comprendre toute les nuances, ce qui au moins l'aidait à ne pas se sentir trop seule une fois que les initiés quittaient les lieux pour retrouver leurs familles, ou leurs maisons, à la fin de la journée. Parfois les soirées pouvaient être longue à cause de ce manque de présence, car même à deux, une discussion trouve toujours une fin plus ou moins brutale, mais elle trouvait du coup de quoi s'occuper, surtout comme ce soir, où le nombre de visiteurs se faisait généralement assez soutenu, et où il était dans l'intérêt de la demoiselle de faire un brin de ménage avant tout chose. Kin'dareb avait pousser les bancs contre les murs de la haute chapelle, et elle en avait profité pour allumer l'intégralité des flambeaux, offrant à l'église un air de quiétude et de sérénité qui était parfaitement au goût de la jeune femme, qui avait dés lors pris son balais pour ramasser la poussière à l'intérieur de la bien grande salle. Le ménage était une occupation particulièrement chronophage, et elle y trouvait son compte. Elle avait bien tentée, une fois, alors qu'elle était malade, de laisser à son compagnon le soin de s'en occuper, mais utiliser de grands battements d'aile pour pousser la poussière au fond de la salle n'étant pas une fantastique idée, cela avait provoqué une telle catastrophe qu'elle avait choisit volontairement de plus jamais laisser son frère s'occuper des tâches bénignes.

Elle était donc là, passant un bon coup de balai brosse après avoir chassée la poussière de l'endroit, et frottait de toutes ses forces tandis qu'à l'extérieur, la luminosité prenait lentement de moins en moins d'importance, plongeant un peu plus l'église déjà sombre dans cette ambiance douce et chaleureuse, où seules les quelques lampes, et le regard fendu de Kin'dareb, restaient lumineux. Les traces de pas s'effaçant l'une après l'autre, la jeune demoiselle était ravie de retrouver le sol propre et sans le moindre petit élément terreux, ce qui ne manquait pas de la motivée pour continuer à frictionner les dalles au sol avec un emportement quasiment frénétique, s'amusant dans sa tête à voir la pauvre petite trace sourire sous les coups de son balai, à mesure qu'elle disparaissaient pour rejoindre leurs consoeurs dans son seau d'eau chaude. C'était amusant à imaginer d'ailleurs, ce qui ne manqua pas de laisser son innocent et pur sourire s'étendre, tandis qu'elle passait au quart restant de la chapelle qui n'avait pas encore eut droit à sa dose de frottis obligatoire, et se redressant difficilement, un peu en sueur pour tout avouer, elle observa un moment le bac qui se trouvait derrière elle, avant de faire une moue dubitative. L'eau était encore tellement sale qu'il fallait qu'elle la change, misère. Se tournant vers Kin, et montrant le lourd seau munie d'une hanse solide, elle pose son balai contre le sol à la manière d'un dossier, et se met à nouveau à parler, à voix haute, produisant un léger écho dans les murs vides de la chapelle :

 -  Dis, tu peux aller me vider ça dehors et me faire un autre seau d'eau ? D'ailleurs vas falloir que je me prévois un bain moi après...
 -  Graaaagh...
 -  Non, monsieur, les humains doivent se laver tout les jours … encore plus après avoir fait le ménage ! Allez gros flemmard !
 -  Rrrrr...
 -  Merci, je préfère ça !

La forme imposante du drake se redressa lentement, puis vint se diriger vers le seau d'eau sale, avant d'user de la pointe de son appendice frontale pour relever délicatement la hanse, puis venir installer celle-ci de manière stable au bout de son museau, avant de se diriger vers les hautes portes de la chapelle, afin d'aller vider le seau dans une autre partie de la ville, en connexion avec les égouts. Ce cinéma fréquent entre la prêtresse et son compagnon était parfois source d'amusement pour les gens du village, qui voyait la petite demoiselle s'échiner au travail, tandis que son compagnon rechignait de faire le moindre effort jusqu'à ce qu'elle se mette à hausser un peu la voix, pour le forcer à se bouger, afin de lui donner un coup de main, mais pour Elynie, c'était parfois source de pas mal d'ennui, vu qu'elle avait bien compris que tout-puissant qu'il était, Kin'Dareb avait la malheureuse tendance de beaucoup s'économiser ! Enfin, alors qu'elle entendait la porte de la chapelle s'ouvrir lentement, elle vint à s'adosser un peu contre un pilier afin de reposer ses petites jambes. C'est fou à dire, mais généralement, si elle s'emportait rapidement dans son travail et ne comprenait pas du tout sa fatigue, il lui suffisait de s'arrêter un peu pour comprendre qu'elle était exténuée, et passablement essoufflée aussi d'ailleurs. Enfin, elle allait profiter de l'aller-retour de Kin pour s'octroyer une courte pause, ça ne sauras pas lui faire de mal, assurément ! Par contre, pourquoi son gros lézard de frangin restait-il à l'entrée ? Il n'allait quand même pas vider le seau devant l’Église, elle la lui avait formellement interdit il y a de cela plusieurs mois !

 -  Hey qu'est-ce que tu...
 -  Wroaaarggg !
 -  Une femme devant les portes ? J-Je m'en occupe Kin, vas donc vider le seau, s'il te plait !
 -  Gruuuu...

Son frère se contorsionna rapidement pour passer les portes, devenue un peu petite avec le temps, puis finalement quitta enfin la chapelle, laissant enfin à la demoiselle la place pour se dirigée immédiatement vers l'entrée, d'un petit pas rapide, et chercha des yeux la forme qui se trouvait à attendre devant le seuil de la bâtisse du clergé d'Argent. En effet, elle vit là-bas une femme, qui devait être plus grande qu'elle d'ailleurs, ce qui n'était dans le fond pas bien complexe quand l'on considère à quelle point elle est aussi chétive que son compagnon de tout les jours est massif, et se pressa même un peu pour ne pas que la femme vienne à se demander pourquoi l’Église d'argent la fait tant attendre. Ce fut à cette triste occasion de vouloir bien faire que finalement, ayant complètement oubliée qu'elle venait de laver le sol, et que donc celui-ci se trouvait encore particulièrement glissant, elle vint à déraper soudainement su un carreau qui n'avait pas du tout séché depuis son passage, et partit en avant, avant de se manger les dalles, et de continuer à avancer de manière presque comique, face contre terre, jusqu'à l'entrée. Elle était rouge de honte, mais elle n'avait pas vraiment le temps de se permettre une légère remise en condition, si bien qu'après un instant, elle se redressa mollement, avec sur le visage un air un peu gênée, avant de s'épousseter vivement et de venir liée ses mains devant elle, avant d'afficher un air rayonnant, comme si de rien était. Après tout ce n'était pas comme si se retrouvée les quatre fers en l'air, en chutant sur la moindre surface plane, n'était pas dans ses habitudes, elle avait appris à prendre sur elle avec le temps...

 -  Bon-bonsoir à vous. Je suis désolé, l’Église est fermée à la prière à cette heure, mais je suis à votre écoute, ne craignez donc. Que me vaux votre venue chère enfant ?

Shizue attendais patiemment, ne bougeant pas d'un cil, telle une statue de cire.  Elle n'avait pas peur de se faire attaquer par des voleurs, pouvant se défendre et, au pire, faire usage de son artefact pour faire apparaître un tazer ou une bombe au poivre. La voleuse mettait un point d'honneur à blesser le moins possible les autres. Une âme bienfaisante ? Certainement pas, mais la demoiselle ne supportait pas de blesser plus que nécessaire, blesser les autres étaient la preuves qu'elle n'avait pas été assez intelligente et maline pour se sortir du guêpier.  Elle fut sortit de sa pensée en voyant le drake, venant à saisir son collier nerveusement, elle ne savait pas si cette chose était un gardien belliqueux ou non. Shizue fronçait des sourcil, voler ce lieu risquait d'être plus difficile que prévu, car oui, elle ne comptait pas partir les mains vides. Heureusement une femme vint à arriver et se vautrer devant elle, venant à détendre la tension de la voleuse. Elle put constater les oreilles d'Elynie.

La voleuse vint à l'observer rapidement, s'attardant sur les oreilles pointues.

*Une elfe  ? Je ne suis pas à une surprise prêt après l'espèce de dragon.*

Shizue fut étonnée de voir que l'elfe n'avait aucun regard bizarre sur sa tenue, qui était très originale et extravagante au vue des tenues qu'elle avait aperçu. Son apparence allumeuse contrastait avec les tenues médiévaux et fantastiques. Elle vint à écouter ce que la prêtresse formulait de sa voix fort chaleureuse.

D'un mouvement agile, elle vint à poser sa main droite au-dessus de sa main gauche, venant à courber le dos, avant de se remettre droite.  

- Bonsoir mademoiselle. Je ne cherche nullement à prier les divins, mais suis à la recherche d'un endroit où coucher. Je me nomme Aranawe Fornus. Je suis étrangère à ce territoire et dois avouer être légèrement perdu en ses terres. Les villageois ont été fort aimable de me conseiller de venir à vos porte, disant que je trouverais au moins un lit où dormir.

Shizue vint à prendre un visage embarrassé. Elle croyait en son mensonge, ce qui donnait cette force qui poussait à croire ses propos.

- Je tiens à m'excuser de déranger une jolie servante des dieux à une heure aussi tardive. N'ayant pas de quoi vous payer, je pourrais travailler jusqu'à avoir la somme de mon logement.

Son cerveau était concentré sur le fait d'être accepté dans l'enceinte, même si elle ne forcerait pas la décision pour ne pas être suspicieuse.
 

Observant la femme devant elle, elle ne pouvait qu'être unanime sur un point : elle n'avait jamais eut l'occasion, du moins de ce que sa mémoire lui permettait de se souvenir, de rencontrer une personne affublée de telles atours, et c'était là quelque chose qu'elle appréciait, y trouvant par là une certaine forme de renouvellement dans sa vie de tout les jours, plus monotone qu'elle pouvait le paraître. Oui en effet la tenue de cette personne était particulière, mais pour autant, elle n'allait pas la dévisager pour autant, un simple regard permettant de comprendre la nature étrangère de celle qui se trouvait en cette soirée devant ses portes, et elle ne vint pas à proférer le moindre commentaire à ce sujet, préférant bien sur agir avec tout le professionnalisme que représentait son rôle et sa place dans l’Église d'argent. En d'autres circonstances, sa curiosité l'aurait sûrement poussée à en vouloir un peu plus, et l'aurait sûrement amenée à questionner un peu la demoiselle tout juste arrivée, mais avant tout, elle se devait de savoir ce qu'elle faisait ici, à attendre patiemment devant la paroisse, avant que son frère ne vienne à la remarquer en sortant le seau d'eau. Donc, offrant à la patience de la femme sa propre capacité à attendre, elle vint simplement se tenir bien droite face à elle, et croisa les bras dans son dos, avant de voir finalement l'étrangère se pencher légèrement en avant, dans un geste plein de respect, la saluant promptement par là, avant qu'elle même ne se redresse et vienne enfin à s'exprimer sur les raisons de sa présence en ces lieux :

 - Bonsoir mademoiselle. Je ne cherche nullement à prier les divins, mais suis à la recherche d'un endroit où coucher. Je me nomme Aranawe Fornus. Je suis étrangère à ce territoire et dois avouer être légèrement perdu en ses terres. Les villageois ont été fort aimable de me conseiller de venir à vos porte, disant que je trouverais au moins un lit où dormir. 

Une voyageuse sans le sou ? Très bien, pas de problème, au moins ça lui feras un peu de compagnie , mais elle ne semblait pas avoir finie de s'expliquer, si bien qu'elle ne fit pas encore de commentaires sur ce qu'elle venait de dire, et préféra patienter tranquillement de manière à s'assurer que la demoiselle ait put clairement s'exprimer. Le but n'était pas de lui paraître austère ou malpolie en effet, et puis, toute représentante divine qu'elle était, elle ne se sentait pas bien différente du moindre être humain vivant en Sylvandell ou au-delà, leur étant expressément lié de par sa curieuse naissance, si bien qu'il n'y avait proprement aucune raison qu'elle ne se presse à répondre à la jeune femme, alors que celle-ci n'avait même pas terminer son propos. En revanche, Elynie se réjouissait déjà de pouvoir échanger simplement avec cette personne. Après tout, il était dernièrement bien rare de tomber sur quelqu'un qui n'avait pas les capacités de se loger, et si les paroisses qui se trouvaient le long des routes entre Ashnard et Sylvandell avaient généralement de la visite, ce n'était pas le cas de l'église au cœur de la capitale, où plus d'une auberge avaient été ouverte avec le temps pour permettre aux visiteurs de trouver un logement satisfaisant pour un moindre coût. Enfin, ce coup-ci, elle allait pouvoir faire connaître d'elle même l'hospitalité de l’Église d'Argent, et cette, pourtant simple, possibilité lui suffisait pour se sentir heureuse, et grandement flattée à l'idée de pouvoir combler une personne faisant montre du besoin d'une aide gracieuse :

 -  Je tiens à m'excuser de déranger une jolie servante des dieux à une heure aussi tardive. N'ayant pas de quoi vous payer, je pourrais travailler jusqu'à avoir la somme de mon logement.
 -  Oh non, non, ne vous en faites pas. Nous offrons le logis et le repas à ceux qui ne peuvent s'offrir pareille nécessité dans une auberge de la ville, ne pensez donc pas à paiement, d'accord ? Entrez donc, faites juste attention au sol, il est passablement glissant, vu que je suis en train de m'occuper du ménage.

Aimable, douce, innocente, tout sur le visage de la jeune femme en face de la voleuse exprimait une bonté et une délicatesse quasiment dénuée de la moindre petite trace d'impureté, et il était difficile, voir quasiment impensable pour l'instant, de lui trouver un défaut moral, le moindre de ses mots étant prononcé avec un ton de pure affection envers autrui, tandis que ses gestes étaient si légers et mesuré que l'invité pourrait très bien se demander si elle ne se trouvait pas en présence d'une fragile et jeune sainte. En tout cas, une fois qu'elle vint à lui intimer de ne pas hésiter à franchir le seuil de l'église, Elynie fit un demi-pas de coté pour se retourner, et vint elle même à retourner à l'intérieur de son grandiose lieu de vie, pour se diriger un peu plus prudemment qu'à l'aller vers son balai-brosse, de manière à rapidement finir la tâche qu'elle se confiait chaque soir pour pouvoir s'occuper juste après de sa protégée de la soirée. D'ailleurs, le stress étant passé, et le besoin de se rendre immédiatement disponible pour une potentielle visite étant bien retombée, la douleur qu'elle ressentait au nez vint à soudainement lui remonter au cerveau, si bien qu'elle ne s'empêcha pas, vue qu'elle était dos à son invitée, de venir délicatement porter le bout de ses doigts à la pointe de son visage pour se le masser délicatement, essayant par la même de réduire l'inconfort qu'elle ressentait. Bon dieu elle n'était pas douée quand même, c'était fou de se dire que quoi qu'elle fasse, elle parvenait toujours à se cogner quelque part, et parfois même avec ce genre de petit cri surpris qui avait tendance à faire rire les initiés. Enfin, récupérant son balai-brosse, elle se retourna avec le sourire d'un ange, et repris doucement la conversation.

 -  Bienvenue donc au siège de l’Église d'Argent. Je suis désolé mais je dois juste finir cette tâche avant de pouvoir faire quoi que ce soit d'autres, mais... profitons-en pour discuter, je dois de toutes manière attendre que mon frère me ramène un seau d'eau pour finir le nettoyage. Puis-je du coup vous demander votre prénom ? Je suis désolé, vous vous êtes présentée, mais je ne sais lequel des deux est votre prénom. D'ailleurs, d'où venez-vous, si ce n'est pas indiscret ?

De la méfiance ? Des doutes ? Non, pas le moins du monde, elle la croyait entièrement, et ne viendrait jamais se permettre de se trouvée soucieuse à propos des informations qu'on lui offrait ainsi, mais elle ne savait effectivement pas quel était le prénom de la femme parmi les deux patronymes qu'elle lui avait présentée. C'est ainsi, loin d'avoir une pleine connaissance du monde extérieur, hormis ce qu'elle pouvait acquérir de la lecture d'ouvrages divers et variés, provenant des contrées étrangères, elle avait fréquemment besoin de reposer des questions quand elle venait à rencontrer quelques membres d'une autre culture, notamment afin de comprendre comment ceux-ci agissait, et concevait le monde alentours. D'ailleurs, elle vint à y pensée, mais il allait sûrement falloir qu'elle lui demande aussi si la jeune femme appartenant à un culte quelconque, Kin'Dareb lui disait tout le temps de vérifier cela pour éviter de froisser les autres dieux de part leur nature particulière d'envoyés divins. Certains esprits s'échauffent vite, contrairement au sien, et de voir ainsi une croyante en train de discuter avec une personne qui peut potentiellement avoir le statut d'un évangélisateur n'était généralement pas très bien vu de la part des hautes instances religieuses, ou tout simplement par les maîtres de ce monde, qui observait le tout avec un œil attentif. Du coup, elle vint même à remarquer qu'elle avait complètement oubliée de se présentée, manquant à tout ses devoirs, et lâchant vite son balai-brosse pour le reposer contre le mur, tirant soudainement une tête de dis pied de long, signalant son inconfort soudain, elle vint vite à joindre les mains devant elle avant de saluer la femme de manière répétée, tandis que c'est d'une voix confuse, et un brin affolée, qu'elle vint réparer son erreur !

 -  Oh mince je... Non attendez ne répondez pas de suite !...Désolé je, j'ai oubliée de me présenter ! Pardon, je m'appelle Elynie Reviade, et je suis celle qui dirige cette église en compagnie de mon frère. Désolé, ça m'est complètement sortie de la tête. Oh euh pardon j'ai oubliée aussi, mais vous pouvez m'appeler par mon titre de prêtresse d'écailles. Encore désolé !

La voleuse prit soin de rester respectueuse, venant à pencher légèrement de la tête quand Elynie vint à parler du sol qui était glissant. Cela n'ennuyait pas Shizue d'avoir un terrain aussi dangereux, étant une chose qui était même amusante, elle démontrait une bonne maîtrise de son corps, balançant son poids avec une grand minutie, afin de ne jamais être déséquilibrée, ce qui se serait traduit par une chute inévitable, si cela se passait sur un sol glissant. Bien évitement elle ne vint pas à aller plus loin que nécessaire, se doutant que la jolie prêtresse avait encore du pain sur la planche, alors qu'elle aurait put aider, dans une moindre mesure bien évidement.  Elle était contente que la situation se passe bien, aucune réticense, aucune dépense à faire pour un quelconque paiement. Elle eut un léger sourire en pensant à la Terre où l'argent faisait tout. Cette pensée en fit naître une autre, devait-elle avoir une religion ? La question restait en suspend, car elle ne pouvait savoir si ici il y avait une religion dominante, voire unique.  Elle se mit à observer les mimiques d'Elynie, venant à avoir un petit rire amical en imaginant  cette jolie blonde comme une sainte qui n'avait jamais goûté à la chari, ce qui pouvait être tout à fait possible. Elle avait vue un dragon et une elfe, alors une religieuse pure, cela pouvait être probable.

Elle entendait la demoiselle dire qu'elle avait encore du temps pour faire le ménage, venant à brandir sa paume vers la maîtresse de maison, avec un visage sérieux. Elle voulait, par ce signe de main, signaler que l'attente ne la dérangeait pas. La voleuse n'était pas si épuisée que ça, elle s'était bien préparée pour le vol dans Seikusu, elle avait bien dormit, bien mangé, pas trop cependant, afin d'éviter les ballonnements. Les premières questions ne furent pas prit avec méfiance, il était normal de chercher à discerner le prénom dans son identité, ayant inventé un prénom et un nom  sur le tas. Elle allait répondre, quand Elynie vint à allonger les excuse en se présentant. Shizue vint à tout simplement rire à nouveau, un rire qui n'était pas moqueur.

- N'ayez pas à vous excuser. Votre frère est chanceux d'avoir visiblement une soeur aussi charmante et polie.  Mon prénom est Aranawe, mais vous pouvez m'appeler Ara, cela sera plus simple pour vous, en échange je vous demanderais à vous nommer Elynie.

La voleuse vint à montrer un sourire chaleureux.

- Ma contrée se nomme Djapauné, il s'agit d'une contrée par delà la mer. Le voyage ne fut guère aisé. Je me dois d'être très curieuse des autres races. Notre contrée a un virus qui n'affecte pas les humains. N'ayez crainte, ce virus a besoin d'une radiations très spécifique à notre contrée, en ce moment même je ne suis pas porteuse de ses virus. Je n'ai connaissance des elfes et du ... dragon, que par des écrits.

Shizue refis une courbette.

- N'hésitez pas à me sermonner si je venais à vous blesser par des propos inappropriés.

Intérieurement l'humaine souriait, se faire passer pour une femme ayant conscience de sa méconnaissance de cette société permettait de la rendre inoffensives et permettait aussi de pouvoir faire quelques gestes déplacés.

Elle ne faisait pas vraiment cas de la présence de la jeune femme pour l'instant, il fallait qu'elle reste concentrée sur sa tâche journalière pour être sure de ne pas provoquer une nouvelle catastrophe par un mouvement involontaire, ni venir à prendre du temps, ce qui finirais par l'empêcher de profiter d'une soirée paisible et agréable, surtout au vue de la compagnie qui se profilait à l'horizon. Ne cherchant donc pour l'instant qu'à accomplir son devoir, elle mit un peu de coté la présence d'Aranawe et se contenta donc de réfléchir un peu à ce qu'elle devait encore faire dans la soirée, jusqu'à ce que finalement, elle vienne à se rendre compte que son manque de discernement envers l'invité de ce soir lui avait complètement occulté l'esprit, au point qu'elle ne se souvienne même pas de faire preuves des bonnes manières réglementaires dans ce genre de situation. Comble du désespoir et honte sur elle, elle ne saurait supporter l'outrage de l'avoir ainsi blessée, et c'était bien pour cela qu'elle s'était immédiatement reprise pour venir comblée cette triste erreur de sa part, non seulement en s'exprimant le plus clairement possible sur son identité, mais, et surtout, en présentant des excuses profuses et soutenues à la jeune femme qu'elle allait hébergée en cette soirée, espérant que malgré sa gravissime erreur, elle saurait obtenir le pardon de cette charmante demoiselle. Par chance, ou par bonté d'âme, tout ce qui vint d'abord lui répondre fut un rire doux, délicat, en rien moqueur, puis la voix de cette femme qui se fit entendre avec un léger écho dans les hauts murs de la chapelle, avec un message qui sut grandement rassurée la prêtresse :

 -  N'ayez pas à vous excuser. Votre frère est chanceux d'avoir visiblement une soeur aussi charmante et polie.  Mon prénom est Aranawe, mais vous pouvez m'appeler Ara, cela sera plus simple pour vous, en échange je vous demanderais à vous nommer Elynie. 
 - Très... Hum, bien sûr, il n'y a pas de soucis, je t’appellerais donc Ara. Après je n'ai jamais eut de surnom, donc Elynie conviendra parfaitement je penses... Quand à mon frère euh, je n'en dirais rien, hein !

Le ton qu'elle usa à ce moment laissait profiler un certain énervement, et pour cause, ce dernier était le plus gros fainéant qu'elle n'avait jamais eut l'occasion de rencontrer, dormant sur ses grosses pattes écailleuses la majeure partie du temps, et ronchonnant la majeure partie du temps, même pour des tâches communes et toutes bêtes, comme si le gros lézard passait son temps à s'économiser pour une action qu'il ne produisait jamais ! Pour être tout à fait honnête, ça l'obligeait d'ailleurs bien souvent à tenter de pousser les grosses fesses de son cher Kin'Dareb alors qu'il était assoupi, au point de s'en épuisée, avant de glisser mollement le long des écailles et de bouder longuement, jusqu'à ce que le jeune drake d'argent se réveille de lui-même, et qu'elle lui fasse comprendre le fond de sa frustration par quelques propos bien-sentis, ce qui au final n'aidait même pas à arranger la situation. Non finalement, il était parfois désagréable de se rendre compte à quel point elle en faisait pour l’Église d'Argent, tandis que lui jouait les représentant majestueux alors qu'il avait une corne grosse comme son buste au beau milieu de la patte, et qu'il ne faisait absolument rien pour palier à ce problème. Alors oui, en effet quand la jeune femme avec elle exprima la chance que le dragon avait de l'avoir à ses cotés, elle n'en avait rien dit, mais elle n'en pensait pas moins, car oui, sans elle, il aurait bien vite fini seule et bien mal-aimé, ce gros lourdaud fainéant ! Et bon sang qu'est-ce qu'il prenait son temps pour aller vider le seau d'eau en plus, ça l'énervait !

 -  Ma contrée se nomme Djapauné, il s'agit d'une contrée par delà la mer. Le voyage ne fut guère aisé. Je me dois d'être très curieuse des autres races. Notre contrée a un virus qui n'affecte pas les humains. N'ayez crainte, ce virus a besoin d'une radiations très spécifique à notre contrée, en ce moment même je ne suis pas porteuse de ses virus. Je n'ai connaissance des elfes et du ... dragon, que par des écrits. N'hésitez pas à me sermonner si je venais à vous blesser par des propos inappropriés. 
 -  Oh mince. Vous savez Ara, notre église est spécialisée dans la guérison, nous aurons peut-être la capacité d'agir contre ce virus qui vous habite. Bon en tout cas j'espère que le voyage n'as pas été trop rude pour vous, si vos jambes sont lourdes prenez place sur l'un des bancs, j'attends que mon frère revienne juste et me file un seau d'eau pour finir le lavage du sol, et je suis à vous !

Elle se permit un sourire à la courbette.

 -  Et n'ayez crainte, vous ne saurez me blesser, je me doutes bien que ce ne sont pas vos attentions !

Bien sur, qui donc en ce monde pourrait souhaiter provoquer du mal naturellement ? En tout cas pas elle, et du coup, pas les autres, étant donné qu'elle n'était dans le fond pas différente des êtres humains qui occupaient les différentes parties du globe, alors bien sure, elle ne pouvait pas dûment être blessée par celle à qui elle offrait le gîte et le couvert en cette soirée ! Enfin, elle ne tiqua pas non plus sur l'adjectif elfique qu'elle avait usée pour la définir, n'ayant dans le fond pas du tout compris que cette femme voulait parler d'elle par ce nom, et du coup ne la contredisant pas sur cette erreur, préférant observer la porte d'entrée, en espérant que son frangin ne tarde pas trop à rentrer à la maison, vu comme il prenait son temps. Par bonheur, celui-ci passa la porte dans la minute qui suivit, et vint lentement rejoindre la position de sa sœur, pour finalement lui laisser l'occasion de récupérer un seau d'eau fraîche et limpide, idéale pour qu'elle puisse finir son juste et rigoureux ménage. N'hésitant donc pas, elle vint à récupérer son balai-brosse, et le plongea dans l'eau claire pour lui offrir un premier lavage efficace, tandis qu'elle remarqua le regard qu'adressait le drake à son invité de la soirée, un regard qu'elle ne lui connaissait que trop bien, mélange de doute, de suspicion, et d'une envie parfois plus ou moins maîtrisé de faire un barbecue dans les quelques minutes qui allaient suivre. Bon dieu qu'est-ce qu'elle allait faire de lui. Lâchant le manche de son saint outil de récurage, elle vint à s'avancer un peu, de manière à se trouver entre les deux parties, et présenta ses deux mains devant elle pour accompagner les légères présentations qu'elle allait faire, avant de pouvoir enfin se mettre au travail tout en étant sûre que Kin n'allait pas produire des étincelles... dans tout les sens du terme :

 -  Hu-hum ! Aranawe, je te présentes mon frère, Kin'Dareb. Kin, je te présentes Aranawe, une voyageuse qui vas dormir ici ce soir.
 -  Rooaaaaaag ! Rrrrrrhhhhg.
 -  Elle ment ? Et.... Elle se dissimule ? Par la magie ?
 -  Rrrrhummmp.
 -  Ce … qu'il dit est vrai Ara ?

Elle ne savait pas trop où se mettre face à la révélations que venait de lui faire son frère, mais vu à quel point il avait appuyé son propos, le drake était certain de ce qu'il avançait vis-à-vis de cette prétendue voyageuse, et de sa nature à se cacher des autres individus grâce à un outil dont la bête majestueuse ne connaissait pas du tout la provenance. Un poil hésitante pour le coup, la demoiselle n'ayant pas vraiment de capacité à se défendre si cette révélation venait à modifier le comportement de son invité, elle voulut pour l'occasion reculée, du moins assez pour être sous la protection de son puissant frangin, mais cela reviendrais sûrement à un comportement éminemment blessant de sa part, si la jeune femme n'avait dans le fond pas de mauvaises raisons de se trouvée en ces lieux. Finalement incapable de faire le moindre geste, elle vint à placer ses mains devant son corps, nouées l'une à l'autre avec une nervosité qui ne manqua pas de faire blanchir ses jointures, et c'est avec un certain malaise qu'elle commença à chercher une raison normale, et pure, que pourrait avoir quelqu'un à se dissimuler en pleine ville de Sylvandell pour finalement venir toquée à leurs portes. Mais bien malheureusement pour elle, rien ne lui vint en tête, pas la plus petite explication positive, sûrement parce que le stress l'empêchait de penser à bien, et elle s'en voulue tout particulièrement de ne pouvoir penser au fait qu'Ara était une femme droite et parfaitement saine, et pour elle, et pour Kin... Pitié, qu'elle réponde vite et la rassure, elle ne tiendra pas longtemps à se contempler ainsi, en si mauvaise jeune femme, incapable d'accepter la bonté de la nature d'autrui !