2°) Quake’s Agent Of S.H.I.E.L.D.Plutôt que d’envoyer Daisy rejoindre l’Académie spéciale du S.H.I.E.L.D., Nick Fury prit la décision de l’envoyer rejoindre une unité spéciale, une équipe de choc qu’il avait lui-même formé pour enquêter sur certains dossiers spéciaux, géré par un homme en qui il avait toute confiance : Phil Coulson. Daisy rejoignit ainsi la
Coulson-team, dont le quartier général était un avion volant, le «
CXD 23215 Airborne Mobile Command Station »... Ou plus simplement appelé le «
Bus ». Ce grand avion, à mi-chemin entre un jet et un avion de chasse, disposait du moteur et de la technologie équipant les chasseurs du S.H.I.E.L.D., les fameux
Quinjets. Le «
Bus », donc, était un élégant vaisseau, comprenant même un bar, et dans lequel Daisy put s’entraîner, et se familiariser avec les membres de l’équipe :
- Phil Coulson. Agent gradé de niveau 8, Coulson est un élément assez âgé au sein de l’organisation, et qui a toute la confiance de Nick Fury. Adhérant parfaitement à l’esprit du S.H.I.E.L.D., c’est un homme qui sait se montrer courtois, et en qui Daisy sympathisa très rapidement. Coulson, contrairement à bien d’autres agents de l’agence, ne partage pas le culte du secret jusqu’au-boutisme, et s’avère étonnamment proche des super-héros, les appréciant, dénotant ainsi avec la plupart de ses collègues, qui voient en ses « freaks » des menaces publiques. Coulson dispose ainsi, secrètement, d’une collection de cartes, datant de la Seconde Guerre Mondiale, à l’effigie de Captain America. Phil s’avéra être un excellent mentor pour Daisy, en lui expliquant pourquoi la transparence absolue était un mythe dangereux, et pourquoi il était important de manipuler la vérité avec prudence. Dirigeant de l’équipe, Phil est souvent considéré comme l’un des membres les plus âgés du S.H.I.E.L.D. Comme preuve de son passé au sein de l’agence, Coulson dispose notamment d’une Chevrolet Corvette de 1962, entièrement rénovée, et capable de voler, qu’il a affectueusement appelé « Lola », et que personne ne conduit, à part lui ;
- Mélinda Qiaolian May. Surnommée par tous « La Cavalerie », surnom à ne jamais prononcer devant elle, Mélinda May est gradée au niveau 7. Elle est le bras droit de Coulson, une amie et une camarade de longue date, l’un des meilleurs agents de terrain du S.H.I.E.L.D., mais qui, suite à une mission à Bahreïn, a pendant longtemps choisi de se reconvertir dans l’administration. Quand Fury a monté son équipe, Mélinda a néanmoins choisi de rejoindre Coulson, en grande partie pour surveiller Daisy, et pour la former au combat à mains nus. Mélinda est généralement une légende parmi les recrues, et, si tout le monde connaît son surnom, de multiples théories divergent quant à son origine. Certains parlent d’une mission où elle aurait sauvé des agents du S.H.I.E.L.D. pris en otage en attaquant les ennemis à cheval, portant un pistolet dans chaque main. Mélinda May participa en réalité, à Bahreïn, à une mission visant à désamorcer une prise d’otages impliquant des membres de son équipe et une petite fille, la mission ayant pour but d’approcher un individu doté de capacités paranormales, et suspecté d’être un Skrull. May parvint, tout seule, à vaincre les terroristes, et à sauver les otages, mais resta ébranlée par cette mission, dont certains détails ne sont connus que du Directeur Fury, son rapport de mission étant classé aux agents ayant une accréditation de niveau 10. Toujours est-il que Mélinda est une femme redoutable, en qui Daisy eut rapidement un profond respect ;
- Grant Ward. Second porte-flingues de l’équipe, Ward est un homme dur, très consciencieux, et très professionnel. Le stéréotype de l’agent secret parfait, infaillible, potentiellement amoral, et avec des tendances sociopathiques. Respectueux de la hiérarchie, Ward a toujours accompli ce qu’on attendait de lui avec zèle. Un agent bien sous tout son rapport, qui forma aussi Daisy. Un ami de Coulson, jusqu’à ce que Coulson n’apprenne que, depuis le début, Ward était un agent double, travaillant pour le compte d’HYDRA, et attendait le bon moment pour les trahir. Sa défection eut de lourdes conséquences, notamment sur le moral de Phil, qui devint plus dur et plus aigri après, tout en jurant de retrouver Ward, et de lui faire payer sa trahison ;
- Leopold Fitz. Fitz fait partie du duo de scientifiques et de petits génies qui ont été adjoints à l’équipe de Coulson, pour étudier et analyser tous les indices qu’ils retrouvaient. Fitz n’est pas un agent de terrain, et est un grand spécialiste en robotique. Il est notamment un fervent admirateur des travaux de Red Richards et d’Hank Pym. Au sein du S.H.I.E.L.D., il a eu sa première affectation sur les LMD. Aimant très peu le terrain, Fitz ne s’épanouit que dans un laboratoire, et il a fallu que sa meilleure amie, Simmons, le convainque de rejoindre Coulson, pour qu’il quitte le Triskelion, afin de rejoindre le Bus ;
- Jemma Simmons. Là où Fitz est spécialisé en robotique, Simmons, elle, est une biochimiste de talent, qui a rencontré Fitz à l’académie du S.H.I.E.L.D. Doublement doctorante, Simmons est une surdouée, qui a consacré bon nombre de ses années à l’étude du gène-X et du Terrigène, ce mutagène qui déclenche, chez certains humains spécifiques, des gènes latents implantés sur leurs ancêtres par les Kree, faisant d’eux des Inhumains. Très proche de Fitz, ils forment, au sein de l’équipe, le couple « Fitz-Simmons », et bénéficient ensemble d’une alchimie impressionnante. Ils ont beau avoir des domaines d’étude différents, ils se complètent mutuellement, et forment l’une des meilleures réussites de l’équipe.
En compagnie de ces cinq agents, Daisy parcourut donc le monde, affrontant, ici et là, des menaces, parfois insignifiantes, parfois redoutables. Très souvent, le travail du S.H.I.E.L.D. consistait à agir après un combat entre super-vilains et super-héros, afin de limiter la casse, de prélever des échantillons, et, quand le S.H.I.E.L.D. intervenait, il était très important de maquiller leurs opérations. Daisy apprit ainsi que l’agence avait bon nombre d’ennemis, notamment un ennemi ancestral, la redoutable HYDRA.
Née dans les cendres du Troisième Reich, HYDRA a été le fruit d’un redoutable nazi, le Baron Johann Schmidt, alias «
Crâne Rouge ». Schmidt fut l’un des plus proches lieutenants d’Hitler, et travailla étroitement avec la Société Thulé. Le passé de Schmidt, avant la Seconde Guerre Mondiale, reste nimbé de mystères, mais il est sûr qu’il partageait totalement l’idéologie aryenne. HYDRA était un héritage des nazis, une organisation tentaculaire, comprenant bon nombre de chefs, et dont le but a toujours été de dominer le monde par la force, d’unir ce dernier par la force et par l’autorité.
Comme à son habitude, Daisy ne se contenta pas de ses seules informations. En faisant de rapides recherches dans les archives du S.H.I.E.L.D., elle réalisa que le nombre de fois où l’organisation avait été infiltrée par des agents de l’HYDRA était... Bien trop élevée. Certes, les autres agences mondiales d’espionnage, comme la CIA, Scotland Yard, ou même le Mossad, faisaient également l’objet d’agents infiltrés venant d’HYDRA, mais c’était surtout autour du S.H.I.E.L.D. que l’HYDRA concentrait ses efforts. Pourquoi un tel lien ? Daisy essaya d’en savoir plus, mais se retrouva malheureusement confrontée aux accréditations du S.H.I.E.L.D., l’empêchant de consulter d’autres dossiers.
Peu à peu, Daisy finit par acquérir toute la confiance de Fury, qui lui proposa alors de participer à une mission secrète... Une mission spéciale.
FICHIER S.H.I.E.L.D. >> NOTE AU CONSEIL DE SÉCURITÉ DES NATIONS UNIES
DOCUMENT >> 439991-972RF >> FORMULAIRE S.H.I.E.L.D. DE DEMANDE D’OPÉRATION
NOM DE CODE : CIRCUIT
NIVEAU 10 – DEMANDE DÉPOSÉE PAR NICK FURY, DIRECTEUR DU S.H.I.E.L.D.
NIVEAU SECONDAIRE 9 – DEMANDE DÉPOSÉE PAR VALENTINA ALLEGRO DE FONTAINE
ADJOINTE AU DIRECTEUR DU S.H.I.E.L.D.
DESCRIPTION DE L’OPÉRATION
Il a été récemment porté à l’attention du S.H.I.E.L.D. que divers vilains aux technologies avancées (VTAS) ont eu exclusivement affaire au Bricoleur (cf. fichier joint 6305021-03TNK sur Phineas Mason) dans le cas de réparations ou de recherches de nouveau matériel. Ces réparations sont bien au-dessus des moyens des VTAS et il est évident que le Bricoleur échange ses services contre des faveurs de la part de ces vilains. D’après un témoignage recueilli durant un interrogatoire (voir fichier joint), le Bricoleur travaille apparemment pour une mystérieuse tierce personne. Récemment, on a vu le Bricoleur en Latvérie, rencontrant le Premier Ministre Lucia Von Bardas. Le S.H.I.E.L.D. demande les ressources nécessaires pour enquêter sur Bardas et la Latvérie, et empêcher toute action offensive contre les États-Unis et le reste du monde.
Colonel Nick Fury
Directeur du S.H.I.E.L.D.
DEMANDE REJETÉE :
UTILISEZ DES VOIES DIPLOMATIQUES
NOTE DE NICK FURY : Si ça doit se passer comme ça, ça se passera comme ça. Ni S.H.I.E.L.D. Ni Vengeurs. Pas de quartier.
Ce fut la grande affaire de Fury. Une affaire à laquelle Daisy avait participé depuis le début, plus ou moins. Les agents du S.H.I.E.L.D. constatèrent, au bout de plusieurs mois, d’étranges phénomènes avec certains super-vilains spécifiques, ceux dotés d’armures de combat et de technologies très avancées. Le jargon officiel, pour les désigner fut «
VTAS ». La particularité de ces vilains n’était pas leur mode opératoire, car ils agissaient, fondamentalement, comme n’importe quel vilain, pillant, braquant, capturant, attaquant... Si les super-héros ne faisaient pas les liens, en les arrêtant, le S.H.I.E.L.D., lui, les faisait.
Il n’était pas bien difficile de comprendre, et de se poser de bonnes questions. Comment des gens qui finissaient en prison, et en ressortaient fauchés comme les blés, récupéraient leur armure ? Ces types n’avaient même pas de quoi payer le loyer d’un petit studio, et, du jour au lendemain, disposaient d’armes futuristes, si évoluées qu’on ne les trouvait pas sur le marché noir. Devant la recrudescence de ces assauts, Nick Fury sentit quelque chose. Les États-Unis étaient alors en pleine chasse aux sorcières, craignant l’ennemi terroriste de partout, et Fury, avec son instinct légendaire, avait perçu qu’il y avait quelque chose de gros derrière ça.
Pour Daisy, pour Phil, et pour bon nombre de gens, cette enquête fut un tournant décisif. L’affaire des VTAS aurait d’énormes répercussions, qui ébranleraient l’une des plus puissantes organisations du monde, mais, au moment de commencer les investigations, Daisy était bien loin de le réaliser. Pour elle, il s’agissait juste de démanteler ce qui s’apparentait à un marché noir d’armes futuristes, avec pour principaux clients des super-vilains. Tout ça sentait bon l’HYDRA et le complot, et Fury commença à voir des connexions là où personne d’autre n’en voyait. C’était là la force de cet homme. On avait beau le dire paranoïaque, voir en lui un dinosaure, une relique héritée de la Guerre Froide, Fury n’avait beau avoir qu’un œil, il voyait toujours un coup au-delà des autres. Coulson le répétait assez souvent à Quake pour qu’elle s’en convainque ; Fury était l’âme du S.H.I.E.L.D. Sans lui, cette agence, fondée par l’ONU au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale comme une agence d’informations visant à regrouper et à coordonner les activités d’autres agences d’espionnage afin de retrouver les anciens criminels nazis, ne serait jamais devenue l’agence centrale qu’elle était actuellement. Le S.H.I.E.L.D. ne dépendait pas de l’US Army, mais disposait pour autant d’une véritable milice, une armée capable de rivaliser avec celle de l’Oncle Sam.
Cependant, le pouvoir du S.H.I.E.L.D. ne se limitait pas qu’à la «
hard power ». C’était là toute la force de l’agence, qui était multiple, et disposait de relations partout, surtout dans les médias. Phil lui expliqua ainsi que les plus grands quotidiens new-yorkais, comme le
Daily Bugle, avant d’écrire un papier sur le S.H.I.E.L.D., s’y prennent toujours à deux fois. De la censure ? Oui et non. C’était surtout une forme d’
autocensure, car personne n’avait envie de se heurter face à Fury, et surtout pas un rédacteur-en-chef. Pour paraphraser un fameux sketch, certains avaient essayé, et ont eu des problèmes. La force de Fury, c’est ce mélange qu’il arrive à instaurer entre peur et respect. Peur, parce que Fury avait réussi à donner le sentiment, erroné ou non, de
tout savoir sur
tout le monde. Prenez-vous en lui, écrivez un article qui salit sa réputation, et un journal concurrent pouvait recevoir, dans l’heure, un coup de fil anonyme montrant que le journaliste ayant écrit ce papier avait des liaisons extraconjugales avec des prostituées mineures, ou que le journal rival avait délocalisé ses factures dans un paradis fiscal, de telle sorte qu’il ne payait pas ses impôts. C’était une règle implicite dans le milieu des médias :
on ne s’en prend pas à Fury sans réfléchir. Et qu’est-ce que le S.H.I.E.L.D., si ce n’est le bébé de Fury ? Et de respect, également, parce qu’on savait que Fury, au-delà de sa paranoïa, croyait en un idéal, que son cynisme n’était qu’une façade, façonnée au fil des années, pour dissimuler le cœur d’un homme généreux, qui avait sacrifié toute sa vie à défendre ses concitoyens et les idéaux de l’Oncle Sam.
Daisy put voir ce pouvoir de contrôle du S.H.I.E.L.D. sur les médias quand elle participa à une opération à Philadelphie visant à appréhender l’un des vilains améliorés. L’affaire dégénéra, et se transforma en un combat entre les agents du S.H.I.E.L.D. dans les rues de la ville et le vilain. Elle constata que la censure du S.H.I.E.L.D. ne consistait pas à effacer cet élément, mais à le tourner en ridicule, de telle sorte que personne n’y accorderait le moindre crédit.
ARTICLE DU PHILIDALPHIA ENQUIRER Par Nancy BUZCAk UN HOMME ÉLECTROCUTÉ PAR DES EXTRATERRESTRES EN PLEIN CENTRE-VILLE – DES HOMMES VOLANTS SUR PLACE
Des témoins décrivent que « des hommes et des femmes avec des réacteurs dans le dos » sont arrivés sur le lieu où un homme venait d’être apparemment électrocuté sur les marches d’un immeuble d’habitations. L’évènement rappelle celui survenu à un pâté de maison de là début 2001. L’homme, décrit comme un homme blanc autour de la trentaine, avait été enlevé par les extraterrestres avant que quiconque puisse venir l’aider.
« Ils avaient des voitures et portaient des costumes humains », raconte Jason Sitwell, qui était au bar du coin quand l’incident s’est produit. « Ils étaient plus grands que des humains normaux. Je ne les ai pas entendus parler ».
NOTE DE NICK FURY : Remerciez l’ancien Agent Spécial Johnny Rogers, rédacteur au Philadelphia Enquirer, qui nous a couverts. Il a toujours été un pro du contrôle des médias. Parlez à Woo et à Sitwell du déroulement de l’opération. Pas bon. Ils devraient peut-être rester en salle d’interrogatoire ? Jasper Sitwell doit faire des citations plus courtes. Il s’amuse un peu trop, parfois. Et qu’il ne se contente pas de changer son prénom. C’est du travail bâclé. | < photo de surveillance > |
L’enquête sur les VTAS amena peu à peu un nom à émerger, permettant alors de donner du grain à moudre à la théorie de Fury : Phineas Mason, alias... «
Le Bricoleur ». L’homme avait un dossier au sein du S.H.I.E.L.D., et n’avait jamais été vraiment considéré comme une menace sérieuse. Un vieillard qui était un inventeur de génie. L’agence s’attaqua à ses planques, et obtint des preuves, des documents cryptés, des bons de commande. Les planques du Bricoleur n’étaient pas faciles d’accès, car ce dernier les piégeait toujours, et, quand l’équipe de Coulson entra dans l’une des planques, ils échappèrent de justesse à une explosion. Daisy se retrouva néanmoins bloquée sous els décombres, dans les égouts, avec Ward, à combattre les robots tueurs du Bricoleur.
Une fois le Bricoleur impliqué, Fury parvint à le retrouver, et chargea ses meilleurs agents de le suivre. Et, quand Mason commença à réaliser que le S.H.I.E.L.D. tournait autour de lui, il alla voir son maître, prenant le premier avion venu à destination de... La Latvérie.
Petit pays perdu dans les Balkans, la Latvérie a toujours eu un statut particulier. Elle fut l’un des très rares États européens à repousser les nazis pendant la Seconde Guerre Mondiale, en bénéficiant de sa position très isolée, entourée par d’épaisses montagnes, ce qui faisait que, si on pouvait bombarder le pays, il fallait s’aventurer dans des montagnes immenses, que les Latvériens connaissent trop bien. De fait, la Latvérie n’avait jamais succombé à une seule invasion au cours de sa longue histoire. Pendant six siècles, le pays fut administré par les Haasen, étant jadis une province de Transylvanie ayant fait sécession. Les Transylvaniens se heurtèrent aux Latvériens, de même que les Germains du Saint-Empire, les Ottomans de Solimane le Magnifique, ou encore les forces napoléoniennes, ou les Tsars russes... Jusqu’aux nazis et aux communistes. Un pays hors-normes, qui n’appartient à aucune convention internationale, ne faisant pas partie des États-membres de l’ONU.
Pour autant, ce petit pays, perdu dans les montagnes, est très souvent au centre des préoccupations de la Maison Blanche et du S.3H.I.E.L.D., car il est dirigé par l’un des tyrans les plus redoutables qui soit,
Doctor Doom, encore appelé «
Victor von Fatalis ». Un tyran légendaire, d’une arrogance sans égal, doté d’une intelligence terrifiante, et de pouvoirs magiques immenses. Fatalis est ainsi la symbiose parfaite entre magie et technologie, ce qui ne le rend que plus redoutable encore. Si les États-Unis ont longtemps inspiré une révolte du peuple, ils ont dû déchanter à de nombreuses reprises. La Latvérie est un pays extrêmement surveillé, et Fatalis, grâce à sa technologie très avancée, a rendu de quoi rendre son peuple très heureux. Des robots et de la technologie très avancée entretiennent et font fleurir les champs, et les générateurs énergétiques de la Latvérie rendent le pays totalement autonome, de telle sorte qu’il ne dépend pas des pays de l’OPEP ou des autres pays exportateurs de pétrole pour alimenter ses machines, Fatalis ayant développé, dans les grottes de la Latvérie, ses propres ressources énergétiques.
Fatalis aurait tout pour être heureux, si ce n’est sa jalousie dévorante envers son éternel rival, Red Richards, et l’amour qu’il porte à la femme de ce dernier, Susan Storm. Fatalis, de fait, n’avait fait que se construire en totale opposition avec Richards, refusant d’admettre que l’intellect de Richards lui était supérieur. La lutte entre eux durait depuis des années lorsque Fatalis fut finalement vaincu, après avoir choisi de développer considérablement ses pouvoirs magiques, atteignant ainsi un niveau qui lui permit de piéger Docteur Strange, plus puissant magicien de la Terre, Sorcier Suprême, et de l’envoyer dans une prison dimensionnelle. Plus rien ne semblait alors pouvoir arrêter Fatalis, dont les pouvoirs magiques étaient infinis, lui qui, depuis toujours, avait toujours voulu être omnipotent. Plus rien, donc... Si ce n’est son éternel orgueil. Il piégea Red dans une bibliothèque magique, convaincu que son ennemi ne comprendrait rien aux sortilèges magiques très complexes. Son orgueil et sa trop grande confiance en lui l’aveuglèrent, et Red parvint ainsi à libérer Strange, et à renverser la situation. Fatalis fut défait, et la Latvérie perdit son éternel tyran.
Richards prit alors la régence de la Latvérie, avec une autorisation de l’ONU, seule organisation étant plus ou moins compétente pour gérer cette situation, et, avec l’aide des États-Unis, assura une transition démocratique. Les États-Unis n’avaient que des intérêts à obtenir davantage d’informations sur la Latvérie, non seulement pour s’assurer que Fatalis ne reviendrait plus jamais, mais aussi, de manière plus personnelle, pour exploiter ses secrets technologiques. Toutefois, les Américains savaient que jamais le peuple n’accepterait de suivre une personne étrangère, et les États-Unis proposèrent alors à une intellectuelle américaine, d’origine latvérienne, de retourner dans son pays. C’est ce que fit cette jeune femme, qui avait étudié à l’université de Caroline du Nord, et qui participa aux premières élections démocratiques de Latvérie... Élections qu’elle remporta haut la main.
Lucia Von Bardas devint ainsi la Première Ministre de Latvérie, et annonça que le pays allait désormais progressivement se tourner vers le reste du monde. Une nouvelle qui amena les États-Unis à privilégier la voie diplomatique.
Ainsi, quand Nick Fury vint se présenter à eux, en indiquant avoir reçu des preuves que Bardas était liée au Bricoleur, et serait potentiellement à l’origine d’attentats terroristes sur le sol américain, les huiles de l’OTAN froncèrent les sourcils. S’il était vrai que le S.H.I.E.L.D. était une organisation internationale, il n’en était pas moins vrai que l’organisation avait un fort caractère occidental, de telle sorte que, tout en bénéficiant d’un mandat de l’ONU, le S.H.I.E.L.D. recevait ses accréditations de la part de l’OTAN, et, en définitive, essentiellement des États-Unis. Or, du point de vue de la Maison Blanche, autoriser une opération secrète en Latvérie n’était pas envisageable. La Guerre Froide était finie, et les Américains ne voulaient surtout pas d’un
Rainbow Warrior à l’américaine. De plus, les preuves de Fury apparaissaient comme un montage fumeux, la « menace nationale » se résumant, en définitive, à quelques supers-criminels de seconde zone dont l’arrestation ne faisait même pas les gros titres. Le Bricoleur ? Le Grizzly ? Jack O’Lantern ? Et Fury voulait déclencher une guerre ouverte contre la Latvérie
pour ça ?! On fit comprendre à Fury que sa demande ne serait jamais acceptée, et qu’il était également sur la sellette. Les alliés occidentaux appréciaient de moins en moins Fury, dont la personnalité et les méthodes de fonctionnement étaient des héritiers directs de la Guerre Froide. À une époque où les politiciens ne juraient que par la «
transparence », et où le moindre
tweet de travers pouvait conduire à un scandale diplomatique, le S.H.I.E.L.D. apparaissait comme un dinosaure, un mammouth qu’il fallait dégraisser.
Fury aurait dû se ranger. Il aurait dû plier. Mais Fury n’est pas homme à se plier, ni homme à céder devant les bureaucrates et les sondages d’opinions. Il ne pouvait pas faire intervenir le S.H.I.E.L.D. ? Que diable ! Fury avait ses propres plans, ses propres réseaux, et il monta sur pied une opération secrète, une opération destinée à en finir avec le trafic, en contactant personnellement tous ceux qui lui étaient redevables. Ce serait son conflit, sa guerre secrète.
Et son ultime coup d’éclat.
DOCUMENT S.H.I.E.L.D. 9996369-31231 USPRSDNT
SECTION AGENTS >> ÉVALUATIONS AGENTS >> RETRANSCRIPTION MAISON-BLANCHE
CODE SECRET : BLANC
Briefing présidentiel du S.H.I.E.L.D.
Sujet : Directrice du S.H.I.E.L.D. Maria Hill. Premier entretien avec le Président.
Lieu : Salle de briefing de la Maison-Blanche – Aile ouest
COMMANDANT DU S.H.IE.L.D. MARIA HILL :
Monsieur le Président.
PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE :
Mlle Hill. C’est un plaisir de vous rencontrer. Enfin.
COMMANDANT DU S.H.IE.L.D. MARIA HILL :
Merci, Monsieur. Le secrétaire d’État va nous rejoindre ?
PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE :
Non. Non, je voulais vous parler d’homme à homme, si je puis dire.
COMMANDANT DU S.H.IE.L.D. MARIA HILL :
Bien, Monsieur.
PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE :
Vous vous sentez un peu dépassée, non ?
COMMANDANT DU S.H.IE.L.D. MARIA HILL :
Oui, Monsieur. On peut dire ça comme ça, Monsieur.
PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE :
Mes trois premiers mois ici ont été un vrai cauchemar.
COMMANDANT DU S.H.IE.L.D. MARIA HILL :
Oui, Monsieur.
PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE :
Je veux vous aider à aider le monde. S’il y a quoi que ce soit dont vous ayez besoin, vous l’avez.
COMMANDANT DU S.H.IE.L.D. MARIA HILL :
Bien, hm... Pourquoi moi, Monsieur ? Pourquoi m’a-t-on choisi pour diriger le S.H.I.E.L.D. ? Il y a... Vu de ma fenêtre... Et ce n’est pas de la fausse modestie... Il y a une dizaine de gens pressentis pour remplacer Fury. Je n’arrive pas à comprendre comment mon nom a même...
PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE :
Ces gens étaient loyaux envers Fury. Et j’en ai soupé, de ça.
COMMANDANT DU S.H.IE.L.D. MARIA HILL :
Bien, Monsieur.
PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE :
Vous avez fait du bon travail à Madripoor. Ce n’était pas un boulot agréable et vous avez été splendide. On garde un œil sur vous depuis quelques années.
COMMANDANT DU S.H.IE.L.D. MARIA HILL :
Merci, Monsieur.
PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE :
Vous avez été approchée il y a un an.
COMMANDANT DU S.H.IE.L.D. MARIA HILL :
Oui, Monsieur.
PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE :
Nous pensions que Fury s’en allait, mais il s’est accroché. Ce salopard a toujours réussi à s’accrocher.
COMMANDANT DU S.H.IE.L.D. MARIA HILL :
Oui, Monsieur. Comment se fait-il, Monsieur ? Comment Fury a-t-il pu rester après l’histoire en Latvérie ?
PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE :
Eh bien, voilà... Il a créé une situation où... Si nous l’avions renvoyé ou fait passer en cour martiale, ou tout ce qui peut se passer quand on se débarrasse de l’un de vous, toute l’affaire serait devenue publique. Nous avions le choix entre le soutenir et le couvrir, ou admettre publiquement que nous avions perdu le contrôle. Un choix difficile, à vous empêcher de dormir. Mais vous voyez ce que je veux dire ? La petite crise de Fury. On ne pouvait pas donner au public les tenants et les aboutissants. C’était impossible. Trop technique. Il valait mieux le remettre derrière son bureau et couvrir le tout. Heureusement, la plupart des gens ne s’intéressent pas à ce qui se passe en bas de chez eux, et encore moins à l’autre bout du monde, à Pétaouchnock. Il devait le savoir aussi... Fury. Ce qui m’agace encore plus.
COMMANDANT DU S.H.IE.L.D. MARIA HILL :
Vous voyez, j’avais pensé que c’était un malentendu qui...
PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE :
Mais passons. Parlons un peu de vous. Ce rendez-vous est quelque chose de sérieux. On ne peut plus sérieux. L’O.N.U. et les grands de ce monde le prennent très au sérieux. Vous êtes au service de la paix dans le monde. La sécurité du monde est réellement entre vos mains.
COMMANDANT DU S.H.IE.L.D. MARIA HILL :
Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour...
PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE :
Mais vous êtes aussi une Américaine.
COMMANDANT DU S.H.IE.L.D. MARIA HILL :
Oui, Monsieur.
PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE :
D’où venez-vous ?
COMMANDANT DU S.H.IE.L.D. MARIA HILL :
Chicago.
PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE :
Chicago !! Ça, c’est l’Amérique.
COMMANDANT DU S.H.IE.L.D. MARIA HILL :
Oui, Monsieur.
PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE :
J’espérais, bien que la sécurité du monde doive rester votre souci principal, qu’étant citoyenne américaine, nous pourrions avoir une relation robuste, vous et moi.
COMMANDANT DU S.H.IE.L.D. MARIA HILL :
Oui, Monsieur. Cela me plairait, Monsieur.
PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE :
Honnête et directe.
COMMANDANT DU S.H.IE.L.D. MARIA HILL :
Oui, Monsieur.
PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE :
Bien, bien. Je savais que j’avais soutenu le bon cheval. Tant mieux pour vous. Alors, de quoi peut-on discuter ? Que puis-je faire pour faciliter la transition avec...
COMMANDANT DU S.H.IE.L.D. MARIA HILL :
Eh bien, Monsieur, il y a quelque chose, à vrai dire.
PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE :
Allez-y.
COMMANDANT DU S.H.IE.L.D. MARIA HILL :
La guerre secrète de Fury.
PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE :
Nnff. Rien d’autre ?
COMMANDANT DU S.H.IE.L.D. MARIA HILL :
Monsieur, pourquoi a-t-il fait ça ?
PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE :
Je ne sais pas.
COMMANDANT DU S.H.IE.L.D. MARIA HILL :
Puis-je savoir pourquoi vous étiez réticent à utiliser les informations qu’il vous a fournies ? Je n’accuse personne. Je veux juste comprendre quel est mon travail.
PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE :
Nous voulions utiliser l’information pour tenir Lucia en respect. Nous allions la faire chanter. Voyez, cette région, depuis une éternité, est opprimée par des gens comme ce Victor Von Fatalis. On s’est enfin débarrassés de cet arrogant, et il serait fou d’attendre une paix et une coopération immédiates. Ils nous haïssent, là-bas. C’est dans leur sang. Donnez-leur de l’argent pour reconstruire, ils ne vous en haïront que plus. Von Bardas était quelqu’un dont nous pensions que nous pourrions la contrôler... Ou en tout cas, la maîtriser. Fury, lui, a dégainé. Avait-il raison, avait-il tort ? Je ne sais pas. Mais c’est un militaire et il a désobéi. Il a enfreint la loi, et pour qui ? Ah. J’aimerais presque que Fatalis soit encore là. Lui, on pouvait le gérer. Au moins, on savait à quoi s’en tenir. Maintenant, on doit... Enfin, vous devez... Trouver qui savait que Von Bardas était vivante et éclaircir tout ça, le côté financier. Ces imbéciles costumés...
COMMANDANT DU S.H.IE.L.D. MARIA HILL :
Oui, Monsieur. Fury pensait...
PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE :
Je sais ce que Fury pensait. Vous savez ce que, moi, je pense ? Je pense que Fury est vieux et fatigué. Et-et toutes ces potions qu’il prend pour le maintenir en vie, je pense que ça l’a rendu cinglé.
COMMANDANT DU S.H.IE.L.D. MARIA HILL :
Oui, Monsieur. Mais Fury a...
PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE :
Disparu. Oui, je sais.
COMMANDANT DU S.H.IE.L.D. MARIA HILL :
Quelle importance attachez-vous à ce qu’on le retrouve ?
PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE :
Je ne répondrai pas à cela. C’est votre affaire. Mais je pense... Nous pensons tous... Que Fury va rester hors du circuit aussi longtemps qu’il voudra rester hors du circuit. D’après ce que j’ai compris, il a tout inventé en la matière.
COMMANDANT DU S.H.IE.L.D. MARIA HILL :
Oui, Monsieur.
PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE :
Je vais vous dire... J’espère franchement qu’on le retrouvera dans une baignoire la tête pleine de balles ou de barbituriques. Qu’il mette fin à ses malheurs. Et pour ce qui est de la situation en Latvérie, souvenez-vous que j’ai douze cas comme ça à traiter chaque jour. Vous comprenez ? Il y a plus que tout ça. Il y a d’autres considérations à prendre en compte. Comprenez-ça vite, vous voulez bien ?
COMMANDANT DU S.H.IE.L.D. MARIA HILL :
Très bien.
PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE :
Bien, je suis content qu’on ait eu cette conversation. Encore une chose...
COMMANDANT DU S.H.IE.L.D. MARIA HILL :
Oui, Monsieur ?
PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE :
Les costumes.
COMMANDANT DU S.H.IE.L.D. MARIA HILL :
Les super-héros ?
PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE :
Je ne les aime pas. Je ne les ai jamais aimés. J’aurais presque laissé cette guerre secrète éclater au grand jour pour en enterrer quelques-uns. Ce que je veux dire, c’est que moins j’entendrais votre nom et le mot « costume » dans la même phrase, plus je serai content. Et je parle pour tous ceux qui m’entourent. Vous comprenez ?
COMMANDANT DU S.H.IE.L.D. MARIA HILL :
Oui, Monsieur.
PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE :
C’est bien, ma fille.
(Fin de la retranscription.)
Code fghsth-4534gev
Ne pouvant impliquer le S.H.I.E.L.D., Fury mit sur pied une petite équipe, composé d’espions et de super-héros qui avaient tous une dette envers lui. Ce fut une longue sélection, car il rejeta de nombreux candidats, afin de sélectionner ceux qui étaient le plus susceptibles de convenir, et prit donc :
- Luke Cage. Nick choisit Cage en considération de sa volonté de faire amende honorable pour son passé. Le fait qu’il ait un passé d’ancien criminel, une certaine hostilité envers le système légal, mais de grands idéaux, faisaient de lui un candidat idéal. De plus, Fury était convaincu que Luke pourrait travailler aisément avec les autres, ayant déjà fait partie d’une équipe dans le passé, les « Heroes For Hire », avec Danny Rand (Iron Fist). Il choisit donc Luke, et ce choix fut accepté ;
- Daredevil. Choisir Daredevil répondait, fondamentalement, à la même logique que Luke Cage. Pour Fury, cet homme était persévérant, quelqu’un qui continuait à se battre pour défendre Hell’s Kitchen contre quantité de crapules. De plus, Matt avait déjà coopéré avec le S.H.I.E.L.D., notamment pour permettre d’arrêter Fisk. Tout ce que Fury pouvait redouter avec Daredevil, c’était qu’il s’enflamme, en prenant des mesures draconiennes, comme il avait déjà pu le faire à Hell’s Kitchen pour lutter contre le Caïd.
- Spider-Man. Choisir Spider-Man était, pour Fury, un choix logique, qui avait toujours eu une certaine admiration pour ce petit gringalet. Trouver l’identité secrète de Spider-Man avait été l’une des tâches les plus délicates du S.H.I.E.L.D., et Fury était admiratif devant la capacité de résilience du jeune homme. Il avait perdu ses parents, son oncle, sa grande copine des mains du père de son meilleur ami, qui était également devenu cinglé... La vie n’avait pas été facile avec Peter, qui n’avait même pas la reconnaissance du public. Il était continuellement conspué, et le fait qu’il n’ait pas sombré, qu’il ne soit pas rangé, ou n’ait pas fini super-vilain, avait toujours amené Fury à voir en lui un homme capable de faire les bonnes décisions. Nick décida donc de le recruter pour son opération ;
- Captain America. Incarnant toutes les valeurs nobles de l’Amérique, figure iconique, Steve est un homme que Fury ne peut que respecter. Ensemble, ils avaient combattu les nazis, et, depuis toujours, Steve représente une sorte de personnalité atypique, ne travaillant pas pour l’armée, mais bénéficiant du respect de cette dernière, et accomplissant pour elle quantité de missions, dès lors qu’elles ne heurtent pas ses principes moraux. Pour Fury, avoir Steve dans son équipe serait l’élément déterminant pour convaincre les autres, et pour offrir à son opération une sorte de garantie morale, en agissant pour le bien commun ;
- Wolverine. De tous les hommes que Fury connaisse, Logan est assurément le plus obscur, à tel point que même le S.H.I.E.L.D. ne connaît pas toute sa biographie. On ne compte plus le nombre de fois où Wolverine a fait l’objet d’expériences, a subi des traumatismes crâniens, a été lobotomisé, et a perdu la mémoire. Son passé est à l’image d’uns shrapnel, éclaté en mille morceaux. Pour autant, Fury a toujours regretté que Wolverine ne travaille pas davantage pour le S.H.I.E.L.D. Lui et Fury se sont battus ensemble pendant la Seconde Guerre Mondiale, et Fury lui a toujours fait confiance. Cynique, Logan est quelqu’un de dur, qui a une vision très sombre des choses, mais est également lucide sur la nature humaine, tout en refusant de sombrer dans le pessimisme. Le faire travailler avec Cpatain America, c’était risqué, mais ça rendait Fury nostalgique. À l’époque des nazis, quand Fury commandait ses Howlings Commandos, et qu’il attaquait des bunkers nazis avec le soutien de Cap’ et de Wolverine, ils étaient invincibles. Et, vu la menace qui se profilait, bénéficier des compétences d’un mutant si puissant, et immortel, ce n’était pas du luxe ;
- Black Widow. Quand Fury s’est penché sur elle, Widow venait d’être récemment tombée entre les mains du S.H.I.E.L.D., après avoir tenté de faire sauter le Triskelion. Le passé de cette femme est encore nimbé de mystères, mais elle a déjà surpassé les talents de tous les autres agents du S.H.I.E.L.D. De plus, comme elle n’est pas trop âgée, et fait ce qu’on lui dit, pour Fury, elle était un élément indispensable pour permettre à son équipe d’attaquer la Latvérie.
Et, bien sûr, pour terminer cette équipe, Fury avait son atout spécial : Quake.
Leur mission était simple : décapiter la tête du serpent. Tous acceptèrent, et Fury prépara la mission avec la rigueur d’une opération secrète, donnant des camouflages optiques à tous ses « agents », et les faisant voyager ensemble dans un avion privé, sous couverture officielle. Ils infiltrèrent le château de Latvérie, menant à bien la mission... Une mission consistant à renverser Von Bardas en obtenant des éléments compromettant sur elle dans le château.
Ils tombèrent alors sur Bardas et ses séides, des vilains sur-équipés, sur-armés, donnant lieu à un
combat particulièrement intense. Personne ne semblait devoir gagner, quand Fury révéla son véritable plan... Et ordonna à Quake de couper ses bracelets régulateurs, et de laisser exploser ses pouvoirs. C’est ce que Daisy fit donc...
Et ne laissa que des ruines, dans un séisme cataclysmique.
La « guerre secrète » de Fury en Latvéria venait d’éclater, avec la mort du Premier Ministre de Latvérie, et la destruction d’un monument historique. Fury savait qu’il était sur le point de disparaître, et rapatria rapidement ses troupes aux États-Unis, où il prit la décision de lobotomiser chacun des membres, en les endormant dans l’avion. Il effaça ainsi de leurs esprits les souvenirs de leurs actions en Latvérie.
Pour Fury, la mission avait été menée, et il ne laissa derrière lui aucune preuve, de telle sorte que les États-Unis ne furent pas impliqués. Effacer la mémoire de ses soldats était une nécessité pour sauver sa tête auprès de l’OTAN. Le Président des États-Unis en personne eut à décider si, oui ou non, il fallait conserver Fury. Le choix fut finalement fait de le sauvegarder, car, à ce moment, il n’y avait vraiment personne pour le supplanter au S.H.I.E.L.D., et le Président ne pouvait pas gérer cette crise supplémentaire, en estimant que, dans la mesure où personne ne demandait de têtes à couper, mieux valait éviter de le limoger. Si on apprenait que Fury avait été sanctionné, ce serait en effet une manière implicite de reconnaître son implication dans les évènements en Latvérie. Or, la ligne officielle était de dire que le gouvernement des États-Unis n’avait rien à voir avec cet acte terroriste. Le Président eut ainsi trois choix à faire :
- Reconnaître que c’était bien Fury et des super-héros américains, les plus iconiques (Captain America et Spider-Man) qui avaient fait sauter un château européen, et dire que cette action n’avait pas été commanditée par le gouvernement. Pour le Président, ça aurait été un suicide politique, car un militaire, haut-gradé, avait commis un acte de terrorisme international, qui engendrerait une importante chasse aux sorcières, et des émeutes dans le monde entier pour critiquer l’Oncle Sam ;
- Inversement, reconnaître l’action de Fury, et s’en attribuer le mérite, en invoquant les arguments que le vieux briscard avait mis en avant. Là encore, ce geste aurait été un véritable hara-kiri. La Latvérie aurait demandé d’importantes réparations, la communauté internationale aurait vigoureusement critiqué cet interventionnisme excessif, surtout les Européens, très sensibles dès que l’Oncle Sam menait une action sur leur territoire. Or, les États-Unis, compte tenu du contexte international, de l’essor de la Russie, de la Chine, ou de l’Inde, ne pouvaient tout simplement pas se permettre de se mettre en bisbille avec leurs plus proches alliés ;
- Maintenir la ligne officielle, et nier toute implication. Le seul inconvénient était donc de conserver Nick Fury à son poste, mais, aux yeux du gouvernement, c’était la solution la moins terrible.
La Maison-Blanche opta donc pour ça, et, au bout de quelques semaines, le scandale s’atténua de lui-même. La Latvérie, tout le monde s’en fichait un peu, et Fury espérait bien que cette histoire allait rester derrière lui. Daisy, de son côté, eut du mal à se remettre de ce qu’elle avait fait, car elle avait conscience d’avoir franchi une ligne, mais, surtout, d’avoir indéfectiblement lié son destin à celui de Fury. Avait-elle bien agi ? Jusqu’où la fin justifiait les moyens ? Elle avait détruit un château gigantesque, et tué des dizaines et des dizaines de personnes.
Pour son propre bien, Coulson la mit en congé forcé, non sans lui dire qu’elle venait, maintenant, de vraiment rejoindre le S.H.I.E.L.D. On ne devenait un agent secret que le jour où on commençait à avoir honte de se regarder devant le miroir, et d’assumer ce qu’on avait dû faire pour le bien commun.
Tous crurent cette affaire passée derrière eux. Malheureusement, des membres de l’équipe, un seul n’avait pas eu sa mémoire effacée : Steve. Le sérum du Super-Soldat avait combattu la solution, et cette histoire signifia la rupture de l’amitié entre lui et Fury. Fury, blessé, était néanmoins prêt à s’en accommoder, car il savait qu’il avait agi pour le mieux.
Ce qu’il ne pouvait pas savoir, c’était que Bardas avait survécu, et que ce qu’il avait pris pour son
Rainbow Warrior allait devoir dégénérer en son 11-Septembre personnel.
ENREGISTRÉ DANS LA SALLE 274
SÉCURITÉ – NOIR
NIVEAU 10 UNIQUEMENT
AGENTS PRÉSENTS
NICK FURY (NIVEAU 10) ET STEVE ROGERS (ALIAS CAPTAIN AMERICA)
NICK FURY: Dis ce que t’as sur le cœur, Steve. Ne t’inquiète pas. Personne ne nous entend ici.CAPTAIN AMERICA :Tu sais pourquoi je suis là, Nick. On doit leur dire. Ils doivent savoir ce qui s’est passé, au moins pour qu’ils puissent se protéger contre...NICK FURY: Non. On en a déjà parlé. Ce n’était pas une mission des Vengeurs dont on allait parler dans le Bugle du lendemain matin. C’était bien plus.CAPTAIN AMERICA :Ça, je sais, Nick. Je parle des autres. Ceux qui se sont battus pour toi. Luke, Parker, Matt... Même Logan... Ils méritent de savoir ce à quoi ils ont participé.NICK FURY: Ce n’est pas si simple, Steve. Tout n’est pas noir ou blanc. Je pensais que ça faisait suffisamment longtemps que tu étais décongelé pour avoir compris ça...1 minute et 24 secondes de silence...NICK FURY: Je suis désolé, Steve. C’était déplacé. Garder tout ça secret... C’est pour leur propre...CAPTAIN AMERICA :Tu es fou si tu me parles de sécurité. Comment les laisser dans l’ignorance peut-il les mettre en sécurité ? Ce sont des adultes. Ils doivent savoir.NICK FURY: Personne ne doit savoir ce qui s’est passé. Point final, Steve. Tu sais comment ça a été dur. Ce que nous avons fait... Ce que nous avons dû faire. Il fallait que ce soit secret. Il fallait que ce soit fait. Point.CAPTAIN AMERICA :C’est mal, Nick. S’il arrivait quelque chose, il...NICK FURY: Qu’est-ce qui pourrait arriver ? Ça fait six mois. Et il ne s’est rien passé. C’était une guerre. On l’a menée comme une guerre et s’il y a des conséquences, eh bien c’est comme ça. La mission a pris fin le jour où nous nous sommes séparés. Ni plus ni moins.CAPTAIN AMERICA :Tu ne crois pas vraiment à ça, hein ? Nous, on peut gérer les conséquences, mais Cage... Parker... Murdock... Eux tous... Ils t’ont fait confiance. Qu’on se venge sur des hommes qui t’ont fait confiance et qui étaient prêts à donner leur vie pour ta guerre... Tu appelles ça des conséquences ? C’est typiquement un truc que pourraient dire ces gros types en costumes cravates dont tu aimes tant te moquer.NICK FURY: C’est mon tour de me vexer, c’est ça ?CAPTAIN AMERICA :Je ne suis pas venu me battre avec toi, Nick...NICK FURY: On s’y tromperait, Steve. Pourquoi es-tu là, alors ?CAPTAIN AMERICA :Parce que je viens faire ce qui est juste. J’en ai besoin. Ce pays est ce qu’il est grâce à des hommes comme toi. Je te fais confiance. Et toi, tu nous as fait confiance en nous demandant de venir. D’aider. Tu leur as fait suffisamment confiance pour pouvoir leur dire ce qui les attend, ne serait-ce que pour qu’ils aient une chance de se défendre le moment venu. La vengeance, Nick. Elle viendra.NICK FURY: C’est plus important que ça, Steve. Et si elle vient, ce sont des adultes. Ils savent se défendre.CAPTAIN AMERICA :J’espère que tu as raison, Nick.NICK FURY: Steve ?CAPTAIN AMERICA :Quoi ?NICK FURY: Pourquoi tu ne leur dis pas, toi ?CAPTAIN AMERICA :Ce n’est pas mon rôle. C’est ta guerre. Tu avais tes raisons de la mener comme tu l’as fait. J’ai déjà été soldat dans une guerre et... Les soldats ne font pas de politique. Mais je t’assure qu’il y aura un retour de flammes. Et ils devraient y être préparés.(La porte s’ouvre. Captain America sort de la pièce.)
La cassette est silencieuse pendant 22 minutes et 43 secondes.
(Nick Fury sort de la pièce).FIN DE L’ENREGISTREMENT
EFFACÉ PAR NICK FURY (NIVEAU 10)
Chaque action engendre, tôt ou tard, ses conséquences. On peut repousser l’échéance autant que possible, mais, quand on sème le vent, il faut s’attendre à ce que la tempête suive. Et, si personne ne se soucie vraiment de ce qui se passe en Latvérie, quand ça arrive chez vous, cette fois, on peut s’attendre à une levée de boucliers. La « guerre secrète » de Fury avait miné Daisy, qui avait repris peu à peu du service actif. Elle était convaincue, en son for intérieur, de la légitimité de l’opération de Fury, et espérait pouvoir laisser tout ça derrière elle.
Puis il y eut
une attaque, un tir-laser qui frappa à Harlem, dans l’appartement de Luke Cage. Une explosion qui dévasta l’immeuble, envoyant Luke à l’hôpital, entre la vie et la mort. Difficile d’accuser un simple gang de rue, quand la technologie utilisée était un fusil à concussion et à très longue portée, une technologie futuriste portant la marque du... Bricoleur. La nuit de Fury commença à l’hôpital, devant le chevet de Cage, alors qu’un très mauvais pressentiment commençait à s’emparer de lui. Pour cet homme, qui avait toujours adoré le contrôle, il sentait la situation se déliter sous ses mains.
Pendant ce temps, les autres membres de l’opération terroriste de Fury commençaient à avoir des souvenirs récurrents, dans leur sommeil, de ce qui était arrivé en Latvérie, et, quand Spider-*Man retrouva Daredevil pour en discuter,
les deux se firent également attaquer par des armes surpuissantes. Comme des coups de semonce avant la tempête. Captain America fut également attaqué par les super-vilains qu’ils avaient combattu en Latvérie, et, le temps que Fury parvienne à assembler toutes les pièces, il réalisa que Lucia Von Bardas était toujours en vie... Et avait amené avec elle sa petite armée.
Très rapidement, Fury et les super-héros impliqués en Latvérie se retrouvent totalement dépassés par les évènements. La « guerre secrète » de Fury se transforma en une véritable bataille rangée au milieu de New York, Bardas déployant des androïdes surpuissants, des commandos surentraînés et lourdement armés, accompagnés de vilains augmentés. Les New-Yorkais passèrent une très mauvaise nuit pendant que le conflit dégénérait, et que Bardas, devenue un cyborg, déployait des quantités d’énergie phénoménale.
Les Quatre Fantastiques rejoignirent le conflit, ainsi que les X-Men, jusqu’à ce que cette dernière n’atteigne son point culminant, quand Bardas déploya toute son énergie autour d’elle, créant une gigantesque sphère énergétique magnétique bleuâtre, qui menaçait de rayer la carte de la ville.
Bardas fut finalement stoppé, et, cette fois, devant tous ceux en qui Fury avait placé sa confiance pour agir en Latvérie, il leur expliqua ce à quoi ils avaient contribué, à savoir l’opération en Latvérie, et la destruction du château... Et termina en mentionnant le fait qu’il les avait, par la suite, lobotomisés. Quand Wolverine apprit ce que Fury, qu’il considérait comme un ami et un homme de confiance, lui avait fait, à savoir le lobotomiser, la rage s’empara de lui, et, se ruant vers son vieil ami,
il l’éviscéra sur place. Fort heureusement, le Fury se tenant face à eux n’était qu’un LMD, mais qui venait de perdre, en une nuit, non seulement des hommes de confiance, mais également son poste au sein du S.H.I.E.L.D.
Tous les New-Yorkais avaient vu cette sphère d’énergie, et Internet regorgeait de vidéos-amateurs et d’images. Dès le lendemain matin, tout le monde se précipita donc devant les éditions du
Daily Bugle, du
New York Times, et des autres quotidiens, pour comprendre ce qui s’était passé... Et ne trouvèrent rien. Aucune mention, aucun référence, pendant que les ambulanciers et les pompiers continuaient à sauver les gens des immeubles effondrés et des gravats. En réalité, peu de gens dormirent cette nuit, que ce soit dans les rédactions des journaux, ou au sein de la Maison Blanche, où le Président reçut un grand-nombre d’officiels et de diplomates. La Maison-Blanche organisa une visioconférence avec tous les États-membres de l’OTAN, et tous votèrent, de manière unanime.
Vers 10 heures du matin, dans la rédaction du
Daily Bugle, John Jonah Jameson, directeur du journal, discutait de vive voix avec Robert Robertson, le rédacteur-en-chef, afin de déterminer s’il fallait publier ce qui s’était passé. Robbie avait envoyé ses journalistes mener leurs enquêtes, mais de multiples vidéos montraient Fury. Si tout ça était une opération du S.H.I.E.L.D., Jameson hésitait à en parler, car en parler reviendrait à se heurter à Fury. Ses hésitations se levèrent quand, vers dix heures du matin, un homme l’appela depuis un numéro inconnu. Ce qu’il dit fut assez court, mais cet homme prévint aussi tous les autres grands quotidiens nationaux, en leur annonçant qu’ils pouvaient publier l’article.
Et, vers 10h30, le Président des États-Unis organisa une conférence devant les médias, où il annonça que Nick Fury avait formellement désobéi aux ordres de ses supérieurs, et qu’il était responsable d’une action terroriste de grande envergure sur le sol américain. En conséquence, la Maison-Blanche, en accord avec les autres États-membres de l’OTAN, retirait Fury de ses fonctions de commandant du S.H.I.E.L.D., et édictait un mandat d’arrêt international à son encontre.
Il fallut plusieurs jours pour trouver qui remplacerait Fury à la tête du S.H.I.E.L.D., et même pour décider de la survie du S.H.I.E.L.D. en tant que telle. Il fut décidé de maintenir l’organisation, eu égard aux aides qu’elle avait rendue, et au fait qu’elle apparaissait comme la meilleure organisation capable de réguler les activités super-héroïques, mais sa dissolution fut sérieusement envisagée. Finalement, après d’âpres discussions, l’OTAN s’accorda sur un candidat potentiel, et ce ne fut pas facile, car les Européens, n’ayant plus confiance en les Américains, voulaient une personnalité européenne, plus à même, selon eux, d’avoir une vision diplomatique des choses. Finalement, le choix se porta sur une agente du S.H.I.E.L.D. :
Maria Hill. Agent relativement méconnu jusqu’à présent, mais très efficace, cette dernière reçut cette nouvelle avec un hébètement total. Elle avait plutôt vu des agents plus expérimentés venir à ce poste, comme Phil Coulson.
Lors d’un entretien avec le Président des États-Unis, il lui expliqua que deux raisons avaient justifié ce choix. Non seulement Hill était une agente très compétente, avec d’excellents états de service, mais, surtout, elle était éloignée de Fury. De plus, le Président avait insisté pour que ce soit quelqu’un du S.H.I.E.L.D. qui soit nommé. Si l’OTAN avait choisi un autre candidat, venant d’une autre agence, il n’aurait jamais vraiment été le Directeur. Et, comme la première mission de Hill était d’appréhender Fury, et de le juger pour crime de haute trahison, et actes terroristes, il valait mieux avoir une organisation efficace.
Hill accepta le poste, et commença par supprimer du S.H.I.E.L.D. tous les agents estimés trop loyaux à Fury. Une véritable chasse aux sorcières, destinée à purger le S.H.I.E.L.D., et Quake, comme Coulson, et comme tant d’autres agents, participèrent à des entretiens individuels avec Maria Hill. Et, sans surprise, les deux furent limogés à la suite de ces entretiens.