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Romance au soleil couchant [Fönn Hersdóttir]

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Fönn Hersdóttir

Humain(e)

Re : Romance au soleil couchant [Fönn Hersdóttir]

Réponse 15 lundi 07 novembre 2016, 22:30:53

La gêne n'était pas le problème. Ou du moins, n'était plus le problème pour le temps actuel.  Si elle avait rougi, gémi, ou pis, face à sa chère française, le contexte, dehors était tout autre. Les passants l'énervaient, l’apeuraient. Ce monde, et ces détails qui fourmillaient par milliers à ses yeux. Et quand Shani détacha sa main de son bras, pour la prendre en main, elle serra d'autant plus cette main, qui lui servait d'ancre à ses yeux. Un peu comme une enfant qui agrippait à sa mère pour ne pas se perdre, sauf que dans cette situation, ni l'une, ni l'autre, et encore moins le duo qu'elles formaient, pouvait être confondu avec une situation du genre.

Et elles marchèrent un peu, laissant à l'Islandaise le temps de se calmer, de se rassurer grâce à cette présence à ses côtés. Fönn reprit enfin conscience de la situation et leva la tête vers la Française. Une main remonta ses lunettes sur son nez, et un murmure s'échappa de ses lèvres.

- Merci.

Avant qu'elle ne les pince. Elle ne savait pas si sa compagne avait entendu, ou bien si elle comprenait vraiment la raison de ce remerciement, mais cela ne lui importait pas pour le moment. Elle se contentait d'être là, et de marcher tranquillement, profitant de cette fragrance particulière qu'apportait Shani, profitant de cette présence rassurante, et de cette main qui lui servait d'ancre, et qu'elle ne comptait pas lâcher de suite.  Puis enfin, ce couple atypique arriva à l'arrêt de bus, heureusement vide.

Fönn s'y engouffra, suivie de près par sa compagne. Ainsi à l'abri des regards, sa vision réduite par l'abri et la présence de l'étrangère qui l'accompagnait, l'Islandaise était un peu plus calme, n'offrant qu'un sourire doux et large, quand quelques doigts s'attardèrent sur ses joues, en une caresse. Mais avant qu'elle ne puisse vraiment réagir, il y eut ce baiser, intense et passionné, auquel elle fit de son mieux pour répondre. Sa tête cogna légèrement l'arrière de l'abri, alors qu'elle était plaquée contre lui. Contre elle, le corps de Shani, aux formes agréables, à la puissance notable.

Et elle y répondait toujours de son mieux, ses doigts couverts de latex caressant ceux de son amie passionnée, sa langue venant instinctivement, avec un peu d'hésitation, propres aux personnes peu habituées à ce genre d'attentions, à la rencontre de celle de sa compagne.

Puis le bus arriva, interrompant ce duo qui prenait ses marques. Fönn se dégagea, lissant sa robre par réflexe, et grimpa la première marche, pour s'y arrêter.


- Huf. Vous avez un ticket ? demanda-t-elle en anglais tout en fouillant son sac récupérant de quoi en acheter un, ou deux selon la réponse de Shani.

Et elle baragouina quelques mots avec le conducteur et paya pour valider les deux passages jusqu'à l'arrêt désigné par la Française. Et si deux passagers, un couple agés, leva les yeux vers le couple pour lacher un commentaire désobligeant sur ce couple mal-séant selon eux. Fönn les ignora, tirant derrière elle Shani jusqu'au fond, où elle s'assit en sa compagnie.

- C'est loin d'ici, chez vous, Shani ? Et... Après tout ce que j'ai pu vous dire. Après tout ce que j'ai pu vous dévoiler. Voulez-vous vraiment de cela, avec... ce que cela peut impliquer comme relation ?

Elle se balançait doucement sur son siège, se tordant légèrement les doigts, faisant crisser le latex noir brillant.
« Modifié: lundi 07 novembre 2016, 22:38:33 par Fönn Hersdóttir »

Shani Stevens

Dieu

Re : Romance au soleil couchant [Fönn Hersdóttir]

Réponse 16 jeudi 10 novembre 2016, 12:05:45

Ça n’aurait dû être qu’un simple baiser, presque une annonce pour la suite, un moyen de les rapprocher, et de sceller définitivement leur accord. Mais, au lieu de ne durer que quelques secondes, Shani se surprit à sentir un frisson la traverser. Piégée, Fönn était coincée entre elle et l’arrière de l’abri, et se défendit en avançant ses mains. Or, en les sentant caresser ses hanches, Shani eut un soupir, et remonta sa main, la déplaçant de sa joue pour la poser sur sa nuque, et s’y consacra davantage. Elle soupira de plaisir, se lovant contre elle, yeux clos. Fönn avait des lèvres magnifiques, tendres, fraîches, craquantes, des lèvres... Des lèvres qui sentaient bon le Nord, avec cette touche hivernale qui donnait envie de se blottir les uns contre les autres en quête de chaleur et de réconfort.

Elle sentit la langue de la femme heurter la sienne, provoquant un petit choc électrique, et Shani, fermant les yeux pour savourer pleinement ce moment, ouvrit la bouche, et aventura la sienne. Elle sentit son appendice buccal heurter celui de la magnifique rousse. Leurs nez se caressaient doucement, et Shani, tout en jouant avec la langue de Fönn, s’amusait déjà à remuer son nez sur le sien, glissant doucement sur la pente savonneuse et douce de sa peau.

« Mmhmmm... »

Des passants arrivaient déjà, leur jetant des regards étonnés, détournant pudiquement les yeux, ou rougissant. Un jeune enfant écarquilla les yeux en les voyant, avant que sa mère, tenant une poussette d’une main, ne lui ordonne de regarder ailleurs. Un Japonais persifla brièvement sur la lubricité inhérente des Longs-Nez, ce terme péjoratif nippon désignant les Occidentaux. Shani, d’une oreille distraite, se sentit observée, mais, loin d’en être gênée, elle n’en conçut qu’une excitation supplémentaire... Puis le bus approcha, et mit fin à leur torpeur. Délicatement, avec une lenteur troublante, la Française rompit ce baiser, et la regarda.

Un curieux sentiment la traversait, assez indiscernable, qui la surprit... Et qu’elle résuma en un mot, dans sa tête, un néologisme anglais qui, à sa connaissance, ne connaissait aucune équivalence en français.

*Sérendipité.*

Fönn mit rapidement fin à ce moment gênant, en demandant si Shani avait un ticket, et cette dernière papillonna des yeux, avant de hocher la tête.

« Oh... O-Oui, j’ai ma carte de bus. J’aurais bientôt une voiture, mais, en attendant, je reste abonnée aux transports en commun. »

Tout en se retournant, Shani attarda rapidement l’une de ses mains sur ses lèvres, caressant ces dernières avec le bout de ses doigts, comme pour sentir encore le goût de celles de Fönn... Puis elle se les mordilla, et grimpa dans le bus, son autre main retournant empoigner celle de Fönn. L’archiviste comptait payer malgré tout, et guida ensuite Shani au fond du bus, pour qu’elles s’installent dans un coin. Fönn lui demanda alors si son arrêt était loin, et, alors que Shani comptait répondre, elle vit cette dernière crisper ses doigts, faisant crisser le latex... Et la secrétaire se mit à rougir.

Le crissement du latex... C’était un bruit qu’elle adorait par-dessus tout ! Elle se pinça les lèvres, avant de lui sourire encore.

« Il y a six arrêts avant d’y être. »

Voilà pour sa première question. Quant à la seconde... Shani se pencha davantage vers elle, et agrippa à nouveau la main de Fönn, et déposa un baiser dessus.

« Fönn... Tu sais, ma mère est une Américaine, et, parfois, elle me surnomme... ‘‘Sérendipité’’. Tu sais ce que ça signifie ? C’est un terme anglais. En soi, c’est avant tout un terme utilisé par les scientifiques ou par les inventeurs, et qui désigne l’importance du hasard dans une découverte. Mais, au sens large, on dit que la sérendipité est un phénomène dans lequel une personne récupère autre chose que à ce quoi elle s’attendait trouver initialement. Si ma mère m’appelait ainsi, c’est parce que, quand elle est venue en France, elle ne s’attendait pas à y rester, ni à avoir un enfant. J’ai été sa sérendipité. Et, en ce qui nous concerne, Fönn, je suis venue à ce salon littéraire pour parler d’un livre, et je t’ai trouvé, toi. Alors, tu es ma sérendipité, le cadeau donné par le hasard... Et un cadeau comme ça, ça ne se refuse pas. »

Shani sourit, et termina sa tirade par un bref baiser sur les lèvres de Fönn, avant de se faire moins poétique, et nettement plus sensuelle :

« Et puis, tout ce que tu m’as montré n’a fait qu’attirer ma curiosité. C’est plutôt à toi, Fönn, d’y réfléchir à deux fois, car, crois-moi, avec moi, tu n’as aucune idée de ce dans quoi tu mets les pieds... »

Elle termina sur une intonation mystérieuse, et accompagna cette ultime phrase d’un léger gloussement.

Oui, décidément, elle allait adorer sa petite Fönn !
DC d’Alice Korvander.

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Fönn Hersdóttir

Humain(e)

Re : Romance au soleil couchant [Fönn Hersdóttir]

Réponse 17 vendredi 11 novembre 2016, 23:14:24

Elle était toujours un peu rouge. Son esprit volait ici et là, enfermé dans des carcans de souvenirs, de sensations, sur une gigantesque montagne russe dans sa mémoire. Son regard se perdit sur le lointain, et elle tordit ses doigts un peu plus sévèrement, ceux-ci montrant une étonnante souplesse. Elle n'aimait définitivement pas le public. Ni la gêne qui pouvait en être, ou les sensations négatives, car elles étaient celles qui avaient le plus d'écho souvent, fracassant les autres bonnes comme un imprudent un soir de tempête.

Mais en phare qu'elle commençait à représenter à force, Shani parla, attirant son attention sur un terrain connu : le présent. S'arrachant avec peine de son esprit torturé par sa mémoire, elle cligna des yeux avant de détendre ses mains, juste avant que sa compagne ne lui en prenne une. Fönn haussa un sourcil, rentrant la tête dans ses épaules, se faisant légèrement plus petite, discrète. Ou du moins, tentait. Il faut dire, dans cette nuit, ce duo au fond d'un bus formait un tableau attirant, et brillant de mille feux. Rousse, brune aux grands yeux, corps attirants. Et cette proximité qui dérangeait.

Mais le présent, et cette voix occultait le reste, pour l'Islandaise. Et elle s'y accrochait avec toute son attention, qui se dédiait autant que possible à la Française. Son explication, bien qu'un peu longue, et un peu confuse à ses oreilles (elle ne maîtrisait pas encore assez le japonais), la définissait comme cadeau ? Elle pencha la tête sur le côté, son visage s'ornementant d'une moue peu convaincue. Avoir des sens plus élevés que la normale, et surtout cette mémoire qui ne voulait rien laisser s'échapper, pouvait avoir ces côtés bien moins agréables.

Un baiser, et une parole mystérieuse plus loin, aussi agréables qu’intriguants, elle serra un peu plus la main de Shani, laissant ses doigts gantés entrelacer ceux de la française, comme autant de nœuds.

- Vous savez, Shani, je n'ai pas vraiment besoin de connaître d'avance le destin que m'a pu écrire Dieu, avant, pour pouvoir vivre avec les gens du Huldufólk, le peuple caché. Pour autant, sans les voir, il faut pouvoir vivre avec ceux, comprendre les messages qui nous laissent par le sort, et s'y adapter. Et dans notre cas. Quoi que le destin réserve pour nous, quoi qu'Il ait écrit, je ne compte pas non plus tenter d'y échapper.

Elle fit une petite pause, laissant un arrêt passer, avant de reprendre parole, légèrement plus mystique, chuchotant.

- Si, dès le commencement du monde, votre image fut gravée dans mon âme, si elle se montrait à moi dans les immensités désertes des plateaux infinis, si vous étiez celle dont j'écoutais le calme des nuits, si vous êtes celle que je voyais dans l'image de mes songes... Alors je jure, par le premier jour de la Création, je jure par son dernier jour, je jure par notre rencontre, et les séparations qui nous menaceront sans nul doute. Je jure par le ciel et l'enfer, par ce qu'il y a de plus sacré sur terre et par vous. Je jure par mon dernier regard et mes premières larmes : je veux aimer. Je veux prier. Je veux croire au monde que vous m'offrirez, à son bien. Pour les paroles consacrées, j'attendrai votre amour comme un don, et je donnerai l'éternité pour un regard.

Et elle pinça les lèvres les lèvres, détournant complètement le regard.

- Je ne vous expliquerai pas cette dernière parole, Shani. Pensez-là et repensez-là. Dans tous les cas... Votre arrêt est là.

Le bus ralentissant, Fönn se leva, pour se diriger vers la sortie. Son regard fixé droit devant elle ignorait tout des passagers, jusqu'à sortir du bus, prenant une longue inspiration de cet air frais, voire froid. Aux alentours, personne, mis à part Shani qui descendait derrière elle. Elle ne connaissait pas vraiment le quartier. Mais ce qu'elle avait prononcé plus tôt, si l'interprétation de la française était la bonne... Elle n'aurait sûrement pas besoin de connaître ce quartier. En attendant, elle se retourna vers cette dernière.

- Où va-t-on ?

Shani Stevens

Dieu

Re : Romance au soleil couchant [Fönn Hersdóttir]

Réponse 18 samedi 12 novembre 2016, 12:39:26

Shani connaissait le « franglais » pour l’avoir pratiqué à Paris, ce barbarisme qui était un mélange de français et d’anglais, et qu’on appliquait surtout dans le monde des affaires, parce que ça faisait branché de glisser, ici et là, des mots en anglais. Avec Fönn, elle pratiquait un mélange de japonais et d’anglais, expliquant en japonais la notion, très américaine, de « sérendipité ». De fait, elle ne savait même pas s’il y avait une traduction du mot en japonais, car, même en français, « sérendipité » tenait plus du néologisme que d’un mot ayant acquis la conviction des vieux croutons de l’Académie Française. Alors, en japonais... Quoi qu’il en soit, Shani chercha à lui expliquer que leur rencontre, liée au hasard, était bienvenue. Fönn, néanmoins, ne semble pas trop comprendre, car, en lui répondant, elle lui parla de destinée, s’envolant dans l’une de ces élancées lyriques dont la belle rouquine semblait avoir le secret. Muette de stupeur, Shani n’osait rien dire, étant surtout un peu confuse de voir Fönn partir... Si loin. Jurer « par le premier jour de la Création » pour Shani...

*Tout de même, je n’en demande pas autant !*

Le souffle coupé par cette envolée, elle médita la dernière phrase de Fönn, analysant, a priori, l’ensemble de sa tirade comme une sorte d’étrange déclaration d’amour, le genre de discours qu’on aurait pu tenir avant de demander sa dulcinée en mariage. Autant dire qu’un tel lyrisme, dans un bus, sonnait très bizarre. Fort heureusement, le bus venait d’atteindre leur arrêt, rappelant Shani à des considérations plus matérielles.

« Ah ? Euh... Ah ben oui, c’est le nôtre ! » s’exclama-t-elle.

Shani agrippa à nouveau la main de la femme avant de sortir, et elles se retrouvèrent rapidement seules, le bus démarrant, tandis que la secrétaire songeait toujours un peu à ce que Fönn venait de lui dire.

*Je suis trilingue, mais je serais bientôt quadrilingue, je pense... Experte en fönnisme ! Enfin... Pas pour le moment, en tout cas...*

Elle en sourit même, rigolant de sa propre plaisanterie, avant que Fönn ne lui demande où aller. Shani répondit évasivement, et marcha mécaniquement. Elles rejoignirent une rue, et s’avancèrent, toujours main dans la main. Il commençait à faire nuit, et l’air se rafraîchissait encore.

« Je n’habite pas très loin, ne t’en fais pas... Tu pourras rester chez moi cette nuit... Si tu veux... » rajouta-t-elle ensuite.

Fönn avait dit attendre son « amour comme un don ». Était-ce une manière de lui déclarer sa flamme ? Shani n’avait jamais cru dans le coup de foudre, pourtant. Des rencontres rapides, c’était sa spécialité, mais elle ne s’était jamais vraiment attachée à ses nombreux amants. Avec Fönn... C’était bizarre. L’Islandaise avait tout de cette femme romantique qu’on imaginait prendre comme épouse, mais, paradoxalement, portait des gants en latex, ce qui atténuait un peu ce romantisme pour introduire une dose de sensualité, et, même, de perversité, au sens sexuel du terme. Shani ne savait donc pas trop quoi en penser... Et puis, la rapidité avec laquelle elles s’étaient embrassées était également troublante.

Il y avait là une confusion à régler. Shani se rapprocha d’un mur avec un portail au milieu, et ouvrit ce dernier. Elle vivait dans un immeuble de style très japonais, avec les portes à l’extérieur. Le couloir donnait sur une cour centrale, un élégant parvis, et elle grimpa des marches situées à l’extérieur, tenant toujours Fönn par la main, rejoignant le troisième étage. Il y avait une ouverture, permettant de rejoindre une autre façade, donnant sur la ville. Shani passa par là, les claquements de ses talons rebondissant sur les murs, et rejoignit rapidement sa porte.

Là, elle délesta finalement la main de la jeune femme, le temps d’ouvrir la porte, et rentra rapidement, allumant la lumière. Shani avait un sympathique F2, un bel appartement. La porte donnait directement au salon, avec une cuisine à l’américaine à gauche, et divers portes menant à la salle de bains, la penderie, la chambre... Elle laissa Fönn rentrer, puis referma rapidement la porte, et lui sourit brièvement.

« Bienvenue chez moi ! »

Et... Hop !

Elle s’était déjà ruée sur elle, la plaquant contre la porte, pour terminer ce baiser inachevé à l’arrêt de bus...
DC d’Alice Korvander.

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Fönn Hersdóttir

Humain(e)

Re : Romance au soleil couchant [Fönn Hersdóttir]

Réponse 19 samedi 19 novembre 2016, 17:31:19

Ce silence était étrange. Après ce qu'elle avait prononcé comme mots, après que ceux-ci aient réussi à franchir la barrière entre l'esprit et la réalité, il n'y avait eu... Qu'un silence. Et si l'on dit parfois qu'un silence équivait à une longue phrase. Ou bien que la musique est l'art d'amener les silences et de jouer avec. Là, elle ne savait pas trop comment l'interpréter. Il pouvait être aussi bien annonciateur que sa pensée, déclamée de façon brute sans interface, n'avait, une nouvelle fois été comprise de travers,  qu'une réaction de rejet était à prévoir ou... 

La jeune femme secoua la tête. D'un silence, entre deux paroles, finalement, parfois, on pouvait simplement ne rien en déduire avec assurance, et mieux fallait-il attendre une confirmation réelle. Après tout... Si Shani ne voulait rien de plus, elles se seraient séparées ici, et sûrement, vu leur milieu respectif, ne se seraient plus rencontrées par la suite. Alors le mieux était d'enlever ces pensées parasites, et d'être simplement patiente. Un frisson la parcourut quand, au croisement de deux rues, un courant d'air froid vint les frapper. Rentrant la tête dans ses épaules, regrettant sa robe un peu légère, et ses vêtements d'Islande, elle serra un peu plus fort la main de la Française tout en pressant juste un peu le pas. La nuit tombait déjà bien, et elle ne savait pas comment allait se passer la soirée. Et un rire, pour une raison qui vint de sa compagne du soir ne fut guère pour la rassurer.

- Passer la nuit, oui. Nous... Verrons où nous irons.

Toute relation était un long chemin, et pour savoir si elle voulait ou non rester cette nuit dans la maison de la française, elle voulait déjà savoir, par pure curiosité au moins, et par intérêt aussi, ce qu'elle avait pu comprendre des quelques phrases prononcées dans le bus. Mais bientôt, elle pourrait poser cette question. En attendant, voilà que le duo arrivait près de leur destination. Suivant Shani de près, observant avec curiosité les détails des lieux. Typiquement japonais, appartements modestes mais sûrement agréables en intérieur. Au moins, un grand avantage était le calme qui régnait, sûrement aidé par l'heure tardive.

Et elles rentrèrent. D'abord Shani, puis Fönn, qui referma bien vite la porte derrière elle, pour conserver la chaleur de l'appartement à l'intérieur. A peine se retourna-t-elle que Shani la plaqua contre la porte, s'emparant de ses lèvres sans lui laisser le temps de murmurer ne serait-ce qu'une parole. Ses mains gantées se fixèrent d'abord sur les hanches de son amie pour la maintenir, puis glissèrent dans son dos, jusqu'au bas des reins, pour la maintenir contre elle. Les yeux fermés, elle s’enivrait de ce baiser langoureux, lent et passionné en même temps, de cette odeur particulière à la jeune femme, continuant ce ballet linguale qu'elles avaient commencé plus tôt, pour l'achever correctement.

Et le baiser finit par se terminer, pour laisser place à un autre petit silence, où les deux femmes restèrent enlacées un bref instant. Jusqu'à ce que, reposant les mains sur les hanches de la Française, Fönn la repousse avec douceur, et ne lisse sa robe blanche.

- Nous... Serons mieux assises, non ? Et, je vous avoue, Shani, que si je peux enlever mes chausses à talon, mes pieds me remercieront bien, ce soir.

Et c'est ce qu'elle fit, doucement, enlevant ses chausses qu'elle posa dans un coin, comme si elle ne voulait pas trop déranger, agitant ses doigts de pieds nus pour les dégourdir. Et sous l'invitation de la propriétaire des lieux, elle finit par s'avancer dans l'appartement. Et si la vue de la cuisine arracha un gargouillement d'envie à son ventre, elle se détourna vers ce qu'elle supposait être la salle de bains.

- Je peux juste aller me rafraîchir le visage dans la salle d'eau ?

Une fois l'accord et la direction donnée, la jeune étrangère s'y dirigea, munie de son précieux sac.  Un débarbouillement plus loin, une remise en état de son visage soucieux, et un arrangement de ses cheveux, elle ressortit, non sans s'être séché les mains, et avoir remis en place les longs gants noirs brillants. Un moment, elle resta ici, à la porte de la salle de bain, pour observer Shani officier chez elle, simplement.

- Si je peux vous demander. Sans que je ne donne d'indice, ou d'explication. J'ai besoin, et envie, de savoir. Qu'avez-vous compris de ce que j'ai pu dire, avant de descendre du bus ?

Shani Stevens

Dieu

Re : Romance au soleil couchant [Fönn Hersdóttir]

Réponse 20 lundi 21 novembre 2016, 23:08:17


Les irrésistibles lèvres de Fönn l’attiraient encore. Shani se sentait plongée dans ce baiser. Il y avait, dans le sexe, une chose qu’elle aimait beaucoup, ce moment précis où tout disparaissait, ce moment où on disparaissait dans sa bulle, et où on avait plus aucune conscience de ce qu’on faisait. Ce moment précis où la conscience de soi s’endormait au profit des fonctions purement cognitives, comme si on était dans une forme de léthargie. C’était un moment délicieux, où on ne réagissait qu’à l’instinct, sans se poser de plus amples questions, et là, en ce moment, suspendue aux lèvres de Fönn, Shani était dans cet état, cette sorte de doucereuse transe. Et, quand elle en sortit, elle rougit sur place, clignant des yeux, en mettant quelques secondes à rebrancher son cerveau, puis rougit légèrement, en comprenant qu’elle avait littéralement sauté sur Fönn, la plaquant contre sa porte d’entrée, et s’écarta machinalement, en baissant les yeux.

« Hum... Désolée, je... Je n’ai pas pu me retenir ! » tenta-t-elle de se justifier.

Shani rougissait, et, tout en se retournant, palpa à nouveau ses lèvres, les caressant légèrement, avant de frissonner en repensant au contact contre le corps de Fönn, et contre sa magnifique bouche. L’archiviste la rappela ensuite à elle en lui demandant le droit de retirer ses chaussures, et Shani hocha la tête. Elle vit les petits pieds de Fönn se poser sur la moquette, puis la jeune femme demanda ensuite l’accès à la salle de bains. Là encore, Shani la renseigna, et profita de ce court moment pour tenter de retrouver son calme.

Dans sa poitrine, son cœur battait furieusement la chamade, et elle inspira lentement, avant de rejoindre le coin cuisine. La jeune femme ouvrit son frigo, et sortit une bouteille de vin blanc, venant tout droit de France, un Beaujolais. Quitte à venir de France, autant apporter avec elle les grandes spécialités de la gastronomie française. Elle sortit ensuite deux verres à pied, puis s’approcha de la table-basse, au centre du salon, là où Shani mangeait habituellement, en s’asseyant sur son canapé. Elle avait un sympathique canapé en forme de U, et, devant le canapé, il y avait un écran plat, fixé contre le mur.

*Diable, diable !*

Shani avait l’habitude d’avoir des invités chez elle. Il y avait notamment ses voisins, qui, depuis qu’ils l’avaient vu faire l’amour avec ce gang de femmes en combinaison moulante, venaient régulièrement la voir, généralement quand leurs femmes n’étaient pas là. Ce soir, heureusement, aucun voisin ne devrait venir la déranger, car il y avait Fönn. La mystérieuse Islandaise à la bouche magnifique, et qui avait l’air d’aimer la poésie. Shani avait déjà couché avec des poètes. Une fois, quand elle était en France, elle avait pris des vacances dans les Landes, le long de l’Atlantique, près de Mimizan. Elle s’était rendue à la plage, et, le soir, un homme avait voulu la séduire en plagiant Rimbaud. Shani lui avait demandé de réciter le poème en lui faisant une fellation, et, ensuite, ils avaient longuement fait l’amour dans les dunes, puis avaient fait un bain nocturne, et avaient encore fait l’amour le long de la mer.

Ce que Shani aimait chez les poètes, c’était l’opposition entre leur lyrisme et le côté très brutal, très matérialiste, du sexe. Le sexe, ce n’était pas l’érotisme, et, sous bien des égards, c’était même son exact opposé. L’érotisme, c’était une manière d’envisager le sexe de façon artistique, mais le sexe, le sexe pur, brut, le coït, ce n’était pas de l’art. C’était une forme de violence primitive, primordiale, un plaisir bestial, chimique, qui n’avait rien d’artistique. Le sexe, c’était la dernière résistance de la Bête qui sommeillait en tout homme. Shani aimait ce paradoxe, ce mélange... Peut-être était-ce pour ça qu’elle se ressentait une telle attirance envers Fönn ? Tout en remplissant les verres, elle sourit, en s’imaginant dormir avec Fönn, embrasser son corps nu, recouvert de sueur, et, tout en pinçant ses tétons, lui ordonner de faire des poèmes.

*|i]Oui, ce sera... Superbe ![/i]*

Elle se prenait déjà à son rêve, quand Fönn sortit de la salle de bains. Cette dernière était à côté de la cuisine, et lui demanda alors ce qu’elle avait pensé de sa tirade dans le bus.

« Euh... »

Shani cligna des yeux à plusieurs reprises, tout en se rappelant très bien ce que l’Islandaise lui avait dit.

« Commence déjà par t’asseoir, j’ai sorti du beaujolais ! »

Shani la laissa donc s’asseoir face à elle, sur cet agréable canapé en cuir, et agrippa son verre. Néanmoins, avant de trinquer, elle entreprit de répondre à Fönn :

« Ce que j’ai compris, c’est que... Hum... Que tu es quelqu’un qui aime beaucoup la poésie, Fönn. Bien plus que moi, en réalité... Alors, je peux sûrement me tromper dans ce que tu as dit, mais, de ce que j’ai compris... »

Shani prenait les précautions d’usage, et se pinça les lèvres.

« En fait... Si je n’ai pas répondu sur le coup, c’est parce que... Ça m’a surpris. Je veux dire, on ne se connaît que depuis... Quoi, quelques heures ? Et, quand tu m’as dit ça, j’ai eu l’impression... J’ai eu le sentiment d’entendre une... Une déclaration d’amour. Comme ce que des surfeurs peuvent te dire sur la plage, l’été, quand ils te voient en maillot de bain en sortant de l’eau, avec la tenue qui moule tes formes, et les excite, et qu’ils cherchent n’importe quelle poème débile à balancer pour justifier le fait qu’ils ont louché sur tes jambes ou sur tes fesses... Mais toi, je... Je ne sais pas, quand tu me l’as dit, j’ai senti... J’ai senti autre chose, que ce n’était pas juste des mots que tu balançais pour te donner l’impression d’être une romantique. Alors, ce que tu as dit, ça... Ça m’a troublé. Tu as quand même dit que j’étais l’image de tes rêves, ce n’est pas rien ! Alors, voilà... C’est ce que j’en retiens... Tu m’as déclaré ta flamme. Mais je ne savais pas, et je ne sais toujours pas, d’ailleurs, si tu étais sérieuse, ou... Ou, enfin, si c’était juste... Pour plaisanter, tu vois... Donc, je réfléchissais, et on est arrivées à notre arrêt, alors j’ai laissé tomber, en voyant comment les choses se passeraient, mais... »

Elle s’embrouillait dans ses pensées, et rougit, avant de se racler la gorge, et de demander, comme pour en être sûre :

« Est-ce que c’était ça, Fönn ? Est-ce que tu me déclarais ta flamme ? »
DC d’Alice Korvander.

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Fönn Hersdóttir

Humain(e)

Re : Romance au soleil couchant [Fönn Hersdóttir]

Réponse 21 mercredi 30 novembre 2016, 11:51:26

L'Islandaise revint dans le salon, plus en avant, laissant ses pieds nus trainer doucement sur le parquet ciré, pour rejoindre sa compagne d'un soir... et peut-être plus. Pour s'asseoir devant elle, s'emparrant du verre offert. Attendant de trinquer, elle l'écouta avec attention, et... prit une mine plus sérieuse. Plus réfléchie.

- Je plaisante rarement. Dans la plupart de mes paroles, sauf indication contraire, le plus souvent, je suis sérieuse. Bien que j'apprécie sans vergogne le lyrisme et ses phrases alambiquées, je pense ce que je dis.

Elle la regardait dans les yeux, sans ciller ou presque.

- Je suis une romantique avant tout. Et dans... A peu près toute les situations, je dois bien avouer. Si j'aime l'acte physique. Les corps qui s'entrechoquent plus ou moins délicatement. J'apprécie encore plus s'il y a une signification plus profonde derrière.

Rougissement, toujours fixée dans les yeux, ses doigts gantés tripotaient le verre sans vraiment y porter d'attention.

- Imaginons. Si j'arrive, glissant sur mes genoux, frôlant un parquet ciré, ou m'échauffant la peau sur un tapis rêche. Que je m'abaisse doucement, pliant mon buste avec lenteur. Que j'enveloppe de mes mains recouvertes de mes éternels gants un pied manucuré, pour le porter à mes lèvres. Que je l'embrasse, goûtant un à un, ces petits doigts, faisant fi de l'odeur et du reste. Que je daigne m'abaisser encore plus pour en lécher la plante, avant de me redresser avec un air fasciné.

Elle se mordilla la lèvre un bref instant, pour continuer.

- L'acte en lui-même est fort. Mais il le devient encore plus, si on pense chacun des gestes, qu'on y associe une dévotion pour l'autre, plutôt que simplement. Je m'abaisse pour lui baiser les pieds, fin. La dévotion, l'amour que le geste porte, accepter de se trainer plus bas que terre pour pouvoir espérer toucher un objet de convoitise qui en rebuterait beaucoup.

Elle fronça légèrement les sourcils, continuant, détournant un peu les yeux de Shani, parcourant la pièce en s'attardant sur les meubles. Elle ne savait pas vraiment où s'arrêter, et ses paroles étaient... Au diable la raison. Elle était lancée.

- Et je peux dire la même chose d'autres sujets. La douleur ? En tant que telle, peu intéressante. Mais si on ajoute la signification de l'abandon de son corps dans les mains d'un autre. L'acceptation de cette violence calculée, maîtrisée, élevée en tant qu'art, presque, pour l'autre. Pour soi. Par appréciation de l'abandon, de l'offre. Tout en sachant, qu'avec un seul mot prononcé du bout des lèvres, on peut tout arrêter. Car on a confiance en l'autre que si ce mot d'arrêt est prononcé, alors il arrêtera tout. Par respect pour tout cela. Pour le point où cette relation va....

Elle leva son verre, pour observer la fenêtre à travers le liquide blanc doré.

- C'est ce que j'apprécie. Même dans cette longue déclaration, qui était on ne peut plus sérieuse. Qui mettait en avant que, si je me dévoue à quelqu'un. Elle sera pour moi, unique. Encore plus fort qu'un de ces mariages catholiques. Sans que je n'exige la même chose de l'autre. Chacun ses façons de faire. Mais je suis sérieuse. Je crois au destin. Je crois en dieu. Et je crois définitivement que dans mon âme est gravé votre image. D'où cette promesse, cette parole devant ce qui existe de plus sacré : je veux aimer. Je veux croire au monde avec vous, quel qu'il soit. Et je mettais en avant, par ma dernière parole, que je ne vous appliquais nullement ce que je m'imposais. J'attendrai votre amour comme un don, et je donnerai l'éternité pour un regard.


Elle abaissa le verre jusqu'à ses cuisses, pour reporter son regard sur Shani.

- Je suis ce que je suis. Je veux être votre. Je veux que vous soyez mienne. C'était une déclaration. Je porte le symbolisme avant les actes dans mon intérêt. Car l'acte doit s'allier à une signification. Car celle-ci en décuple l'intérêt, les effets, l'intensité. Etait-ce plus clair ainsi ?

Shani Stevens

Dieu

Re : Romance au soleil couchant [Fönn Hersdóttir]

Réponse 22 jeudi 01 décembre 2016, 18:39:12

Pour le coup, le discours de Fönn ne fit que confirmer l’interprétation de Shani. Oui, Fönn s’offrait à elle, sans retenue... Et c’était ça qui était surprenante, qu’elle veuille autant se lier à une femme qui était une inconnue à ses yeux. Qu’on veuille sauter Shani d’un regard, elle y était habituée. Mais, que cela aille jusqu’à cette forme de dévotion que Fönn voulait lui offrir... Oh, Shani en était flattée, bien sûr, et son cœur tambourinait dans sa poitrine à cette idée, mais elle était également surprise. Comment justifier une telle dévotion, si subite ? Sans aucun doute de la même manière qu’elle justifiait le fait que, parfois, en faisant ses courses au supermarché, un client, qu’elle n’avait jamais vu, venait la coincer contre une étagère, et frottait contre ses fesses sa queue en érection, en réclamant d’elle des services sexuels rapides et brutaux... En se disant que cela venait de son charme naturel. Shani ignorait qu’elle portait en elle le sang divin d’Eros, ce qui faisait qu’elle émettait naturellement autour de son corps des phéromones. C’était son pouvoir divin, dont elle n’avait pas conscience, mais qui était bien là. Et peut-être était-ce cette aura qui avait touché Fönn ?

Quoi qu’il en soit, Shani médita ses paroles, même si elle avait surtout en tête l’image de Fönn, à quatre pattes... Alors, elle se mordilla les lèvres, et sourit, avant de se redresser lentement, et s’assit juste à côté de Fönn, en lui souriant.

« J’ai tout compris, ma chérie... Je dois bien te confesser être surprise d’une telle... Réaction... Mais je suis Française, alors, je crois aux coups de foudre. »

Elle avait bien compris que Fönn ne demandait pas exactement une déclaration d’amour, mais quelque chose qui était davantage orienté vers la soumission, le bondage, voire une pointe de sadomasochisme. Shani lui sourit donc, et l’embrassa brièvement sur les lèvres, comme pour dissiper les doutes qui devaient commencer à fleurir dans l’esprit de la jeune femme.

« J’accepte ton amour, Fönn... Et je t’offre le mien en retour. Car tu ne demandes pas vraiment une relation conjugale classique, n’est-ce pas ? En réalité, plus tu me parlais, et plus je me disais que, ce que tu souhaites, ce n’est pas une relation horizontale, mais... Verticale. »

Shani n’avait pas le lyrisme et le sentimentalisme inné de Fönn, et était, en réalité, plutôt cartésienne dans sa démarche, et ce alors même que du sang divin battait dans ses veines, la rendant, par définition, peu encline aux explications purement scientifiques. Il y avait en elle une dose d’incompréhension, d’immortalité divine, que Shani ne s’expliquait pas vraiment. Elle vivait tout simplement avec.

La secrétaire se redressa alors, en souriant, et commença à marcher, tout en développant son propos.

« Tu vois, je pense qu’il y a deux grandes façons d’aimer quelqu’un. On peut aimer une personne en voulant juste son amour en retour. C’est la conception, pourrait-on dire, classique, si ce n’est banale. Une relation horizontale, entre deux individus, indépendamment de leur sexe, ou de n’importe quel autre critère.  Mais moi, ce type de rapport ne m’intéresse pas. C’est le genre de relation qui s’étouffe d’elle-même, car elle devient répétitive, ennuyante. Alors, je préfère l’autre type de relation, verticale, où les deux amants ne sont pas sur un pied d’égalité, et où l’un accepte de se remettre à l’autre. C’est une relation moins stable, mais bien plus passionnante, et bien plus stimulante. »

Shani se racla ensuite la gorge. Fönn était aussi belle qu’intéressante, et, malheureusement, l’image d’elle à quatre pattes ne cessait de revenir dans l’esprit de Shani. Fönn avait implanté cette image, et, maintenant, Shani l’avait en tête. Elle hésita donc un peu, puis décida de se fier à son idée initiale.

« Mais il faut plus que des mots pour inaugurer une relation de ce type, il faut... Il faut un rituel. Alors, Fönn, tu vas m’attendre, et je vais aller enfiler une tenue de circonstance. »

Le cœur tambourinant dans la poitrine, Shani se réfugia dans sa chambre, et ouvrit sa penderie. Elle farfouilla dans ses affaires, jusqu’à trouver son ensemble, et s’assit ensuite sur son lit, en se mettant à respirer lourdement, inspirant et expirant fortement.

*Du calme, ma chérie, du calme... Je ne pensais vraiment pas qu’elle m’exciterait autant, mes mains en tremblent...*

Shani les serra en des poings solides, et respira encore, puis commença à se déshabiller, et enfila la tenue, sans trop de difficultés. Elle était habituée à la mettre, et commença par les collants, les glissant le long de ses jambes, puis mit la culotte, la ceinture la retenant, et qui permettait, quand on le voulait, d’y adjoindre des vibromasseurs, le corset, et termina par les gants, puis les talons aiguilles. Enfin prête, elle referma la penderie, et s’observa devant le miroir accroché sur la porte. Elle rougissait légèrement, mais une saine détermination pouvait se lire dans le firmament de ses prunelles.

La secrétaire retourna ensuite dans le salon. Par rapport à elle, Fönn lui tournait le dos, et Shani la rejoignit, ses claquements de talon résonnant sur le parquet, avant que le large tapis autour du canapé ne les étouffe, puis posa chacune de ses mains sur les yeux de la jeune femme, non sans avoir fait glisser ses lunettes sur son nez préalablement. Elle se pencha ensuite vers elle, faisant crisser ce latex, et approcha sa bouche de son oreille.

« L’éternité pour un regard, hein ? Pourquoi pas... »

Sur cette note mystérieuse, elle se releva, et attrapa un bandeau noir, qu’elle enroula autour des yeux de Fönn, retirant ses lunettes avec son autre main, et noua le bandeau derrière son crâne. Ceci fait, Shani s’assit ensuite sur le fauteuil, en face du canapé, et croisa les jambes.

« Montre-moi donc ta dévotion, Fönn. Marche à quatre pattes jusqu’à moi, et lèche-moi le pied... Puis tu annonceras être mienne, et me demandera si je veux bien être ta Maîtresse. Ainsi, tu m’offriras ton existence, et je te rendrais la vue. »

Et, en faisant ça, Fönn pourrait voir la sensuelle tenue que Shani avait sorti... Rien que pour elle !
DC d’Alice Korvander.

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Fönn Hersdóttir

Humain(e)

Re : Romance au soleil couchant [Fönn Hersdóttir]

Réponse 23 jeudi 01 décembre 2016, 20:30:21

Tout compris. Fönn sourit légèrement. C'était peut-être une première avec Shani. Mais elle retint cette petite pique amusée, le temps n'y étant pas vraiment propice. Mais... Était-ce un coup de foudre, elle ne savait pas. Peut-être en un sens, elle voulait que cela le devienne, sans trop savoir pourquoi. Ou plutôt, si, elle savait : Elle avait besoin de cela. Elle avait besoin d'offrir ses repères, les clefs de ses sens à quelqu'un, et elle avait décidé sur un coup de tête que ce serait Shani. Et plus cette soirée avançait. Plus l'amour pensé devenait réel, profond, en si peu de temps. Elle accueillit le léger baiser avec un contentement non feint.

- C'est un amour. Partagé. Profond et intense. Plus.. Intense que la normale et que le commun, si vous voulez mon avis. Et... Je ne vois pas pourquoi cela offrirait une instabilité à la relation. Plutôt le contraire, non ?

Elle penchait la tête sur le côté, réajustant une mèche de ses doigts gantés derrière son oreille. Au mot rituel, elle releva le nez, et reprit le contrôle de ses pensées. Directement, quantité d'images filèrent dans son esprit en un flash. Les rituels, elle les appréciait. Toujours emplis d'un symbolisme très profond. Elle ignorait que Shani était capable d'aller sur ce plan là, et cela rajoutait une couche de contentement. Alors, elle ne suivit pas la dame des lieux du regard, la laissant officier. Les quelques frottement, crissements, et autres bruit qu'elle entendait suffisaient à lui indiquer, avec plus ou moins de précision ce qu'était en train de faire la Française.

Alors, elle en souriait. La folie arpentait cette soirée, vu sa tournure. Mais pour une fois, elle voulait l'embrasser entièrement. Prendre le système dans lequel elle vivait pour l'éclater, et l'étendre sur tant d'autres aspects. Après de longues minutes à attendre avec patience, où elle observa surtout par la fenêtre, la nuit sombre aux lumières froides  des lampadaires, les claquements des talons aiguilles qui se rapprochaient attira à nouveau son attention.

Et un voile s'imposa sur son regard. D'abord, par des mains expertes, à la fragrance particulière du latex, puis après quelques mots susurrés, par un bandeau opaque. Son sourire s'élargit, tandis qu'un frisson parcourut son dos, la faisant frissonner de plaisir, sur l'attente qu'elle avait.  Alors elle glissa du canapé, toujours dans sa robe blanche, jusqu'à ce que ses genoux touchent le tapis. A quatre pattes, elle s'avança vers cette voix enchanteresse, et se pencha lentement, lentement, en avant, déposant pendant quelques battements de cœurs son front sur le sol.

Puis elle redressa la tête, pour s'avancer jusqu'à franchir les derniers centimètres qui séparaient ses lèvres du pied convoité, mis en avant par cette femme si particulière, déjà. Les premiers baisers furent tout à fait chastes. Elle déposait ses lèvres simplement sur chacun des doigts de pieds recouverts de cette matière si connue, si agréable. Cette seconde peau brillante au goût particulier. Alors, tout aussi lentement, elle s'enhardit, laissant sa langue sortir, passant sous le gros orteil, laissant ses dents érafler l'ongle à travers le latex, puis passant aux autres doigts, pour finir sur le plus petit.

Un bref moment, elle releva la tête, toujours aveugle et appréciatrice, pour se pourlécher les lèvres, et mieux retomber, encore plus bas. Ses mains glissèrent plus loin en avant, entourant le pied chaussé sans le toucher, alors qu'elle s'attaquait, tout en douceur, à la semelle, remontant du plus bas possible, en un seul coup de langue, jusqu'en dessous de la cheville. C'est seulement, alors, satisfaite de cet avant goût, qu'elle se redressa sur ses fesses, laissant ses mains posées aussi sur le tapis, et reprit parole.


- Je ne connais pas vraiment vos rituels. Alors je vais laisser à nouveau mon esprit parler. Puisque j'ai déjà juré par la Création et sa Fin,  puisque j'ai déjà juré sur le Ciel et les enfers. Puisque je vous offre mon âme, mon amour, pour une parcelle du votre, ou son entièreté. Puisque j'offre mon être pour votre attention. Puisque j'offre l'éternité pour un regard, je promets, par cette nuit et les croix scintillantes des étoiles qui règnent au dessus de nous, que je suis vôtre. Je jure par les ténèbres bleues, insondables, des siècles, par le corridor infini des millénaires, que je serai vôtre. Puissiez-vous accepter en tant que telle Fönn Hersdóttir. Puissiez-vous accepter la responsabilité, et l'amour partagé que ce rôle impliqueront. Puissiez-vous être Maîtresse et moi esclave. Puisse cet amour devenir plus fort qu'un fil rouge du destin. J'accepterai tout de vous. Je vous offrirai tout. J'accepterai votre être et ce que vous représentez. Vos rituels et vos caprices, tant que que nous serons liées. Je l'espère, pour plus d'une éternité.

Alors, elle se tut enfin, les lèvres entrouvertes, avec un souffle fort. Elle sentait son coeur accéléré, par cette longue tirade, dont elle pensait chacun des termes. Dont elle en vivait la moindre syllabe. Aveugle, elle pouvait le rester, cela calmait sa mémoire, ses sens. Et après tout : elle n'avait pas besoin de voir pour se rappeler des moindres détails de la Française. Elle la voulait, simplement. Purement.



Shani Stevens

Dieu

Re : Romance au soleil couchant [Fönn Hersdóttir]

Réponse 24 vendredi 02 décembre 2016, 09:03:14

Shani aimait le sexe de cette manière. Enfin, elle aimait le sexe de manière générale, mais elle avait aussi ses petites préférences. Le latex, la privation, les lèchements... L’acte sexuel à proprement parler ne devrait jamais être, selon elle, la raison de faire l’amour. Le bondage, c’était une manière de mettre en avant cette chose qu’on appelait « préliminaires », car l’orgasme sonnait comme une récompense finale, devenant presque accessoire. Ici, on prenait son temps, on explorait le corps, la sensualité. Le long de la langue et des doigts, à travers le latex, ou le cuir, on sentait la manière dont le corps était formé. C’était infiniment plus agréable. Néanmoins, Shani n’avait jamais été dans cette position. Non, elle, elle était dans la position de Fönn, que ce soit avec la Directrice, les autres professeurs, ou même des élèves comme Mélinda... Elle, elle était à quatre pattes, un vibromasseur remuant dans ses fesses, gémissant et soupirant tout en devant marcher à quatre pattes. Shani était de l’autre côté de ce jeu de rôle, et, tout en voyant la belle Fönn s’approcher, elle se mordillait les lèvres, crispant ses doigts sur les accoudoirs du fauteuil, en sentant une certaine chaleur remonter dans son corps, partant depuis sa poitrine. Elle soupira profondément, faisant crisser le latex, et vit ensuite Fönn se tenir à hauteur de sa jambe, et faire ce que Shani lui avait ordonné...

La bouche de Fönn, cette bouche magnifique que Shani avait eu l’occasion d’embrasser à plusieurs reprises, et qui sortait des mots si jolis, se mit à glisser sur con collant. Elle lécha le pied, sans retirer le talon aiguille de Shani, qui se mit rapidement à soupirer. Ce n’était pas grand-chose, mais c’était un truc dont elle raffolait. Shani avait toujours aimé lécher de beaux pieds, et elle était ravie de voir que Fönn partageait cet avis. Au-delà de son lyrisme et de sa sympathie, le plus important, aux yeux de la secrétaire, c’était que leurs fantasmes et leurs goûts sexuels coïncident. En ce moment, il ne faisait plus le moindre doute, pour Shani, que Fönn serait la plus romantique des deux.

*Moi, en couple... Je ne l’aurais jamais cru, et pourtant... Si je devais rêver de la petite-amie idéale, elle serait comme toi, Fönn... Douce, belle évidemment, mais moins perverse que moi... Car, si elle l’était autant que moi, ça ne collerait pas. Non, c’est ça qu’il me fallait, une jeune femme belle, motivée, suffisamment romantique pour que je puisse la faire rougir avec des propositions indécentes, et en même temps assez coquine pour pouvoir suivre mon rythme.*

Shani avait beau avoir de nombreux amants et amantes, il était vrai que son appartement était vide. Elle était incapable de vivre avec quelqu’un, et avait souvent pensé qu’elle n’était tout simplement pas faite pour la vie en couple, tant elle était libertine. Elle avait déjà été amoureuse, mais ça n’avait jamais tenu, car les gens voulaient toujours se l’accaparer pour eux. Shani aurait sans doute dû le préciser davantage, mais, quand elle avait parlé des deux formes d’amour, c’était aussi ça qu’elle voulait dire. Pour elle, l’amour devait être une joie, un plaisir infini, pas une contrainte et une barrière. Elle n’aimait pas l’amour horizontal, car il impliquait un rapport d’exclusivité l’un à l’autre... Et ça, ce n’était pas possible pour Shani. Toutes ses relations avaient cassé parce qu’elle ‘était incapable de rester fidèle, sexuellement parlant, et parce qu’elle ne comprenait pas qu’on puisse lui reprocher une infidélité sexuelle. Avant, au Moyen-Âge, elle pouvait le comprendre, car le mariage ne s’envisageait que dans le but d’établir une filiation, et les techniques de contraception n’étaient pas aussi développées qu’au 21ème siècle, mais, maintenant... Maintenant, les choses étaient différentes. Alors, est-ce que ça marcherait avec Fönn ? Ou est-ce que ce ne serait qu’un bref béguin, comme tous les autres ? Curieusement, et sans trop encore savoir vraiment pourquoi, Shani trouverait... Dommage que leur histoire se termine précipitamment.

En attendant, Fönn la léchait tendrement, goulûment, et Shani, rougissant brièvement, sentait le désir croître en elle. Sa poitrine venait lentement se mettre à enfler, se durcissant, ses doigts se serraient sur les accoudoirs, sa respiration se faisait plus précipitée. Elle se pinça encore les lèvres, voyant la langue remuer sur ses orteils, remontant ensuite jusqu’à la base de la cheville.

*Elle me lâche depuis une bonne dizaine de minutes, au moins... Quelle passion !*

Ce spectacle était si beau... Shani ne put qu’en frémir, en comprenant pourquoi c’était si excitant à voir, depuis sa position. Ce corps qui remuait à quatre pattes... Oh, quel spectacle ! Shani s’en pinça encore les lèvres, et Fönn s’arrêta finalement, avant de relever le visage, vers l’emplacement de celui de Shani, et parla alors, énonçant une formule... Nettement plus élaborée que ce que Shani avait en tête. Et, pendant toute sa litanie, Shani ne dit rien. Fönn jura devant les forces supérieures, le « corridor infini des millénaires », qu’elle sera sienne. Était-ce une manière de dire qu’elle jurait de la servir éternellement ? Ou, du moins, jusqu’à la mort... Il n’y avait que l’amour qui permettait de faire des promises aussi sottes, mais, n’en déplaise à son cynisme, Shani se sentit touchée par une telle promesse, et esquissa un nouveau sourire, que Fönn ne put pas voir.

Émue, elle se racla la gorge, et enchaîna :

« Relève-toi, ma Fönn... »

La femme obtempéra, et Shani se redressa à son tour, ses deux pieds touchant le sol, et se glissa dans le dos de la femme, tout en l’orientant, la tournant vers un miroir qui se trouvait contre mur. Dans son dos, son bassin heurtait le sien, et ses mains caressaient ses épaules, son nez glissant le long de ses cheveux.

« Tu as fait une incroyable promesse, Fönn... Mais sache bien que, si je l’accepte, chaque mot que tu as prononcé te liera. Tu accepteras tous mes caprices, toutes mes envies, tous mes désirs... C’est lourd de sens, Fönn, car je suis une femme qui a beaucoup de fantasmes. »

Ses mains jouaient avec la robe, en écartant les pans,  jusqu’à la faire tomber. Le vêtement glissa le long de ses épaules, et s’affaissa sur le sol, puis Shani sourit encore, et caressa les hanches de la femme, ôtant également son soutien-gorge en remontant ses mains, et alla finalement masser ses lourds seins, posant une main sur chacun d’entre eux. Sa bouche, quant à elle, lécha le cou de Fönn, et mordilla un peu sa peau.

« Je peux dire que je suis autant perverse que tu es lyrique, Fönn... Alors, sois-en bien sûre. Partager ma vie, c’est très intense, car je vais adorer jouer avec toi, ma petite puce, avec ton corps, ta peau... Ton lyrisme buccal se couplera avec la sensualité des corps qui s’entrechoquent, Fönn... Alors, si tu en es sûre, je ne te demanderai pas une longue tirade, mais un simple... »

Et elle termina ensuite, en approchant sa bouche de l’oreille de Fönn, pour y glisser deux mots, en les murmurant, sur un ton se voulant très sensuel :

« ...Oui, Maîtresse. »

Prononcer juste deux mots... Est-ce que Fönn allait pouvoir le faire ?
DC d’Alice Korvander.

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Fönn Hersdóttir

Humain(e)

Re : Romance au soleil couchant [Fönn Hersdóttir]

Réponse 25 lundi 05 décembre 2016, 18:19:14

Elle était bien plus sérieuse qu'elle ne l'avait été autrefois. Toute sa nature était lyrique, romantique, enfiévrée de sentiments et de symboles avant même un quelconque acte. Mais là, ce qu'elle avait dit, à sa propre surprise, elle le pensait. Elle le voulait. Qu'importent les relations d'une nuit passionnée. Elle voulait plus. Partager quelque chose, sur un temps infini. Alors définitivement : elle était sérieuse.

Alors, quand il fut demandé, elle se releva, avec douceur et grâce, sans un problème d'équilibre malgré ses yeux bandés. Un frisson parcouru son dos quand les mains de cette... compagne -pouvait-elle l'appeler ainsi en si peu de temps ?- l'orientèrent dans la pièce. Dans tous les cas, elle restait aveugle, avec le reste de ses sens en alerte, appréciant chacune des sensations, légères, offertes. Ce corps qui se rapprochait du sien, ces mains contre ses épaules nues. Mais la phrase l'étonna. Comme si une partie en manquait. Mais bon, eut-elle froncé les sourcils, tout cela était caché par le bandeau toujours en place.

Pour le reste, elle appréciait. Penchant la tête sur le côté, offrant son cou alors que les dernières mèches de cheveux roux basculaient de l'autre côté, dévoilant sa peau gracile. Appréciant le petit mordillement sur sa peau pâle, le signifiant en un gémissement, ronronnement appréciateur. Elle marquait facilement, et quelques points rouges apparurent alors, sans grande importance. Mais le tableau devait être agréable à voir. Elle était nue, à l'exception de longs gants noirs brillants, et d'une culotte encore en place d'une couleur blanche qui allait avec sa robe.

La contrainte des deux mots lui arracha un sourire amusé, sachant très bien qu'elle n'allait pouvoir s'y tenir. Elle avait à parler, à transmettre. Au moins tenterait-elle de le faire de façon claire. Au moins.

- Oui, Maîtresse.

Au début, ce ne fut qu'un murmure, en réponse au ton utilisé. Mais bien rapidement, peut-être un peu trop, elle reprit parole.

- Mais que ces deux mots nous lient pas que de façon orientée. De vous à moi. Ce qui nait ici en ces lieux, pour vivre à jamais, si ce n'est entre nous, dans les mémoires, est une relation. Partagée. Responsable. Je partagerai votre vie. Vous partagerez la mienne.

Ses mains montèrent jusqu'à celles de Shani, posées sur ses seins, pour que leurs doigts s'entremêlent, se lient un instant.

- Au grand jamais, cette relation ne sera sous le signe que d'une personne. Et à tout jamais, je compte bien partager votre vie. Et ne tentez pas de me faire peur. Je suis sûre de ce que je dis. Mais l'êtes vous aussi ? Prête à accepter le tout ? A faire de moi, votre ?

Elle souriait doucement, toujours aveuglée, abandonnée contre la Maîtresse des lieux. Sa Maîtresse. Sa compagne.

Shani Stevens

Dieu

Re : Romance au soleil couchant [Fönn Hersdóttir]

Réponse 26 mardi 06 décembre 2016, 10:37:17

Tout ça allait vite, très vite, mais, pour Shani, c’était une habitude, ce qui faisait qu’elle relativisait plutôt bien, et acceptait le fait d’avoir quelqu’un qui allait partager son quotidien au jour le jour. Est-ce que Fönn tiendrait sur la durée ? Shani en doutait sincèrement, mais elle lui accordait le bénéfice du doute, parce que, en ce moment, la jeune archiviste l’excitait énormément. Belle et sensuelle, Fönn avait tout pour lui plaire, et, comme Shani s’y attendait, prononça rapidement les deux petits mots... Pour enchaîner ensuite. La secrétaire aurait pu la punir, mais elle se contenta de sourire, et continua plutôt à baiser le doux cou de Fönn, massant agréablement ses seins, tout en l’entendant parler. Fönn lui répéta qu’elle était prête à s’offrir à elle, mais voulait d’une relation réciproque.

*Partager sa vie, et partager la mienne... Tu me dis que tu es prête, Fönn, mais moi, je suis comme Saint-Pierre. Je ne crois qu’à ce que je vois...*

Fönn termina par plusieurs questions, et Shani sourit, mordillant alors le cou de la jeune femme, lui offrant un suçon.

« Tu sais qu’il est très impoli de questionner sa Maîtresse sur ses intentions, Fönn ? plaisanta alors Shani. Rien que pour ça, je pourrais te punir, mais... »

Elle retira alors ses mains de la généreuse poitrine de Fönn, les posa sur ses hanches, et la retourna. Les deux femmes furent ainsi face à face, leurs seins se frottant mutuellement. Shani sourit à nouveau, et posa ses mains sur le bandeau de son amante, puis le lui retira, lui permettant ainsi de retrouver la vision. Fönn put ainsi voir le sourire de Shani, la lueur de plaisir qui dansait dans les yeux de la secrétaire, qui se pressa ensuite de l’embrasser, pressant son corps contre le sien. Le baiser dura quelques secondes, et elle le termina assez rapidement, puis lui fit quelques précisions.

Les inquiétudes de Fönn étaient en effet légitimes, et Shani entreprit d’y répondre au mieux :

« Je suis une femme qui vit seule, Fönn... Tous les soirs, je finis le boulot, je rentre chez moi, et je n’ai personne avec qui partager mon quotidien. Je m’y suis fait, à la longue... Tu vois, on attend tous des choses différentes d’une relation. Mais, tous les amants que j’ai eu ne comprenaient pas ce que je voulais. Je tiens beaucoup à ma liberté, Fönn, et toutes mes relations n’ont pas pu tenir, parce que mes amants voulaient me restreindre, me priver de cette liberté, et voyaient l’amour comme une chaîne inamovible. »

C’était une précision importante. Shani se confiait, tout en caressant d’une main les épaules de la jeune femme. Elle se pinça les lèvres, ménageant une courte pause pour laisser le temps à Fönn d’y réfléchir. Shani déglutit ensuite, et reprit ses explications :

« L’amour, ça doit être une union, Fönn. Je peux te soumettre, être ta Maîtresse, mais je ne ferais jamais rien contre ta volonté, ma puce... Et il en ira de même pour toi. Il est encore trop tôt pour dire si je t’aime ou non... Mais, ce qui est sûr, c’est que je veux tenter le coup avec toi. Alors.. Peut-être que tu en auras marre au bout d’un moment, et je le comprendrais, donc... Enfin... Ce que je veux dire, c’est que tu ne dois jamais te sentir forcée. Je suis une femme très particulière, Fönn, et... Hum... »

Shani se pinça les lèvres. Elle tournait autour du pot, mais alla droit à l’essentiel, en croisant son regard avec celui de l’Islandaise :

« Je suis... Je suis nymphomane. J’ai essayé de me soigner, mais... Eh bien... Les docteurs qui devaient me soigner, les psys et tout ça... Ils ont aussi fini par me faire l’amour, alors... Moi, j’accepterai tout de toi, Fönn, tous tes fantasmes et tes désirs... Mais pas que tu m’enchaînes, mon amour, d’accord ? Je veux que notre amour soit libre, et c’est pour ça qu’il ne peut pas être égalitaire, parce que... Sinon, tu voudras m’enchaîner. Enfin, c’est ce que je crains, alors c’est pour ça que je dois être ta Maîtresse. Parce qu’on n’enchaîne pas la Maîtresse, tu comprends ? »
DC d’Alice Korvander.

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Fönn Hersdóttir

Humain(e)

Re : Romance au soleil couchant [Fönn Hersdóttir]

Réponse 27 jeudi 08 décembre 2016, 13:20:13

Elle put enfin l'observer, clignant des yeux pour habituer sa vue à la nouvelle luminosité, et à cette vision agréable. Ses mains à l'image de ceux de Shani, glissèrent sur ses hanches recouvertes d'un agréable et brillant corset. Elle sourit. La vision, enfin, de cette belle femme, ainsi habillée, était définitivement agréable. Emprunte d'autorité, mais surtout de sensualité. Et alors, elle l'écouta, sans l'interrompre, laissant ces paroles  résonner encore et encore dans son esprit.

Et après, peut-être était-ce à son tour. Elle sourit avec douceur.

- Quoi qu'une punition, méritée je peux l'admettre par mes paroles qui ne cessent, ne me dérange pas, finissons d'abord cette conversation. Suite à quoi, je vous laisserai choisir quel traitement je mérite.

Elle vint poser son front contre celui de Shani, restant ainsi quelques instants pour replacer son esprits, ses idées, tout en place pour pouvoir aborder ces sujets avec suffisamment de clarté pour ne pas laisser de zone d'ombre. En tentant de ne pas laisser son habituel lyrisme s'emparer de sa conversation.

- Nous sommes déjà parfaitement d'accord avec la première partie. Tout est consensuel. Pour préciser cela, autant définir maintenant mon safeword. Qu'il soit prononcé maintenant, et par la suite, seulement en cas de limite dépassée. Il sera : snjór. Qui signifie neige, en Islandais. Tout, entre nous, ne sera que de l'ordre du consensuel, ainsi. Je vous fais confiance -sûrement par folie- pour suivre l'implication d'un tel mot prononcé au cas où j'en aurai besoin. Par la suite, si chaîne il y a. Elle est autour de mon cou. Sur votre main. Ou tous les cas, physique.

Elle prit une petite inspiration, pour enlacer plus précieusement la Française, enfouissant sa tête dans son cou, s'ennivrant de sa fragrance.

- Quant à la liberté. Je ne compte rien vous prendre. Je ne crois pas en l'exclusivité. Ou plutôt, je ne me l'applique pas. Ni à moi, ni à mes partenaires. Et même si je comptais, par les règles, une volonté propre, me dévouer uniquement à vous, Shani, ce serait avant tout car je le souhaite. Ainsi, vous ferez absolument ce que vous souhaitez. En somme... Je vous offre mon corps, pour seulement une partie de votre coeur.

Elle sourit distraitement, appréciant cette formulation, venant lui mordiller le lobe d'oreille, avant de se reculer, la gardant dans ses bras, pour l'observer.

- Et que vous soyez atteinte d'hyper-sexualité, de Nymphomanie, ou quel que soit le terme que vous posez sur votre état, ne l'étant pas moi-même, je sais très bien que je n'arriverai pas à satisfaire tous vos besoins. Mais tant que je garde une partie de votre cœur libre à vous d'aller ailleurs pour satisfaire ce que je ne peux remplir.

Cela pouvait sonner étrangement. Comme un contrat avec un démon. Mais plutôt... Un contrat avec une éternelle romantique ? C'était moins risqué, ceci dit. Enfin, il fallait espérer, non ?

- Pour faire simple : Je comprends. Cela vous va ?

Shani Stevens

Dieu

Re : Romance au soleil couchant [Fönn Hersdóttir]

Réponse 28 vendredi 09 décembre 2016, 02:53:44

Entre elles, les choses commençaient maintenant à se préciser. Un léger sourire vint perler sur les lèvres de Shani pendant que Fönn lui parlait, léchait son oreille, et lui expliquait qu’elle ne voyait pas de problèmes avec leur relation... Shani, en réalité, ne savait pas trop dans quoi elle s’engageait. Y avait-il seulement un terme pour définir ça ? Elle penchait pour du « romantisme libertin », mais, pour elle, l’expression était un oxymore. Néanmoins, elle n’allait pas réfléchir trop. Elle portait une catsuit en latex, Fönn lui avait transmis son safeword, l’avait embrassé, et s’était un peu écartée d’elle, et la regardait avec ses grands yeux plein d’amour, et ses lèvres magnifiques. Comment réfléchir normalement dans de telles conditions ? Fönn lui demanda si ça lui allait, et elle hocha la tête, en répondant...

...Par un baiser.

Sa bouche se plaqua sur celle de Fönn, pendant quelques secondes. Un baiser aussi fort que rapide, qu’elle termina ensuite en esquissant un léger sourire, et en hochant la tête. La jeune secrétaire allait devoir y repenser plus sereinement par la suite, mais, pour l’heure... De ce qu’elle avait compris, Fönn était d’accord avec tout, alors...

*SMACK !*

Shani l’embrassa une seconde fois, sans avoir rien dit, et lui sourit à nouveau, beau sourire étincelant révélant toutes ses dents.

« Je suis d’accord, ma petite Fönn. Maintenant, si ça ne te fait rien, je propose qu’on passe à des choses... Beaucoup plus excitantes ! »

La secrétaire entreprit alors de déshabiller Fönn, et, en quelques secondes, la belle archiviste finit tout simplement toute nue, à l’exception de ses gants. Elle n’allait tout de même pas se priver de si magnifiques accessoires, qui lui allaient si bien !

« Montre ton corps à ta Maîtresse, Fönn... »

Fönn finit ainsi nue, et Shani se pinça les lèvres, avant de tourner autour d’elle. Sa main se promenait sur son corps, ses doigts filant doucement le long de sa peau, caressant ses épaules, puis son torse, au-dessus de ses généreux seins, et même son dos. Elle avait tout de même laissé à Fönn ses lunettes... Sans trop de surprise, on pouvait assez aisément se douter que Shani était le type de femme qui aimait beaucoup les lunettes dans l’acte sexuel. La petite Fönn était vraiment très belle, et, avec le désir qui se faisait sentir sur son pays, elle était vraiment somptueuse.

Shani se pinça les lèvres, et finit à nouveau dans le dos de Fönn. La secrétaire passa un bras par-dessus son corps, posant sa main sur ses seins, ses doigts venant caresser l’un d’eux. Son autre main, elle, caressait ses hanches, glissant ensuite sur son estomac, et caressa sa peau, s’approchant de son nombril. La bouche de Shani alla lécher son cou, et mordilla ensuite tendrement sa peau.

« Oui, tu es vraiment somptueuse, Fönn... Mais rassure-toi, je ne vais pas te faire jouir vite, ma chérie. Toi et moi, nous avons toute la nuit pour jouer ensemble... »

La secrétaire déplaça ses doigts, et pinça son téton. Face à elles, il y avait un miroir, permettant de les observer, ensemble, en train de jouer :

« Et, avec ce corps magnifique tu as, sois sûre que je vais longuement me faire plaisir avec... »
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Fönn Hersdóttir

Humain(e)

Re : Romance au soleil couchant [Fönn Hersdóttir]

Réponse 29 lundi 02 janvier 2017, 07:13:45

Doucement la ficelle rouge qui les liait commençait à se tresser. Elle connaissait sa façon de penser, ses élans, mais aussi un certain lien avec le réel avec un goût profond pour la liberté. Et en soi... C'était un coup de chance, pour Shani et elle. L'Islandaise souriait doucement, la fixant dans les yeux, laissant un léger silence s'installer pour attendre la réponse de cette femme à l'habit bien travaillé, brillant à la lumière des lampes. Et rapidement la réponse vint, touchante.

Le baiser, quoi que bref fut aussi impérieux et intense que les derniers, suivi d'un second, presque picoré sur ses lèvres. Fönn, observant le sourire de la Française étira ses lèvres, souriant, dévoilant légèrement ses dents, les yeux pétillants d'envies et de joie. Et niveau envies, elle allait sûrement être servies. Si les paroles étaient bien, les actes qui suivaient l'étaient tout aussi, voire mieux ! Les rares vêtements qu'elle portait encore, mis à part ses gants, finirent au sol, déposés à côté.

Et si l'ordre de montrer son corps fila, elle ne put guère esquisser un geste que Shani tournait déjà autour d'elle. Sur son corps, l'Islandaise sentait le passage brûlant des doigts de cette compagne singulière, comme la morsure du froid si agréable. Réagissant à ces caresses, elle cambra son corps légèrement, une fois Shani dans son dos, se plaquant plus à elle, appréciant la texture du latex qui recouvrait en partie le corps de sa... Maîtresse.

La jeune étrangère ajusta une mèche la faisant passer derrière son oreille, lachant un gémissement s'échapper de ses lèvres, quand les doigts devinrent plus précis, pinçant sans gêne un téton qui se dressait sans honte. La bouche de Shani toujours proche de son cou, Fönn leva son bras pour déposer sa main gantée vers la nuque de cette première, la caressant, massant sans y faire attention.

- Ô Maîtresse. Nous avons toute la nuit. Peut-être plus encore.

C'était un murmure, susurré à peine audible, et sa main devint plus insistante sur la nuque, pour reprendre.

- Mais mordez. Marquez. Faites moi vôtre. Pour notre Plaisir.

Elle dévorait des yeux l'image renvoyée par le miroir, et si un bref instant son regard s'attarda sur les fenêtres, se demandant si elles pouvaient être visibles avec une certaine gêne, ce qu'elle voyait en face d'elle était tout à fait saisissant. Et nul doute qu'elle appréciait et la vue, et les caresses et autres attentions de la propriétaire des lieux.


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