Après s’être désaltéré, Éclipse s’écarta un peu, cherchant une herbe qui ne soit pas trop trempée pour pouvoir y brouter paisiblement. Alice, elle, faisait le plat, ne s’en faisant pas trop. Elle connaissait son cheval, et savait qu’il ne partirait pas sans elle. Les oreilles enfouies dans l’eau, yeux clos, elle sentait le soleil, quelques rayons parvenant à l’éclairer, la mettant dans une situation particulièrement agréable, puisque l’eau la rafraîchissait, et le soleil la berçait. Là, comme ça, Alice était tout simplement heureuse, et n’entendait pas ce qui se passait autour d’elle. Un manque de vigilance qui pouvait tout à fait se comprendre, car elle ne s’attendait pas vraiment à recevoir de la visite dans cet endroit reculé. Alice, yeux clos, continuait à se laisser aller, sans constater que, pendant ce temps, Éclipse était tombé sur quelqu’un.
Ce cheval était un puissant destrier, offert aux Sylvandins après avoir mené une vie intense, sur le front de guerre. Ce cheval avait porté de lourdes charges, et avait assisté à des sièges particulièrement violents, à des scènes de bataille violentes, où le sang avait ruisselé, ainsi que la mort, la pourriture, et le chaos et la désolation. Éclipse était donc un puissant cheval, et, quand Firya s’approcha de lui, ses instincts animaux prirent rapidement le dessus, surtout quand la femme alla lécher son sexe. Un sexe qui n’avait absolument rien à voir avec celui d’un humain ; la queue d’Éclipse était une sorte de
longue et grosse trompe, une puissante matraque veineuse qui durcit et gonfla quand Firya alla la lécher. Le cheval s’ébroua doucement, ses sabots fendillant le sol, et il remua sa crinière, penchant sa tête vers la Terranide, sa longue langue pendouillant légèrement de sa bouche.
La bouche de Firya fila à l’extrémité de cette queue, qui se durcit, le cheval continuant à s’ébrouer. Il ne hennissait pas fort, car il était tout, sauf paniqué. Au contraire, la bête adorait ce qu’elle subissait, et, quand Firya se mit en position, le cheval ne se fit pas attendre. Sa queue caressa les cuisses de Firya, et ne tarda pas à se frayer un passage, ses sabots se déplaçant encore, le temps que le cheval trouve une bonne position... Puis il plia les genoux, légèrement, surtout les pattes arrière, et commença à remuer, soulevant et abaissant ce corps, en la prenant par l’arrière, comme les chevaux aimaient le faire. Il la prenait
par l’arrière et par le haut, masse épaisse de kilos et de chair. Le poids d’un cheval adulte oscillait de 400 à 1 200 kilo pour les plus lourds, et Éclipse pesait près d’une tonne. Autant dire que la queue qui pourfendait Firya était une solide épée, et le cheval hennissait plus fort, crispant ses dents devant ce vagin serré.
*
Mais que... ?!*
Alice, en entendant clairement les hennissements de son cheval, se retourna, et se releva. Des visiteurs ? Ce serait vraiment étonnant, et, tandis qu’elle y songeait, sa main se posa sur le rebord, et elle se hissa, les yeux fermés, cheveux devant le visage.
«
Éclipse, mais qu’est-ce que... »
Elle retira ses cheveux, et ouvrit les yeux, et...
«
Owww... »
Alice s’était machinalement relevée, mais s’était attendue à tout, sauf à...
Ça. Une espèce de femme avec une peau marron se trouvait sous son cheval noir, qui la besognait furieusement.
La jeune Princesse en était tellement estomaquée qu’elle ne savait même plus quoi dire...