Promise [PV]

Aliénée. Lisa était alors complètement aliénée par le plaisir et par l’envoutement de sa fiancée, qui continua à lécher sa féminité. Pendant qu’elle fit son récit, entrecoupée par une voix au bord de l’éclatement dû à ce qui se passait un étage en bas, Lisa se tortillait sur place, ses doigts se crispant dans les draps du lit. Quelle merveilleuse femme était Ellen, à prendre autant soin de son corps, à autant vouloir faire plaisir à sa fiancée. Cependant la tempête arriva de plein fouet et balaya Lisa sur son passage, dans un torrent de cris, de plaisir et de mouille. En effet, alors qu’Ellen jouait savamment du désir de Lisa en repoussant l’inévitable, le final finit par arriver. Quand Lisa prononça le dernier mot de son récit religieux, ou plutôt la première syllabe de celui-ci, ses yeux s’écarquillèrent.

Une douleur éclata dans son bas-ventre alors qu’Ellen la mordit. Elle avait planté ses crocs afin de faire exploser le désir en Lisa. Pari réussi puisque la jeune femme oublia complètement la douleur et s’arracha la voix à crier de plaisir, alors qu’un puissant orgasme s’éprit de son être. La dernière syllabe de son mot fut hurlé de vive voix, alors qu’elle se crispa complètement dans les draps, son bassin se relevant. Sa mouille coula, des milliers voire des centaines de milliers de papillons s’agitèrent dans son bassin, transportant Lisa dans un autre monde. Entrée dans une transe, l’orgasme faillit la faire tomber dans les pommes tellement fut-il intense. Mais finalement l’ouragan passa et laissa une Lisa complètement mièvre, haletante, en train de lentement revenir à elle-même. Elle sentit sa douce fiancée glisser contre son corps et se mettre à califourchon, avant de se pencher pour plonger ses langoureux doigts couverts de mouille entre ses lèvres.

Instinctivement Lisa se mit à les lécher. Elle n’était pas encore revenue à elle-même, et seul ses instincts parlaient à ce moment. Sa petite langue lécha les reliquats de mouille, et lécha tout court les doigts de sa fiancée. Puis, Ellen descendit et attaqua le point faible de Lisa ; son cou. Elle se mit à le lécher et l’embrasser lentement, ce qui provoquait en Lisa une série de délicieux et délicats frissons. Cependant, elle décida de la mordre de nouveau et cette fois-ci, aspira son sang. Ellen commit l’Etreinte sur sa fiancée, qui se sentit ... Légère, heureuse et incroyablement détendue. Inutile de dire que l’excitation revint en force et envoya de furieux frissons partout dans son corps, surtout quand la vampire se mit à la doigter de nouveau. Néanmoins, la foi de Lisa était ... Puissante, elle aussi. Et alors qu’Ellen lui affirma qu’elle allait connaitre un second orgasme, la jeune femme put revenir à elle-même le temps d’une fraction de seconde, sa raison – à force de la marteler d’arrêter tout ceci – finit par se faire entendre un minimum.

Lisa reprit soudainement son souffle et, luttant corps et âme contre la douce sensation qu’offrait l’Etreinte, prononça le mot. « Sunstone ! » Dit-elle, reprenant son souffle, peinant à lutter contre l’envie de caresser Ellen, de se blottir contre elle voire de l’inciter à continuer. Mais elle devait faire cesser tout ça, au nom de la décence ! Tout du moins, de ce qui lui en restait.

Ellen se sentait vraiment chanceuse. Ces idiots de Nexusiens ne l’avaient pas floué en lui donnant une telle perle. Lisa était aussi belle que timide, une timidité incroyable, résultant d’années de piété. Ses parents lui avaient appris l’humilité, à n’en pas douter. Et c’était avec un plaisir croissant qu’Ellen la corrompait petit à petit. Elle s’attaquait donc à son cou, et sentit le sang de la jeune rousse s’emballer, remuant furieusement dans son corps. Un second orgasme, voilà ce qu’Ellen voulait lui offrir. Elle lécha donc son cou, déposa plusieurs baisers dessus, entendit Lisa gémir, se tortiller faiblement sur place, et comprit alors que le cou devait être une partie très sensible pour elle. La bouche d’Ellen s’ouvrit donc, et ses crocs se plantèrent dans son cou, venant aspirer son délicieux sang.

Sans surprise, Lisa avait un sang d’une rare qualité. Un sang très agréable, délicieux et magnifique, qui fila dans la bouche d’Ellen. La vampire n’était, fort heureusement, pas en manque de sang, et elle apprécia donc fortement ce liquide pourpre. Un acte de pure gourmandise, mais qui lui faisait du bien. Elle buvait donc ce délicieux sang, tout en posant sa main le long des côtes de Lisa, se rapprochant de son sexe. Ellen savait ce qu’elle faisait. Par l’intermédiaire de l’Étreinte, elle allait faire jouir sa future femme, ça ne faisait aucun doute. Ses beaux doigts griffus glissèrent sur ses côtes, et atteignirent son nombril, descendant encore, encore…

…Et Lisa hurla alors le mot de sécurité : « Sunstone ».

Ellen rouvrit les yeux, surprise. Elle était convaincue que Lisa voulait qu’elle continue, c’est ce que ses battements sanguins lui soufflaient, mais… Elle avait donné sa parole. Ses crocs se retirèrent alors, et elle se redressa, délaissant le cou de la femme, tout en écartant sa main. Il était aussi très important que Lisa puisse avoir confiance en elle, et comprenne que, à chaque fois qu’elle dirait le mot de sécurité, Ellen, effectivement, s’arrêterait. La vampire lui sourit alors, et déposa malgré tout un baiser sur ses lèvres.

« Sunstone, hein ? Très bien, ma belle, je m’incline… »

La vampire se rapprocha de son oreille, et murmura quelques mots :

« Mais ton corps, lui, voulait que je continue… »

Elle détacha ensuite la femme, ôtant les nœuds, puis s’écarta, la laissant reprendre ses esprits. Ellen alla en réalité chercher un bocal rempli d’eau, et en remplit le contenu d’un verre, le tout posé sur un plateau, et le posa à côté de Lisa, en lui tendant ensuite le verre :

« Bois. »

L’eau allait lui faire du bien. Ellen, de son côté, entreprit de se rhabiller, remettant ses sous-vêtements, mais pas encore sa grande robe noire. Elle s’assit à côté de Lisa, qui s’était également assise sur le rebord du lit, et lui caressa le dos.

« Alors, dis-moi… Même si ta conscience t’a ordonné de refuser de poursuivre nos ébats… Tu en as pensé quoi ? Tu as adoré que je t’attache, et que je joue ainsi avec ton corps, n’est-ce pas ? Ce sentiment d’être ma petite proie, ma prisonnière, restreinte dans tes mouvements, et obligée de me suivre, sans avoir à faire quoi que ce soit d’autre que de me faire confiance… Tu as adoré, n’est-ce pas ? »

Elle pouvait nier, bien sûr… Mais Ellen connaissait déjà la vraie réponse !

Lisa avait eut un moment de lucidité ; un moment à sa foi, où sa morale avait repris le dessus suffisamment longtemps pour lui faire prononcer le mot de sécurité. Ce mot qui avait été promis par Ellen comme étant une sonnette immuable, témoin de l’arrêt du jeu. Dans le genre de relation qu’allaient entretenir Lisa et Ellen, la confiance allait être un élément crucial et clé à la bonne réussite de celle-ci. De ce fait, la vampire s’en tint à sa parole, faisant grand honneur en s’arrêtant effectivement malgré la situation. Lisa respirait lourdement et profondément, rouvrant alors les yeux et crispant ses poings. Ce fut tout aussi dur et difficilement encaissable pour elle, mais elle ne pouvait tout simplement pas succomber ainsi.

Le comble était sans doute que la pauvre Nexusienne ressentit de la peine pour sa fiancée, car elle pensait qu’elle venait de la frustrer, un peu. Elle en était désolée ... Mais après tout, tout ceci n’aurait pas dû arriver en premier lieu. Ellen tint donc sa parole et arrêta le moment, déposant tout de même un dernier baiser sur les lèvres de sa promise. Lisa rougit et ne put qu’apprécier ce geste, qui était l’un des rares gestes qu’elle appréciait vraiment en prenant en compte sa moralité. Le baiser était un témoin d’affection, d’amour et de respect. Pour Lisa, c’était une attention touchante en toute circonstance, y compris celle-ci. La maitresse des lieux se dégagea et libéra ainsi Lisa de ses liens. Elle partit chercher de l’eau pour soulager la Nexusienne, qui en profita pour se redresser et s’asseoir au bord du lit.

L’air un peu hagard, la bouche fermée et muette, Lisa avait encore très, très chaud malgré sa nudité. Vêtue seulement de ses collants, elle était assise au bord du lit, prenant ainsi une bonne gorgée d’eau qui effectivement, la soulagea beaucoup. Mais, elle ne put empêcher Ellen de caresser son dos et d’en ressortir un doux frisson, réchauffant. Elle soupira du bout de ses lèvres et baissa le visage, quelque peu honteuse de ce qui venait de se passer ... Sans pouvoir cacher l’évident plaisir qu’elle en avait tiré. Sans compter que les paroles d’Ellen percutaient beaucoup la Nexusienne, qui bien qu’elle fût pieuse, respectant scrupuleusement les préceptes de l’Ordre Immaculé, n’avait pas été élevée pour être une menteuse. « Tu ... Tu connais déjà la réponse. Mais ça ne veut rien dire ! J-Je n’aurai pas dû, ce n’est pas bien. Je ne devrai pas céder ainsi alors que notre union n’est pas encore tenue, même si ... Même si elle le sera. » Déclara-t-elle, rouge comme une tomate, de honte.

Malgré sa honte, Lisa ne put s’empêcher de tourner son visage vers celui de sa fiancée. Elle soupira, résignée, puis retrouva un petit sourire en la regardant à nouveau. Doucement, elle saisit sa main par la sienne et la serra un peu. « On ne m'a pas apprit à être ingrate, Ellen. Jamais quelqu'un n'a montré autant intérêt que toi envers moi en si peu de temps. » Lui dit-elle en souriant. Cependant malgré ce petit moment de douceur et de réconfort, Lisa commençait à avoir froid. Instinctivement, elle usa de son bras libre pour cacher sa poitrine, avant de se relever face à Ellen, lui demandant si c’était possible qu’elle puisse se rhabiller et rejoindre leurs familles à table.

Dommage. Elles n’avaient pas été jusqu’au bout, mais... À la réflexion, c’était peut-être une bonne chose. Lisa était encore inexpérimentée, et très timide. Sa virginité était précieuse, et, à la réflexion, Ellen se voyait mieux la faire lentement succomber au désir. Et puis, elle était aussi impressionnée que Lisa ait réussi à surmonter son désir, et à mettre à l’épreuve la parole d’Ellen. La vampire avait pourtant eu bien envie de continuer, mais, dès lors que Lisa avait prononcé le mot de sécurité, elle ne pouvait que s’incliner. Toutefois, ça ne l’empêchait pas de continuer à caresser son corps, sous prétexte de la nettoyer. Gêrnée, Lisa se redressa, s’excusant encore de son comportement, et demanda l’autorisation de se rhabiller, tout en cachant ses seins.

Ellen acquiesça lentement, tout en se redressant à son tour, et, sans gêne aucune, retira ses vêtements. Toute nue, elle exhibait son corps devant Lisa, tout en allant, elle aussi, chercher sa robe noire. Elle laissait ainsi le soin à Lisa d’observer éventuellement sa magnifique silhouette, ses formes anguleuses, et ses somptueuses fesses. Elle, en tout cas, enfila sa tenue, puis se retourna ensuite vers Lisa. Sa main gantée caressa joue, son pouce glissant sur ses délicieuses lèvres. Le regard de Lisa était béant d’admiration et de gêne contenue, formant un délicieux contraste. Souriant encore, Ellen se pencha vers la femme, et l’embrassa tendrement, déplaçant sa main pour saisir son menton entre deux doigts.

« Il n’y a aucune honte à avoir, ma chérie... Tu as même bien fait, tes parents prendraient très mal le fait que ce mariage soit consommé avant d’être prononcé. Mais il va falloir nous habituer, Lisa. Nous prononcerons sûrement nos vœux d’ici une ou deux semaines, le temps que les préparatifs soient terminés. Je serais ravie que nous puissions dormir ensemble d’ici là, sauf si tu y vois un quelconque inconvénient. »

Cette invitation était évidemment loin d’être innocente, mais ça, les détails, Ellen les gardait pour elle. Elle n’avait tout simplement pas fini de perturber Lisa, et, tout en glissant sa main dans celle de sa fiancée, lui sourit doucement, et quitta la chambre. Declan était en bas, du côté du jardin, et présentait aux pères de Lisa ses très belles plantes. Tout en descendant les marches, Ellen se pencha vers l’oreille de Lisa, et murmura quelques mots :

« Tu peux leur dire que je t’ai attachée et que je t’ai caressé le sexe avec mon pied, mais je pense préférable que tu leur dises avoir juste vu ta future chambre... »

Mais bon, Ellen la laissait seule juge, elle était majeure, après tout !

La jeune Nexusienne avait beau avoir l’air naïve et innocente, elle voyait pourtant bien le jeu de sa fiancée. Celle-ci désirait consommer leur union le plus tôt que possible tout en faisait fi de la moralité de Lisa, et du fait qu’elle venait d’une famille pieuse. Mais, même en sachant cela, son affection pour elle ne décroissait guère. Personne n’était parfait, après tout. Mais Lisa savait voir dans les gens leur bon côté, ou plus simplement, tout ce qu’il y avait de meilleur en eux. Ellen avait ce côté pervers mais elle plaisait beaucoup à Lisa en tant que femme et fiancée. C’était une énorme chance que ses parents eurent accepter sa particularité, et lui ait trouvé chaussure à son pied, en dehors même de Nexus !

Elle se doutait qu’en-dessous tout ceci il y avait des affaires bien moins féeriques et tendres, mais tant qu’elle pouvait croire en son amour, croire à ce mariage, alors elle était heureuse. Lisa était quelqu’un de très affectif et romantique, ayant toujours rêvé d’un mariage mémorable, où l’amour et le bonheur y régnerait. Comme dans un conte de fée, en quelques sortes. Peut-être que malgré tout, son union avec Ellen allait enfin réaliser ce rêve ? Peut-être qu’elle aussi, parviendrait à changer Ellen comme cette dernière tentait de la changer elle. Toutes ces réponses ne viendraient qu’avec le temps, malheureusement.

En attendant, Lisa se rhabilla docilement, enfilant à nouveau sa belle robe rouge puis attendit sa fiancée. Celle-ci se rhabilla également mais, elle laissa son somptueux corps à la peau de porcelaine à découvert, ne laissant autre choix à Lisa que de succomber à quelques petits regards. Son corps était ... Envoutant, hypnotisant. Des courbes très gracieuses et gourmandes, qui pourraient faire rougir le plus chaste et pieux des moines. Une peau pâle, mais d’une apparente douceur qui donnait des frissons à Lisa. Ses joues rougirent et son souffle haleta, avant qu’elle ne détourne son regard pour éviter de plonger à nouveau. Les deux femmes enfin rhabillées, elles sortirent et descendirent à l’étage main dans la main.

Une image touchante et romantique qui fit très plaisir à Lisa, avant qu’elle n’écarquille ses yeux en entendant la proposition indécente de sa fiancée. Oui, il était largement préférable qu’elle ne dise rien à propos de ce qui s’était passé dans cette chambre ... Sinon, ça serait la catastrophe. Elle n’osa rien répondre, ne faisant qu’hocher sa tête à la dernière phrase d’Ellen. Sa main se crispa dans celle de sa fiancée, avant qu’elle ne soupire puis retrouve son beau sourire. « Cela restera notre secret, Ellen. Plus tard ... On pourra s’en souvenir, de notre première[/] fois. » Dit-elle, affirmant qu’elle désirait bel et bien que ça reste secret.

Ellen esquissa un léger sourire devant la remarque de Lisa, et remonta sa main, venant caresser doucement sa joue, puis la posa ensuite sur son menton. Sans attendre plus longtemps, et après la remarque de Lisa demandant à ce que leur « première fois » reste secrète, Ellen l’embrassa tendrement. Ses lèvres se plaquèrent doucement contre les siennes, et elle fit durer le baiser pendant plusieurs secondes, avant de le rompre. Souriant lentement, la Comtesse avait une lueur malicieuse dans les yeux.

« Ce n’était pas ça, notre première fois, ma belle colombe... Ça, ce n’était qu’un prélude ! »

Elle parlait sur un ton mielleux, séducteur, et ses doigts caressèrent les lèvres de Lisa, lui intimant le silence. Elle sentait bien que la jeune fille était émue, perturbée... Mais Ellen se retenait bien de dire qu’elle comptait encore la torturer à sa manière. La jeune fille était tout simplement trop belle quand elle rougissait, et, maintenant qu’Ellen disposait de son sang, et avait pu goûter à son corps, elle comptait bien mettre cela à profit. Les deux femmes rejoignirent donc Declan et les parents de Lisa.

« Ah, Lisa ! Tu vas bien ? Cet endroit a l’air vraiment ravissant pour toi ! »

Le père de la Nexusienne fronça lentement les sourcils, regardant ensuite Ellen, pendant que Lisa finissait entre les bras de sa mère.

« Je lui ai présenté l’étage supérieur. Si vous voulez, je vous ferais également visiter.
 -  Plus tard, ma chère, nous allions justement nous mettre à table. Il fait beau, alors la table a été montée sur la terrasse. Ainsi, nos invités pourront voir que nous ne craignons pas le soleil ! »

Ellen gloussa légèrement, et se pinça les lèvres.

« Tout à fait, mon cher frère ! Quelle brillante idée ! »

Declan invita les Nexusiens à le suivre, et Ellen le rejoignit, laissant Lisa rester près de sa mère, qui lui sourit encore. Difficile de dire si la mère était aveugle. Ellen avait pour habitude de croire que les mères arrivaient toujours à lire dans l’esprit de leurs enfants, comme une sorte de pouvoir magique fondamental. Quoi qu’il en soit, le petit groupe arriva sur une terrasse à l’extérieur, longeant un très agréable jardin avec plusieurs arbres. Le jardin était finement entretenu, bien taillé, et on avait installé une belle table, avec de la nappe blanche, et une série de plats en argent.

Declan laissa les Nexusiens s’asseoir, Lisa s’installant à côté de sa mère et de son père, face à Ellen.

« Je sais que la gastronomie nexusienne est particulièrement rare, mais j’ose espérer que votre palais si délicat saura apprécier les plats typiques ashnardiens ! »

Des serveurs ne tardèrent pas à apporter du vin, et servirent les plats.

« Bon, alors... Trinquons à ce mariage ! Ma chère Lisa, j’espère que vous vous plairez ici ! Mais voyez plutôt, le coin a l’air agréable, n’est-ce pas ? »

Declan se montrait, comme à son habitude, particulièrement charmeur, ce qui ne manqua pas d’amener un sourire amusé sur les lèvres d’Ellen.

Difficile pour Lisa de faire le tri dans sa tête. Que devait-elle penser de tout cela réellement ? Que devait-elle penser de ce qu’elle venait de faire avec Ellen ? Elle n’aurait jamais dû céder ainsi, jamais dû se livrer à ce genre de choses avant son union officielle. Mais ... Tout était allé si vite, et Ellen était si belle et envoutante, ce fut impossible pour la Nexusienne de résister bien longtemps. Elle avait certes fini par se délier de cette situation mais, à quel prix ? Au fond, l’avait-elle réellement souhaité ? Elle tâchait de ne pas le montrer au monde extérieur mais, la jeune femme était hautement troublée. Lisa remettait en question certaines choses sur elle-même notamment sur sa propre morale.

Toutefois elle fut tirée de sa torpeur par un délicat baiser de sa fiancée, qui scella ses chaudes et délicieuses lèvres contre les siennes, comme pour la réconforter, la rassurer sur ce qu’elle venait de dire à propos de leur première fois qui n’était en fait qu’un prélude. Rougissant légèrement, Lisa hocha donc la tête et laissa sa tendre fiancée caresser ses lèvres, silencieuses, aliénée par tant de charme et de sensualité. Finalement les deux femmes repartirent main dans la main et rejoignirent bientôt le reste du monde, qui s’apprêtait à passer à table. Lisa retrouva donc ses parents et avec un beau sourire, partit prendre sa mère dans ses bras. « Je vais admirablement bien, mère ! Je sens aussi que cet endroit sera très charmant. » Répondit-elle, gratifiant sa mère d’un rapide câlin.

Si sa mère était enthousiaste et semblait ne pas voir dans le jeu d’Ellen, son père quant à lui était sur une autre longueur d’onde. Sourcils froncés, l’air sérieux, il semblait avoir quelque chose à dire ou à reprocher à quelqu’un. Mais il se retint et finalement, tout le monde pu passer à table. Elle fut installée dans la grande terrasse de cette demeure, au milieu de ce qui semblait être un vaste jardin très bien entretenu. Lisa avait, avant de venir à Ashnard, une certaine idée de cet empire. De ses paysages plus exactement ; pour elle, de par ses températures plus élevées elle s’était imaginée des terres plus arides et moins boisées. De la verdure, mais pas autant qu’à Nexus. Des terres moins vertes ...

Mais de ce qu’elle pouvait voir à présent, ce n’était pas le cas. Cette demeure s’avérait très jolie, et son jardin digne de ce que l’on pouvait retrouver à Nexus. Cela réchauffa un peu le cœur de la Nexusienne qui admira un moment le paysage avant de revenir à elle-même. Assise entre ses deux parents et faisant face à sa promise, elle était silencieuse et attendait sagement. Quand l’heure arriva de trinquer, la jeune femme leva son verre comme tout le monde et trinqua, d’un air modeste mais tout de même joyeux. Elle était sincèrement heureuse d’être là, et de sa situation qui aurait pu être bien pire. À la place d’Ellen, elle aurait pu avoir un vieux riche dégoutant aux fantasmes obscènes, ou encore un pervers narcissique et vicieux, intéressé uniquement par la jeunesse et la beauté de la Nexusienne.

Bien heureusement, le destin avait fait que ses préférences avaient été respectées. Le destin l’avait fait rencontrer Ellen ... Et pour le moment, il s’agissait d’une rencontre très appréciable. « Le coin est très agréable, je ne peux que l’avouer. J’aime la verdure, la nature et les beaux paysages, alors je ne peux qu’apprécier ce que je vois. » Dit-elle pour répondre à Declan, un délicat sourire aux lèvres. Lisa but donc un peu de son verre avant de sagement le reposer. Néanmoins, encore troublée par ce qu’elle avait fait dans cette chambre avec sa fiancée, Lisa ne pouvait empêcher son regard de se poser régulièrement sur celui d’Ellen. Il ne s’agissait pas d’un simple regard ; il s’agissait d’un œil désireux, malgré elle. D’un regard honteux mais désireux, qui s’il restait dans les yeux d’Ellen, arrivait de temps à temps à dériver le temps d’une seconde sur un étage plus en bas, où séjournait une poitrine qui faisait de plus en plus rougir la jeune Lisa.

Ellen souriait intérieurement devant les troubles contenus de Lisa. La jeune femme avait beau faire tout ce qu’elle pouvait pour tenter de masquer l’intérêt qu’elle lui portait, son sang ne mentait pas, pas plus que les quelques signes extérieurs qu’Ellen discernait chez Lisa. L’émotive Nexusienne rougissait benoîtement en baissant ses yeux vers la pointe des seins d’Ellen, vers le creux de son décolleté. La vampire y vit là l’occasion parfaite, rebondissant sur ce que Lisa venait de dire.

« Verriez-vous un inconvénient à ce que je montre à notre chère Lisa nos jardins botaniques ? »

Declan hocha doucement la tête. C’était pour lui l’occasion parfaite pour parler avec les parents de Lisa des éléments financiers et matériels du mariage. Les parents de Lisa acquiescèrent également, puis Ellen se leva, et invita Lisa à la suivre.

« Le poulet sera prêt d’ici une heure, cela laissera le temps de présenter à Lisa la beauté de nos jardins.
 -  Profite-en, Lisa ! »

Ellen leur sourit encore, et les deux femmes s’éloignèrent de la terrasse, descendant une volée de marches menant à un sentier... Et la main d’Ellen alla alors naturellement se serrer contre celle de Lisa. Ellen lui sourit malicieusement, montrant une série de dents cristallines, un sourire carnassier, tandis qu’une lueur amusée dansait dans ses yeux. Oui, rien ne lui échappait. Les deux femmes se retrouvèrent sur une arche filant sous un pont, menant vers les jardins, et la main de Lisa caressa alors la joue d’Ellen, tandis qu’elle la coinçait doucement contre le mur.

Restant silencieuse pendant quelques secondes, Ellen entrouvrit ses lèvres, et alla embrasser la femme. Son corps se blottit contre le sien, et elle prolongea le baiser, sa langue allant lécher les lèvres de la Nexusienne. Lisa avait beau être nerveuse, et avoir été éduquée religieusement, la jeune femme ne pouvait nier la chaleur qui montait en elle.

« Tu crois que je ne t’ai pas vu reluquer mes seins, petite traînée ? » demanda alors brusquement Ellen en rompant le baiser.

Elle n’attendait pas vraiment une réponse, et quitta ensuite l’arche, rejoignant une autre volée de marches. Le manoir Dowell était bâti en hauteur, le long d’une colline, et, à côté de cette dernière, il y avait plusieurs hectares qui avaient été aménagés. Ellen rejoignit une belle terrasse circulaire surplombant un magnifique agencement floral s’orientant autour d’une fontaine centrale.

« N’est-ce pas là une vue magnifique, Lisa ? La verdure, les plantes, les fleurs, comme tu le disais tout à l’heure... Mais, étrangement, j’ai l’intime conviction qu’il y a une autre vue que tu préfères... »

Laissant sa phrase en suspens, elle se retourna face à elle, et défit très légèrement son décolleté. Ses plumes s’écartèrent, soulevant ses seins, révélant davantage de peau, tandis qu’un sourire onctueux dessina ses lèvres. Toujours décidée à la perturber, Ellen renchérit ensuite par une simple remarque :

« Non ? »