Mais qu'est ce qui m'a pris, mais qu'est ce qui m'a pris, mais qu'est ce qui m'a pris ? J'ai été trop pressée... ça va tout gâcher entre nous.
C'était ce que je me répétais dans ma tête, convaincue d'avoir gâchée mes chances avec Hairi-chan. Je m'attendais à la voir s'en aller en courant, mais au lieu de ça, elle s'approcha de moi et colla sa bouche contre les miennes sans dire un mot. Surprise dans un premier temps, je me laissai peu à peu faire, savourant la douceur de ses lèvres, sa main contre ma cuisse et l'autre dans ma nuque pour me rapprocher d'elle. Le baiser était un peu maladroit, mais malgré tout très agréable. Quand elle rompit le contact, nous étions toutes les deux très embarrassées et un peu perdues. Ce n'était pourtant pas la première fois que j'embrassais une fille, mais là, pour une raison qui m'échappait... je me sentais perdue. Hairi-chan parla la première, et ce fut pour me dire qu'elle était désolée, et qu'elle voulait savoir si je lui en voulais. En entendant ça, je compris qu'il était urgent de réagir pour la rassurer, sinon j'allais la perdre pour de bon. Je pris tendrement sa main dans la mienne et je lui fis un bisou sur la joue.
« Je ne suis pas en colère. Au contraire... je suis très heureuse. J'avais peur... qu'en franchissant ce cap... avec toi... notre amitié soit gâchée pour toujours. Mais voilà... on s'est embrassées... et je t'aime toujours autant. »
Tandis que je caressais sa douce peau blanche et que je regardais ses belles joues rouges, je me sentis le besoin d'éclaircir un point.
« Hairi-chan... est-ce que... tu es amoureuse de moi ? »
Je voulais être sur de ses sentiments envers moi avant d'aller trop loin.
« Moi... je ne sais pas. Tu es ma meilleure amie... mais j'ignore si ce que je ressens pour toi... est plus que de l'amitié. »
Honnêtement, je n'arrivais pas à savoir ce que signifiait ce battement de cœur dans ma poitrine quand j'étais en compagnie d'Hairi-chan. Je savais juste qu'elle était pour moi une amie précieuse.
« En tout cas, tu embrasses très bien. »
Une petite remarque pour détendre l'atmosphère. Nous en avions toutes les deux besoin. Mais il fallait quand même que j'essaie de l'amener encore plus loin.
« Tu sais... si ce baiser t'a plu... on pourrait... recommencer... »
Je n'osai pas encore lui demander d'aller plus loin, ou de me suivre dans ma chambre. Un seul baiser avait déjà failli tout gâcher, maintenant il fallait que je la joue finaud.