La policière continua quand même ses bravades malgré qu'elle ai été à deux doigts de la mort. Si toute cette hostilité n'avait pas été dirigée contre elle, Tachibana l'aurai admirée. Yukiko marcha en tête, guidant Stomach qui avait Aizawa derrière elle, dissimulant ses armes dans ses manches au cas où l'amazone aurai de nouveau des velléités agressives. Yukiko marchait doucement, à petits pas, comme il se doit quand on porte un kimono aussi étroit. Mais ça permettait surtout aux jumelles de préparer la salle! En cours de route, elle croisa un duo qui visiblement la cherchait. Elle reconnaissait le garçon, l'ayant formé aux bases de la domination. La fille, par contre, lui était inconnue. Une sportive, vu la musculature des jambes.
"Ah! Tachibana-sama! J'ai vu que la pièce allait être préparée! Est-ce que je peux..."
La question en suspens était claire. Il avait trouvée une soumise et tenait à l'introduire aux jeux de domination. Le matériel pour ça n'était pas courant et, bien qu'il avait quelques moyens, il restait un adolescent sans emploi. Lui était une grande perche un peu maladroit. Elle, une femme presque aussi grande que lui mais visiblement taillée dans un bloc de muscle.
"Navrée, la pièce va être utilisée pour une initiation."
Elle jaugea alors la soumise qui rougit sous l'impact du regard. Grande, robuste, capable de donner beaucoup en tant que soumise ... Yukiko salua alors le couple en s'inclinant.
"Je vous souhaite tout le bonheur du monde. Toutes mes félicitations, elle est magnifique."
Puis, une fois redressée.
"La pièce sera libre d'ici quelques heures. Je vous guiderai pas à pas, mademoiselle, pour vous apprendre les bases de cet art puis vous laisserai entre ses mains. A tout à l'heure."
Puis le petit groupe reprit sa progression sous le regard envieux du couple. L'homme regarda un peu trop intensément la poitrine de la policière vu les critiques qui jaillirent de suite de la part de la sportive mais ils laissèrent bien vite le couloir bruyant derrière eux. Sortant dans la cour, les pas de Yukiko la menèrent vers le gymnase. Dédaignant la grande salle, utilisée par le club de basket, elle alla directement vers une des petits salles annexes, normalement utilisées par des clubs comme ceux de kendo. Toutes les fenêtres étaient occultées et seul l'éclairage de quelques bougies permit de voir la mise en scène : Un pilori de bois, au milieu de la pièce, semblait attendre. Des meubles couverts de drap blancs tout autour, comme avant un déménagement, étaient en attente disposés tout autour. Dans un coin, les deux rousses, hors d'haleine, cherchaient à reprendre leur souffle. Yukiko les félicita pour leur efficacité d'un signe de tête avant de revenir à la policière, Aizawa fermant la porte derrière elles à clé.
"Voici un pilori. Un des premiers instruments de torture, signe de domination d'un homme puissant et sans pitié sur une population. Mais aussi un des premiers objets utilisé par des couples pour des jeux de domination et de soumission. Car c'est ce que je fait ici : j’introduis des couples (comme celui que l'on a croisé auparavant) aux rites de la domination. Car il y a des risques, des erreurs et des maladresses que l'on peut vaincre si l'on est accompagné par quelqu'un qui s'y connaît."
Yukiko marcha jusqu'au pilori, l'ouvrant pour révéler l'endroit où l'on plaçait la tête et les mains.
"La domination et la soumission n'est pas un acte cruel. Un soumis n'éprouvant rien pour son dominant n'est qu'une victime. Un dominant n'éprouvant rien pour son soumis n'est qu'un bourreau. C'est un acte d'amour. C'est un acte de foi par lequel deux personnes unissent leur destinée. Et vous? Seriez-vous prête à prendre la vie de quelqu'un en main et de l'amener vers le plaisir ultime? Ou seriez-vous du genre à accepter de laisser votre existence entre d'autres mains qui veilleront sur vous? Suite aux actes inqualifiables commis lors de la cérémonie du thé, je vais commencer par tester cette seconde hypothèse."
Elle tourna alors autour du pilori puis tira sur un drap blanc, révélant une table garnie de lanière de cuir pour y maintenir une personne. L'air un peu triste, elle secoua négativement la tête.
"Ce genre de chose n'est pas pour vous. Vous n'y verriez qu'un défi. Une tentative de vous faire obstruction..."
Puis elle révéla une autre table garnie de cravaches et d'autres ustensiles faits pour frapper de façon plus ou moins douloureuse. Encore une fois, un air triste.
"Je m'en voudrai de vous faire apprécier la douleur. Cela pourrait vous pousser à vous laisser frapper et je vous veux combative, pas cherchant les coups de vos adversaires."
Puis une nouvelle table fut révélée, supportant tout un assortiment de cordages. Yukiko prit un échantillon, faisant un noeud à une extrémité.
"La corde..."
Passant la main droite de Stomach dans la boucle, elle laissa ensuite le reste de la corde tomber au sol puis, tenant la corde dans la main droite, posa ensuite le pied gauche dessus, pesant de tout son poids et usant de ses connaissances en aïkido pour se rendre encore plus lourde. Le poids du pied tira sur la corde et força Stomach à se baisser, ses yeux arrivant à la hauteur de Yukiko.
"Oui... La corde est faite pour vous..."