Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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But I'm a creep, I'm a weirdo What the hell am I doing here ? {Pv}

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Lollipop Du Vivier

Créature

I don't care if it hurts
I want to have control
I want a perfect body
I want a perfect soul
I want you to notice
When I'm not around
You're so fucking special
I wish I was special

La Bibliothèque. Un endroit sacré, pour pas mal de gens. Des bouquins partout, toujours des livres. Depuis que tu étais là, à travailler dans ce lycée, tu n'avais presque jamais lavé la bibliothèque. Par magie, elle semblait se nettoyer seule, produire de la propreté par la poussière des livres ... Tu en avais déduis que tu ne la nettoierai donc jamais, cette bibliothèque. De toute façon, qu'on se rassure, toutes tes pensées n'étaient pas tournées sur la Bibliothèque. Non, décidément non. En dehors de tes problèmes du quotidien, il y avait des choses plus urgentes à régler depuis quelques temps. Un manque potentiel de magie et de régénération pointait son nez depuis quelque temps et tu commençais à t'inquiéter. Il serait vraiment temps que tu mordes de nouveau. Peut-être que t'étais juste un peu malade la dernière fois ou que ce con avait vraiment un sang de merde ... Pour que tu le vomisses, ça ne pouvait pas être de la qualité. Peut-être de la drogue que tu n'avais pas saisit. Mmpf. C'était sans doute. Ah Marquise ! Tu réfléchissais beaucoup trop, le menton enfoncé dans la paume de ta main, le regard dans le vide. Ton nez frottait à plat contre la vitre où tu faisais naître une douce couche de chaleur, alors que de tes yeux pâles tu fixais l'étendue de la cours qui se vidait lentement des derniers élèves externes. Les internes finiraient de prendre le repas dans même pas une heure et le lycée serait de nouveau vide. Tu te lèves, fait craquer doucement ton dos, et attrape ton livre de prière. Tu es nue, dans ce vieil taudis où on te loge depuis que tu travailles pour le lycée. Tu es nue, personne ne te verra de toute façon. Prier nue est un concept un peu spécial, tu en as conscience, mais tant pis. Tu te mets doucement à genoux et fermes les yeux, les doigts liées dans une étreinte passionnée sur ton médaillon.

De longues minutes passèrent, dans un puissant silence. Pieux mais emprunt d'une nervosité terrible. Finalement, un profond soupir t'échappe et tu te relèves en jetant le livre sur ton lit où il rebondit un peu. Tu attrapes un shorty blanc et l'enfiles dans un léger grognement, mécontente. Incapable de prier, toutes tes pensées sont tournées vers la faim qui te prend au ventre, cannibale. Tu as des petits vertiges, tant le sang te manque et le gout âcre de l'hémoglobine fait toujours monter en toi des spasmes de dégout. Tu mordilles ta lèvre inférieure, lentement en enfilant un corset noir que tu laces sur le devant. Tu n'es pas arrivée à changer de mode, c'est plus fort que toi. Tu finis par faire un noeud sur le devant dont les boucles tombent sur la rondeur fertile de tes seins emprisonné dans leur prison de tissu. Tu remontes tes cheveux noirs en une tresse que tu noues en un chignon pour ne pas les avoir qui te gêneraient quand tu travailles. Tu enfiles des collants gris perle, et lentement fait tomber ta jupe sur tes hanches. Elle fait un bruit bouffant en faisant parachute autour de toi. Tu roules un peu des épaules en attrapant un gilet que tu passes au dessus de tes bras livides. Un coup de poudre pour donner à ce visage pâle une teinte de vie. Tu jettes un regard à ta montre et finis par attraper la blouse de travail qu'on ta gracieusement donné pour que tu bosses ici. Aujourd'hui, c'est le tour de la Bibliothèque.

On t'a simplement dit de ne pas t'en faire, " - Vous ne serez pas seule, Mlle Du Viviers." Apparemment, la Bibliothèque a besoin d'un lavage intégral, la pauvre. Tu imagines qu'on t'envoies un lycéen collé pour t'aider, même si tu ne peux t'imaginer l'état de la pièce si vous avez besoin d'être deux pour la nettoyer. Sérieusement, elle était grande, et les recoins sombres remplis de poussières étaient nombreux, les vitres étaient hautes et les baies vitrées s'étalaient sur une grande partie du mur extérieur ... Mais quand même. Un peu de compagnie ne te ferait sans doute pas de mal. Un peu de chaleur humaine, une relation sociale. Tu mordilles ton ongle en poussant vaguement le saut d'eau et la serpillère. Tu aurais pu quand même choisir un autre boulot pour finir ton éternité. Il faudra que tu changes ... Une fois que tu auras mordu dans de la chaire fraiche, tu chercheras un travail remplaçant, parce que c'est bien ridicule. Tu ouvres une des portes de la grande baie vitrée et te glisses dans le début de soirée tiède et sombre. Un sourire se dessine sur tes lèvres, un sourire tendre tandis que tu fixes le soleil qui se couche lentement, dans des tons rosés et orangés délicieux. Y'a une vue pas mal, d'ici. Tu rentres à nouveau et fait face à ton ... Assistant. Tu fronces les sourcils un peu étonnée. Ce n'est pas un lycéen, ce mec. Tu roules des yeux alors que tu restes silencieuse. Finalement, d'une voix assourdie, tu frissonnes lentement.

<< - Humpf ... Vous êtes ... Enfin, vous venez pour la Bibliothèque, c'est ça ? >> Ta voix est lasse, un peu rauque. Tu glisses ta main sur ta hanche gauche, dodelinant doucement de la tête en le fixant, le dévisageant, tes yeux sombres s'attardent sur ses lèvres et coulent sur sa gorge, continuant leur doux voyage sur son torse. Finalement, avec cette lenteur languissante, tu viens de nouveau fixer, un long soupir t'échappant, venant se perdre sans doute contre la gorge du jeune homme. Un souffle froid, comme la caresse du blizzard. Finalement, tu fais un mouvement léger de tête pour donner ton assentiment. << - Enchantée. Je pensais qu'on m'enverrais un lycéen. Tant pis. >> C'est la faim qui te fait parler, plus que l'attrait d'un lycéen. Tu te détournes légèrement, dans un haussement d'épaule désintéressé. Néanmoins ton regard s'attarde encore quelques instants sur cette jugulaire qui tressaute dans sa gorge. Un petit mouvement nerveux de ta lèvre supérieur. Marquise, vas-tu rester plantée là ? Ta main monte sur sa nuque, et tu frottes sa veine, comme si tu lui enlevais une tache. Le contact est rapide, subtil, glacial. Le désir s'estompe l'instant d'après et tu pousses un soupir. C'est finit... C'est finit.

Souffle froid, tu baisses les yeux. Gêne. << - Lollipop. Je suis Lollipop. >>

Non. Ce prénom ne te plaît plus. Cette identité que tu as essayé de te créer ne te plaît plus ... Tu te sens tellement près d'une chute en avant, terrible et langoureuse. Tu ne veux plus de cette identité défaillante et luxurieuse. Tu veux redevenir celle que tu as été. Avant lui.

<< - Mais appelez-moi Ophélia. >> Ophélia Du Vivier. Voilà qui tu es. Voilà qui tu dois rester.
« Modifié: mercredi 06 avril 2016, 18:33:41 par Lollipop Du Vivier »




N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?

Joe Lewist

Humain(e)

- Enchantée. Je pensais qu'on m'enverrais un lycéen. Tant pis.  
- C'est con pour toi, moi j'aime bien l'idée de bosser avec Morticia Addams. Les goth', ça me fait kiffer.

Putain, est-ce que cette meuf me caresse la gorge, là ? Elle a les doigts froids, cette conne... Mais je laisse pisser. Elle est dans son délire et ça me permet de mater ses nibards serrés dans le corset, ce qui n'est pas pour me déplaire. Les gothiques, c'est vraiment un truc bandant. Les cheveux noirs, les fringues, les ongles, les lèvres... Le noir, ça fait super bien ressortir le foutre. Ça m'éclate, ça. Je fais en sorte de me calmer quand même, je ne vais pas me mettre à bander après 5 foutues minutes, pas vrai ? Et puis sa blouse, c'est pas vraiment excitant ; ça casse tout son petit personnage tragico-dark. Enfin, avec mon habit de travail verdâtre, je ne vais pas donner des leçons sur la façon de s'habille au boulot.
De toutes, pas question de trop faire le mariole avec une fille que je n'ai jamais fréquentée.  Je ne la connais pas et je n'ai pas envie de perdre mon taf pour une question de harcèlement sexuel, ça me foutrait trop dans la merde. Et puis faire une bibliothèque, ça me change un peu. On s’accommode comme on peut de sa merde routinière, pas vrai ?

Elle finit par virer sa main et baisser les yeux comme si son action l'avait gênée, et se présente pour chasser le silence qu'elle a laissé s'installer. De mon côté, j'ai attrapé le seau plein de flotte que j'ai amené avant d'entrer dans la pièce et je vérifie mes sprays de produits nettoyants.

Lollipop, Ophélia... Qu'est-ce que c'est que cette merde, la meuf n'arrive pas à choisir entre son pseudo et son prénom ? Encore une paumée. C'pas comme si j'avais pas l'habitude, remarque. Ou que j'en étais pas un moi-même. Ma langue claque d'agacement contre mon palais et, comme je ne peux pas m'allumer une sèche, je me colle une allumette à mordiller entre les dents avant de me retourner vers elle.

- Décide toi sur la façon dont j'dois t'appeler, tu veux ? Si tu n'arrives pas à choisir, trouve un truc tout neuf. J'hausse les épaules. Moi, c'est Joe.

Ça fait un moment que je n'ai pas niquer et je commence à avoir la dalle. La fille est pas mal et on va passer quelques heures coincés dans une pièce tranquille... J'ai la boîte à idées qui se mets déjà à fonctionner et je sens que j'irai me branler sur ma pause clope. Raaaaah ! Calme toi, Joe, calme toi ! Couché, putain de clébard en rut ! Penser au taf, voilà ! Avec ça, je vais vite changer d'humeur. Me détournant de Lolliphélia, j'embrasse la bibliothèque du regard. On va avoir du boulot, elle est grande. Autant se séparer les tâches, à moins que Morticia n'ait une autre idée. C'est son terrain ici après tout, moi je suis payé pour lui filer un coup de main et je ne suis pas regardant sur la façon de bosser tant que le boulot est fait et qu'on me fout la paix.

- On commence par le fond pour revenir vers la porte d'entrée, ok ? Je fais le sol, toi les tables de lecture. On verra les rayonnages après.

D'un mouvement de menton, je l'interroge du regard. Si ça lui convient, on va se mettre au boulot. Fouillant dans la poche de ma tenue, j'en tire mon paquet de clopes et m'en cale une derrière l'oreille avant de lui en proposer.
Une fois la civilité réglée, je m'en vais commencer. Autant se débarrasser rapidement de la corvée, nan ? Plus vite rentré chez moi, plus vite je pourrai me palucher devant un bon gros porno en m'enfilant une part de pizza.
« Modifié: mercredi 06 avril 2016, 20:57:11 par Joe Lewist »

Lollipop Du Vivier

Créature

Gothique. Bon sang, oui ! Il serait aussi temps que tu changes de style, Ophélia. Est-ce que tu t'es vue ? Avec cette mémoire quotidienne d'un temps passé et révolu ? Tu ne veux pas te retirer du passé, tu t'y embourbes, tu t'y noies, tu y souffres. Bien sûr qu'aujourd'hui ton style certes sexy et séduisant au possible, n'est qu'une mascarade de ce que tu as été. Une Gothique, voilà ce qu'on pense de toi quand on te croise. Pas une marquise, pas une comtesse, pas une femme riche et noble, mais bien une pauvre paumée dans sa vie qui ne sait même pas comment s'habiller correctement. Comment tu voudrais trouver un boulot habillée comme ça, hein ? Non, non. Tu le fixes un instant, la lèvre inférieure qui tremble, le regard un peu perdu, hésitant. Tu as envie de lui répondre. Mais non, comme à ton habitude, tu ne réagis pas, tu ne te défends pas de cette moquerie subtile mais bien présentes. Tu l'effaces du coin de la main, tu souffles dessus. Tu finis par te reprendre. Putain, faudrait vraiment que ces moments perdus arrêtent. Un sourire en coin se dessine à nouveau sur tes lèvres alors que tu ne réponds pas.

Tu attrapes tes affaires, tu refermes un peu plus ta blouse, tu l'écoutes déblatarer quelques secondes. L'idée t'enchante. Ouais, te trouver un autre prénom, comme quand tu as choisis Lollipop. Quelque chose de mieux, quelque chose de nouveau, de neuf, de rafraichissant pour cette nouvelle identité que tu voudrais te construire. Brutalement, tu te stoppes net, avec un petit hoquet. Arg, ça reprend. Un gout âcre envahit ta gorge, ton ventre se tord, tu enfonces tes doigts dans ta paume sans laisser échapper un son. Tu as faim, tu as très faim. Ton regard sauvage se tourne vers l'homme qui est dos à toi et ta langue passe lentement sur tes lèvres alors que tu susurres, avec un nouveau sourire, la main sur ta gorge pour calmer ta faim.

<< - A part Morticia, trouvez moi un surnom. Non, un nom, même. >>
Tu continues de le vouvoyer. C'est comme, c'est dans ta nature, tu es polie, trop polie. Tu sens ton souffle qui s'accélère assez brutalement, comme si tu pouvais ressentir l'excitation qui torture le bas-ventre de ton acolyte. Toi c'est la faim qui t'attire. Les deux peuvent bien être liés, pendant qu'il baise, tu manges, pendant qu'il te saute, tu le suces, tu suces jusqu'à la dernière goute de son sang ... Un haut le cœur te prend quand tu repenses au gout du sang. Décidément, ce n'est pas ton jour. Tu pousses un soupir, commençant à travailler après avoir acquiescé. S'il veut faire dans cet ordre, de cette manière, ça te va très bien. Ca ira très bien. Tu ranges quelques livres, plus ou moins bien alors que tu commentes, d'une voix calme.

<< - Joe le Taxi. Il y a une chanson française comme ça. Une vieille chanson. Joe le Taxi ... Je crois que ça parle d'un pédophile. Ou p't-être pas. Je l'ai toujours interprétée comme ça. >>


Tu frottes une des tables en verre, fort. Une tache ne veut pas disparaître. Elle ressemble vaguement à une tache de sang, tu glisses un peu de salive sur le bout de ton index et viens récupérer le sang que tu portes à tes lèvres. C'est bien ça. Ton souffle s'accélère, tu rougies légèrement. Mm.. Le gout ne te plaît pas. Sans doute le verre qui l'a changé. Tu finis de nettoyer la table, pousse les chaises. Lentement, tu regardes une des couvertures. Histoire de La France, de 1600 à Nos jours. Un sourire t'échappe, et tu feuillettes doucement, regardant les images. C'est une sorte de dictionnaire des noms de personnages publics connus. Tu tournes les pages, te rapprochant dangereusement d'une époque bien trop familière. Brutalement, le livre s'étale au sol, se refermant alors que tu recules d'un pas. Il s'écrase sur ton pied et te tires un gémissement de douleur. Il était gros, ce con ! Tu retires ta chaussure pour frotter ton orteil douloureux, alors que tu pousses le livre du bout du doigt, comme dégoutée.

La page est cornée et froissée. Ruloc Du Vivier, époux d'Ophélia du Vivier. Un portrait du couple, représentant à l'époque parfaitement les nobles. Le Marquis du Vivier travaillera longtemps à la cours et sera récompensé par un mariage fort enrichissant avec Ophélia du Vivier. A l'époque, les mariages d'amour n'existait pas et parmi les écrits du Marquis, on retrouve maints fois des remerciements à son Roi pour lui avoir accordé la main d'une des plus belles femmes du pays. Ses écrits et ses carnets sont un excellent récit de la vie durant ce siècle là. Il y est fait d'ailleurs référence à celui qui a créé la légende de Dracula, le compte Vlad, qui serait venu en voyage dans les provinces du Compte Du Vivier. Il trouvera la mort dans un tragique accident de Chasse. Voilà ce qu'on peut lire à côté de votre portrait. Tu t'es vu, jeune, pimpante, avec cette croix qui pendait sur ta poitrine perdue dans un écrin de soie, accrochée au bras de ton mari. Tu te rappelles encore combien cette séance de pose avait été longue.

Tu t'es vu. Tu n'étais pas Lollipop, à l'époque. Tu étais Ophélia. Grognant un peu, tu te tournes vers le jeune homme et te relèves, ré-enfilant ton soulier en retirant ta blouse. << - Je vais .. J'ai juste besoin d'air. Je reviens. >> Tu ranges rapidement le livre, comme s'il t'avait brûlé et sors par la baie vitrée en évitant les endroits pas secs où il est passé avec sa serpillère. Tu souffles. Non décidément, rien ne va. Tu soupires. Reprendre ton calme. Ne pas écouter la faim qui grogne, qui grogne contre ton estomac... Tu te tournes pour regarder le jeune homme. << - Et si je veux pas d'identité ? Ca ferait quoi tu crois ? >> Ta voix est étouffée, tu continues de le fixer, ta langue claquant à ton palet. Tu peux voir sa veine qui frétille sous sa peau. Tu peux voir tout ce sang qui coule dans ses veines. Tu peux voir l'image de Ruloc ... Il est mort.

<< - Ouais, je ne veux plus d'identité. >>
Non, tu en veux une nouvelle. Une toute nouvelle.




N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?

Joe Lewist

Humain(e)

V'la que c'est à moi de lui trouver un nom. J'aurai dû fermer ma gueule et me contenter de lui proposer direct de me sucer à côté du bac de livres pour les moins de six ans, ça m'aurait fait plaisir et ça aurait animé la soirée. Elle aurait quelle gueule avec une coulée de foutre chaud en travers du visage, le reste lui collant les cheveux ? Je garde l'image en tête l'espace d'un instant puisque je vais m'éloigner d'elle et que ça me permettra de bandouiller tranquillement dans mon coin. Avant ça, avant d'aller me caresser l'air de rien en prétendant que je me remets la pine en place dans le pantalon, je vais quand même lui répondre.

- J'suis nul pour ça, mais je t'aiderai à chercher.

Pourquoi pas, après tout. Elle m'a l'air dans un drôle de délire, la meuf ! Un bad trip, peut-être. Ou elle s'est fait larguer par un Jules qui a prétendu l'aimer avec assez de conviction pour qu'elle lui donne son cul avant qu'il ne la dégage, le fion enfoutré et la gueule déconfite. Ca expliquerait le style gothique du genre "la vie c trau une putte ta vu, satan me beeeeeez" et la gueule enfarinée qui a l'air de te dire qu'elle va se foutre en l'air dès qu'elle trouvera une poutre assez longue pour y faire pendre sa corde.
Hm.
Je lève les yeux au plafond, par réflexe. Au moins, ça ne risque rien ici. J'irai checker les chiottes si elle met trop de temps à y déposer sa crotte, au cas où qu'elle ne s'ouvre les veines dans le lavabo. Ouf, Lolliphélia se met à bosser et je peux enfin m'éloigner un peu pour gérer cette agréable demie-molle que je sens à force de l'imaginer sous une éclaboussure de jute.

- Joe le Taxi. Il y a une chanson française comme ça. Une vieille chanson. Joe le Taxi ... Je crois que ça parle d'un pédophile. Ou p't-être pas. Je l'ai toujours interprétée comme ça.

Je sursaute, de peur qu'elle ne m'aie surpris. Apparemment non, elle se contente de rebondir sur mon prénom. Ou alors, Morticia essaie de vanner. Je n'sais pas trop. Je vais partir sur cette idée là pour lui répondre, hors de question que je laisse la meuf de Dracula me mettre à l'amende sur un pauvre taquet comme celui là.

- Heureusement que t'as pas six ans et qu'on est pas en bagnole, alors.

EST-CE QUE DIRE CA VIENT DE ME RAIDIR UN PEU PLUS ? Waaaaaaah, comment je me dégoûte ! Six ans, ça craque encore trop. 8 huit, c'est d'jà plus envisageable. Je grogne et je plonge ma serpillère dans l'eau pour commencer le boulot, arquebouté sur ma brosse à pavés pour nettoyer le sol que les gens passent leur temps à saloper. Et pendant que l'autre cinglée pâle comme la céramique des chiottes gratte une table comme la dernière des possédées, j'astique comme un abruti en me retournant juste ce qu'il faut de temps pour profiter de la forme vaguemement moulée de son cul à travers la blouse et les fringues qu'elle porte en dessous. A mon avis, ça lui fait un bien joli bumper en forme de coeur, ça. Mamma mia ! Une fois stringuée, elle doit faire bander jusqu'au dobermann du concierge. Héhé.
Je me détourne quand Ophélipop se prend le bouquin sur le pied, de peur qu'elle ne me capte et retourne à mon astication compulsive de manche.

Déjà la pause ? Cool ! Ca va me laisser en faire une aussi quand ce sera mon tour. Ma partenaire de ramasse-merde sort s'aérer sur le pas de la baie vitrée, comme une pucelle tombée sur un film de cul bien crade aurait besoin de se changer rapidement les idées. Qu'est-ce qu'elle a vu dans ce livre ? Je lui ai glissé un oeil pour repartir à la recherche de son petit cul le temps qu'elle feuilletait et j'ai dans l'idée que c'est bien ce qu'elle a lu qui lui a foutu les boules. Et puis la v'la qui repart dans son délire chelou de nom, avant de lâcher qu'elle ne veut plus d'identité... Carrément à la ramasse, Morticia.
Je soupire et je pose mon balai-brosse pour la rejoindre, en profitant pour m'allumer une clope.

- Meuf, tu t'prends trop la tête. Tu veux changer d'vie ? Prends c'que t'as comme pognon et casse toi. Va sucer deux-trois mecs qui te feront des papiers potables pour pas cher et éclate toi à r'commencer du début.

Je lève la tête pour éviter de lui balancer ma fumée dans les narines, prenant le temps de savourer ma clope avant de me gratter les burnes.

- Seulement, la merde que t'as dans le crâne, elle te suivra quand même. Alors avant de changer de vie, tu devrais quand même mettre celle là à plat. Etre sûre que tu peux passer à un autre délire sans revenir dans l'ancien à longueur de temps. Sinon, ça t'servira à quoi ? A que dalle.

C'est moins facile qu'on pense, de changer de vie. C'pas comme lancer une nouvelle partie sur ta console, hein. Peu importe ce qu'on va s'inventer et de quoi on peut se persuader, on reste toujours celui qu'on a été à la base. De la chantilly sur de la merde, c'est un peu plus sucré mais c'est pas forcément plus digeste. Y'a toujours moyen d'avancer, pour peu qu'on soit en accord avec soi-même... C'qui n'est pas donné à tout le monde non plus. Est-ce que Lollipute (wooops, pardon, ça m'a échappé) s'en rendait bien compte ? C'était une paumée qui avait besoin d'aide. Ouais. Comme une droguée qui voulait se sevrer sans savoir comment s'y prendre.

- En attendant, pour ton nom, t'as qu'à piocher dans les bouquins d'ici. Tu devrais bien pouvoir trouver, nan ? Mais fini d'astiquer ces putains de table avant de changer de vie, parce que je n'compte pas m'enfiler ta part de boulot sous prétexte que j'ai envie de te faire plaisir pour m'enfiler ton cul de goth' mal dans sa peau.

Lollipop Du Vivier

Créature

Après tout, il avait lancé l'idée. Il fallait qu'il assume maintenant. Pourquoi dire des choses si on ne voulait pas les mettre en application après ? Il avait raison, changer de nom te permettrait déjà d'arrêter de ressasser encore et encore les mêmes conneries, les mêmes peurs, les mêmes effrois, les mêmes fantasmes. Lui, il ne te connaissait pas, Marquise. Non, il ne savait rien de toi. Alors n'était-il pas le mieux placé pour te renommer ? Te reformer ? Te reconstruire ? Un inconnu, sortit de nulle part, qui pouvait remodeler une femme pour la transformer en quelque chose de pire ou de meilleur, pour la changer, pour la libérer de ses démons. Il te fallait bien un inconnu pour une telle mission. Quelqu'un qui tombé du ciel était là pour te ... Purifier. Mais oui. Ce mec, là, était un envoyé de Dieu. Encore, encore un ! Mais pas pour te purifier vraiment, pas pour te faire expier tes péchés ! Non, il était là pour quelque chose de plus fort ... Pour te transformer. Te métamorphoser. Sinon, pourquoi t'aurait-il proposé une chose aussi folle que de changer de prénom, hein ? Dans ton cerveau malade tout paraissait clair comme de l'eau de roche, ou de l'eau bénite. Joe était là pour ça. Ca te semblait totalement logique maintenant que l'idée avait son chemin dans ton esprit un peu paumé. Tu ne l'écoutes plus maintenant, puisque tu sais pourquoi il est là. Non, tu n'as plus besoin de l'écouter. Il va te modeler, il va te créer à nouveau. Tout va ... Hein ?! Tu relèves les yeux du bouquin pour le regarder en haussant un sourcil limite choqué. T'en as vu des conneries, t'en as entendu des insanités, mais c'est vrai que celle là valait son pesant d'or. Un peu rougie, imaginant vaguement la scène de ce con avec une gamine dans une bagnole, tu finis par tousser légèrement.

<< - C'était glauque et mal-venu comme réflexion. >> Oh la bourgeoise en toi se réveille de temps en temps, c'est tellement mignon comme réactions ! On dirait presque tu pourrais être prude ! Mais non, mais non. Tu dois être encore plus pourrie par le sexe que lui, beauté. C'est profondément ancré en toi, tu sais. D'ailleurs, tu peux sentir son regard. Il est peu-être envoyé par ton délire religieux, mais en tout cas il a pas fait preuve de chasteté. Voeux de chasteté, même, Ophélia. Tu te détournes légèrement pour faire ace à sa clope, et à lui, à son visage un peu maltraité par les coups et le poids des années.

Il rend bien, de près, son minois de boxeur mal-léché. Tu l'écoutes vaguement. Ouais, non, ce n'est pas la bonne solution, t'en as sucé des mecs, plus que de raison d'ailleurs, et ça ne t'a jamais aidé à sortir de tes problèmes. Normalement c'est pire, d'ailleurs. Non, non, il te donne une mauvaise piste pour essayer de voir si tu écoutes le premier venu. Ou alors il est juste con. Mm. Tu t'assoies tranquillement contre un banc de la cours, ne l'écoutant déjà plus, jouant vaguement avec le noeud de ton corset. Ayant enlevé ta blouse, le vent tiède vient directement mordiller la peau de tes seins alors que tu souffles un peu, comme un soupir de soulagement. Parfois, ça fait du bien d'écouter les autres parler. Il avait mit le doigt sur le problème principal de ton existence de plusieurs siècles... Tu n'avais jamais su t'échapper réellement de l'emprise mentale et physique de Vlad. Tu n'avais jamais su accepter l'horreur que tu avais commise en faisant tuer Ruloc. Tu n'avais jamais su t'accepter toi-même. Tu te rappelais encore ce gosse que tu avais transformé en vampire, à qui tu avais appris à se connaître, à devenir un être de la nuit. Lui, lui il était arrivé. Mais toi ? Des siècles plus tard, tu errais encore comme une âme en peine, souffrant de ce que tu avais vécu, de ce que tu avais fait, de ce que tu étais devenue.

Personne ne t'avait aidé. Tu avais été jetée dans tes péchés, dans tes fautes, dans tes terreurs et tes fantasmes sans aide, et tu avais coulé au milieu de tout cela. Coulé dans la luxure. Dans la dépendance. Malgré ton besoin de religion, malgré tout ce que tu faisais pour rester pure, pour rester pieuse, tu étais cet horrible suceuse de sang qui se nourrissait des autres pour survivre. Et tu avais honte de cela. Même en changeant de nom, tu ne pourrais pas faire évoluer ta condition. Même en changeant d'identité. Même en changeant de vie. Tu le fixes une seconde. Il serait vraiment temps que tu le mordes, il devient exigeant.

Tu te remets debout et souffles en rentrant dans la Bibliothèque, avec de ces regards hautains que tu es la seule à savoir si bien faire. << - Je ne suis pas mal dans ma peau. Et tu ne vas pas t'enfiler mon cul comme tu le dis. Je n'ai pas envie de coucher avec toi. Et le sexe se fait avec deux personnes consentantes. >> Menteuse, menteuse... Bien sûr que si tu as envie de coucher avec lui, de venir doucement perdre tes lèvres sur ce torse de mâle mal-élevé, glisser ta langue sur ce membre, gémir sous ses reins. Mais non. Tu saurais te contrôler. Ou alors tu pouvais le faire en le mordant ? Mm.. Il allait falloir choisir. Tu grognes un peu et te penche en avant pour rattraper ta blouse que tu enfiles de nouveau, la refermant en cintrant ta talle. L'afflux de sang vers sa queue ne mentait pas, et même si tes pouvoirs te délaissaient depuis la rencontre avec Lyan Rose, tu avais encore la capacité de sentir ce genre de chose... Il ne bandait certes pas, mais il était quand même dur. Il voulait jouer à ça ? Très bien.

<< - Vous parlez comme le dernier des ratés... >> Retour marqué au vouvoiement, mise en distance de l'objet de l'attention. << - Je vais vous dire un truc ... Vous bandez. Vous êtes excité, n'est-ce pas ? >> Lentement, tu t'es rapproché de lui, prédatrice. Tu ressens de nouveau cette excitation primaire de la chasse que Vlad t'a appris.. Sentir l'animal, sentir la proie... Tu attrapes sa main qui tenait la cigarette en le fixant droit dans les yeux. Tu glisses sa main sur ta fesse, simplement, dans un geste ample alors qu'un sourire s'abime sur tes lèvres languissantes. << - C'est ça qui vous excite ? Est-ce que vous savez ce qui est pire que l'excitation ? La frustration. >> Tes lèvres emprisonnent les siennes l'espace de quelques secondes, tu mords dans sa peau, en inspirant, sans gouter au sang, te détournant rapidement avec un rire étouffé. Le jeu est amusant. << - Allez, allez, travaillez, bon sang ! Je suis certaine que vous avez hâte de pouvoir aller vous occuper de cette érection. >>

Joueuse. Ah ça, il te rend joueuse. Pour des raisons obscures d'ailleurs. Il te donne envie de retrouver ta splendeur d'antan. Mais alors-même que tu prends gout à ce petit jeu, la faim se fait de nouveau tyrannique. Non, non, ça attendra... Ca attendra. Tu ne veux pas être contrôlée par la faim. Tu veux te contrôler toi-même. Te prendre en main ... Ou te faire en prendre en main ~




N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?

Joe Lewist

Humain(e)

Elle commence enfin à réagir. Qu'elle n'essaie pas de nier qu'elle est piquée au vif : ça se lit sur sa jolie petite gueule blafarde qui en prendrait presque des couleurs. Je n'pense pas que ce soit le sujet qui parle de transformer son cul en base de loisir qui la fasse si bien réagir mais plutôt l'idée de son malaise. Là il est souligné, elle l'a prit dans la gueule pour de bon et ça lui fait tout drôle. Moi je la laisse à son petit numéro et tire tranquillement sur mon cancer en tube pendant que ma jolie petite Lollipute réajuste sa blouse pour marquer le coup de son refus quant à mes avances de vieux crade. Un sourire en coin se dessine sur mes lèvres et un ricanement les passe sans que je n'ajoute quoique ce soit. Pas besoin. Elle va revenir à la charge pour marquer le coup et tenter de prendre l'ascendant dans la conversation. Elle est touchée et se défend et même en usant de psychologie de comptoir c'est visible comme le nez au milieu de la figure. J'attends la prochaine manoeuvre eeeeeeeeet... Je dois dire que je ne suis pas déçu. Assez surpris même pour hausser un sourcil en la r'gardant.

Ophélipop a prit ma main pour la coller sur son cul et faut bien dire que le contact est pluôt pas mal. Je lui fais même le plaisir (partagé) de refermer un peu les doigts sur ce bon petit bumper dans lequel je devine sans mal qu'on doit se sentir à l'aise et je la laisse continuer son petit speech. Bla, bla bla. Frustration ? Je connais, chérie. Je passe mon temps à me branler en pensant à tous les fions que j'ai croisé dans la journée parce que j'ai du mal à ramener une fille qui ne soit ni une pute ni un baril de vinasse. Meuf, dans ma misère sexuelle, même la grosse dindon qui sert à la cantine du lycée me semble un coup sérieusement envisageable ! Je suis sûr qu'elle croit me blesser en me lâchant ça. Tseuh !
Elle se détourne après son espèce de baiser, sûre de sa victoire, et me laisse gamberger pendant que j'oublie de tirer sur ma sèche.

A ce stade là, j'n'ai plus beaucoup d'options. Soit j'admet qu'elle a gagné et je fais profil bas, soit je pousse le jeu au risque de la braquer et de m'attirer des emmerdes si elle trouve que ça va trop loin pour elle. Des petites allumeuses qui se retrouvent dans la merde après avoir trop poussé le bouchon, les lycées en sont remplis. Bon. Tic-tac, fils de pute ! Si tu laisses trop le chrono tourner, ce que tu feras perdras de son impact. Faut que tu te décides.
Et puis merde ! Cette pétasse au teint de doliprane veut jouer au plus con ? Elle va comprendre que c'est la Ligue des Champions, ici. Une dernière taffe sur ma Marlboro et je l'envoie dans le caniveau avant de rentrer dans la bibliothèque à mon tour, pour attraper les hanches de Lollipute fermement. Assez pour qu'elle ne puisse pas s'enfuir trop vite, assez pour qu'elle sente parfaitement le chibre qui se presse contre son cul. L'action a été rapide.

- C'est bien ça qui m'excite, lui dis-je à l'oreille. Ton bon gros cul dans lequel je passerai bien toute la nuit. Tu le sens, je le sais... Tu sens que j'ai envie de te baiser jusqu'à l'os, de te prendre le fion si fort que ça te ferait sentir le bout de ma queue au fond de ta gorge. Tu le sais, parce que la seule chose que tu as cerné rapidement chez moi c'est la grosseur de ma queue. Et toi, c'est ça qui t'excite. L'idée d'un bon gros chibre aux couilles pleines à portée de main.

Ma trique s'est amplifiée. Le contact sur son boule, les mots que je viens de lui balancer... Tout ça ne m'en fait bander que plus fort, plus furieusement. J'ai déjà passé une main sur son ventre de façon à ouvrir sa blouse et à l'écarter, mes doigts crispés sur sa jupe la remontant à mi-cuisses. Putain, qu'est-ce que j'attends pour la baiser pour de bon ? Ok, ça serait du viol. Je finirai probablement en cabane après ça, mais avec la satisfaction de l'avoir bourrée jusqu'à la faire pleurer.

- T'as une grande gueule, Lollipute. Mais je crois que c'est bien tout ce que t'as. Tu veux que je te file un nom ? Si je fais ça, je te file la nouvelle vie qui va avec et la seule chose que tu diras après, c'est merci. Ton identité, c'est moi qui la forgerait. Et j'en ferais ce que je veux. Tu veux changer de vie ? Je peux t'aider, t'as pas idée d'à quel point je connais le sujet. Seulement, je pense que t'es jamais qu'une connasse de paumée qui n'a pas assez d'estomac pour assumer ses conneries jusqu'au bout.

La jupe et relevée assez pour dévoiler l'orée de sa lingerie, sur laquelle un de mes doigts frotte depuis la moitié de ma tirade. Je sens le replis de sa fente courir sous mon index qui presse sur la chair encore secrète, comme je sens le galbe du sein que je souligne de l'autre main avant de défaire le noeud de son corset pour libérer le volume insolent de sa poitrine. Lollipute est bien gaulée, même si elle est froide comme la mort. Je la caresse entre les cuisses et je meurs d'envie d'écarter sa culotte pour lui glisser un de mes doigts, pour l'entendre gémir alors que je la visite. Son corset, je l'ai largement ouvert et j'ai même poussé le vice jusqu'à y plonger une main pour lui pétrir un sein. Ca pourrait déraper encore plus en une poignée de secondes, je suis déjà allé tellement loin...
Je la relâche d'un coup.

- Si t'as pas le cran de gérer ce qui sort de ta grande gueule, ne me fais plus chier avec tes délires et nettoie ces putains de tables, pigé ? J'ai pas de temps à perdre avec une allumeuse, surtout que je suis effectivement pressé d'aller me branler.

Avec tout ce numéro, j'aurai la paix. Maugréant et galérant à marcher correctement au vu de la bandaison violente qui me saisit toujours la pine, je m'en retourne à ma serpillière et mon seau pour achever le boulot. Putain, mais pourquoi je me suis échauffé comme ça, moi ? Quel connard je fais ! Si cette salope veut me causer des soucis, avec ma gueule de repris de justice, je suis dans la merde jusqu'au cou.
BORDEL DE MERDE.

J'aurai au moins dû la doigter, cette pétasse.

Lollipop Du Vivier

Créature

Il t'énervait à avoir raison, hein ? Oh oui, p'tite Marquise, bien sûr qu'il t'énervait. Il arrivait à mettre le doigt sur des soucis qui te hantaient depuis assez longtemps Et lui, cet idiot, il arrivait comme un ange dans la pièce et trouvait la solution d'un claquement de doigts. Décidément, il était temps que tu te reprennes en main, si même un inconnu pouvait résoudre tes problèmes sans vraiment te connaître. Il aurait été temps que tu t'en rendes compte aussi, de toi-même, comme une adulte. Tu sais que tu es une adulte, mm ? Tu finis par soupirer. Tes pensées tournent sur elles-mêmes, tu continues toujours à réfléchir aux mêmes choses et tu t'embourbes dans tes problèmes, dans tes répétitions. La seule chose que tu sais bien faire, c'est provoquer les situation. Alors provoquer là, vas-y. Manipule le, oblige le à le faire. Et enfonce tes dents dans sa gorge pour en sucer l'essence vitale. Fais le, Ophélia. Il est si proche de toi, tu peux sentir son souffle, tu voudrais encore le rapprocher de ta peau. Tu voudrais pouvoir mêler vos souffles en un seul gémissement commun. L'appel de la luxure, voilà ce que tu ressens, puissamment ...

Et brutalement, le contact humain, le contact physique. Le contact de son torse contre ton dos, de son membre durci par l'excitation sur le galbe de tes fesses, de ses mains sur tes hanches, tu cambres légèrement, creusant tes reins dans un gémissement intense, presque nerveux, presque animal alors que tu mordilles ta lèvres inférieure. Le gémissement se tord en un grognement plus farouche que tendre, mais tu ne fais aucun mouvement pour te défaire de sa présence. Tes yeux se baissent sur ses mains. Ses paroles sont des caresses au creux de tes oreilles, des caresses libidineuses, glauques et un peu maladives. Elles ne sont pas belles, elle ne sont pas douces, mais elles sont foutrement excitantes et tu sens ton souffle s'accélérer alors que tu l'écoutes, bien forcée de sentir son souffle et sa voix contre ta peau. Tu continues de fixer ses doigts qui détache ta blouse, ses doigts un peu paumés et agiles qui se font plus pressant, découvrent tes cuisses, se frottent à ton corps. Impatient. Candide. Tu glisses ta main sur les siennes pour le guider, pas qu'il ne sache pas s'y prendre, mais tu connais bien le fonctionnement de ta jupe que lui, non ? Tu ne l'écoutes plus, il ne raconte que des insanités pour se délester du poids de la frustration et de l'excitation. Chacun sa manière de crever l’abcès, il choisit la médiocrité et la vulgarité. Ca lui va bien, avec ses yeux sauvages et sa lèvre inférieure déchirée, ce souffle cru de tabac et les muscles tendus sous son T-Shirt. Plus tu es proche de lui, plus l'odeur du sang remplit tes narines, plus l'ivresse te prend, te met des œillères. Du sang. Du sexe. De la violence. Il est violent, brutal, rugueux.

Puis soudainement, il te donne raison. Un hoquet de surprise t'échappe, tu ne réagis plus, tes bras tombent de chaque côté de ton corps, telle une poupée de chaire terriblement fragile, une poupée de chiffon et de tissu qui va s'écraser au sol dès qu'il te lâchera. Si. Si, tu as le courage d'assumer tes conneries. Si, tu le prendras ce risque. Un gémissement étouffé s'échappe de tes lèvres alors que d'un coup, tu retombes en avant, t'étalant sur une des tables alors que tu continues de ne apas répondre. Ton corps est éveillé, ton corps frissonne, ton intérieur te brûle, le désir si intense parcourt tes veines comme la seule sensation qui te rend la vie, qui te fait sentir vivante. La vie se résume à tuer et à baiser. Ta vie se résume à ces deux verbes, et il te donne l'occasion de réaliser deux en un. Tu as envie de sa main, ton souffle est presque chaud sous l'excitation, le stupre coule dans ton corps et tu te relèes en laissant tomber ta blouse au sol, le corset suivant le chemin et sombre sur le carrelage foutrement propre. Ta poitrine rend bien, avec cette blancheur livide. Comme quoi, il y a des points positifs à être crevée.

<< - J'assume ce que je dis. Totalement. >> La jupe glisse rejoindre la suite de ton habit au sol, suivie par les collants. Seule le shorty noir, dentelé est encore en place. Il moule tes fesses, se colle parfaitement à ta peau légèrement vieillie. Un tout petit peu, mais c'est assez pour te rendre soucieuse. C'est le manque de sang, c'est le manque de sang ... Tu te répètes en boucle les mêmes bobards. << Je gère ce que je dis. J'assume totalement. Alors vas-y. A toi d'assumer tes paroles. >> Tu n'as que faire d'être nue dans une bibliothèque dans un lycée publique, en ce début de nuit de printemps. Tu veux jouer au même jeu que lui, dans la cours des grands. Il s'attaque à la chaire ? Bon sang, tu sais le faire aussi. Tu le fixes et le bloques contre une de ses tables, tandis que tu passes une main dans ses cheveux, et un doigt entre ses lèvres, pour lui baisser lentement la machoire et venir attraper sa langue de deux doigt insidieux. La violence sauvage en toi s'est réveillé, l'instinct de survie de ton identité gronde. << Forge moi mon identité. Renomme moi. Change moi. Fais le. >> Tu relaches sa langue puis ses cheveux pour doucement glisses tes doigts sous son T-Shirt, tes ongles griffant la peau de son torse, pour le faire saigner sans aucune pitié. Tu lui fais retirer ce tissu gênant et glisses ta langue sur les blessures, léchant le sang avec un haut le coeur. Ton visage se fige. Non, non ! Tu dois aimer ça, sens le parfum âcre et le gout d'acier qui se répand sur ta langue, sens la chaleur dans ta gorge. Tu n'en fais rien et continues de lécher les petites griffures, le souffle haletant.

<< - Comment vas-tu m'appeler ?>> Tu as relevé les yeux. C'est les mots d'une désespérée mais pourtant si sûre d'elle. Tu délaisses son torse en bougeant légèrement tes épaules pour faire onduler tes lourds seins devant toi, devant ses yeux, devant ses mains. << Tu as raison. L'idée d'avoir ta queue à portée de ... >> Ta main caresse son entrejambe avant de s'y arrêter définitivement, glissant contre son caleçon << .. Main, m'excite. >>

Tu t'offres bien à lui. Mais pourtant, tu ne veux pas passer à la suite et tu recules de quelques pas, écartant doucement les bras comme pour l'attirer, comme pour lui dire d'aller de l'avant. Qu'il te nomme comme on nommerait une poupée, une poupée de sang, une poupée de chair .. La chanson se glisse dans ton cerveau, langoureuse et sombre.

« Poupée de chiffon, poupée de porcelaine … poupée de papier, poupée de cire. Une poupée aux cheveux d’acier, une poupée au regard de bronze, aux cheveux pourpres comme une tache de sang. Poupée de chiffon, poupée de papier qui tombe et se casse, se plie et se déchire comme un vulgaire jouet. Poupée de rien, de néant, d’ambigu, poupée de porcelaine, aux bords tranchants comme le couteau, poupée de cire qui prend feu en un instant, qui s’immole. Poupée de chiffon tressée dans les rimes d’un poème, poupée de papier découpée dans les phrases d’un roman. Belle poupée aux lèvres décorées et aux doigts d’aiguilles effilées. Une poupée de plus, une poupée de moins, tout ce qu’il y a de normal, forme anorexique, modèle des enfants, une poupée de papier qu’un rien chiffonne et rend perplexe, une poupée de porcelaine aux habits d’antan : des chaussures avec lacets, des robes avec volants, une poupée presque aussi grande qu’un enfant. Poupée rendu démoniaque par tant d’amour, humaine à en devenir, immobile quand vous la quittez, animée d’un souffle de poésie. Poupée de cire, qui fond entre vos doigts brulés, poupée de chiffon à la robe froissée. Qui a dit que la poupée ne se renouvelait pas ? Poupée barbie bien moins romantique, image de la femme libérée, le rêve en moins. Et puis, il y a encore cette poupée sur les scènes de crimes, un peu différente à chaque fois. Poupée de chair, poupée de chiffon, poupée de roses rouges, poupée de sang, poupée de papier, poupée de porcelaine, poupée de mots, poupée de cire…Il ne reste que ses doigts blancs comme la neige et ses yeux de turquoise pure, sa robe tachée de sang et son regard vide, son sourire aux traits cruel et ses cicatrices rouges. Une poupée Frankenstein qu’un enfant à peu à peu démantelé et écartelé sans s’en apercevoir. Lent supplice, lot de toutes les poupées, torture naïve contre ses êtres imaginaires. La poupée, notre double implacable…  fabriquer et coudre des poupées avec leurs peaux différentes et leur sang qui coule lentement dans les veines de mes poupées. Poupée…»

Un jouet. Voilà ce que tu es. Un jouet qui se met enfin à nu, totalement, avant de lui lancer un livre, avec un rire un peu sombre. Il feuillettera le livre et tombera sur ton portrait alors que tu hoches la tête de gauche à droite. << Le sang me dégoute. >> Tu ne peux plus reculer devant cette vérité que tu énonces, comme un fait divers. Tu ressens encore le haut le coeur, la honte et la gêne. << Même ça, je ne suis plus capable de le faire. >> Tu devrais le tuer pour ce qu'il doit comprendre. Mais non, tu lui donnes les solutions dans les mains, tu lui offres toutes les clefs.




N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?


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