Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Fata Morgana [Silat]

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Serket Al-Asnam

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    Dernière survivante du Peuple des Dunes, Ifrit, détentrice de Sans-Nom, épée forgée par le sang d'Iblis.
    
    Musicienne itinérante, elle accorde des souhaits à ceux qui lui apportent une offrande (admiration, aide, hospitalité...). Mais sa quête n'est dirigée que par une motivation bien sombre : l'envie de vengeance.

Fata Morgana [Silat]

vendredi 01 avril 2016, 20:29:57


Le sable brûlait les peaux nus, alors que le soleil du désert tannait les peaux découvertes. La caravane improvisé rassemblait les âmes égarés en quête d'un oasis accueillant au sein de ces terres sauvages. Le chef de l'équipée menait le groupe, habitué à la longue marche dans un tel environnement. Aucun ne rechignait, préférant la quiétude du silence ou bien les chants aux plaintes éventuels. Serket s'était jointe à la joyeuse bande de saltimbanques lorsqu'elle les avaient aperçus, adossés contre le mur de sable de la Vieille Cité. Elle s'était approchée d'eux, armée de son oud et de son bâton de marche, courbant l'échine afin de montrer le respect vis à vis de ces camarades. Ils ne leur avaient pas fallu plus pour l'accueillir parmi eux. Sans perdre une seconde de plus, les artistes s'étaient mis en route, remplissant leurs gourdes au puits avant de s'enfoncer dans le désert.

Bien entendu, ce n'était pas par simple plaisir que la djinn avait choisi de mêlé ses pas aux leurs. Leur chemin les mènerait, information qu'elle avait recueilli en écoutant leurs discussions, vers sa prochaine destination. Sa prochaine cible. Songea la jeune femme. Celle-ci ne se trouvait pas au bout de sa route, mais elle s'en approchait au fur et à mesure que les jours passaient. Le soir, les plus curieux tentaient d'arracher quelques secrets appétissants sur la jeune fille mais celle-ci ne laissait rien échapper, préférant les abreuver d'histoires et de récits au son de son oud. Cela sembla les contenter et le sommeil gagna rapidement ses camarades alors que, ses yeux perçant dans la nuit, elle ne pensait qu'aux épreuves qui l'attendraient une fois arrivée. Khosrau n'était plus qu'à un jour de marche et bientôt elle franchirait aux côtés de ses compagnons les portes de la cité érudite.

De loin, on pouvait percevoir cette masse qui s'étirait dans le désert. Entourée de murailles épreuves, on remarquait la grande tour parée d'argent et de bronze qui se reflétait au loin. Lorsque l'on réduisait la distance, on pouvait voir les toits colorés des plus grandes bâtisses. Khosrau n'était pas une ville guerrière, elle aspirait aux arts et aux délicatesses des plaisirs. On y trouvait les plus grands savants et les guérisseurs les plus appliqués. Les plus riches pourvoyaient aux besoins de ces derniers, et celui qui manquait à ce devoir était raillé par ses semblables. On admirait les mécènes les plus pourvus et on rigolait des ignorants qui préféraient conserver leur or. Jouer dans une pareille cité pour un artiste pouvait être synonyme d'espoir d'être pris sous l'aile d'un de ces seigneurs. Bien sur, rares étaient ceux qui accédaient à ce privilège mais les musiciens, chanteurs et danseurs étaient bien payés même si cela n'était que pour un temps.

Lorsque les premiers habitants aperçurent le petit groupe, ils s'empressaient de leur offrir quelques rasades d'eau afin d'apaiser leur gorge sèche. Elle accepta avec politesse le gobelet que lui tendait une jeune femme aux yeux émeraudes et à la chevelure sombre, avec un léger hochement de tête. Leur périple ne s'arrêta pas là. C'était vers la demeure de Cassim, l'homme le plus puissant de la ville, qu'ils se dirigeaient. Chaque jour était l'occasion d'une nouvelle fête et de découvertes pour ses invités. Plus qu'attiser les désirs et l'appétit, il titillait l'esprit avec les performances des artistes et les représentations de ses savants. Cassim. Cet homme n'était nullement de ceux auxquels elle mettrait impitoyablement fin. Mais il détenait des informations précieuses concernant sa quête. Il savait tout. Ou presque. Nombres rumeurs courraient sur le savoir qu'il possédait et qui semblait infini. Il était connu pour avoir la réponse à presque toutes les questions et pouvoir lui en poser une était un honneur qu'il refusait à beaucoup. Elle inspira profondément alors que leur caravane s'engouffrait dans la cour du palais.

***

La fête battait son plein. Les musiciens chantaient avec force dans la splendide salle dans laquelle se déroulait le festin. Cassim, le sourire aux lèvres, conversait joyeusement avec l'un de ses invités. Homme fin, dans la quarantaine, il ne restait pas une minute à la même place, se levant soudainement pour aller féliciter un des musiciens ou bien étreindre un ami perdu de vue qui venait d'arriver dans la Cité. Serket ne le quittait pas du regard, détournant celui-ci lorsqu'il s'aventurait à la regarder.

Lorsqu'on appela un chanteur pour une ballade, elle se dépêcha de sauter sur l'occasion. L'auditoire l'écouta avec attention alors que sa voix, douce et chaude, s'élevait dans les airs. L'histoire était simple, parlait de sept hommes, chacun s'était abandonné à un vice, à une faiblesse, et s'étaient perdus. Elle réussit à tirer quelques larmes de ses spectateurs, salua alors que Cassim se leva avant de prendre la parole : « Belle musicienne, vous avez ravi l'amateur de musique que je suis... laissez-moi vous accorder une réponse à l'une de vos questions. » Les chuchotements bourdonnèrent autour de lui, les faisant taire par un simple geste. Elle s'avança, courba l'échine avant de se relever les yeux brillants « Si vous le voulez... j'aimerais vous poser cette question dans un endroit plus calme. Je ne souhaite embarrasser vos invités avec quelques sombres réflexions » annonça-t-elle. Il acquiesça, lui fit signe de la suivre et la fête reprit.

Cassim l'amena dans une petite pièce circulaire dans laquelle reposait une pile de parchemins. Au centre se trouvait le chef des saltimbanques. D'un geste le seigneur lui lança une petite poche de tissus, tintant sous son geste, qui vint s'écraser à terre pour en répandre son brillant contenu. Le vieil homme lui jeta un coup d’œil désolé alors qu'il ramassait les pièces d'or qui avaient roulé sur le sol. « Qu'est-ce que cela... veut dire ? » s'exclama-t-elle en regardant les deux hommes tour à tour. Cassim effectua un léger mouvement de la main et elle se sentit basculer.

Sans demander son reste, il partit en courant de la pièce alors que Serket était plaquée sur le sol par des forces qui la dépassaient. « Intéressant ce que l'on peut apprendre à travers les rumeurs et les histoires... » dit-t-il calmement alors qu'il tournait le parchemin entre ses doigts fuselés. « J'ai étudié votre peuple toute ma vie durant... ne croyez pas que j'allais laisser filer une pareil occasion.» termina l'homme sur un ton mutin. Il murmura quelques mots, et il sembla à Serket qu'on lui donnait un grand coup dans l'estomac. « Votre ami a agit sous ma commande... voyez-vous je suis nettement plus vieux que mon apparence le laisse croire. J'ai sacrifié plaisirs et richesses pour acquérir des savoirs dont vous n'avez même pas idée... le commun me semble si prévisible maintenant... même une créature telle que vous. » s'exclama-t-il avec avidité.

« Que... » s'étouffa-t-elle. Serket sentit une force invisible l'étreindre alors que des glyphes se dessinaient sur sa peau avant de s'effacer. Soudainement, elle fut aspiré vers le réceptacle de cuivre qui reposait sur la table, tentant vainement de lutter contre la force qui annihilait sa puissance et la forçait vers sa prison... et vers la servitude.

Ses yeux s'ouvrirent alors qu'elle se trouvait dans sa nouvelle demeure. L'intérieur de la lampe était sombre, mais assez de lumière perçait pour lui permettre de voir ce qui se trouvait autour d'elle. Rien, si ce n'était une fumée trouble qui dissimulait les contours des murs. Serket se recroquevilla dans un coin, sa tête dissimulée dans ses bras repliés alors qu'elle tentait de reprendre une respiration normale. La panique la submergeait, alors son esprit voguait ailleurs afin de lui permettre de retrouver son calme. Cassim reviendrait bien assez tôt à elle. Un djinn auquel on ne faisait pas appel était du gâchis. Serket prendrait son mal en patience... et se promettait de lui faire passer un sale quart d'heure pour son audace.
« Modifié: samedi 02 avril 2016, 13:59:20 par Stephen Connor »

Serket Al-Asnam

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    Musicienne itinérante, elle accorde des souhaits à ceux qui lui apportent une offrande (admiration, aide, hospitalité...). Mais sa quête n'est dirigée que par une motivation bien sombre : l'envie de vengeance.

Re : Fata Morgana [Silat]

Réponse 1 dimanche 03 avril 2016, 10:45:11

Le temps était atrocement long dans la lampe. De pareilles situations restaient fort rares dans l'existence de la jeune djnn... mais qu'est-ce qu'elle les redoutait. Un sentiment oppressant venait comprimer sa poitrine alors qu'elle tentait en vain d'happer un peu d'air. Les murs paraissaient de rapprocher pour venir l'écraser. L'étroitesse du lieu l'étouffait et lorsqu'elle imaginait qu'elle était réduite à la taille d'une pomme, voir moins que cela, la panique la submergeait. On avait connu l'histoire de djinns qui avaient été rendus fous pour être rester trop longtemps dans des réceptacle... bien entendu la période d'emprisonnement était compter en siècles. Mais comment pouvait-t-on savoir si ce n'était quelques minutes, une heure, un jour, des mois, des années, des décennies, etc... qui s'étaient écoulés ? On perdait le sens du temps qui passe lorsque ni le soleil ni la lune ne rythmait les journées.

Serket laissa échapper une légère plainte. Combien de temps passerait avant que Cassim fasse appel à elle ? Alors qu'une foule de questions se pressait dans son esprit la jeune femme se sentit soudainement aspirée vers la sortie. Elle émit un léger cri de surprise alors que son corps était forcé vers l'état de fumée afin de permettre le passage. Peu à peu, dans un panache de fumée, elle se sentait tracter vers la réalité, alors que devant ses yeux se redessinait la petite pièce où elle s'était tenu quelques instants plus tôt. Bientôt, elle était tout entière et se tenait, non pas devant Cassim, mais devant un jeune homme qui avait entre ses mains sa prison de bronze. Serket cligna les yeux, le jaugeant des pieds à la tête avant d'inspirer.

« Maître... » Quelque peu inhabituel. « Libre ? » répéta-t-elle doucement. C'était fort inhabituel qu'une âme refusa les services d'une pareille créature qu'il s'agissai d'une personne familière avec les djinns ou non familière. Mais lui semblait parfaitement conscient de ce qu'elle était... et elle n'allait pas rechigner devant son empressement. S'il lui promettait la liberté, cela voulait dire qu'une fois le service rendu elle pourrait retourner à sa quête. De plus, cet homme avait mentionner un diffèrent avec celui qui l'avait tourmenter donc... elle n'allait pas laisser échapper cette occasion. Ses indications terminées, il s'effaça dans un nuage de fumée grise. Surprise, elle tendit ses autres sens vers lui. Sa présence était ténue mais perceptible pour la djinn. Elle soupira avant de se rapprocher du réceptacle. « Bien, maître. » répondit-t-elle avant d'effleurer la surface cuivré du bout des doigts et de se dissiper pour rejoindre à contrecœur l'intérieur de lampe. 

Le temps s'écoula de nouveau. Il lui parut être une éternité avant que Cassim ne revint. La fête se termina et les convives retournèrent peu à peu vers leur demeure ou les chambres que le maître des lieux avait préparé pour les invités qui restaient en son Palais. Oh oui, il paierait pour cette tromperie, murmura-t-elle rageuse. Une entreprise qui serait facilité par l'aide inespéré du jeune homme qui l'avait libéré. Après quelques heures, elle fut de nouveau attirer vers l'extérieur, se retrouvant nez à nez avec le maître de ces lieux.

« Maître Cassim... » murmura-t-elle faussement humble, en dardant un regard furieux sur son geôlier. C'était la tradition, et venait avec les vœux accordés à celui qui emprisonnait un djinn. La servitude, devoir s'écraser devant celui qui vous avait privé de votre liberté coûtait énormément aux ifrits qui n'hésitaient pas à les faire payer lors de la formulation des souhaits. Un petit écart ou un flou, une erreur de prononciation pouvait avoir d'énormes conséquences sur sa réalisation. Un des raisons pour laquelle le peuple de Serket était connu pour sa fourberie, sa malice et son côté retors mais eh comment pouvait-t-on leur en vouloir en de pareilles conditions ? « Je suis à vos ordres. Vous avez trois souhaits, les seuls limites sont : je ne peut donner la mort, je ne peut forcer l'amour et je ne peut créer la vie avec mes pouvoirs. Une fois les vœux formulés et réalisés je serais libérée. »  débita-t-elle machinalement, la dernière partie de la phrase sonnant un peu trop comme une menace avec les intonations qu'elle avait mis.

« Bien, bien... » s'exclama-t-il joyeusement avec des yeux brillants. Il se frottait les mains à la perspective des richesses qu'ils pourraient accumuler. « Mais ne compte pas trop vite sur ta liberté, jeune djinn... je ne compte pas gaspiller ces vœux aussi rapidement.» acheva-t-il en chantonnant. « Et comme je suis grand seigneur, je vais t'en dire un peu plus sur ce qui t'attend... J'ai plusieurs vœux en tête mais j'en conserverais un. J'ai tout ce dont un homme peut rêver mais certains de mes désirs sont rester inassouvis depuis très longtemps... des connaissances me sont rester inaccessibles et je compte bien remédier à ça.» expliqua-t-il, faisant une pause avant d'enchaîner. « Je compte bien t'étudier et ensuite... eh bien l'un de mes plus proches amis te cherche depuis longtemps, et les alliés sont forts importants à mes yeux je compte te livrer sans aucune hésitation à cet homme.» Il scruta le visage de la djinn en quête d'une quelconque émotion, savourant la révélation à venir « Je parle du fils de Tyun, il a fort peu apprécier ce que tu as fais à son père.» Elle écarquilla les yeux, submergée par la crainte. Tyun le Terrible, un seigneur de guerre qui l'avait capturé, marqué. Elle avait l'une des femmes de son harem jusqu'à ce qu'elle puisse le tuer et s'enfuir grâce à l'aide d'un jeune du château... et le fils de celui-ci cherchait surement vengeance. Serket déglutit avec difficulté alors que Cassim laissa échapper un petit rire.

« Alors... mon premier vœu est... que je souhaiterais que devant moi apparaissent, et restent, les ouvrages-trèsors de la Cité Perdue d'Arstyrai qui seront dès lors en ma possession. » s'exclama-t-il. Amère, toujours en train de digérer la nouvelle, elle claqua des doigts et dans un nuage de fumées apparurent d'épais livres dont les couvertures étaient ornées d'or et d'argent et incrustés de pierreries. Ils recelaient des secrets dont nombreux avaient rêvés mais qui étaient inaccessibles et introuvables... jusqu'à maintenant. Il se ramassa un des livres, caressant la couverture alors que la jeune femme attendait patiemment l'intervention du jeune homme. Oh oui, elle aurait sa vengeance.

Serket Al-Asnam

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Re : Fata Morgana [Silat]

Réponse 2 vendredi 08 avril 2016, 18:51:46

Elle observait, impatiente, l'homme penché sur les trésors qui n'étaient désormais plus que la seule chose importante à ses yeux. La colère l'envahissait, mais Serket se résignait à attendre l'intervention du jeune homme qui lui accorderait bientôt ce qu'elle désirait le plus : son salut, et sa liberté. Elle était impuissante, n'ayant d'autre choix que de regarder le savant s'affairer sur ses nouvelles possessions. Lorsqu'il réapparu, la djinn sursauta, son attention étant accaparée par son nouveau "maître". Elle trembla avant de reprendre contenance, jubilant intérieurement alors que ses yeux brûlaient de nouveau d'une énergie vive et soudaine.

Cassim était fini tout simplement. Elle se ressaisit lorsqu'elle entendit prononcer le nom de Kisik, portant un regard brillant sur l'assassin. Elle avait bien trop peu l'occasion de l'entendre depuis le carnage, depuis l'intervention de ces hommes qui l'avaient arracher à sa famille. La jeune femme ne pu retenir un léger sourire en coin, alors que ses yeux étaient plantés dans le vague. Puis, aucun mot ne fut plus prononcer. Avec adresse, le jeune homme s'empara d'un des artefacts qui étaient apparus et l'ouvrit.

Bouche bée, la jeune femme regarda l'être à la peau carmin apparaître devant ses yeux. Djinn. Comme elle. La mélancolie l'envahit, alors qu'elle scrutait l'être qui avait été arraché du livre, assez étonnamment d'ailleurs car ceux-ci n'étaient pas les premiers objets choisis pour enfermer de pareilles créatures. « Je... » tenta-t-elle d'articuler alors qu'elle ne quittait pas le vieil ifrit du regard. « Je... »

Et apparemment Serket n'était pas au bout de ses surprises. Faisant fi d'une proposition qui aurait ravi tout mortel, le jeune homme libéra le djinn, le laissant aussi surpris que la jeune ifrit. C'était presque impensable de passer devant une pareille occasion ! Comment.... ? Cet individu n'était pas aussi normal qu'elle aurait pu, naïvement le croire. Après tout ses capacités, les sorts qu'il avait jeté laissaient peu de place à l'ambiguïté.  

« Malheureusement, je ne crains pouvoir vous accompagner... » dit le djinn en caressant sa barbe de ses longs doigts fuselés. « Que le sort vous soit favorable, jeune maître. Quand à nous... » Il jeta un regard chafouin à la jeune djinn, toujours aussi stupéfaite. « Nos chemins se recroiseront ! » Il claqua des doigts, et plusieurs panaches de fumées les enveloppèrent, il n'avait même pas eut besoin de demander l'opinion de sa jeune semblable, lisant pertinemment dans ses yeux le désir de s'expliquer avec l'odieux qui avaient voulu se servir d'eux. En sa présence, Serket avait ressenti une force presque oubliée, celle qui lie les ifrits entre eux. Elle était triste de ne pouvoir discuter avec lui, en savoir plus sur son emprisonnement. Puis... son âge, son apparence il devait en savoir des choses ! Mais, elle, mieux que quiconque, pouvait comprendre qu'après ce qui devait avoir été des siècles, voir plus, d'emprisonnement, que celui-ci désira aller se dégourdir les jambes, et filer au lointain.  

Lorsque la jeune femme ré-ouvrit les yeux, ils se trouvaient dans un palais. Elle reconnu immédiatement les ruines de Yrtek qui se trouvaient juste derrière les murailles, un peu à l'écart de la Cité. Le djinn avait surement juger prudent de les sortir de la ville. Pour l'instant, les gardes de Cassim ne se douteraient sans doute pas de sa disparition, vu qu'il était habituel que celui-ci s'absenta pour quelques affaires que ce soit. Les ruines étaient accueillantes, mais éviter, à cause de quelques superstitions, par les habitants. On pouvait voir les teintures autrefois éclatantes qui paraient les murs. A vrai dire on les appelaient ruines mais le palais était toujours en bon état. Il était juste abandonné en fin de compte. Ils étaient désormais tout les trois, l'homme, Cassim et elle, dans l'étrangeté de cette antique demeure.

« Qui... qui êtes-vous ? » bafouilla-t-elle au jeune homme. « Pourquoi m'avez-vous libéré ? » Serket était encore sonnée par le sort de Cassim qui l'avait enfermé dans la lampe... et aussi par cette étonnante rencontre. Un homme qui libéra deux djinns ? Du jamais vu sans doute. Même ceux qui possédaient tout trouvaient la perspective de la réalisation de leurs souhaits alléchante. Elle baissa la tête, la relevant furieuse, alors que ses yeux se plantaient sur la silhouette fine de Cassim.


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