Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Honnête marché [Skye Mérigorn]

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Alexandre Dowell

Créature

Honnête marché [Skye Mérigorn]

mardi 02 février 2016, 01:15:23

« Quel endroit sinistre... » cracha Walter, le second d’Alexandre.

Juché sur son cheval, ses doigts recouverts par de fins gants blancs, Alexandre Dowell ne pouvait qu’acquiescer. Le Cimetière des Dragons était un endroit rocailleux, isolé, constitué de montagnes épaisses, un endroit qui, dit-on, avait jadis été le lieu d’une bataille onirique et sanglante entre les dragons et des elfes, pendant le grand conflit entre les nains et les elfes. Que l’histoire soit vraie ou non, il n’en était pas moins vrai que ces montagnes tranchantes et énormes abritaient, en leur sein, un oasis précieux, quelque chose qui valait de l’or, et qui expliquait pourquoi le vampire s’y rendait.

Avocat sur Terre, une activité qui le passionnait, Alexandre était aussi, à Terra, le Grand-Maître du clan Dowell, un clan de vampires ashnardien qui existait depuis plusieurs millénaires, et qui était puissant et fort... Suffisamment puissant pour négocier avec les femmes se trouvant derrière ces montagnes, dans une cité légendaire, bâtie sur la carcasse d’un ancien dragon-monde, ces dragons gigantesques dont on disait que le souffle avait forgé l’écorce du monde. Cryptyre se trouvait derrière, un alcôve de liberté existant depuis des millénaires, et qui, grâce à ses protections naturelles, avait toujours résisté aux invasions et aux attaques. C’était une sorte de cité-État peuplée par des mutants, les Cryptids. Une société fondée par Cryptidia, devenue une sorte de culte là-bas, société fondée sur deux principes, aussi idiots l’un que l’autre selon Dowell : la « Liberté » et la « Paix ».

Liberté... Un terme creux et vide de sens, car il ne signifiait rien en soi. Qu’est-ce qu’être libre ? Vivre sans attaches ? Vivre sans lien ? Vivre seulement pour soi ? Comment concilier la liberté avec la société ? Pour Dowell, se dire libre, c’était avoir le droit de faire ce qu’on voulait. Et, quand on voyait ce que les humains faisaient de leur liberté... En ce sens, la Terre était un exemple typique. Leurs ancêtres s’étaient massacrés d’un bout à l’autre du monde contre les totalitarismes pour défendre la liberté, mais ne savaient pas quoi en faire. La liberté avait été gagnée, et, grâce à ça, les gens pouvaient afficher des photos de leur sexe sur Instagram, ou parler de leurs crottes de nez sur les réseaux sociaux. La liberté, hein ? Quelle blague.

Paix... Un concept absurde et inexistant, car tout n’était que violence et domination. La violence n’était pas exclusive à l’Homme, elle était la fonction-même de la Nature, et la conséquence du darwinisme et de la méritocratie. La paix encourageai tà l’inertie, à la tolérance envers les faibles. Or, les plus faibles ne faisaient que tendre un système vers le bas, que le pervertir et le corrompre. Voilà pourquoi la Nature existait des éons, et existerait encore bien après la fin des humains. Car, dans la Nature, toute espèce avait un rôle et une place à jouer, et toutes les espèces qui n’avaient aucun rôle avaient été supprimées. Il n’y avait, en réalité, que les humains pour développer le concept « d’inutilité sociale », c’est-à-dire pour tolérer, en leur sein, la présence de parasites sociaux qui ne servaient à rien. Et, non content de les tolérer, on leur donnait de l’argent, argent ponctionné sur le salaire des travailleurs et des gens méritants. C’était l’inverse de la méritocratie, quelque chose qu’on pourrait appeler « mirabilocratie », sans avoir peur des néologismes.

Autrement dit, Dowell n’était guère convaincu que la philosophie de Cryptyre lui conviendrait, mais il allait faire des efforts. Lui et sa troupe n’étaient pas venus pour envahir la cité autonome, mais pour négocier. Le clan Dowell disposait d’innombrables pâturages, de troupeaux, et de fermes, pratiquant aussi bien l’élevage que l’agriculture. Or, quand on se nichait dans un cimetière de dragons, la nourriture était un problème. En revanche, on avait de quoi payer, car les multiples carcasses de dragons abritaient bien des trésors. Outre les os de dragons, abritant encore du calcium dragonique, un puissant élément alchimique, on trouvait aussi, sur les corps, des écailles de dragon, dont les Ashnardiens étaient très friands, car ces écailles étaient forgées pour en faire de solides armures.

« Hâtons-nous de rejoindre cette cité... Il paraît que leur Reine est de grande beauté, et j’ai hâte de vérifier cela par moi-même ! »

Dowell ébroua son cheval, et s’avança, au milieu de ses gardes. Derrière lui, il y avait une dizaine de chariots, remplis de vivres.

Il y a quelques semaines, le clan avait pris contact avec Cryptyre pour leur proposer un honnête marché : des vivres, en échange d’écailles de dragons. Le marché était maintenant finalisé, et Alexandre avait tenu à s’assurer en personne de son efficacité. Et Walter, son fidèle second et homme de main, n’était pas dupe. Il savait très bien ce que le vampire avait en tête.

Vérifier si les dires qu’on louait sur la beauté de la Reine étaient justifiés...
DC d’Alice Korvander.

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Skye Mérigorn

E.S.P.er

Re : Honnête marché [Skye Mérigorn]

Réponse 1 mardi 02 février 2016, 15:34:12

Depuis la grande terrasse de sa chambre donnant sur les jardins privés, Skye profitait du saisissant levé de soleil qui se profilait derrière les pics rocheux de la région. Un spectacle qu'elle ne manquait jamais et qui avait le don de l'apaiser. Vêtue d'une simple robe de chambre blanche et légère, elle leva les bras et ferma les yeux, profitant des premiers rayons du jour sur son visage et du chant des oiseaux à ses oreilles. Elle inspira un grand bol d'air, comme pour se remplir d'énergie, fin prête à affronter  une nouvelle journée à la tête de son Royaume. Un royaume durement acquis par leurs ancêtres et qu'elle se devait de choyer chaque jour.

Après une bonne toilette, elle enfila sa tenue d'entraînement de combat et se rendit dans une grande salle privée prévue à cet effet et où l'attendait le Général de son armée de Rédempteurs répondant au nom de Léo Simbor. Il était plus âgé qu'elle, environ trente-cinq ans ou peut-être plus. Il avait toujours refusé de lui dévoiler son âge. Mais peu importe, il était sans nul doute le meilleure guerrier de tout Cryptyre et le plus à même de l'aider à améliorer son niveau.
Ils s’entraînaient donc trois fois par semaine, variant les types de combat et les armes utilisées. Aujourd'hui, l'homme lui avait prévu un entraînement de combat à mains nues. Une bonne manière de rester en vie si jamais elle venait à être désarmée. Il y avait la magie, bien sûr et Léo était un des rares au courant que la Reine possédait ce nom. Mais la règle d'or ici était de ne jamais avoir recours à ses pouvoirs. Logique.

L'entraînement dura plus de trois heures avant que ne sonne l'heure du déjeuner. Le temps passait souvent très vite lorsqu'elle se donnait à fond et Léo fut très satisfait de ses progrès. A ce rythme elle serait bientôt capable de lui en faire baver et même de le surpasser.
Le repas terminé, la jeune femme rejoignit ses conseillers pour un programme un peu plus protocolaire et intellectuel. Après tout, être Reine demandait des compétences autre qu'en combat et en magie. Même si c'était beaucoup moins amusant, elle y mettait tout autant de cœur car il s'agissait du bonheur de son peuple.

Après une dernière toilette et une fois son armure étincelante enfilée, il était temps qu'elle se rende à son rendez-vous. Un entretient capitale avec un puissant maître de clan vampire ashnardien. Skye n'aimait pas beaucoup les ashnardiens. Pour tout avouer, elle les trouvait trop belliqueux à son goût. Mais ils étaient une grande puissance possédant de belles richesses, mais aussi des denrées et de la marchandise rare qu'on ne trouvait que peu dans la région hostile du cimetière des dragons. Il était donc prévu qu'elle passe un marché capital pour la Cité et échange ces précieuses marchandises contre une quantité non négligeable d'écailles de dragons. Un matériau que l'on trouvait rarement ailleurs qu'ici et dont Cryptyre possédait presque le monopole.

Lorsque ses invités atteignirent les portes de la Cité, celle-ci s'ouvrirent en grand et une escorte de plusieurs gardes commandés par le Général les accueillent chaleureusement avant de les conduire au palais. Les étrangers étant rares, surtout ceux dotés d'une telle prestance et d'autant de marchandises attirèrent les habitants qui se réunirent dans les rues pour observer le cortège. Les gens étaient souriants et quelques enfants suivaient les nouveaux arrivants en riant joyeusement.
Une fois aux portes du palais, on fit surveiller le chargement et Léo guida le vampire à l'intérieur du riche palais de Cryptyre, jusqu'à une pièce colossale et stupéfiante qui servait évidemment de salle du trône, mais aussi de salle de bal lord des soirées mondaines. Skye ne s'y trouvait pas encore, mais quelques conseillers royaux les attendaient, les saluant respectueusement.
L'un d'eux s'avança et prit la parole :

- Bienvenue à Cryptyre Seigneur Dowell, c'est un honneur pour nous de vous recevoir. Je suis Harvey Kassista, Conseiller de sa Majesté, pour vous servir. Son Altesse ne devrait plus tarder désormais. Puis-je vous offrir à boire ?

Quelques jeunes femmes bien apprêtées et souriante approchèrent avec des plateaux remplis de boissons et de quelques fruits frais, pliant un genou pour saluer l'important personnage. Ceci fait, l'homme s'éclaircit le voix et reprit :

- J'espère que votre voyage s'est bien passé, Seigneur Dowell. La région n'est pas réputée pour sa sécurité et quelques monstres rôdent dans les environs ces jours-ci. Enfin, le climat reste clément en cette saison et je suis certain que...

Harvey fut interrompu par un bruit de drap secoué, juste avant qu'une grande et lourde cape rouge n'atterrisse sur sa tête et ne le recouvre presque tout entier. Puis un bruit de pas se fit entendre dans le dos des invités et une voix féminine s'éleva avec une note amusée.

- Cessez vos palabres ennuyantes, mon cher Harvey, vous allez assommer notre invité.

Skye apparut alors dans toute la splendeur de sa personne, le sourire aux lèvres, la démarche assurée. Le conseiller retira doucement la cape qui le couvrait et entreprit de la plier soigneusement avant de la remettre à l'une des jeunes femmes chargée du service. Il fit ensuite signe à ses collègues de quitter les lieux en saluant une dernière fois le seigneur vampire.
Arrivée à leur hauteur, la jeune Reine se campa devant sin invité et l'observa un instant avant d'ajouter :

- C'est bien la première fois qu'un Seigneur de votre trempe me fait l'honneur de sa présence, Sir Dowell. Ravie de vous rencontrer, je suis Skye Mérigorn, Reine des Cryptids. Venez suivez-moi. Nous seront plus à l'aise dans le salon.

Ils se dirigèrent dans une pièce adjacente, assez vaste et circulaire pourvue d'une immense baie vitrée donnant sur la cité et de plusieurs fauteuils et sofa confortables disposés tout autour. Un endroit lumineux et beaucoup plus confortable pour discuter.

- Je vous en prie, installez vous.

Les jeunes femmes de tout à l'heure disposèrent les plateaux sur des tables et disparurent en refermant les portes derrière elles. Les bras croisés, Skye prit de nouveau la parole pour demander :

- Alors dîtes moi... comment trouvez-vous Cryptyre ?

Autant engager une conversation amicale et naturelle avant de passer aux choses sérieuses.
« Modifié: mardi 02 février 2016, 15:44:46 par Skye Mérigorn »

Alexandre Dowell

Créature

Re : Honnête marché [Skye Mérigorn]

Réponse 2 mardi 02 février 2016, 20:52:25

« ’Faut admettre que ça a de la gueule... »

Dowell l’aurait dit autrement, mais il acquiesçait à la remarque de Walter. Depuis leurs chevaux, ils voyaient Cryptyre depuis une butte en hauteur, et, silencieusement, Alexandre regardait la grande ville. Elle était bâtie tout autour d’une sorte d’immense colonne vertébrale, entourée par de hauts murs. Une puissante ville, qui sentait la fortune et la richesse, avec les hautes statues au corps de garde principal, et l’immense palais se dressant au milieu de la cité libre. Dowell l’observa encore un peu, avant de voir plusieurs cavaliers se rapprocher. Leur convoi ne passait guère inaperçu, et ce d’autant plus qu’ils s’étaient annoncés. Des cavaliers vinrent donc les escorter, et le groupe traversa rapidement la ville.

Une ville qui n’avait pas l’air spécialement moribonde, même s’ils n’en virent pas grand-chose, Alexandre et son cortège passant par un grand boulevard pour rejoindre l’enceinte du palais. Là, les chariots furent lassés, et Alexandre suivit des gardes, jusqu’à la grande et impressionnante salle de trône, où un homme avec une robe verte et une hideuse tête de rapace et des yeux de fouine lui tomba dessus, en lui demandant s’il avait fait bon voyage, malgré l’aspect peu sécurisé des routes.

« Je vous remercie pour votre accueil, Conseiller Kassista, et tiens à vous assurer de la teneur de mes respectueux sentiments à votre égard, ainsi qu’à celle de votre cité. »

Alexandre maîtrisait sa langue et sa verve, et s’inclina légèrement. Des servantes amenaient des fruits, des apéritifs, comme pour leur dire que Cryptide avait de l’argent. De cela, Dowell n’avait pas grande importance, car il n’avait pas spécialement faim. En revanche, Harvey Kassister lui expliqua rapidement que la région était peu sûre, ce qui confirmait plusieurs rapports que Dowell avait réussi, sur des caravanes et des messagers à cheval attaqués par des bandits. Ceci n’avait, en soi, rien d’étonnant, car Cryptide était dans une région qui était à la fois reculée et proche de grandes routes commerciales, une zone où les bandits avaient donc l’habitude de se rendre, et, avec ce massif montagneux, tendre des embuscades était aisé. C’était aussi ce qui expliquait la lourde escorte qui avait accompagné les chariots.

Dowell allait lui répondre quand une espèce de cape rouge tomba sur la tête de l’homme, et, avec fracas et beauté, Alexandre vit la Reine de Cryptide entrer... Et comprit instantanément qu’elle était à la hauteur de ce qu’on disait d’elle. Belle ? Diable, elle était même magnifique ! Une beauté sans pareille, au corps parfait, un corps de guerrière, finement taillé, des pieds à la tête. Nulle imperfection, nulle souillure, elle était une beauté phénoménale, d’exception

Face à elle, Dowell ne put que lui faire une élégante révérence accompagnée d’un baisemains, son dos bien raide se pliant vers l’arrière, une jambe redressée, sa main droite tenant celle de Skye, l’autre filant sur le côté.

« Majesté, soyez assuré que c’est pour moi un immense honneur que de me trouver en votre présence, et de voir que vous avez répondu favorablement à nos invitations. »

Alexandre redressa ensuite la tête, et la suivit. Ils se retrouvèrent ainsi assez rapidement seuls, et, suivant l’invitation de la femme, Dowell s’assit sur un confortable sofa, face à elle. Une belle baie vitrée éclairait cette petite salle de détente, et on leur amena des plateaux comprenant des fruits, des baies, et quelques alcools. Alexandre tendit sa main vers une carafe, et remplit le verre de la Reine, puis le sien, avant qu’elle ne lui pose une question.

« Et bien... Ce que j’en vois pour l’heure est infiniment plus fascinant et plus agréable à voir que ce à quoi je m’attendais... Et je m’attendais déjà à voir quelque chose d’impressionnant. »

Chez lui, la beauté était chose importante, car la beauté physique faisait partie de ses critères de perfection. Ils étaient donc seuls, en tête-à-tête, et l’homme but un peu de sa coupe, avant de reprendre :

« J’apprécie beaucoup votre ville, elle est très impressionnante... Avoir réussi à construire une aussi grande ville dans un endroit aussi inhospitalier, c’est la preuve que votre peuple est talentueux. Je lui souhaite longue vie et prospérité, et c’est bien dans ce sens que j’interprète notre échange à venir. »

Il reprit ensuite, après un léger silence :

« Votre... Votre conseiller nous a parlé de problèmes de sécurité. J’espère qu’il n’y a là rien de grave... »
DC d’Alice Korvander.

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Skye Mérigorn

E.S.P.er

Re : Honnête marché [Skye Mérigorn]

Réponse 3 mercredi 03 février 2016, 00:02:01

S'il n'était pas un habitué de ces visites diplomatiques, Alexandre Dowell n'en était pas moins beau parleur face à une tête couronnée. Poli, courtois, c'était un homme rodé aux bonnes manières et il suffisait de le regarder pour s'en apercevoir. C'était un bon point lorsque l'on désirait faire commerce avec un royaume voisin et il gagnait des points. Mais pouvait-on réellement faire confiance à ce genre d'homme pour la simple raison qu'il était bien élevé ? Loin d'elle l'idée de le suspecter d'une quelconque arnaque ou mauvais tour. Mais elle savait à quel point un serpent pouvait se montrer charmeur. Elle n'était pas naïve au point d'offrir sa confiance à n'importe qui. Et en tant que Seigneur vampire, il était un homme puissant qui pourrait fort bien se montrer dangereux. Mais il était question de faire affaire en toute honnêteté pour l'heure et Skye faisait partie d'une civilisation pacifique qui ne demandait qu'à se faire des alliés et non des ennemis.

En bonne hôte qu'elle se devait d'être, elle invita l'homme à la rejoindre dans une pièce confortable et dans un cadre plus intimiste afin de discuter de leur échange en toute tranquillité. Une fois installés autour de quelques victuailles, le vampire lui servit galamment un verre avant de répondre à son interrogation. Manifestement, il avait été agréablement surpris par la découverte du royaume et fit part se son opinion quant au talent des Cryptids à élever une cité dans une région aussi hostile. Skye sourit. Flatter son espèce était un bon moyen d'obtenir des points supplémentaires, car les Cryptids étaient très fiers d'en être arrivé là. Ils s'étaient battus pour obtenir leur liberté et avait créé leur cité de leurs mains, pierre après pierre.

Le vampire vint à s'inquiéter quant aux propos avoués par l'un de ses conseillers un peu plus tôt, concernant les soucis de sécurité dans la région. La jeune reine prit une gorgée de son breuvage puis reposa délicatement la coupe avant de répondre avec le plus grand sérieux.

- Les bandits qui sévissent sur nos routes commerciales sont un problème que nous arrivons à gérer la plupart du temps. Pour tout vous dire, ce ne sont pas eux qui m'inquiètent. Notre cité attire bien des convoitises et il y a peu, nous avons du essuyer l'attaque d'un horde d'orques. Notre victoire fut totale, mais ça ne semble pas décourager tout le monde.

Skye se leva et se dirigea vers la baie vitrée, liant ses mains dans son dos tout en observant sa majestueuse cité. Devoir veiller sur le fruit de ses ancêtres n'étaient pas facile tous les jours et la jeune reine ne supportait pas l'idée qu'une autre puissance puisse un jour ruiner tous leurs efforts. Quiconque se dresseraient sur leur passage allait devoir essuyer la rage et la fureur des Cryptids, bien déterminés à défendre leur liberté et leur fierté jusqu'au bout.
Le regard de la jeune femme se posa un peu plus loin à l'horizon, là où de nombreux pics rocheux s'élançaient vers le ciel telle une rangée de crocs aiguisés.

- Je sens d'ici leurs regards avides tournés vers nous. Ils pensent que nous sommes faibles et que nous ne sommes que des enfants d'esclaves fragiles et insignifiants. Mes Rédempteurs ont remarqué quelques éclaireurs barbares il y a quelques semaines. Je craints que ces brutes ne préparent quelque chose.

Elle fronça les sourcils à cette idée, puis fit mine de se détendre et essuya son expression sévère pour laisser place à un charmant sourire avant de se tourner de nouveau vers son invité.

- Enfin, je ne vais pas vous ennuyer avec ça. Vous n'être pas venu ici pour parler bataille et m'entendre ruminer sur d'hypothétiques envahisseurs, n'est-ce pas ? Alors parlons affaire, Seigneur Dowell. J'ai fait préparer une première cargaison d'écailles d'excellente qualité, comme promis, mais réunir ce genre de matériau demande beaucoup de temps et d'efforts. Alors, au risque de vous paraître audacieuse, j'aurai aimé parlé d'une éventuelle... compensation. Je ne vous parle pas d'argent ni de denrées supplémentaires, non. En fait il s'agit plutôt d'une demande plus personnelle.

Skye retourna s'asseoir et but une nouvelle gorgée avant de laisser tomber le rideau et de mettre au fin au suspens.

- J'aimerais avoir accès à quelques écrits Ashnardiens. Des documents culturels, des romans, des écrits scientifiques. J'aime m'instruire et j'avoue être très curieuses quant aux trésors dont regorgent vos bibliothèques. Après tout, votre royaume et bien plus ancien que le mien. Rassurez-vous il ne s'agirait que de prêts et je me conterais de copies.

Elle ponctua son discours d'un nouveau sourire, plus charmeur celui-ci. Elle n'avait pas d'idée particulière derrière la tête si ce n'est d’accroître ses connaissances. Ashnard faisait partie des puissances ayant autrefois asservis les Cryptids, comme beaucoup d'autres, mais il aurait été stupide de garder rancœur. Désormais, ils étaient tournés vers l'avenir.

Alexandre Dowell

Créature

Re : Honnête marché [Skye Mérigorn]

Réponse 4 mercredi 03 février 2016, 01:02:36

« Les Orcs sont de sales bêtes. Des idiots, des imbéciles, mais nombreux, et physiquement forts. Ils sont une vraie plaie. »

Les peaux-vertes, ainsi qu’on les surnommait, étaient très diversifiés entre eux, et Dowell parlait en connaissance de cause, car son clan avait la direction de plusieurs clans orcs, des clans insupportables, qui passaient leur temps à se taper entre eux. La dernière fois que Dowell s’était rendu dans l’un de ces clans, il avait failli vomir, tant l’odeur était insupportable. Ces créatures vivaient dans la fange et dans la crasse, sans aucun norme élémentaire d’hyigène... Mais, et il fallait le reconnaître, en bataille, ils étaient plutôt utiles, et les Ashnardiens n’hésitaient pas à les utiliser comme chair à canon, en leur promettant quantité de femmes à saillir s’ils arrivaient à percer les fortifications ennemies. Cependant, le clan ne pouvait faire qu’avec les Orcs les plus civilisés, ou, pour le dire plus honnêtement, les Orcs les moins sauvages. La majorité des tribus et des clans orcs restait sauvage, et s’en prenaient à tout el monde, sans aucune hésitation. Le fait que Cryptyre commence à recevoir des assauts orcs ne signifiait qu’une seule chose : la cité libre devenait de plus en plus populaire.

Et Skye Mérigorn, elle, était d’une grande beauté. Alexandre se plaisait à l’entendre parler, à la voir avec ses longs cheveux bouclés, qui formaient sur son visage une délicieuse frange. Il était venu ici pour des négociations, pour envisager une alliance politique qui illuminerait davantage l’image du clan, mais... Plus il voyait cette femme, et plus Alexandre sentait la « Bête » en lui se réveiller. La « Bête », c’était ainsi que, parfois, il lui arrivait de désigner ses pulsions sexuelles, vampiriques... Ou, de manière plus globale, physiologiques.

Les Orcs souciaient visiblement la belle Reine, qui se leva, et se rapprocha de la baie vitrée. Alexandre la vit glisser ses mains dans son dos, ce qui souleva légèrement sa cape, lui permettant ainsi de voir la vue de ses fesses. Un spectacle dont l’homme se régala silencieusement, en sentant un frisson renaître à hauteur de ses cuisses. Il tenta de le calmer, puis la femme se retourna, et lui offrit l’occasion de repenser à des choses plus sérieuses... Et elle lui avoua ensuite vouloir renégocier leur accord, ce qui ne manqua pas de lui faire froncer les sourcils.

Dowell était quelqu’un qui aimait les choses claires, mais il est vrai que le clan et Cryptyre n’avaient encore rien signé. Ce faisant, les pourparlers et les négociations contractuelles se poursuivaient, et, quand il entendit la proposition de Skye, Dowell fut... Surpris. Ainsi donc, la femme était une lettrée ? Il esquissa un léger sourire, et laissa planer quelques secondes, le temps de lui répondre :

« Vous offrir des livres ne devrait poser aucun problème, Votre Grâce. Je considère la littérature comme un élément indispensable à toute civilisation. Ce sont les mots qui permettent de transférer le savoir, la connaissance, et c’est par la connaissance que nous nous élevons, que nous bâtissons, que nous apprenons à communiquer, et à nous extraire de nos conditions animales. Que souhaitez-vous donc que je vous transmette ? Des livres historiques ? Des essais philosophiques ? Des traités sur la stratégie militaire ? Ou de simples contes, des histoires ? Je puis vous offrir tout cela, et il n’est nul besoin d’y mettre de contrepartie. Le simple fait de participer au rayonnement culturel de votre cité, et, partant, de vous montrer que l’Empire n’est pas le regroupement de barbares et de sauvages qu’on aime à y voir, est pour moi une satisfaction bien suffisante. »

C’était au tour d’Alexandre de balancer ses billes, et il poursuivit, en restant assis :

« En réalité, puisque nous abordons cette question, Majesté... Je considère personnellement cet accord économique comme un premier pas. Sachez que l’Empire respecte votre liberté et votre neutralité dans le cadre du conflit l’opposant à Nexus, et qu’il est nullement question d’y déroger. Toutefois, nous avons que votre région est, hélas, sauvage. Entre les Orcs, les Barbares, les pillards, et les monstres qui la peuplent, nous voulons sécuriser les routes commerciales, afin de développer notre commerce, et stabiliser nos échanges. Autrement dit, je souhaiterais envisager, maintenant ou dans un futur proche, l’éventualité d’un véritable partenariat, qui soit à la fois économique et militaire, et dont le but ne serait, en aucun cas, de remettre en cause vos principes de paix et de liberté. »
DC d’Alice Korvander.

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Skye Mérigorn

E.S.P.er

Re : Honnête marché [Skye Mérigorn]

Réponse 5 mercredi 03 février 2016, 16:49:29

Les orcs, de véritables plaies, ça il pouvait le dire. Ce fut le premier véritable combat que Skye eut à donner pour défendre sa cité et ce ne fut pas une mince affaire. Elle avait étudié les orcs bien entendu, leurs habitudes, leur culture, leur manière de se battre..., mais c'était des informations piochées dans de vieux bouquins, alors elle s'était montré prudente. Ces brutes se contentaient le plus souvent de bouriner droit devant sans trop réfléchir, mais il fallait se méfier. Il y avait souvent une stratégie dans ce bazar, même si ça ne sautait pas aux yeux. En tous les cas, ses Rédempteurs avaient pu faire face à cette menace sans trop de pertes. Les orcs avaient sans doute sous-estimer la force de cette nouvelle cité au milieu de nulle part et ils s'y étaient cassés les dents. Au bout de plusieurs semaines de lutte, les brutes avaient fini par abandonner et s'étaient sagement repliés pour éviter le massacre. Cette victoire avait fait gagner à Skye le respect et la confiance totale de son peuple, montrant qu'elle était à même de protéger son peuple.

La reine aimait lire et s'instruire et cela depuis toute petite. Elle avait beaucoup d'instructeurs et en générale ses journées étaient extrêmement chargées de divers apprentissage. Outre la magie et le combat il y avait les langues, l'alchimie, les arts et bien d'autres choses encore. Elle avalait toutes ces nouveautés avec une faim insatiable. Il n'y avait rien de plus dangereux pour un peuple que d'avoir une reine ignare et incompétente n'est-ce pas ? Bref, depuis toutes ces années elle avait l’impression d'avoir fait le tour de sa bibliothèque et pensait qu'Ashnard pouvait lui apporter de nombreuses nouveautés en la matière. C'était une demande originale, elle en avait conscience, mais n'avait aucune honte à la formuler. Et heureusement pour elle, cela ne lui fut pas refusé.

Le seigneur vampire était tout de même soucieux de savoir quel genre d'écrit l'intéressait. La jeune reine ne réfléchit pas longtemps avant de lui répondre avec un sourire :

- Votre sollicitude me va droit au cœur, Seigneur Dowell. Je suis ouverte à tous types d'écrits, des romans à l'eau de roses jusqu'aux traités militaires. Même des recettes de cuisines. Tout m'intéresse.

Mais elle n'était pas la seule a avoir une idée derrière la tête tant qu'à parler d'affaires. En effet, le vampire lui fit comprendre qu'il aimerait sceller une sorte de partenariat économique et militaire afin d'améliorer leur commerce, notamment au niveau de la sécurité. Il précisa avec justesse que cela ne serait en rien un obstacle à leur principe de paix et de liberté.
Skye se laissa légèrement aller contre le dossier de sa chaise et posa un doigt sur ses lèvres dans une expression nette de réflexion. Ce n'était pas une décision à prendre à la légère, elle en était consciente. Au bout d'une minute, elle se redressa et annonça :

- M'accorderiez-vous un délai de réflexion, Seigneur Dowell ? Il faut que j'en parle avec mes conseillers avant de prendre une décision. Votre proposition reste intéressante et je vous promet de me pencher sur le sujet très rapidement.

Elle lui sourit puis but une nouvelle gorgée pour terminer son verre. Attendant que son invité face de même, elle finit par se lever et annoncer :

- Bien ! Je vais donner l'ordre à mes hommes de vous faire préparé le chargement d'écailles afin qu'il soit prêt à partir dès demain. La route est longue entre nos deux royaumes, j'imagine que vous me ferrez l'honneur de votre présence ici cette nuit ?

Elle ouvrit les porte en grand et fit signe à l'un de ses conseillers de s'approcher. Elle lui donna donc les ordres concernant le chargement, puis se tourna vers le vampire.

- Que diriez-vous de visiter un peu les lieux en ma compagnie? Ou peut-être préférez-vous vous balader en ville ? J'ai fait préparer vos appartements, si vous le désirez je peux également vous y mener pour que vous puissiez vous délasser. Vous pourriez me rejoindre plus tard ensuite. A votre guise !

Attendant sa réponse, elle prit le temps de signer rapidement un papier que lui tendait un autre de ses conseillers après qu'il lui ait fournit quelques précisions discrètement à l'oreille. Elle le remercia puis demanda à ce qu'on ne la dérange plus d'ici ce soir. Elle avait bien le droit de prendre un peu de bon temps elle aussi, non ? Et puis ils avaient beaucoup à faire pour préparer le dîner de ce soir en l'honneur de ses invités.

Alexandre Dowell

Créature

Re : Honnête marché [Skye Mérigorn]

Réponse 6 mercredi 03 février 2016, 20:37:28

« Naturellement, ce n’est pas le genre de décisions qui se traitent sur un coin de nappe. Si vos conseillers le souhaitent, je pourrais tout à fait consigner ma proposition par écrit. »

L’avantage d’être, parallèlement à ses activités de seigneur-vampire, un avocat, c’était qu’on n’avait pas peur de prendre des notes, d’écrire. Cette femme l’amusait. Oui, elle était, non seulement très belle, mais visiblement très curieuse de tout. Le simple fait de la voir tapoter ses lèvres avec son doigt, par exemple, était pour Dowell un geste d’une profonde sensualité. La magnifique blonde était une femme très réussie, qui proposa ensuite à Dowell une visite, soit des lieux, soit de la ville. Comprenant que cette dernière voulait en savoir plus, Alexandre se redressa à son tour, et, avec ses oreilles vampiriques, très sensibles, il entendit la femme demander à ce qu’on ne la dérange plus de la journée. Alexandre, de son côté, ne savait plus trop comment réagir, partagé entre plusieurs hésitations. Mais le diable se connaissait, et, quand la femme se retourna vers lui, il lui répondit :

« J’accepte tout naturellement que vous soyez mon hôte, et je vous serais fort gré de me conduire jusqu’à mes quartiers. Je ne compte pas me reposer, mais disons que ce serait pratique de savoir où je pourrais dormir. »

Le voyage était fatigant, mais Dowell était un vampire, et, de toute manière, il n’était pas venu ici pour se reposer. Restant à côté de la femme, il se mit à marcher dans les couloirs, et lui parla des Orcs, car le sujet semblait la préoccuper.

« Si vous le souhaitez, je vous transmettrais des traités militaires parlant des Orcs. Ce sont des individus sauvages, Majesté, mais ils ont une culture qui leur est propre, et, quand on arrive à la comprendre, on améliore nos chances de les vaincre. Par exemple, les Orcs sont un peuple de guerriers très fiers, ce qui signifie que tout Orc peut défier son chef. Leur hiérarchie ne fonctionne pas sur le droit de naissance, mais sur une sorte de méritocratie primitive, où celui qui arrive à tuer le chef a le droit légitime de le supplanter. Ainsi, et c’est là le caractère très paradoxal de la chose, les révoltes sont rares au sein d’un clan orc, mais les clans, entre eux, passent leur temps à se défier. Et, parfois, il arrive qu’un chef orc arrive à tuer tous les autres chefs d’une région. Les clans se réunissent alors sous la bannière de celui qu’on appelle le Big Boss. Notez bien cela, ma chère amie... Dès que vous tuez un chef orc, toutes les autres troupes se dispersent. »

Ils avançaient le long de riches et somptueux couloirs, très éclairés, très lumineux, avec un sol terriblement bien poli. Et, pendant que le duo marchait, Alexandre, lui, repensait à la soif de culture de la femme, et pensait en connaître l’origine. Cryptyre était une cité libre, mais assez isolée, et le monde extérieur fascinait toujours les gens. Ils marchaient très proches, l’un de l’autre, Alexandre se délectant de la doucereuse et raffinée odeur de la jeune souveraine.

« Dites-moi... Outre des livres, n’aimeriez-vous pas voyager ? Loin de moi l’idée de remettre en cause la beauté de Cryptyre, mais vous n’avez pas dû voir grand-chose... Visiter Ashnard vous ferait-il plaisir ? Sachez qu’il n’est nul coin au sein de l’Empire où je ne puisse me rendre, et je serais ravi de vous servir de guide, Majesté... Mais... »

Alexandre allait prendre des risques, mais il fallait parfois savoir le faire. Son regard croisa celui de Skye, et il lui posa alors la fameuse question :

« Vu que nous sommes seuls, me permettez-vous de vous appeler... Skye ? »
DC d’Alice Korvander.

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Skye Mérigorn

E.S.P.er

Re : Honnête marché [Skye Mérigorn]

Réponse 7 mercredi 03 février 2016, 21:47:21

Skye devait bien admettre qu'elle aimait faire visiter sa belle cité. Ce n'était pas spécialement de la vantardise ou de la fierté mal placée, mais elle devait bien avouer qu'elle aimait voir les expressions épatées de ses visiteurs. Malheureusement, ils étaient très peu nombreux. Les Cryptids n'étaient pas toujours bien vu par les autres royaumes, on gardait d'eux l'image des esclaves qu'ils avaient été autrefois ou bien on considérait qu'ils n'étaient que des erreurs génétiques, à peine des êtres humains. On ne s’intéressait pas à eux , tout simplement. Sauf peut-être Ashnard aujourd'hui qui avait vu en cette nouvelle civilisation un moyen de faire commerce et d'obtenir peut-être un nouveau partenariat économique et militaire comme le lui avait proposé Dowell un peu plus tôt. Et bien sûr, Cryptyre avait besoin de cela pour subsister. Seuls, ils ne tiendraient pas indéfiniment, Skye en était consciente. Ses ancêtres s'étaient peut-être montrés trop fiers pour refuser tout contact avec les autres royaumes jusqu'à présent. On la trouverait sans doute imprudente pour sa part, mais elle était prête à courir le risque.

Le seigneur vampirique choisit de se rendre à ses appartements dans le but de voir à quoi ressemblerait le lieu où il dormirait et peut-être également pour connaître le chemin qui s'y rendait.
Tout en s'y rendant, l'homme lui parla plus particulièrement des orcs et de leur culture. Ne cachant rien de sa fascination, elle l'écouta attentivement, sans l'interrompre, tentant d'imaginer à quoi pouvait ressembler un clan d'orcs. Ce n'était sans doute pas très beau à voir, rien de semblable au raffinement que l'on pouvait trouver ailleurs.
Lorsque le vampire lui confia que de se débarrasser d'un chef orc pouvait être une bonne tactique, Skye sourit et répliqua :

- C'est bon à savoir. Vous semblez assez savant en ce qui concerne cette race, j'imagine que Terra n'a plus de secret pour vous.

Et justement, il le lui confirma en lui proposant de lui faire découvrir le reste du monde et Ashnard en particulier. Il avait visé juste, Skye n'avait jamais réellement quitté la région et ne voyait le reste du monde qu'à travers ses livres et leurs illustrations. Voyager était l'un de ses plus secrets désirs, mais elle n'avait jamais osé s'éloigner de sa cité. La proposition de son invité était donc très alléchante. Souriante, elle répondit donc avec entrain :

- Cela me réjouirait au plus au point, je dois vous l'avouer. Sans doute aurais-je bientôt l'occasion d'être votre invitée à mon tour. J’essaierais d'organiser cela.

Et le plus tôt serait le mieux malgré l'angoisse de laisser son peuple derrière elle plusieurs jours.
Alors qu'ils arrivaient non loin des appartements dédiés à son invité, celui-ci lui posa une question qui désarçonna une seconde la jeune reine. Il fallait avouer qu'elle avait peut l'habitude qu'on l’appelle par son prénom. Seules quelques exceptions se trouvaient parmi ses enseignants et membres de sa famille. Finalement, sans parvenir à vraiment masquer sa surprise, elle répondit :

- Oh. Et bien... oui je suppose cela rendrait les choses moins formelles. Pourquoi pas. Je n'y vois aucun inconvénient.

Elle retrouva son sourire rapidement, puis poussa les portes dela suite. C'était un endroit très confortable qui disposait également d'une grande salle de bain luxueuse et d'un balcon avec vue panoramique sur la région. Elle fit quelques pas pour lui montrer où était l'accès à tout ceci et dégagea les rideaux pour le laisser apprécier la vue.

- Voilà. J'espère que cela vous convient. S'il y a quoi que ce soit dont vous ayez besoin, n'hésitez pas à demander. Nous mettons un point d'honneur à ce que nos invités passent un séjour parfait à Cryptyre.

Elle souligna ses paroles par un énième sourire, attendant de voir si le vampire avait des critiques ou des demandes particulières à formuler. Cette suite était l'une des plus grande et des plus luxueuse du palais, alors elle espérait sincèrement qu'elle soit à son goût.

Alexandre Dowell

Créature

Re : Honnête marché [Skye Mérigorn]

Réponse 8 jeudi 04 février 2016, 01:59:28

« J’ai eu une longue vie, oui, et j’ai longuement exploré Terra... Mais je me dois bien de vous admettre que, malgré mes siècles d’exploration, je sais encore bien peu de choses sur Terra. Voyez-vous, il y a un adage, chez nos penseurs antiques, que j’apprécie beaucoup : ‘‘La seule chose que je sais, c’est que je ne sais rien’’. Cette formule émanait de Socrate, des propos rapportés par son élève, Platon... Deux grands penseurs antiques qui ont posé les fondements de la philosophie. Je vous transmettrais les livres de Platon, si vous le souhaitez. »

Ils n’étaient pas originaire de Terra, mais Alexandre doutait que Skye connaisse la différence. Aussi prétentieux soit-il, Dowell ne se considérait pas comme arrogant, et savait faire la différence entre ce qu’il savait et ce qu’il ne savait pas. Il continuait à dévisser, jusqu’à rejoindre la suite, tout en étant amusé de l’effet qu’il avait provoqué sur la Reine. Elle avait hésité, avant d’accepter sa requête, et, maintenant, ils se trouvaient dans la suite.

Skye lui avait offert une chambre magnifique, haute de plafond, avec un énorme lit bien rembourré.

« Je vois... C’est une très belle chambre, Skye. Très spacieuse, très propre. Je ne peux que louer ton sens de l’hospitalité. »

Lentement, Alexandre était en train de marquer quelques points, et cela passait à travers des choses aussi simples que le tutoiement, le vouvoiement, et le fait d’appeler une personne par son prénom, ou par son nom. Le vouvoiement imposait une sorte de distance, mais aussi de marque de respect, là où le tutoiement signalait un rapprochement, et une sorte d’autorité silencieuse. Alexandre devait bien se l’avouer, maintenant qu’il était dans sa chambre : prendre et soumettre cette belle Reine ne serait pas pour lui déplaire. Il n’avait aucune raison de mentir, et, tout en se rapprochant d’elle, se mit donc à parler :

« Nous avons la confirmation de ce que je t’ai dit tantôt, Skye... La maxime de Socrate. C’est la première fois que je viens à Cryptyre, et je ne pensais sincèrement pas que l’endroit serait aussi resplendissant, et aussi impressionnant. »

Alexandre se rapprochait d’elle, et lui sourit, tout en ôtant son manteau. Sous ce dernier, il portait une veste ouverte à hauteur du torse, montrant un collier avec un pendentif rouge dessus, et les rebords de ses muscles. En se rapprochant de la femme, il finit par se mettre près d’elle.

« C’est un endroit magnifique, et il est largement à la hauteur de prétentions importantes. N’aie pas peur de vouloir hisser Cryptyre sur la scène internationale, toi et ton peuple en avez la puissance nécessaire. »

Dowell lui fit un léger sourire, et sa main vint serrer celle de la femme, son corps toujours un peu plus proche du sien.

« Fie-toi à mon expérience, Skye... Tu seras une grande souveraine pour Cryptyre... »
DC d’Alice Korvander.

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Skye Mérigorn

E.S.P.er

Re : Honnête marché [Skye Mérigorn]

Réponse 9 jeudi 04 février 2016, 14:55:35

Alexandre Dowell avait beau se montrer très modeste, la jeune femme était néanmoins certaine d'une chose, c'est qu'il en savait bien plus qu'elle. Et en vérité, si elle n'était absolument pas jalouse de lui, elle éprouvait une certaine déception face à sa propre ignorance. Elle avait passé des années à décortiquer de nombreux ouvrages, mais elle n'était pas plus avancée. Fallait-il qu'elle découvre le monde par elle-même ? Cela semblait évident. Les livres ne lui apporteraient pas toute les connaissances. Avait-elle peur de quitter sa cité ? Si c'était le cas, elle ne se l'avouerait jamais vraiment. Pourtant elle était friande d'aventures et aurait aimé plus que tout voyager à travers Terra. L'appel du large en quelque sorte.

Maintenant présent dans la suite, l'homme lui confia être très satisfait des lieux, ce qui rassura la souveraine. Le tutoiement sonnait cependant étrangement à ses oreilles de la part de cet individu dont elle ignorait presque tout. Elle n'en prenait pas spécialement ombrage, mais cela la laissait un peu confuse. Pour sa part, elle n'osait pas faire de même, de peur de paraître impolie. Mais sans doute que le vampire n'avait cure de ces formalités puisqu'ils étaient seuls. Mais tout ce qui importait aux yeux de la jeune femme, c'était que son invité se sente bien et détendu. Et son tutoiement était sans doute le signe qu'il désirait lier une sorte de sympathie avec elle.

Le seigneur vampire s'approcha d'elle, lentement, tout an louant Cryptyre et sa magnificence. Alors qu'elle était assez fière d'entendre ces mots, elle fut de nouveau un peu déboussolée lorsque l'homme se débarrassa de son manteau tout en continuant à s'approcher et à la regarder. Sans trop comprendre pourquoi, Skye se sentit soudain mal à l'aise. Son regard se posa un instant sur le torse en partie dénudée et musclé du vampire, mais elle dévia rapidement son regard pour se focaliser sur son visage et ses expressions. Continuant ses compliments, il s'était encore approché et se trouvait désormais juste en face d'elle. Il était si proche qu'il put prendre la main dans la jeune femme dans la sienne. Skye se crispa d'un coup. L'homme avait nettement dépassé la distance respectable que l'on laissait en générale entre deux individus. Surtout avec une Reine. Et les mots et la voix du vampire sonnaient comme une sorte d’envoûtement malsain. 

Alors Skye n'hésita pas plus d'une seconde avant de retirer vivement sa main de la sienne et de faire deux pas en arrière, un air courroucé sur son délicieux visage jusque là plutôt souriant.

- Là, je vous trouve trop formel, Seigneur Dowell. Je vous remercie pour vos éloges à l'égard de mon royaume et de moi-même, mais il me semble que votre comportement est un tantinet déplacé.

Peut-être se sentirait il froissé un insulté, mais elle n'avait pas l'intention de jouer à ce petit jeu. Certains individus s'étaient déjà montré un peu entreprenant avec elle, mais jamais à ce point en vérité. Et même si elle ignorait les réelles intention du vampire, elle préférait rester prudente.

- Je crois que nous devrions y aller. Cryptyre est une grande cité et si nous voulons être à l'heure pour le dîner, nous devrions commencer la visite dès maintenant. A moins que vous ne préféreriez rester seul.
 
Skye ne savait plus trop quoi penser de cet homme. Elle ne voulait pas le mettre en colère, de peur de mettre à mal les affaires qu'ils avaient entreprit ensemble. Son royaume avait besoin de ce commerce avec Ashnard et elle ne pouvait pas se permettre de tout faire rater.

Alexandre Dowell

Créature

Re : Honnête marché [Skye Mérigorn]

Réponse 10 jeudi 04 février 2016, 19:58:54

Ah ! La Reine avait sa petite fierté, visiblement... Alexandre aurait pu s’en formaliser, et il aurait même pu la forcer... Mais le vampire rejeta assez vite cette idée. Non seulement ce serait idiot, parce qu’il avait effectivement dépassé les limites de la bienséance, mais ce serait suicidaire, car il était en terrain inconnu Il avait joué avec elle, sans même que la jeune Reine ne s’en rende compte, et elle lui avait rappelé qu’elle était une Reine. Alexandre se mit donc à légèrement sourire quand la femme se retourna. Confuse, Skye se montrait toutefois peu téméraire. En réalité, elle aurait pu le gifler, ou même menacer de l’enfermer. Au lieu de  ça, elle se contenta juste de s’écarter, et il avait également pu noter le bref regard vers son torse. Oh, il était difficile d’en tirer quelque chose, mais il l’avait vu.

« Je souhaiterais encore continuer à visiter votre royaume avec vous, oui, Majesté... Mais, avant cela, je me dois néanmoins de vous demander de bien vouloir accepter mes excuses pour mon comportement. »

Dowell fléchit alors le genou, et s’inclina devant la femme, en baissant la tête, de manière profondément respectueuse.

« Je vous prie de bien vouloir me pardonner. Je connais la réputation des Ashnardiens, et il n’était nullement dans mon intention de vous heurter, ou, que l’Empereur m’en soit témoin, de vous manquer de respect. Sachez que je désire plus que tout renforcer nos liens entre Cryptyre, mon clan, et l’Empire. Je me suis permis cette familiarité par impression pour votre royaume, mais aussi pour vous assurer de mes nobles intentions. »

Il mentait. Du moins, il mentait dans le sens où il prétendait être désolé, alors que, en réalité, tout ce qu’il voulait, maintenant, c’était soumettre cette femme, et en faire son amante. Sa beauté, sa puissance, sa force de caractère, étaient pour lui autant d’éléments qui lui donnaient envie de la soumettre, de la prendre dans cette suite. Dowell avait passé la charrue avant les bœufs, mais il était un homme de loi. Autrement dit, il avait toujours une corde à son arc.

C’est ainsi que, respectueusement, il offrait sa plaidoirie, consistant à sauver son cas contre cette jeune femme.

« Je ne vous imposerai ma compagnie que si vous la souhaitez encore. Et, si vous souhaitez encore ma présence, laissez-moi vous offrir le baiser de paix, afin que nous ne conservions nulle querelle de cet incident. »

Pour lui, ce n’était que partie remise avant le reste, pour s’occuper d’elle plus... Intimement.

Ce n’était que partie remise, et, après tout, ce n’était pas plus mal ainsi ; il aurait trouvé décevant qu’elle sombre trop rapidement à ses avances rapides et grossières.
DC d’Alice Korvander.

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Skye Mérigorn

E.S.P.er

Re : Honnête marché [Skye Mérigorn]

Réponse 11 vendredi 05 février 2016, 15:57:41

Skye se demandait encore pourquoi le seigneur vampirique avait agit ainsi. Sans doute n'avait-il pas voulu lui manquer de respect, mais seulement se montrer aimable. Elle ne connaissait pas du tout les habitudes des vampire, ni même des étrangers en générale, alors peut-être s'était elle montré un peu dure envers lui. Elle se rattraperait rapidement, en lui faisant visiter la cité et le palais ils feraient certainement davantage connaissance et ce moment gênant ne serait plus qu'un souvenir. Il fallait relativiser, la jeune reine n'était pas du genre rancunière et elle se devait de laisser une chance à son invité. Celui-ci souhaitait heureusement toujours l'accompagner durant la visite et s'excusait de son comportement. Il la salua même avec beaucoup de respect et Skye s'en voulait presque de s'être montrée aussi farouche. Évidemment ! Il avait simplement voulut se montrer courtois et sympathique, qu'est-ce qu'elle avait imaginé ? Certes, ici à Cryptyre ils n'avaient pas pour habitude de se prendre la main ainsi, mais à Ashnard, sans doute étais-ce une marque de respect ? Oui peut-être. La jeune femme intervint donc, un peu honteuse :

- Non, c'est à moi de m'excuser, Seigneur Dowell. Je me suis montrée un peu sévère dans ma réaction, je n'aurais pas du. C'est oublié.

Elle souligna sa bonne foi avec un sourire, certaine qu'il valait mieux tourner la page et ne pas s'arrêter à une chose aussi idiote. Il était un homme d'honneur après tout, elle devait lui faire confiance, surtout si elle désirait que leur affaire fonctionne à l'avenir.

Craignant qu'elle ne souhaite plus sa compagnie, le seigneur Dowell désirait lui offrir un baiser de paix pour se faire pardonner. C' était assez curieux en soi, mais Skye refusait de se montrer encore trop dure avec lui. Et si il existait un baiser de paix à Ashnard, alors elle n'avait aucune raison de le lui refuser, n'est-ce pas ? Il y eut un bref silence, durant lequel elle réfléchit et hésita un peu, avant de finalement poser une main au niveau de son cœur et de dire d'une voix douce :

- J'accepte avec joie, bien sûr. Vous êtes mon invité et je ne veux aucune querelle entre nous. Un baiser dîtes-vous ? Cela est curieux, mais je serais ravie de découvrir et de partager un baiser de paix avec vous, si cela peut vous faire plaisir.

Elle ne se doutait pas de ce qui se tramait dans l'esprit du vampire, bien entendu. Même si elle était consciente qu'il existait des hommes manipulateurs et perfides, elle n'avait pas encore mit le vampire dans ce panier là. Elle avait envie de lui faire confiance car sans cette confiance, il n'y aurait pas s'affaire et les Cryptids étaient un peu de paix qui ne demandait qu'à se faire des alliés et à s'ouvrir aux autres.

Ainsi elle le laissa s'approcher sans aucun mouvement de recule cette fois-ci. Une fois cet étrange baiser échangé, ils pourraient passer à autre chose et aller visiter les lieux pour sceller leur amitié et le pacte commercial. Tout simplement ! Quoi d'autre ? ...

Alexandre Dowell

Créature

Re : Honnête marché [Skye Mérigorn]

Réponse 12 lundi 08 février 2016, 18:58:01

Dowell avait visiblement réussi à rattraper la situation. La petite Reine n’était pas avare en compliments, mais il se devait de se rappeler qu’un excès de compliments mielleux provoquait toujours, chez les gens, un sentiment d’hostilité, comme si cette surenchère dissimulait une forme d’hypocrisie… Ce qui, en réalité, était très souvent l’exacte vérité des choses. Quand quelqu’un vous assommait sous les compliments, c’était très souvent pour trouver un moyen de vous balancer, en douce, la petite pique qui démonterait toute sa construction, et qui exprimerait ce qu’il pensait réellement. L’être vampirique ne se sermonnait pas pour ce qu’il avait fait. Lui-même reconnaissait avoir pris un risque, et, en tant que beau joueur, reconnaissait s’être planté. Maintenant, il fallait raser les meubles, et Skye fut visiblement convaincue de son honnêteté. Et honnête, Dowell l’était, dans un certain sens. Mentait-il en soulignant les qualités de la femme ? Bien sûr que non. L’homme avait beau être un manipulateur, il était paradoxalement quelqu’un d’hostile au mensonge. La vérité, pour lui, était question d’interprétation, et il considérait juste que, s’il existait des mensonges, il existait aussi des vérités. Et, suivant cette logique, selon l’éclairage qu’on donnait à une scène pouvait être aussi bien considérée comme monstrueux que comme héroïque. Le terrorisme en était un bon exemple. Selon le contexte et la personne, soit la personne était un révolutionnaire se battant contre un système injuste, soit un terroriste massacrant des civils. Rien n’était jamais absolu, et, si Dowell ne mentait pas en soulignant les qualités de Skye, il ne lui disait juste pas totalement ce qu’il attendait d’elle. Mais, en un sens, en lui glissant qu’il envisageait un partenariat plus poussé que de simples relations commerciales, n’était-il pas, dans le fond, en train de lui dire vraiment ce qu’il voulait ?

La femme accepta son baiser de paix, et Dowell attrapa donc poliment sa main.

« Fort bien, Majesté… Ceci pour vous montrer, tout le profond respect que je vous porte, à vous et à votre royaume… »

Il déposa un tendre baiser sur sa main gantée, puis se redressa ensuite, en se trouvant face à elle… Avec l’envie de faire une nouvelle folie.

« …Et ceci pour vous témoigner mon affection profonde. »

Un second baiser suivit le premier, mais, cette fois-ci, sur le visage de la femme. Il aurait pu embrasser ses lèvres, mais, après son fiasco de tantôt, Alexandre préférait ne pas tendre le fouet pour se faire battre. Il l’embrassa donc sur la joue, savourant sa peau fine et chaude, tout en humant son délicieux sang. Des sensations qui provoquèrent en lui des frissons incontrôlables. Dowell avait beau se réfugier derrière sa culture, très importante, il était toujours soumis à ses plus bas instincts, à ses pulsions sauvages, pulsions qui, pendant un instants, l’amenèrent à l’envisager prendre farouchement Skye par l’arrière, enfonçant sa verge dans son corps, griffant sa peau, soupirant son nom, se délectant de ses hurlements et de ses crispations, telle une sorte de revanche purement masculine sur la manière dont elle l’avait repoussé…

Puis l’image disparut, et il lui adressa un léger sourire.

« Ne laissons pas cet incident déteindre sur nos relations naissantes, Reine. Et je sais très bien que ce baiser, s’il vous témoigne de ma sympathie, ne suffit pas à réparer l’incident diplomatique. En réalité, je crains que le seul moyen de le résoudre soit de vous offrir un cadeau… Et je peux vous proposer l’un de mes livres. »

Alexandre Dowell alla remettre sa lourde veste, avant de poursuivre :

« C’est un recueil de contes ashnardiens. L’un d’eux raconte l’aventure d’un jeune écuyer qui, suite à une bataille, est emporté par le lit d’une rivière, et arrive dans un village, où il tombe amoureux de la fille du meunier, qui s’est occupé de lui. La guerre, cependant, vient les rappeler à eux, et l’écuyer hésite entre le sens du devoir et son amour pour sa dulcinée. »

C’était des histoires ashnardiennes, ce qui signifiait qu’ils transpiraient de la logique impériale. L’histoire ne finissait donc pas par un romantisme niais. Le village dans lequel l’écuyer avait débarqué appartenait en effet au royaume ennemi, et l’écuyer comprenait que, pour que son amour avec la femme qu’il avait vu s’accomplisse, il fallait rester fidèleà son honneur et à son devoir. Ainsi, plutôt que de fuir dans la campagne avec elle, comme tout Nexusien l’aurait fait, l’homme choisissait de rester, et finissait par travailler dans le moulin pour préparer le pain qui serait livré à un important banquet royal. Là, il se servait de sa position de page pour ouvrir les grilles, et ainsi permettre aux forces ashnardiennes de s’emparer du royaume. Le royaume vaincu, l’écuyer avait été anobli, et libre d’épouser sa femme.

Une histoire heureuse, donc.

« Je vais vous l’offrir, et, si vous acceptez encore ma présence, je vous avouerai ne pas être contre un peu d’équitation. Que diriez-vous d’une course de cheval entre vous et moi ? »
DC d’Alice Korvander.

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Skye Mérigorn

E.S.P.er

Re : Honnête marché [Skye Mérigorn]

Réponse 13 mardi 09 février 2016, 12:06:26

Skye Mérigorn ne désirait qu'une seule et unique chose en ce monde : prendre soin de son peuple. Elle ne souhaitait que leur bonheur et voulait maintenir cette paix et ce respect profond qui régnait dans son royaume. Et l'un des meilleurs moyens d'y parvenir était de pouvoir subvenir à leurs besoins primaire et donc une nourriture riche et variée. Ce qu'ils ne trouvaient malheureusement pas dans cette région hostile. Bien sûr, la chasse leur fournissait une quantité suffisante de viande, mais ils manquaient cruellement de récoltes et donc de fruits et légumes, des éléments essentiels pour une alimentation saine. Cela, seuls les royaumes voisins pouvaient le leur fournir et en particulier l'Empire d'Ashnard. C'était la raison de la visite du Seigneur Dowell à Cryptyre.

Mais pourquoi se contenter de parler affaire ? C'était aussi l'occasion de créer une sorte d'alliance et de créer des liens affectifs entre les deux royaumes. Voilà pourquoi la jeune reine n'avait aucune envie de se fâcher avec le vampire. La cité avait besoin de leur parfaite entente et elle n'avait pas l'intention de tout gâcher bêtement. L'homme s'était platement excusé et cela suffisait amplement. Ils allaient pouvoir repartir de zéro et passer un bon moment à visiter les lieux splendides qu'offrait la cité.

Pour sceller cette petite mésaventure, le vampire lui offrit donc un baise-main respectueux, avant de déposer un baiser sur la joue parfumée de la souveraine. Celle-ci en fut assez troublée, n'ayant pas l'habitude de ce genre de contact. Mais pas question de se montrer de nouveau excessivement farouche. Ce n'était là que la volonté du seigneur vampirique de lui témoigner son affection. Skye esquissa donc un sourire. Mais le vampire ne s'arrêta pas là et exprima le souhait de vouloir lui offrir un de ses livres, un recueil de contes ashnardiens contant une histoire fort intéressante. Voilà qui eut l'air de plaire à la jeune femme puisqu'elle sourit de plus belle.

- Je serais ravie d'accepter ce cadeau, Seigneur Dowell. Ce livre ne manquera pas de me plaire, j'en suis certaine.

Ce vampire était décidément très doué pour se faire pardonner, même si la jeune reine s'était contentée pleinement de ses excuses. Il serait mal vu de sa part de refuser son cadeau en plus de cela.
C'est alors que son invité proposa une course à cheval. Les yeux de Skye se mirent subitement à briller et avec un air amusé elle répliqua :

- Je suspecte mes conseillers d'avoir mouchardés sur mes activités favorites. L'équitation est de loin le loisir que j'apprécie le plus. J'accepte avec joie, mon cher, mais je vous prévient, je perd rarement.

Souriant de plus belle après cette petite provocation amicale, elle invita le vampire à la suivre hors des appartements pour le guider au travers d'autres couloirs lumineux tout en lui expliquant que les chevaux Cryptids étaient non seulement taillés pour la course, mais aussi particulièrement résistants et endurants sur les terrains escarpés et abrupts de la région. Ils étaient parfaitement entraînés pour la guerre également et aucun d'eux ne reculaient face à un monstre aussi impressionnant soit-il. Bien que les chevaux soient d'un naturel fuyants face aux prédateurs, ils avaient obtenus au fil des siècles un tempérament un peu plus calme et courageux.

Une fois arrivés dans les grandes écuries royales, Skye salua les quelques palefreniers qui s'y trouvaient et mena Dowell face à quelques boxes dans lesquels de grandes et solides montures grignotaient calmement du foin. Ils étaient tous parfaitement entretenus et leur robe luisaient sous la clarté du jour.

[color=tomato- Voici nos bêtes les plus rapides, Seigneur Dowell. Je vous laisse le soin de choisir votre monture et ce jeune homme nommé Garret ici présent se chargera de vous la préparer.[/color]

Le garçon en question, âgé d'environ une vingtaine d'année salua respectivement les deux individus d'une élégante pirouette en assurant qu'il en serait très honoré.
Pour sa part, Skye savait déjà sur quel animal porterait son choix et le palefrenier le plus âgés et le plus expérimenté le savait parfaitement et avait déjà commencé à harnacher l'animal. Il s'agissait d'une jument dont la douceur et le calme cachait une énergie hors du commun et sens de la compétition très poussé. Skye l'avait appelée Altesse. Un nom de circonstance.  

Lorsque le vampire eut choisit sa propre monture et que celle-ci fut prête, les deux individus quittèrent les écurie au pas, l'un à côté de l'autre.

- Que préférez-vous, Seigneur Dowell ? Nous possédons un champ de courses à Cryptyre, mais peut-être préféreriez vous les grandes étendues sauvages ?

Elle lui laissait bien évidemment choisir le terrain et s'éloigner un peu de la cité ne serait pas particulièrement dangereux car les alentours étaient scrupuleusement surveillés et sécurisés par ses Rédempteurs.

Alexandre Dowell

Créature

Re : Honnête marché [Skye Mérigorn]

Réponse 14 mardi 09 février 2016, 13:43:29

Dowell avait fait mouche en parlant d’équitation, et se contenta d’un léger sourire, énigmatique, quand la femme lui dit d’arrêter de l’espionner. Elle ajouta ensuite qu’elle perdait rarement, ce qui laissa entendre une personne fière et joueuse... Et donna à Alexandre quelques idées sur la suite.

« Je dois vous confier que c’est une activité que j’apprécie également beaucoup, et que je pratique régulièrement. »

Savoir monter à cheval, quand on était un seigneur ashnardien, était en soi une nécessité. Il devait monter à cheval lorsqu’il était en campagne, et, au-delà de ça, il voyait l’équitation comme un plaisir, a fortiori quand il s’amusait à chasser dans ses terres. Alexandre estimait être un bon cavalier, ayant reçu jadis de multiples cours d’équitation, tout en ayant l’habitude de chevaucher des destriers. Il avait chevauché le long de conflits meurtriers, et se rappelait par exemple de cette scène, surréaliste, où les Ashnardiens avaient creusé des tranchées pour repousser des invasions ennemies en pleine nuit, le long d’une plaine. Les pluies de rochers enflammés filaient tout autour de lui et de son destrier de guerre, tandis qu’il galopait à bride abattue, le long de villes en ruines et de forêts enflammés, les multiples lignes composant le front de guerre ayant disparu en quelques heures, toute stratégie s’effaçant au profit d’un grand chaos. Dowell avait été blessé pendant ce combat, blessé à la tempe, et ne devait sa survie qu’à son cheval, qui l’avait piloté, seul, jusqu’au camp.

Le duo se retrouva donc, sur ces entrefaites, devant les vastes écuries royales de Cryptyre, grandes, propres, avec une série de boxes, mais aussi plusieurs prairies à proximité pour faire de l’exercice aux bêtes. Garrett, le palefrenier, expliqua rapidement à « Messire Dowell » que les chevaux ashnardiens avaient été mis là, et Alexandre y vit là l’occasion de concourir avec son propre cheval.

« Affrétez mon cheval, garçon », fit-il, tout en enfilant ses gants en cuir.

Le palefrenier acquiesça respectueusement. Si le cheval de Skye, Altesse, était d’un noir impeccable avec quelques mèches blanches, le cheval d’Alexandre, lui, était à l’exact opposé. Garrett ramena en effet un magnifique cheval blanc, répondant au nom de Neige.

« Vous avez une belle monture, Skye... Digne de vous. »

Neige, de son côté, était un cheval très docile, et Alexandre le caressa. Bien sûr, il avait plusieurs chevaux, mais Neige faisait partie de ses préférées. Il avait chevauché, auparavant, sa mère, Hiver, une solide jument, qui avait cependant été tuée quand une flèche lui avait transpercé la tête, renversant Alexandre Dowell. Le vampire grimpa sur le cheval, et sortit de sa bourse une pièce d’or, qu’il balança vers Garrett.

« Pour ta peine, mon garçon. Il ne sera pas dit que je me montrerais avare avec les hommes de talent. »

Alexandre se rapprocha ensuite de Skye, et commença par lui présenter quelque chose, qu’il en avait profité pour récupérer.

« Et il ne sera pas dit non plus que je manque à mes engagements. Le livre promis, Skye. »

C’était un simple livre, mais avec une belle couverture. Ce n’était pas le genre d’ouvrages qu’on donnait à des enfants pauvres, mais plutôt à des riches, avec une lettrine sophistiquée, et de multiples enluminures. Ceci fait, Alexandre, qui était maintenant à cheval, s’avança lentement vers la sortie de l’écurie, et regarda autour de lui. Une cour magnifique, mais la ville était difficile d’accès, à cause des murs entourant le palais.

« Pour ne rien vous cacher, Altesse, j’ai assez vu de campagnes pour l’heure, et, même si je serais ravi d’explorer vos contrées, je serais encore plus enchanté de pouvoir chevaucher avec vous au sein de l’Arène. Néanmoins... Je vais me montrer cavalier... Mais j’ai cru comprendre que vous étiez plutôt joueuse, quand il s’agit de cheval, et... Pour ne rien vous cacher, je suis moi-même d’un naturel joueur, et je considère qu’une compétition, même aussi amicale que le sera la nôtre, ne prend tout son piquant que quand on lui donne un certain enjeu. »

Alexandre prenait des risques, mais c’était sa marque de fabrique.

« Faisons la course dans votre Arène. Votre cheval contre le mien. Votre dextérité contre la mienne. Si je gagne... Hum... Et bien, voyez-vous, dans mon pays, il y a une coutume... Elle veut que, pour séduire la fille d’un chevalier, un homme le défie à la course. Si l’amant remporte la victoire, il a droit à un baiser de la part de la femme en question. Voilà donc ma proposition, à charge pour vous de choisir mon gage. Si je gagne, je sollicite de Votre Grâce la possibilité de lui faire un baiser. Et, si Sa Majesté gagne, je lui laisse le soin de définir quel sera le prix de ma défaite. »
DC d’Alice Korvander.

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