Among Us [Klara Thares]

« C’est ici. »

La voiture de police de patrouille s’arrêta, et livra passage à deux individus, dans leurs uniformes de policier : l’agent Kenji Tenshiro, et l’agent Tori Nagahama. De simples agents de patrouille qui étaient généralement en charge de la circulation, des officiers jeunes, mais assez médiocres, que ce soit pour enquêter, ou même pour assurer les fonctions ordinaires de n’importe quel policier. Incapables d’écrire un rapport sans faire de fautes, ils avaient été réaffectés à la Brigade de la circulation, et passaient donc leur journée dans une voiture, à surveiller le ronflement des voitures, et à signaler aux motards les véhicules dépassant les limitations de vitesse autorisées par la loi. Ce n’était pas le boulot le plus palpitant du monde, mais ce n’est pas comme si Tenshiro et Nagahama avaient un jour été des garçons très intelligents. Ils n’avaient que peu d’ambitions, et on pouvait au moins se féliciter qu’ils n’aient pas sombré dans la délinquance, mais aient choisi de rester du bon côté de la barre. Ils n’avaient pas de petite amie, pas de familles proches, et étaient donc des proies parfaites. Ils n’avaient que des connaissances de bureau, et étaient comme deux éponges lisses.

Ils étaient don des cibles parfaites pour l’Infection.

Le duo grimpait les marches de l’escalier externe. C’était un bâtiment situé à Seikusu, avec l’entrée situé le long des balcons. On y accédait par un escalier situé à l’extérieur de l’immeuble, mais ils se renseignèrent auprès des boîtes aux lettres, jusqu’à trouver la bonne adresse. Portant des lunettes de soleil, les deux agents de police ressemblaient à des copies japonaises de Terminator. Ils grimpèrent les marches, croisant un jeune homme allant au lycée, écouteurs sur la tête, et qui les regarda, surpris de voir deux policiers.

Ne disant pas un mot, les deux agents marchèrent le long de la terrasse, voyant une série de portes, jusqu’à se rapprocher de la bonne.

« L’Androïde est par ici..., résonnait une voix dans leur tête. Vous devez la ramener, de préférence intacte... N’utilisez les pistolets électriques qu’en cas de résistance. »

Ils avaient bien compris, et ne comptaient pas échouer... Tout simplement parce que c’était leur Mission. Les deux agents s’approchèrent donc de la porte, et sonnèrent à cette dernière. D’après leurs informations, la femme vivant dans le logement était partie... Mais il restait celle qu’elle avait récupérée, cette créature blonde que la Ruche cherchait.

Quand la porte s’ouvrit, les deux hommes firent un léger sourire.

« Bonjour, Madame. Nous sommes les inspecteurs de police Tenshiro et Nagahama.
 -  Nous aurions aimé nous entretenir avec vous au sujet d’un accident qui vient d’arriver à la femme qui vous héberge. »

C’était un fieffé mensonge, mais le plus logique qu’ils aient trouvé pour la convaincre de les suivre.

« Accepteriez-vous de nous suivre au commissariat pour une déposition ? »

Il était sept heures sur le fuseau horaire de Seikusu, l'heure, pour toi, d'aller réveiller ton amie qui devait partir au boulot à cette heure-là et comme habitude, tu allais la lever et lui faire un petit-déjeuner, un service en échange du fait qu'elle t'en apprenait sur ce monde. De plus, elle était très sympathique, donc ça te faisait plaisir de la récompenser à ta manière, surtout que tu lui faisais des repas équilibrés, cela changeait des cochonneries que la demoiselle bouffait ou du fait qu'elle ne prenait pas de repas, ce qui est mauvais pour la santé des humains, d'après ta base de données. Tes systèmes sortaient du mode veille, te levant, étant dans ton vaisseau qui donnait une belle vue sur la Terre et sur le Japon en particulier. Tu fis apparaître des habits sur ton corps nu, des sous-vêtements, puis un jean, une chemise, une veste par-dessus et des bottes aux pieds, la mode typique des humains et se fondre dans la masse. Tu étais prête, ton vaisseau te téléporta devant la porte de l'appartement de ton amie, y entrant, allant cuisiner quelque chose et la réveillant, tâche assez difficile puisqu'elle était du genre flemmarde au lever. La jeune femme t'avait aussi dit qu'une gâterie au lit pouvait la réveiller facilement, mais elle avait rajouté, à la fin, qu 'elle blaguait, tu voulais quand même expérimenter la chose, étant curieuse des résultats.

C'est pour cela que tu te glissas doucement sous les draps, la jeune femme à moitié endormie se demandant ce que tu faisais, avant de venir lui retirer le sous-vêtement avec lequel elle dormait et commencer la gâterie. Tu t'appliquais comme on te l'avait appris, tu entendais la demoiselle gémir et tu la voyais bouger son corps chaud et transpirant sous le plaisir, avant de jouir dans un orgasme, étant surprise par ce que tu lui avais fait. Mais en tout cas, cela lui avait donné de l'énergie, elle prit une douche, mangea, s'habilla et alla au travail, t'embrassant au passage sur les lèvres, un signe qu'elle t'aimait bien. Tu allais sûrement refaire cela, car cela t'avait plu également et t'excitait, des sentiments agréables, mais bon, là, tu devais arranger l'appartement qui était un peu en désordre, tu faisais la femme de ménage en gros, mais c'était un service pour remercier ton hôte, c'est la moindre politesse. Quelques heures étaient déjà passées, avant d'entendre sonner à la porte, remarquant deux personnes, tu allas leur ouvrir, n'ayant pas peur, voyant deux hommes qui se présentèrent et qui voulaient te parler concernant un accident avec ton amie. Cela t'alerta et tu analysas les deux messieurs, apercevant les expressions faciales qui n'étaient pas les bonnes, c'était très étrange, tu lanças un signal à ton vaisseau pour localiser ton amie.

Comme tu t'en doutais, elle était bien vivante, rigolant à son boulot, ce qui réfutait les propos des deux hommes, tu t'interrogeais sur leur motivation alors, savaient-ils quelque chose sur toi ? Voulaient-ils du mal ? Ou autre chose ? Tu voulais bien savoir. Tu hochas donc la tête, acceptant de les suivre, sortant de l'appartement, le fermant derrière toi en verrouillant la porte, leur souriant, prête à les accompagner. Tes systèmes étaient tous en alerte et en mode défense, donc, aucune arme humaine ne pouvait te faire de mal, au cas où on tentait quelque chose sur toi, tu étais comme invincible, rien ne pouvait traverser ton corps, sauf l'épiderme, mais sous ta peau, les systèmes de défense te protégeaient. Il fallait des armes lourdes comme des obus très lourds, voire la bombe nucléaire pour te détruire, c'est pour cela que tu étais très confiante.

Cette femme était d’une grande beauté. Quand ils avaient jadis été policiers, Kenji et Tori auraient sûrement fait avec elle l’une de leurs « dragues spécial-flic ». C’était un grand classique : on arrêtait une jolie dame en voiture, prétextant un contrôle, et on en profitait pour draguer. Cette technique reposait sur le fait que les filles raffolaient des beaux policiers dans leurs uniformes, car ça les rassurait. Kenji et Tori n’avaient en effet jamais été très intelligents, et avaient surtout essuyé des râteaux. De doux imbéciles, des imbéciles heureux, pour reprendre la formule. Mais, là, ces deux-là ne ressentaient aucun désir pour cette femme, juste le sentiment d’accomplissement qui allait avec celui de remplir la mission confiée par la Ruche. Au sein du Grand-Tout, ils n’étaient que deux insignifiants maillons d’une chaîne qui les dépassait, ce dont ils avaient pris conscience depuis longtemps. La femme accepta donc de les suivre, et ils s’avancèrent jusqu’à leur voiture, tout en écoutant les instructions.

« Parlez, rassurez-là.
 -  Ce n’est qu’une simple procédure de contrôle, Madame. Rien de bien méchant, mais... Et bien, vous savez ce que c’est, la procédure...
 -  Les paperasses, tout ça, tout ça... »

Ils s’inspiraient des souvenirs résiduels de leurs hôtes pour essayer d’adopter un comportement humanoïde. La voiture démarra, et ils roulèrent tranquillement. Il suffisait de se relier à un GPS pour comprendre rapidement qu’ils ne prenaient pas l’itinéraire vers le commissariat le plus proche, et aussi que les portes étaient verrouillées de l’intérieur, tandis qu’une grille séparait la partie avant de la voiture de la partie arrière. Aucun des deux hommes ne parlait, et il n’y avait aucun appel radio émanant du Centrale. Anormal... N’importe qui aurait eu la puce à l’oreille, mais eux ne se posaient pas cette question. Ils n’avaient pas, à proprement parler, de mentalités propres, car ils étaient encore tout récents, comme des nouveaux-nés. Il y avait toujours un risque de fusion entre l’hôte et l’espèce, mais cette fusion ne venait qu’au bout d’une longue période d’années, pas en quelques jours.

La voiture roulait tranquillement, s’arrêtant à tous les feux rouges. Ils ne regardaient même pas les piétons passer, ce qui fit que, quand le feu passa au vert, ils manquèrent de faucher un adolescent, qui brandit un poing rageur vers eux.

« Les silences prolongés entraînent une nervosité chez le cerveau humain... Ne vous laissez pas déconcentrer, et parlez. »

Ils parlèrent donc, sans savoir de quoi parler, et se référèrent donc aux programmes culturels et historiques qu’ils avaient appris :

« La chute de l’Empire romain n’a jamais été spécifiquement déterminée par les historiens.
 -  Si nous pouvons déterminer un certain nombre de causes et de raisons, elles ne constituent, tout au plus, que des théories. Pour des raisons morales propres à l’espèce humaine, on retient la décadence de cet Empire, car elle sert de justification aux thèses abolitionnistes de l’esclavage et à la morale chrétienne...
 -  ...Et il est tout aussi vrai que nous retenons l’accroissement des guerres multiples pour fournir des justifications plausibles à l’effondrement de l’Empire romain. Nous allons vous tuer. Mais, qu’on se le dise ou non, il est reconnu que l’Empire romain a été, historiquement, le seul régime politique à avoir pu contrôler l’intégralité du Bassin méditerranéen. Un exploit qui n’a, historiquement, jamais été renouvelé à un tel niveau, que ce soit par Napoléon I^er, qui a buté en Angleterre, ou par Hitler, qui n’a pas su percer en Afrique du Nord, ou, encore une fois, en Angleterre. »

Les deux individus parlaient d’Histoire sans problème, tout en ayant lancé un lapsus révélateur. Ils étaient en train de suer, alors qu’ils ne faisaient pas particulièrement chaud. Fort heureusement, ils approchaient de leur destination : une ancienne fonderie située dans la zone industrielle désaffectée de Seikusu. Une série d’usines et de bâtiments industriels qui avaient fait irruption après la Seconde Guerre Mondiale pour relancer l’économie, mais qui avaient sombré lors de la crise économique des années 1990’s. Faute de trouver des investisseurs, ces usines étaient des terrains abandonnés, en attente de relances économiques, ou, pour certains, de décisions de justice.

Ils entrèrent dans la cour d’une ancienne usine, où il y avait d’autres hommes armés. Le portail se referma derrière eux, poussé par des individus, également armés.

L’un des policiers tourna alors sa tête vers la femme :

« Vous n’êtes pas une humaine.
 -  Vous êtes une anomalie susceptible d’interférer dans les plans de la Ruche.
 -  Nous souhaitons vous étudier et exploiter vos systèmes pour mener à bien l’Implantation sur ce monde. »

Les autres se rapprochaient, et, si « Kenji » et « Tori » n’étaient que de jeunes êtres, ceux qui s’approchaient étaient des guerriers expérimentés, dotés de pouvoirs super-humains...

Tu suivais tranquillement les deux supposés policiers qui devaient t'interroger à propos de ton amie qui a eu, soit-disant, un accident, même si tu savais déjà que c'était totalement faux et qu'ils mentaient, mais tu étais curieuse. Tu étais curieuse de savoir ce qu'ils te voulaient, ce qui les motivaient à faire cela, est-ce que quelqu'un les contrôlaient ? Est-ce qu'ils faisaient partie d'une organisation ? Il était vrai que certaines personnes voulaient ta mort et se venger, mais tu les avais semé en venant sur Terre, avaient-ils trouvé ta trace ? Après tout, cela faisait déjà quelques mois que tu cohabitais secrètement sur Terre, peut-être que quelqu'un a découvert ton secret et s'intéresse à toi ou veut t'éliminer tout simplement. On pouvait dire que tu étais folle de te laisser faire, mais tu avais ta curiosité et tu ne connaissais pas vraiment le concept de la peur, tu étais une super machine quasiment indestructible, il en fallait beaucoup pour t'éliminer, tu avais des systèmes de pointe au niveau défensif et au niveau de tes armements, tu n'avais rien à craindre. Tu souriais, rentrant dans la voiture, les écoutant parler de paperasse et tout cela, regardant, par la fenêtre, le paysage, pendant que vous rouliez, ton vaisseau t'indiquant que vous n'alliez pas du tout au commissariat, mais tu restais toujours calme. L'ambiance était aussi louche, les deux hommes ne parlaient pas, comme s'ils étaient concentrés sur leur mission, mais même quand ils rompirent le silence, c'était étrange de parler d'histoire, surtout que tu la connaissais. Tu entendis bien le lapsus révélateur de leurs intentions, t'éliminer, si tu étais vraiment humaine, tu allais en rire, mais tu souris simplement, ayant déjà des plans de défense en tête et tes systèmes étaient prêts.

Vous étiez, on dirait, arrivés à destination, c'était une zone industrielle avec des bâtiments abandonnés depuis un moment, un endroit isolé pour tuer une cible et il y avait de nombreux hommes autour, des alliés de ses deux policiers, ils parlaient des plans de la Ruche, quelque chose que tu ne connaissais pas. Tu leur souris encore une fois, plissant un peu les yeux et inclinant doucement la tête sur le côté, prenant la parole : « Merci pour la balade, mais je pense que je vais rentrer maintenant. » Dis-tu en faisant apparaître ton pistolet dans ta main, en mode létal, tirant un rayon laser sur la tête des deux mecs et faire exploser leur cervelle qui s'étala sur l'intérieur du pare-brise. Tu posas ta main sur le toit de la voiture afin de l'ouvrir par en haut et sauter, te mettant au-dessus de la caisse et analyser la situation autour de toi, remarquant de nombreux ennemis qui t'étaient inconnus. Ce n'était pas grave, tu allais simplement les éliminer, tu pouvais simplement partir, mais tu avais envie de les tuer, ton ancien toi refaisant surface, cette envie de tuer les gens, comme tu le faisais avant, immergeait et c'était très dangereux pour les autres. Tu invoquas ton armure orange qui vient se fixer sur toi, à la Iron Man, leur chance de te détruire frôlait le zéro et tu allais bien t'amuser, concentrant de l'énergie au niveau de ton canon laser et lorsqu'il fut charger, tu tendis ton bras, y posant ta main pour le soutenir, avant de lâcher un gros rayon laser qui annihila simplement tout sur son passage, visant, bien sûr, tes ennemis. Un instant passa, tu répétas la même chose, un autre gros rayon laser et la destruction, l'endroit commençant à s'écrouler, mais cela ne s'arrêtait pas là. Des méchants tentaient de te sauter dessus, ton armure les avait ciblé, avant de lâcher des boules en métal qui étaient, en fait, des bombes, explosant pour détruire ce qui se trouvait autour. Comme si ça ne suffisait pas, ton autre bras lâcha des missiles à tête chercheuse, se dirigeant vers les méchants et explosant également. C'était un vrai spectacle de feu d'artifice.

Ils comprirent pourquoi le Tout voulait capturer cette femme, quand elle forma une armure. C’était, tout simplement, une ennemie ! Une ennemie de la Cause, une ennemie de leur race ! Ils avaient déjà eu affaire, au sein du Cosmos, à ces gardiens autoproclamés, et ils se rappelaient notamment de ces individus émanant une énergie verte, et qui pouvaient utiliser des anneaux pour se battre. Une armure orange imposante se forma autour du corps de leur captive, et ils ne purent s’en prendre qu’à eux-mêmes de l’avoir sous-estimé. Kenji Toshiro et Tori Nagahama ne connaîtraient jamais la joie de coucher avec une femme, ou même d’avoir une famille. Ils ne feraient jamais la fierté de leur famille. Ils furent tués lors des premiers tirs de l’armure de Klara, tout comme les autres agents, qui n’avaient, en réalité, aucune chance contre elle.

Plusieurs tirs frappèrent l’usine, faisant tomber plusieurs piliers, provoquant une série de fissures. Un enfer de feu et de flammes tournoyaient autour de Klara. Son armure était si lourde qu’elle défonçait progressivement la voiture... Et, au milieu des flammes, des créatures bondirent sur Klara, jaillissant depuis l’usine, et réussirent à la frapper, la renversant en profiter de leur effet de surprise.

Des créatures différentes étaient là, des êtres bleuâtres et volumineux, avec une bouche tentaculaire, et de grands yeux globuleux. Ils étaient légèrement phosphorescents, et pouvaient devenir invisibles. Si les agents ayant escorté Klara étaient de simples ouvriers, de simples agents infiltrés, eux étaient des guerriers. Ils s’exprimaient à la femme par le biais de messages télépathiques, afin que la femme puisse les comprendre, car, contrairement aux infiltrés, ils ne s’étaient pas immiscés dans le cerveau d’humains, et ne savaient donc pas parler les langues locales. Leurs messages étaient interprétés par le cerveau humain.

*[MT] Tu... N’empêcheras pas... L’Invasion... [/MT]
[MT] Si... Refuses d’être avec nous... Nous... Manger toi... [/MT]*

Les traductions étaient approximatives, mais s’accompagnaient d’images, montrant comment ces individus prenaient la possession d’autres gens. Leurs tentacules s’enfonçaient dans la bouche de victimes qu’ils avaient capturé, pour les emmener dans des laboratoires, comme celui situé dans cette usine, et plantaient en eux, dans leur cerveau, une sorte de petit parasite, qui permettait de prendre le contrôle des individus.

Elle vit qu’ils venaient de loin, qu’ils étaient des extraterrestres émanant d’une lointaine planète, Daemon, une planète aride, totalement vidée de ses ressources naturelles par ses habitants, qui avaient ensuite commencé à infester d’autres planètes. La Terre était leur cible, une cible particulière, qui allait les conduire à faire venir leur grand maître.

Les Daemonites avaient pensé que Klara appartenait à une force de sécurité galactique, et que, en l’infectant, ils auraient pu en savoir plus... Une erreur tactique de leur part, qu’ils comptaient réparer en la tuant.

Les guerriers daemonites se déplaçaient lentement, mais n’étaient pas que de véloces et puissants tueurs. Ils pouvaient aussi lancer des jets d’acide, mais, concrètement, ils comptaient surtout sur leur rapidité et leur résistance, et bondirent vers Klara.

Entre-temps, les actions de Klara sur l’usine avaient fait trembler la base secrète des Daemonites, située sous l’usine... Un laboratoire, où les Daemonites entreposaient leurs prisonniers... Et, parmi eux, flottant dans une cuve d’un liquide vert, il y avait une étrange femme, à la peau orange... Et, plus le combat en haut se prolongeait, et plus ces cuves risquaient d’exploser, paniquant les scientifiques et les Daemonites figurant à l’intérieur.

Autrement dit, la bataille était encore loin de se terminer...

Tu continuais à offrir à ces créatures un spectacle de grands feux d'artifice et de destruction des ennemis, remarquant que certains étaient différents des autres, certains étaient des humains, d'autres des monstres un peu plus combatifs, mais toujours plutôt faibles. Même s'ils essayaient de t'affaiblir psychologiquement en essayant de se montrer dominateur mentalement en t'envoyant des messages dans ta tête, disant qu'ils allaient te manger, que tu n'empêcheras pas une sorte d'invasion. Apparemment, tu t'impliquais dans une affaire de domination de la Terre, on te montrait des images d'expériences faits sur des créatures que ces méchants capturaient, tu enregistrais simplement toutes ces informations, tant mieux, c'était de nouveaux savoirs, mais cela ne te faisait ni chaud, ni froid, tu continuais à te battre. Cela enrichissait ta base de données de voir une race vouloir dominer son environnement par le contrôle, mais après tout, c'était le cas de presque toutes les races de toute façon. Dans tous les cas, tu ne pensais pas les laisser faire aussi facilement, tu te devais de défendre la Terre face à l'envahisseur, c'était un peu la planète que tu voulais absolument étudier, car tu avais aimé les légendes de ton père et donc, tu voulais donc en savoir plus sur les humains de ce temps. Tu te devais d'empêcher les plans d'action qui t'ont été dévoilés, analysant aussi les capacités des Daemonites qui semblaient pouvoir se rendre invisibles et cracher de l'acide. Pour l'acide, ton armure pouvait résister à la corrosion, il n y avait pas de problème, pour l'invisibilité, il fallait que ton armure analyse bien les vibrations dans l'air, ou simplement les sources de chaleur et les cibler, c'est ce que tu fis.

Ainsi, tu as pu apercevoir qu'ils essayaient de sauter sur toi, mais là encore, ils furent récompenser par des bombes que ton armure a lâchées et qui explosèrent juste devant leur gueule à tentacules, provoquant d'autres déflagrations qui firent trembler l'endroit. Tu avais une idée en tête pour toujours éliminer les créatures, prenant appui sur la voiture bien amochée, avant de sauter très haut dans les airs, concentrant une boule faite d'énergie dans ton canon. Tu t'étais bien élevée à quelques centaines de mètres, doutant que les Daemonites puissent voler, tu voyais ainsi tout l'endroit, analysant, encore une fois, les différents éléments et lançant des boules à grande vitesse sur les structures fragiles et une très grosse au centre. Cela faisait tomber de gros bloc de métal sur les ennemis, tu retombais ensuite à toute vitesse au centre du cratère que tu avais fait, afin de créer un gros trou et tout faire s'effondrer vers ce centre, relâchant d'autres bombes et des missiles sur le côté. Tu sentis le sol s'ouvrir, tu tombas quelques étages en dessous, soulevant beaucoup de poussière. Lorsque la vision fut plus claire, tu remarquas que tu étais dans le fameux laboratoire, comme dans la vision, tu avais des doutes quant à la localisation de celui-ci, mais maintenant, tout était clair. Il y avait d'autres méchants ici, tu les éliminas avec quelques coups de laser, voyant une demoiselle dans une cuve, elle avait l'air humaine, c'était sûrement une victime des monstres. Tu t'empressas de la libérer de la cuve en brisant simplement le verre et faisant un gros trou dedans, avant d'enlever le corps minutieusement et le prendre dans tes bras pour soulever la jeune femme telle une princesse. Tu déposas doucement la demoiselle sur une table à côté, l'analysant, elle était bien en vie, tu te demandais dans quel état mental elle était, si elle avait ce fameux parasite en elle ou si elle était normale, tu allais le voir quand elle se réveillera. Tu essayas d'ailleurs de la faire sortir des limbes en la secouant doucement, déployant une barrière autour de vous afin de vous protéger des ennemis, tu espérais que l'inconnue reprenne conscience et soit normale, d'ailleurs, tu la trouvais très belle.

« Elle s’est infiltrée auprès des spécimens !
 -  Tuez-là ! Empêchez-là de porter atteinte à nos Expériences ! »

Les scientifiques daemonites, des êtres chauves à la peau très beige et avec une longue gueule édentée, ne demandèrent pas leur reste en voyant débarquer cette impitoyable tueuse en armure rouge et dorée. Ils laissèrent les gardes se charger d’elle, et filèrent par des couloirs latéraux, abandonnant rapidement la salle des « Spécimens »… Et Klara se dirigea vers le plus intéressant des spécimens, une créature pour laquelle la Citadelle avait été jusqu’à mener une guerre, juste pour pouvoir la récupérer. Koriand’r… Plus connue sous son nom de guerrière et de révolutionnaire, Starfire. Elle était une ancienne Princesse, d’une planète paisible et magnifique, l’un des joyaux du Cosmos, une planète faite de poésie, de sensualité, de charmes et de beauté. Tamaran… Une planète qui avait été assiégée par la Citadelle, et la planète, pour conserver, au moins officiellement, sa souveraineté, avait dû remettre la petite-sœur à la Citadelle, comme un tribut de guerre. Un marché de dupes, car le pouvoir tamaran était sous l’autorité réelle de la Citadelle, et Koriand’r, elle, avait passé sa vie en servitude, dans les mondes-prisons de la Citadelle, tout en étant aussi un rat de laboratoire.

Cette dernière voyait les souvenirs défiler dans sa tête… Elle, marchant dans la boue, avec des vêtements rapiécés et déchirés, portant de lourdes menottes… Elle, dormant sur un lit de paille, petite créature fragile au milieu de milliers de damnés… Elle, attachée dans un laboratoire, hurlant vainement en sentant des seringues s’enfoncer dans son corps, sous le regard de créatures grimaçantes et hideuses… Elle, toujours prisonnière, toujours captive… Puis elle, en train de mener une révolte dans l’un des immenses cargos spatiaux de la Citadelle… Elle, menant une révolte galactique, avant de tomber dans un piège… Elle se battant, se démenant, lançant ses boules d’énergie, avant de sentir des robots les absorber, puis un immense choc électrique…

« Haaaa… !! »

Un soupir s’échappa des lèvres de Kori’ quand elle ouvrit les yeux. Starfire se redressa subitement, toute nue, le corps recouvert de traces du liquide dans lequel elle avait baigné, et elle cligna des yeux lentement.

« Que… Où suis-je ?! »

Une espèce de soldat en armure rouge et doré se tenait à côté d’elle… Et elle perçut ensuite les traces d’affrontement, les explosions contre le dôme. Surprise, et même hébétée, Starfire mit quelques secondes à revenir à elle, et fronça les sourcils devant l’apparition se tenant devant elle :

« Mais… Qui êtes-vous ? »

Pendant ce temps, hors du dôme, des tirs continuaient à exploser contre sa surface.

Le bouclier ne pourrait pas tenir éternellement, et les Daemonites se regroupaient tout autour…

La demoiselle aux cheveux oranges semblait avoir le sommeil un peu agité lorsque tu la libéras de la cuve, tu essayais de la réveiller, ce serait pas mal de savoir si elle était vivante ou non, ce serait une bonne nouvelle qu'elle ne soit pas morte. Tu analysas son corps, les fonctions vitales semblaient intactes et normales, on dirait qu'il n'y avait pas de trace de ce fameux parasite, les monstres n'ont pas dû arriver à cette étape encore. Il fallait mettre, aussi, en sécurité cette inconnue, peut-être à plusieurs centaines de mètres de cette base afin de récupérer les autres captifs, s'il y en avait, tu voulais sauver le maximum de gens. La libérée se réveillait, ouvrant les yeux que tu remarquais d'une couleur pas naturellement humaine, ils étaient verts, c'était étrange, mais il ne fallait pas s'attarder sur ce genre de détail. L'inconnue semblait être déboussolée, logique, rester pendant plusieurs temps dans une cuve remplie d'un liquide pouvait avoir cette conséquence, elle voulait aussi savoir qui tu étais. Mais l'heure n'était pas à la discussion maintenant, il fallait d'abord s'échapper de cet endroit pour se mettre en sécurité, là, vous pourriez échanger des informations et tu pourrais délivrer le reste des captifs.

C'est pour cela que tu ne dis rien pour l'instant, le fait que la demoiselle soit maintenant consciente te facilitait un peu la tâche, tu avais cela en moins à te soucier, elle semblait être en bonne santé, encore un peu dans les vapes, mais cela allait. Tu regardais les alentours, analysant la situation, ta barrière tenait encore, mais cela ne voulait pas dire que vous pouviez rester éternellement protégées par le bouclier énergétique. Il fallait que tu remontes à la surface en un bond, c'était faisable, et que tu utilises un autre bond pour pouvoir t'éloigner de la base avec celle que tu venais de libérer, le plan était simple. Tu réduisis la taille du bouclier pour qu'il englobe la jeune femme et toi et que cela vous protège, avant que ton armure envoie une sorte d'onde de choc afin de déstabiliser les créatures qui essayaient de vous éliminer, puis tu attrapas la prisonnière pour la mettre sur une de tes épaules, sur le ventre, les fesses en avant. Tu pris appui sur le sol, avant de te propulser devant toi, te retrouvant au-dessus du trou que tu avais fait, puis tu fis un bond afin de sortir du souterrain, arrivant à la surface où tout était détruit. Les daemonites continuaient à vous tirer dessus, mais le bouclier était toujours actif, donc, rien ne vous affectait, tu pris un autre appui afin de vous propulser dans les airs et vous retrouver à quelques centaines de mètres de la fonderie. Tu avais atterri dans une usine désaffecté, déposant la demoiselle, l'analysant encore, elle était bien vivante, le voyage fut agité, c'est vrai, mais il fallait le faire pour se mettre à l'abri. 

Tu retiras ton casque, faisant voir ton visage avec tes cheveux blonds, soupirant d'aise et arrangeant des mèches blondes, puis regardant la demoiselle, un petit sourire sur les lèvres, tu fis aussi disparaître ton armure, dévoilant ton corps en combinaison moulante, tu pris la parole : « Pour répondre à vos questions, je m'appelle Klara Thares, je suis une androïde d'une lointaine galaxie, arrivée sur Terre récemment, j'ai été capturée par ces Daemonites, comme ils s'appellent, mais ils sont faibles, j'ai pu me délivrer facilement. On n'était dans leur base et vous étiez dans une cuve, on dirait qu'ils préparaient des expériences sur vous. Et qui êtes-vous ? Vous allez mieux ? Je remarque que vous n'êtes pas une humaine normale… Et je dois aussi aller délivrer les autres personnes pendant que c'est encore le chaos là-bas. »

Un peu confuse, Koriand’r resta en mode silencieux jusqu’à se retrouver loin de la zone de conflit. Dans sa tête, tout était très confus. Sa mémoire lui revenait progressivement, et ce ne fut vraiment que quand Klara, une belle androïde blonde avec une armure de combat surpuissante, commença à lui parler, que Starfire commença à émerger. Elle avait retiré son armure, révélant un corps d’une redoutable beauté, ce que Starfire, malgré son désarroi et son état de fatigue, nota dans un coin de sa tête. Magnifiquement bien moulée, elle était superbe, et lui expliqua venir d’une galaxie lointaine.

« Ah... Klara Thares... Enchantée... Je m’appelle Koriand’r... Mais tu peux m’appeler Kori’, ou Starfire. »

La jeune femme était assise contre un pilier, dans une sorte de grand entrepôt, avec de grosses machines industrielles poussiéreuses et rouillées dans un coin, et elle cligna des yeux à plusieurs reprises, avant de commencer par se redresser. Ses jambes étaient encore un peu faibles, signe de son état de fatigue. Elle se mit à marcher un peu, avant de s’étirer... Puis réalisa alors qu’elle était toute nue.

« Oh... J’espère que ma tenue... Enfin, mon absence de tenue ne te dérange pas, bien des peuplades autochtones sont peu à l’aise avec le concept de nudité, mais... Enfin, je n’ai pas spécialement choisi d’être nue. »

Si le ton de Koriand’r pouvait sembler hésitant, on pouvait néanmoins sentir une absence totale de gêne dans la manière dont elle parlait, signe que, elle, en tout cas, n’était nullement dérangée par le fait de s’exhiber dans le plus simple appareil.

« Tu es tombée sur des unités faibles, les Daemonites... Il ne faut pas les sous-estimer. Ils... Ces créatures sont au cœur d’un puissant conglomérat spatial, la Citadelle, qui règne sur un vaste Empire spatial. Ils se sont spécialisés dans l’exploitation intensive des ressources d’une planète, et... Je les traquais... Ils m’ont capturé, et je me suis réveillée ici. »

Koriand’r se rapprocha d’une vitre crasseuse, et l’essuya avec la paume de sa main, offrant la vue de son dos, de ses fesses, et de sa chevelure enflammée au regard scrutateur de Klara. Elle essuya donc un morceau de la vitre, et put ainsi voir une ville...

« J’ignore où je suis... Mais, ce que je sais, c’est que les Daemonites n’abandonnent pas si facilement. Et.. Je suppose que ce peuple n’approuve pas les gens se baladant sans vêtement, alors, dans la mesure du possible, il me faudrait aussi une tenue. Ensuite, il faudrait que je trouve un moyen de contacter mon équipage. »

Starfire ne parlait pas vraiment à Klara, elle exprimait juste ses pensées à voix haute. Cependant, elle finit par se retourner vers la femme, et lui fit un sourire, en allant l’enlacer :

« En tout cas, je te remercie pour m’avoir aidé, Klara. Pour cela, tu as ma gratitude éternelle ! »

Gratitude que Koriand’r, de manière très tactile, s’empressa de montrer en l’embrassant sur la joue, avant de lui faire un grand sourire ravi.

La demoiselle, que tu venais de sauver, semblait encore un peu désorientée, elle venait à peine de reprendre conscience, il lui faut un bon moment pour recouvrer une situation normale et être en pleine possession de son esprit. Tu l'aidais à se relever pour qu'elle se dégourdisse un peu les jambes, après t'avoir dit son nom, Koriand'r ou Starfire, tu allais partir sur Kori, ce serait plus simple et plus pratique ainsi. Tu la regardais, n'ayant pas de gêne de la voir nue, ce n'était pas très grave, le concept de l'embarras n'existait pas pour toi, ce n'est que tardivement que tu remarquais le fait d'analyser la tenue d'Eve de la demoiselle aux cheveux rouges. Son corps était très beau d'ailleurs et attirant, de belles courbes, comme dirait l'humaine qui te loge, elle était bien foutue, ce sont tes capteurs qui te le disaient. Tu l'analysais une dernière fois pour voir si tout était bon et apparemment, c'était le cas, il n'y avait rien à signaler alors qu'elle faisait remarquer son manque de tenue. Cela te fit légèrement rire, alors que tu lançais une analyse dans ta base de données sur Kori, le résultat fut surprenant, la demoiselle était en fait la princesse d'un royaume du nom de Tamaran, une noble, information intéressante. Pour en revenir sur sa remarque, tu secouas de la tête pour lui faire comprendre que cela t'était égal et que cela ne te dérangeait pas, rajoutant même : « Ne vous en faites pas, ça me permet d'admirer la vue, comme dirait l'humaine qui m'a accueilli ici. »

Kori te parla, ensuite, des fameux daemonites, disant que ceux-là étaient faibles, il ne fallait pas les sous-estimer, mais cela ne te faisait pas peur, tu étais confiante en tes capacités de destruction et ta force, tu étais une machine à tuer. Tu enregistrais tout ce qu'elle te disait, analysant la situation, donc si on détruisait le cœur de cet empire, on pouvait sûrement mettre fin à leurs agissements et les faire disperser sans qu'ils puissent faire quelque chose, s'en débarrasser pendant un moment. Ce serait une bonne idée de mettre en œuvre cela, mais il te fallait être bien préparée pour cette attaque et avoir des alliés puissants, ainsi que beaucoup plus de renseignements pour mener cette mission. Kori traquait ces aliens et se fit capturer, ce qui pouvait faire d'elle une alliée potentielle, si elle acceptait, à vous deux, vous pouviez faire quelque chose, tu allais lui proposer cette alliance plus tard, après avoir amplement fait connaissance sur la jeune femme que tu venais de libérer, notamment les pouvoirs qu'elle possédait, car il semblerait que c'était le cas. Tu continuais à regarder la délicieuse créature qui ne semblait pas aussi être pudique, tu la voyais essuyer une vitre et scruter la ville, elle semblait être perdue et voulait des vêtements, ainsi que contacter son équipage, ce que tu pouvais apporter si vous montiez dans ton vaisseau. La demoiselle te donna une bise sur la joue pour l'avoir aidé, elle avait cette manière de remercier les gens comme ton hôte humaine, tu lui souris à pleines dents également, pour lui signifier que cela te ravissait : « De rien, c'est la moindre des choses de libérer une demoiselle des griffes d'une race aussi hostile, je pense qu'il faut les détruire absolument. Mais il me faut plus d'informations sur eux. Pour ce qui est de votre cas, Kori, j'ai la solution, il faut aller sur mon vaisseau. Et au passage, nous sommes sur la planète Terre, pour votre information. »

Sur ces mots, tu fis apparaître une montre au niveau de ton poignet, tapant rapidement quelque chose sur l'écran, qui était, en fait, un clavier, avant de prendre la demoiselle au niveau des hanches, la collant à toi, puis une lumière fit son apparition, vous enveloppant et vous téléportant. En quelques secondes, vous étiez à bord de ton vaisseau, plus précisément un salon plutôt luxueux, la partie centrale du vaisseau où tout le monde pouvait se détendre, tu regardas Kori : « Bienvenue dans mon vaisseau, il est en orbite autour de la Terre et il est très performant et très confortable, on peut y vivre pendant des millénaires. Suivez-moi, on va dans une chambre, vous allez pouvoir vous habiller et même prendre une douche. » Tu commenças à marcher, vous longiez de longs couloirs, certains donnant une vue sur l'espace et sur la Terre, avant de rentrer dans une des chambres du vaisseau. Tu allas fouiller, dans une armoire, des vêtements, en sortant quelques-uns, qui étaient, en fait, des costumes sexy, mais tu n'avais pas conscience de cela, ainsi, il y avait un déguisement d'indienne, lycéenne, SM, matelot, de cadeau, maid, une nuisette. Tu les sortis, ajoutant à la demoiselle que tu venais de sauver : « Ce sont les habits que mon créateur m'a dit d'utiliser si une femme venait à être invitée sur le vaisseau et qu'elle ait besoin d'habits de rechange, j'en ai pas besoin, puisque je crée ma propre texture pour les vêtements. Mais je ne comprends pas pourquoi il y a moins de tissus qu'un habit normal humain, mon créateur a dit que c'était ses fantasmes, je lui fais confiance. » 

Tu sortis également une serviette, indiquant à Kori les douches qui étaient dans une pièce à côté : « Pour la douche, il faut se mettre au centre et appuyer sur un bouton, des produits sont disposés pour se laver, j'espère que cela vous convient. Voulez-vous manger ou boire quelque chose ou contacter directement votre équipage ? Si vous voulez joindre quelqu'un, il faudra simplement passer par l'ordinateur de la chambre, je vais tout configurer, le temps que vous prenez votre douche ou que vous vous changez. Si vous avez besoin d'aide, n'hésitez pas à demander » Tu te dirigeas simplement vers l'ordinateur qui s'illumina de son écran bleu, il y avait beaucoup de données dessus, mais tu commenças à taper rapidement afin de mettre les paramètres adéquats afin de permettre la communication avec l'extérieur. Tu faisais, bien sûr, en sorte que le canal soit sécurisé, afin que personne ne puisse intercepter, par mégarde, la communication, à part ceux à qui pourrait être destiné le message, il fallait être sûr, tu te basais sur tes informations et calculs. Il ne suffisait plus que Kori te donne certaines coordonnées pour que tout soit bien, pour cela, tu allais simplement attendre que la demoiselle ait fini de s'habiller. Tu réfléchissais en même temps, avant de te lever et sortir de la chambre, revenant avec un verre de lait, un verre d'eau et des cookies, tu pensais que c'était la moindre des choses, au début. Tu attendais que la princesse ait fini ce qu'elle devait faire, elle pouvait t'appeler si elle avait besoin d'aide pour quelque chose.

La Terre ? Ce nom ne disait absolument à la jeune extraterrestre, qui se dit que, chez elle, elle devait porter un nom différent. De fait, c’était un nom de planète très générique, qu’on retrouvait généralement chez les sociétés primitives, c’est-à-dire toutes ces planètes qui n’avaient pas encore pris conscience qu’elles n’étaient pas seules dans l’Univers, et qui n’avaient pas besoin de marquer la singularité de leur monde, l’appelant donc par un terme vague et évasif. Savoir ce que les Daemonites faisaient ici était donc très intéressant. Initialement, Kori’ se trouvait surtout du côté de Vega, et elle n’avait jamais entendu parler d’un tel endroit. Autrement dit, il se passait quelque chose de louche, suffisamment pour que les Daemonites l’emmènent jusqu’ici. La jeune femme était en train d’organiser un mouvement de résistance contre la Citadelle, et, d’une manière ou d’une autre, cette planète en faisait partie.

La Citadelle n’avait toutefois pas l’air de contrôler ce monde, et, en regardant depuis la vitre, Koriand’r ne voyait aucun vaisseau qui filait dans les airs. Bien sûr, ce n’était pas une information suffisamment avancée pour se déterminer sur l technologie de ce monde, mais... Eh bien, de manière générale, elle avait vraiment besoin d’informations. Fort heureusement, Klara, la belle blonde qui l’avait secourue, avait visiblement accès à un vaisseau, et les y téléporta.

*Peut-être que ces... Terriens.. Sont plus développés que ce que je ne pensais...*

C’est la réflexion que se fit Koriand’r quand elle arriva dans le vaisseau de la femme. Elle lui expliqua que son vaisseau flottait en orbite autour de la Terre, et Starfire, silencieuse pendant un moment, s’approcha de l’une des baies d’observation. On pouvait effectivement y voir la planète bleue, une planète tellurique. La Terre... Il y avait visiblement beaucoup d’eau, ce qui, en soi, n’avait rien de surprenant. L’eau était un élément fondamental pour la plupart des organismes connus, et, au-delà de ça, il fallait bien admettre que ce spectacle était magnifique.

« Oh... C’est si beau !! » s’exclama-t-elle, ravie.

Elle suivit rapidement Klara, avançant le long de grands couloirs, laissant supposer un vaisseau assez grand... Du moins, pas un simple chasseur une place. Cependant, et là encore, en regardant par les baies vitrées, Koriand’r ne voyait aucun vaisseau dans l’espace. Il se pouvait très bien qu’il n’y en ait aucun en ce moment précis, mais aussi que les Terriens n’en aient tout simplement pas la technologie. Pour l’heure, Kori’ ne savait pas trop quoi en penser, et laissa donc Klara la guider. La délicieuse femme blonde à la combinaison moulante bleue lui présenta une série de tenues relativement exotiques, qui firent papillonner Koriand’r des yeux, avant qu’elle ne lui explique le fonctionnement de la douche.

« Ton créateur ? » s’étonna-t-elle.

À son corps défendant, Koriand’r ne savait pas que cette femme n’était pas une humaine. Cependant, Klara se chargea d elui montrer les douches, qui étaient visiblement assez particulières. Cordiale et aimable, Klara lui demanda si elle voulait quelque chose à manger, ou directement contacter son équipage.

« Je vais d’abord commencer par me doucher, puis par enfiler l’une de tes tenues. En attendant, si tu pouvais me préparer le système de communication, ce serait vraiment chouette. »

Est-ce qu’elle n’en ferait pas trop ? Le doute la saisit pendant quelques secondes, surtout au vu de la manière dont Klara ne cessait de la vouvoyer. C’est ce qui amena la jeune femme à poser une main sur l’épaule de Klara quand elle tenta de s’écarter, afin de lui faire quelques précisions :

« Merci beaucoup pour ton aide, Klara, ça signifie beaucoup pour moi... Je serais totalement perdue sans ta présence et ta sympathie, mais... Tu sais, tu peux me tutoyer. Après tout, je suis ton invitée. »

Koriand’r lui fit un sourire. Là d’où elle venait, il n’y avait pas de différences entre le vouvoiement et le tutoiement. Les Tamaraniennes étaient, par définition, des individus très proches, entretenant des liens étroits et forts. C’était vraiment agréable de pouvoir compter sur quelqu’un, et, en ce domaine, Klara était la personne très indiquée. Après l’avoir remercié, Kori’ fila donc dans la douche, en prenant els tenues, et laissa l’eau venir sur son corps, mettant également du savon, se parfumant, tout en sifflotant.

Malgré tout ce que Kori’ avait vécu entre les mains de la Citadelle, elle n’avait jamais perdu de son ton guilleret et enfantin, et, tandis que Klara préparait le tout, elle s’attarda un peu dans la douche, avant d’utiliser la fonction de séchage automatique. Pour ça, elle appuya sur un bouton, et la cabine ovale de la douche se transforma en un grand séchoir, soufflant l’eau, afin qu’elle soit propre, avec le corps légèrement humide, comme il convenait de l’être. Sortant de la douche, en se sentant revigorée, la jeune femme considéra enfin toutes les tenues que la femme lui avait donné.

*C’est vraiment des trucs bizarres...*

Il lui fallut un peu d’hésitation avant de finir par porter son dévolu sur l’une de ces tenues, et plusieurs minutes supplémentaires pour pouvoir l’enfiler. En définitive, la porte finit par se rouvrir, et un délicieux parfum se glissa dans la chambre de Koriand’r, où Klara se trouvait.

« Hmmm... Ça fait vraiment du bien ! Par contre, tes tenues étaient bizarres, j’espère qu’elle me va bien... »

Starfire avait choisi d’enfiler la tenue SM, et se tenait devant Klara, dans cette tenue, qui mettait superbement ses formes en valeur.

« J’aime bien cette matière... C’est quoi ? »

Chez elle, le cuir était bien moins répandu.