Djamila était la fille d’Anubis, puissant Dieu funéraire de l’Égypte antique, protecteur des embaumeurs, et maître des nécropoles. Un Dieu à la peau noire avec une tête de chien, qui avait conçu Djamila avec une femme,
Neymedan. Neymedan était une ancienne prêtresse qui avait travaillé à la Pyramide de Gawa, au sud de l’Empire d’Ashnard, près de Bubastis, et avait rencontré Anubis lors d’une épidémie de peste qui avait dévasté la région. Djamila ignorait vraiment ce qu’Anubis avait pu trouver chez sa mère pour l’enfanter, mais il lui avait laissé son sperme dans son ventre. Par la suite, Neymedan avait quitté Gawa, à cause de l’épidémie, et avait rejoint Bubastis, où elle travaillait désormais comme embaumeuse. Djamila, elle, avait donc grandi à Bubastis, et, depuis qu’elle était toute petite, il y avait un secret, en son cœur, un secret que seule sa mère connaissait, et qui expliquait pourquoi elle n’était jamais sortie avec personne.
Le premier jour où elle avait vu Bastet, la première fois où ses yeux s’étaient posés sur elle, elle en était tombée profondément amoureuse.
Un simple amour d’enfant, aurait-on pu penser, mais, avec les années, cet amour n’avait fait que s’épanouir, s’affirmer, se concrétiser, jusqu’au statut où elle n’avait rien pu faire d’autre que d’avouer définitivement son amour. Un amour qui avait guidé sa vie, car elle avait choisi de devenir Prêtresse de Bastet en raison de cet amour pour sa Déesse. Les deux femmes avaient rapidement sympathisé, et Djamila adorait tout de Bastet. Très populaire à Bubastis, la frivole Déesse aimait bien faire des siestes, et, très souvent, Djamila avait la chance de dormir avec elle. Elle adorait ces moments, tout comme les multiples câlins qu’elle faisait à Bastet, ou qu’elle recevait, la Déesse protectrice des chats s’avérant être très gourmande en terme de câlins.
*
Ne te laisse pas rêvasser, Djamila, la Déesse compte sur toi !* se sermonna-t-elle.
En ce bel après-midi, Djamila était en train de nettoyer la chambre de Bastet, une grande pièce comprenant énormément de chats, qui miaulaient et dormaient. L’odeur de Bastet était partout dans cette pièce, et Djamila ne comptait plus le nombre de fois où elle s’était masturbée ici. Toujours vierge, elle ne pouvait concevoir offrir sa virginité qu’à Bastet, mais elle n’avait jamais osé lui avouer sa flamme. Bastet, après tout, était une Déesse, qui ne pouvait pas accorder de préférences à ses fidèles. Tout cela, Djamila le savait pertinemment, mais, récemment, quelque chose avait changé... Lors de leur dernière nuit ensemble, pendant que Bastet dormait paisiblement, Djamila n’avait pas pu résister, et avait masturbé sa Déesse... Et, pendant que Bastet remuait faiblement dans les couvertures, elle avait prononcé son nom, à plusieurs reprises.
Djamila, Djamila...
Depuis cette nuit, Djamila nageait sur un petit nuage. Serait-il possible que sa Déesse ressente aussi quelque chose pour elle ? Cette simple idée faisait battre le cœur de Djamila à toute allure. L’amour de sa Déesse, une relation aussi impensable que magnifique... Djamila finit par sortir, et recommença à marcher, se rapprochant de la terrasse où sa Déesse faisait sa sieste, afin de la regarder encore dormir, tant Bastet était belle quand elle dormait. Comment douter, en ce moment, de la sincérité et de la profondeur des sentiments de Djamila à l’égard de sa bien-aimée ?
Et, alors que Djamila se rapprochait, ses joues rougirent sur place en entendant les gémissements et les soupirs de Bastet. Djamila déglutit, et se rapprocha... Puis écarquilla les yeux en voyant sa Déesse en train de se masturber... Le tout en gémissant son nom !
*
Oh, Seigneur !! Par tous les Dieux !!!*
Aucun doute possible, c’était bien
son nom que Bastet murmurait ainsi, le soupirant joyeusement et délicieusement. Pendant plusieurs minutes, Djamila resta muette, sentant son propre sexe se réchauffer, puis fit tomber sa robe... Et se rapprocha d’elle, et posa une main sur le poignet de Bastet.
«
Ma Déesse... »
Djamila déglutit, et se coucha à côté d’elle.
«
Une Déesse ne doit pas se masturber toute seule, Bastet... Vous m’avez, moi, pour cela... »