Kidnapping et torture plus ou moins douce PV

Les paysages qui entourent Ashnard sont variés, superbes et terrifiants à la fois. Sa proximité avec les contrées du chaos n'en fait pas un endroit propice pour passer ses vacances. L'Empire est en guerre contre Nexus et sa motivation prend sa source dans sa soif démesurée de pouvoir. Un géant affamé qui dévore tout sur son passage. L'esclavage y est autorisé, et nombreux sont les pauvres individus à subir les caprices, les colères et les envies peu louables de leurs Maîtres ou Maîtresses.
En ces temps difficiles, Ashnard tente encore et encore d'écraser les forces Nexusiennes, sans réels résultats. Mais l'Empire a beau être accaparé par ces plans, il en est d'autres tout aussi importants.

Depuis quelques temps, un groupe de rebelles sévit un peu partout. Des hommes venus de Tekhos pour la plupart, fuyant la domination tyrannique des femmes, et exerçant des raids illégaux sur leur terre pour voler nourriture, matériels de guerre et matières premières. Et cela, l'Empire ne peut pas laisser passer. Mais comment procéder ?
Dans son bureau, le Général de l'armée réfléchissait longuement à la question avec l'un de ses officiers. Hors de question d'envoyer une armée, tous les soldats disponibles étaient réservés au front, les effectifs étaient donc trop réduits pour se permettre d'en perdre pour des affaires comme celle-ci. Non, il fallait la jouer fine et discrète.

- Fine et discrète ? J'ai la personne qu'il vous faut. Lâcha soudain l'officier avec un sourire narquois.

C'est ainsi que l'on envoya sans plus attendre un messager en direction des montagnes. Il était censé retrouver cette fameuse recrue sensée émietter les rebelles à elle seule. Qui pouvait donc être ce personnage aux capacités si reconnues ?
Le messager fit galoper sa puissante monture pendant des jours. Lorsqu'il parvint à destination, une pluie diluvienne s'était abattue sur les montagne, laissant la boue s'écouler en cascade entres les rochers. Il y avait une sorte de petit campement, son homme ne devait pas être loin. Il descendit de son cheval, l'attacha, et regarda tout autour de lui. C'est alors qu'un éclair zébra le ciel, attirant alors son attention sur une silhouette juchée sur un roc, droit debout. Le messager s'approcha et peu et plissa les yeux. Ce qu'il discerna le laissa alors bouche bée.

Une jeune femme vêtue d'un simple string, au corps athlétique beau comme celui d'une déesse, profitait de la pluie en rejetant légèrement sa tête en arrière, les bras ouverts comme si elle désirait accueillir les montagnes en son sein. La pluie ruisselait sur son corps, sublimé par les éclairs de lumières qui éclataient dans le ciel et le messager cru d'abord à une apparition divine. Pantois, il fixa cette créature délicieuse pendant un long moment, sentant tout son corps vibrer d'envie, jusqu'à ce que la femme ne baisse lentement les yeux et ne se tourne vers lui, plantant son regard dans le sien comme un poignard. La gorge du messager se serra et la sublime créature descendit gracieusement de son rocher d'un bond, s'approchant alors de lui en roulant indécemment de ses hanches larges, avant de s'immobiliser face à lui.

- Tu es un messager de l'Empire, n'est-ce pas ? Alors ? Parles !

Abasourdit, l'homme reprit ses esprits aussi subitement que s'il avait reçu une claque en pleine figure. Était-elle celle qu'il cherchait ? Incroyable... il s'était attendu à un guerrier expérimenté taillé comme une armoire à glace et bien serré dans son armure rutilante. Pas à une femme divinement bonne à regarder et presque intégralement nue ! Il rougit de confusion et sortit le parchemin à l'abri sous sa veste en bredouillant.

- Ah... ah oui je... le message. Voilà. Vous êtes Calovaar ?
- Alyn Calovaar, ranger et espionne de l'Empire, oui. Vous allez loucher sur mes seins encore longtemps comme ça, ou vous allez enfin vous réveiller et me donner ce putain de message ?

La femme lui arracha le parchemin des mains, le délia et le lu elle-même puisque le message était bien trop perturbé pour réagir et se concentrer plus de deux secondes. Elle parcourut le document rapidement, puis le déchira en petits morceaux et le balança derrière son épaule avant de se diriger sous sa tente en lançant :

- Retournez voir le Général, et dîtes-lui que je m'occupe de tout.

Le messager se racla la gorge, et retourna à son cheval. Durant son voyage de retour, il ne cessa de rêver de cette paire de fesses et de seins qu'il aurait tant aimé pourvoir toucher...


Alyn avait longuement réfléchit à une stratégie. Ce travail devait être fait vite et bien. Et pour elle, le moyen le plus rapide et efficace pour démanteler cette organisation était d'obtenir le plus d'informations possible à leur sujet. Et pour cela rien de plus simple, elle devait s'emparer de l'un de leur membre et l'interroger, quitte à se montrer brutale, violente et cruelle. Il lui fallait des informations et en général, elle obtenait toujours ce qu'elle désirait.

La ranger se prépara donc à sa mission. Elle enfila sa tenue habituelle, une armure très légère en cuir noir et or, particulièrement beau et assortir à sa longue chevelure dorée. Elle enfila également sa cape, ses cuissardes, serra bien le tout avec les sangles, puis attrapa son arc, ses couteaux et autres armes avant de grimper sur sa monture. Un cheval de guerre robuste et rapide capable de galoper sur de longues distances.

Après plusieurs jours, elle localisa le camp des rebelles et se mit ainsi à les espionner. Alyn était la meilleure espionne de l'Empire, aussi discrète qu'une simple petite araignée. Elle savait se faufiler partout, sans un bruit. Elle analysait tout. Elle détermina alors les grades de certains, leurs rôles, leurs allers et venus, les tours de garde, les endroits où ils dormaient... tout. Elle prit son temps pour choisir sa victime. Quelqu'un d'assez important pour avoir toutes les informations nécessaires. Et son choix se porta sur le capitaine Matthew Horner. Proche du Commandant, il en savait sans nul doute bien assez. Sans côté que ses traits ashnardiens ne lui avaient pas échappés. C'était peut-être ça qui avait fait penché sa décision sur lui. Toujours est-il que la femme attendit patiemment la nuit pour mettre son plan à exécution.

Comme une ombre dans la nuit, quasiment invisible, elle évita tous les gardes avec une grande patience et une grande agilité. Elle parvint alors jusqu'à la tente où l'homme était entré pour se coucher. Il était bien là, endormit. Elle s'élança aussitôt vers lui, ne lui laissant pas le temps de sentir sa présence, et plaqua un tissu imbibé d'un produit extrêmement fort et rapide qui envoya le capitaine directement dans les vapes et dans un sommeil bien plus lourd et pesant que d'habitude.
Alyn avait beau être une femme, elle eut bien assez de force pour agripper le corps de l'homme et l'installer sur son épaule pour l'embarquer. Certes, le retour fut bien plus périlleux, mais elle avait l'habitude. Et elle réussit sa mission avec brio. Comme d'habitude.

Elle avait calé le corps du capitaine sur son cheval et avait galopé encore toute la nuit, jusqu'à parvenir dans un endroit ou rien ni personne ne viendrait lé déranger. Un ancien fort ashnardien abandonné depuis des lustres, à des lieux du village le plus proche. Un endroit parfait pour faire parler sa victime.
Une fois de plus elle l'installa sur son épaule et l'emmena jusque dans l'ancienne salle de torture. Celle-ci se trouvait au sous-sol, était vieille, poussiéreuse et désuète, certes, mais elle ferait largement l'affaire. Elle enchaîna l'homme contre un mur au fond et le laissa croupir là pour aller manger un morceau dans une salle plus haut, le temps qu'il reprenne conscience.

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Les dernières actions des rebelles de raynor sur le territoire de Thekos avaient coûté très cher en matériel ces derniers mois et hélas, la perte de plusieurs caches saisies par les autorité Tekhanes avaient rendu la situation du groupe de résistant précaire, tant au niveau des fournitures de première nécessité comme la nourrriture ou le matériel médical, que pour les munitions et le carburant pour faire tourner les chars, les véhicules volants, ou même tout simplement les vautours ou les Goliaths.

Les Tekhanes sachant les rebelles aux abois, elles avaient multiplié la surveillance de presque tous leurs postes de ravitaillement. Presque car ceux qui restaient de peux surveillés étaient en réalité des pièges pour qu'il s'y lancent la fleur au fusil en espérant pouvoir se refaire facilement. Heureusement le chef de l'espionnage des rebelles avait un meilleur réseau d'informateurs qu'elles ne le pensaient, mais le problème demeurait : si rien n'était fait, les rebelles perdraient simplement la possibilité de continuer le combat que ce soit simplement à cause de la faim, du manque d'eau ou qu'ils n'auraient plus la moindre cartouche dans leurs fusils.

Swann, le chef mécanicien des rebelles dont nombreux étaient les personnes a soupçonner qu'il avait une ascendance naine, avait commencé à résoudre le problème des munition en montant sa propre chaine de fabrication sur le cuirassé Stellaire "l'Hypérion", base mobile des rebelles depuis que Matthew Horner avait réussi à le "réquisitionner" aux chantiers stellaires de GWC alors qu'il n'était encore qu'un prototype qui devait encore passer ses derniers tests et son vol inaugural.

Mais autant les munitions pouvaient être fabriquées, autant l'eau pouvait être extraite des comètes, autant la nourriture pas. Les finances des rebelles de Raynor non plus n’étaient pas au beau fixe en ce moment et le commandant faisait déjà le tour de leurs contacts partout sur Terra pour obtenir des petites ristournes autant que faire se pouvait en échange de services ou de reconnaissances de dettes si les services n'étaient vraiment pas envisageables.

En attendant, les humains tout comme les Terranides et les créatures qui composaient les rangs des rebelles, aussi bien mâles que femelle, qu'androgynes ou hermaphrodites, avaient besoin de manger ! Le voisin le plus immédiat et le plus occupé pour réagir pendant qu'on pillerait son garde-manger, plutôt que de se fournir chez les Tekhanes, était Ashnard. Enlisé depuis des années dans ses tentatives de Conquête de Nexus et ses troupes engagées également sur divers autres fronts rendaient l'empire vulnérable à des raids venus de petits groupes rapides pouvant se déplacer vite, neutraliser les gardes et repartir en vidant les entrepôts avant que l'alerte ne puisse atteindre la ville la plus proche.

Cette opération de razzia étant vitale pour la survie des rebelles dans une proche avenir, le capitaine Mattew Horner, commandant en second des rebelles et principal stratège du groupe était descendu de L'Hypérion spécialement pour encadrer cette mission et assurer le meilleur contrôle aussi bien tactique que stratégique possible. Leur première priorité avait été de ne viser que des entrepôts militaires pour épargner les risques de pertes civils. Armés légèrement, monté sur des vautours rapides, les rebelles, presque tous d'anciens militaires Tekhans, fondaient sur leurs proie et ouvraient le feu sans sommation à grand coups d'armes à chocs non-létales, nettoyaient la zone, pillaient et s'enfuyaient.

Matthew avait passé en revue la dernière attaque et avait de quoi s'en réjouir. Les quotas étaient presque atteints. Encore un ou deux coups comme ça et les rebelles pourraient disparaître dans la nature comme ils étaient venus. Il avait passé le camp en revue une ultime fois ce jours-là et était parti se coucher comme un bienheureux, rêvant de retrouver bientôt le confort de sa cabine et la sécurité des douze mètres d'alliage composite du blindage externe de son vaisseau-amiral sous peu.

Il eut vaguement le souvenir d'avoir eu une nuit un peu agitée avant de se réveiller difficilement, la langue pâteuse et les yeux rougis, des sensations de vertige à lui retourner l'estomac cognant contre son crâne comme un nain ayant reniflé une veine d'or.

- Hooooo... Ma tête... Grogna-t-il en essayant de la prendre entre ses mains pour la stabiliser.

Mais ce fut peine perdue, il avait beau tirer sur ses muscles, ses mains refusèrent de bouger d'un iota. Il finit par se sentir suffisament mieux pour lever la tête et constater que ses bras comme ses jambes étaient enchaînés à de lourds anneaux de fer légèrement rouillés fichés dans le sol. Il se trouvait dans une pièce de pierre taillée sous terre sentant légèrement le moisi et l'humidité, éclairée vaguement par une torche. Autour de lui, chevalets et autres instruments de supplice jetaient leurs ombres menaçantes dans la pièce. Le commandant en second observa tout cela d'un œil critique, notant l'état de délabrement de la pièce ainsi que son insalubrité ainsi que le fait que certains outils trainaient à même le sol. De toute évidence, il se trouvait dans une salle de torture, mais cette même évidence lui criait qu'elle était située dans un lieu dont l'emploi n'était pas courant, probablement une ancienne place forte abandonnée récemment.

Tout cela dénotait d'un caractère non-officiel qu'il associait plutôt aux opérations spéciales ou aux groupements privés. Il se trouvait donc probablement entre les mains d'irréguliers pour Dieu savait quelle raison. Mais il n'était pas pressé de le découvrir. Le fait qu'il soit seul dans la pièce et ses symptômes de malaise au début signifiait qu'on l'avait drogué et qu'il était une cible spécifique. Probablement était-il la seule victime de son camp, à moins qu'un garde se soit trouvé sur le chemin de ses ravisseurs. Les rebelles allaient donc sans doute se lancer sur ses traces tôt ou tard, tout dépendrait du temps qu'ils mettraient à remarquer sa disparition puis à contacter Jim pour que celui-ci donne ses ordres et désigne un nouveau chef. Sous 12 à 24 heures, les rebelles seraient en route pour le retrouver. Et s'il pouvait activer le traceur dissimulé dans sa montre, cela irait encore plus vite. Mais pour cela, il fallait encore l'atteindre cette damnée montre. Il n'avait pas assez long de chaîne pour permettre à un poignet de rejoindre l'autre main à cause d'un système pervers d'anneaux faisant que chacun de ses bras étaient reliés à une extrémité de la même chaîne. Donc, quand il tirait sur un bras, cela éloignait l'autre et vice-versa. Le même principe s'appliquait aux chaînes à ses chevilles et il détestait ça. Être ainsi sans recours et à la merci du premier venu, c'était vraiment très désagréable et très dérangeant. N'ayant rien de mieux à faire, Matt Horner se laissa aller contre le mur, mal assis, mais toujours mieux que forcé en position debout et se mit à attendre. Tout n'était que question de temps. Plus il en perdrait, plus les chances qu'il soit retrouvé augmenteraient. Du moins le supposait-il, à moins que son ravisseur n'ait quelque chose de prévu contre les personnes souhaitant remonter sa piste.

La plume d'Alyn glissait sur le papier avec assurance. Les règles étaient très strictes, elle devait tenir le Général au courant de l'avancée de sa mission. Raison pour laquelle elle lui envoyait cette missive expliquant qu'elle avait réussit à mettre la main sur Matt Horner, Capitaine de l'armée des rebelles. Ces gens-là était très évolués, ils venaient de Tekhos et là-bas, même si on en savait peu sur cette civilisation, on savait au moins qu'elle possédait des armes et des moyens très efficaces. Et ces rebelles en possédait également, puis qu'ils venaient en majorité de là-bas. Pourtant, la jeune femme ne les craignait pas le moins du monde. On ne peut juger de la force d'une armée et déterminer le résultat d'une guerre en se basant seulement sur l'avancée technologique des uns et des autres, ni sur leur nombre. De nombreux critères entraient en place, dont le courage, la motivation, l'entraînement, les opportunités...
La ranger, une fois son message terminé, roula le document et s'approcha d'un faucon sagement installé sur un perchoir. Elle leva le bras, et le volatile se posa sur celui-ci en quelques coups d'aile. L'animal avait été dressé et apprivoisé par ses soins, il savait ce qu'il attendait, et l'idée seule de pouvoir se dégourdir les ailes et de recevoir une récompense à l'arrivée l'enchantait. Il piailla d'impatience, et la jeune femme du le calmer de quelques claquements de langue pour pouvoir glisser et attacher le message autour de sa patte, dans un petit réceptacle prévu à cet effet. Une fois le tout bien accroché, elle s'avança jusqu'au dehors, déposa un baiser sur la tête de son oiseau fétiche et lui offrit un peu d'élan d'un mouvement du bras pour permettre au rapace de s’envoler et de s'éloigner à tire d'ailes. Ce n'est qu'une fois qu'il eut complètement disparut qu'elle regarda autour d'elle. La pluie qui n'avait cessé de tomber avait effacé toute trace de son passage. Les rebelles n'allaient pourtant pas tarder à se rendre compte de la disparition de leur cher capitaine, si ce n'était déjà fait.

Alyn s'étira longuement, dénouant ses muscles légèrement endoloris après sa course à cheval et la force qu'elle avait du mettre en œuvre pour porter le corps puissant de son prisonnier. C'est à ce moment là qu'un grand loup blanc trottina vers elle, un peu essoufflé et trempé, un gros gibier dans la gueule. La jeune femme sourit et s'accroupit face à lui, ébouriffant les poils de sa tête.

- Bon garçon.

La bête lâcha le gibier et Alyn s'en empara, l’emmenant jusqu'à l'intérieur, son étrange acolyte sur ses talons. Oui, la jeune femme avait de nombreux amis parmi les bêtes, ce qui pouvait être fort pratique durant ses missions. Les animaux étaient en effet bien plus dociles, honnêtes et loyaux que les être humains. Il était donc bien plus sérieux pour elle de travailler avec eux qu'avec n'importe quel autre demeuré de sa propre espèce. Elle déposa ce qui serait son futur repas sur la table qui trônait dans la pièce, puis se frotta les mains et lança en regardant la bête :

- Bien, je crois qu'il est temps pour moi d'aller m'occuper de notre invité, n'est-ce pas mon joli ?

L'animal lui répondit par un grognement doux et chaud, et décida d'aller s'allonger près du feu qui crépitait dans l'ancienne cheminée, histoire de sécher et nettoyer son pelage. Une pause bien méritée en somme. Alyn, quant à elle, attrapa une torche et commença à descendre dans les entrailles de l'ancien fort, jusqu'à la salle de torture où elle avait enchaînée son prisonnier. Elle fut satisfaite de voir qu'il était réveillé, glissa sa torche dans le socle accroché au mur et prévu à cet effet, puis s'avança d'une démarche lente vers l'homme. On pouvait entendre les talons de ses cuissardes claquer contre le sol tandis qu'elle s'avançait, roulant de ses hanches, le sourire narquois aux lèvres et le regard amusé. Elle s'arrêta à environ deux mètres, face à lui, les bras croisés sous sa poitrine.

- Bonjour, capitaine Horner. J'espère que vous avez passé une bonne nuit. Je suis Alyn, et je serais votre tortionnaire.

Elle avait annoncé cela avec une voix enjouée et amusée. Car oui, torturer des prisonniers l'excitait purement et simplement. Elle ricana et demanda :

- Avez-vous une petite idée de la raison pour laquelle vous êtes ici ? Remarquez... ça n'a pas la moindre importance. Vous allez comprendre.

Elle s'accroupit face à l'homme, et lui agrippa une touffe de cheveux pour redresser son visage et le regarder droit dans les yeux. Elle était certaine de ne pas avoir à faire à un idiot et un peureux. Il ne cracherait certainement pas les informations facilement, il tenterait de gagner du temps. Mais peu importe, la jeune femme avait les moyens pour le faire parler. Que ce soit avec la manière douce ou la manière forte.
En une fraction de seconde, un petit poignard apparut, dont la pointe titillait déjà la gorge du prisonnier. Aylin approcha son visage, si proche que ses lèvres effleuraient intentionnellement celles du capitaine.

- Vous êtes un homme intelligent, n'est-ce pas Capitaine ? Alors vous allez nous faire économiser du temps et de l'énergie à tous les deux en me révélant absolument tout ce que vous savez sur votre organisation.

Alors qu'elle avait posé un genoux à terre, celui-ci s'approcha lentement, mais sûrement, de l'entre-jambe de l'homme. Elle pressa un peu dessus, sans pour autant que cela soit douloureux. Pas encore. La suite des évènements ne dépendait que de son prisonnier...

Horner resta aussi calem que possible en commençant à entendre des pas dans le couloir menant à la salle où il se trouvait. Puis il releva la tête quand la porte s'ouvrit pour regarder entrer son gardien. Rectification, sa gardienne. Il passa rapidement en revue les divers aspect de cette beauté Ashnardienne depuis ses longs cheveux blonds en passant par son physique à faire se damner un saint, sa belle et large poitrine mise en avant par une armure de cuir noir et or, ses yeux bleu profonds, ses longues jambes fuselées et en terminant par son visage beau mais aux sourire plutôt cruel.

- Bonjour Alyn, navré de ne pouvoir adjoindre un grade à votre nom, mais il fait défaut dans votre présentation, Salua Horner d'un ton lugubre. Et pour répondre à votre question, je n'ai pas trop mal dormi, même si mon sommeil m'a semblé bien lourd...

Il écouta venir une autre question à laquelle il ne jugea pas opportun de répondre, se contentant de garder le silence tandis que la jeune femme s'amusait de la situation. Elle s'accroupit devant lui et referma son poing sur ses cheveux pour ensuite le forcer à relever la tête, ce qu'Horner obtempéra à faire avec un léger grognement d'inconfort, son regard lançant des éclairs. Il senti ensuite la pointe d'une lame en acier piquer désagréablement sa gorge tandis que sa tortionnaire se penchait si près de lui que ses lèvres frôlaient les siennes. Elle parla d'une voix suave et lui fit l'une des proposions les plus sensées et les plus impossible qu'il lui eut été donné d'entendre, tandis qu'elle pressait son genoux contre son entrejambe.

Le message était on ne peut plus clair : C'était le coup classique du bâton et de la carotte. La carotte, il l'avait sous le nez, cette femme suggérant largement par sa gestuelle qu'elle pourrait se montrer "aimable" s'il lui avouait ce qu'elle voulait savoir. D'un autre côté, la lame contre sa gorge et le genoux stratégiquement placé étaient le bâton s'il refusait.

Mais comment accepter en sachant ce que cela impliquait ? Ils étaient presque au bout. Tous les rebelles attendaient ce ravitaillement avec impatience. Lâcher maintenant serait rendre leurs efforts caduque et surtout, il n'y avait de loin aucune garantie qu'il s'en sorte au bout. Alors troquer ses camarades contre un plus qu’hypothétique câlin, il fallait soit être particulièrement en manque, soit n'avoir aucun scrupules à livrer des hommes et des femmes de bien avec qui il avait affronté tous les dangers que lui avaient imposé ces cinq dernières années de guerre civile.

- Je ne remet pas en cause votre analyse quand à mon intelligence, mais vous savez aussi bien que moi que ce que vous me demandez est impossible. Vous le savez très bien, mais vous aviez besoin d'une justification pour satisfaire ces pulsions sadiques que je lis dans vos yeux. Alors épargnons notre salive à tous les deux. Capitaine Matthew Horner, matricule 117-2-HR, c'est tout ce que vous aurez de moi. Vous pouvez commencer l'interrogatoire... Grinça-t-il un air de défis sur le visage.

Le commandant en second attendit dès lors les coups et la douleur qui n'allait pas tarder. Il était prêt. Il avait sorti Jim de sa salle de torture dans cette caserne Tekhane. Il connaissait bien les principes pour avoir lui-même mené des interrogatoires. Il avait également été interrogé deux fois aux cours des années écoulées. La douleur était une vieille amie qu'il ne connaissait que trop bien.

L 'ambiance était délicieusement tendue dans cette pièce glauque et sombre. N'importe quel type ordinaire aurait fait dans son caleçon en se retrouvant ainsi attaché dans une sale de torture désuète, sans savoir où il était exactement. Mais ce n'était pas le cas du Capitaine. C'était un homme entraîné, qui avait du vivre bien des expériences similaires ou pire encore et il n'était pas plus impressionné que cela. Aylin avait affaire à un dur à cuir et c'est ce qui lui plaisait. Elle aimait s'amuser avec ses victimes, parvenir à les briser, jouir de leurs supplices et de leurs larmes. Mais plus l'objectif était difficile à atteindre, plus il fallait se battre et dépasser ses limites, plus elle trouvait cela excitant. C'était une femme typiquement ashnardienne, de par son physique bien sûr, mais aussi et surtout par son caractère et sa rage, sa capacité si prompt à atteindre ses objectifs. Et cela faisait d'elle une guerrière redoutable et une femme incroyablement désirable, elle en était consciente et en jouait souvent. Comme à cet instant précis où elle charmait et menaçait le Capitaine en même temps.

Elle était consciente qu'il ne cracherait pas le morceau si facilement. D'ailleurs, cela aurait été
une grande déception pour elle. Un peu comme une tigresse, elle aimai jouer avec ses proies avant de les consommer. Alors lorsqu'il exprima le fait qu'elle agissait ainsi pour pouvoir assouvir ses pulsions, qu'il se présenta de nouveau et indiqua qu'il ne dirait rien de plus, Aylin esquissa un large sourire et souffla :

- Oh oui... et je vais prendre un malin plaisir à m'occuper de vous Capitaine.

Elle piqua du bout de son couteau, pas assez pour le blesser réellement, mais assez pour faire perler une goutte de sang. Puis elle se redressa et lui tourna le dos pour rendre prêt de l'une des tables. Lentement, elle défit ses gantelets pour enfiler des gants, enleva ses cuissardes, dévoilant ainsi ses longues jambes interminables, puis elle décrocha cape, la tassette légère de son armure, les spallières au niveau des épaules, et ne garda que son corset en cuir noir et or qui englobait parfaitement ses seins et galbait sensuellement son cul ferme sous le nez du capitaine.

Elle attrapa ensuite une dague, plus grande et plus aiguisée sur son couteau, et s'approcha de l'homme d'un pas volontairement félin et sensuel. Elle se pencha, lui offrant la vue de ses seins, et commença par déchirer un à un les vêtements de l'homme, arrachant et découpant sa tenue petit à petit, le dépouillant de tout ce qu'il avait sur lui, pour le laisser finalement nu comme un verre. Satisfaite, elle lorgna sur ses parties et arqua un sourcil.

- Hum... il faut bien avouer que la nature vous a gâté, Capitaine.

On aurait pu facilement croire qu'elle comptait s'en prendre à ce membre viril, mais il n'en était rien. Pas si vite ! Elle n'allait quand même pas se précipiter, il y avait tant de chose à faire pour s'amuser avant cela. Elle ricana et s'éloigna donc de nouveau , allant chercher un petit instrument sympathique avant de revenir vers lui et de l’installer de force. Il s'agissait de ce qu'on appelait une fourche de l'hérétique. Ainsi, mieux valait pour le Capitaine qu'il ne remue pas d'un pouce. Car bien qu'ancien, l'instrument était encore particulièrement bien aiguisé.
Ceci fait, elle se pencha sur lui pour échanger un baiser bien passionné, enfouissant sa langue dans sa bouche, sans trop appuyé pour ne pas empaler le pauvre homme. Cependant ça devait piquer un peu. Elle se détacha enfin au bout d'un moment, et le rebelle put soudain sentir la pointe de la dague  posée au niveau du creux de sa main, appuyant assez pour lui faire mal et faire couler un filet de sang.

- Votre langue délicieuse se délie t-elle, Capitaine ? Il vaudrait mieux pour votre main que ce soit le cas...

Elle sourit de plus belle, ses yeux brillants de perversité, son regard bleu plongé dans celui de l'homme qu'elle aguichait et faisait souffrir tout en même temps. Et c'était sacrément excitant !

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Horner tressaillit en sentant la lame piquer son cou et foudroya du regard sa geôlière. Elle voulait s'amuser avec lui ? Elle allait être déçue ! Mentalement, Matt commença à se répéter les phrases que ses instructrices lui avaient apprise à l'armée Tekhane. Une sorte de mantra qui, si on se concentrait assez sur, permettait d'ignorer une partie de la douleur de votre corps pour vous focaliser sur vos objectifs.

Mais elle ne continua pas sur sa lancée avec sa gorge, à la place, elle se releva et se rendit vers une table proche sur laquelle elle entreprit de déposer les parties de son armure qu'elle retirait de sur elle. Elle continua jusqu'à se trouver dans une tenue outrageusement provocante. Dans d'autre circonstances, Matt aurait probablement eu quelques soucis érectiles à voir une aussi belle femme dans une tenue aussi sexy, mais la lueur dans ses yeux ainsi que ses sourires aguicheurs ne lui inspirèrent que du mépris qu'il n'essaya pas de cacher.

Armée d'une longue dague aiguisée, elle revint ensuite vers lui et déchira autant qu'elle découpa sans autre forme de procès ses vêtements, lui mettant son décolleté sous le nez. Elle lui retira tout. Sa veste d'uniforme, finit en lambeaux au sol. Son gilet sans manches suivit derrières. Son pantalon termina en trois morceaux. Elle lui retira ses chaussures plutôt que de les découper et de risquer de toucher le pieds à travers les protections en carbone des bottes de combat. Ses chaussettes suivirent et enfin elle arracha son boxer.

Horner se rembrunit tout du long et et tourna la tête quand elle le détailla pour ne pas voir son visage. La petite remarque sur ses parties intimes ne le fit que se renfrogner plus. Il détestait qu'on parle de son sexe, c'était un élément qui le complexait depuis tout gamin déjà.

Elle s'éloigna ensuite avec un petit rire désagréable et revint avec un instrument tout droit sorti de l'imagination folle d'un peuple arriéré et dément. Elle le lui posa de force, Matt essayant en vain de l'empêcher de le faire en bougeant la tête, mais elle l'immobilisa en agrippant ses cheveux avec force. Il se retrouva ainsi avec cette espèce de fourchette sous le menton qui lui donna presque envie de ricaner. Elle voulait le faire parler, mais elle lui posait un système qui gênait le fait d'ouvrir la bouche ? Pour un interrogatoire, c'était plutôt mal parti. Comme ceux qui mettent un bâillon à une personne en lui demandant de répondre. Ou alors c'était psychologique et elle souhaitait qu'il se sente incapable de lui répondre même s'il le souhaitait ?

Dans un cas comme dans l'autre, il trouva cela idiot. Mais à peine eut-il le temps de le penser que son interrogatrice força soudain l'entrés de sa bouche avec sa langue, appuyant douloureusement son pouce et son index contre ses joues pour l'empêcher de fermer ses mâchoires. Il eut envie de la mordre quand-même et s'y serait livré sans la présence de ces doigts dans ses joues qui assuraient qu’avant de la mordre elle, se serait lui qui encaisserais. Mais cette méthode le révolta bien plus que la présence de l'antique outil contre son cou et sous son menton.

Elle cessa le baiser pour venir ensuite appuyer la pointe de sa lame contre la paume de sa main et elle le fit suffisamment fort pour faire couler son sang.

- Votre langue délicieuse se délie t-elle, Capitaine ? Il vaudrait mieux pour votre main que ce soit le cas...

- Avec tout mon respect, allez vous faire voir... Grinça-t-il le regard empli de défit.

Il la vit sourire plus largement puis il senti la lame commencer à se frayer un chemin dans sa paume. Horner serra les dents comme un possédé, inspirant rapidement par le nez pour lutter contre la douleur, ses yeux rivés dans ceux de sa bourreau, luttant autant pour ne pas crier que pour lui montrer tout le mépris et le dédain que lui inspiraient ceux qui ne connaissaient que la douleur pour se faire respecter. Pas un son n'échappa à la bouche du capitaine. Sa main trembla violemment tandis qu'elle perforait chair, veines et tendons et que le sang coulait en un petit filet écarlate. Mais ses lèvres demeurèrent closes.

Il continua à se répéter mentalement son mantra pour échapper à une partie de la douleur et fut heureux de constater que concentrer une partie de son attention sur lui lui permettait effectivement d'ignorer une partie de la douleur.

- C'est tout ? Êtes-vous à ce point incompétente pour ne pas reconnaître une cause perdue ? Gronda-t-il, crachant sa colère et son mépris. Vous avez déjà obtenu de moi tout ce que vous aurez. Le reste n'est qu'une perte de temps qui sert mes intérêts !