C’était un coup bas pour la pauvre Asako… Choisir ! Quelle horreur ! La belle semblait toute paniquée rien qu’à cette idée… C’était à la fois amusant et tragique. Amusant, car voir Asako paniquée donnait envie de sourire, mais aussi tragique, car, constater que le simple fait de se décider sur son propre corps la paniquait exprimait à quel point elle était soumise. Aucun espoir pour qu’elle soit un jour une femme forte et indépendante. Elle avait grandi en apprenant à être soumise, et si, chez Laura, cette soumission avait éclaté en elle en autre chose, chez Asako, sa mentalité et son tempérament faisaient qu’elle était tout simplement incapable de décider par elle-même. On aurait pu lui dire de se jeter sous un pont qu’elle l’aurait fait ! Encore une fois, Alice ne comprenait pas pourquoi sa Maîtresse avait décidé de la libérer, de la sortir… Enfin, ça avait permis à Asako d’échapper aux griffes des individus qui lui avaient fait du mal, mais… Disons qu’elle avait eu de la chance.
*Elle aurait pu tomber sur bien pire que moi… Même si c’est un peu prétentieux de ma part, je suis contente que ce soit moi qui l’ait retrouvé…*
Pauvre chérie… Si Dieu existait, il fallait croire qu’Il avait fini par être touché. Non pas qu’Alice puisse prétendre être une sainte, mais, entre elle et des mafieux, par exemple, elle pensait tout de même être un meilleur parti. Et, de plus, le fait que les créateurs d’Asako aient utilisé en elle des gènes dragoniques permettait aussi à Alice de s’imposer sur Asako… À tel point que cette dernière n’osait pas faire grand-chose sans elle. Bien sûr, outre l’impact génétique, il y avait aussi le fait qu’elle était le premier visage amical qu’Asako connaissait, ce qui, naturellement, impactait sur elle. Asako hésitait donc, et, comme Alice s’y attendait, demanda à la Princesse de choisir pour elle.
En souriant, Alice secoua négativement la tête, et Asako rajouta qu’elle ne savait pas décider, et qu’elle avait peur de se tromper.
« Et alors ? Tout le monde se trompe un jour, ma chérie… Ça n’a rien de… Rien de terrible. C’est normal de se tromper, il m’arrive aussi de me tromper. N’aie pas peur de choisir, Asako, c’est en se trompant et en faisant des erreurs qu’on apprend à ne pas en faire… Mais là, je suis sûre que tu n’en feras aucune, parce que c’est ton corps. Alors, c’est à toi de choisir comment on fait pour te faire plaisir. »
Ce n’était peut-être rien, mais, pour Alice, inverser les rôles signifiait beaucoup. Ce qu’elle voulait, c’est qu’Asako comprenne qu’elles n’étaient pas là pour qu’Asako leur donne du plaisir, mais pour qu’on lui donne du plaisir. Elle voulait inverser la tendance, et montrer à Asako qu’elle avait, elle aussi, le droit d’être heureuse, et, surtout, le droit de décider d’être heureuse. Asako finit donc par décider, et proposa à Shii de venir entre ses cuisses, ce qui fit bien évidemment rougir Shii comme une tomate, pendant que Niriko se concentrerait sur ses seins, et Alice sur sa bouche.
« Et bien, tu vois, Asako, c’était facile comme tout ! Et elle est superbe, ta configuration ! Hein, Shii ?
- Oh, euh… Oui…
- Allez, ‘fais pas ta timide, tu adores ça, lécher des fleurs intimes ! »
Shii n’objecta pas, et vint se mettre à genoux. Quand elle avait observé Asako, elle avait vu que cette dernière, loin de dissimuler ses formes, les avait exhibés encore plus. Alice reconnaissait s’être trompée. Le sexe était une identité profonde chez Asako, un marqueur avec lequel il fallait tenir compte. Ce qu’elles faisaient était une sorte d’improbable et très étonnante thérapie sexuelle. Alice ne pouvait absolument pas garantir son résultat, mais… Au moins, elle allait essayer. Et ça, mine de rien, c’était toujours bien.
Elle se rapprocha donc d’Asako, et les deux femmes échangèrent un tendre baiser, où leurs langues se mélangèrent, pendant que Shii se glissait entre les jambes d’Asako, et que Niriko s’asseyait sur le côté, à l’opposé d’Alice, pour venir suçoter et mordiller l’un de ses seins, utilisant une main pour malaxer l’autre sein. Alice, de son côté, continuait à tendrement l’embrasser, et Asako lui glissa qu’elle était son ange, avant de l’embrasser encore. Toute heureuse, la tête blonde répondit volontiers à son baiser, fermant les yeux en soupirant légèrement.
« Hmmmm… !! »
Alice rompit à son tour le baiser, et sa main vint caresser la joue de la femme, tendrement.
« Oh, Asako… Je suis contente de te voir si heureuse… J’aime te faire plaisir, ma chérie… Alors, dis-moi… Qu’est-ce qui te fait le plus plaisir ? Que j’embrasse encore ta bouche d’amour, ou que je vienne embrasser ton autre sein ? »