« Haaaaa… »
Le soupir de l’homme mit fin à son orgasme dans une explosion de foutre, qui se déversa dans l’intimité de la sensuelle femme verte se tenant au-dessus d’elle. Elle lui répondit par un long soupir, appréciant, comme toujours, de sentir cet engrais venir humidifier sa fleur intime. Elle dansait sur le corps de l’homme, s’empalant sur sa hampe de chair, et se pencha vers lui, venant l’embrasser une dernière fois. Le fermier était un homme massif et bien bâti, un peu niais et simple d’esprit, mais, face au corps nu d’une femme aux formes enchanteresses, n’importe qui comprenait ce qu’elle voulait… Encore plus quand son corps laissait s’échapper des volutes d’aphrodisiaques.
Poison Ivy délaissa le bel homme au milieu des feuilles, puis se redressa. Dans un coin, près d’une grange, un feu de camp brûlait, et des hommes et des femmes festoyaient, buvant joyeusement, chantant et dansant. Une ambiance champêtre et festive, particulièrement agréable, et bon enfant, qui n’avait été rendue possible que par l’arrivée de Poison Ivy. Pamela Isley, habituellement occupée à effectuer ses expériences scientifiques sur Terre pour sauver ses plantes, ou à travailler au sein d’une ONG japonaise, passait parfois ses vacances sur Terra, où elle s’immergeait pendant des semaines dans les forêts et les jungles de la planète, ne faisant alors plus qu’un avec ce monde. Là, dans une région très éloignée de Tekhos, elle ne sentait que la pureté de la Nature, uniquement la pureté des arbres, de la flore, de la faune… Elle ne faisait intégralement plus qu’une avec ce contexte réconfortant et agréable. Ainsi allait le tempérament d’Ivy : selon le contexte écologique dans lequel elle se trouvait, elle était, soit agréable et gentille, soit horrible et vicieuse. Voilà bien pourquoi elle ne pouvait guère rester plus longtemps dans une ville empoisonnée comme Gotham City.
Sur Terra, Pamela se sentait revivre, et elle avait trouvé cette ferme… C’était une exploitation agricole spécialisée dans la vigne, avec des champs de vignes à perte de vue. Un vigneron nexusien, assez reculé, qui disposait d’une distillerie importante. Elle n’avait eu aucune difficulté à convaincre ces braves paysans de se lancer dans une fête joyeuse et débridée, où sexe et alcool se mélangeaient allégrement, comme elle venait de le faire en couchant avec un robuste fermier. Étalé dans les champs, ce dernier reprenait son souffle. Pamela, elle, était en ce moment toute nue, avec une peau verte, et avançait le long des feuilles.
*Aucun pesticide, aucun engrais chimique, je ne sens que la bonne vie des plantes et leur bonheur…*
Ses pieds marchaient dans les racines, et elle s’arrêtait souvent pour caresser les plantes. Contrairement aux êtres humains normaux, Pamela avait une sorte de connexion symbiotique avec la nature. Elle renifla ainsi l’une des vignes, déposant un tendre baiser dessus, puis se redressa, et continua sa marche, laissant ses doigts filer le long des plantes. Ivy n’était pas foncièrement hostile aux humains. La preuve avec ces agriculteurs, qui savaient exploiter au mieux les fruits de la Nature. Ils méritaient bien un petit cadeau, une petite fête en leur honneur…
…Et Pamela n’était pas au bout de ses surprises.