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Un morceau de choix. [PV Missy Otehima]

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Saïl Ursoë

Créature

Un morceau de choix. [PV Missy Otehima]

vendredi 08 mai 2009, 21:38:30

« Oui mesdames et messieurs, une vraie forteresse de muscles, et docile comme un agneau avec ça ! »

(Crétin.)
Remua Saïl dans sa tête avec mauvaise humeur alors que le bonimenteur surexcité continuait son baratin, arrosant la place publique de ses vociférations qui paraissaient vouées à n’avoir jamais de fin tandis qu’il faisait de grands gestes théâtraux en direction de sa marchandise sans jamais paraître pouvoir s’épuiser de faire l’histrion en braillant sans cesse.

L’homme-loup dont il était question avait eu des entraves de plusieurs quintaux accrochées aux chevilles et aux poignets afin de gêner sa mobilité et de lui ôter toute velléité de fuite, ce qui l’obligeait à marcher recourbé pour ne pas tirer sur ses chaînes… et surtout pour ne pas laisser apercevoir qu’il pouvait sans problème les briser : ceux qui l’avaient « capturé » avaient mal jaugé sa force et ne se doutaient pas des hectopascals de pression qu’il pouvait déchaîner si l’envie lui en prenait. Mais il n’en avait pas envie, car en dépit des apparences, il était là de son plein gré, s’étant à dessein laissé prendre et mettre les fers afin de pouvoir découvrir cette ville nommée Nexus qui le fascinait tant dans une relative tranquillité : il s’en était très vite aperçu, il était tout à fait impossible qu’il pût s’y glisser, de jour comme de nuit, sans qu’on le remarquât et qu’on lui donnât ensuite la traque. Cet état de faits était très contrariant pour le scientifique assoiffé de découvertes, aussi il avait réuni la témérité et la ténacité nécessaires pour échafauder un plan qui lui permettrait d’avoir droit à une petite visite guidée de la métropole de Terra : si les coutumes de ce monde comprenaient un marché aux esclaves aussi élaboré qu’il avait pu s'en rendre compte, alors pourquoi ne pas rentrer dans ce jeu et contrefaire la bête de foire le temps de réunir les informations qui l’intéressaient ? L’idée ne manquait pas d’audace, mais il était quelqu’un qui aimait la prise de risque pour ce qu’elle avait de prometteur mais aussi d’exaltant, aussi avait-il pris vite et bien les dispositions pour un petit séjour en ville : il avait renforcé le camouflage de sa caverne avec d’autres rochers afin que de s'assurer celle-ci ne se vît pas violée pendant son absence, et avait ordonné son intérieur correctement de manière à ne pas avoir de mauvaise surprise à son retour. Évidemment, étant conscient que les terranides sauvages ne s’encombraient pas de vêtements, il avait dû se séparer à contrecœur de son espèce de kilt de manière à mieux mimer le loup-garou imbécile, et au fond cela valait mieux : s’il l’avait gardé et que ses détracteurs s’étaient aperçus qu’il en avait garni l’intérieur de nombreuses poches, il aurait été au devant de gros ennuis quant à la crédibilité de sa supercherie.

Phase finale de sa machination, il avait repéré une caravane de chasseurs d’esclaves sur le chemin du retour, aisément reconnaissables à leur équipement qui les distinguaient facilement du commun des mortels, et les avait chargés en faisant de son mieux pour contrefaire l’animal en furie, davantage préoccupé à vrai dire par son appareil génital qui ballottait indécemment que par les armes qu’ils s’étaient mis à brandir à son encontre. Il avait été difficile d’empêcher le loup en lui de se ruer sans faire de chichis sur eux et de les tailler en pièces, et d’ailleurs, il avait assommé l’un des combattants par mégarde par un coup de poing mieux placé qu’il ne l’aurait voulu, mais les circonstances avaient favorisé sa comédie plutôt médiocre, les malabars qui le castagnaient étant trop préoccupés par la perspective de tout l’argent qu’il représentait pour réellement se soucier de la vraisemblance de son comportement. Leurs coups qui auraient probablement brisé sans problème des membres humains ne résonnaient sur le corps de Saïl que comme des chocs qui ne laisseraient au pire que quelques bleus, mais il avait fini par s’avouer vaincu après une poignée de minutes de lutte, se laissant lourdement tomber comme une masse après un grand coup de massue sur la tête qui l’avait en réalité à peine étourdi.
Ensuite, ç’avait été le parcours dans cette cage roulante putride, avec deux géants à la matraque pour le renvoyer dans l’inconscience si jamais il se réveillait et que l’homme-loup avait aperçus à travers ses paupières semi-closes et entendus, se retenant toutefois bien de montrer qu’il s’était réveillé afin de ne pas s’exposer à des blessures inutiles. Le cœur battant, il avait attendu sans trop savoir en réalité ce qui allait pouvoir advenir de lui maintenant qu’il avait été réduit à l’état de bien commercialisable, retenant une excitation qui pointait en lui à l’idée de ce retour momentané à la civilisation (même si ça n’allait vraisemblablement pas être la civilisation terrienne de ses vertes années) : il était partagé entre l’espoir et l’appréhension, et se raccrochait plus que jamais à sa terrible puissance pour le sortir du pétrin si jamais la situation s’avérait vraiment trop instable et trop risquée. Vu la vitesse à laquelle il pouvait aller et la force et l’agilité qu’il pouvait déployer, il estimait qu’il n’aurait pas trop de mal à battre en retraite et à franchir les remparts de Nexus si le besoin s’en faisait urgemment sentir d’après ce qu’il avait pu observer de l’extérieur. Normalement, tout était supposé se passer sans gros pépin, mais il ne fallait jurer de rien, et ne jamais baisser sa garde pour éviter que tout partît en vrille et que le bon Saïl se retrouvât transformé en viande hachée.

Pourtant, la suite s’était déroulée sans réelle anicroche : il avait été « réveillé » par un jet d’eau sale dans la figure, puis des ordres lui avaient été aboyés sous la menace des armes pour lui intimer de les suivre en se tenant tranquille. De pareils jappements agaçaient Khral, et il avait pensé un instant à jouer les rebelles en rudoyant ces salopards pour les rendre un peu moins orgueilleux, mais, se doutant que cela n’aurait pu apporter que des complications, il avait opté pour un comportement plus docile, et avait donc pris l’air du parfait ahuri et obtempéré en traînant des pieds comme l’aurait fait un sauvage mal dégrossi atteint de débilité mentale. Avec des commentaires emplis de satisfaction, ils avaient constaté son indolence affligeante qu’ils percevaient comme un signe d’obéissance facile à leur avantage, et s’étaient empressés de lui passer les entraves qu’il portait désormais, opération qu’il avait laissé exécuter sans broncher alors qu’il aurait pu leur broyer le crâne d’un simple mouvement de la patte. Étant donné qu’il s’était montré un « bon toutou », qualificatif que Saïl avait tout fait pour encourager en laissant de côté sa fierté, il avait tout juste eu droit à un questionnaire digne des douaniers d’Ellis Island de par son caractère expéditif ainsi qu’à un examen médical du même acabit exécuté par un tâcheron qui était à lui seul une offense à la profession que le Docteur Ursoë se faisait un devoir d’exercer correctement, contrairement à cet incapable qui n’aurait pas été fichu de discerner une maladie même si on lui avait planté sous le nez un panneau avec écrit « CECI EST UNE GRIPPE. »
Mais bref, toutes ces préoccupations n’étaient au fond que secondaires, et l’un dans l’autre, tout s’était passé très bien et de fil en aiguille, Khral s’était retrouvé en compagnie de bien d’autres espèces extraordinaires qu’il avait observées tout en faisant de son mieux pour ne pas trop en avoir l’air. C’est que toute tentative de communication entre les futurs esclaves était sévèrement réprimée par des coups de fouets, châtiments corporels pour lesquels il aurait bien éviscéré ces raclures de bourreaux, mais dont il était bien forcé d’endurer la vision en restant aussi apathique qu’au début afin que sa couverture ne partît pas en lambeaux.

Et maintenant, le voilà qui passait à son tour sur l’estrade pour être exposé à la vue de tous ces spectateurs venus ici pour se payer des âmes serviles afin d’exécuter ce qu’ils n’étaient pas fichus de faire eux-mêmes, encadré par une bonne demi-douzaine de cerbères, cerclé de toutes parts par une foule grouillante et bruyante. Endurant stoïquement une telle épreuve, l’homme-loup qui était si mal à l’aise en public s’était réfugié dans la forteresse de ses pensées, dressant les fortifications de son esprit contre les agressions du monde extérieur, sans pour autant rien perdre du spectacle urbain qui s’offrait à lui alors qu’il affectait une parfaite crétinerie, restant complètement amorphe, la tête légèrement baissée, ses larges mains ramenées discrètement au niveau de son entrejambe pour cacher ce qu’il était contre la décence de montrer. Il eut du mal à réprimer une grimace d’ironie en faisant le point sur sa situation : voilà qu’il se retrouvait désormais bête de concours comme une belle vache bien grasse ! Sincèrement, même avec beaucoup d’ouverture d’esprit, il n’aurait jamais pu croire qu’il se retrouverait un jour dans une situation pareille, et pourtant, une chose en ensuivant une autre ces dernières années, il avait abouti ici, comme point de mire de regards brillant d’une lueur de vénalité désolante. Il aurait voulu hurler « Est-ce à ça que vous êtes réduits ?! » et se mettre à tout casser pour évacuer la rage issue de sa profonde déception, mais il n’était que trop conscient que se muer en brute féroce n'aurait pu faire qu’empirer les choses, aussi laissait-il les piaillements du présentateur suivre leur cours :

« Regardez donc ce poil brillant ! Vous remarquerez que le sujet a sa parfaite intégrité physique, et est donc apte à toute besogne ! Le prix d’envoi se situe à six mille pièces d’or ! Alors alors alors… des intéressés ?! »

Alors que le couineur de service sous acides laissait à son public la parole, Khral redressa mollement la tête, observant cette masse d’acquéreurs potentiels : qui allait bien pouvoir mettre le prix fort pour acquérir un bestiau comme lui ? Ce gros plein de soupe qui avait l’air d’étouffer dans son costume richement brodé ? Cette collet monté d’un autre âge à l’air pincé ? Ce jeune homme suffisant qui le lorgnait d’un œil dubitatif ?

(Qui que ce soit, il ne va pas être déçu de son achat !) Ricana intérieurement Saïl en pensant à la tête que l’acquéreur ferait lorsque la vraie nature de l’homme-loup se révèlerait au grand jour.
« Modifié: mercredi 20 mai 2009, 08:40:50 par Saïl Ursoë »
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
Est-ce un monstre, un cauchemar, un loup fou ?                  Entre Khral, ce fougueux loup emporté
Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.



Missy Otehima

Créature

Re : Un morceau de choix. [PV Missy Otehima]

Réponse 1 samedi 09 mai 2009, 00:23:47

La place publique. Un endroit remplit de monde, surtout dans la place du marché. On pouvait y trouver plusieurs choses; des bijoux, de la nourriture, des vêtements et aussi des armes dans les lieux plus discrets. Le vampire était là depuis un moment déjà, habiller d'une robe noire à dentelle, mais couvert par une longue cape, avec une capuche sur la tête. Elle se fessait furtif dans le sens qu'elle cachait sa vrai nature, tout en marchant aisément dans la foule. Le soleil était n'était pas très fort ce qui évita de lui éblouir les yeux. Elle était à la recherche de fines herbes, ainsi que de thé pour chez elle. Malgré ce qu'elle était, la demoiselle avait appris à apprécier les boissons humaines et développer un goût pour d'autres aliments que le sang. Son métabolisme peut survivre durant environ un mois, sans qu'elle se nourrisse de sang, mais même si elle pouvait en boire à tous les jours, si elle le désirait, elle voulait garder une certaine variété dans ce qu'elle mangeait.

Un marchand lui vendit du thé à saveur de baie sauvage qu'elle paya pour un très bon prix. C'était importé d'une autre ville et la vampire n'en avait jamais eu de ce genre de saveurs. Ses courses allait se terminer là, mais soudain un délurer se mit à gueuler sur un scène.  C'était le vendeur qui proposait à chaque semaine toutes sortes de produits étranges, insolites, vendant des esclaves même.  Jamais rien n'avait intéressé la vampire qui préféra continuer son chemin. Mais quelque chose l'arrêta et l'obligeant presque à s'intéresse qu'à la scène. Un spécimen fort intéressant avait fait son entré.

Ce qui semblait être un loup-garou était sans aucun doute solidement attacher, car à la vue de ce géant couvert de poil argenté et brillant, ainsi que sa carrure forte imposante, même avec le corps penché ainsi, il semblait être une puissante bête.

Un long regard de la vampire vers la créature, observant un peu sa posture, tentant d'y déchiffrer se qu'il pouvait ressentir. Pouvait-il ressentir quelque chose premièrement. En le voyant en plein jour, la vampire en déduisait qu'il gardait cette apparence quotidiennement. Mais des questions plus profondes lui vinrent et sans le savoir, elle était intriguée de cet homme loup qui gardait la tête légèrement baissé et les mains... ou pattes ramener contre son bas-ventre. Sans doute qu'il pouvait réellement ressentir quelque chose, car ses gestes son quand même assez humain...

La vampire soupira de cette pensée, puis lança un regard sérieux vers le vendeur attendant l'annonce du prix qu'il demandait pour la créature. Oui, elle était intéresser pour l'acheter. Une vampire avec un loup-Garou, elle pourrait s'en servir comme garde du corps. En songeant à utiliser les mots chien de garde, lui leva un peu le cœur, car en étant pacifique, elle gardait du respect pour les autres races... Sauf, si...

6000 pièces d'or était demandées. Un moment d'hésitation lui vint, avant de lever sa main en disant de vive voix.


-Ìci!

Toutes les têtes se tournèrent vers elle, celle de Missy regardait toujours la scène, vers le loup garou. En même temps, elle espérait qu'aucune autre offre ne soit négociée.

-Je l'achète.

Elle traînait toujours avec beaucoup (trop) d'argent sur elle et habituellement, c'était tout des pièces d'or.
« Modifié: samedi 09 mai 2009, 01:15:32 par Missy Otehima »
(c)  Kira

Saïl Ursoë

Créature

Re : Un morceau de choix. [PV Missy Otehima]

Réponse 2 samedi 09 mai 2009, 02:11:12

Quelques secondes d’un silence relatif étant donné le brouhaha permanent qui agitait la place centrale planèrent lorsque la mise à prix fut annoncée, au dépit manifeste du vendeur que Khral surprit à se mordre la lèvre en grommelant divers jurons à l’idée de devoir baisser son offre pour ces « Enfoirées de grosses légumes. » comme il les nommait si charitablement dans sa barbe. Saïl se gaussa en lui-même d’une attitude d’une vénalité aussi vaine, mais devait cependant avouer qu’un tel manque de réaction le frustrait également : quoi, il n’était pas assez bien pour eux peut-être ? Si c’était du bas de gamme qu’ils voulaient, alors il n’avaient qu’à aller voir ailleurs, car en ce qui le concernait, il faisait partie de l’élite intellectuelle aussi bien que physique, et n’aurait pu souffrir d’être rabaissé au rang de louveteau de seconde zone !
En repassant de telles réflexions dans sa tête, l’homme-loup grimaça en son for intérieur de s’être si facilement laissé prendre à un jeu de l’offre et de la demande aussi immoral : lui qui aurait dû être capable de s’élever au-dessus de préoccupations aussi basses et aussi viles, le voilà qui voulait se glorifier alors qu’il était réduit à l’état d’objet purement fonctionnel et destitué de son libre-arbitre ! Non vraiment, autant rester à l’écart d’un panier de crabes voraces pareil, et se retrancher sagement en soi-même en conservant la même inertie qui lui avait évité jusqu’ici de se faire trop remarquer : comme l’enjoignait à faire l’école épicurienne en bien des circonstances, il était préférable qu’il restât à l’écart du tumulte pour éviter de s’y retrouver pris ; et il sembla justement y avoir les prémices d’un tumulte lorsque le marchand se mit à s’agiter et commença à s’éclaircir la gorge avec une expression dépitée de devoir baisser le prix de son offre. Toutefois, son visage s’éclaira d’un sourire aussi radieux que l’or qu’il espérait voir bientôt briller entre ses mains lorsqu’une voix féminine perça de la foule des acheteurs potentiels alors qu’une main fine et aussi blanche que le nard en émergeait comme un fanon immaculé pour signaler son désir d’acquérir le loup-garou.

« J’ai ici six mille ! » Exulta le bonhomme en trépignant d'une joie malsaine alors qu’il braquait ses yeux voraces sur les chalands comme s’il les prenait à parti de la proposition qui venait d'être faite. « Six mille une fois… six mille deux fois… vendu pour six mille à la jeune femme ! »

Son ton n’était pas dépourvu d’un certain accent de déception, mais ce n’en fut pas moins avec un pli satisfait peint sur les lèvres qu’il fit signe à une des brutes qui entouraient Khral de le conduire jusqu’à celle qui serait désormais sa propriétaire légale. L’armoire à glace saisit donc sans ménagement la chaîne qui pendait d’entre ses chevilles et ses poignets pour le tirer à sa suite en direction de la demoiselle en grommelant un « Viens là toi ! » auquel l’homme-loup ne réagit par rien d’autre qu’un grognement légèrement geignant qui pouvait à bon droit laisser des doutes sur son âge mental alors qu'il s'avançait en traînant des pieds sans cesser de regarder le sol devant lui. Prudemment, la foule s’écarta sur le passage du duo de gros bras, observant une distance de sécurité craintive alors que l’air bruissait de commentaires divers sur la carrure de la créature et sur l’utilité d’un pareil mastodonte dans une maison respectable. Toutes ces remarques, Saïl les laissait glisser sur son esprit comme de l’eau sur la carapace d’une tortue de mer, sans y prêter la moindre attention : ce qui importait à présent, c’était celle qui serait à ce qu’il semblait sa « Maîtresse » et à laquelle il était donc supposé obéir au doigt et à l’œil. Il espérait que ce ne serait pas une sorte de pimbêche chouinante et exigeante, sinon il aurait trop vite fait de perdre son sang-froid et de se laisser aller à lui rabattre le caquet quitte à s’attirer des ennuis par la suite.
Relevant la tête, il put voir qu’en tout cas elle avait une sacrée allure ! Avec ses cheveux aux reflets presque morbides, sa pâleur de morte, son air sûr d’elle et son habillement raffiné, elle lui évoqua vaguement la mortellement dangereuse Kira, et il se demanda sérieusement s’il n’avait pas là affaire pour la troisième fois à une vampire… et qui plus était une vampire qui pouvait elle aussi résister à l’effet normalement dévastateur du soleil, pas moins ! Ce n’était pas impossible, mais en attendant, son sixième sens de loup ne lui fut pas d’une grande aide pour résoudre le problème, la multitude humaine le bombardant de trop d’impressions diverses pour qu’il pût se faire une idée précise et fiable sur la dame aux allures de princesse. En réalité, avec son teint digne de celui d’une poupée de porcelaine du dernier raffinement qui n’avait pas besoin de mouches ou de maquillage pour être qualifié d’admirable, ses caractéristiques physiques qui auraient laissé pantois un anatomiste et son élégance qui aurait cloué le bec d’un mannequin, il aurait eu du mal à croire qu’elle ne fût pas une membre de ces morts-vivants de velours avec de tels attraits. Quoi qu’il en fût, si ses qualités intellectuelles étaient à la mesure de ses atouts esthétiques, elle promettait d’être plus intéressante qu’il ne l’aurait pu croire de prime-abord, et s’il s’abstint de sourire, il ne put retenir une étincelle de vive intelligence d’illuminer une fraction de seconde ses yeux jusqu’ici mornes avant qu’il ne reprît sa posture morose de tout à l’heure, comme si tout ce qui lui arrivait lui était complètement indifférent. Pourtant, il était plus embarrassé que jamais de n'avoir pu conserver son kilt, car il était bien forcé de lever les bras sous la traction abrupte du gorille, et ainsi d'exhiber sa virilité pendouillante, honteux de ne pas pouvoir faire preuve d'un maintien plus respectueusement prude : une telle attitude était impardonnable devant une personne du beau sexe, et tout de bête que fût son apparence, il n'en trouvait pas moins sa posture inqualifiable, même en sachant bien qu'il ne pouvait rien y faire sans attirer à lui les foudres du peu conciliant service de sécurité.

De son côté, le garde fit preuve de beaucoup moins d’ambiguïté et de bonnes manières, et ce fut sans quoi que ce fût qui eût pu s’apparenter à un sourire, et avec l’amabilité d’une porte de prison qu’il tendit sa grosse main calleuse qui devait avoir maltraité plus de terranides que son faquin de propriétaire n’avait d’années de vie, éructant de sa voix désagréable sans lâcher la « laisse » de Khral :

« Le paiement. »
« Modifié: mercredi 20 mai 2009, 08:30:08 par Saïl Ursoë »
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
Est-ce un monstre, un cauchemar, un loup fou ?                  Entre Khral, ce fougueux loup emporté
Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.



Missy Otehima

Créature

Re : Un morceau de choix. [PV Missy Otehima]

Réponse 3 samedi 09 mai 2009, 09:14:22

La vampire jeta un regard vers le vendeur qui semblait avoir entamer une vente aux enchères. Elle espérait que personne ne soit intéresser à s’acquérir de ce magnifique montagne de muscle qui pouvait très bien servir Missy. Plusieurs possibilité lui été offerte si elle réussissait à obtenir l‘homme-loup. Il y avait l’idée de l’utiliser comme garde du corps, mais plus en y repensant, elle pouvait en tirer beaucoup plus si elle lui donnait plus un travail qu’une job d’esclave. Enfin, pour le moment, il allait devoir faire quelque chose vu le prix qu’elle allait payer pour lui.

Le vendeur fit le décompte et semblerait-il qu’il n’y avait aucun autres intéresser ou tout simplement pas assez de moyen pour se l’offrir. Un sourire au coin quand la vampire entendit le verdict. Le loup garou lui appartenait à présent. Elle observa à nouveau l’homme-loup se faire détacher puis doucement diriger vers la vampire qui prépara une bourse avec l’argent pour son “achat”. Quand il fut assez près d’elle, elle put observer de plus près la “marchandise”. Il était réellement gigantesque comparé à elle qui semblait minuscule. Missy eut un léger sourire satisfait de cette carrure fort imposante qui allait, sans aucun doute, l’aider à beaucoup de choses.

L’un des escortes lui demanda le payement et Missy lui lança alors la bourse remplit de pièces d’or. Elle n’avait pas compté à la pièce près, mais plus de 6 000 s’y trouvaient. Attendant qu’il vérifie le tout, Missy resta devant le loup garou, observant un peu plus les traits de son visage. Il avait garder celles des humains, mais bien mélanger avec celle d’un loup. Ses poiles brun était magnifique et ses grands bras ainsi que ses mains lui donnait une allure dangereux, mais malgré tout cela, il semblait assez adorable, mais ce n’était que la vampire qui semblait apprécier la silhouette et l’image de son esclave, car les autres aux alentours continuait de les observer, mais elle ne s’en occupa point puis se pencha légèrement vers lui, regardant son regard noisette, son visage, la forme et tout. Puis se redressa attendant les escortes de l’homme-loup.


-C’est bon?

Un signe de tête pour lui dire que tout était en règle et Missy prit la laisse dans ses mains, mais hésita pour toucher au moins les cheveux de son esclave. Elle laissa tomber cette idée puis pri la laisse qui semblait être assez solide, mais elle, allait-elle être assez forte pour le maintenir? C’est ce qu’on allait bientôt voir.

Ses mains tenait fermement la laisse entre ses doigts, mais sans vouloir faire du mal à l‘homme-loup, juste avant de faire signe au loup-garou d’avancer avec elle, puis prirent la route pour sa maison. Tout les regards étaient tournée sur eux, mais Missy continua d’ignorer cela. Une fois dans un endroit moins bondé elle profita du moment pour se présenté.


-Je m’appelle Missy Otehima.

Elle marcha à côté de lui tout en le devançant légèrement et évitant de tirer avec la laisse. Elle se demandait par exemple si il parlait...

-Tu as un nom?

Ils prenaient la route vers le quartier où se trouvait la maison de Missy. Le trajet allait prendre une vingtaine de minute.
(c)  Kira

Saïl Ursoë

Créature

Re : Un morceau de choix. [PV Missy Otehima]

Réponse 4 lundi 11 mai 2009, 19:55:46

Hé bien, celle qui serait en fin de compte sa propriétaire sans erreur possible semblait avoir les moyens si l’on en jugeait par la désinvolture avec laquelle elle envoyait un paiement aussi conséquent, désinvolture qui laissa d’ailleurs le garde perplexe qui, coinçant la chaîne sous son coude, ouvrit la lourde bourse, sans doute pour vérifier que du plomb ou tout autre matériau lestant qui aurait pu truquer la valeur réelle de la somme contenue n’avait pas été glissé à l’intérieur. Pendant ce temps, la demoiselle fixait son acquisition avec une curiosité qui le mit un peu mal à l’aise bien qu’il ne le montrât aucunement, renfermé qu’il était dans son impassibilité butée et muette : c’est que même si les circonstances ne se prêtaient pas à un état d’esprit tel que celui de Saïl, celui-ci restait timide et maladroit avec les femmes, même quand elles étaient potentiellement des dominatrices sans cœur prêtes à tuer leurs servants à la tâche pour satisfaire leurs caprices. Non pas que cette jeune femme eût l’air d’être d’une trempe pareille avec son expression qui ne reflétait rien de plus qu’une grande curiosité et même –parut-il à l’homme-loup- une pointe d’attendrissement à laquelle il préféra tout de même ne pas se fier, ne voulant pas se faire d’illusions. Toutefois, même s’il était vrai que les apparences pouvaient être trompeuses, il avait du mal à croire que cette magnifique personne d’un abord aussi amène pût renfermer en réalité une âme d’une noire cruauté et d’un machiavélisme implacable : il semblait que par un favorable coup du sort, il était tombé sur la perle rare qui ne le considèrerait pas comme de la marchandise sans âme uniquement bonne à être utilisée jusqu’à l’épuisement le plus complet mais comme un serviteur plutôt qu’un esclave, contrairement à la foule qui les entourait dans le regard de laquelle il ne pouvait se lire que dédain, orgueil et vénalité.

Décidément, il avait plus que hâte de quitter une telle atmosphère qui lui donnait vraiment la nausée, et comme un écho à ce désir, sa désormais maîtresse accéléra le mouvement en insistant légèrement auprès du gros bras qui répondit avec un hochement de tête avant de tourner les talons, un sourire assez large pour avaler un requin peint sur son visage qui ne respirait décidément pas l’intelligence. Lorsque la jeune fille prit la laisse de fer reliée aux entraves de Khral, elle parut hésiter un moment, non pas comme si elle avait en fin de compte regretté son acquisition, mais comme si elle avait eu envie de faire quelque chose sans l’oser… il s’avéra que ce « quelque chose » devrait sans doute rester inconnu car, sur un signe de sa part auquel il fit exprès de répondre à retardement et en traînassant, ils se mirent en route, étrange duo, elle gracieuse flèche presque monochrome qui annonçait la venue du bulldozer poilu derrière elle, fendant sans difficulté les promeneurs qui s’effaçaient promptement à leur approche comme si le loup-garou avait pu tout à coup se déchaîner et tuer tout sur son passage. C’est vrai que la pensée avait quelque chose d’horriblement amusant, mais autant parce qu’il était beaucoup trop altruiste pour se laisser aller à un comportement aussi monstrueux que parce que cela aurait réduit à néant tout espoir de s’intégrer du mieux qu’il le pouvait à la société de Nexus par le biais de son statut d’esclave, il n’en fit rien et suivit docilement la donzelle avec une démarche ayant la vivacité d’un poisson mort.
Atteindre des lieux moins gorgés de monde et avoir à affronter un peu moins les coups d’œil hostiles des gens fut une véritable bouffée d’air frais pour lui, autant au sens physique que psychologique, et voir avec quelle absence de présomption Mademoiselle (?) Otehima se présenta en fut également une : lui qui s’était attendu depuis le début à se retrouver face à un dragon qui lui vocifèrerait au visage « Tu m’appelleras Maîtresse, chien d’esclave, compris ?! », voilà qu’il était fort agréablement surpris, et pendant une fraction de seconde, son masque d’inertie faciale tomba pour être remplacé par une expression d’étonnement et de reconnaissance sincères avant qu’il ne le remît précipitamment comme si de rien n’avait été. Et en plus, seconde surprise, elle se comportait avec une douceur et une attention tout bonnement ahurissantes, marchant à ses côtés et à son rythme au lieu de le traîner avec une impérieuse précipitation, et prenant même la peine de s’enquérir de son identité au lieu de lui en coller une sans lui demander son avis.

C’était vrai ça : est-ce qu’il choisirait d’avoir un nom ou est-ce qu’il feindrait d’être nigaud au point d’en être dépourvu ? Serait-il seulement capable de s’exprimer avec un tant soit peu de compréhensibilité ? Jouer l’imbécile au dernier degré aurait pu s’avérer divertissant, mais probablement fâcheusement lassant à la longue à force de ne pouvoir converser convenablement avec cette charmante dame. Autant y aller en douceur pour le début puis voir ensuite le rythme auquel ses capacités d’élocution évolueraient en fonction de l’attitude et du tempérament de Missy.

« Khral. »
Répondit-il après ce qui aurait pu sembler être un long moment passé à remuer les données les plus profondes de son être étant donné l’air sentencieux qu’il prit en prononçant ce mot.

Poursuivant sur cette lancée, il se tourna alors vers cette incarnation conjuguée du romantique et du gothique, et après l’avoir observée d’un air aussi morne que celui d’un bœuf avec des yeux dans lesquels il paraissait essayer d’allumer désespérément une étincelle d’intelligence, il prononça comme un constat universel dont l’importance capitale n’aurait eu d’équivalent que dans son caractère indubitablement vrai et qui n’aurait pu admettre aucune contradiction :

« Missy belle. »
En hochant la tête pour appuyer une révélation aussi formidable.
« Modifié: vendredi 22 mai 2009, 04:07:45 par Saïl Ursoë »
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
Est-ce un monstre, un cauchemar, un loup fou ?                  Entre Khral, ce fougueux loup emporté
Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.



Missy Otehima

Créature

Re : Un morceau de choix. [PV Missy Otehima]

Réponse 5 jeudi 14 mai 2009, 18:03:13

L'étrange couple avançait tranquillement vers la nouvel demeure du nouvel esclave de la vampire. Durant la marche, elle pouvait réfléchir tranquillement de ce qu'elle pourrait faire de l'homme loup. Un garde du corps, c'était bien, mais il pouvait accomplie beaucoup plus. Elle se demandait comment il se débrouillait au combat. En voyant sa carrure, il semblait être assez fort en combat rapprocher, après tout, c'était un loup-garou et sans doute que les instinct doivent être rester.

Elle entendit enfin sa voix, qui était assez grave. Elle put croire un instant qu'il grondait, mais elle comprit au moins son nom, malgré le fait qu'elle pouvait déceler un accent traînant.


-Khral.

Répéta t-elle en se tournant vers lui avec un sourire.

-C'est beau.

Ils arrivèrent bientôt sur un chemin qui allait directement les emmener dans le quartier de la vampire. Elle prenait toujours son temps, évitant de tirer sur la chaîne. Elle se montrait délicate avec lui, ne voulant pas qu'il pense qu'il était pris avec une maîtresse méchante et contrôlante. Elle voulait qu'il se sente à l'aise avec elle, mais qu'il reste quand même obéissant, car la demoiselle ne comptait pas vraiment usé de mal envers lui afin qu'il l'écoute. S'allier avec lui était la meilleur façon, selon elle, mais elle espérait qu'il ne se rebellent pas ou qu'il tente de fuir et tout. Son prix qu'elle a donner était trop élever pour le perdre.

L'homme-loup reprit la parole, juste après avoir prononcer son nom, tout en se tournant vers elle. La vampire le regarda avec un brin de déception à l'écoute de son manque d'élocution. Elle pris un pause, regardant doucement Khral en soupirant. Elle aurait sans doute espérer converser normalement avec lui, mais elle pris une nouvelle expression, se contenta de lui sourire de son beau compliment.


-Je te remercie... Tu es très gentil.

Elle continua de marcher doucement, suivit du loup-garou. Il allait rester efficace et de plus, il n'avait pas vraiment besoin de parler. Seuls ses muscle seraient important, même si la vampire aurait aimé converser un peu avec lui. Elle laissa tomber de tenter de trouver un sujet de conversation, ils parleront une fois chez elle.

"Mais tant pis!" Pensa t-elle.

Après plusieurs minutes, ils arrivèrent enfin dans le quartier où restait le vampire. Elle vivait dans un manoir, qui, au contraire de la vampire, était assez accueillante. Elle avait acheté quelque temps après sa venu à Nexus. La maison était à moitié meublée et elle avait donné un décor un peu plus gothique, mais avec un style "vintage". (Un terme dit aujourd'hui en tout cas xp) Des fleurs de toutes sortes garnissaient le bord des murs. L'intérieur était chaleureux, même avec cet aspect gothique.

-Bienvenue.

Elle passa la grille avec le loup puis pris la direction de la porte d'entrer. Elle passa la clé, puis entra suivit du loup. Il ne fessait pas très sombre à l'intérieur, les fenêtres laissais la lumière passer et l'homme loup pouvait au moins voir un peu le décor.
(c)  Kira

Saïl Ursoë

Créature

Re : Un morceau de choix. [PV Missy Otehima]

Réponse 6 vendredi 15 mai 2009, 00:45:59

Haha, décidément, malgré que Saïl n’eût rien d’un comédien, sa nouvelle connaissance semblait mordre sans difficultés à l’hameçon, de même que tous ceux qu’il avait croisés jusqu’ici, ce qui était dans le fond assez facilement explicable : feindre l’imbécile était un subterfuge plus aisé à mettre en œuvre qu’avoir l’air intelligent, car il fallait sans cesse rivaliser d’astuce et de réactivité pour rester dans la lice des spirituels, alors que dans le premier cas, se tenir plus ou moins motus et bouche cousue et traînasser pour toute chose à faire suffisait. En tout cas, Missy ne cessait d’accumuler des bons points à ses yeux : il n’aurait pas trop su dire si elle faisait montre d’autant de gentillesse et de compréhension de manière à le maintenir dans un état de docilité bon enfant ou si elle avait sincèrement de l’affection pour lui, mais le fait était qu’au lieu de le rabrouer et de se moquer de sa stupidité, elle répondait avec bienveillance et simplicité, d’une voix à la fois douce et bien trempée aux accents captivants qui faisait bien vite comprendre l’étendue des pouvoirs de fascination des vampires. Bien entendu, ses réactions ne faisaient pas preuve d’un esprit de répartie fulgurant, mais elle ne faisait après tout que se mettre au niveau mental de cet attardé qu’il affectait d’être et que des réparties trop complexes auraient certainement dérouté ; il ne pouvait donc rien avoir à lui reprocher à ce niveau.

Quoi qu’il en fût, ils allaient tranquillement leur chemin, l’homme-loup ne cessant de rire dans sa barbe des yeux écarquillés de peur ou des sursauts de surprise effrayés qu’il provoquait presque à chaque fois chez les passants. Bien sûr, susciter des réactions d’un tel rejet avait aussi quelque chose d’attristant, mais Saïl, éternel optimiste, préférait en rire qu’en pleurer, et accueillait donc cela avec une sorte de détachement gaillard semblable à celui qu’il avait eu l’habitude d’aborder face aux moqueries d’autres étudiants à l’égard du rat de bibiliothèque qu’il avait été pendant sa jeunesse. En vérité, il pouvait à cet égard se dire « Qui est-ce qui rigole maintenant ? » car il était sûr que beaucoup auraient payé cher pour se retrouver à sa place… certes, sa situation avait une précarité quelque peu désagréable, mais qui aurait pu se vanter de s’être retrouvé transformé en loup-garou et d’avoir été ensuite l’esclave d’une vampire ?
Car oui, lorsque que la populace s’était un peu clairsemée une fois la grand-place quittée, Khral avait pu élucider sans doute possible cette sensation qui l’avait déjà saisi à deux reprises lorsqu’il avait eu affaire à des corps-froids : cette sorte de senteur qui avait l’arôme douceâtre d’un corps sans vie sans en avoir la puanteur rebutante ne pouvait laisser aucun doute sur la nature d’une créature et cela ne fit que redoubler la curiosité du scientifique qui se demandait ce qu’un être pareil pouvait bien avoir prévu à son égard comme affectation. Manutentionnaire ? Garde du corps ? Gladiateur ? Réservoir de sang ? Impossible à dire, car il ne pouvait se montrer catégorique au point de se dire que tous les vampires se ressemblaient au niveau du caractère, mais même si elle se montrait attentionné, il n’en restait pas moins circonspect, car il savait que sous un masque de bonhomie, on pouvait être un vrai scélérat, et ne baissa donc pas autant sa garde que sa nonchalance voulait bien le laisser croire. En tout cas, c’était le troisième spécimen de cette espèce de morts-vivants qui pouvait supporter la lumière solaire sans se voir réduit en un tas de cendre, et Saïl se demanda une fois de plus s’il existait au moins un semblable de Nosferatu qui eût véritablement les mêmes faiblesses ou si ces caractéristiques n’étaient qu’un vaste tissu de fariboles… l’avenir le dirait peut-être.

En attendant, il semblait qu’ils fussent parvenus à ce qui serait officiellement l’habitation d’emprunt de l’homme-loup, et la façade extérieure donnait de quoi s’extasier ! Faisant une entorse à son masque, il redressa légèrement la tête, observant avec un air intéressé et impressionné un bâtiment qui pouvait autant en imposer tout en conservant une telle élégance : de toute évidence, il ne s’était pas trompé en supposant que les deniers ne devaient pas manquer dans les comptes de Mademoiselle Otehima, car il n’était pas besoin d’être architecte pour se dire qu’une baraque aussi clinquante devait coûter des mille et des cent !
Ce fut toutefois en faisant de son mieux pour rester impassible qu’il emboîta sans discuter le pas à sa maîtresse qui prenait toujours autant charitablement soin de ne pas le malmener en tirant comme on aurait pu le faire à l’égard d’un baudet rétif, essuyant machinalement ses pieds bien entendu nus sur le paillasson de l’entrée pour les débarrasser des diverses saletés qu’il avait accumulées au cours de ses déambulations. Il ne se fit qu’à retardement la réflexion que c’était une réaction sans doute un peu trop humaine pour un loup-garou idiot, mais comme Missy ne semblait pas l’avoir remarqué, cela ne ferait probablement rien.
Pénétrant dans la majestueuse demeure en se penchant un peu plus pour ne pas heurter le haut de la porte ouvragée, il put se rendre compte que l’intérieur n’était pas moins cossu que l’intérieur, et même si manifestement, l’aménagement n’était pas tout à fait terminé, les lieux avaient un charme indéniable qui accueillait le visiteur avec grandeur et chaleur en même temps : la manière dont était aménagée la demeure avait quelque chose de vampirique qui pouvait évoquer le cachet de l’ambiance qui se dégageait du roman de Bram Stoker, mais sans le côté glauque qui émanait de la demeure de Dracula le bien nommé. Ici, pour reprendre les mots de Baudelaire dans L’invitation au voyage, tout n'était qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté ; et en vérité, une strophe entière de ce poème aurait pu être citée pour qualifier ce grand salon tant il s’assimilait à ce que le poète célèbre décrivait. Tout cela, Saïl l’engloba d’un regard scintillant, l’occasion de voir tant de faste ne lui ayant jamais été donnée jusqu’ici, même de sa vie humaine, et il ne put retenir un sifflement d’admiration qui fut plutôt un chuintement entre ses dents étant donné que sa morphologie partiellement animale lui permettait difficilement de siffler.

« Très joli. »
Commenta-t-il en ajoutant d’un ton affable en articulant le mieux du monde. « Vous avez du goût. »

Ce disant, il s’était redressé d’une manière plus digne sans pour autant cesser bien entendu de masquer son entrejambe de ses mains, et avait laissé à nouveau son étincelle d’intelligence et de confiance pénétrer son regard, cette posture l’assimilant bien davantage à ce qu’il était réellement, même s’il restait nu et prisonnier comme l’esclave qu’il s’était laissé être pour l’occasion. Il était conscient qu’il prenait des risques en se dévoilant ainsi, mais il était prêt à les encourir, car Missy ne paraissait vraiment pas de la trempe des mauvaises gens, et quand bien même elle en serait venue à n’avoir jusqu’ici fait que feindre la bonté et être une scélérate, tout ne serait pas perdu pour autant : en un mot comme en cent, il estimait que le jeu en valait la chandelle.
« Modifié: mardi 26 mai 2009, 09:35:04 par Saïl Ursoë »
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
Est-ce un monstre, un cauchemar, un loup fou ?                  Entre Khral, ce fougueux loup emporté
Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.



Missy Otehima

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Re : Un morceau de choix. [PV Missy Otehima]

Réponse 7 mardi 19 mai 2009, 21:50:09

La maison de la vampire était assez grande. L'escalier se trouvait juste devant l'entrer et des meuble longeait le mur sur le côté et qui menait au salon, à droite. C'est là que la vampire accueillait son invité et en fit de même pour Kharl. La salon était remplit de meuble toujours avec ce style sombre, mais toujours aussi élégant. Un piano ornait le tout, et venait montré le côté artistique de la vampire. Un parfum de baie planait dans l'air, venant cacher l'odeur du sang venant de la cuisine, là où cet arôme était rester sans toute fois pourrir. Il s'était imprégner dans les murs et la maîtresse de maison était loin de détester cela.

L'admiration de Saïl l'enchantait, mais la façon dont il lui lança son commentaire, la laissa perplexe sur son manque de diction... Elle lui lança un regard un peu suspect vers lui et ses mains. Il semblait vouloir cacher son intimité. La vampire changea de penser pour réfléchir à ce qu’elle pourrait lui donner.

Arriver au salon, elle enleva d'un coup sa longue cape avant de continuer vers la cuisine en emportant avec elle le panier de ses achats.


-Je reviens tout de suite. Attend moi ici.

D'un pas rapide, elle déposa son panier sur la table de la cuisine et accrocha sa cape. Pendant ce temps là, elle avait songé comment lui expliquer ce qu'elle attendait de lui. Son travail allait peut-être lui plaire, vu que ça ne demandait que de la force et être protecteur. Après cette pensé, elle retourna près de lui, sans oublier d’apporter une tissu kaki assez grand pour couvrir ce que son esclave voulait cacher...

Elle se pointa avec un mince sourire, le tissu plier en deux sur son bras et s’arrêta près de Kharl.


-Bon et bien, c’est ici que tu va vivre... Enfin, si tu le désire. Je vais te décrire ce que je m’attend de toi. Ce n’est pas un travail difficile. J’ai besoin de quelqu’un qui protégera mes arrières. On ne sais jamais quelle danger existe de nos jours et un allier au combat ou ailleurs est assez devenue essentiel.

Elle lui passa enfin le tissus avant d’ajouté avec un petit rire gêner:

-Sache que je te traiterai bien, hum... Je ne suis pas du genre à dominer les autres, alors je te laisserai de bonne condition de travail, ainsi qu’un toit et un peu de liberté.

Le sourire de la vampire s’était agrandit durant ces dernier mots. Elle espérait qu’il accepte et surtout qu’il la crois, car réellement, elle désirait lui offrir tout ce qu’elle venait de nommer, en échange de son soutien et de coopération.
(c)  Kira

Saïl Ursoë

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Re : Un morceau de choix. [PV Missy Otehima]

Réponse 8 mercredi 20 mai 2009, 02:42:42

L’air matois, Saïl attendit la réaction de sa nouvelle maîtresse officielle sans manifester aucune autre réaction si ce n’étaient quelques mouvements souples et innocents de sa queue qui semblait battre paresseusement l’air comme quelqu’un d’autre aurait pu siffloter pour prendre un air faussement dénué de toute culpabilité. Comme il s’y était attendu, la demoiselle avait flairé qu’il y avait anguille sous roche, mais, son regard se portant sur la position qu’avaient prise ses mains qui laissait peu de place au hasard, elle parut vouloir d’abord remédier à ce manque de pudeur avant de songer à autre chose, laissant le loup-garou apprécier son nouveau foyer en prenant la direction d’une autre pièce, emportant avec elle le fruit de ses courses plus anodines. Bien sûr, il n’était pas impossible qu’une telle manœuvre ne fût qu’une ruse consistant à le planter là afin de tester ses réactions, et le fait était que Khral aurait relativement facilement été capable de se défaire de ses chaînes s’il n’avait pas préféré les conserver pour le moment afin de parfaire sa mascarade. Ne manifestant son acquiescement aux paroles de Missy que par un clignement des paupières, il vérifia qu’ils étaient bien hors de vue l’un de l’autre avant de vérifier si sa force était bien suffisante pour briser ses liens, tirant sans ménagement mais précautionneusement sur les lourdes attaches de métal qui émirent un léger grincement plaintif alors que l’acier ployait péniblement, preuve qu’en n’y allant pas de main morte, il n’était pas trop difficile pour lui de retrouver sa liberté de mouvement en peu de temps. Se demandant bien ce qu’elle pouvait être occupée à faire, il prit pour dissiper les angoisses que son imagination faisait poindre en lui une profonde inspiration… qui se coupa soudainement lorsque son odorat détecta une odeur familière qui était par nature inquiétante : celle du sang ! Bien sûr, si l’on raisonnait calmement, il était tout à fait logique qu’un vampire voulût se pourvoir d’une réserve conséquente de ce précieux fluide vital en cas de période de vaches maigres, mais cela renouvelait les craintes de l’homme-loup quant à l’éventualité de servir de distributeur de nourriture, et une telle perspective était loin de l’enchanter !

Pourtant, le retour de la propriétaire des lieux et de sa personne plaidait plutôt en la faveur de sa bienveillance étant donné qu’elle s’en retournait avec dans les mains une ample pièce de tissu, et que sans toutefois pousser cette supposition jusqu’à la certitude absolue, il se doutait que ce grand morceau d’étoffe avait pour usage de compenser l’absence du pagne qu’il avait laissé à son propre domicile de peur de se le faire confisquer. Autant parce qu’il ne perdait pas de vue sa condition d’esclave que parce qu’il ne voulait pas dévoiler son intimité, il ne fit toutefois aucun geste en direction de ce cadeau, gardant ses pattes là où elles étaient tout en prêtant une oreille attentive aux desideratas de Missy : la fonction qu’elle lui réservait était donc celle d’un chargé de protection rapproché, autrement dit d’un garde du corps, rôle qui pouvait convenir à merveille au colosse qu’il était, même s’il devait avouer qu’il comptait d'ordinaire davantage sur ses facultés d’intimidation que de combat pour se sortir des mauvaises passes.

(Un loup qui protège un corps-froid ! On aura tout vu !)
Grommela le loup en lui avec mauvaise humeur à la pensée de devoir être le gardien d’un suceur de sang.

Mais il ne s’agissait pas là de n’importe quel suceur de sang ; la preuve en était d’une courte phrase qui était vite passée mais que Saïl n’avait pas moins scrupuleusement relevée et qui impliquait qu’il dût être de son plein gré d’accord avec elle pour qu’elle considérât leur contrat d’embauche comme valide. Une maîtresse qui demandait à son serviteur son consentement, on croyait rêver ! Soit elle était bien peu au courant des usages dans pareils cas, soit elle était d’une générosité peu commune, et si l’on en jugeait par les propos avec lesquels elle enchaîna, c’était le second cas, nouvelle que le loup-garou ne put s’empêcher de recevoir avec un sourire où se mêlaient joie et astuce en un étirement des lèvres typiquement humain qui rendait en réalité bizarrement sur ce faciès animal, et qu’il n'abandonna pas alors qu’il se saisissait du vêtement improvisé qu’elle lui offrait et qu’il cala entre ses jambes pour couvrir sa virilité.

« Une liberté comme celle-là ? »


*CLAC* Un ample mouvement de bas en haut, et dans un fracas métallique sec, le gros câble forgé qui reliait les entraves supérieures de Khral à celles inférieures se rompit d’un coup d’un seul, et ce fut avec un second *CLAC* que dans le même geste, il écartait les bras pour se défaire de l’handicapant lien entre eux. Aussi superbe que fût le geste, l’homme-loup ne manqua pas de retenir son souffle lorsqu’une des chaînes, emportée par l’élan, exécuta un arc de cercle qui faillit bien défoncer un vase sur son chemin, le dangereux ustensile de métal passant heureusement à quelques centimètres à peine du précieux bibelot au grand soulagement de celui qui avait bien failli se faire l’auteur d’un vandalisme. Il pouvait maintenant faire face à son acheteuse avec une majesté que son tempérament rendait cependant dépourvue de toute condescendance, mais ne sachant pas trop à quoi s’en tenir quant à ce que ferait la vampire apparemment trop éberluée pour réagir sur le coup pour le moment. Prudemment, mais sans agressivité, il croisa les mains devant lui, et prit à nouveau la parole avec toute la douceur, l’honnêteté et l’assurance dont il était capable :

« On ne peut pas me réduire en esclavage aussi facilement, et je ne suis pas aussi bête qu’un nourrisson, mais pour une généreuse dame comme vous, je peux être garde du corps autant que vous en aurez besoin. »


Hé oui, Saïl comptait bien enrichir son Curriculum vitae déjà bien fourni au vu de ce qu’il avait vécu jusqu’ici d’une expérience de gardien, car si l’on prenait les paramètres en jeu en compte, pareille opportunité représentait pour lui une occasion en or d’avoir un contact avec la civilisation : si Missy continuait de se montrer aussi bienveillante envers lui, il pourrait peut-être négocier avec elle des informations et des biens matériels de Nexus en échange de ses bons et loyaux services, et il caressait même l’espérance de pouvoir circuler dans les rues sans provoquer la ruée des autorités s’il se montrait aux autres comme le servant dévoué et fidèle de sa maîtresse, et donc inoffensif pour les autres. En plus, avec la recrudescence de moyens que représentait une civilisation –même une civilisation à l’industrie archaïque-, ses recherches n’avanceraient que d’autant plus rapidement, et le jour du retour à une apparence humaine serait ainsi d’autant plus proche !
Quelles perspectives, quelles merveilleuses perspectives ! Si semblables désirs pouvaient devenir réalité, quel changement pour lui dans son quotidien jusqu’ici fait d’ostracisme et d’ermitage ! Bien sûr, il était conscient que cela ne saurait survenir aussi miraculeusement, mais à long terme, il ne voyait que des améliorations dans ce qu’un accord de ce genre pourrait lui apporter. Mais encore une fois bien sûr, cela supposait en premier lieu que la donzelle immortelle acceptât, l’espoir qu’il en avait se reflétant pleinement dans son regard brillant de franchise alors qu’il attendait sa réponse, le comportement du loup-garou manquant de se rapprocher de la fébrilité tant cent projets lui venaient en tête sans qu’il osât croire véritablement pouvoir les concrétiser.
« Modifié: lundi 25 mai 2009, 08:36:07 par Saïl Ursoë »
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
Est-ce un monstre, un cauchemar, un loup fou ?                  Entre Khral, ce fougueux loup emporté
Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.



Missy Otehima

Créature

Re : Un morceau de choix. [PV Missy Otehima]

Réponse 9 vendredi 16 octobre 2009, 17:03:55

Maintenant dans le salon et pendant qu'elle lui expliquait ce qu'il avait à faire en tant que garde du corps, elle espérait qu'il accepterait. Elle le regarda quelques instant songeant à ce qu'ils pourraient accomplir et surtout à l'avantage de ce que elle avait à présent. Combattre seule pendant ses années seraient chose passé, du moins pendant plusieurs années... 

Le son produit par les chaînes qui s'étaient rompus réveilla la vampire de ses pensées. Elle venait de rater les derniers paroles de l'homme loup qui était des plus normal. Missy n'avait pas affaires avec un retardé, mais une créature qui pouvait s'exprimer si bien, presque mieux qu'elle.

Écoutant ses paroles, elle trouvait qu'il s'exprimait magnifiquement et se demandait pourquoi il s'était caché derrière ce personnage du début et pourquoi il sortait sa vrai personne maintenant. Peut-être qu'elle venait de se mériter sa confiance, ce qu'elle espérait grandement, car l'apprivoisement allait être plus stimulante.

-Ah! J'aurais dû m'en douter.

Un léger rire avec de s'admettre qu'elle aurait dû deviner plus tôt.

-J'en suis très contente que ça te plaise. Je veux que tu sache que je n'avais aucune intention de faire de toi un esclave...

« Modifié: mercredi 21 octobre 2009, 16:38:19 par Missy Otehima »
(c)  Kira


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