Face à une élève aussi nerveuse, il fallait y aller en douceur. Elianne ne s’était pas trompée en jouant le rôle d’intermédiaire, Satsumy avait l’air d’être une petite fleur délicate absolument parfaite. Myumi ne savait pas grand-chose sur elle, mais elle l’adorait déjà, et savait donc très bien comment cette soirée allait se finir. Comme c’était Vendredi soir, le lycée était encore plus désert que d’habitude, car même la plupart des clubs nocturnes fermaient, vu que beaucoup d’élèves retournaient chez leurs parents. Autrement dit, Myumi et Satsumy allaient pouvoir longuement s’amuser ensemble. Tout ce qu’il fallait, c’était que Satsumy se détende, et la faire lentement plonger face à ses désirs, domaine dans lequel Myu’ était indéniablement douée. Elle avait donc ordonné à Satsumy de se calmer, et cette dernière parla ensuite, expliquant qu’elle attendait des notes d’Isley-senseï, la professeur de sciences naturelles, et qu’elle était inscrite au club de natation.
«
Hmmm... Tu résumerais donc toute ta vie, tout ton être, toute ton existence... En deux phrases ? »
Myu’ se trouvait dans le dos de la jeune femme, continuant à masser ses épaules, et remonta lentement ses mains, caressant chaque côté du cou de la belle lycéenne, semblant la faire frémir sur le coup.
«
Mais soit... Attends, laisse-moi faire... »
Myumi mit soudain quelque chose sur les yeux de la femme, et tira vers ‘arrière. C’était un fin tissu noir, dont le contact pouvait être assez étrange pour la femme. En réalité, pendant que Satsumy parlait, Myumi, tout en se glissant dans son dos, avait brièvement cessé de la caresser, et avait discrètement glissé ses mains sous le bas de son costume, pour en saisir sa culotte, une fin culotte noire, tendre, avec de la dentelle, qu’elle posa sur les yeux de la femme.
Les Japonais vouaient une fascination impressionnante pour ce genre de sous-vêtements, et, tenant la culotte par les deux bouts, Myumi la noua le long de la nuque de la femme, et déposa un baiser sur sa tête.
«
Voilà... C’est ma culotte, elle te va bien. »
Elle y allait tranquillement, et se déplaça ensuite un peu, ses talons fendillant le sol, ouvrant un placard latéral, en sortant plusieurs dossiers.
«
Tu sais, Elianne m’a beaucoup parlé de toi... Et, puisque vous avez la même prof’ de sciences... Il faut que je te raconte une anecdote, ma petite perle. Tu as dû remarquer que, depuis quelques temps, Elianne, qui se désintéressait énormément des matières scientifiques, s’était plongée à fond dans les sciences naturelles ? Elle a ramené des bouquins de la bibliothèque chez moi, et les potasse. Ce n’est pas dû au hasard. Une fois, j’ai confié Elianne à Pamela pour la soirée. Quand le chauffeur de taxi l’a ramené chez moi, Elianne était tellement épuisée qu’elle s’est affalée dans mes bras, avec un grand sourire sur les lèvres. Depuis que je sors avec elle, soit quand même quelques mois, c’est la seule soirée où je ne lui ai pas fait l’amour. »
Dans le bureau de Pamela, Elianne avait goûté à l’un de ses plus forts fantasmes : se faire prendre par une myriade de tentacules phalliques assoiffés de sexe, et commandés par une femme à la beauté phénoménale. Depuis lors, elle avait appris que, pour avoir le droit de coucher avec Pamela, il fallait bien réussir les contrôles de cette dernière, et elle redoublait d’ardeur pour pouvoir à nouveau être convoquée dans son bureau.
Tout en contant cette anecdote, Myumi avait fini par mettre la main sur le dossier de Satsumy. C’était ses dossiers confidentiels, abritant quantité de photographies pornographiques de ses élèves, ainsi que des feuilles de suivi et des notations. Mis à part elle, Elianne était la seule personne qui pouvait librement les consulter. Chaque dossier avait, sur la deuxième une couverture, une fiche de progression sexuelle. Celle de Satsqumy était encore très vierge, et le dossier, pour l’heure, ne comprenait qu’une photo... Une image que Myumi attrapa entre ses doigts, tout en refermant et en rangeant le classeur.
Elle ouvrit ensuite un autre tiroir, sa garde-robes, et attrapa une paire de longs gants noirs en latex, qu’elle commença à mettre sur ses bras, et poursuivit ensuite ses explications :
«
Cependant, tu me caches des choses sur ce club de natation. Par exemple, je sais qu’Elianne y est aussi inscrite, et que c’est comme ça que vous vous êtes rencontrées. Vous avez sympathisé ensemble, et, peu à peu, Elianne t’a parlé de sexe. Je sais qu’elle t’a montré des photos d’elle en petite tenue, ou toute nue... Des photos qui ont été prises par moi, pour information... Et je sais qu’elle t’a amené à faire des photos de toi, aussi... Dont une, dans le jacuzzi de notre piscine, après la fin du club. »
Venant d’enfiler les gants, provoquant quelques crissements qu’Elianne avait très certainement dû entendre, Myumi retourna vers elle, et déposa la photo sur le bureau.
C’était une
superbe image, la montrant en petite culotte, avec de la buée recouvrant ses seins. La photo avait été prise dans le jacuzzi, car, grâce à Myumi, Elianne avait les clefs de la piscine. Elle déposa donc la photo devant le corps de la femme, et reporta son attention sur la culotte recouvrant ses yeux, plus particulièrement sur son nœud, qu’elle commença à défaire.
«
Je sais aussi que vous vous êtes embrassées, et que c’est comme ça qu’Elianne a fini par parler, avec toi, de vos fantasmes concernant les professeurs. Tu vois qu’il y a beaucoup à dire sur toi, ma chérie... Comme le fait que tu échanges des magazines érotiques avec Elianne, ou que tu aies, dans ton casier, des photos très intimes de moi, là aussi confiées par ma chérie. Et rien de tout ça ne me choque, bien au contraire. Le sexe est une chose naturelle, et je suis au contraire très flattée d’être l’objet de tes désirs. Elianne voulait te prendre ta virginité, en réalité. Faire de toi son esclave sexuelle, mais, quand elle a su combien tu fantasmais sur moi, elle a trouvé plus juste que tu deviennes l’une de mes élèves. Tu dois savoir que, outre mes classes d’enseignement, je dispose d’une véritable classe, plus secrète, où je dispense la matière pour laquelle j’ai décidé de devenir enseignante... Le sexe. »
Myumi parlait beaucoup, mais c’était aussi pour stimuler la jeune femme, et, surtout, pour la rassurer, en lui montrant qu’elle n’avait pas à avoir honte de sa perversion, car elle était tombée devant une Reine.
«
J’ai ainsi appris que, paradoxalement, les personnes timides sont souvent celles qui ont les plus gros fantasmes, bien loin des envies classiques... Des fantasmes tellement osés que cela justifie leur timidité. Je suis sûre que c’est le cas pour toi, Satsumy, alors c’est pour ça que, quand je vais retirer ma culotte, tu vas regarder la photo qui est sous ton nez, et tu vas me dire ce que tu aimerais que cette fille subisse de ma part... Sexuellement parlant, j’entends. En fonction de la qualité de tes fantasmes, je verrais si tu mérites de faire partie de ma classe ou pas. »
La professeur dénoua alors pour de bon la culotte, et cette dernière tomba libérant les yeux de Satsumy. Elle se pencha alors vers son oreille, et murmura dans le creux de cette dernière, en avançant l’une de ses mains, caressant du bout de ses doigts gantés la photo, au format A4, sur papier glacé.
«
Alors ? Raconte-moi... »