L’heure du midi approchait, et Myumi était enfermée dans son bureau, planchant devant les fiches d’évaluation des élèves de la classe dont elle était la professeure principale. C’était une tâche à laquelle elle s’activait consciencieusement, chaque élève disposant d’une grille avec différents critères. On aurait pu croire que Myu’ notait les performances scolaires des jeunes élèves, mais ce n’était pas vraiment le cas. En-haut de chaque fiche, il y avait toujours la même information : le mot «
VIERGE » à côté de deux choix possibles : «
OUI » ou «
NON ». C’est à partir de cette information que Myu’ s’adaptait, glissant ici et là des notes et des observations. En ce moment, elle était sur la fiche de Takeshi, un jeune lycéen, un sportif qui voulait rejoindre la prestigieuse université de Tokyo afin de faire des études de médecine. Elle notait ce qu’elle observait après leur entretien individuel d’une heure, où il s’était masturbé devant elle. Takeshi était encore vierge, et, depuis plusieurs semaines, maintenant, n’espérait qu’une chose : coucher avec Myumi. Pour le former, elle lui avait mis une ceinture de chasteté, qu’il devait porter chez lui en permanence, en se débrouillant pour que ses parents ne le remarquent pas, et il se masturbait devant elle.
« Bons progrès. Peut désormais lister son fantasme en se masturbant. Prêt pour passer à la suite. »
Succube dans l’âme, Myumi prenait à cœur l’éducation sexuelle de ses élèves, et avait différents profils. Elle terminait de fignoler l’observation de Takeshi, se rappelant encore le spectacle du jeune homme debout devant elle, se déshabillant intégralement, avant qu’elle ne libère enfin sa verge, et qu’il ne se masturbe. Elle s’était aussi déshabillée, et avait laissé à l’homme le soin de palper ses seins, de les embrasser avec sa bouche, et de se frotter contre elle avec son sexe roide, caressant son corps, se pressant contre elle, couinant et gémissant. Il avait jouie une seconde fois, contre son corps, et elle lui avait demandé de la nettoyer, avant de s’asseoir derrière son bureau, et de lui ordonner de la lécher. Takeshi, les joues rouges, avait obéi, et, en se glissant sous son bureau, et en léchant son intimité, Myumi s’était dit qu’il ferait un parfait «
lécheur », un terme qu’elle employait à sa convenance personnelle pour désigner ses amants filant sous le bureau pour la lécher, soit quand elle corrigeait des copies, soit quand des parents d’élèves venaient la voir. Takeshi l’avait léché, jusqu’à pouvoir goûter à sa mouille, et, ensuite, Myumi l’avait masturbé. Masturber les sexes des garçons était pour elle un plaisir immense, et c’était pour ça qu’elle appréciait, comme Takeshi, les puceaux. La manière dont ils la voyaient, en l’adulant, était magnifique.
Tout en empoignant et en caressant sa queue, elle lui avait demandé s’il avait quelqu’un en vue. La réponse de Takeshi, lapidaire, avait été de dire qu’il était amoureux d’elle, et, en secouant négativement la tête, Myumi lui avait dit que ce n’était pas la bonne réponse, et que, s’il voulait perdre sa virginité, il devait se trouver une copine... Ce n’était qu’à cette condition que Myumi accepterait de lui faire l’amour. Il lui avait ensuite parlé d’une jeune femme, et, en le faisant jouir, elle lui avait donné quelques conseils.
Autrement dit, la journée se passait bien, et, alors qu’elle continuait à écrire, Myu’ sentit soudain... Comme une puissante aura. Écarquillant les yeux, elle releva la tête, et se dirigea vers la porte de son bureau. Il se trouvait dans le bâtiment principal du lycée, aux derniers étages, ceux réservés à l’administration. Cette odeur... On aurait dit... Celle de sa mère ! L’odeur d’une
succube ! Erelda, sa mère, lui avait dit qu’une succube en reconnaissait toujours instantanément une autre, et c’était, ici, exactement le cas. Une succube était ici ! Myumi sortit de son bureau, et s’avança dans le couloir, jusqu’à entendre une voix forte et ferme.
«
J’ai jamais vu ça ! Incroyable ! C’est scandaleux ! Et vous n’avez même pas HONTE ?! »
Aoki, la femme qui s’énervait, était une surveillante qui venait de Tokyo, et qui, parallèlement à ses études, travaillait comme surveillante au lycée Mishima pour arrondir ses fins de mois, et payer son loyer. Elle ne connaissait pas encore les spécificités du lycée, et Myu’, en approchant, vit qu’elle marchait d’un pas décidé vers le bureau du directeur-adjoint du lycée.
«
Aoki ?! Mais qu’est-ce qui vous arrive ?! -
Oh ! s’exclama l’intéressée.
Ichtora-senseï ! J’ai surpris cette élève sans son uniforme, en train de se livrer à des activités indécentes... De l’exhibitionnisme ! Et elle m’a provoqué, prononçant à mon égard des mots dont la décence m’interdit de vous les répéter ! »
Clignant des yeux, Myumi regarda Aoki, puis la femme... Une belle succube avec des cheveux violets, et qui était en sous-vêtements roses. Un léger sourire vint perler sur les lèvres de Myumi, qui hocha lentement la tête, d’un air entendu.
«
Je vois... C’est effectivement un cas d’une extrême gravité, Aoki, et je te remercie d’avoir agi avec tant d’efficacité. Je vais moi-même m’occuper de notre élève tumultueuse... -
Je... Vous êtes sûre que je peux... ? -
Ne vous inquiétez pas, Aoki, je prends tout en main ! »
La surveillante fronça les sourcils.
«
Ce comportement est inqualifiable, et j’espère que cette élève sera sanctionnée de la plus sévère des manières ! »
Myumi acquiesça à nouveau, hochant gravement la tête.
«
Oh oui... Ça, comptez sur moi pour la punir comme il se doit ! »
La succube avait probablement perçu qu’elle était face à une homologue, qui se payait gentiment de la tête d’Aoki, trop outrée pour le réaliser. La surveillante bougonna à nouveau.
«
Je crois que vous devriez taper votre rapport, Aoki, et le déposer au secrétariat de Madame la Directrice. -
Hum... Oui, oui, vous avez raison. Je ne compte pas en rester là, c’est inqualifiable. J’irais parler à vos parents, Mademoiselle, soyez-en sûre ! »
Myumi ne souhaitait qu’une chose : voir Aoki partir rapidement. Cependant, la femme s’accrochait, mais finit par les laisser dans le couloir, seules. Dès que Myumi l’entendit descendre les escaliers, elle se rapprocha de la succube, et un délicat sourire vint orner ses lèvres, alors qu’elle tendit sa main, venant caresser l’une de ses joues.
«
Dis-moi... Qu’est-ce qu’une succube fabrique ici ? Est-ce que des élèves ont eu l’idée joyeuse de t’invoquer ? »
Punir cette succube... Myumi comptait bien le faire... Mais pas de la façon dont Aoki semblait l’envisager.
Clairement pas, en fait.