Premier contact ~ [Hermaphrodite]

Aujourd'hui est un jour merveilleux! Pourquoi ? Pas école le Samedi! Anzo aime bien se balader dans le bois proche de Mishima.  La nature, l'air vivifiant, tout ça! Une belle après-midi en somme lorsque le soleil est au rendez-vous.  Son apprentissage de la terre se passe comme sur des roulettes, mais c'est très ennuyant par moment alors il préfère encore se promener dans le parc ou glander  sur le toit de l'établissement. A quoi bon aller au cour s'il connait déjà son contenu par cœur ?  C'est une chose inutile en soit.

Alors le voila qu'il marche tranquillement sous les arbres d'un pas lent pour profité de la vie d'étudiant. Il se demande tant bien que mal s'il finirait par trouvé d'autres filles ou garçons avec des pouvoirs particuliers, car pour l'instant il a senti effectivement quelques auras bizarres chez certains étudiants et enseignants eux mêmes, mais rien d'alarmant et rien de concluant pour qu'il se donne la peine d'aller les voir et de s'entretenir avec eux.

En chemin une fille le bouscule sans faire exprès et il tombe à la renverse. La fille l'aide à se relever avec sa main.   

-Excusez moi je suis désolée ! 

-Pas grave ça fait rien. 

Dit-il en tapotant son veston pour se débarrasser de la poussière qui tombe alors au sol. Il reprend son téléphone et continue sa route. Au contact de sa main il n'a rien senti de suspect en elle. Une fois de plus il s'agit d'une terrienne tout ce qu'il y a de plus banal.

"Parait même que y a des divinités qui se planquent... C'est une vraie fourmilière ici." 

Cela ne l'enchantait guère, car même si Anzo est un démon très puissant, face aux dieux cela reste quand même assez problématique. Du moins l'avantage qu'il a est qu'il peut manipuler les ténèbres comme il le désire. Donc il a des chances de s'en tiré.  En continuant sa route il remarque une petite clairière caché par des buissons. Le coin parfait pour glander !  A l'abri des regards et  un espace vert.   

"Bon autant rien foutre ici ce sera pas plus mal". 

Aussitôt dit aussitôt fait ! Le voila adossé contre un arbre. Pas très discret la téléportation, mais il lui semble n'avoir vu personne aux alentours. Il s'étale complètement contre l'arbre et l'herbe fraiche, puis lève les yeux vers le ciel d'un air joyeux. Il voit un nuage en forme de fesses. ça à pour réflexe de le faire soupirer.  "Sky-Sexe.net" pense t-il d'un air amusé. 

Ou l'art de mater du porno dans les nuages.   Si même les nuages s'y mettent rien ne va plus.  Il sent la douce brise d'air sur son visage et profite au mieux de cette journée. De plus il n'a pas beaucoup de commandes de sabres en ce moment alors il peut se la couler douce. 

     Le dos appuyé contre le tronc de l’arbre, Hermaphrodite aussi regardait le ciel. Mais il s’était endormi. Il était venu dans ce parc pour retrouver un petit morceau de nature, un semblant d’air pur. Il prenait encore ses marques dans ce monde et les l’une des choses auxquelles il avait le plus de mal à s’habituer était la puanteur constante de l’air. Mais les humains du coin ne semblait pas y porter attention la plupart du temps, même si certains jour l’air tait tellement corrompu que même eux portait des masques. Bien sûr il ne risquait rien des problèmes de santé auxquels les habitants s’exposaient en respirant cette mélasse grisâtre, mais cela ne lui était pas agréable pour autant. Pour être tout à fait honnête venir dans le parc n’avait amélioré les choses que marginalement, ajoutant un légère touche d’humus et de fleur au fumet d’hydrocarbures habituels. Mais même un petit plus était un plus.  Il avait d’ailleurs trouvé une petite clairière un tout petit peu isolée dans laquelle il pourrait se poser tranquillement pour réfléchir à ces premiers jours sur cette terre et à comment il voulait continuer à jouer.

     Déterminé à ne pas être dérangé il avait laborieusement escaladé l’un des arbres de la clairière jusqu’au branches les plus hautes qu’il avait pu atteindre. Il avait d’ailleurs pris un plaisir certain à accomplir cela sans l’aide de ses pouvoirs, à la loyale, ou presque. Parce qu’il avait tout de même changé de sexe avant son escalade. Se sentant d’humeur féminine il était entré dans le parc en tant que fille, mais, manquant de pratique dans le domaine de l’escalade, il avait besoin de compter sur des muscles puissants et il trouvait que des muscles très apparent, même si peu volumineux, convenait mieux à son apparence masculine. Pour être francs les différences entre les deux étaient subtiles, au-delà de l’évident changement des caractéristiques sexuelles. Les épaules peut-être un tout petit peu plus large, les hanches un tout petit peu moins, même maintenant il pouvait toujours être pris pour une fille très athlétique par un observateur ne quêtant pas le moindre détail. Notons d’ailleurs que, paradoxalement, il ne considérait pas que se doter d’un corps d’athlète était de la triche dans son petit jeu consistant à prétendre être humain. Mais les Dieux avaient tous tendance à céder à la facilité de toute façon.

    Parvenu sur la plus haute branche capable de supporter son poids, dissimulé aux yeux des passants par l’épais feuillage, il s’était installé pour réfléchir et, comme dit plus haut et n’étant pas un champion de la réflexion, s’était endormi. Mais il venait d’être réveillé par une très légère fluctuation magique. Son aura personnelle était réduite au minimum, tout comme ses pouvoirs, et il fallait vraiment l’avoir sous les yeux pour se douter de quelque chose, et même ainsi sa nature exacte resterait dissimulée, il ne craignait donc pas avoir été repéré. Mais il était curieux. Il baissa les yeux et vit un jeune homme adossé au tronc, le visage levé vers le ciel, ce qui permit au jeune Dieu d’apercevoir un éclat rouge sous les mèches d’un noir trop profond. Réprimant son propre pouvoir il était incapable d’analyser en détail la nature ce cette personne, mais ce n’était pas un simple mortel, il en était sûr. A croire qu’il attirait les cas étranges. Satisfaisant sa curiosité il écarta une branche dans un bruissement de feuille, rendant son visage discernable depuis le sol.

- Salut !

Voila quelque chose qui fit sursauter Anzo. Le bruit du feuillage s'agita juste au dessus de lui et en un instant il pu apercevoir une étrange personne en levant les yeux vers lui. Il n'était donc pas seul en ces lieux ? Voila qui promettait d'être intéressent. Ils ont eut tous les deux la même idée. Mince alors il devra trouvé un autre point de glandage vu que celui-ci est déjà prit.  La personne en question ne fait pas que le regarder il lui adresse la parole en le saluant. Anzo le lui rend.   

-Salut. 

Anzo se redresse de son  tronc pas plus pressé que ça et se tient à présent debout face à son interlocuteur. Ce qui lui tape à l'oeuil c'est qu'il a lui aussi un des yeux rouge et une chevelure noire peu naturelle. Ils ont une apparence similaire. Il esquisse un nouveau sourire , car c'est grillé à des kilomètre que celui-ci n'est pas net jusqu'au cou. Pour sa part il est entièrement vêtu de noir, mais il n'a que son écharpe qui est en grise. Il rejoint l'individu sans difficulté. En deux en trois mouvement il grimpe sur l'arbre en utilisant les appuis dans les creux et regarde à présent son interlocuteur de fond en comble. Les yeux d'Anzo luisent un peu dans l’obscurité des feuilles.

-Qu'est-ce que  tu fais perché la haut ? Moi j'ai pas grand chose à faire ce week-end.   

En réalité Anzo s'ennuie un peu et c'est la raison de sa présence ici à vouloir faire la sieste. Donc il ne parait pas très vif, mais c'est juste parce qu'il est légèrement endormi.  Il lui pose alors la question classique.

- Moi c'est Anzo Hatori et toi ?

 Il lui tend sa main et s'adosse à son tour à un tronc d'arbre non loin pour rester face à lui. Depuis quand les démons squattent les arbres ? Depuis qu'ils ont rien à faire d'autres.  Il met ses mains derrière la tête l'air de s'en fiché, puis reprend. 

-Tu serai pas à Mishima toi ? Moi je suis en seconde je viens d'arriver dans l'établissement.

Anzo a encore un peu de mal à s'y faire avec les cours des humains ils sont chiants et ennuyants. Alors faut bien qu'il explore la terre quand il le peut. Son but à présent n'est autre que de refourguer un max de sabre et de s'acheter un gros  bâtiment par derrière pour être posé. Pour un seconde ses yeux luisant indique qu'il est plus vieux que ça, mais il cache son jeu, car il veut pas d'emmerde avec les autorités.  

      Si Hermaphrodite avait en effet les yeux rouges (un effet secondaire à la répression de son énergie mystique considérable) sa couleur de cheveux, a l’exception de sa mèche turquoise, était tout de même d’un noir plus naturelle que celle d’Anzo, aucune de ses mèches ne se terminant en volute de ténèbres. Le jeune homme qui lui faisait face lui évoquait une sorte d’esprit d l’ombre, peut-être un de ces démons dont parlais les humains, bien que le jeune Dieu n’en ai jamais croisé. Ou alors c’était peut être juste un magicien ? Dans tous les cas l’enfant de l’Olympe était encore tombé sur un cas bizarre dans un monde qu’on lui avait décrit sans Dieux ni magie. Apparemment les informations de ses parents manquaient d’exactitudes. Son interlocuteur avait grimpé à l’arbre avec une aisance impressionnante, démontrant que malgré son air ensommeillé et son attitude nonchalante il était probablement d’une grande force physique. Surement pas de quoi inquiéter un Dieu, mais peut –être de quoi l’obliger à griller sa couverture, et il n’y tenait absolument pas. Il fallait donc faire un minimum attention. C’est cela dit avec un sourire éclatant sur son visage délicat qu’il répondit aux questions du nouveau venu.

- La même chose que toi je suppose, ne rien faire en regardant le ciel.

Il laissa échapper un petit rire cristallin, très efféminé, mais serra fermement la main tendue.

-Je m’appelle Kazegawa Kaoru, ravit de te rencontrer.

     Puis l’autre s’écarte, allant s’adosser à un autre troncs, passant des branches d’un arbre à celle du suivant presque comme s’il marchait sur un sol pavé, avec toujours cette nonchalance ensommeillée, comme si tout cela n’avait rien d’inhabituel. Hermaphrodite, ou plutôt « Kaoru », était nettement moins à l’aise, son équilibre n’étant pas augmenté magiquement, même si, selon des normes humaines, il s’en tirait très bien. C’est donc une main fermement accrochée à une branche qu’il répondit à une autre question.   

- Bien sur que je suis à Mishima, tu n’as pas reconnu mon uniforme ?

Dit-il en désignant sa tenue (celle de l’avatar) qui ne ressemblait que de loin à l’uniforme officiel du Lycée en question.

- Bon, c’est vrai que je l’ai un peu customisé, mais ça rends bien non ?

Il fit alors un petit tour sur lui-même, précautionneusement pour ne pas tomber, afin de faire admirer a Anzo son uniforme sous toutes les coutures, ainsi que ses formes androgynes. Il se demandait intérieurement si le string dépassant légèrement parviendrait à briser la nonchalance du lycéen, le poussant peut-être à en révéler plus sur lui. Dans tous les cas s’était amusant, le jeune Dieu, comme beaucoup de membres de sa famille, adorant jouer les allumeuses.

Comme il le pensait en effet. Le jeune homme se trouvant devant lui avait lui aussi eut la même idée pour le coin de glandage. Il devrait donc bien changer d'endroit un peu plus tard, mais pour le moment un échange commence entre les deux. Anzo regarde donc l'homme se tenant devant lui et ce qui pouvait être sur c'est qu'il n'avait pas beaucoup d'équilibre. Ano lui a l'habitude de manier les sabres et a donc une bonne forme physique ainsi qu'un bon équilibre. Le voila qui répond à son tour aux phrases du jeune homme. Lui aussi vient pour glander. 

-Comme ça on sera deux à ne rien faire. 

Il remarque le petit rire qu'il laisse échapper, puis serre la main avec énergie. Ce premier contact lui permet dors et déjà de confirmer sa thèse. Il ressent un flux magique, mais de quelle nature il ne le sait pas, car le contact est trop cour pour lui permettre d'en apprendre plus.   

-Enchanté Kaoru.   

Dit-il en regardant  les nuages passés. Non pas qu'il ne s'intéresse pas à Kaoru, mais plutôt qu'il espère trouvé dans le ciel des petits dessins dans les nuages.   Soudain l'autre aborde le sujet de Mishima. Ce lycée rempli de monstres et de créature en tout genre.   

-C'est pour ça que je te posais la question en fait. 

Il regarde l'uniforme de Kaori qui est très customisé ! Dans le bleu marine avec des bordures rouges à carreau.  C'est très spécial, mais si les pions disent rien c'est qu'on a le droit de modifier son uniforme tant que ça reste distinguable.   Il fait un tour sur lui même pour laisser voir Anzo toutes les coutures de l'uniforme. 

-Il est particulier ton uniforme. Ta du passer un temps fou à le redécorer comme ça, mais le résultat en valait la peine.

Il se redresse alors et lui pose une autre question. 

-Les pions disent rien ? Moi je le porte pas le week-end. Mon travail est particulier  et il me permet de changer de tenue régulièrement.   

Qui pouvait croire qu'il fabriquait des armes en toute illégalité ? Il a tendance à faire disparaitre la boutique pour échapper au contrôle de temps à autre quand il y a des pions du gouvernements qui passent proche d'ici. De plus Anzo est pas sur qu'un magasin avec une alllure démoniaque passe très bien en ville. Ce pourquoi il n'est ouvert qu'aux particuliers désirant acheter une arme. 

     Hermaphrodite était déçu. En effet son petit étalage de ses courbes et de son corps n’avait pas provoqué la moindre réaction. Par le moindre battement de cil décontenancé, par le moindre rougissement réprimé, pas même un mot bafouillé. Pourtant même un homme hétéro aurait dû se sentir, sinon excité sexuellement, au moins troublé ou mal à l’aise. Mais non, rien. A croire que la nonchalance, l’indifférence de ce jeune homme était impénétrable. Et le jeune Dieu n’était pas content du tout. En fait il était même un peu vexé, serrant le poing autour de la branche pour réprimer un accès de colère infantile le poussant a s révéler dans toute sa gloire et à forcer l’insolent à ramper à ses pieds. Sa famille avait définitivement de très mauvaises habitudes. Son visage, cela dit, ne trahit pas le moins du monde ce petit éclat intérieure, même si un pic de colère léger pouvait éventuellement avoir transparu dans son aura. Il hésitait sérieusement à classer immédiatement Anzo dans la catégorie des gens « pas drôles » et à aller se chercher un autre coin. Il décida finalement de laisser à son condisciple de Mishima quelques minutes de plus pour prouver qu’il n’était pas ennuyeux à en mourir.

- Ça te plaît ? Merci.

Il parlait bien sûr de son uniforme et ponctua sa phrase d’un gloussement qui n’avait rien de viril.

- Les pions râlent un peu mais bon, comme je suis sage en cour et que j’ai des bonnes notes, ils me laissent faire.

Il hocha vigoureusement la tête, attitude légèrement enfantine, pour  accentuer ses paroles. Anzo parla ensuite de son travail et le jeune Dieu fronça intérieurement les sourcils. Les gens sérieux et travailleurs l’ennuyaient, surtout quand ils l’était vraiment, pas juste par obligation. Mais il se demandait tout de même réellement quel genre de travail pouvait bien faire un lycéen magique esprit des ombres. Il inclina la tête sur le côté, haussant un sourcil intrigué.

- Je croyais que le règlement du lycée interdisait les petits boulots* après les cours. J’avais tort ?

• : c’est très fréquent dans les lycées japonais. 

Le voila qu'il remercie Anzo pour le compliment fait sur son uniforme.  En effet il disait cela avec sincérité il devait avoir passer beaucoup de temps dessus et il respectait le travaille des autres contrairement à ses congénères qui s'en fichaient royalement. Cela l'attristait, mais il n'y pouvait rien alors il continue de discuter avec sa nouvelle connaissance.  Le voila qui aborde le sujet des pions. Comme il l'avait pensé ils le laissent passer, car après tout l'uniforme respecte a peu près le modèle du lycée.  

-Les pions n'ont pas le gout de l'art qu'est-ce que tu veux...  

Il dit ça d'un léger sourire avec un air amusé pendant que  l'autre fronce les sourcils intérieurement quant au petit boulot d'Anzo. Lui même le savait que c'était pas légal et qu'il devait faire attention avec qui il en parlait. Toutefois avec Kaoru ça devrait passer alors il prit la parole d'un air décontracté quand celui-ci lui dit l'interdiction.  

-Ta raison, mais c'est de toute manière pas très légal. J'en est cependant besoin pour payer mon loyer.    

Affirme t-il en faisant oui de la tête.  Sans son petit boulot dur de payer l'appartement proche de Mishima, car les loyers sont excessivement gourmand proches du lycée. L'état en tire profit pour se faire les poches sur les honnêtes gens en proposant des choses hors de prix à des endroits stratégique. C'est pour ça qu'il ne paie pas la boutique vu qu'elle disparait au sens propre du terme hors des horaires d'ouverture.   Cela lui permettait de glander les trois quarts du temps et de s'assurer qu'aucune faille ne lui échappe.  

-Je fais dans la vante d'arme. Des sabres ou "katana" comme ils les appellent ici. Je les vends à des particuliers qui viennent me voir pour passer commande. Généralement ils veulent une arme unique qui leur est propre. Alors je les forges.  

Explique Anzo à son interlocuteur. Il regarde Kaoru d'un regard calme et prend une pause décontracté. Il lui a donc dit qu'il était forgeron de katana, mais pas deux ou trois petites précision sur la boutique.  Il ne lui dit pas qu'elle a une apparence infernale, car il n'en voit nul intérêt.

"Et puis comme ça je peux aisément assuré la renommé de la famille et faire connaitre les sabres de mon père."  

     Hermaphrodite s’était décidé. Anzo n’était pas amusant pour un sou. Mais au moins il savait pourquoi. Artisan dans un art ancestral, apparemment une tradition familiale, il avait déjà rencontré dans gens dans des situations similaires et ils étaient rarement amusants. Si l’on ajoutait à cela la contrainte de devoir garder le secret et éviter les autorités (quoique ce soit surement plus facile pour un être magique comme Anzo où il ne lui en aurais pas parlé) et l’on comprenait mieux l’aura de sérieux et d’ennui qui émanait du jeune lycéen aux cheveux d’ombres. Il rappelait un peu au jeune Dieu son oncle Héphaïstos, lui aussi tout dévoué à son art et qui semblait mourir d’ennui dès qu’on l’éloignait de son atelier. Anzo aussi semblait ne vivre que pour son travail, passant le reste de son temps dans un ennui tranquille. Mais Hermaphrodite ne s’était jamais bien entendu avec ce genre de personne, il préférait plus de vie, plus d’énergie, de pétillance (bien que ce mot n’existe pas), dans les gens qu’il côtoyait. Il lui fallait donc souhaiter la bonne journée au forgeron et lui fausser compagnie, si possible sans le froisser car il s’était montré très courtois tout au long de leur échange.

- Je vois, ça doit être un boulot très prenant, surtout en plus des cours.

Hochant la tête il s’assoit sur la branche qui le supportait et commence a choisir un itinéraire vers le sol.

- Je comprends que tu ais eu besoin de te trouver un coin tranquille pour te reposer alors.

Il lève les yeux vers Anzo et lui adresse un large sourire et un signe de la main.

- Je te laisse retourner à ton glandage réparateur, à la prochaine.

Puis, sans attendre de réponse, il se laisse tombé lestement de branche en branche, se recevant souplement sur l’herbe de la clairière avant de disparaître dans la végétation du parc.