Une heure de libre à la bibliothèque [Pv : Arietis Makiba]

Un prof était malade, et j'avais une heure de libre. J'en profitais pour aller finir mon livre de science-fiction tranquillement à la bibliothèque. Une fiction sur les voyages dans le temps assez sympathique. Néanmoins je n'arrivais pas à me concentrer aujourd'hui, je repensais à certains événements de la journée. Je repensais à mes parents et à leurs mort, à ce temps perdu, et me demandais si je n'étais pas en train de perdre mon temps dans ce lycée, alors que les cours particulier sont 100 fois plus efficace que d'étudier avec une bande de crétin... A ces pensée je ne pu retenir un soupir long et bruyant en fermant les yeux, suivi de quelques paroles, oubliant ou j'étais...

"Qu'est ce que tu es en train de faire Shoko..."

Puis j'ouvris les yeux, réalisant soudainement que j'avais dit ça à voix haute, et sentant quelques regards sur moi, je rougissais légèrement de honte. C'est amusant... Ceci me fait rougir, mais pas le fait de recevoir des réflexions sur mon dos... Me sentant mal à l'aise suite à ma bourde, je me levais en direction de la sortie quand au détour d'une des allée, je me suis heurté à quelqu'un, avant de chuter...un peu étourdie et la vue brouillée par le choc...

Arietis Makiba, la dernière-née de la famille Makiba, était à la bibliothèque pour faire des recherches. Celle-ci ne concernait absolument pas un sujet de classe ou même pour un devoir, non, c’était pour elle. Elle cherchait des manuels techniques de construction de navette ou de soucoupe… elle avait choisie six ou sept volumes de manuel et les portait à bout de bras, ne regardant pas ou elle allait. Elle ne voyait pas les autres élèves qui la regardaient bizarrement. Il faut dire aussi, qu’elle était de nature timide et n’allait quasiment jamais à la bibliothèque. Donc la voir comme cela avec d’énormes bouquins dans les bras, c’était comme si le monde s’écroulait autour d’eux.

Elle marchait lentement pour éviter que les précieux livres de la bibliothèque ne tombent par terre. Non loin d’elle, un garçon de nature tout aussi timide, la suivait discrètement. Il rougissait tout ce qu’il savait, parce qu’il entendait parfaitement les murmures de la bibliothèque. Plusieurs personnes pariaient s’il allait arriver à l’approcher et à lui parler. En effet, à part Arietis, tout le monde savait qu’Hiroshi Fuorara avait le béguin pour elle et ce depuis longtemps maintenant. Ils étaient dans la même classe, mais Arietis n’avait jamais vraiment fait attention à ses camarades, restant près de la fenêtre au fond de la classe.

Arietis, toujours suivie par Hiroshi, tourna à un angle d’une allée quand quelque chose la percuta, faisant tomber sa pile de livre par terre et elle-même se retrouva le cul par terre. Hiroshi rougit car il avait pu voir la jupe d’Arietis s’élevé et avait entraperçu sa petite culotte blanche. Honteux, il partit de l’allée sans l’aider, alors qu’il savait qu’il aurait pu l’aider.

_ « Aie ! Mais qu’est-ce qu’il s’est passé ? »

Elle regarda autour d’elle, et elle vit ses livres en pagaille sur le sol. Elle soupira et se releva, voyant seulement à ce moment-là, la personne qui venait de la bousculer. C’était une jolie fille de seize ans.

Reprenant mes esprits, je dévisagea la cause de ma chute. Une fille d'a peu près mon age du style intello avec un maelstrom de bouquins tout autour d'elle du à la chûte. Personne pour nous aider à nous relever. Beaucoup de rire par contre. Et je jurerais que certains de ces imbécile en ont profité pour mater ma culotte.

Je me suis relevé calmement, en soutenant la cause de ma chute d'un regard froid. J'étais probablement la plus fautive dans cet "accident de couloir" mais il était hors de question de l'admettre, surtout devant tout ce monde. Si je devais jouer mon rôle de Shoko Hojo, je n'allais pas pouvoir invoquer mon véritable nom de famille non plus. C'était l'occasion pour moi de faire un pas en avant vers le respect. Il était hors de question de m'abaisser à l'aider avec les bouquins non plus, du moins pour l'instant...

"Tu as l'intention de t'excuser pour ce que tu viens de faire j'espère?"

Ma voix autoritaire fit taire la majorité des murmures et des rires. Quoi qu'il en soit je ne lâchait pas des yeux ma camarade. Peut être était-je un peu dur avec elle. Elle avait l'air assez innocente dans son genre après tout, et elle a peut être déjà eu droit à son lot de moquerie elle aussi. Peut être que je me montrerais plus magnanime... en fonction de sa réaction...

Des rires, beaucoup de rire, ce qui fit rougir la jeune fille aux cheveux verts pastel jusqu’à la racine de ses cheveux. Je regardais autour de moi, regardait la fille qui m’avait percutée, j’étais complétement abasourdie par le choc. Je secouais la tête avant de m’apercevoir que ma jupe révélait ma petite culotte blanche. D’un geste, elle rabattit sa jupe sur ses cuisses, son autre main recherchait ses lunettes, les trouva et elle se les remit sur le nez. C’était mieux, pas qu’elle avait de grave problème de vue, mais elle était myope.

Tandis que l’élève qui l’avait percutée se relevait, Arietis rassembla ses livres et les examina, heureusement, aucun n’était abîmé. Elle attendait que l’autre s’excuse tout en les ramassant. Puis elle se releva à son tour.

_ « Tu as l'intention de t'excuser pour ce que tu viens de faire j'espère ? »

Arietis cligna des yeux plusieurs fois sous la voix autoritaire de la jeune fille. Ça, c’était la meilleure pensa-t-elle. C’était elle qui avait été bousculée, mais c’était à elle de s’excuser ? Posant ses bouquins par terre, elle s’approcha de la fille, celle-ci n’était pas beaucoup plus grande qu’elle. Elle plissa les yeux pour la regarder droit dans les yeux.

_ « Moi ? M’excuser ? Je ne courrais pas dans la bibliothèque, moi, je marchais doucement pour justement ne pas renverser quelqu’un avec mes bouquins… c’est plutôt à toi de t’excuser ! »

Puis sans un mot de plus, elle prit ses bouquins et elle lui tourna le dos. C’était vrai quoi, c’était pas parce qu’elle avait l’air de l’intello naïve de service qu’il fallait toujours qu’on lui mette tout sur le dos !