Sibylle eut un petit sourire et attrapa une nouvelle coupe de champagne, le sourire aux lévres. Un récit, un récit ... Elle ne trouvait pas sa vie glorieuse, ni palpitante au point d'être racontée, mais aprés tout, cela pouvait être un amusement singulier. Elle but une gorgée, fit un signe de la main à une amie qui passait, et se tournait de nouveau vers son interlocutrice. Elle toussota, plaça son masque sur son visage, un rouge ardent et un doré étoilé, avant de commencer sa petite histoire.
- Quelques temps aprés que nous nous soyons rencontrées, le couvent a émis une idée assez revoltante à mon gôut : les gens voulaient qu'une des prêtresses ait un enfant avec le prêtre, par simple soucis de trouver un messie, ou un guide. En bref, je n'avais pas bien compris le principe. Ma vie , c'était la prière. Et voilà que tout est tombé sur moi. Ils m'ont désignés " Parfait Equilibre du Couvent " !!
Elle but une gorgée.
- J'ai evidemment refusé avec violence. On m'a fait comprendre que je n'avais pas le choix, ou je subirais la même punition que les deserteurs. Une nuit , j'ai décidée de partir. J'ai courut droit devant moi, convaincue que plus je m'eloignerais du couvent, mieux j'irais. J'ai embarqué dans le premier train qui arrivait sur le quai. Ce train allait en Italie.
Elle eut un sourire au rapel de ce trajet mémorable.
- J'y ai fait la rencontre d'un homme qui m'avait semblée adorable. Il m'a traité comme sa fille, m'a fait découvrir Rome et venise, les masques, les fêtes mondaines, tout ce genre de choses que vous adorez et adorerez toujours. Je suis revenue à sa mort, il m'avait leguée une maison ici. Et depuis, je fais partie de " La Haute Société ", car je porte son nom, Je me nomme désormais Sibylle de Brise. Et ma vie a bien changée. Je m'etait refusée à des plaisirs de la vie, je me rattrape, il est encore temps.
Elle eut un adorable sourire, finissant son verre. Effectivement, elle se retrouvait à la tête d'une famille de mécénes puissants, c'était genial ...