L'attrait de l'interdit.....

Trop à perdre ? Il avait trop à perdre ? Et elle, dans tout ça ? Elle lui offrait tout : son corps, son coeur, ses jours, ses nuits s'il le désirait. Pourquoi ne comprenait-il pas qu'elle le désirait plus que tout mais voulait juste des...égards, juste une sorte de statut pour elle et pour lui, qu'il ne la traite pas comme sa femme mais comme une...amante, pas comme une petite traînée comme il aurait pu en lever par dizaines. Elle était prête à assouvir tous ses fantasmes pour peu qu'il fasse...attention à elle. Il croyait qu'elle jouait à un jeu, c'était peut-être vrai, mais il était temps effectivement de mettre les cartes sur la table, dans ce cas.


"Tu veux des réponses ? Quentin, je suis folle de toi depuis deux ans, j'ai étouffé ton prénom dans mes oreillers un nombre incalculable de fois et j'ai joui comme jamais dans mon lit en rêvant de tes mains à la place des miennes entre mes cuisses. Cela fait deux ans que je repousse les avances de mon copain et d'autres gars parce que je rêve qu'un jour, ce soit toi qui me fasse découvrir le plaisir du sexe à deux. Je suis prête à toi depuis deux ans et tu ne m'as jamais remarquée. Et là, tu as des envies, mais juste comme ça, au débotté, comme si j'étais une vulgaire pute croisée au coin de la rue, juste une occasion de baiser avec quelqu'un d'autre que ta femme..."

Elle sentit sa voix se tordre, muer, s'étouffer, mais elle se força à continuer.


"Je te demande juste de ne pas me traiter comme une simple partie de baise. Je veux...je voudrais...que tu me fasses l'amour, comme tu le ferais avec une maîtresse, pas comme avec une aventure d'un soir... Tu comprends ?"

Quentin avait au moins la clarté qu’il voulait. C’était cela de pris. Par contre,  il n’était pas forcément plus avancé pour autant.  Car il se rendait compte que les désirs de la jeune femme n’étaient pas toujours conciliables avec les siens.Elle continuait de penser à un avenir commun entre eux. Certes, elle ne l’avait pas dit clairement, mais il le comprenait comme cela.

« Tu sais très bien que c’est impossible de justement de nouer ce type de relations avec toi.Entre nous, il ne peut pas y avoir autre chose que quelque chose d’un soir. Sur la durée ce n’est pas possible. Je suis professeur, toi élève, rien que cela finalement cela suffit déjà non ?

Et puis il y avait un autre soucis encore. Elle était amoureuse de lui alors que lui pas. Certes, il la trouvait superbe, mais c’était physique et rien d’autre. Si on ajoutait à cela qu’il se voyait mal lui prendre sa virginité, on comprenait qu’il fasse un blocage. Non pas qu’il n’en avait pas envie, mais il estimait qu’elle méritait mieux comme première fois

« Je suis touché par ce que tu me dis. Si j’avais su ce que tu ressentais pour moi, je n’aurai pas jouer avec cela. Car je ne vais pas te mentir, tu me plais, je ne le nie pas. Mais si tu veux que je te considère comme une maitresse c’est impossible. Normalement, une première fois est quelque chose de magique et je pense que je ne mérite pas de la prendre. Du moins pas comme cela »

Essayant de garder raison, il constata dans la poche de sa veste, que son gsm vibrait. Encore sa femme qui sans doute se demandait où il était. Ne prenant pas l’appel il poursuivit

« Je m’étais pas rendu compte à quel point c’était important pour toi ce qu’il y avait entre nous. D’un autre côté cela me flatte évidemment. »

Il marqua une pause, pesant chaque mot pour être certain de ne pas se tromper. Il marchait sur des œufs, c’était clair et net

« Si je devais te faire l’amour, je le ferai comme je le fais d’habitude : avec envie, avec passion, avec désir. Je le ferai parce que j’ai envie de toi et que je pense aussi à toi sans arret. Si je m’écoutais , je te suivrai dans ta chambre, oublierait ma femme, la présence de tes parents qui sont sans doute là , j’oublierai qui nous somme pour t’honorer comme personne ne le fera de ta vie. Mais demain matin, comment gérer cela ? Comment être certain que tu ne m’en voudras pas de t’avoir pris ce que tu gardais si précieusement ? »

Redevenant  celui qu’il était, à savoir un être  bien, il tentait de lui faire comprendre que sa virginité lui posait un soucis. Que c’était une responsabilité trop lourde. Et que sans cela, sans doute, aurait il moins de scrupules à foncer. Ce qui finalement ne le ressortait pas grandi du tout de cette histoire.

Il lui échappait, il ne voulait pas d'elle, et elle en concevait une colère grandissante. Tôt ou tard, il serait à elle. Son esprit partit voguer vers des mers de vengeance, de perversité et de colère.

"Tant pis pour toi, Quentin. Je sais qu'un jour, tu regretteras de ne pas avoir saisi ta chance ce soir..."

Et, sur ces mots, elle rentra chez elle, le laissant pantois. Demain, il regretterait cette nuit. Elle retrouva sa chambre et mit de côté son chemisier déchiré, son collant filé et sa culotte trempée, et se jeta sur son lit pour écrire un SMS à sa meilleure amie :


"Il s'est passé qq chose. Je t'en parle demain."

Oh oui, demain, il regretterait cette nuit. Elle glissa une main entre ses cuisses et redécouvrit son antre intime inondé, et ses doigts furent bien vite poisseux d'un désir mal contenu. Lorsqu'elle jouit, elle murmura encore son nom, et son sourire se fit grand et malin. Elle suça ses doigts en se demandant jusqu'à quand il tiendrait face à sa volonté...

Le chemin de retour avait été long pour lui. Quentin n’avait pas arreté de penser à ce qui venait de se passer. Pour etre franc, il aimerait pouvoir revenir en arrière et faire comme si tout ceci était une mauvaise blague. Cela aurait été plus simple pour lui à vivre. Car là, il avait un drôle de pressentiment. Quoiqu’il fasse, il avait la sensation d’être perdant. Et puis, il avait cette  phrase qu’elle avait prononcé. Il était bien placé pour savoir qu’à cet age, tout pouvait prendre une ampleur incroyable, même les choses les plus insignifiantes.Alors, quand comme laura, on venait d’essuyer un refus, on pouvait imaginer qu’elle le prenne mal.

D’ailleurs il avait hésité à partir tout de suite.Il aurait aimé pouvoir s’expliquer avec elle. Même si il se doutait qu’elle ne lui aurait pas tout dit de toute façon. Ne serait-ce que par fierté. Cependant, il n’avait jamais voulu la blesser, elle espérait qu’elle le comprenne d’ailleurs. C’était son vœu le plus cher. Il avait commis une erreur. Il espérait pouvoir la réparer autant que possible.

Mais ce qui lui faisait le plus peur maintenant, c’était que sa femme apprenne tout. Techniquement, il n’avait pas fait grand-chose, mais il savait que si elle apprenait la vérité, elle ne comprendrait pas. C’était normal. Lui-même n’aurait pas agi autrement dans une telle situation.Sans compter que c’était avec une élève en plus, ce qui était une circonstance aggravante

Rentrant chez lui,  enfin, il ne tarda pas à se rendre compte que sa femme l’attendait dans leur chambre au lit. Passant rapidement l’embrasser tendrement, il prétexta avoir besoin d ‘une douche avant de la rejoindre.Il voulait surtout se débarrasser de l’odeur de laura.Il avait la sensation qu’elle était partout sur lui. Sans doute par culpabilité.

L’eau coulant sur son visage puis sur son corps, il  faisait le vide dans sa tête.  C’était nécessaire avec ce qui venait de se passer. D’autant , encore une fois, qu’il n’avait pas forcément la conscience tranquille. Quelle attitude laura aurait en classe ? Que ferait elle ? Il attendait cela avec fébrilité et crainte.

Le lendemain, Laura se présenta au lycée avec un large sourire de femme satisfaite et fière d'elle. Elle raconta aux toilettes à Vanessa comment elle et Quentin avaient couché ensemble intensément, dans sa voiture, et qu'ils avaient bien l'intention de remettre ça bien vite, peut-être même dans le lycée même. Evidemment, elle avait parlé suffisamment fort pour que les filles enfermées dans les toilettes individuels entendent, et colportent l'information. La rumeur pouvait être si rapide...

Quant à Marc, ils trouvèrent la force de se pardonner. Elle se doutait qu'il n'avait pas eu le courage de la tromper, mais elle se fit suppliante, lui disant qu'elle ferait des efforts. Ces efforts, elle les fit juste avant le cours de Quentin, l'embrassant langoureusement dans le couloir, devant le professeur, en lui offrant une vue directe sur son décolleté un peu plus vertigineux. Pendant le cours, elle joua à montrer ses cuisses, nues, cette fois, et nul doute qu'il dut voir son joli petit string sous sa jupe tellement courte.

Pendant la récréation, elle parvint à s'infiltrer dans la salle des professeurs et à déposer une enveloppe dans le casier de Quentin. Cette grande enveloppe contenait son string de la veille, encore diablement odorant, et ces quelques phrases :

"Quentin, la nuit dernière fut formidable, j'ai joui comme jamais, profites-en. J'imagine que ta femme n'a rien eu cette nuit, et je crois qu'elle ne tirera plus rien de toi, car je suis dans tes pensées. Profites bien de ton petit cadeau..."

Cela ne pouvait plus durer. Quentin avait vu juste en redoutant ce scénario. Comme il l’avait craint, elle n’avait pas compris le message. Bien au contraire, elle avait l’air remontée et en colère contre lui.Il y avait eu d ‘abord ses provocations en classe et les murmures.Quentin avait la sensation que tout le monde autour de lui le regardait et savait ce qu’il avait fait. C’était peut être de la parano, mais l’ambiance n’était plus le même. Sans parler du petit manège de laura dans le couloir avec son mec.

Et il n’y avait pas que cela. Il y avait eu aussi cette culotte dans le  casier. Elle était venue ici, l’avait mis et n’importe qui pourrait l’avoir vu. Cette pensée le fit frissonner d’effroi.D’ailleurs, il se hata de très vite la mettre dans sa poche , de peur qu’on puisse la voir. Toute l’apres midi, il avait été très irritable avec ses élèves car nerveux et contrarié. Comment régler cela, comment faire en sorte de ne pas faire plus de dégats encore ? Il devait lui parler, tenter encore une fois de la raisonner. Mais pourrait elle l’entendre ? Il en doutait, et surtout, il se remettrait lui-même dans l’embarras. Elle voulait l’attirer dans ses filets, elle voulait qu’il la remarque et aille lui parler. S’il le faisait , il lui donnait raison.

Voilà pourquoi finalement, il décida pour le moment de ne rien faire. légèrement naif, il se disait que cela se calmerait tout seul. C’était franchement impossible, mais il était arrivé à se convaincre que c’était possible. Sans doute parce que cela l’arrangeait bien. Mais au fond, il ne pouvait pas vraiment croire en une issue comme cela.

Regagnant son véhicule, sur le parking, il n’y avait plus grand monde dans l’école. Quentin s’était attardé quelque peu dans son local, officiellement pour des corrections. La vérité, c’est qu’il n’avait pas le courage de rentrer chez lui. D’ailleurs, il avait laissé sa femme repartir avant lui. Devoir la regarder était devenu très dur depuis la veille au soir.

C’est alors qu’il constata avec effroi ses quatre pneus crevés. Hasard ou pas ? Il arrivait parfois que des élèves vandalisent des voitures d’enseignants. Mais là, c’était quand même étrange vu le contexte. D’ailleurs, enervé, il pesta

« Putain de merde »

Déjà énervé, il était  sur le point d’exploser.Pestant comme rarement, il  n’avait pas 36 solutions. Il fallait appeler un dépanneur.Décidemment, ce n’était pas son jour aujourd’hui

Laura l'appela au moment où il sortait son téléphone. Dès qu'il décrocha, elle posa le téléphone à côté de son visage et continua de se masturber, continuant les caresses qu'elle s'octroyait depuis quelques minutes en pensant à lui. Elle amplifiait à peine son souffle et ses geignements, sont corps était brûlant, et elle se doutait qu'en l'entendant, il ne tarderait pas à bander comme la nuit dernière, lorsqu'elle avait glissé son sexe dans sa bouche. Elle ne portait sur elle que la petite culotte du jour, qu'il avait facilement pu observer pendant les cours, et qu'il retrouverait sûrement dans son casier le lendemain. Peut-être qu'il s'était enfermé dans les toilettes en trouvant celle d'aujourd'hui, pour se branler jusqu'à jouir dans le tissu odorant. Cette pensée la fit accélérer le mouvement de ses doigts et intensifier ses gémissements.

Il semblait silencieux au bout du fil, il devait l'écouter. Entendait-il quand elle murmurait son prénom ? Entendait-il les bruits humides de son sexe ? Imaginait-il qu'elle jouait avec sa poitrine, la léchant parfois, tirant sur ses tétons raides ? Imaginait-il sa petite chatte glabre aux lèvres luisantes d'un jus intime et exquis qui lui était destiné ? Elle savait qu'il bandait à l'entendre, et son souffle devint saccadé, sa voix partit à la dérive et elle s'arqua en jouissant bruyamment. Puis, elle ramassa le portable, le souffle encore court et chaud, les doigts glissant de cyprine.

"A ce soir, dans le petit parc en face de chez toi, mon amour."

Puis, elle raccrocha et ouvrit son armoire pour choisir sa tenue...

La journée prenait une tournure cauchemardesque. Une nouvelle fois, il avait du essuyé  les provocations de Laura qui allait de plus en plus loin. N’ayant même pas le temps d’appeler le dépanneur, elle l’avait contacté, ignorant au passage comment elle avait eu son numéro. Sans rien dire, il l’avait entendu le chauffer, comme  l’aurait finalement une femme assez sure d’elle. D’ailleurs, pour une fille vierge, il la trouvait de plus en plus entreprenante. C’était à peine pensable quand on y réfléchissait. Et cela n’augurait rien de bon.

Rentrant chez lui assez irrité, il ne savait pas encore ce qu’il allait faire. Laura était désormais capable de tout et il était plus que temps de désamorcer la bombe. Du moins ,si c’était encore possible. Il avait l’espace d’un moment songer en parler à sa femme, mais très vite il chassa cette pensée de son esprit.Il n’osait pas imaginer qu’elle serait sa réaction après cela. Et quand bien même, il n’aurait pas eu l’occasion car le couple se disputa pour une broutille. Cynthia avait fait remarquer que décidemment, il n’avait pas de chance avec les crevaisons, et Quentin, se sentant attaqué, n’avait pas hésité à répliquer sèchement. Du coup, le ton était monté et il était parti en claquant la porte.

 Disponible pour aller dans le parc, il ne savait pas ce qui allait se passer. Assis sur un banc, fixant le sol, il n’y avait pas grand monde mais malgré tout, certaines personnes faisaient leur footing ou promenaient leur chien. Visiblement accablé et nerveux, il n’avait pas encore vu laura. Pour etre franc, il n’avait pas envie de  rentrer dans son jeu malsain. Elle en avait déjà trop fait et lui aussi. Mais il redoutait aussi qu’elle ne ruine sa vie, ce qui ne serait pas non plus une bonne chose. Bref, il était pris au piège quoiqu’il fasse, ce qui avait le don de l’énerver car il s’était mis tout seul la dedans.

Autant dire qu’il n’était pas à prendre avec des pincettes pour le coup. Et que d’une façon ou l’autre, il risquait de faire explosif dans ce parc. Bien décidé à calmer son élève, Quentin avait la mine des mauvais jours. Cette histoire devait se terminer maintenant. Peu importe comment d’ailleurs. Mais c’était dans l’intérêt de tout le monde.

Laura prit son temps pour apparaître, telle une joggeuse tardive et très sexy. Immédiatement, elle sentit le regard de Quentin la détailler : de ses baskets noires, elle sentit ses yeux remonter ses jambes nues et musclées jusqu'à son short noir très moulant, seulement griffé de deux bandes blanches sur le côté, puis passer à son sweat-shirt blanc à moitié ouvert sur un petit haut noir qui semblait faire jaillir son opulente poitrine tout en la maintenant pendant sa course. Elle s'était à peine maquillée et elle exhalait la sensualité, tandis que la situation elle-même la faisait transpirer de désir dans les tréfonds de son intimité.

Elle trotta jusqu'au banc où était assis Quentin en lui offrant une pleine vue sur sa silhouette et darda sur lui ses yeux de biche comme s'ils voyaient au-delà de ses vêtements.

"Bonsoir, Quentin. J'espère que tu as pensé à me ramener ma culotte et qu'elle n'est pas trop dans un état déplorable... Ca t'a plu ?"

« arrete cela tout de suite »

 Redressant la tête vers elle, il s’était levé l’œil mauvais. Une nouvelle fois , la jeune femme vierge de la veille, choquée d’être prise dans une voiture, se comporter maintenant comme la pire des chiennes.  Le changement d’attitude était vraiment brusque et Quentin en avait plus qu’assez  du cinéma de la jeune femme

« C’est fini laura ce petit jeu. Hier tu m’as fait une scène de jeune femme outragée parce que je voulais te prendre dans l’auto et depuis lors, tu te la joues provocatrice et allumeuse. T’es quoi finalement au juste ? »

 Sortant de ses gonds, il n’était plus vraiment lui-même. Portant un jeans, il avait une veste noire avec un t-tshirt blanc qui moulait son torse. Une tenue assez simple mais qui lui allait bien. Portant son alliance et sa montre, il montrait une image assez rare de lui : celled ‘un homme impulsif et ayant du mal à se controler

« C’est fini.  Je vais tout dire à ma femme. Tu n’auras plus aucune chance avec moi. Quand je pensais qu’on aurait pu toi et moi avoir une relation. J’ai  été con »

 Bluffant un peu, il voulait voir si elle marchait ou pas.  Ce qui était le signe qu’il n’était pas serein et plutôt désespéré même , car cela passait ou cela cassait de toute façon. Mais ce n’était pas l’approche la plus douce

« t’as tout compliqué entre nous. J’espère que tu t’en rends compte »

La culpabilisant et lui mettant toute la pression sur les épaules, il n’en dirait pas plus. Il y avait un drôle de climat dans ce parc. Et ce n’était pas forcement du au fait que le temps était lourd et orageux

Son impulsivité avait quelque chose d'excitant, et Laura sentit un frisson de désir la saisir, et Quentin n'obtint pas le résultat escompté. Elle en voulait plus, encore plus.

"Eh bien, dis-le à ta femme, dis-le que tu voulais me prendre dans ta voiture, que tu avais envie de mes seins, de ma bouche, de mon sexe. Tente de lui faire croire que tu es fidèle malgré tout. Tu dis qu'on aurait pu avoir une relation, toi et moi ? Tu mens, tu voulais juste te vider les couilles dans le vagin d'une de tes élèves, et cette tentation te reprendra, car tu as tant et tant d'élèves prêtes à être possédée par toi..."

Elle monta à califourchon face à lui, lui mettant sa poitrine sous les yeux et ses fesses généreuses à portée de mains.

"La seule différence entre les autres filles et moi, c'est que j'étais prête à accepter d'être ton amante, de me taire sur notre relation et de ne me consacrer qu'à ton plaisir, pour peu que je ne sois pas pour toi qu'une nuit de débauche. Je voulais t'offrir mille et une nuits de sexe, de passion et de plaisir, mais tu n'as pas été capable de le comprendre, aveuglé par ta peur de trouver en moi bien plus de plaisir que dans le lit conjugal."

Elle se pencha vers lui, comme pour l'embrasser, mais dévia son mouvement et posa la tête sur son épaule pour lui susurrer à l'oreille :

"Mais il n'est pas trop tard, Quentin..."

Quentin se libéra de l’emprise de la jeune femme. La repoussant fermement, il s’était mis debout, faisant quelques pas. Tentant de rester calme, il savait qu’il devait mettre un terme à cela. Ce soir et maintenant. Il avait déjà commis trop d’erreurs que pour s’en permettre d’autres.

« Oublie moi laura. J’ai fait une erreur hier, je le reconnais. Mais tu mérites mieux en guise de première fois que moi. Quant à moi, je suis marié et j’ai des enfants »

Parlant calmement pour éviter de la brusquer, il marchait sur des œufs. Il fallait faire attention aux mots utilisés car il se méfiait de ses réactions. Il avait déjà eu la preuve qu’elle pouvait se montrer pour le moins dangereuse quand elle  n’obtenait pas ce qu’elle voulait.Pour être franc,  il redoutait surtout qu’elle finisse par jouer avec lui. Elle était beaucoup plus vicieuse qu’il ne l’aurait pensé et cela lui faisait peur. Elle était capable de tout, il en avait l’intime conviction. Il suffisait de voir comment en une journée, son attitude avait changé. Ce n’était plus la même personne du tout

« Tu sais aussi bien que moi qu’il vaut mieux en rester là. C’est plus sage et tout simplement plus malin. Faire le contraire nous mettrait tous les deux dans une situation inconfortable. Or, je ne pense pas que c’est ce que tu veuilles »


 Faisant appel à son bon sens, il évitait de trop la regarder. Il restait attiré par elle, il ne le niait pas. Il était donc clair qu’il fallait éviter de lui donner en quelque sorte le pouvoir. C’est ce qu’elle cherchait et voulait. Espérant qu’elle comprenne et se lasse, il semblait prêt à partir. Moins il restait, moins il prenait le risque de craquer. C’était mathématique comme façon de penser et voir les choses.

« tu veux juste te taper un prof, mais au fond, tu ne m’aime pas. Si tu te l’avoues, ce sera plus simple »

Surtout pour lui d’ailleurs. Il avait une attitude un peu lâche mais dans une situation comme cela, tous les moyens étaient bons.Même ceux qui consistaient à jouer avec les sentiments d’une jeune femme.

Laura sourit en l'entendant tenter d'exposer les choses avec rationalité.

"Quentin, tu sais aussi bien que moi qu'aucun de nous ne veut en rester là, qu'une situation inconfortable rend la chose plus...sensuelle et que, si je te veux, tu me veux aussi..."

Elle était à quelques millimètres de son visage et sentait son trouble. Son souffle n'était pas si calme, ses yeux n'étaient pas si froids.

"Quentin, je t'ai offert la virginité de ma bouche, qui n'avait jamais accueilli un sexe. Je suis prête à t'offrir celle de mon propre sexe et à faire tout ce que ta passion pourrait t'amener à désirer, tout ce que tes fantasmes pourraient te dicter. Ensemble, nous pouvons nous dévorer lâchement des yeux de loin, en nous repassant en boucle notre petit moment d'intimité avec frustration et nostalgie, ou nous pouvons accepter notre envie, notre désir mutuel de nous vautrer dans la luxure et de nous offrir un plaisir merveilleux..."

Cette fois, elle lécha doucement le lobe de l'oreille de Quentin.


"Malgré tout ce que tu dis, je vois bien que tu bandes, Quentin. Tu essayes d'être rationnel, mais la bosse de ton pantalon dit le contraire. Et elle m'excite.Touche-moi..."

Comme il le craignait, il  était de nouveau un jouet pour elle. Il était compliqué pour lui d’admettre que malgré ses 10 ans en plus, il ne tenait pas les rênes. Il  avait beau  se dire qu’il devait etre courageux, objectivement, ses bonnes résolutions ne tenaient pas longtemps. Il n’y avait qu’à le regarder pour se rendre compte. L’espace d’un moment, il l’avait laissé une nouvelle fois reprendre le dessus comme à chaque fois. Il se trahissait, son corps le trahissait. Comment etre crédible quand on voyait la bosse dans son pantalon ?

Néanmoins, dans une réaction d’orgueil, plus que par conscience, il arriva encore à la repousser. A defaut, car au fond il n’en avait pas envie. Mais il avait la quasi certitude que c’était  question de vie ou de mort pour lui. Tout une partie de son avenir se jouait à l’instant


« Fiche moi la paix »

Il  s’était levé d’un bond, la repoussant sans ménagement. Ayant l’image de ses enfants dans sa tête, c’est avant tout pour eux qu’il voulait tenir bon.Laura pouvait jouer la carte  de la provocation, il n’était pas question de céder. Du moins pour le moment. Faisant un combat contre lui-même ; il n’en menait pas large c’était indéniable. Mais ne disait on pas que les combats les plus désespérés étaient aussi les plus beaux ?

« je vais rentrer chez  moi »

 Mais que faisait il encore là d’ailleurs ? D’ailleurs, il ne le dirait pas mais il avait toujours autant de mal à accepter le cinéma qu’elle lui avait fait la veille. Elle avait laissé passer sa chance en jouant les prudes.Cela jouait aussi dans l’attitude qu’il avait pour le moment. Oui, il pouvait être rancunier

Il était si beau avec son orgueil. Il l'avait repoussée, parce qu'il était trop fier. Pourtant, elle savait que, si elle avait posé ses lèvres sur son membre, il aurait joui instantanément dans sa bouche. Et elle était si folle de lui qu'elle aurait tout avalé, comme les filles qu'elle traitait de putes en les regardant faire sur des vidéos pornographiques, en fantasmant qu'il s'agissait d'elle et de Quentin. Et elle s'était fait jouir devant tant de situations qu'elle savait que, de lui, elle accepterait tout. Pour peu qu'il comprenne. Elle allait devoir faire mal...


"Quentin... Cynthia te trompe..."

Cela lui fit mal de le voir se figer alors qu'il s'en allait, et, en même temps, elle prenait une revanche sur sa rivale, la trop propre sur elle Cynthia, la parfaite mère d'enfant, l'artiste-peintre, l'épouse attentionnée...

"Elle se tape le proviseur-adjoint depuis au moins un an... Je suis désolée..."

Elle réprima l'envie de courir vers lui, de lui attraper la main, car elle se doutait qu'il la rejetterait, avant de comprendre, d'intégrer ce nouveau paramètre. Il contesterait, même s'il devait bien avoir des doutes depuis le temps. Il s'énerverait, la traiterait de tous les noms. Elle préféra l'attendre sur le banc, prête à l'accueillir.