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Qui vient rendre visite à un loup ? [PV]

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Saïl Ursoë

Créature

Qui vient rendre visite à un loup ? [PV]

jeudi 16 avril 2009, 02:11:39

« Non, non et non ! Ça ne va pas ! »

Tel fut le cri, ou plutôt le rugissement qui émergea de la caverne à flanc de montagne, véritable explosion volcanique qui fit un instant frémir les antiques chaînes rocheuses alentours sur leurs fondations. Très rapidement, la nature en revint à son superbe calme ordinaire, mais la colère n’en sourdrait pas moins de l’être qui avait poussé une exclamation d’un tel volume, et qui se nommait Khral : d’habitude d’une placidité qui frisait l’indolence, il s’était retrouvé pris de la fébrilité dans laquelle le mettaient les réflexions de haute volée savante dont il était coutumier, puis de l’agacement induit par un obstacle qui refusait de céder à ses raisonnements, et enfin de la rage provoquée par un cul-de-sac scientifique.
Tout avait commencé lorsqu’il s’était lancé dans l’étude des conditions d’apparition des portails, même s’il n’avait pas eu trop d’espoir de parvenir à un résultat probant du premier coup, surtout avec si peu d’exemples en main et sans réel élément solide pour appuyer ses théories. Pourtant, en recoupant les données inhérentes aux trois fois où il était plus ou moins par hasard passé d’un monde à l'autre, il avait cru être capable de discerner une piste valable, et ses griffes s’étaient mises à tracer avec entrain sur le bloc de pierre qu’il utilisait comme tablette à graver, accumulant les idées, définissant les lois logiques, étageant les relations de causes à effet… pendant un  moment, il avait cru toucher au but, voir la lumière, parvenir à la formule qui aurait pu lui permettre d’avoir au moins un peu plus de contrôle sur ces passages inopinés !
Puis il avait détecté quelque chose qui clochait dans son beau raisonnement… puis une autre chose… puis encore une autre et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’il se rendît compte avec un sentiment de déconfiture abominablement amer que tout l’édifice formé à la force de son intelligence s’écroulait sous ses yeux comme un fragile château de cartes, ne résultant en fin de compte qu’en un étalage de suppositions sans fondements ou qui s’établissaient sur des informations trop peu significatives pour être considérées comme véritablement valables. En fin de compte, c’était par l’exclamation mentionnée précédemment que s’était vue conclue sa session de recherche, le laissant bouillonnant de colère et de frustration d'avoir fait chou blanc.

A bout, il bondit sur ses jambes, et envisagea un moment de pulvériser tout ce qui l’entourait pour trouver un défouloir à ses ardeurs, mais se ravisa. C’était une bonne chose, car si Saïl avait déjà été un caractériel en son temps, vitupérant et tempêtant contre la création toute entière dès qu’il piétinait trop à son gré, emplissant son laboratoire d’imprécations diverses à la fois comiques et inquiétantes, les coups de gueule de Khral étaient bien plus passionnés étant donné ses bouillonnants hormones animaux, et, comme on s’en doutera, autrement plus dangereux pour ce qui l’entourait, et si son esprit conservait la même capacité à une froide rigueur scientifique, il se laissait plus facilement aller à de regrettables mouvements d’humeur. En l’occurrence, il ne cassa rien, mais quitta la « table » devant laquelle il s’était agenouillé pour travailler pour sortir à la lumière du jour déclinant et, avec un « Rhan ! » rageux, projeter de toute la force de ses bras fantastiquement musclés cet échec matérialisé dont il ne pouvait plus supporter l’existence. Le lancer aurait fait pâlir d’envie un lanceur du poids, et le morceau de roche disparut bien vite à l’horizon vers des cieux inconnus, mais son auteur s’en moquait ; seule la satisfaction de savoir qu’il finirait sa course en mille morceaux importait. C’était mince comme soulagement, mais il devrait s’en contenter, et eut la sagesse de ne pas pousser plus loin le déchaînement de sa fureur, remuant avec déplaisir le goût de la défaite contre son palais avec un grognement sourd et grave de dépit. Il avait besoin de calme, et savait heureusement où en trouver : réintégrant son logis, il tira d’un trou couvert par un caillou un petit boîtier en plastique contenant un papier d’aluminium de forme rectangulaire qui enveloppait une bonne moitié d’une plaquette de chocolat, cadeau d’une ex-sirène dont Khral cassa un carré en un tournemain avant de le glisser prestement dans sa bouche puis de remettre le tout en place avec un automatisme précis.

Un soupir contrit mais soulagé provenant de la saveur richement sucrée et délicatement mentholée de la friandise démontra que le remède était efficace, et ce d’autant plus que le goût de la sucrerie était associé à sa rencontre avec Cyanne et au moment délicieux qu’il avait passé avec l’adolescente. Les souvenirs n’eurent aucun mal à affluer dans sa mémoire, lui arrachant un second soupir, cette fois-ci teinté de nostalgie, alors qu’il se postait à l’entrée de sa grotte pour jeter un œil dehors tout en s’étirant et en se grattant la tête.
Qu’est-ce qu’elle pouvait devenir en ce moment même ? C’était une gentille fille, au caractère très volontaire, d’une amabilité touchante et d’une spontanéité admirable, et Saïl espérait qu’elle s’en sortait bien… peut-être qu’il la reverrait un jour. Ce serait avec plaisir…
Secouant lentement la tête, il émergea en douceur de sa rêverie, et se concentra sur la position du soleil dans le ciel : celui-ci ne tarderait pas à se coucher, et ce serait alors l’heure pour le loup-garou de sortir chasser pour satisfaire une faim dont il ne ressentait pour l’instant que les prémices, mais qui ne tarderait pas à se faire de plus en plus impérieuse après cet amuse-gueule qu’avait été le carré de chocolat. Toutefois, il lui restait au bas mot une heure avant que la nuit ne commençât à étendre son voile sur les lieux, et en attendant, autant s’occuper utilement ! Raffermissant sa détermination d’une bonne inspiration qui gonfla puissamment les soufflets de forge qu’étaient ses poumons, il s’affaira à se tailler une autre plaquette de fortune pour se remettre à son travail, résolu cette fois-ci à œuvrer avec plus de patience et de méthode ; selon les principes de la prudence cartésienne qu’il se faisait un devoir d’appliquer à ses propres recherches.
Nonchalamment, il tassa son postérieur contre un gros rocher en guise de siège, et accorda un regard paisible au soleil couchant avant de se pencher sur ce qui était son objet d’étude du jour, et qui serait vraisemblablement celui des jours prochains tant il brûlait de percer le secret de ses portails : il le pouvait, il le devait, il y arriverait ! Il trouverait comment mettre de la cohérence dans leur fonctionnement erratique et serait apte à voyager d’un monde à l’autre où il ne s’appellerait plus Saïl Ursoë !

Haussant les épaules, il s’accorda un petit rire d’autodérision devant l’ironie de cette déclaration, et recommença à plancher avec acharnement.
« Modifié: jeudi 16 avril 2009, 14:29:45 par Saïl Ursoë »
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
Est-ce un monstre, un cauchemar, un loup fou ?                  Entre Khral, ce fougueux loup emporté
Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.



Jessie Wild

Humain(e)

Re : Qui vient rendre visite à un loup ? [PV]

Réponse 1 jeudi 16 avril 2009, 22:24:12

Chevaucher dans le levant sans se poser de questions, mettre son cheval au triple galop et atteindre le point d'arrivée, Jessie Wild ne regardais jamais derrière elle quand elle revenait d'une razia sur un village du coin, elle ne se retournais que pour voir les silhouettes disparaître derrière elle dans la poussière sous les bruits de sabots impétueux d'Artas, son tout nouveau cheval, un grand destrier noir et puissant qu'elle avait volé au chef des paladins de l'Ordre Immaculé en personne, lors d'une attaque sur le camp des paladins alors qu'ils poursuivaient le tout dernier membre de son groupe de bandit, Séraphina, elle avait fait preuve ce soir là de nombreuses imprudences qui avaient failli lui couter la vie mais qui avaient tourné a son avantage grâce a sa chance légendaire, elle sentait que son petit groupe commençait a naître et que bientôt elles écumeraient toute ensemble la région, semant la terreur dans les terres aux alentours, la tête de Jessie était plutôt connue a Nexus, et elle vallait son pesant d'or, elle passait dans les villages avoisinant et les pillait sans vergogne de leur richesses, de nombreux pieges avaient été mis en place, mais aucun n'avait marché, les chars transportant les impots et les riches bourgeois de sortie étaient ses cibles préférées.

Robin du bois?Qui c'était encore celui là?Non, elle ne s'embarassait pas de savoir qui était riche ou qui était pauvre, avec elle tout le monde y passait, elle n'était pas une justicière, elle faisait simplement ce qui lui plaisait, si ça voulait dire rançonner femmes et enfant pour le faire elle n'avait aucun scrupule, elle n'était pas maléfique, elle ne se cachait pas derrière des idéaux, mais elle ne pensait tout simplement qu'a elle. Et si il fallait faire des trous dans quelques personnes pour pouvoir arriver a ses fins elle n'aurait aucune hésitation. Elle n'avait du respect que pour ses deux sergentes, Sekhmet et Seraphina qui étaient également parties dévaliser les villages environnant, le butin avait tripplé depuis qu'elles étaient ensemble, ce qui était une bonne chose, elle faisait entièrement confiance aux filles pour agrandir le trésor des Black Fangs. Pour sa part, sa journée avait été bien remplie, elle était tombée par chance sur un convoi transportant la paye des mineurs travaillant dans montagnes de Nexus, le convoi savament déguisé en cariole de noble pensait ne pas se faire importuner par les bandits, qui auraient eu peur des retombées. Pas de chance, ils étaient tombés sur le bandit le plus imprevisible de tout l'entre-royaume : elle.

Les poches sur les cotés d'Artas étaient remplies de pieces et le cheval n'avait pas ralenti sa course, impitoyable et puissante, ses sabots éclataient certains cailloux sur son passage, c'était une belle bête, a n'en pas douter. Elle en avait bien besoin, car recruter ses lieutenant n'avait pas été pour le mieux, elle avait sorti Sekhmet de prison alors qu'elle allait être vendue en temps qu'esclave en trouant la peau d'un noble et de quelques gardes, puis avait dirigé personnellement la vendetta de Seraphina contre l'église de l'Ordre Immaculé en se battant en duel avec feu le chef des paladins.Enfin, si on pouvait appeller "Canarder de loin" un duel. Mais pour Jessie tous les coups étaient permis, il n'existe aucun duel loyal, il n'existe que des gens prêts, et des gens morts, les bandits n'allaient pas attendre que vous ayez fini votre thé pour attaquer, ils vont le faire au moment où vous serez le moins apte a vous défendre. Ils le feront quand vous baisserez votre garde, au moment où tout sera plus facile pour eux. La chevalierie?L'honneur?La vertu?Tous ces principes étaient bons pour les chevaliers de pacotille, c'était cette initiative qui faisait la différence entre un bon bandit, et un bandit mort. La chevalirie n'avait rien a faire dans cette histoire.

Alors qu'elle battait les flancs de son cheval pour rgagner sa base Jessie sentit comme un sixième sens, quelque chose qui clochait et fit une brève embardée vers la droite, juste a temps pour laisser passer un enorme rocher qui se brisa en mille morceau derrière elle. Jessie frena immédiatement, faisant se cabrer Artas qui finit par se calmer, le bandit observa le rocher...Qu'est ce qui avait pu projeter une pierre aussi loin?Une catapulte?Non, les seuls qui s'amuseraient a utiliser une catapulte contre un cavalier errant pour en tester l'efficacité, au mépris de qui il s'agissait étaient les soldats d'Ashnard, et elle était encore a un bon jour de la frontière du royaume, aucun batiment n'était en vue d'ailleurs...Comme c'était étrange...Etait ce possible que quelqu'un ou quelque chose ait balancé ce gros caillou sur elle?Plus que probable, elle avait déjà vu Seraphina invoquer des créatures assez puissante pour le faire, il était probable que ça soit une de celles ci qui ait fait le coup...Autant aller jeter un coup d'oeil. Mais il fallait agir avec prudence, Jessie sauta de son cheval et saisit le sac qui se trouvait sur sa hanse droite, il y avait une corde, des provisions, ainsi que plusieurs choses qui pouvaient se reveler pratique en cas de problème. Elle sortir plusieurs morceaux de drap noués qu'elle passa au sabot de son cheval pour en dissimuler la clameur, elle lui fit alors reprendre sa route, cette fois en marche, vers la direction d'où avait été lancé le rocher, pour ne pas attirer l'attention, le couvert de la nuit lui offrant une discretion des plus efficaces.

Elle finit par arriver aux alentours d'une grotte, prudement, elle dirigea son cheval vers un rocher qui était assez gros pour le dissimuler et l'y cacha, si elle devait quitter les lieux a toute vitesse, le cheval serait là pour aider, après quoi Jessie sauta doucement du dit cheval et se glissa le long de la roche. Il semblait y avoir de la lumière provenant de la grotte, lentement, doucement, elle se mit a avancer a moitié accroupie, dans le but de toujours être a couvert et de ne jamais s'avancer aux devants de la grotte. La jeune femme portait un chapeau noir et une cape de voyage de la même couleur, sur ses hanches se trouvait une ceinture comportant un revolver, une arme dangereuse interdite dans les royaumes d'Ashnard et de Nexus, mais qu'elle avait réussi a se procurer, ce revolver qui plus est était magique, et transformait ses balles en cartouches élémentaires, lui permettant de les charger de feu, de glace, ou de foudre. Le barrilet était étrangement fait, en fait, il était organisé pour lui permettre de ranger dans les 6 orrifices des 6 coups un total de 18 balles, 3 par orrifices, chaque balle rendant son projectile élémentaire plus puissant, pour l'instant Jessie avait son barrilet chargé d'une unique balle de feu, par sécurité plus que par autre chose, elle aimait a remplir son pistolet en fonction de son adversaire...

Longeant la caverne, elle jeta un petit regard a l'interieur et apperçut une créature plongée sur son travail, cette créature la blonde aux yeux rouge ne la reconnut que trop bien: c'était un loup garou. Elle avait déjà affronté un loup garou il y avait quelques mois de ça, c'était un adversaire de longue haleine qui possédait une endurance et une force hors du commun, c'était le seul adversaire qui avait réussi a venir a son contact d'ailleurs, elle en gardait une cicatrice de griffe sur son épaule gauche, la seule cicatrice que son corp blanc portait. Le bandit aux long cheveux blonds ouvrit sa besace et sortit des balles qu'elle commença prudement et lentement a charger d'un geste mécanique dans le barrilet de son arme, son regard concentré sur Saïl, ses mains faisant le travail tout seul, dans un silence profond, elle chargea trois balles de foudre dans le premier orrifice dans le but de l'assomer avec un premier assaut, après ça elle remplit le barriler également de balles de glaces et de feu, une dans chacun des 4 orrifices vides. Jessie ne se pressait pas, elle allait lentement, mais surement, pour ne faire aucun bruit. Le loup garou qu'elle avait affronté avait fini dans une cage au marché de Nexus, ces abérations rapportaient beaucoup quand ils étaient vendus a des scientifiques cherchant des remèdes, ou tout simplement un moyen de se divertir lors de longues soirées.

Une fois le barrilet chargé, elle lança un dernier regard a Sail, il ne fallait plus qu'elle le referme pour lancer l'assaut. Elle referma le barrilet parfaitement huilé sur lui même.

Un petit *Clic* se fit entendre

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Saïl Ursoë

Créature

Re : Qui vient rendre visite à un loup ? [PV]

Réponse 2 vendredi 17 avril 2009, 17:14:45

Ah, pouvoir œuvrer tranquillement, seul, avec en prime une belle vue en la présence de ce beau soleil couchant qu’il avait devant les yeux… et en plus depuis son propre domicile, tout cela sans crainte d’être dérangé par des empêcheurs de tourner en rond intempestifs ! Pour un peu, la situation dans laquelle était Saïl depuis maintenant un bon moment lui aurait convenu par son caractère simple et libre, et il se serait fait à cette existence d’homme-animal un peu ermite si ce n’avait pas été un cœur résolument humain qui battait dans sa poitrine : en dépit de toutes les commodités que vivre à l’écart de la civilisation pouvait apporter, ces choses telles que l’industrie, les arts ou la société lui manquaient, et même toutes les splendeurs de la nature n’auraient su combler un tel manque, même si, pour autant, il ne leur faisait pas l’offense de ne pas les apprécier à leur juste valeur, le bon scientifique qu’il était sachant percevoir ce que tel minéral, tel végétal ou tel animal avait d’unique et d’admirable.
Et puis à tout prendre, sa condition d’être bestial ne l’empêchait pas envers et contre tout de faire des rencontres, et d’avoir des relations… intimes, instants qu’il chérissait par-dessus tous, bien qu’il ne fût en aucun cas du genre à s’en vanter, préférant garder d’aussi précieux souvenirs dans le couffin précieux de sa mémoire.

Avec un nouveau soupir, ce coup-ci teinté de nostalgie, il repoussa ces pensées qui risquaient bien de le faire partir une nouvelle fois pour la lune, et se pencha plus attentivement sur son travail. Allons ! Ce n’était pas le moment de rêvasser à des histoires d’amour, décrypter le fonctionnement des portails était autrement plus important ; et d’ailleurs, les deux sujets n’étaient pas dépourvus de liens étant donné qu’un des espoirs en raison desquels il brûlait de voir toucher ses recherches à leur but était celui de faciliter ses contacts avec elle. Elle dont le prénom ressemblait à elle…
D’un nouveau coup de griffe crissant, il se força à revenir à la réalité, fronçant les sourcils avec un grognement autoréprobateur tout en poursuivant sa mise par écrit de toutes les idées qui lui venaient en tête. Il en était bientôt arrivé au terme de sa « tablette », et il aurait été grand temps de mettre un point final à son exercice pour en faire le résumé, car, bien que ses pupilles animales très pratiques pour réfracter la lumière ne lui permissent pas de s’en rendre très exactement compte, il était manifeste qu’il commençait à faire nuit : conclure son étude du jour, éteindre le feu qu’il avait laissé brûler dans sa maison pour la garder à bonne température, fermer la porte, et enfin partir à la chasse, voilà en quoi consistait son programme des prochaines heures ! En tout cas, malgré son raisonnement magistralement erroné de tout à l’heure, aujourd’hui ne se conclurait pas si mal que ça pour le savant qu’il était : il avait rattrapé sa précipitation passée par une progression bien plus méthodique, et même s’il était manifestement encore loin de pouvoir voir la lumière au bout du tunnel, il avançait indubitablement. Il avait la sensation à la fois provocante et motivante qu’il se trouvait désormais devant de lourdes portes blindées après les avoir cherchées dans un épais brouillard : certes, cet obstacle majeur restait à surpasser, mais il saurait à partir de maintenant sur quoi faire peser le levier de ses efforts intellectuels, et creuserait le problème qu’il avait plus clairement sous les yeux avec résolution et acharnement, dut-il le ronger jusqu’au trognon pour en extirper la splendide moelle de la solution ! C’était aussi cela qu’il aimait dans son métier –ou tout du moins ce qu’il considérait toujours être son métier- : la difficulté, le défi que représentait un principe à définir ou une réponse à trouver ; voilà ce qu’il y avait d’exaltant à une activité que beaucoup ne percevaient à tort que comme des spéculations sans intérêt de vieux barbons assommants ou de jeunes godelureaux qui pétaient plus haut que leur cul.
Oui, Saïl aimait son travail, et pouvoir le poursuivre dans une certaine mesure quelles que fussent les conditions lui serait toujours une consolation : savoir que ce qu’il avait dans le crâne était capable de fonctionner dans à peu près n’importe quelles circonstances était sa balise au milieu des tempêtes, et dans le cas présent, il évoluait plutôt dans la mer d’huile du calme de ses pensées qui faisait écho à celui de son environnement vierge de toute présence importune. Vraiment, ç’avait été en fin de compte une petite journée paisible comme il les aimait, et comme il aurait souhaité en avoir plus.

*Clic*

Ou pas.
Car ce simple son s’était frayé sans difficulté un chemin par une des grandes oreilles de Khral jusque dans son cerveau qui, bien qu’occupé à griffonner sur son écritoire, n’en conservait pas moins toute sa vivacité, et lui permit de très vite déduire de la sonorité d’un pareil cliquetis qu’il ne pouvait être dû à quelque mouvement de la faune ou de la flore locale. Non, ce « clic » était trop sec, trop métallique et surtout trop familier à l’oreille de l’homme-loup : même si sa spécialité n’était en aucun cas l’armement, il n’était pas dénué de quelques connaissances utiles dans le domaine, et la mise en relation de ce bruit singulier avec ce qu’il savait des armes à feu n’était pas pour lui plaire. Mais après tout, quoi de plus logique ? Il avait un physique de bête sauvage surnaturelle, et pouvait ainsi à bon droit être fusillé à vue par qui que ce fût sans problème de conscience, même si absolument rien dans sa façon de penser n’aurait pu être qualifié de monstrueux.
En fait, ce qui le dérangeait n’était pas le danger potentiel : Saïl avait emporté un pistolet avec lui (ce n’avait pas été de gaieté de cœur, mais il avait bien fallu être dans la possibilité de se défendre si la nécessité venait à se faire sentir), et après sa transformation, il s’était tiré une balle dans le bras pour tester sa résistance et voir jusqu’où elle pouvait aller. Résultat, la munition n’avait qu’à peine percé la peau, laissant une égratignure et un engourdissement momentané là où des chairs humaines auraient été transpercées… rien de plus qu’une piqûre de guêpe, et la trace de cette infime blessure n’avait mis que quelques minutes à disparaître. Ainsi, ce n’était pas une pétoire qui allait mettre Khral en déroute, quoiqu’à la réflexion, il ne devait pas oublier qu’il n’était pas sur Terre mais sur Terra, et qu’il n’était ainsi pas impossible que la population locale disposât de moyens qui dépassaient ceux qu’il connaissait. Après tout, il avait vu –de loin !- des personnes en apparence plus chétives que des enfants être capables d’exploits de force à côté desquels ceux d’un haltérophile pouvaient passer pour des exercices d’amateurs, et d’autres dont les pouvoirs étaient tout simplement magiques, défiant les lois de la physique. Décidément, la menace que ce simple « clic » représentait prenait tout compte fait un tour beaucoup plus inquiétant que ce qu’un son aussi innocent pouvait laisser supposer !

Et ce n’était pas tout : quand bien même cette arme à feu mystérieuse n’eût été qu’une épée de bois contre lui, il restait qu’une personne capable de manier un fusil –et donc pas une âme innocente égarée- avait mis le nez sur son repaire ! Bien sûr, Saïl n’abandonnait pas tout de go tout espoir de pouvoir raisonner avec ce nouveau venu, mais il n’écartait pas non plus l’éventualité que ce fût quelque chasseur de monstres qui ne voudrait rien entendre et lancerait sans attendre la pétarade sur lui pour le transformer en descente de lit. Dans ce cas là, comment notre loup-garou serait-il censé réagir ? Il ne pouvait bien entendu pas le réduire en charpie sous peine qu’il avait marché sur ses plates-bandes, chose qu’il lui était très possible de faire ; menace qu’il craignait à tout instant de devoir mettre un jour à exécution ! Mais même s’il l’assommait, qu’en ferait-il ? Le laisser à la merci de créatures moins bien intentionnées que Khral était hors de question, et le déposer à un endroit où il pouvait être sûr d’être retrouvé par d’autres personnes aurait pu paraître une bonne solution, mais il aurait alors été plus que probable que l’assommé se serait empressé de rameuter nombre de porte-flingues pour revenir en force déloger l’animal de son terrier ! Le garder en captivité afin d'éviter les fuites n’était pour le moins pas une perspective très enchanteresse, mais dans le fond, cela paraissait la conduite la plus prudente à suivre.

Quel casse-tête ! Et d’abord, comment réagir dans l’immédiat ? Fallait-il bondir sur le champ pour éviter un tir qui ne tarderait de toute évidence pas, ou même prendre les devants en ruant à bras raccourcis sur l’intrus pour le mater et traiter ainsi le mal à la racine ? Le loup était pour cette solution, mais elle se révélait de toute façon fort peu aisée à appliquer, car l’agresseur (en était-ce d’ailleurs réellement un ?), qui qu’il fût, était en tout cas une personne rusée et habituée à chasser, à voir sans être vu, car un reniflement court mais vif ne lui apporta pas de trace d’une odeur étrangère, signe que le fâcheux s’était placé sous le vent. De cette façon, pas moyen de le débusquer en aussi peu de temps qu’il l’aurait voulu… et de toute façon, tel n’était pas le genre de la maison : Saïl n’était pas homme à lancer les hostilités à la moindre alerte, mais plutôt à ne justement pas hérisser ses protections afin de montrer qu’il ne voulait aucun mal à son prochain. Évidemment, cela impliquait qu’il pouvait facilement se faire carotter (pour parler simplement), mais le sieur Ursoë était socratien dans la mesure où il pensait toujours qu’il valait mieux subir une injustice que la commettre, et que le mal ne pouvait qu’engendrer le mal. Oui, il resterait aussi exemplairement civilisé, calme et raisonnable que les circonstances le permettraient, et ferait son possible pour éviter que l’affaire qui s’annonçait déjà sous des auspices peu favorables ne se terminât par un bain de sang.

Comme si le « clic » avait été le cliquetis d’une clé se glissant dans la serrure de son esprit, ce bruit avait tôt fait de laisser pousser l’arbre de ses computations sur le sol fertile de son intellect, et ses pensées rapportées ci-dessus n’avaient mis qu’un instant à se dérouler cependant que lui n’avait qu’à peine bougé, continuant de tracer les arabesques de son raisonnement avec le plus de placidité et de naturel possible, sa nervosité ne se trahissant que par un très léger crissement de ses griffes postérieures prêtes à bondir contre le bas de son siège.

« Que voulez-vous ? »
Demanda-t-il à voix assez haute pour pouvoir être entendu.

Il avait choisi cette formulation pour son caractère assez vague et expéditif pour en laisser l’interprétation à l’auditeur, et en même temps suffisamment posé en son genre pour bien laisser percevoir que celui qui la prononçait n’était pas une brute sanguinaire. Malgré les airs d’imperturbabilité qu’il se donnait, l’homme-loup n’en menait tout de même pas si large que ça, mais il s’efforçait d’avoir tout sous contrôle pour éviter justement que la situation ne partît en vrille.
En fait, quand il y pensait, il était carrément possible qu’il eût laissé son imagination s’emballer et qu’il n’y eût en réalité pas du tout de quoi se faire un tel film, mais bon, « Prudence est mère de sûreté », et mieux valait parer à toute éventualité et en être quitte pour une fausse alerte que se retrouver plus pris au dépourvu qu’il ne l’était déjà.
« Modifié: mardi 21 avril 2009, 07:18:14 par Saïl Ursoë »
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
Est-ce un monstre, un cauchemar, un loup fou ?                  Entre Khral, ce fougueux loup emporté
Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.



Jessie Wild

Humain(e)

Re : Qui vient rendre visite à un loup ? [PV]

Réponse 3 mercredi 22 avril 2009, 17:59:56

La bète l'avait entendue, elle aurait du faire plus attention a l'ouie du loup garou, en y reflechissant bien, elle n'avait pris beaucoup de précautions, si elle s'était retrouvée a contre vent, c'était plus par chance que parce qu'elle y avait pensé, elle pensait que le loup serait trop absorbé par son ouvrage pour prendre conscience de sa présence ici. Mais il l'avait visiblement remarquée, la poisse!Il y avait plusieurs solutions a ce problème a présent que sa couverture était grillée, elle les analysa les unes après les autres en un éclair, elle avait trois solutions: la première était de bondir et de tirer sur Sail qu'elle ne loupera pas puisqu'il était de la musculature d'un humain robuste et qu'elle était une tireuse d'élite, après quoi elle ne devrais pas lui laisser un instant de répit. Mais si elle ratait le premier tir elle se retrouverais rapidement avec des balles de moindre importance qui, si elles ralentiront un peu Sail, ne l'empecheront pas de venir au corps a corps, la seconde solution était de ne pas trahir sa présence, forçant le loup soit a prétendre qu'il avait révé, soit a sortir pour pointer le museau dehors, se mettant alors a bout portant elle pourrait le dégommer avec une facilité déconcertante et elle ne risquait pas de le rater si il était sous son nez, ainsi elle se trouvait non seulement au contact, mais avait l'initiative, contrairement a la solution N°1.

La solution N°3 était que le loup garou ne semblait pas agressif, si il l'avait été il aurait bondi dès qu'il aurait entendu le bruit et lui aurait sauté a la gorge, elle pouvait s'approcher et faire mine de vouloir sympathiser pour l'avoir au moment où il baisserais sa garde, s'assurant une bonne fois pour toute que le loup n'esquiverais pas, elle n'avait qu'une chance, si elle ratait le premier coup, le lycanthrope ne mettrais pas longtemps a comprendre, il ignorait également les propriété des armes a feu, comme beaucoup de terran et ne comprendrais pas que l'engin qu'elle avait pouvait le tuer, il fallait accepter cet élément comme acquis également, il y avait peu de chance que Sail se rende compte qu'elle allait le tuer si elle ne bondissait pas sur lui tout en pointant son flingue a sa figure. Après une courte reflexion la main libre de Jessie passa dans la besace nouée autour de ses épaules et saisit fermement quelque chose. On ne change pas une équipe qui gagne, elle allait utiliser la même tactique, elle n'avait pas eu l'occasion d'utiliser cette tactique contre ses poursuivants aujourd'hui, encore une chance...Rien n'obligeait Jessie a refroidir Sail bien sur, sinon l'appat du gain et le risque, cette adrénaline que seul le danger dans sa forme la plus brute pouvait précipiter dans ses veines

Jessie décida d'appliquer le plan N°2, il y avait plusieurs rochers sur les cotés de la grotte, Jessie décida de retenir sa respiration pour que Sail ne puisse l'entendre puis de se cacher derrière un de ces rocher a quelques pas a peine de la paroi près de l'entrée avant de saisir une petite pierre et de la balancer par dessus l'ouverture de la porte, ainsi Sail ne pourrait voir le jet de la pierre, mais entendrais celle ci bouger de l'autre coté de la montagne, c'était le plus vieux piege du monde, la pierre faisait du bruit, et attirait Sail qui allait par reflexe tourner la tête vers la direction où il avait entendu celui ci, pendant qu'il aurait le dos tourné, elle lui tirerais dessus a peine un mètre de distance, ça serait suffisant pour la suite de son plan...Une fois la pierre lancée, Jessie plongea la main dans son sac pour aggriper ce qu'elle avait en main quelques secondes a peine avant, elle fit attention a réguler sa respiration pour ne pas attirer l'attention et prépara son arme...Souriante, Jessie attendait son moment en silence, elle avait brillement calculé les réaction de Sail et tentait d'anticiper ses réactions, peu importe a quel point ce loup garou avait l'air malin contrairement au premier, il était plus humain que bête, il allait se fier tout naturellement a sa logique plutôt qu'a ses reflexes.

Elle avait toutes ses chances


*Allez, sors un peu de là saloperie...Essaye un peu...Juste essaye...*

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Saïl Ursoë

Créature

Re : Qui vient rendre visite à un loup ? [PV]

Réponse 4 jeudi 23 avril 2009, 18:57:49

Allons bon, rien, aucune réaction, pas le moindre son supplémentaire hormis le bruissement du vent du soir et le craquement du feu derrière lui bien qu’il tendît l’oreille d’une telle manière que ses capacités auditives n'avaient rien à envier à celles d’un véritable radar. Voilà qui était bizarre autant qu’étrange, mais il fallait croire qu’il avait vraiment rêvé, que c’était quelque dérèglement momentané de ses sens qui lui avait fait entendre quelque chose là où il n’y avait tout simplement rien… et pourtant il ne parvenait pas à se départir de cette sensation de danger qui lui hérissait le poil.
Il devait être en train de devenir parano à force de passer son temps tout seul à craindre à chaque instant de croiser une meute de ces redoutables chasseurs d’esclaves dont il avait entendu parler et qu’il avait d’ailleurs de visu pu contempler en pleine action : assurément, ces malabars là étaient des brutes, mais des brutes qui faisaient leur travail avec une compétence qui n’égalait que la cruauté froide dont ils faisaient preuve lorsqu’ils matraquaient sans pitié et jusqu’à l’inconscience quiconque pouvait se mettre à leur portée. Khral n’était pas si sûr que cela que même avec ses capacités musculaires surdéveloppées et ses pulsions latentes de traqueur, il pût être capable de les vaincre tant ils avaient voué leur vie à l’art de la neutralisation comparé à l’homme-loup qui n’avait jamais appris à se battre et avait pour tout style de lutte une méthode de bagarre qui laissait trop de place à l’improvisation pour pouvoir être véritablement qualifiée de combat. Qui plus était, il ne fallait pas oublier que quand bien même il eût été capable de se servir de tout son corps comme d’une arme avec l’expertise d’un maître karateka, il était résolument pacifiste et frissonnait d’horreur à la simple pensée de sentir et d’entendre des os se briser sous ses poings...

Allons ! Il ne fallait pas penser à des choses aussi sombres alors que la fin de la journée s’avérait si prometteuse ! D’ailleurs… voilà, sur une dernière annotation, il pouvait désormais en bonne conscience ranger cette tablette parmi les autres avec l’assurance de l’avoir à disposition pour consultation sans crainte que ce qu’il avait lui-même écrit ne s’avérât inintelligible quelques jours à peine après la rédaction : ses pensées étaient consignées dans la pierre, et elles l’étaient bien ! Maintenant il était temps pour lui de satisfaire son estomac et de laisser à son cerveau un peu de repos par une bonne chasse tout ce qu’il y avait de plus physique qui lui donnerait l’occasion de se défouler dûment et de repousser toutes ces inquiétudes qui le tourmentaient. Il était tendu voilà tout, tension qu’il s’efforça d’évacuer en remuant ses épaules et son cou pour délasser ses muscles qui avaient subi une position assise semi courbée toute la journée et en se grattant cette oreille qui semblait refuser obstinément de se mettre au repos, continuant son petit manège de veille inquiète automatique, esquivant d’ailleurs la griffe gratteuse en un détour soudain en direction d’un bruit de ricochet.
Distraitement, sans prendre la peine de réfléchir, Saïl tourna la tête en direction de ce dérangement nouveau, et quand il vit qu’il s’agissait d’un caillou rebondissant innocemment, tout se passa très vite : immédiatement, les angoisses qu’il avait refoulées ressurgirent en masse, et son instinct de survie lui hurla de se mettre aussitôt à l’écart, mesure qu’il eut la sagesse de suivre en se précipitant avec toute la célérité possible de toute la puissance de ses jambes en direction de l’entrée de sa caverne, abri entre tous les abris pour lui. Détail amusant, son impératif le plus pressant fut de sauver le fruit de ses efforts du jour en l’abritant contre son torse, recouvert de son ample main droite, tandis que la gauche se transportait sans attendre au niveau de sa tête, partie la plus sensible de son anatomie et qu’il aurait le moins supporté de voir amoché : qu’il se fît malmener durement un bras ou une jambe, ou taillader le torse, il encaisserait le choc du mieux qu’il le pourrait, mais de se retrouver avec une quantité affligeante de neurones supprimée à cause d’un coup bas trop bien placé par une âme scélérate, pas de ça chez lui ! Sans compter que même avec sa caboche résistance comme une boîte noire, il n’était pas impossible qu’un choc trop violent le réduisît à l’inconscience, et faire un aller au royaume des songes pour se retrouver pieds et poings liés à la merci d’esclavagistes sans morale était une perspective pour le moins peu enchanteresse.

(En fait, c’est une journée pourrie…)

La réflexion amère lui traversa l’esprit alors qu’au beau milieu de son impulsion, ses yeux et ses oreilles captaient tout ce qu’il pouvait y avoir à apercevoir et à entendre autour de lui de façon à déterminer la position de l’embusqué dont ce qui était comme une sorte de sixième sens ancestral chez lui affirmait la présence, se demandant avec un sentiment d’angoisse qu’il se refusait à assimiler à de la peur d’où viendrait l’attaque et en quoi elle consisterait : se retrouverait-il pilonné par une grêle de balles, foudroyé par un puissant sortilège, percuté par une machine de guerre dépassant les rêves les plus fous du génie militaire ? Ce n’étaient pas là des choses très rassurantes auxquelles songer pour quelqu’un qui n’avait dans le fond jamais eu à défendre chèrement sa peau pour la simple et bonne raison qu’il ne s’était jamais retrouvé en danger de mort, bien à l’abri dans ses centres de recherche qu’il avait été le long de sa vie d’adulte. Bien sûr, Khral avait eu à faire plus d’une fois face à un empêcheur de tourner en rond lors de ses sorties pour se nourrir ou tout bonnement pour explorer les environs, mais le fait était que l’opposant reculait généralement devant les manœuvres d’intimidation du loup-garou ou optait pour une retraite précipitée après deux ou trois bourre-pifs bien placés. Or, dans ce cas, la menace risquait fort de s’avérer autrement plus préoccupante, et rien qu’à s’imaginer devoir livrer une lutte sans merci où il serait même envisageable qu’il eût à avoir recours à ces instruments de destruction qu’étaient ses griffes, il sentait presque tout courage l’abandonner.

(Je pourrai toujours m’en charger moi.)

Ah non ! S’il laissait agir sans retenue la bête sauvage qui était en lui, il ne donnait pas cher de la peau de son adversaire : non pas qu’il se crût invincible, si puissant et solide que fût son corps, mais le fait était que la férocité, l’habileté et le sens tactique d’un loup pouvaient atteindre des sommets étonnants si l’animal se retrouvait acculé, comme Saïl l’avait pu constater au détour de telle ou telle documentation. Et maintenant que son corps était en partie celui d’un membre de cette espèce et qu’il sentait quelles velléités de foudre de guerre bouillonnaient au fond de lui, il craignait d’autant plus d’en voir la démonstration.
Décidément, la soirée allait être apparemment beaucoup plus mouvementée qu’il ne l’avait prévue… hé bien au moins c’était sûr qu’il n’allait pas s’ennuyer tiens !
« Modifié: lundi 04 mai 2009, 18:52:19 par Saïl Ursoë »
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
Est-ce un monstre, un cauchemar, un loup fou ?                  Entre Khral, ce fougueux loup emporté
Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.



Jessie Wild

Humain(e)

Re : Qui vient rendre visite à un loup ? [PV]

Réponse 5 vendredi 24 avril 2009, 21:33:52

Le loup était sorti de sa tanière, c'était le moment ou jamais, il n'y avait pas a hésiter une seule seconde, lorsque Sail fut a portée de tir elle sauta hors de sa cachette et tira instantanément sa balle de foudre de niveau trois, relachant un gigantesque éclair du canon de l'arme qui propulsa Jessie en arrière, fort heureusement, elle fut stoppée par le rocher derrière lequel elle s'était cachée, fort heureusement, parce que ça n'était pas fini, il n'y avait pas de temps a perdre, ne perdant pas de temps a savoir si Sail avait mangé l'attaque de plein fouet, évité, ou pas du tout, elle sortit de son sac ce qu'elle avait préparé depuis tout a l'heure et le balança, l'objet plutôt lourd fendit l'air, c'était assez drôle d'en voir un ici car on s'attendait a plus voir ce genre d'actions dans une bagarre d'ivrogne dans un saloon que dans un combat de vie ou de mort, mais son affrontement précédent qui lui avait couté l'intégrité de son corps avait suffit pour lui apprendre une leçon: plus le mouvement est ridicule et moins l'adversaire s'y attend, plus celui ci semble absolument incroyable, plus il a de chance de faire mouche, aussi le projectile de foudre n'avait que pour seul but de sonner considérablement Sail, l'immobilisant assez longtemps pour que ses reflexes l'empechent de réagir a ce qu'elle allait faire.

Sur la tête du loup la bouteille s'éclata en morceau, si les morceaux de verres étaient coupants et acérés ce n'était pas là le but de l'attaque, en effet la bouteille était pleine d'une substance gluante odorante et collante, Jessie voulait elle entraver Sail?Loin de là, reculant elle n'aurait qu'un tir a faire pour que la suite son plan soit revéllé au grand jour.Le bandit n'avait rien a faire des motifs du loup garou, elle ne les aimait pas, quand elle avait fuis d'Ashnard les loups garous de combat l'avaient pousuivi, et ça avait été une lutte de tous les instants qu'elle n'avait pu gagner que pars un coup de chance incarné dans une rivière dans laquelle elle avait réussi a laver son odeur ce qui avait empéché les légions de créatures qui la poursuivaient depuis trois jours de continuer a la suivre.

Pour elle le fait qu'il ait été, qu'il soit ou qu'il sera humain lui était completement égal, il fallait qu'il crève, maintenant, si un jour elle devait être mordue par un loup garou elle demanderais a Sekhmet de l'abattre sans hésiter. Elle aurait fait la même chose pour elle, elle n'aurait laissé personne le faire a sa place...Tant qu'on aurait pas érradiqué tous les loups garous ce genre de choses se produisaient, elle aurait pu le laisser partir elle aurait pu le laisser vivre sa petite vie pathétique, et le recroiser dans un mois, un an, dix ans, et regretter de ne pas l'avoir décendu ce jour là. Ces humains étaient dépourvu de libre arbitre, lors que la lune montait dans le ciel, ils étaient une menace pour tout le monde. Bien sur, elle ne lui prendrais pas sa vie, pas d'acte gratuit, mais elle l'abandonnerait aux gros pontes de la vente d'esclave de Nexus, et ça sera la même chose, sauf qu'elle touchera de l'argent pour ça.

Dès qu'elle acheva de lancer sa bouteille Jessie recula a toute allure pour mettre de la distance entre la créature et elle, normalement celle ci devait voir 36 chandelles en ce moment et être incapable de distinguer sa gauche de sa droite, mais mieux valait être prudent puisqu'elle n'avait plus que cinq balles dans le barrilé, elle gaspilla néanmoins une balle de glace a tirer dans le sol pour rendre l'herbe verglacée et dure, si Sail essayait de la surprise, l'herbe traverserait la plante de ses pieds dans le meilleur des cas et glisserait dans le pire, lui donnant une avance

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Saïl Ursoë

Créature

Re : Qui vient rendre visite à un loup ? [PV]

Réponse 6 lundi 04 mai 2009, 00:07:14

Suivant une déflagration digne d’un coup de tonnerre dont elle avait le bruit assourdissant autant que la soudaineté, un objet d’une grosseur d’à peine quelques millimètres fila à très grande vitesse tout près de son visage avec un bruit de sifflement que Saïl put immédiatement assimiler avec un accès de crainte à celui d’une balle, hérissant sur son passage les poils de son visage comme sous un courant d’électricité statique. D’électricité statique ? Quel genre d’arme à feu pouvait tirer des projectiles qui émettaient du courant ? La réponse ne tarda pas à venir lorsque, en un son et lumière digne d’un film d’action, un pan de roche qui se trouvait juste derrière lui éclata à grands fracas accompagnés d’arc électriques, l’onde de choc résultant de l’impact faussant la direction que Khral avait prise dans son bond qui le fit atterrir épaule la première trop à gauche de l’entrée de sa caverne : une arme à feu magique ! Évidemment, il aurait été trop beau que la personne à le prendre pour cible fût le premier pécore venu avec une quincaillerie digne de l’époque victorienne : non, il fallait que ce fût une espèce de tueur professionnel avec un flingue qui défiait toute technologie terrienne connue et qui était capable de réduire de la pierre en gravier ; et à plus forte raison un crâne de loup-garou en miettes d’os. Enfin, non, à y regarder de plus près, la roche n’avait pas été aussi profondément détruite que le boucan provoqué par une telle attaque l’aurait pu faire croire, mais il restait que le voltage d’un tel outillage avait été perceptible même à distance, et il se doutait qu’une décharge pareille aurait probablement pu le sonner, voire l’assommer pour le compte.
Paniqué, tous ses sens en alerte mais à l’efficacité troublée par le manque de maîtrise de soi dont il faisait preuve, il pensa en premier lieu à la tablette qu’il tenait toujours contre lui et la jeta précipitamment à l’intérieur de sa maison où elle atterrit avec un *Brom* mat et légèrement raclant. Ensuite, puisque ses précieuses notes étaient désormais en sûreté, il se tourna vers la source supposée de la détonation, non sans un sentiment d’appréhension qu’il ne parvenait pas à refouler : allait-il découvrir une bande de chasseurs d’esclaves armés jusqu’aux dents impatients de toucher la somme qu’il pourrait leur rapporter ? Des traqueurs de monstres à l’air aussi féroce que les bêtes qu’ils chassaient brandissant tout un équipement de capture ? Une espèce de droïde bourré de gadgets électroniques, de capteurs et de fusils mitrailleurs ? Il s’était attendu à tout, mais pas à une banale bouteille pourtant lancée avec une énergie qui ne lui permit que de contempler le conteneur avec un air stupidement ébahi pendant une fraction de seconde avant qu’il ne lui heurte le visage de plein fouet, explosant sous l’impact, fichant son cuir épais d’une multitude de fragments de verre.

Malgré le fracas impressionnant du bris du missile improvisé, le coup n’avait pas fait grand mal à l’homme-loup fantastiquement robuste, l'atteinte résonnant sans réel dommage contre sa boîte crânienne épaisse, mais il avait tout de même été inattendu, surtout que Khral avait reçu en prime un liquide poisseux qui le fit pousser un cri de rage, de surprise et de quelque chose comme du malheur confondus en un résultat qui mêlait le grondement du loup et l’exclamation de l’homme et qui rendait d’une manière étrange : c’était comme si à la fois un humain et un animal avaient été attaqués, et le grognement plaintif que Saïl laissa échapper aurait sans doute pu en déconcerter, voire en émouvoir plus d’un.

« Vous êtes fou ! Je vous ai rien fait ! » Tonna-t-il d’une voix gémissante alors qu’il titubait malhabilement, désorienté.

Dans le même temps, il porta par réflexe ses mains à ses paupières pour les dégager de la substance dégueulasse qui les engluait, couvrant ses doigts de cette saloperie de putain de merde de mélasse gluante qui s’obstinait à adhérer à tout ce qu’elle touchait, trouvant sans peine quelque chose auquel se scotcher dans son pelage épais. Il crut également entendre un autre coup de feu violent, et redouta un autre choc du même acabit, mais comme il ne reçut rien, il n'y prêta pas grande attention, trop occupé qu'il était à se débarbouiller sans grand succès. Crachant, expectorant et toussant bruyamment, il expulsa avec énergie tout ce qui s’était insinué dans sa bouche, reniflant à ce moment un coup… pour s’arrêter aussitôt lorsqu’en même temps qu’une sensation d’étourdissement soudaine une odeur vaguement familière lui parvenait aux narines : chloroforme ! Ou en tout cas, si ce n’en était pas exactement, ça dégageait une senteur semblable, et ça avait un effet similaire, lui donnant l’impression qu’on venait de lui asséner un coup de matraque au cerveau. Ah les sans foi ni lois, ils avaient recours à des méthodes bien basses pour prendre d’assaut une créature contre laquelle ils n’avaient rien d’autre que de stupides préjugés auxquels ils se fiaient sans même faire attention à ce qu’elle pouvait être derrière des dehors monstrueux !
Alors qu’il déambulait de manière désordonnée, il cherchait un soutien qu’il trouva rapidement sur une saillie rocheuse qui couvrait naturellement ce paysage montagneux accidenté et sur laquelle il s’appuya d’une main, l’autre essuyant frénétiquement ses yeux qu’il ne parvenait toujours pas bien à ouvrir, soufflant puissamment mais avec peine étant donné qu’il se contraignait à ne surtout pas inspirer par le museau :

« Arrêtez je vous en prie ! Arrêtez… »
« Modifié: lundi 04 mai 2009, 19:02:57 par Saïl Ursoë »
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Jessie Wild

Humain(e)

Re : Qui vient rendre visite à un loup ? [PV]

Réponse 7 lundi 25 mai 2009, 23:59:49

La première attaque avait échoué, mais la seconde avait réussi, c'était le principal, tout celà faisait partie de son plan, tant que la seconde attaque avait porté ses fruits le fait que la première aie échoué lui était bien égal, elle recula mais le loup sembla repartir dans sa grotte plutôt que de chercher a sortir. Parfait. Elle allait le pieger comme un rat, c'était bien au delà de toutes ses espérances, vraiment. Sail était bien naïf, peut être avait elle eu la chance de tomber sur un loup garou qui ne s'était transformé que récement et qui n'était pas encore completement au courrant de toutes ses capacités?Elle savait que ces saloperies se régénéraient si elle n'utilisait pas d'argent, et le seul argent qu'elle avait se trouvait dans les besaces de son cheval, et celui ci n'était pas destiné a tuer des Loup-Garous. En revanche, même si Sail ne serait pas tué, elle pourrait l'affaiblir jusqu'a ce qu'il soit incapable de lever le petit doigt, et c'était précisement ce qu'elle allait faire. Il n'y avait pas trente-six solutions pour écraser une saloperie pareille, les balles normales entamaient a peine leur cuir, les lames les plus fragiles se blessaient sur sa chair et les blessures se refermaient. Elle savait comment faire pour lui infliger des dégats continus, ça n'allait pas être facile, mais Sail lui simplifiait enormement la tache.

Aussi Jessie qui se trouvait bien protégée derrière sa piste d'herbe gelées se retourna et saisit trois bouteilles, une entre chaque creux des doigts elle en retira le bouchon mal coincé de celle du milieu avec les dents en but une gorgée avant de s'essuyer la bouche grossièrement avec la manche de son autre bras avant de lancer


"A ta santé le monstre!"

Puis Jessie jeta puissament les bouteille vers la bête qui explosèrent, relachant leur liquide partout sur le loup garou, l'inondant d'eau de vie empestant l'alcool fort. Jessie fit tournoyer son pistolet entre ses mains et posa un genoux a terre derrière son rampart de gel, pour avoir une visée optimale

"Et adieu!"

Tirant d'un seul coup une balle de feu sur le monstre a découvert Jessie enflamma l'alcool et la melasse d'un seul coup, alimentant la boule de feu et faisant cramer, le feu remontant a la melasse et brulant Sail, transformant celle ci en une poix chauffée lui brulant les poils et la chair et impossible a retirer, c'était la technique utilisée par les chevaliers lors des sièges, de la melasse et du feu, c'était la mort assurée, mais le loup garou se régénererais et n'en mourrait pas. Il en perdrais certes tous ses poils et serait au bord de la mort, mais n'en mourrait pas.
« Modifié: mardi 26 mai 2009, 01:13:24 par Jessie Wild »

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Saïl Ursoë

Créature

Re : Qui vient rendre visite à un loup ? [PV]

Réponse 8 mardi 26 mai 2009, 03:29:10

Par le plasmodium falciparum, à en juger par le timbre de la voix de la personne qui lui avait causé tant de tourment en l’espace d’à peine quelques minutes et qui laissait peu de doute sur la question, ce n’était pas à un fou qu’il avait affaire mais à une folle ! Ça, le qualificatif s’appliquait bien à une furie pareille, car pour quelle raison aussi obscure que certainement injustifiable se permettait-elle de malmener ainsi quelqu’un qui ne lui avait rien fait et qui, de plus, se montrait très franchement bien davantage disposé à la diplomatie qu’à la lutte de chiffonniers ? Il était vrai que les loups-garous n’avaient bien évidemment pas le vent en poupe auprès du commun des mortels dont la franc-tireuse faisait partie, et il pouvait comprendre que l’on conçût une haine viscérale de ce genre de créatures ; mais de là à pousser le vice jusqu’à la destruction pure, simple et irraisonné de tout spécimen sans laisser place à la compréhension et à la réflexion, il fallait vraiment qu’elle eût une dent contre lui ! Cependant, comme le voulait le dicton, à la guerre comme à la guerre, et même s’il ne se serait pas permis de passer du rôle d’agressé à celui d’agresseur, il s’estimait plus qu’en droit de combattre sur la défensive de manière à ne pas se voir connement transformé en décente de lit par excès de non-violence ; surtout que le qualificatif de « monstre » employé à son égard ne le rendit pas de rose humeur et le poussa à réagir promptement pour éviter de subir le feu d’autres attaques du même acabit que celles qu’il avait endurées. Le « à ta santé » le mit sur la voie à suivre pour parer à l’assaut immédiat dont il devinait sans trop de peine la nature : de la même manière que ne pas supprimer une infection microbienne jusqu’à la racine en employant des antibiotiques ne faisait qu’affaiblir celle-ci le temps qu’elle reconstitue ses forces pour revenir plus résistante, Saïl était hautement capable de tirer parti de ses expériences passées pour éviter que ses erreurs ne se reproduisissent. Dans le cas présent, ne désirant pas se retrouver le visage encore plus couvert de cette mélasse de merde qu’il ne l’était déjà, il fendit l’air devant lui de son grand bras, fracassant sur son passage une bouteille contre celui-ci alors qu’une seconde se retrouvait cisaillée sous les griffes mortelles. Une troisième s’écrasa contre son torse, le liquide qu’elle contenait dégoulinant le long des poils de l’homme-loup auxquels elle se colla, répandant une forte senteur alcoolisée.

(Cocktail Molotov !)

Couvrir les positions ennemies de combustible pour l’enflammer ensuite afin de causer un maximum de dégâts était une pratique vieille comme le monde, et c’était un classique du genre que l’astuce consistant à laisser tremper dans un liquide de cet acabit un chiffon pour ensuite l’enflammer puis jeter cette grenade bon marché mais diaboliquement efficace. Dans le cas présent, la méthode différait quelque peu, mais le doute ne fut plus permis lorsque la bougresse lui dit adieu : quel que fût ce qu’elle s’apprêtait à faire, il ne fallait en tout cas pas resté planté là, et faute d’une meilleure inspiration, Khral choisit instinctivement d’avoir recours à un bond vertical pour se sauver la mise. Sage décision, car alors qu’un impact de feu démentiel se déchaînait à ses pieds, lui culminait tranquillement à plus de deux mètres de hauteur desquels il retomba au sein d’un nuage de poussière et de cendre qui le masquait partiellement à son bourreau, se réceptionnant en souplesse, parfaitement indemne. Il avait eu chaud aux fesses et les choses avaient senti le roussi au sens littéral du terme, mais ce coup-ci, il ne s’était avec succès pas laissé faire, ce qui saurait démontrer à l’autre maniaque de la gâchette qu’il n’était pas aussi facile à dégommer qu’une peluche de fête foraine ! Avec ses yeux toujours lésés, et surtout avec le brouillard artificiel créé par l’explosion il ne parvenait pas à distinguer grand-chose de plus de la mystérieuse femme qu’une vague silhouette, mais ce fut vers elle qu’il se tourna pour lui déclarer franchement, son ton ne laissant pas de place à l’incertitude ou à l’hésitation :

« Vous vous trompez en voyant en moi un ennemi. »
« Modifié: vendredi 29 mai 2009, 17:11:49 par Saïl Ursoë »
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
Est-ce un monstre, un cauchemar, un loup fou ?                  Entre Khral, ce fougueux loup emporté
Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.



Jessie Wild

Humain(e)

Re : Qui vient rendre visite à un loup ? [PV]

Réponse 9 vendredi 29 mai 2009, 23:06:05

A peine ayant tiré, Jessie se disait déjà que seulement trois balles dans le barilet c'était un peu trop, elle fit claquer le couvercle de celui ci et commença a rouler sur le coté pour pouvoir plus facilement passer de position accroupie a debout tandit qu'elle partait au couvert d'un gros rocher pour recharger alors que Sail achevait sa dernière tirade elle n'avait rempli le barrilet que d'a peine une balle, mais en avait déjà une seconde en main au cas où. Le plus dur avait été fait, il suffirait d'une flamèche pour embraser le bucher, et comme il était aveuglé, elle avait un avantage flagrant, en fait elle en avait même deux, l'odeur puissante de l'alcool ainsi que celle de la melasse empechait Sail de la sentir, si il avait pu le problème aurait été vite réglé, l'odorat du loup garou était pratiquement ce qui commandait a ses autres sens, son instinct allait être engourdi, en plus personne n'aimait être mouillé, ça allait le destabiliser un peu plus. Jessie enfourna sa nouvelle balle dans le barrilet, remontant le nombre de celles ci a cinq balles alors qu'elle voyait toujours très bien le loup dans son nuage de poussière. Mais elle ne devait pas le sous estimer, en un bond il serait sur le rocher au dessus d'elle et aurait l'opportunité de l'attaquer, elle devait constament garder le plus de distance possible entre elle et lui

cependant celà posait un problème évident, le loup pouvait sauter a plusieurs mètres en quelques secondes, elle ne pourrait jamais courir aussi vite, bien sur, elle pouvait tirer tout en reculant, mais autant dire qu'elle se livrait au prédateur, car sa précision chuterais enormement. Il fallait qu'elle vise un autre point faible du loup garou, plus elle l'handicaperais, plus elle l'amenerais au stade d'un humain normal, même si il devait se régénérer quelques secondes après, ces quelques secondes seraient décisives. Aux explications philosophiques et pacifiques de Sail il n'y qu'une réponse:


"Ta gueule!"

Clair et concit, ça ne lui servait a rien d'écouter les divagations d'une créature, peu importe ce que son coté humain disait, il risquait toujours de devenir une bête quoi qu'il dise, tant que ce risque existait, il était rien de plus qu'une saloperie de mère nature qu'elle devait érradiquer. Car Jessie ne se batait pas pour la justice, pas pour des buts diaboliques ou par revenche personnelle. Elle se battait pour sa gueule, et pour le fric qu'un loup garou en vie pourrait apporter au marché de Nexus. Elle saisit son revolver d'une main alors qu'elle prenait une autre gorgée d'une de ses bouteilles d'alcool alors qu'elle la balançait vers Sail avec plus ou moins de précision, ça pouvait pas lui faire de mal, et si ça ne le touchait pas, ça tomberais sur l'herbe qu'elle pourrait enflamer, faisant une roulade, elle tira, le canon laissant gicler une boule de feu jumelle, indiquant que Jessie avait placé deux de ses balles dans le même barrilet, les boules de feu jumelles couvraient plus de zone, il y avait peu de chance qu'il puisse esquiver

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Saïl Ursoë

Créature

Re : Qui vient rendre visite à un loup ? [PV]

Réponse 10 samedi 30 mai 2009, 00:55:52

Hmm... maintenant que la tentative de pacification avait été -une fois de plus- lancée à l'égard de celle qui était bien malgré lui son ennemi, que lui restait-il à faire pour que la situation se maintînt dans les conditions les plus favorables à sa survie possibles sans pour autant prendre le risque de causer à cette peu gente dame de fâcheuses blessures ? En vérité, d'une manière paradoxale qui avait quelque chose d'un peu amusant, rester immobile était la meilleure posture défensive à adopter : en effet, pourquoi gigoter dans tous les sens face à quelqu'un doté d'une arme à feu si la personne en question pouvait vous aligner et simplement attendre un moment de latence pour vous arroser convenablement alors qu'en faisant confiance à son acuité sensorielle et à ses réflexes, il pouvait être aisément capable d'anticiper une attaque à venir et de l'éviter ? Certes, au niveau de son odorat, les choses n'étaient pas très brillantes avec toute cette poussière et cette odeur d'alcool insupportablement intense qui flottaient dans l'air et encombraient considérablement ses canaux nasaux sensibles ; d'ailleurs, le nuage grisâtre rendait aussi sa vue à moitié inopérante, mais sur ce point, ce n'était pas très grave vu que c'était de loin son deuxième sens le moins efficace, et qu'il pourrait donc s'en passer relativement aisément. Et lorsqu'un loup ne peut plus se fier à sa vue ni à son odorat, il lui restait évidemment son ouïe, dont la performance s'incarnait majestueusement dans ces deux grandes oreilles qui se dressaient sans peur face à tout danger qui aurait pu menacer leur possesseur, capables de capturer sans difficulté le moindre son à des dizaines de mètres à la ronde, et donc à plus forte raison ceux que produisait la flingueuse. Fermant les yeux, Saïl fit de son mieux pour se concentrer afin d'apaiser la panique qui l'avait saisi au début de l'affrontement et qui menaçait encore de prendre le contrôle de ses actions, tâchant de se représenter sa situation présente comme un simple problème à résoudre dont il devait compulser les données dans le but de parvenir à la meilleure solution possible.

L'homme-loup, généticien assumé, n'avait pas l'étoffe d'un stratège, et pourtant, avec un cerveau comme le sien aussi facilement enclin aux réflexions et aux computations, il aurait très facilement pu en devenir un si l'occasion lui en avait été donnée, et d'ailleurs, rien qu'en s'efforçant dans le cas présent d'envisager les évènements avec l'attitude froide et résolue d'un joueur d'échecs expert, il pouvait sentir qu'ils lui parvenaient avec une remarquable clarté : par le biais des sonorités ambiantes qui naissaient, résonnaient et se répercutaient tout autour de lui pour être triées et interprétées par ses appareils auditifs dignes de radars, le terrain lui apparaissait littéralement comme un vaste quadrillage merveilleusement intelligible au sein duquel aucun des invisibles pions faits de décibels qui s'y mouvaient ne pouvait lui échapper. Oh, comme tout avait l'air simple désormais, comme la jeune fille (car rien qu'en examinant plus attentivement sa voix, il pouvait affirmer qu'elle n'avait pas dépassé la vingtaine) qui l'agressait ne semblait qu'un enfant lançant étourdiment des assauts voués à être infructueux et inopérants, et comme l'insulte qu'elle lui lança glissa avec aise sur la carapace qu'il avait formée autour de son esprit en se plongeant dans cet état méditatif si délicieusement profond et qui lui donnait l'impression de nager dans une mer d'inépuisables informations qu'il ne tenait qu'à lui de faire bon usage pour parvenir au dénouement qu'il souhaitait !
Cinq balles hein ? Elle pouvait en glisser dans sa machine infernale autant qu'elle voudrait, Khral parviendrait toujours à les esquiver car il était bien plus rapide, plus fort, plus réactif et surtout plus calme qu'elle qui agissait en ne se fiant qu'à ses pulsions guerrières, et ne pourrait ainsi au fur et à mesure que se rapprocher du moment inévitable où elle viendrait à manquer de balles et où il pourrait alors la maîtriser aussi facilement qu'on cueille une fleur pour enfin mettre un peu de plomb dans cette cervelle trop bouillante. Il avait juste à mener tranquillement sa barque, et comme tout vient à point à qui sait attendre, elle serait forcée d'entendre raison tôt ou tard, si entêtée qu'elle fût dans son erreur, le loup-garou étant désormais résolu à ne pas lui lâcher les basques tant qu'elle ne se serait pas décidée à laisser parler sa raison au lieu de ses futiles passions de violence et de haine.

Mais allons, pour l'instant, il fallait continuer d'examiner pour s'assurer de conserver une confortable maîtrise sur ce qui se passait : encore une bouteille de cette liqueur immonde qu'elle lui jetait à la figure ? Décidément, elle filait un bien mauvais coton à mener un style de vie qui incluait un contact avec des milieux faisant le commerce de substances aussi nocives, et boire à un âge si jeune comme elle le faisait dans l'immédiat ainsi que l'indiquaient les bruits d'ingurgitations qu'elle émettait ne pouvait que dégrader ses fonctions vitales et intellectuelles. Enfin bon, à tout prendre, le fait que ses sens fussent émoussés par l'alcool ne ferait que la rendre d'autant moins alerte, et accélèrerait de cette façon d'autant plus sa défaite, ce qui ne pouvait être que bénéfique pour les plans de Saïl. D'ailleurs, de toute façon, le projectile avait été lancé avec trop peu de force pour qu'il l'atteignît directement, celui-ci s'écrasant à environ un mètres de sa position, seules quelques minuscules gouttes venant entacher son pelage brun... mais il n'était pas impossible que cela fût fait exprès, et de fait, il s'avéra que ça l'avait manifestement été lorsque deux détonations retentirent au même moment avec un bruit d'embrasement identique à celui qu'avait produit le bombardement précédent. Pour quel mouvement opter alors afin de contrer cette nouvelle démonstration de pyrotechnie fort dangereuse pour son corps couvert ça et là de combustible liquide ? Ce coup-ci, le saut vertical ne paraissait pas vraiment indiqué car même en y mettant plus d'énergie, il n'était pas sûr de pouvoir s'élever suffisamment haut pour avoir des chances raisonnables de conserver son intégrité physique.

Hé bien il n'y avait qu'à varier les plaisirs alors, et c'est ce qu'il fit, troquant le vertical contre l'horizontal en un bond aussi soigneusement contrôlé que rapide, ses jambes le faisant décoller de terre pour le propulser vers la droite, ses poils frôlant presque le sol alors qu'il s'acheminait vers un endroit sûr, délaissant sans regrets la zone qui s'embrasait derrière lui follement, le souffle chaud de l'explosion lui caressant la peau comme le hurlement d'un pyromane fou. Dès qu'elles eurent à nouveau épousé la roche si familière à Khral, les pattes furent à nouveau capables de s'activer au moindre signe d'alerte que le cerveau leur transmettrait depuis les oreilles, et il profita de ce temps de répit pour gratifier la bourrine d'autres paroles placides sans desserrer les paupières :

« Que voulez-vous ? Ne serait-il pas plus simple que nous en discutions au lieu que vous déchainiez contre moi votre colère ? »
« Modifié: mercredi 03 juin 2009, 11:25:18 par Saïl Ursoë »
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
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Jessie Wild

Humain(e)

Re : Qui vient rendre visite à un loup ? [PV]

Réponse 11 samedi 30 mai 2009, 17:29:57

Quand on se bat, on cause pas, on se bat, elle était là pour mettre une correction mémorable a Sail, non pas pour parler poterie et pacifisme!Et d'ailleurs Jessie ne prononça bizarement plus rien pour le moment, se contentant de reculer pour mieux sauter, comme d'habitude, elle n'avait plus que 3 balles, a nouveau. mais elle avait un avantage certain, si Sail ne l'avait pas entendu recharger, il penserait qu'elle n'avait plus de munitions, et elle pourrait en profiter pour le ceuillir, peu d'armes avaient la capacité de tirer avec autant de boucan et aussi rapidement qu'un six coup, si elle le laissait croire qu'elle n'avait plus de munition, il pourrait commettre des erreurs et elle le ceuillerais. Ca avait l'air d'être le type cérébral, qui fait plus confiance a sa tête qu'a ses muscles, et c'était ça son avantage, si elle avait affronté un loup garou possédant une symbiose totale avec son instinct de bête, elle doutait de le toucher une seule fois pendant l'affrontement, bien qu'elle l'aie fait déjà pour un autre loup...Dans tous les cas elle devait l'empecher d'arriver au corps a corps, c'était une question de panache, mais également de survie, car là elle serait foutue. reculant et restant silencieuse, elle dégoupilla une dernière bouteille avant de la vider tout en fuyant sur le sol, créant un mur potentiel de défense contre Sail qu'elle pouvait enflammer si elle le souhaitait

Que faire a présent?Elle pouvait recharger, mais celà précipiterais l'attaque du garou et elle ne savait pas si elle avait assez de temps pour refermer le barrilet et tirer le cas échéant, mieux valait ne pas prendre ce risque, elle avait également une arme secrete, mais elle la gardait en cas d'urgence. Pour le moment il n'y avait pas grand chose, hormis ces deux actions, Jessie se contenta d'analyser la situation, elle ouvrit soudainement bruyament le barrilet de son pistolet avant de le refermer, mais coinçant sa manche dans l'articulation de celui ci pour qu'il ne fasse aucun bruit. Ainsi Sail penserait qu'elle était en train de recharger.

Et elle le prendrait de cette manière.


-Hj-Désolé peu d'action dans ce post-Hj-

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Saïl Ursoë

Créature

Re : Qui vient rendre visite à un loup ? [PV]

Réponse 12 samedi 30 mai 2009, 19:45:07

Pour quelqu’un qui s’était mis en œuvre de se reposer autant sur son ouïe, il ne pouvait pas être plus manifeste que la brebis égarée n’avait pas répondu, pas même par le plus petit murmure que Khral aurait pu capter et entendre sans problème. Que conclure de cela alors ? On disait bien que qui ne disait mot consentait, mais dans la situation présente, il aurait été plus juste de dire que qui ne disait mot rusait, car l’homme-loup n’était pas confiant au point de se dire qu’elle aurait pu soudainement se décider à cesser ses agissements violents pour tout à coup montrer le métaphorique drapeau blanc comme par enchantement ! Sa pétoire infernale contenait encore trois balles comme il l’avait diagnostiqué, et il ne laissait pas cette donnée quitter sa mémoire, redoublant par conséquent de prudence de crainte de s’exposer à de nouvelles attaques peut-être encore plus redoutables que celles qu’il venait de subir : le feu, la foudre, la glace… qui pouvait dire ce que cet engin de mort et de destruction était encore capable de déchaîner entre les mains d’une personne qui n’aurait pas eu peur de s’en servir au maximum de ses capacités, comme c’était manifestement le cas de la ribaude à laquelle il était bien forcé de mesurer ses propres talents de combattant et de tacticien encore balbutiants ? En tout cas, lorsque le glouglou du liquide qui coule se fit entendre alors que la lanceuse de bouteilles battait en retraite, Saïl vit qu’il tenait là le temps de répit nécessaire pour remettre un peu ses moyens sensoriels en place : ayant bien senti malgré ses narines encombrées qu’à l’odeur fraîche et aquatique propre à la glace, la tireuse avait pris soin de créer entre lui et elle une flaque verglacée dans le but sûrement avoué d’entraver ses mouvements, il ne s’aventura évidemment pas à progresser étourdiment dans sa direction, préférant plutôt rassembler ses forces.

Dans ce but, il pinça une de ses narines avant de souffler puissamment par celle restée libre de manière à la débarrasser des saletés qui s’y étaient incrustées et des gouttes d’alcool démesurément fort qui l’environnaient, puis répéta la même opération avec l’autre, se reconstituant ainsi un odorat aux performances bien plus satisfaisantes : recoupant ce sens avec celui de l’ouïe qu’il utilisait déjà au maximum, il était désormais capable d’atteindre un niveau de perception admirablement précis. C’était comme une partie de bataille navale, sauf que de son côté, rien qu’aux parfums et aux sonorités que son adversaire laissait échapper, volontairement ou non, il pouvait avoir connaissance d’absolument tous ses mouvements, aussi se douta-t-il que lorsqu’elle rouvrit son pistolet de haute puissance, c’était pour y glisser de nouvelles munitions mortifères. Il aurait été tentant à ce moment de lui tomber sur le poil pour l’immobiliser un bon coup et faire cesser cette fort déplaisante mascarade, mais faire une telle chose présentait deux inconvénients majeurs : le premier était bien sûr qu’avec une masse et des griffes comme les siennes, il aurait fortement risqué de la blesser sévèrement en voulant la maîtriser ; et le second était qu’il devait tout de même avouer que la félonne avait plus d’un tour dans son sac ainsi que des réflexes pour le moins performants, et qu’elle risquait ainsi fort de riposter brutalement à une approche trop directe de sa part, les mettant ainsi tous les deux en danger par un action irréfléchie. Pas évident en réalité que de devoir en même temps se protéger lui des atteintes de cette furie, et la furie elle-même de ses propres débordements ainsi que de la brutalité latente du loup-garou !
En attendant, rien ne l’empêchait de se rapprocher s’il le faisait avec précaution, et c’est ce qu’il fit, à pas souples et cauteleux, ses pattes glissant presque sur le sol rocailleux de manière à avoir toujours un appui stable sous les pieds au cas où il devrait bondir une fois de plus. Son parcours contournait le barrage incendiaire potentiel ainsi que le piège de glace tout en le rapprochant de la position de la jeune fille, et tout en le suivant, il se mouvait avec une grâce et une agilité qui rendaient ses pas pratiquement inaudibles malgré qu’il n’essayât pas d’être particulièrement furtif, se contentant de marcher en harmonie avec le sol, évoluant comme sur un tapis de soie. Il gardait les yeux fermés, autant pour continuer de se focaliser sur son ouïe et son odorat que comme pour réfléchir à quelque aphorisme, impression renforcée par l’attitude de ses bras qu’il gardait croisés derrière son dos pour montrer qu’il n’avait pas l’intention de lever la main sur elle.

« Je me demande pourquoi vous vous acharnez à essayer de me tuer alors qu’il suffirait de me dire ce que vous voulez en fin de compte pour que je fasse mon possible pour vous aider. » Dit-il d’une voix murmurante bien qu’assez forte pour être entendue, méditatif.

Y'a pas de quoi ! Pas forcé que ce soit le son et la furie à chaque instant !
« Modifié: mercredi 03 juin 2009, 12:23:30 par Saïl Ursoë »
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Jessie Wild

Humain(e)

Re : Qui vient rendre visite à un loup ? [PV]

Réponse 13 dimanche 31 mai 2009, 00:04:16

Cause toujours mon gros, cause toujours. Jessie ne perdait pas plus de temps a l'écouter, il savait que, plus elle attendait, plus Sail regagnait ses perceptions petit a petit et que bientôt il serait un adversaire trop redoutable a affronter, elle commença a revenir près d'Arthas, si elle montait sur le puissant destrier et continuait a le canarder elle pouvait mettre assez de distance entre elle et lui pour lui permettre d'avoir un combat a armes égales, Sail courrait vite, plus vite qu'un cheval, mais bien joué, elle pourrait le ralentir, et Arthas n'était pas n'importe quel cheval, il était la monture du chef des paladins de l'ordre immaculé, un cheval de guerre, il saurait surement s'occuper d'un loup garou, même si il n'était qu'un cheval, ses coups de sabots feraient la différence. Dès que sail commença a essayer de se déboucher les narines, jessie réouvrit le clapet de son arme, qui, bloquée par sa manche, ne fit pas de bruit en s'ouvrant et se mit a la recharger tout en reculant vers le rocher derrière lequel était caché Arthas, il y avait bien encore 20 mètres avant qu'elle n'y arrive, celà ne se ferait pas tout de suite. Elle enfourna dans l'arme une balle de glace suivie directement d'une seconde dans le même barillet, profitant de chaque moment ou Sail ne l'attaquait pas pour remettre une balle dans son arme. Elle rajouta une dernière balle de feu en profitant du discours du loup garou avant de claquer bruyament l'arme, faisant bien attention a faire coulisser lentement la balle dans le trou de manière a la froter contre les parois, et non pas en la laissant tomber toute seule, pour faire croire a Sail qu'elle n'avait rechargé qu'une seule balle.

A voir ce qu'elle allait faire avec celle ci maintenant. Jessie restait affreusement silencieuse, malgré tout, elle le vit prendre une grande inspiration. Elle comprit rapidement que son Odorat allait revenir dans la partie, et elle n'avait plus grand chose pour empecher ça pour le moment, elle avait bien un plan, mais il ne lui restait plus qu'une bouteille d'alcool, et elle n'allait pas la jeter sur lui. Cet alcool d'ailleurs, elle en buvait pour se donner du courage, peu de gens pouvaient affronter une créature pareille avec autant de sang froid, et dans le cas de Jessie, de culot. Il fallait des tripes, et quand les tripes ne suffisaient pas, l'euphorie l'était, néanmoins il ne fallait pas être saoule, Jessie buvait une gorgée pour se donner du courage, pas pour se bourrer la gueule. Car Jessie affronter Sail d'une manière bien peu conventionelle, on entendait bien sur parler d'un chasseur de vampire très courageux, dont les flèches d'argent ont transpercé le coeur de la bête qui terrorisait le village, mais pas vraiment de la chasseuse qui avait vaincu un loup garou en lui balançant des bouteilles de liqueur dans la tronche avant de le plomber comme une brute pour le bruler. Ca non.

Mieux vallait se faire une couverture solide. Elle tira une balle de feu pour enflammer l'herbe qu'elle avait soupoudré d'alcool, en se nourissant de la savanne comme du feu de paille l'incendie devrais continuer a progresser, la fumée pouvait la faire plus ou moins disparaître aux yeux d'Ursoe, mais il disparaitrait plus ou moins des siens également. Néanmoins il n'avait pas trente six endroits où aller
-De front : Il se brulerais les pieds
-Par dessus: Elle surveillerais celà, la fumée créerais un trou dans sa masse au moment où il sauterais
-Sur le coté: contourner la fumée lui prendra assez de temps pour qu'elle recule assez pour avoir une vue d'ensemble, lui donnant le temps de contre attaquer.

La brigande saisit son arme et l'empoigna fermement, son plan était revenir jusqu'a Arthas pour continuer l'assaut. Elle ouvrit son arme et glissa dans le cadran de la balle de feu une balle de foudre.

Qu'allait donner ce melange de genre?

Jessie tira, le projectile fusa a travers le nuage de fumée, qu'il percute Sail ou pas, celà provoquerais un puissant impact non élémental, en plus de produire un puissant


"BANG"

Un Flashbang, tout simplement, destiné a brouiller l'ouie si sensible de Sail

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Saïl Ursoë

Créature

Re : Qui vient rendre visite à un loup ? [PV]

Réponse 14 dimanche 31 mai 2009, 07:01:14

Allons bon, voilà que son odorat nouvellement fourbi pouvait mettre à jour une donnée nouvelle qu’il se voulait de ne pas avoir élucidée plus tôt tant elle lui apparaissait comme une évidence criante maintenant qu’il l’incluait à toutes les autres : à cette odeur musquée qu’il capta, il put discerner la présence d’un canasson, ce qui expliquait entre autres comment la jeune fille avait pu parvenir jusqu’à son repaire en dépit du caractère tout ce qu’il y avait de plus reculé de ce dernier. Bien évidemment, cela ne lui disait pas par quel moyen elle avait réussi à connaître la localisation de son logis, mais bon, ce n’était pas cette question qui était la plus urgente à résoudre pour le moment, mais celle de savoir par quel moyen il pourrait la décider à arrêter de faire l’imbécile étant donné que l’approche diplomatique utilisée et réutilisée ne fonctionnait pas. Allait-il falloir recourir à des moyens de persuasion plus musclés pour lui remettre les idées en place et avoir enfin une occasion de lui adresser la parole sans risquer à chaque seconde qui passait de se faire canarder comme si il avait été l’incarnation de la Mort, de la Guerre, de la Famine et de la Pestilence ? La simple idée le mettait mal à l’aise, et pourtant, force lui était d’avouer que ce semblait être là le seul langage qu’elle comprenait, ou en tout cas par lequel elle paraissait capable de s’exprimer : une vraie petite brute de cour de récréation, ce genre de zigotos qui avaient plus d’une fois brimé Saïl durant son enfance et qu’il ne pouvait toujours pas supporter, excepté que dans le cas présent, la brute avait une arme qui dépassait son intelligence et qui aurait sans doute davantage eu sa place entre les mains d’une personne avec davantage de jugeote. Mais bref, puisque les paroles restaient apparemment sans effet et qu’il ne pouvait se résoudre à la violence, il restait la troisième solution, certes lente à mettre en exécution, mais dont les résultats seraient définitifs, et qui était tout simplement d’attendre que la flingueuse tombât à court de munitions : d’ailleurs, à propos de celles-ci, il en décompta trois autres insérées dans la machine diabolique, trois autres qui se retrouveraient certainement bien vite à pétarader comme leurs consoeurs. En même temps, il n’alla pas sans remarquer qu’elle exagéra à dessein le son de la troisième balle insérée ainsi que du claquement du barillet, sans doute pour tâcher de l’induire en erreur : c’était presque attendrissant de voir les manœuvres qu’elle s’efforçait de mettre en place pour rivaliser d’astuce avec lui ; on aurait dit un enfant au beau milieu d’une partie d’échec qui, alors que son adversaire s’est absenté, subtilise une de ses pièces pour se donner un avantage et croit que l’autre ne remarquera pas la supercherie.

Enfin bon, ce n’était pas le moment de s’amuser de ce que pouvait faire son adversaire, car business is business comme on dit, et dans le cas présent, celui de l’homme-loup était de faire en sorte que celle qui aurait bien mérité une bonne douche glacée s’épuisât à la tâche, ce qu’elle parut fort disposée à faire lorsqu’elle tira une nouvelle balle pour incendier les quelques mauvaises herbes qui s’étaient efforcées de pousser aux alentours de la caverne : quelle tristesse en vérité que de voir des plantes si vaillantes réduites à l’état de cendres alors que la chlorophylle qu’elles dispensaient lui avait été si agréable… enfin bon, il n’allait pas se mettre à jouer au pompier écologiste, car à tout prendre, une manœuvre aussi peu délicate avait le double avantage de rayer une autre balle des comptes et de créer par l’effet des rares végétaux mêlés au mauvais alcool un rideau de fumée entre eux deux dont lui pouvait très aisément faire fi étant donné les sens dont il faisait usage, mais qui ne pourrait être qu’handicapant pour elle : quelle étourderie, au lieu de renforcer ses positions, elle ne faisait que hâter sa propre perte ! Bien sûr, il n’excluait pas qu’il ne s’agît là que d’une partie d’un stratagème plus élaboré, mais en tout cas, que ce fût le cas ou non, Khral avait tout intérêt à profiter de cet avantage sans tarder s’il ne voulait pas voir les cartes qu’il avait en main lui échapper, et c’est ce qu’il fit, contournant le brouillard artificiel à pas de loup de manière à continuer d'approcher la position de la mitrailleuse sans pour autant lui divulguer sa position.
Tiens, une nouvelle balle ? Bof, grand bien lui fît, car ses oreilles ne lui avaient pas divulgué d’information de nature à lui faire estimer qu’elle s’était tournée dans sa direction d’après les bruissements de ses vêtements contre sa peau, aussi il pouvait opérer en toute tranquillité pendant qu’elle tirait sur du vide : ouvrant un moment les yeux, il se livra à un bref examen des pierres de diverses tailles qui abondaient dans ces parages rocheux, et en choisit une bien ronde et bien lourde de la taille d’un melon qu’il pourrait ainsi bien avoir en main ainsi qu’une autre, plus petite, semblable à un œuf d’oie, qu’il glissa dans la poche la plus facilement accessible de son pagne. Que voulait-il faire avec un projectile aussi gros que le premier ? Certainement pas l’envoyer à la figure de l’autre folle, car même si elle était très énervante et l’aurait bien cherché, Saïl était un gentleman et s’astreignait donc à la règle très stricte à laquelle se soumettaient des personnes d’un tel raffinement et qui voulait qu’on ne jetât jamais des rochers aux dames ! Non, sa cible était beaucoup moins noble, même si c’était ainsi que l’on qualifiait cette conquête de l’homme que le scientifique n’avait jamais apprécié : il ne voyait pas pourquoi on faisait un tel foin de ces quadrupèdes aussi intelligents que des bœufs qui étaient devenus obsolètes dès l’invention du premier moteur à explosion et qu’il voyait davantage finir dans son assiette que dans un champ de course. Dans le cas présent, comme il comprenait qu’on pût avoir l’usage d’un équidé de ce genre, il ferait son possible pour se contenter de l’assommer, et pouvait de toute façon se permettre de ne pas y aller de patte morte car, mazette, le bestiau n’était pas de petit gabarit, consistant en un spécimen gigantesque aussi noir et bien bâti qu’un taureau que même Khral n’aurait peut-être pas pu finir en un repas. Hé bien il allait bientôt pouvoir compter les chandelles, car si l’homme-loup n’avait jamais été très sportif de sa vie d’humain, il avait toujours été d’une précision redoutable au lancer, capable d’une coordination œil-main et d’une gestuelle impressionnantes qu’il allait pouvoir démontrer présentement en coupant ainsi à cette intruse son moyen de locomotion et donc de retraite.
BAM ! Au moment même où il fit feu, ce fut aussi le cas de la tireuse dont la pétoire fit un boucan monumental comme pour signaler l’accomplissement de cette discipline athlétique qu’était le lancer du poids et à cause de ce vacarme soudain, il ferma machinalement les yeux une seconde avant de les tourner dans la direction de la cavalière dont le destrier avait été certainement atteint bien que le lanceur ne se fût donné le loisir de contempler le résultat de son œuvre. Hé ben, avec quelque chose d’aussi bruyant, ça lui débouchait les oreilles, et c’était une bonne chose qu’il se fût éloigné, sinon il en aurait certainement écopé une surdité passagère, car même avec le recul qu’il avait pris, il pouvait sentir ses canaux auditifs siffler, et ce ne devait pas être mieux pour cette aficionados des coups de feu !

Pour conclure son mouvement, se reprenant vite du tohu-bohu et commençant à en avoir assez de voir la situation traîner en longueur, il décida de s’écarter d’un bond puissant du rideau de fumée de manière à ce que les deux participants du duel –involontaire pour Saïl, rappelons-le- fussent en visuel. Ainsi, il put voir que son agresseur était une femme aux cheveux blonds fantastiquement longs d’approximativement une vingtaine d’année avec des yeux rouges (étonnant ça, peut-être un détail issu de l’ascendance génétique des Terraniens), vêtue d’une manière qui se situait à mi-chemin entre la tenue d’un corsaire et de celle d’une gogo danseuse, et dont les courbes pouvaient facilement évoquer les Montagnes Russes. Héroïne de choc et de charme hein ? Hé bien pour faire redescendre cette écervelée de son piédestal de haine du haut duquel elle s’était envers et contre tout représenté le loup-garou comme un monstre assoiffé de chair et de sang, rien de tel qu’une nouvelle manifestation verbale qui la pousserait à tirer sur lui de manière irréfléchie, ce qu’il pourrait évidemment tout aussi bien esquiver qu’il l’avait fait précédemment :

« Bon, allez, je peux savoir pourquoi vous voulez me tuer s’il vous plaît ? » Lui envoya-t-il avec dans la voix une pointe d'agacement et de perplexité sincères.
« Modifié: mercredi 03 juin 2009, 12:27:49 par Saïl Ursoë »
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
Est-ce un monstre, un cauchemar, un loup fou ?                  Entre Khral, ce fougueux loup emporté
Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.




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