«
...Everyone, screaming for mercy… »
L’air s’atténuait, le ciel devenait plus sombre, et, partout, poussières et cendres tombaient. Les villes étaient tombées, les cours d’eau se raréfiaient, et les arbres fanaient. Au milieu de la ville en ruines, les tirs ne suffisaient pas à le repousser. Les gardes et les robots n’étaient que des poupées devant lui. Il volait dans les airs, comme un Ange exterminateur mécanique, affrontant les défenses externes du centre militaire central de Malaxar-12. Des canons à particules balançaient des décharges mortelles, et les robots qui l’assistaient s’étaient brisés en tentant en vain de les détruire. Conformément aux estimations du Créateur, le centre militaire disposait d’un générateur autonome, ce qui permettait à toutes ses défenses de fonctionner. Il attaqua donc. Son bras droit pris la forme d’un puissant canon, et un rayon mortel en jaillit, comme une sorte d’amplification des lasers qu’il pouvait générer par ses pupilles. Une violente attaque, comme si l’Enfer lui-même venait de s’abattre. Les militaires hurlaient en fuyant, et il réussit à faire une entrée dans le bâtiment central. Il s’y engouffra, défonçant les otages comme si le béton n’était rien de plus que du beurre, atterrissant au milieu d’individus apeurés et paniqués.
Ils n’étaient pas l’élite. L’élite ne pleurait pas. Il s’avança, ses pas rythmés par les hurlements de douleur des gens qu’il broyait sur son passage, se rapprochant de la porte blindée.
«
Il veut le Grand Superviseur ! -
Protégez-le ! »
Les balles résonnèrent dans l’étroit couloir, rebondissant contre sa peau et l’alliage métallique extrêmement résistant qui le caractérisait. C’était un mélange d’adamantium et de vibranium, un alliage que seul le Créateur savait faire. Sa main agrippa la tête d’un des gardes, venant l’écrabouiller. Un autre tenta de fuir, et les yeux du robot s’illuminèrent un instant, ne laissant plus qu’une carcasse ravagée sur le sol. Il s’avança ensuite vers la lourde porte. Elle était extrêmement épaisse. Sa main droite évolua à nouveau, redevenant normale, et il enfonça ses doigts dans l’angle de la porte blindée, et l’arracha d’un coup sec. Le Grand Superviseur de Malaxar-12 se trouvait derrière, en compagnie de ses conseillers. Un ultime agent de sécurité jaillit sur sa droite, et se reçut une pichenette qui le repoussa en arrière.
Le cyborg reporta ensuite son regard vers la foule de gens amassés, et tendit son bras droit. Il y eut un pathétique mouvement de recul, et des tentacules métalliques jaillirent de ses doigts, filant dans la masse, et s’enroulèrent autour des poignets et des chevilles du Grand Superviseur, avant de l’amener devant lui.
«
Que... Que me voulez-vous ?! »
La main gauche du cyborg attrapa la gorge de l’homme, le soulevant, forçant ce dernier à le regarder.
«
Grand Superviseur, d’après mes informations recueillis sur votre planète, vous êtes le maître de cette planète, responsable des armées, et des activités de cette colonie. -
Gaagh... -
En fonction de ces paramètres, il a été établi que vous pourriez être l’un des plus forts de cette société. Cette présomption n’est cependant basée que sur des éléments purement objectifs, insuffisants en tant que tels. »
Il se débattait comme un serpent visqueux, et le cyborg le balança sur le sol.
«
Le fort survit. Prouvez que vous faites le nécessaire pour survivre. »
Il leva son pied, en le posant sur sa tête. L’homme pleurait en gémissant.
«
Vous... »
Relevant la tête, la créature pointa ensuite son bras droit vers le reste de la petite bande, se transformant en un canon mortel, la gueule abyssale et noirâtre fixant le petit groupe.
«
...Ou eux. Choisissez. »
L’homme se tortillait sur le sol, sentant le métal froid de la botte du monstre sur sa tempe, et finit par déglutir, relevant sa tête pour essayer de regarder cette apparition de cauchemar.
«
Je... Je ne veux pas mourir... -
Alors, vous avez choisi de vivre... Et vos conseillers de mourir. »
Le canon fit feu, répandant un jet de flammes incandescent. Les hommes et les femmes poussèrent des hurlements de douleur en se transformant en torchères, et en se tortillant dans tous les sens. Le cyborg releva la tête, et deux rayons mortels jaillirent, défonçant le toit, faisant trembler toute l’installation. Empoignant l’homme, il s’envola alors, se dressant dans le ciel. Tout autour de lui, ce n’était que le même spectacle de désolation, et de capture. Parmi les ruines, d’immenses
Tripods s’avançaient, capturant les gens à l’aide de leurs longs tentacules, les enfermant ensuite dans leurs poches... Mais lui poursuivait d’autres objectifs que de simplement trouver de la nourriture.
Il remarqua alors que l’homme pleurait.
«
Vous... Non, ma femme... Je... Il faut aller sauver ma... Ma femme... Mes enfants... »
Sa femme... Ses enfants... Le cyborg ne répondit pas sur le coup, contemplant les yeux effrayés et larmoyants de l’homme.
«
Pi... Pitié... »
L’œil rouge sembla s’illuminer à cette idée, et il relâcha l’homme, qui poussa un hurlement terrorisé en disparaissant dans les flammes du complexe militaire.
«
Le fort ne supplie pas », commenta simplement le cyborg.
Finalement, il semblerait que Malaxar-12 ne soit remplie que de faibles. Trouverait-il la
perfection ici ?
C’était à voir.
La bataille était chaotique, et Talon s’avançait rapidement. Les vaisseaux de combat de la Confédération Malaxar étaient nombreux. Toute une flotte affrontait le Léviathan, mais en vain. Son bouclier était épais, et il se nourrissait directement depuis la planète, renforçant sa résistance. Le monstre avait déployé ses propres vaisseaux, et Talon ne sentait aucune vie à l’intérieur. Des drones, des robots, des
machines... Il fallait qu’elle voit ce spectacle de ses propres yeux pour se convaincre qu’il était vrai. Avant de voir cette abomination, elle n’aurait jamais cru qu’une structure plus grosse que l’Étoile Noire puisse exister. L’Empereur Palpatine avait provoqué la ruine de l’Empire en envisageant de construire une telle machine. Le coût avait été abyssal, engloutissant le budget impérial, ce qui avait eu pour conséquence de relâcher la surveillance impériale dans les Bordures Extérieures, permettant ainsi à la rébellion de pouvoir mieux s’organiser. Négliger l’économie était toujours une erreur cruciale, et, partant de là, Talon ne voyait aucune puissance qui soit suffisamment riche dans l’Univers pour pouvoir faire de telles constructions...
Elle s’était pour le coup trompée. Le Léviathan était bien plus grand que l’Étoile Noire, et ses motivations inconnues. Malaxar avait initialement accusé des puissances proches, des rivaux, d’être derrière cette création, mais ces derniers avaient nié, arguant qu’ils n’avaient, ni la technologie nécessaire, ni les fonds suffisants pour avoir une telle chose. Talon vit que les chasseurs de combat ennemis, non contents d’être très rapides, pouvaient également se transformer, prenant alors l’apparence de gros robots en s’abattant sur les vaisseaux, défonçant leurs boucliers, fracassant ensuite la carlingue en espérant passer. La Sith était complètement dépassée, et aperçut alors, dans la mêlée, un vaisseau, à l’architecture différente des autres, qui se rapprochait du Leviathan. Il balança plusieurs missiles, qui explosèrent contre son bouclier.
*
Je sens quelque chose de différent ici...*
Son système de camouflage était très perfectionné, et elle se contentait pour le moment simplement d’observer. Elle n’aurait jamais la puissance de feu nécessaire pour démolir ce monstre indestructible. Talon se demandait qui était à l’intérieur, et, alors qu’elle se faisait cette réflexion, elle vit une silhouette nimbée d’un halo rouge sortir d’un vaisseau. Une femme dans une tenue extravagante, et qui flottait dans l’espace.
*
Woow... Sacrée tenue !*
Comment faisait-elle pour respirer? La Sith soupçonna que cette espèce de lueur rouge qui l’enveloppait devait former comme un écran protecteur. La femme se mit à faire feu avec sa pétoire, et un vaisseau ennemi se rapprocha d’elle, avant de se transformer.
Un immense robot, faisant plusieurs mètres de haut, apparut en hauteur, et se déploya, le robot fonçant droit vers la femme, dans le but évident de s’aplatir sur elle.