Chase The Rabbit [Samuel R.]

Samuel ne tenta pas de la dévêtir. Tout juste de parfois glisser ses doigts sous tel ou tel habits, sous tel ou tel lacet mais sans jamais chercher à en libérer le corps de la magicienne. Le sexe était tout aussi excitant habillé de nu et, pour le moment non seulement la situation convenait à merveille à Sam mais en plus la tenue de White Rabbit laissait plus de peau exposée que ce qui était nécessaire pour leur plaisir commun.
Caressant, embrassant, goutant ce corps qui se déhanchait sur lui le Mercenaire n'oubliait pas non plus de participer à leur danse sensuelle faisant se rencontrer leurs bassins. Pénétrant dans l'antre affolante de la belle sans cesse d'une nouvelle façon, variant vitesse, profondeur ou angle, le plaisir était bien le seul maître des pensées qui fusaient hors de l'esprit de l'amant d'un soir. Et alors qu'il se demandait comme il tiendrait la distance après une si longue période d'abstinence suivie d'une si affolante partie de jambes en l'air...

La jouissance, libératrice, mais surprenante surtout. Un claquement de doigts l'avait précédée et, le cerveau tout embrumé, Samuel ne pouvait que penser amèrement à avoir été amputé de son dut mérité. Là si le plaisir était bien présent il manquait un fond de satisfaction pour vraiment en épicer le ressenti...

Mais fort heureusement son hôte de charme ne semblait pas pressé d'en finir pour autant. Ses paroles furent comme le miel aux oreilles de Samuel qui, rassuré, était tout prêt à franchir le prochain cap pour mieux abuser du corps de White Rabbit avec la consentement de sa propriétaire.

"Début très prometteur, la fin m'a laissé un peu... frustré. Je vais essayer d'utiliser ça pour renforcer encore ma motivation à te faire plaisir. répond Sam en se relevant non sans resaissir son sabre alors abandonné par terre tout prêt d'eux.

Et réajustant son sexe pour mieux pouvoir fendre la foule sans s'exhiber, il s'élança derrière le lapin blanc qui avait déjà prit de l'avance pour rejoindre leur second point de rendez-vous. Passant à son tour entre les videurs pour chercher à continuer cette soirée s'annonçant comme la plus décadente depuis bien trop longtemps.

"Douce lapine, jolie lapine, me laisseras-tu te surprendre à mon tour cette fois ?" questionna Sam à voix haute tout en cherchant sa partenaire du regard... non sans desceller dés maintenant plusieurs verrous de sa combinaison moulante.

Le fait qu’aucun des videurs ne cherche à repousser la Lapine, ou encore Samuel, ne pouvait s’expliquer que par le biais de la magie. La magie rose fonctionnait vraiment à merveille dans ce genre d’endroits, où le désir sexuel était omniprésent. C’était presque un temple magique, et les sorts magiques de la Lapine étaient extrêmement efficaces. Parmi tous les sortilèges de prédilection liés à la magie rose, la Confusion était l’un des sorts les plus efficaces. Aucun des videurs ne chercha donc à l’arrêter, pas plus que les autres strip-teaseuses qui traversèrent le couloir. Il y avait des lumières retro jaillissant de néons incrustés au sol, donnant à l’ensemble une atmosphère sombre et tamisée. Dans son dos, le mercenaire la suivait. Il avait été déçu de la manière dont leur relation s’était terminée sur le fauteuil, mais il fallait bien savoir garder le meilleur pour la fin. Diable, on ne s’envoyait pas en l’air avec une femme de la carrure de White Rabbit sur un simple fauteuil ! Et ce surtout quand ladite femme n’avait pas couché depuis bien trop longtemps. Elle voulait se faire défoncer joyeusement, et il fallait donc un espace clos, un endroit où ils pourraient se lâcher sans hésitation. La Lapine s’était beaucoup amusée ce soir, et elle avait le sentiment que tout n’était pas encore fini. Qui sait ? La magie était imprévisible, et elle n’avait rien à faire ici... En un sens, cette épée de Damoclès potentielle au-dessus de sa tête était excitante.

Samuel étant un peu en retard, il ne la vit pas rentrer dans une pièce, et parla à voix haute, se posant une question. La Lapine l’entendit, et hésita un peu. Allait-elle encore jouer avec lui ? Utiliser ses sortilèges pour modifier sa perception de la réalité ? Il était temps de jouer encore un peu avec lui... Mais il avait titillé sa curiosité. Il voulait la surprendre, et elle n’était jamais contre les surprises. Alors que Samuel s’avançait, une porte s’ouvrit doucement sur sa gauche, menant directement à la loge de White Rabbit.

*Me surprendre..., songeait-elle. J’ai hâte de voir ça !*

La loge était de taille respectable, comprenant un miroir à gauche de la porte. Il y avait, au centre, une barre verticale métallique, et, à droite, une confortable banquette en cuir en forme de U. La Lapine était appuyée contre la barre métallique, une main sur cette dernière, le corps penché en arrière.

« Je suis là... » glissa-t-elle à l’intention de l’homme quand il entra.

Dans son dos, la porte se referma, les enfermant ensemble. Elle tournoya lentement autour de la barre, puis relâcha cette dernière, et vint se blottir contre le corps musclé et solide de l’homme... Oui, c’était une belle bête, parfait comme amant. Il convenait tout à fait au type que la Lapine recherchait, un homme fort et musclé.

« Je suis une femme qui aime les surprises... Alors, mon bel homme, de quoi s’agit-il ? »

Pour sa part Samuel flotait sur un petit nuage de sensations agréables. Plus rien n'avait d'importance autour de lui, ni le cadre, ni les deux gorilles qui le laissaient passer sans complication, ni même ce début de rencontre entaché de sang et de tripes. Non maintenant il ne restait que White Rabbit, les promesses silencieuses que leurs corps s'étaient échangées et l'envie d'approfondir les choses, de les magnifier et de dépasser ce prélude sensuel en transformant la suite en histoire torride.

Passant dans la loge enfin le mercenaire posa son arme contre le mur. Le corps à corps à venir ne réclamant pas l'usage d'une arme de toutes façons. Alors qu'il embrassait du regard la disposition des lieux il manipula quelques commandes placées le long de sa tenue synthétique pour enfin se séparer de tout ce qui lui couvrait le haut du corps, habits civil comme cyber-suit. Maintenant torse nus il affichait sa normale humanité -si ce n'est son bras droit synthétique- et la chaire de poule qui, d'envie, se manifestait à travers son corps.
Un frisson vint un peu plus nourrir ses émois quant son amante vint se blottir contre lui. Sensation agréable comme nulle autre.

"Et bien je n'ai pas tes pouvoirs..." commença Samuel tout en passant son bras valide aux hanches fines de la belle "...mais je me disais qu'il était peut-être temps que je prenne le mords aux dents. Tu m'as montré pleins de choses fascinantes et il est peut-être temps pour moi de te faire danser au lieu de te laisser mener tout le temps."

La "surprise" n'en était pas vraiment une mais de l'avis de Sam ce n'était pas ce qui importait. Il ne se faisait d'ailleurs pas d'illusions sur ses capacités à surprendre une magicienne qui pouvait, visiblement et si le cœur lui en disait, manipuler autrui. Et puis il comptait bien palier à cela en offrant le meilleur de lui-même en compensation, si il ne parvenait pas à prendre White Rabbit de court il se démènerait pour lui couper le souffle d'autres façons tout autant -si ce n'est plus- agréables.

Et comme pour affirmer ses vœux il pressa le corps de l'envoutante magicienne au sien et l'embrassa, passionnément, comme seul un homme sur de lui et de ce qu'il doit faire le peut. Le baiser, sauvage, ne dura qu'un temps bref avant de laisser glisser ses lèvres du mercenaire le long de la gorge de son amante, passant sur le tour de cou habillant la peau douce en de petits coups de dents juste assez présents pour se faire sentir à travers le tissu blanc.
Puis les lèvres se posèrent sur le buste, se faisant plus tendres, picorant de baisers à peines appuyés alors que l'odeur de la peau de la bunny-girl enivrait un peu plus Samuel. De ses dents il ne tarda pas à saisir un lacet du bustier et à tirer le flot retenant le corsage, rendant l'ensemble plus lâche et bien en peine à contenir encore la trop généreuse poitrine qui y était calée jusqu'alors.

Et alors que lèvres et dents du samouraï moderne s'affairaient à contenter le buste, la main "naturelle" de Sam se mit elle aussi en devoir de suivre le court érotique du moment. Caressante, chaude et même parfois possessive, elle revint souligner les folles courbes des hanches de White rabbit, ses ongles descendirent effleurer la peau nue de ses cuisses du sommet de ses cuissardes jusqu'à l’élastique de son string. Puis sans attendre d'appel ou de demandes d'aucunes sortes la main, ferme, déplaça la pièce de lingerie et se glissa en dessous, plaquant la paume de Sam entre les cuisses de sa partenaire, en pleine moiteur féminine.

"J'espère que ma façon de faire te conviens pour le moment." s'exprima Sam d'une voix douce avant de remonter son visage au niveau de celui de la lapine afin de l'embrasser à nouveau.

Et pour appuyer ses paroles ses doigts commencèrent à conquérir les terres moites de la féminité de White Rabbit. Caressant lentement dans un premier temps les recoins accessibles ils ne mirent pas long à chercher à rencontrer les replis cachés en elle, venant sans cesses frotter avec plus de curiosité les profondeurs lointaines de la magicienne.

Une surprise ? Chiiiiiic !!! En entendant cela, un sourire ravi fendit le visage de la Lapine. L’homme la contentait déjà, visuellement parlant, en exposant ses biceps et ses pectoraux. Sur ce point, White Rabbit admettait volontiers avoir des goûts plutôt classiques : les hommes bien montés, bien baraqués, étaient un véritable régal visuel, et, rien qu’à imaginer son corps être écrasé entre les puissants bras de son amant... Hum, elle en frissonnait d’avance ! Se mordillant les lèvres, elle se laissa donc se blottir à lui, tout en se demandant en quoi pouvait consister sa surprise... Et le laissa l’embrasser. Ce n’était pas leur premier essai, et elle comprit alors que sa « surprise » consisterait juste à le voir prendre les devants, et à la déshabiller tout en la caressant. Un chevaleresque Don Juan qui n’avait pas envie de froisser la susceptibilité de la femme.

*Je dois admettre... Que c’est décevant.*

Encore une fois, la tentation aurait été grande de le repousser, et de continuer à le faire tourner en bourrique, et ce pour le simple plaisir de le rendre fou et de s’amuser, mais... Et bien, parfois, il fallait aussi rendre à César ce qui était à César : l’homme était beau, et elle aimait bien son apparence métisse, mi-Asiatique, mi-Hispanique. Il n’avait pas les yeux bridés, et il avait en lui cette apparence de mâle viril et négligé qui était généralement craquante. Contre son menton doux et tendre, elle sentait le duvet de poils de l’homme, et, contre sa bouche, elle sentait la sienne. Là où les lèvres d’une femme étaient tendres, raffinées, et bien entretenues, faites pour glisser et pour être merveilleuses, celles de Samuel étaient plus masculines. Ses baisers étaient plus rugueux, plus secs, et elle sentait, contre ses lèvres, les infimes craquèlements de ses lèvres, ces petites lignes de faille, ces disparités qui, loin de la réfréner, la stimulaient et la galvanisaient davantage. Il se présentait à elle dans toute sa simplicité, et, chose encore plus intéressant, elle sentait plutôt bien, contre ses cuisses, sa bosse. Un bel oiseau était tranquillement en train d’éclore entre ses jambes, et le nid était en face, prêt à accueillir les gazouillis de cette tendre et timide créature.

Les mains de l’homme glissaient sur son corps, et la Lapine sentait le plaisir affluer en elle... La facétieuse jeune femme ne chercha plus à le repousser, savourant au contraire pleinement les attouchements de l’homme, ses tentatives de lui ôter son corset, et cette main insolente, qui se faufila entre ses cuisses, sous son string rose. Elle soupira, rompant le baiser, avant de le reprendre, une main posée sur la nuque de l’homme, l’autre caressant son corps. Il avait aventuré ses lèvres sur sa peau, embrassant cette dernière, comme si la Lapine avait été une sorte de sainte. Il pouvait l’entendre gémir quand sa bouche glissait sur son corps, embrassant ce corps doux, tendre et chaud. Hum, comme tout cela était agréable ! La Lapine le laissait volontiers faire, appréciant ces sensations, appréciant ce plaisir qui filait le long de ses entrailles.

« J'espère que ma façon de faire te conviens pour le moment. » lâcha alors l’homme.

La seule réponse de la femme fut un soupir avant que les lèvres de l’homme ne s’apposent aux siennes, scellant leurs bouches dans un tendre et délicieux baiser. La langue de la Lapine partit à l’assaut, et ses mains enlacèrent la nuque de l’homme, tandis qu’elle remuait un peu. L’homme avait toujours sa main glissée en elle, ses doigts caressant son corps, lui rappelant qu’elle était une femme, avec un corps à satisfaire. En un sens, elle continuait toujours à jouer, et le bad guy qu’elle avait vu dans l’entrepôt, ce tueur impitoyable, se révélait être un délicieux ourson, la caressant comme si elle était une poupée en porcelaine. Inspirait-elle toujours ce sentiment auprès des hommes qui finissaient par la capturer ? La Lapine n’était qu’une pulsion de plaisir à part entière, sans aucune forme de raison ou de retenue. Elle frustrait ses amants potentiels, et ils se montraient généralement brutaux quand ils finissaient par l’attraper. Avec cet homme, elle avait opté pour une approche différente... Et le résultat l’était aussi, tout comme le plaisir ressenti. Différent ? Oui. Mieux ? Difficile à dire. Ce n’était pas moins bien non plus, juste... Autre chose.

Elle mordilla ses lèvres, gémissant de plaisir, ses seins heurtant son torse. Il avait partiellement ôté son corset, mais ne s’était attaqué qu’aux lanières sur ses épaules. Or, son bustier était également (et surtout) retenu par le collier rose reliant son collier à ce dernier. Yeux clos, la femme se redressa, soulevant ses jambes, et les entoura autour du bassin de l’homme, tandis que sa magie influait. Plusieurs de ses mèches de cheveux se déplacèrent dans son dos, remuant, se mettant à onduler comme des serpents, formant une masse suffisamment compacte pour défaire les nœuds et les boutons retenant son collier dans sa nuque. Le collier s’ouvrit en deux, tomba, et son corset tomba, révélant ses seins.

« Hummmm... »

La Lapine rompit le baiser à son tour, et se redressa légèrement, serrant ses jambes autour des côtes de l’homme. Elle se redressa suffisamment, et ses seins se retrouvèrent face au visage de l’homme, caressant sa peau, glissant le long des poils de sa barbe naissante.

« Je ne suis pas déçue... Mais je crois que tes lèvres devraient se poser sur d’autres parties de mon corps. »

Vu leur position, il lui serait probablement assez difficile de continuer à s’attaquer à son intimité, dans la mesure où elle s’était lovée contre lui... Mais sa croupe restait toujours accessible, s’il ne savait plus où poser ses mains. Les deux amants étaient maintenant tous les deux torses nus, se faisant mutuellement face, la Lapine en attente des prochains agissements de l’homme, de son mâle.