Petite cérémonie satanique entre amis. [Pv Valiant]

"Sœur Hortense ? Houhou ? Sœur Hortense ?"

Ah cette Hortense ! Elle me faisait vraiment tourner en bourrique ! À peine avait-elle vu un groupe de jeunes hommes qu'elle s'était mise en tête d'aller se les taper. Problème, ils avaient pris peur en voyant la none leur foncer dessus en hurlant "BITE ! BITE ! BITE !", ce qui peut-être compréhensible. Sans doute avaient-ils pensé qu'elle cherchait à les émasculer ou autre chose du genre. On ne pouvait pas leur en vouloir pour ça, Sœur Hortense était assez flippante au premier abord, même si on comprenait très vite qu'elle ne pensait qu'au sexe. Elle s'était enfoncée dans un dédale de ruelles glauques, je ne pouvais pas la laisser là-dedans à la merci de n'importe quel psychopathe de passage. Ou même tout simplement à la merci du froid qui arrivait avec la nuit. Elle était comme une enfant attardée, incapable de se débrouiller seule et elle était sous ma responsabilité, elle était ma protégée.

J'ai erré pendant de longues heures dans ces ruelles encombrées de débris métalliques sans rien trouver, moi-même perdue dans ce labyrinthe. Aucun indice, aucun bruit, aucune trace, le lieu était désert, isolé, mort, je devais la retrouver au plus vite et retrouver la sortie. Le vent s’engouffrait dans les étroits passages, sifflant et faisant grincer quelques éléments sur son passage. Petit à petit la nuit tombait, plongeant le tout dans la pénombre. Une pleine lune est apparue, narguant les égarées, une ambiance digne d'un mauvais film d'horreur. Progresser dans ce bordel était difficile et éreintant, une vraie déchetterie, parfois il fallait escalader de véritables petits monticules de pièces métallique. Ça ressemblait à une ancienne zone industrielle, vachement étendue, certains vieux entrepôts s'étaient même effondrés dans le passage, laissés tels quels.

"SŒUR HORTEEEENSE ?"

Depuis quelques minutes j'avais la désagréable impression d'être suivie, d'être épiée. De temps en temps j'avais l'impression d'entendre des bruits de pas qui se stoppaient nets lorsque je m'arrêtais pour mieux entendre. Il fallait que je sorte de là au plus vite, j'étais fatiguée et j'avais peur, de plus les nuages se levaient, signe qu'il allait bientôt pleuvoir. Oubliant Sœur Hortense j'ai rebroussé chemin, de toute façon je n'arriverais pas à la retrouver seule, il me fallait de l'aide au plus vite. C'est à ce moment que la pluie s'est mise à tomber et pas une petite averse non, un véritable déluge. Le bruit des gouttes d'eau qui percutaient le métal était assourdissant et bien vite je me suis retrouvée trempée jusqu'aux os. Pliant devant les éléments, je me suis réfugiée dans un vieil entrepôt désaffecté dont la paroi avait été éventrée. Mes habits de none me collaient à la peau, révélant mes formes sans les dévoiler et j'éternuais tout en dégoulinant de toute part. Je grelotais, frottant énergiquement mes épaules pour me réchauffer un peu.

Alors que je me pensais tranquille dans cet entrepôt j'ai a nouveau entendu les bruits de pas. Paniquée je me suis mise à marcher rapidement vers l'autre extrémité de l'entrepôt pour me cacher. Il faisait noir et je voyais à peine à quelques mètres. J'ai finis par arriver dans une salle, surement les anciens bureaux. Mais toutes les fenêtres étaient munies de barreaux solides, comme par hasard la seule chose qui résistait encore au milieu de cette porcherie. En me retournant j'ai vu une silhouette qui marchait tranquillement dans ma direction.

"Je ne sais pas qui vous êtes mais, je n'ai pas d'argent sur moi ... Et je suis ceinture noire de Judo ! Donc n'approchez pas !"

Ce qui était un gros mensonge pas très crédible.

Le hangar était dans une zone industrielle des années 70, abandonnée depuis à ceux qui cherchaient un toit de fortune. On trouvait des clochards, des junkies, et parfois quelques incongruités, comme Valian. Le choix de ce lieu n'avait pas été fait au hasard. Peu de passage signifiait peu de chance d'être découvert. Sans être totalement désert, la zone était suffisamment étendue pour accorder discrétion et impunité. Au sous sol du bâtiment, il avait installé un laboratoire dans lequel il menait ses expériences en tout genre. Le rez de chaussé comportait un grand hangar plein de ferraille et de caisses abandonnées. Il avait un peu renforcé la sécurité pour éviter que ce devienne un squat, et qu'il n'ait pas trop d'importun.

Installé dans son laboratoire, Valian eut le regard attiré par la caméra de surveillance à l'entrée du hangar. Un intrus. Délaissant le cadavre qu'il manipulait, il scruta l'importun, pour afficher une mine perplexe. Une nonne, ici ? C'était improbable, à croire que c'était un piège. Mais la jeune femme semblait réellement perdu. Il ne lui fallut pas plus d'une minute pour faire son choix : un nouveau sujet de choix venait de tomber dans la gueule du loup, sans même le savoir. Il ressortit du laboratoire, pour remonter au rez de chaussé et se déplacer sans bruit parmi les caisses. Parvenant derrière elle, elle se retourna à son arrivée. Il portait un t-shirt à manche long gris et un pantalon couleur pétrole. Assez classique, mais cela dénotait sur lui, avec ce visage si étrange, trop beau pour être vrai et il faut le dire, un peu diabolique.

Bonsoir ma soeur, je peux vous aider ? Je vous ai vu errer, et les rues ne sont pas sûres à cette heure.

Il continua à s'approcher d'elle. Les mains en évidence, il n'était pas armé, et se montrait même avenant dans sa manière de lui parler. De quoi la mettre en confiance. A moins de deux mètres, l'image du vampire se troubla, puis le noir complet.

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Une heure plus tard, elle émergera toujours dans la même pièce, à voir le décor autour d'elle. Seule la lumière de la lune par les rares carreaux éclairaient les formes autour d'elle. Première constatation, elle devait avoir mal à la tempe. Deuxième constatation, ses poignets étaient entravés, liés à un poteau derrière elle. Troisième et dernière constatation, elle ne portait plus sa robe de nonne. Face à elle, Valian attendait, sortant de sa torpeur quand elle ouvrit les yeux.

Enfin. Juste à temps pour accueillir nos invités.

Pourtant il n'y avait personne autour. S'approchant d'elle, il se pencha, la reluquant de haut en bas. Elle ne le savait pas, mais elle allait passer une sale nuit. Et si en prime elle se montrait trop têtue ou qu'elle risquait de raconter tout ça, il s'en débarrasserait. Mais pour l'heure, inoffensive comme elle était, il n'avait aucune raison de la menacer plus que cela.

"Bonsoir ma soeur, je peux vous aider ? Je vous ai vu errer, et les rues ne sont pas sûres à cette heure."

C'était plutôt inattendu, je m'attendais à me faire agresser pas à être secourue mais, l'ambiance sinistre du lieu y était probablement pour quelque chose. De plus près la silhouette ressemblait à un homme, en revanche difficile de distinguer les traits de son visage dans l'obscurité. Il se montrait avenant, calme, il n'y avait probablement rien à craindre. J'ai baissé ma garde et j'ai commencé à lui parler :

"Bonsoir mon fils, pardonnez-moi j'ai cru que vous aviez de mauvaises intentions. Où se trouve-t-on exactem ... Oh ma tête ! Je ..."

Ma vision s'est troublée et je me suis effondrée par terre, perdant ainsi connaissance.

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J'ai repris conscience dans ce qui semblait être la même pièce, avec un horrible mal de crâne en prime. Un petit courant d'air me fit me rendre compte que j'étais toute nue.

"Hey mes vêtements !"

J'ai essayé de me lever en me penchant vers l'avant mais, mes poignets se sont heurtés à la résistance de mes entraves. J'étais rouge de honte, me débattant pour essayer de desserrer mes liens, rien à faire.

"Enfin. Juste à temps pour accueillir nos invités."

"Rendez-moi mes vêtements ! c'est indécent ! Vous n'avez pas honte ? Et quels invités ?"

Il s'est approché de moi, me regardant avec insistance et moi avec mon visage écarlate je préférais détourner les yeux. Il nous était interdit de nous dévêtir dans ma religion, même pendant que nous faisions l'amour nous devions rester habillées. Le fait de se retrouver dans le plus simple appareil, alors que même pour dormir je gardais quelque chose sur le dos en essayant d'être nue le moins longtemps possible en changeant de tenue, était très perturbant en soit. La situation n'arrangeant rien.

"Ne ... Ne regardez pas ! Pauvre pécheur que vous êtes !"