Lorsque Mathilda travaillait sur un de ses prototype d'exosquelette, surtout pour les bras, elle avait pour habitude de les enfiler. Cela pouvait paraître dangereux ou relever de l'inconscience, mais la jeune femme estimait qu'il était inutile de créer ce genre de chose, si au final cela faisait mal au porteur et se révélait impossible d'être utiliser confortablement. Habituée aux divers bruits de son atelier, elle ne sursauta pas lorsqu'elle entendit les coups dans la tuyauterie. Aussi se contenta t-elle de poser son outil et de relever ses lunettes en tournant la tête. Elle vit alors un séduisant jeune homme, qu'elle était persuadée d'avoir déjà croisée quelque part.
- D'après ce qu'on raconte, vous prépareriez un projet destiné aux armées impériales. Serait-il trop hardi de vous demander d'en dire plus ? Les rumeurs sont comme la poussière; elles sont partout et tout le monde en a chez lui, mais ce n'est pas grâce à elle que l'on continuera de faire voler la Mecanicae Imperium. Je m'assure donc que mes oreilles ne sont pas encombrées en venant vérifier les histoires à la source.
Mathilda afficha un léger sourire, laissant entre apercevoir de belle dents blanches. Depuis sa participation au concours, de nombreux artisans étaient au courant de son projet d'exosquelette, comme elle-même était au courant des projets des uns et des autres. C'était par respect envers eux qu'elle ne se lançait pas dans des projets similaires, et qu'eux même en faisaient autant à son égard. Et puis, la haute noblesse avait vu son invention à l'œuvre sur le moment, donc elle n'avait rien a cacher, à part peut être les composants en eux même.
- Les rumeurs ont souvent une part de vérité, savez-vous ? Il est effectivement vrai que je travail sur un projet d'armure exosquelette, mais s'il est vrai que je destine telle invention aux armées impériales, j'envisage également de la fournir en pièces indépendantes aux ouvrier, sous réserve que son Excellence ne l'autorise. Ces derniers pourront alors à l'avenir soulever de lourds engrenages à la seule force de leurs bras, plutôt que d'utiliser d'encombrantes grues. Quand aux soldats je vous laisse imaginer les armées de l'empire, avec des hommes jusqu'à cinq fois plus forts qu'à l'heure actuelle, capable de sauter également plus haut ou de repousser leurs ennemis avec la seule force de la vapeur.
C'était effectivement tout un programme, sur lequel la jeune femme avançait plutôt bien pour tout dire. Ces gantelets lui permettaient déjà de tordre des barres d'acier sans avoir jamais fait une seule séance de musculature, et ses bottes, de sauter jusqu'en haut des lampadaires sans avoir besoin de prendre d'élan. Le seul vrai soucis à l'heure actuelle, c'était que la consommation d'énergie était trop importante, et nécessitait de transporter un lourd boitier dans le dos de l'utilisateur. En d'autre termes, Mathilda travaillait actuellement sur un moyen de réduire cette réserve d'énergie, ainsi que sa consommation.
Plusieurs circuits tests étaient eux même étalés sur son établit, et deux grands parchemins présentait quelques schémas de conceptions. Pour l'heure, le plus probant était une représentation miniature du cycle de l'eau. Une fois chauffée via une Solsticium de chaleur, l'eau devenait vapeur et passait par un transpondeur, qui utilisait la vapeur pour générer de l'énergie, lui permettant de passer à travers un fil de cuivre, pour actionner l'engrenage principal. La vapeur elle, continuait son parcours jusqu'à se retrouver sur une plaque, qui amenait l'eau condensée jusqu'au réservoir. Le système fonctionnait ainsi en circuit fermé, sans pertes d'énergie. Le fil en question passant au niveau du réservoir d'eau, il était alors possible de s'en servir pour chauffer l'eau, sans utiliser la Solsticium. Cette dernière n'était donc utilisée que lors de l'activation de la machine.
Bien entendu, pour un exosquelette complet, il fallait plus de Solsticium, tout en rendant le générateur d'énergie plus compact. C'était la raison pour laquelle Mathilda n'avait pas encore présentée son œuvre à l'Empire, et également celle pour laquelle elle ne sortait pratiquement plus de son atelier. Ce qui justifiait l'existence de la machine, autour de laquelle tournait à présent l'individu.
- Tout cela m'a l'air diablement jouissif. Zeratull elle-même apprécierait de poser le séant sur pareille machine, j'en gagerai.
Toujours souriante et pas farouche pour un sous, Mathilda le rejoignit, son avant bras ganté de son prototype sur la hanche et l'autre main tenant un tuyau qui courrait au dessus de leur tête.
- Vous savez ce que c'est... On travail tellement qu'on a plus l'occasion de goûter aux plaisirs de la chair. Bien que cette machine m'ait donnée d'agréables moments, il y a bien longtemps que je n'ai plus sentit la musculature suintante d'un homme dans l'effort. Et cela me manque, j'en conviens. Mais... Peut être pourriez vous me rendre tel service, en échange de quoi je vous ferrais une petite démonstration de mon œuvre.
La jeune femme lui offrit son sourire le plus charmeur. Cela devait bien faire 5 ans, au bas mot, qu'elle n'avait plus fait l'amour avec un homme. Et la possibilité de coucher avec un beau mâle dans son atelier, au milieu de la chaleur de la vapeur et du bruits des diverses machines, était une bien belle perspective.